Besoin de chépakoi...

Pffff.
Motivation : 0,0005.
Sur une échelle de 1000.
Constipation de moi-même (et de mes nombreux noms)

Je ne fais quasiment rien, à part regarder de nombreux films pour calmer l'angoisse existentielle de ne rien faire de beau, de grand, d'utile, d'intelligent.
3 mois de socialisation assez intense mais qui se termine là violemment par un crash d'hypersensibilité malmenée. Et puis c'était pas une socialisation super saine : recherche avide du Double fusionnel. Bref retour à la case départ, feeling lonely feeling blue.

Il y a quand même quelques activités hebdomadaires que j'aime beaucoup qui me font sortir de chez moi :  aikido, qigong, méditation.
(hahahaha la blague, "j'aime beaucoup faire de la méditation, c'est le moment le plus excitant de ma semaine".)

Mais autrement, quasiment aucune discipline personnelle quotidienne. Il faudrait que, il faudrait que, il faudrait que je fasse du qigong tous les jours, que j'écrive, que je dessine, que je bosse mon violon, que je mange plein de fruits. Et puis non.

Professionnellement, je ne sais pas quoi faire, vers quoi m'orienter, par quoi recommencer. Où se trouve le Manuel Pour Sortir du Vide Existentiel ? Dites-moi dans quelle étagère? Ca fait un an que je cherche...

Doute sur tout, y compris ma participation au forum (j'ai pas écrit des masses en fait depuis les premières semaines consécutives à mon inscription), mais je tente là maintenant je ne sais quoi, peut-être un quémandage pitoyable de chaleur humaine virtuelle ?

Bon, pour ceusses qui me le conseilleraient, j'anticipe : je me fais aider par des personnes dont c'est la profession.

Envie d'être ensemble comme ça...

Oh, et bien... Mhhh... Alors.
Ce que j'ai envie de te répondre c'est...
Tu vois...
Le truc important qu'il faut retenir c'est que...

J'Y ARRIVE PAAAAAAAAAAAAAAS.

Je sais pas du tout quoi te dire, parce que je suis pareille. Et je n'ai pas trouvé la solution.
Je ne sais pas plus que toi dans quel état j'ère.
Mais j'ai envie de communiquer.
Voilà. C'est fait.
C'était inutile. Tout bidon. Mais c'est fait.
Tu as tout mon soutient !


 

Gagner de l'argent ?

Merci pour vos réponses.

Troublante réponse, OCB. Ca dérange quelque chose en moi de faire de ce que je considère être un moyen un but en soi. Je cherche mon but, mais je sais que je ne veux pas poursuivre celui-là. En outre, il m'arrive d'en gagner, et ça ne change rien à l'état que je décris.

Je cherche du sens, et devant la totale absurdité du monde j'ai le vertige, il faut que je ferme les yeux et alors il n'y a plus que moi, mais en moi il n'y a pas de réponse. Si, il y a des trucs mais j'ai peur d'être à côté de la plaque, de ne pas savoir accoucher de ce sens-là qui est en moi. Fuite dernièrement dans les tentatives de socialisation. Socialisation pourrie, fuite dans le vide jour après jour. Notre père qui êtes aux cieux, donnez-nous chaque jour notre rien quotidien.

Les sentiments et les émotions, censurés année après année parce qu'autrement c'est le chaos total en moi. L'incontrôlable qui m'envahit. Maîtriser, reprendre le contrôle... : d'abord il fallait survivre, était-ce vraiment un but ? Mais maintenant, il faut apprendre à vivre.
Apprendre à tomber les masques, apprendre à s'amuser, apprendre à se laisser aimer, apprendre à aimer sans se perdre.

C'est un faux vide, celui du premier post. En fait c'est le contraire, c'est un trop-plein terrifiant.
Vide de l'anesthésie... Le dilemme entre ne plus sentir mais se sentir vide et perdu, et sentir, et brûler, mais exister, vivre, témoigner de l'existence, du passage dans la matière.

Faire un truc qui engage le corps. Pour moi c'est si tu te sens bien dans ton corps que tu vas reprendre contact avec tes vraies émotions et te laisser guider par elles. Et le sens viendra de lui-même. un pas après l'autre.

Pour prolonger : je n'ai rien trouvé de plus efficace contre l'angoisse existentielle que l'activité physique. Je ne suis pas sportif pour autant, mais me bouger le schéma corporel régulièrement (tous les 2 jours, fréquence idéale pour ce qui me concerne) remet les idées en place, m'aide à établir des priorités, à dormir, à agir, à supporter de n'être que moi (car la fatigue du corps, paradoxalement, contrecarre un peu la fatigue d'être soi).

Merci à vous aussi. C'est vrai que la course à pied bihebdomadaire me faisait du bien, au temps jadis, quand j'étais paralysée de procrastination devant une Hénaurme Tâche à Accomplir. Eh bien c'est décidé, demain matin j'irai courir.