Réponse Autonome Sensorielle Méridienne

Tout d'abord, merci à Carlabrownie :Dpour m'avoir fait découvrir les articles sur ce sujet ! MERCIIII:heart: 
maintenant que j'ai vu que je n'étais pas seule à ressentir cette impression de plaisir, d'engourdissement divin à l'audition de certains bruits ou même au toucher(quand on me brosse les cheveux, quand on me caresse doucement, quand on me parle avec un certain ton, ...)
j'aimerais savoir  D OU EST CE QUE CA VIENT???????
Est-ce que tout le monde peut ressentir ça?
merci d'avance,
vidéo à l'appui: http://braingasm-film.com/#doc
http://www.rue89.com/rue69/2013/08/10/les-asmr-adeptes-lorgasme-cerebral-youtube-244854

j'en remets une... on sait jamais



edit: allez dénoncez-vous hein me dites pas que je suis seule c'est pas vrai j'ai trouvé des gens!

Hello,

alors... ce phénomène m'intéresse,
mais parce que chez moi ce sont des sensations à la limites du supportable, voire pas supportables. Il faut que je sois trèèèès préparée pour que le trifouillage de cheveux soit tolérable.
La vidéo que tu postes : c'est pareil, le décalage entre le volume des points d'articulations (les consonnes) et les voyelles me "chatouille douloureusement".
Et le papier peint derrière la fille dans la vidéo, c'est pareil mais pour les yeux.

UNE REPOOOOOONSE MERCI MON DIEU!!!
(pas gaffe, je suis bourrée)
tu as des hypothèses sur "pourquoi" est-ce que tu le ressens désagréablement ainsi?
tu es hypersensible? (moi oui)

Moi aussi je suis désespérée parfois de ne pas obtenir de réponses quand je poste un truc.

Chuipas bourrée... J'aimais pas les sensations quand je buvais de l'alcool alors j'ai arrêté!

La raison de la désagréabilité (c'est la journée inventons des mots, vite il est 23:56)
Hypersensibilité + peut-être Asperger.

Et si je dois expliquer sans avoir recours à l'hypothèse Asperger, je dirais ceci (et cette fois je n'invente pas de mot, on n'est plus hier.)
(Si si je vous jure que je ne suis pas bourrée.)

(Trêve de parenthèses.)

Dans le cas de la voix de cette fille dans la vidéo, on dirait que le contraste 'consonnes fortes voyelles beaucoup moins audibles' m'usent, ou m'exaspèrent l'attention. Du genre: oh, c'est du lard ou du cochon? Des serviettes ou des torchons? Des figues ou du raisin? Mon attention ne sait sur quel pied danser. Le pied en question, c'est l'interprétation immédiate, épidermique, au niveau de réaction système attaque/fuite: "eh, t'es en train de m'agresser ou tu es en train de me cajoler?" comme si on alternait sans cesse une mesure de punk hardcore avec une mesure du canon de pachelbel. Et la réaction "on m'attaque" prend le dessus.

Les motifs sur le papier peint derrière: c'est pareil, ça me met en mode "animal qui perçoit un mouvement" : peur, peur! Petit vertige dû au "ça bouge ou ça bouge pas?" C'est comme si j'étais incapable de faire abstraction de l'image après que ma logique ait décidé "mais non voyons, ça ne bouge pas, ce n'est qu'un papier peint." Mon attention est toujours captée par le papier peint, elle le subit impuissante.

C'est une sorte d'hypnose-cauchemar. Je pense que tu dois sentir cette hypnose, mais c'est le côté "tout va bien, je peux me détendre" qui l'emporte.

Pour parler de mon cas :

Je pense que ça doit avoir un rapport  , j'ai un léger (huhu, je dis ça parce qu'il n'est pas diagnostiqué "officiellement", mais pour en avoir parlé avec ma psy à l'époque où j'étais suivie il semblerait qu'il ne soit pas si léger que ça  ) SA, du fait tout ce genre de bruits, de visuels (argh la tapisserie, la nana qui remue dans tous les sens et cette façon de parler -bien que je ne comprenne pas du tout l'anglais-, j'ai coupé la vidéo au bout de 45 secondes, ça m'a filé la nausée) ça provoque en moi en gros sentiment de mal être, au même titre que plusieurs autres bruits de la vie quotidienne, tic tac de montre ou d'horloge, sirène du premier mercredi du mois (celle à 12h et 12h10), les braillements des gens, surtout les ados, les aboiements de chiens, les bruits de talons etc, ça me rend dingue. Les visuels aussi, que ça soit du carrelage au sol (quand ce sont des petits carreaux) à ces immondes tapisseries vertes et oranges des années 70, même des trous de punaise dans un mur uniforme peuvent me mettre mal à l'aise (alors que des taches de doigts ou même de crasse, je m'en fiche). Et les contacts physiques, alors là c'est le summum, je peux rester des heures à "ronronner" quand mon chéri me grattouille les cheveux, mais uniquement si j'y suis "préparée", pour tout ce qui est accolades, câlins, bisous etc j'ai automatiquement un mouvement de recul si qqn s'approche de moi avec cette intention (et je parle de mes très proches, les autres c'est même pas la peine qu'ils essaient).

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"eh, t'es en train de m'agresser ou tu es en train de me cajoler?" ça me fait penser aux injonctions paradoxales qu'un schizophrène aurait pu recevoir/ressentir dans son enfance (la phrase, pas toi)
donc, ceux qui n'aiment pas jusqu'à présent ont des problèmes avec la proximité des autres...
moi j'aime bien et j'ai des problèmes avec les les lieux où il y a foule.. je peux très bien rester deux h à crever de faim sans aller me chercher à manger 5m plus loin, callée contre un mur à lire dans un coin tout ça parce qu'il y a des gens de l'autre côté et que je me trouve ridicule quand j'achète quelque chose, surtout à manger... parce que j'imagine que les autres imaginent que mes goûts sont ceci, qu'ils vont se moquer de moi, ...

Moi par contre les autres je m'en tamponne au plus haut point, tant qu'ils ne sont pas dans mon "périmètre de sécurité". Je ne remarque même pas quand on me regarde (pourtant avec mon look et mon handicap je ne passe pas inaperçue, loin de là). Leur avis sur moi me passe bien au dessus, ils vivent dans leur monde, moi dans le mien, et tant que personne ne me parle ou ne m'approche ça va. Ce qui me gène davantage avec la foule c'est justement la proximité, si je reste loin des gens c'est pas par peur de leurs avis mais de leurs contacts (déjà le fait de me parler quand je ne m'y attends pas je le perçoit comme une agression), les bruits et les mouvements qui peuvent être suivis d'un effleurement, le plus souvent sans intentions, me mettent mal à l'aise, des fois au point d'en avoir des nausées (exactement comme pour la vidéo avec la nana). Et c'est sans parler de certaines situations où par contre je peux vite devenir méchante, les mecs qui me font des remarques (ce que l'on nomme vulgairement "le harcèlement de rue"), ça a tendance à vraiment m'insupporter. Mais plus mon look est poussé, moins j'en ai  

une(Gondwana) a écrit:"eh, t'es en train de m'agresser ou tu es en train de me cajoler?" ça me fait penser aux injonctions paradoxales qu'un schizophrène aurait pu recevoir/ressentir dans son enfance (la phrase, pas toi)
donc, ceux qui n'aiment pas jusqu'à présent ont des problèmes avec la proximité des autres...

Intéressante, cette remarque. Hier, j'étais dans une situation de socialisation festive "gentille selon mes critères" (petit groupe de musique accoustique, pas d'alcool qui circule, moyenne d'âge plus de 40 ans, personnes réunies sur des valeurs exprimant une certaine bienveillance, bref un environnement social que je connais et où je me sens en général en sécurité.) Or plusieurs fois je me suis sentie physiquement coincée, sans issue de secours : on m'approchait de trop près et de trop d'endroits à la fois. Pourtant, j'aime beaucoup les personnes qui ont fait cela et je sais qu'elles n'avaient pas du tout l'intention de me faire passer un mauvais moment. J'ai besoin de plus de distance physique qu'elles. Paradoxalement, il me semble que pour résoudre ce problème, il aurait fallu que je leur fasse un câlin! Mais pas un câlin je t'aime. Un câlin "drapeau blanc-tout va bien, je range mon gun." Il aurait fallu que consciemment je les accueille dans mes bras, pour les "enregistrer" dans mon système. Mais bien entendu, je ne peux pas faire cela à tout le monde. Je sais bien le symbole que représente un câlin, et à des personnes qui m'approchent de trop près et qui me sont indifférentes ou pire, que je n'aime pas, je n'ai pas du tout envie d'envoyer le message "eh toi je t'aime bien"!

Alors pour l'instant la réaction prédominante est la peur, la fuite, et au cas où la fuite n'est pas possible, c'est le malaise parce que je ne me suis pas encore résolue à prendre l'habitude d'agir et de demander du large, par exemple. Habitude qui me demanderait aussi beaucoup d'énergie. Mais je pense de plus en plus en passer par là pour voir ce que ça changerait.

Liant cela aux réactions que je décris plus haut, je me fais très souvent l'impression d'être un animal, d'avoir des réflexes d'animal qui cherche à établir et garantir sa survie physique.

Bon, Une, je vois que j'ai lair de m'écarter de ton interrogation initiale, qui était : y a-t-il d'autres personnes ici qui ressentent une certaine forme de plaisir liée à des stimuli caractérisé par une certaine douceur ? (Il y a beaucoup trop de certain dans cette phrase...) Et d'où cela tire-t-il son origine?
C'est peut-être le pur contentement animal, tes exemples me font tout à fait penser à la mère chatte qui se lèche (bruit, sensation tactile) et qui lèche ses chatons pendant la tété. Ou un autre mammifère (j'ai surtout observé les chats). Je ne sais pas dans quelle mesure ça marche aussi pour les autres classes d'animaux. J'essaye de me mettre dans la peau d'un bébé lézard à l'aise, dans le duvet d'un oisillon satisfait...

Yop!

Je profite de ce sujet pour parler d'une sensation corporelle qui semble s'apparenter sans pour autant tout à fait correspondre à celle présentée ici et sur laquelle je n'ai jamais trouvé de mot à mettre.

En fait, il s'agit d'une sorte de vague de plaisir très agréable, plus douce et plus lente que l'orgasme sexuel et qui semble démarrer non pas au niveau de mon cerveau mais de mon cœur et semble se propager un peu partout dans mon thorax ( ça fait très New-age un peu bidon dit comme ça mais je vous assure que c'est une vraie sensation ). Malheureusement, je la ressens de moins en moins avec l'âge mais c'est peut-être simplement parce que je ne vis plus ou beaucoup moins les situations qui sont susceptibles de l'enclencher.
La situation la plus standard est la suivante: je suis en train de dessiner ou je viens de finir un dessin et quelqu'un observe silencieusement le dessin avec attention ( l'observateur doit donc plus ou moins garder le silence, être calme et l'ambiance ne doit pas être trop bruyante non plus ). Ce quelqu'un peut être un peu n'importe qui du moment - apparemment - que je ne le connais pas trop. Il n'y a aucune activation d'ordre sexuel à ce moment là chez moi et d'ailleurs l'observateur peut très bien être un homme. Si je devais imager cette sensation, je la comparerais à ce que j'estime être un ronronnement immobile et silencieux.

Bref si quelqu'un a déjà vécu ce genre de sensation ou si c'est en fait un truc super courant qui a un nom bien précis sur lequel je ne suis jamais tombé, n'hésitez pas à me le faire savoir!

je viens de voir^^ tu crois que c'est différent dans l'activation que les "guilis dans la tête"?
celle-là est pas mal

Chouette ce post !
Depuis toute petite, je m'endors quand quelqu'un passe l'aspirateur, ou chez le coiffeur quand on me sèche les cheveux (*braingasm*), et je pensais que j'étais folle jusqu'à ce que je tombe sur des vidéos de gens qui ont enregistré 12h de bruits d'aspirateur et les ont postées sur youtube, comme quoi il y a encore plus barge que moi.
Je sais ce que je vais faire ce soir   

Je relance le sujet (enfin, pas trop loin)
est-ce que les Aspi(e) qui passeraient par ici pourraient nous parler de ce qu'ils ressentent face à ces vidéos et si ils ont déjà ressenti des choses similaires?
Est-ce que quelqu'un a quelque chose à ajouter?