Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
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Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
Je m'explique (un peu).
Il faut tuer pour vivre et détruire pour créer.
Mais, en dehors du fait même de survivre (boire, manger, ne pas mourir de froid, ce genre de choses), et dans les domaines ayant donc plutôt trait aux loisirs et plaisirs, quel droit vous donnez-vous de détruire, tuer, nuire*, et où placez-vous les limites ? En fonction de quoi ?
J'aimerais lire des points de vue divers (pour alimenter ma propre réflexion) sans avoir à poster dans tous les salons , donc, n'hésitez pas !
N'hésitez pas non plus, si vous en avez connaissance, à noter les points de vue de courants philosophiques ou de religions approchant cette question, que vous les partagiez ou non.
Au plaisir de lire vos (éléments de) réponses x)
Il faut tuer pour vivre et détruire pour créer.
Mais, en dehors du fait même de survivre (boire, manger, ne pas mourir de froid, ce genre de choses), et dans les domaines ayant donc plutôt trait aux loisirs et plaisirs, quel droit vous donnez-vous de détruire, tuer, nuire*, et où placez-vous les limites ? En fonction de quoi ?
- *Si vous aimez les exemples tout en sachant vous rappeler que ce ne sont que des exemples =) :
- Détruire (par exemple : acquérir/ utiliser du matériel issu d'industries forcément polluantes ou utiliser des ressources non renouvelables)
Tuer (par exemple : tuer des centaines d'insectes lors d'un simple trajet en voiture en été ou couper un arbre pour faire une sculpture sur bois)
Nuire (par exemple : acquérir/ utiliser du matériel manufacturé par des ouvriers travaillant dans des conditions déplorables)
(J'ai séparé les trois pour gagner en clarté, je suis consciente que tout est bien souvent imbriqué, dans la réalité. De même, ces exemples peuvent paraître simplistes, mais ils ne sont là que pour donner l'idée de ce dont je veux parler.)
J'aimerais lire des points de vue divers (pour alimenter ma propre réflexion) sans avoir à poster dans tous les salons , donc, n'hésitez pas !
N'hésitez pas non plus, si vous en avez connaissance, à noter les points de vue de courants philosophiques ou de religions approchant cette question, que vous les partagiez ou non.
Au plaisir de lire vos (éléments de) réponses x)
L✭uphilan- Messages : 581
Date d'inscription : 22/01/2012
Localisation : [J'habite un éclat de rire... Lunatique et vagabond]
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
(en fait non, je ne dis rien)
Dernière édition par Fus... le Dim 29 Sep 2013 - 15:17, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
Mon boulot m'oblige à détruire pour créer.
Je m'explique à mon tour : Je suis archéologue, mon travail m'oblige à détruire des sites, le patrimoine, pour en tirer un maximum d'information pour transformer ça en données scientifiques. Pour en général j'interviens sur des sites qui sont condamnés à être détruits (construction de routes, sncf, maisons...), mais en attendant de fait je détruis.
Voilà un point de vu non prévu non ?
Je m'explique à mon tour : Je suis archéologue, mon travail m'oblige à détruire des sites, le patrimoine, pour en tirer un maximum d'information pour transformer ça en données scientifiques. Pour en général j'interviens sur des sites qui sont condamnés à être détruits (construction de routes, sncf, maisons...), mais en attendant de fait je détruis.
Voilà un point de vu non prévu non ?
_________________
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Pour plus d'infos cliquez là -> Appel tigres XXX Règles de courtoisie XXX pour les nouveaux XXX C'est quoi les Tigres ? <-
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
Salut Loup,
Je m'autorise à tuer, ou plutôt j'accepte de tuer, nuire, heurter, lorsque mon intention est tout autre.
Dans le cas de je marche sur un escargot, une araignée, une fourmi...
-> Mon intention n'était pas de marcher dessus. (bien qu'à une époque de flou spirituel, porté oriental, je pouvais me sentir coupable d'une telle maladresse)
J'accepte la destruction pour la construction, dans le cas de plantes et arbres sur le terrain à bâtir. Les fleurs, s'il y a, je replante.
-> En fonction de la demande du client, je fais mon travail, me permettant de me nourrir.
J'accepte de déraciner, tuer, les "mauvaises herbes", bien vivantes.
-> Elles finissent par étouffer les fleurs.
J'accepte la mort des animaux servant à mon alimentation, comme celle des enfants qui crèvent la dalle des pays d'où proviennent certains de mes aliments.
-> Je dois me nourrir, et je n'ai pas de potager et bétail me permettant d'être autonome. (ce qui m'empêche pas de penser à tout ça à chaque repas, entretenant un feu intérieur que je n'aurai de cesse d'entretenir)
J'accepte d'être un acteur de la déforestation à chaque papier que j'utilise pour mes écrits, mes notes ou chaque cigarette que je roule.
-> J'aimerai que le chanvre pallie à la déforestation, car plus écologique, même si ça en reste un être vivant.
J'accepte de heurter la/les personnes qui m'environnent si je vois une quelconque marque d'irrespect à l'intention de leurs congénères.
-> Mon intention est de respecter autrui, quelqu'en soit la situation.
J'accepte de désobéir et nuire à l'ordre établi de ma société.
-> C'est pour moi un devoir fondamental à notre époque, et mon intention est de nature humaniste.
Bref... tu l'auras compris, tout dépend de l'intention avec laquelle je/tu fais les choses.
La culpabilité est une construction de l'esprit, une réaction de l'égo, un conditionnement.
Autrement dit, j'accepte de nuire, totalement, à mon environnement.
Mon intention est de vivre en me respectant, à chaque seconde, donc dans le respect de tout ce qui fait de moi ce que je suis : mon environnement.
Si les personnes de mon environnement peuvent être heurtés par mon comportement, souvent silencieux, droit, ou par mes paroles franches, honnêtes... c'est leur problème, pas le mien, car mon intention première est de les respecter en étant tel que je suis, sans masque, et en leur parlant sans les mener en bateau, sans hypocrisie.
Si ça dérange, j'y peux rien, dirons nous.
Voilà une partie de ma philosophie de vie (et pourquoi je parle peu ).
En résumé : Je m'autorise à vivre ; je m'autorise donc à nuire.
Et comme je m'autorise à vivre sans limite ; eh ben...
Bonne nuité Louphilan, en espérant avoir apporté un peu d'eau à ton moulin.
Je m'autorise à tuer, ou plutôt j'accepte de tuer, nuire, heurter, lorsque mon intention est tout autre.
Dans le cas de je marche sur un escargot, une araignée, une fourmi...
-> Mon intention n'était pas de marcher dessus. (bien qu'à une époque de flou spirituel, porté oriental, je pouvais me sentir coupable d'une telle maladresse)
J'accepte la destruction pour la construction, dans le cas de plantes et arbres sur le terrain à bâtir. Les fleurs, s'il y a, je replante.
-> En fonction de la demande du client, je fais mon travail, me permettant de me nourrir.
J'accepte de déraciner, tuer, les "mauvaises herbes", bien vivantes.
-> Elles finissent par étouffer les fleurs.
J'accepte la mort des animaux servant à mon alimentation, comme celle des enfants qui crèvent la dalle des pays d'où proviennent certains de mes aliments.
-> Je dois me nourrir, et je n'ai pas de potager et bétail me permettant d'être autonome. (ce qui m'empêche pas de penser à tout ça à chaque repas, entretenant un feu intérieur que je n'aurai de cesse d'entretenir)
J'accepte d'être un acteur de la déforestation à chaque papier que j'utilise pour mes écrits, mes notes ou chaque cigarette que je roule.
-> J'aimerai que le chanvre pallie à la déforestation, car plus écologique, même si ça en reste un être vivant.
J'accepte de heurter la/les personnes qui m'environnent si je vois une quelconque marque d'irrespect à l'intention de leurs congénères.
-> Mon intention est de respecter autrui, quelqu'en soit la situation.
J'accepte de désobéir et nuire à l'ordre établi de ma société.
-> C'est pour moi un devoir fondamental à notre époque, et mon intention est de nature humaniste.
Bref... tu l'auras compris, tout dépend de l'intention avec laquelle je/tu fais les choses.
La culpabilité est une construction de l'esprit, une réaction de l'égo, un conditionnement.
Autrement dit, j'accepte de nuire, totalement, à mon environnement.
Mon intention est de vivre en me respectant, à chaque seconde, donc dans le respect de tout ce qui fait de moi ce que je suis : mon environnement.
Si les personnes de mon environnement peuvent être heurtés par mon comportement, souvent silencieux, droit, ou par mes paroles franches, honnêtes... c'est leur problème, pas le mien, car mon intention première est de les respecter en étant tel que je suis, sans masque, et en leur parlant sans les mener en bateau, sans hypocrisie.
Si ça dérange, j'y peux rien, dirons nous.
Voilà une partie de ma philosophie de vie (et pourquoi je parle peu ).
En résumé : Je m'autorise à vivre ; je m'autorise donc à nuire.
Et comme je m'autorise à vivre sans limite ; eh ben...
Bonne nuité Louphilan, en espérant avoir apporté un peu d'eau à ton moulin.
1y4d3- Messages : 1834
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
Une chance !Lyade a écrit:
(et pourquoi je parle peu ).
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
- Spoiler:
- La salive, c'est comme le sperme, faut pas l'utiliser pour rien mon vieux...
1y4d3- Messages : 1834
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
- Pro Lifique:
- Et tu te vois abstinent monillon ou chef de tribu ?
Uccen- Messages : 2369
Date d'inscription : 26/04/2013
Age : 107
Localisation : Awras
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
Je ne me le permets jamais, tout en sachant pertinemment que je ne cesse de le faire (identique à la notion de péché, en fait). Je ne cesse de le faire, par nécessité, par ignorance, par lâcheté, par mauvaise analyse d'une situation complexe. Mais je ne m'y résous pas. ça me paraît être le seul moyen de tendre à le faire le moins possible; sinon, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres en termes de refus de ses responsabilités, de tout mettre sur le dos de l'autre qui n'avait qu'à ceci cela, de se dédouaner de tout en jurant qu'on n'a que des intentions pures.
Invité- Invité
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
- Spoiler:
- Ni l'un ni l'autre, j'aime l'échange corporel, et j'aime être tranquille... Il doit y avoir des chefs de tribu abstinent morillon, chacun son truc.
1y4d3- Messages : 1834
Date d'inscription : 21/03/2012
Re: Question d'éthique personnelle : dans quelles proportions vous autorisez-vous à nuire ?
Il n'y a guère que pour la consommation de barbaque que je ne me pose à peu près pas de problème moral: depuis que je suis tout petit, je vis dans une société où non seulement on tue des animaux pour me les faire bouffer, mais où on les cuisine de façon très appétissante. Je trouve ça moralement indéfendable, mais c'est culturel, on m'a fait prendre l'habitude quand j'étais tout petit... J'essaie de me dédouaner en me disant que dans notre société, se nourrir éthiquement et exclusivement de légumes du commerce équitable oblige à consacrer un temps considérable à faire les commissions au marché bio, puis la cuisine, puis la vaisselle, activités qui, je le confesse, me paraissent presque totalement inintéressantes et surtout monstrueusement chronophages. Quand Fleury-Michon et ses petits amis se décideront-il à faire des plats cuisinés sans barbaque, rien qu'avec des légumes bio achetés à prix d'or à des paysans du coin? En attendant, je reste carnivore et merdivore -- mais je suis très conscient que c'est mauvais pour mon karma.
A part ça, j'aime pas polluer, j'aime pas détruire la ressource halieutique, j'aime pas bétonner, j'aime pas exploiter le tiers-monde, j'aime pas le nucléaire, j'aime pas engraisser les ploutocrates... et mon ordinateur tourne avec des logiciels libres. Ouais, bref, mea culpa, je fais pas grand-chose pour changer le monde, je me contente de le détester tel qu'il est chaque jour davantage, et d'essayer de ne pas trop accentuer les désastres auxquels je suis bien forcé de participer. Bref, je me clochardise à vue d'oeil.
La prochaine fois qu'on m'enverra au front, je continuerai de manger du corned-beef quand j'aurai la dalle, mais je ferai exprès de tirer par-dessus la tête des Prussiens pour ne pas leur faire mal; donc, je me ferai buter, ce qui est le sort aussi noble qu'inévitable des soldats pacifiques.
J'aimerais qu'on marque sur les monuments aux morts et même sur toutes les tombes des cimetières "Gloire à ceux qui ont refusé d'être les vainqueurs, et honte aux survivants qui ont tué pour survivre".
Ce monde est pourri, ma bonne dame, et vu que quoi qu'on fasse on finira par en sortir les pieds devant, autant essayer de ne pas mourir dans la peau d'une ordure.
Je continuerai quand même à manger de la barbaque parce que c'est plus facile. Mais si vous trouvez ça minable, sachez que je suis bien de votre avis.
A part ça, j'aime pas polluer, j'aime pas détruire la ressource halieutique, j'aime pas bétonner, j'aime pas exploiter le tiers-monde, j'aime pas le nucléaire, j'aime pas engraisser les ploutocrates... et mon ordinateur tourne avec des logiciels libres. Ouais, bref, mea culpa, je fais pas grand-chose pour changer le monde, je me contente de le détester tel qu'il est chaque jour davantage, et d'essayer de ne pas trop accentuer les désastres auxquels je suis bien forcé de participer. Bref, je me clochardise à vue d'oeil.
La prochaine fois qu'on m'enverra au front, je continuerai de manger du corned-beef quand j'aurai la dalle, mais je ferai exprès de tirer par-dessus la tête des Prussiens pour ne pas leur faire mal; donc, je me ferai buter, ce qui est le sort aussi noble qu'inévitable des soldats pacifiques.
J'aimerais qu'on marque sur les monuments aux morts et même sur toutes les tombes des cimetières "Gloire à ceux qui ont refusé d'être les vainqueurs, et honte aux survivants qui ont tué pour survivre".
Ce monde est pourri, ma bonne dame, et vu que quoi qu'on fasse on finira par en sortir les pieds devant, autant essayer de ne pas mourir dans la peau d'une ordure.
Je continuerai quand même à manger de la barbaque parce que c'est plus facile. Mais si vous trouvez ça minable, sachez que je suis bien de votre avis.
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