Le haïku
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Re: Le haïku
Froid qui craque
Comme la glace du lac
La gerçure
Le grand aigle
Le soleil cherche son œil
Et le fait chuter
Comme la glace du lac
La gerçure
Le grand aigle
Le soleil cherche son œil
Et le fait chuter
Badak- Messages : 1230
Date d'inscription : 02/12/2011
Re: Le haïku
Culottée en couleurs
Montrer son derrière
Révéler ses pensées
Profondeur insondable
Montrer son derrière
Révéler ses pensées
Profondeur insondable
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Pleur de matin sale,
Dans l'oeil mi-clos du rocher,
Vague submersion.
Dans l'oeil mi-clos du rocher,
Vague submersion.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Le haïku
Le souffle au loin
Les cimes dansent
Etre une petite plume
Les cimes dansent
Etre une petite plume
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Assise, silence
Cette mélodie entêtante
La fleur pleure sans bruit
Cette mélodie entêtante
La fleur pleure sans bruit
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Ta main posé
Ton regard abaissé
La pire des défaites
Ton regard abaissé
La pire des défaites
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Le drap blanc flottant
Ce flanc posé
Elle regarde le vide
Ce flanc posé
Elle regarde le vide
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
L'herbe rit par vagues
La terre lourde, saine
Capturer ce moment
La terre lourde, saine
Capturer ce moment
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Transpercée de lumière
Cette rougeur chaude
Ma pudeur sans pareille
Cette rougeur chaude
Ma pudeur sans pareille
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Picotements, corps engourdi
La nuit me rend visite
Je vais succomber à son appel
La nuit me rend visite
Je vais succomber à son appel
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Écureuil au foin
Que la vilaine tronque
Fuit, ploufalamer ?
Que la vilaine tronque
Fuit, ploufalamer ?
Wam- Messages : 966
Date d'inscription : 14/02/2012
Age : 37
Re: Le haïku
Figé en nuage
Contre les vents puissants;
Dessine le ciel.
Contre les vents puissants;
Dessine le ciel.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Le haïku
De petits gestes
Rires éclatants
Elle joue
Rires éclatants
Elle joue
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Lenteur d'une vie
Le néant étouffant
Attendre quoi ?
Le néant étouffant
Attendre quoi ?
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Étincelle jaillissant
Cette main s'approchant
Vibration d'un instant
Cette main s'approchant
Vibration d'un instant
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Le gris d'une négation
Cruauté d'un mur
Impuissance face a lui
Cruauté d'un mur
Impuissance face a lui
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Ma douceur d'énergie
Que la joie t'habite
Je suis avec toi
Que la joie t'habite
Je suis avec toi
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Dévoration intérieure
Douleur diffuse à crier
Sors de ma tête
Douleur diffuse à crier
Sors de ma tête
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Décoration intérieure
Une couleur douce à crier
Sort de ma tête
Une couleur douce à crier
Sort de ma tête
Zzita- Messages : 496
Date d'inscription : 09/11/2012
Re: Le haïku
noir a écrit:
De l'herbe jaunie,
Un grillon parle si fort,
Bruissement d'air
Pour les 2 1ers vers, pas de soucis, 5 et 7 (pareil en sons ou mores qu'en syllabes)
Pour le 3ème, il respecterait (si j'ai bien assimilé et compris) le modèle japonais des sons ou mores (5) : bru / i / sse / ment / d'air
alors que la forme occidentale prosodique devrait compter 4 syllabes: brui / sse / ment / d'air.
À vrai dire, pour les syllabes à double voyelle, les deux manières de prononcer sont admises en prosodie. Suivant le nombre de pieds qui doit être respecté, on pourra lire bru-i-sse-ment ou bien brui-sse-ment.
C'est très utilisé chez Hugo ou Racine, ces astuces.
En fait la langue japonaise est syllabique, les syllabes sont ka-ka-ku-ke-ko, ra-ri-ru-re-ro, pa-pi-pu..., etc, et le -n. Il existe pourtant des doubles syllabes, à savoir : des kai, des kyu, des rai, etc, et dans ce cas, parfois on compte pour deux, parfois on compte pour un.
Chez Bâsho, le -n est compté en milieu de ver, mais la plupart du temps il n'est pas compté en fin de ver.
Le haïku, comme la calligraphie, ou bien certains arts martiaux (avec des bâtons, notamment hôjutsu et bôjutsu) est utilisé comme méthode de méditation par les bonzes des temples shintô et bouddhiques.
L'idée est donc de parvenir à observer le réel, à saisir l'instant, sans le décrire, mais en notant des impressions fugitives. Ce sont en principes les règles du haïkus : on ne décrit pas, le registre est celui du subjectif, une référence doit être faite à la nature ou à une des quatres saisons (c'est la règle du kigo)
Le but du haïku, comme toute méthode de méditation, est de faire le vide : on observe simplement autour de soi, l'instant, pour parvenir à un instantanée d'une situation qui ne vaut rien (une grenouille saute dans un étang, la neige recouvre le jardin).
" Mouvements du coeur
dans le frisson du saule. "
(qui est bien un haïku à l'origine)
Les temps employés, en japonais, sont ceux de l'actif, présent ou passé. Par exemple, on ne dira pas : "le jardin est recouvert par la neige", mais bien "la neige a recouvert le jardin".
" Quel plaisir!
La Vallée de sud
Embaume la neige."
Les haïkus que j'ai cités ci -dessus sont de Bâsho Matsuo. ( http://www.big.or.jp/~loupe/links/fhisto/fbasho.shtml )
Et un très bon blog sur le haïku : http://haikus.skyrock.com/1.html
Pour toutes ces raisons (représentation fugitive de l'instant, difficulté de la syllabique japonaise, ...), la traduction d'un haïku du japonais vers une langue occidentale est difficile, surtout si on veut respecter le 5/7/5, mais pas plus difficile que toute poésie classique.
Un exemple excellent de la diversité des traduction à partir d'un des haïku les plus connus de Bâsho :
"
furu ike ya
kawazu tobikomu
mizu no oto
"
Traduction littérale : :
le vieil étang,
une grenouille plonge,
le bruit de l'eau
Et voici 31 autres possibilités (en anglais) à déguster ici : http://www.bopsecrets.org/gateway/passages/basho-frog.htm
Un rigolo, pour le plaisir, de Arakida Moritake :
" Une fleur tombée
remonte à sa branche !
Non ! c'était un papillon. "
Et mon préféré, de Bâsho :
" Samidareni
Tsuru no ashi
Mijikakunareri "
Qui donne :
Dans la pluie de mai
La patte de la grue
A racourci
Amusez vous bien !
Zzita- Messages : 496
Date d'inscription : 09/11/2012
Re: Le haïku
Merci pour ces précisions Zzita....
Bon, j'écris comme cela me vient. C'est du simili haiku. On ne va pas faire les puristes. Le tout est d'avoir du plaisir à écrire dans ce style.
Bon, j'écris comme cela me vient. C'est du simili haiku. On ne va pas faire les puristes. Le tout est d'avoir du plaisir à écrire dans ce style.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Loin des règles
Jouer avec les mots
Le plaisir est roi
Jouer avec les mots
Le plaisir est roi
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Par deux fois
Contre mon pied
J'en ris beaucoup
Contre mon pied
J'en ris beaucoup
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
merci Zzitaratatouille pour tous ces apports . Je réponds et apporte qq petits compléments du jour.
En fait, peut être pas exactement il me semble. Il s'agit là de diérèse et pour être plus précis, ce que j'avais écrit devrait bien être lu bru / i / sse / ment / d'air, cela en prosodie classique (la pure et dure ).
L'écriture et prononciation brui / sse / ment / d'air ne serait pas acceptée en prosodie classique mais en néo-classique (un peu moins tendue du string... si l'on m'accepte cette métaphore. ) et qui tolère le non respect des diérèses.
Il est vrai aussi que mes pieds (pas ceux avec 6 orteils pour chaque.. ) se construisent à mon oreille et diction, donc cela donne fréquemment du neoclassique.
Il m'a été aussi « marrant » de lire la suite, et que jusqu'au 16ème siècle, la séquence « ier » était monosyllabique et que cela valut d'étonnantes discordances entre auteurs de l'époque, montrant aussi que rien n'est ou n'a été si figé que rien n'est nécessairement « absolu »:
Zzitaratatouille a écrit :
« L'idée est donc de parvenir à observer le réel, à saisir l'instant, sans le décrire, mais en notant des impressions fugitives. Ce sont en principes les règles du haïkus : on ne décrit pas, le registre est celui du subjectif, une référence doit être faite à la nature ou à une des quatres saisons (c'est la règle du kigo) »
En fait, c'est vrai en grande partie mais loin d'être exclusif, et je m'en suis rendu compte ce matin (rencontre « haikus » en bord de lac) avec pas mal de bouquins et haikus.
Ainsi, dans l'un des haikus les plus connus et cité (j'ai une variante de traduction) est :
Dans la vieille mare,
une grenouille saute,
le bruit de l'eau.
Il y a une réelle description et action.
C'est presque « violent » pour un haiku ! Car comme tu l'as dit, et l'on s'en est rendu compte ce matin, cela se situe bcp dans une approche assez « méditative » et calme. Il y a très peu de mouvements, tout au plus le parcours du soleil dans la journée ou éléments de cet ordre... mais c'est pas violent ! Cela pour dire qu'il y a aussi de multiples formes d'écriture et structures et sujets et façons et que cela me semble difficile à résumer en qq mots.
J'ai entendu celui cité, c'est celui qui m'a le + marqué:
Rq: je ne suis pas sur que c'était l'écriture traduite que j'ai entendu ???, les points d'exclamation, le « Non » mais j'en ai entendu bcp et c'était bien celui-là:
« Une fleur tombée
remonte à sa branche !
Non ! c'était un papillon. »
Comme vient de l'écrire SoleilSombre: « le tout est d'avoir du plaisir à écrire dans ce style » alors j'en mets un en parfait rapport (et qui n'est pas celui d'un petit japonais qui sommeillerait en moi...) écrit ce matin :
« Les branches sont nues
Je me couvre de feuilles,
Plaisir d'écrire »
et une petite REMARQUE / QUESTION :
L'on retrouve souvent les mêmes objets, sujets « classiques »: le cerisier, la montagne, la mer, la Lune, l'eau, le saule (et oui moins attendu pour moi), qq autres certainement, mais aussi et surtout LES MOUSTIQUES !
Quelqu'un en a-t-il une explication de la présence de ces moustiques dans de nombreux haikus japonais ?
Zzitaratatouille a écrit:
À vrai dire, pour les syllabes à double voyelle, les deux manières de prononcer sont admises en prosodie. Suivant le nombre de pieds qui doit être respecté, on pourra lire bru-i-sse-ment ou bien brui-sse-ment.
C'est très utilisé chez Hugo ou Racine, ces astuces.
En fait, peut être pas exactement il me semble. Il s'agit là de diérèse et pour être plus précis, ce que j'avais écrit devrait bien être lu bru / i / sse / ment / d'air, cela en prosodie classique (la pure et dure ).
L'écriture et prononciation brui / sse / ment / d'air ne serait pas acceptée en prosodie classique mais en néo-classique (un peu moins tendue du string... si l'on m'accepte cette métaphore. ) et qui tolère le non respect des diérèses.
Il est vrai aussi que mes pieds (pas ceux avec 6 orteils pour chaque.. ) se construisent à mon oreille et diction, donc cela donne fréquemment du neoclassique.
Il m'a été aussi « marrant » de lire la suite, et que jusqu'au 16ème siècle, la séquence « ier » était monosyllabique et que cela valut d'étonnantes discordances entre auteurs de l'époque, montrant aussi que rien n'est ou n'a été si figé que rien n'est nécessairement « absolu »:
- Spoiler:
de http://fr.wikipedia.org/wiki/Di%C3%A9r%C3%A8se
« Cependant, jusqu'au XVIe siècle, le suffixe -ier était monosyllabique même en pareil cas ; Ronsard dans son Ode contre les bûcherons de la forêt de Gastine s'écrie encore :
Sacrilège meurtrier, si l'on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur…
et La Fontaine n'hésite pas à écrire un siècle plus tard :
Mais beaux et bons sangliers, daims et cerfs bons et beaux
L'Académie, d'ailleurs, dans ses Sentiments sur le Cid fait ce reproche à Corneille :
Ce mot de meurtrier qu'il répète souvent le faisant de trois syllabes n'est que de deux
et c'est peut-être la raison pour laquelle, dans Andromaque, Racine n'emploie pas une seule fois le mot[réf. nécessaire] que le sujet appellerait, semble-t-il, de lui-même : il fallait ne choquer ni les pédants ni les oreilles. On ne le rencontre qu'à la fin de son œuvre, où une des filles du chœur ose dire, dans Athalie :
Les glaives meurtriers, les lances homicides, »
Zzitaratatouille a écrit :
« L'idée est donc de parvenir à observer le réel, à saisir l'instant, sans le décrire, mais en notant des impressions fugitives. Ce sont en principes les règles du haïkus : on ne décrit pas, le registre est celui du subjectif, une référence doit être faite à la nature ou à une des quatres saisons (c'est la règle du kigo) »
En fait, c'est vrai en grande partie mais loin d'être exclusif, et je m'en suis rendu compte ce matin (rencontre « haikus » en bord de lac) avec pas mal de bouquins et haikus.
Ainsi, dans l'un des haikus les plus connus et cité (j'ai une variante de traduction) est :
Dans la vieille mare,
une grenouille saute,
le bruit de l'eau.
Il y a une réelle description et action.
C'est presque « violent » pour un haiku ! Car comme tu l'as dit, et l'on s'en est rendu compte ce matin, cela se situe bcp dans une approche assez « méditative » et calme. Il y a très peu de mouvements, tout au plus le parcours du soleil dans la journée ou éléments de cet ordre... mais c'est pas violent ! Cela pour dire qu'il y a aussi de multiples formes d'écriture et structures et sujets et façons et que cela me semble difficile à résumer en qq mots.
J'ai entendu celui cité, c'est celui qui m'a le + marqué:
Rq: je ne suis pas sur que c'était l'écriture traduite que j'ai entendu ???, les points d'exclamation, le « Non » mais j'en ai entendu bcp et c'était bien celui-là:
« Une fleur tombée
remonte à sa branche !
Non ! c'était un papillon. »
Comme vient de l'écrire SoleilSombre: « le tout est d'avoir du plaisir à écrire dans ce style » alors j'en mets un en parfait rapport (et qui n'est pas celui d'un petit japonais qui sommeillerait en moi...) écrit ce matin :
« Les branches sont nues
Je me couvre de feuilles,
Plaisir d'écrire »
et une petite REMARQUE / QUESTION :
L'on retrouve souvent les mêmes objets, sujets « classiques »: le cerisier, la montagne, la mer, la Lune, l'eau, le saule (et oui moins attendu pour moi), qq autres certainement, mais aussi et surtout LES MOUSTIQUES !
Quelqu'un en a-t-il une explication de la présence de ces moustiques dans de nombreux haikus japonais ?
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Le haïku
Les moustiques
Ca pique
J'en sais rien
(Je vais faire des recherches)
Ca pique
J'en sais rien
(Je vais faire des recherches)
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Si ça pique pas ?
Fais comm' même très attention
Ça gratt'au réveil
Fais comm' même très attention
Ça gratt'au réveil
Helen M.- Messages : 233
Date d'inscription : 02/03/2013
Age : 48
Localisation : 31
Re: Le haïku
Ou bien c'est des puces
Puces ou moustiques faut choisir
Mais qui pique le plus?
Puces ou moustiques faut choisir
Mais qui pique le plus?
Helen M.- Messages : 233
Date d'inscription : 02/03/2013
Age : 48
Localisation : 31
Re: Le haïku
Le moustique
Le côté éphémère
Haiku traduit l'évanescence
(Supposition personnelle - la durée de vie du moustique est idéale pour traduire un instant fugitif)
Le côté éphémère
Haiku traduit l'évanescence
(Supposition personnelle - la durée de vie du moustique est idéale pour traduire un instant fugitif)
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Je vous laisse réfléchir et écrire,
Cela me rappelle à ne pas oublier encore de me raser demain:
Cela me rappelle à ne pas oublier encore de me raser demain:
Gimli a écrit:Le moustique qui te pique
Ma moustache aussi
Jamais contente, chérie
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Le haïku
Tu veux dire que le moustique permet de contourner l'interdit de dire la saison ?
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
on l'évoque, on ne la dit
comme l'être aimé
il ne faut le dévoiler
comme l'être aimé
il ne faut le dévoiler
Dernière édition par Gimli le Dim 10 Mar 2013 - 22:48, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le haïku
L'omniprésence sans l'être
Très subtiles les jap
Forme incroyable, pure
Très subtiles les jap
Forme incroyable, pure
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
En fait le moustique n'est pas vraiment là pour la philosophie, dans les haïkus. Simplement qu'au Japon, le moustique est vraiment un fléau. Il est là dès que la température remonte, vers fin mars, hyperactif durant les 4 mois suivants, et il y en a moins seulement en novembre. Et cela est valable du Nord au Sud du Japon ^^
En gros, d'avril à octobre, il est impossible de mettre le nez dehors plus de 10 minutes sans récolter ses 2 ou 3 piqûres.
L'omniprésence du moustique dans les haïku est d'autant plus compréhensible qu'ils ont pour la plupart été composés en pleine nature, avec, donc, moustiques envahissants tout autour
Zzita- Messages : 496
Date d'inscription : 09/11/2012
Re: Le haïku
Et puis c'est pratique le moustique, au milieu de toute ce classicisme, ça produit un détachement humoristique toujours très apprécié.
"Mono no aware", l'impermanence des choses, ou comment rire de tout ...
"Mono no aware", l'impermanence des choses, ou comment rire de tout ...
Zzita- Messages : 496
Date d'inscription : 09/11/2012
Re: Le haïku
Merci Zzita pour ces précisions !
Merci à tous pour vos interventions!
Débutant dans cet Art, j'aimerai etre au plus près de l'original de l'haïku, je dois etre puriste en fait (j'espère ne pas finir psycho-rigide )
J'avoue que n'étant pas formée en littérature ou poésie, je galère un peu pour le comptage des syllabes, et ne suis pas toujours très sûre de moi à ce niveau...
J'ai trouvé ceci :
Et concernant le fait que le haïku soit une forme de méditation je dois dire que je trouve à cet exercice un apaisement, un dérivatif à mon angoisse latente, et une belle façon de renforcer ma confiance en mes capacités créatrices.
Promesses liesses
Ether d'or au goût de miel
Acacias en fleurs
Merci à tous pour vos interventions!
Débutant dans cet Art, j'aimerai etre au plus près de l'original de l'haïku, je dois etre puriste en fait (j'espère ne pas finir psycho-rigide )
J'avoue que n'étant pas formée en littérature ou poésie, je galère un peu pour le comptage des syllabes, et ne suis pas toujours très sûre de moi à ce niveau...
J'ai trouvé ceci :
Compter les syllabes d’un vers
On ne compte pas les syllabes d’un vers comme on compte les syllabes d’une phrase normale, c’est-à-dire en prose (pensez aux phrases que l’on prononce tous les jours).
Si le vers qui suit était de la prose, on compterait les syllabes ainsi :
Une/ Gre/nouille/ vit/ un/ Bœuf (six syllabes)
Or, dans la poésie, on ne compte pas les syllabes de la même manière que dans la prose :
U/ne/ Gre/nou/ille/ vit/ un/ Bœuf (huit syllabes)
Il y a donc certaines règles qu’il faut connaître pour trouver le nombre de syllabes d’un vers (ce qu’on appelle le mètre).
1° Placer la coupe
Chaque syllabe est séparée de l’autre par une barre oblique appelée la coupe :
Tout/ mar/quis/ veut/ a/voir/ des/ pages
Il n’y a pas de difficultés à compter les syllabes d’un vers pas plus que dans une phrase en prose, tant qu’un mot ne se termine pas par un « e » (1).
2° Le « e »
Le « e » à la fin d’un mot est dit muet, car il se prononce parfois et parfois il ne se prononce pas. On a donc deux possibilités.
a) Soit le « e » à la fin d’un mot est suivi d’une consonne :
di/tes/-moi/
Le « e » de « dites » (2) est devant une consonne. Il compte pour une syllabe supplémentaire. On met donc une coupe immédiatement après.
b) Soit le « e » est devant une voyelle
Est/-ce a/ssez
Le « e » de « ce » est devant une voyelle ( le « a » de « assez »). Il ne compte donc pas, et on ne met pas de coupe juste après ce « e », mais après la voyelle qui suit (le « a »).
En effet, le « e » s’élide (il y a élision) exactement comme dans les exemples ci-dessous :
le arbre ➝ l’arbre
je aime ➝ j’aime
Attention ! le « e » à la fin d’un vers ne compte jamais :
Qui/ lui/ sem/bla/ de/ be/lle/ taille
Notes :
1 - 1 Le « e » de « pages » ne compte pas. Ce mot ne fait qu’une syllabe. De toute façon, on le verra, un « e » à la fin d’un vers ne compte jamais.
2 - 2 Le « s » de « dites » ne compte pas, car on ne l’entend pas.
http://www.ralentirtravaux.com/lettres/sequences/sixieme/sequence_2/versification.php
Et concernant le fait que le haïku soit une forme de méditation je dois dire que je trouve à cet exercice un apaisement, un dérivatif à mon angoisse latente, et une belle façon de renforcer ma confiance en mes capacités créatrices.
Promesses liesses
Ether d'or au goût de miel
Acacias en fleurs
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Le haïku
Soubresauts nocturnes
Silencieux cris lumineux
Un chat prend la fuite
Silencieux cris lumineux
Un chat prend la fuite
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Le haïku
Les clochettes sonnent
Un "requiem for sweet snow"
Dansent les bourdons
Un "requiem for sweet snow"
Dansent les bourdons
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Le haïku
Carla de Miltraize a écrit:Et concernant le fait que le haïku soit une forme de méditation je dois dire que je trouve à cet exercice un apaisement, un dérivatif à mon angoisse latente, et une belle façon de renforcer ma confiance en mes capacités créatrices.
Un plaisir que de lire tes créations et tu peux avoir confiance en tes capacités créatrices (et naturelles j'ai l'impression).
Sur le comptage, ce que tu as posté est une bonne base et suffisante dans l'ensemble.
De mon côté, je me suis rendu compte que la diérèse (les 2 voyelles) n'était pas vraiment maitrisée !
Sur le comptage de mon « bruissement d'air » il est bien en 5, vérifié, mais c'est presque un coup de chance ! car il s'agit d'une des exceptions dans les séquences « ui » où en général on ne coupe pas...
Pour dire que cette partie (pour les puristes) est assez complexe et soumise à de multiples exceptions sans que n'en ressorte nécessairement une logique énorme.
Pour ceux ou celles qui souhaitent approfondir, le comptage et la prosodie, je mets un lien sur un traité (une référence) que l'on peut télécharger gratuitement : http://www.sorgel.com/pages/traite_prosodie.htm suffit juste de s'enregistrer.
Et merci à ceux qui ont cherché sur le moustique avec aussi de belles réponses.
Zzitaratatouille, le côté « fléau » du moustique ainsi que le décalage d'expression me semblent tout à fait correspondre. Merci
Bonnes écritures
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
Re: Le haïku
Murmure a soufflé
Tension de regard muet
Rester suspendue
Tension de regard muet
Rester suspendue
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Le flocon tardif
Petite plume voletant
Transparence rieuse
Petite plume voletant
Transparence rieuse
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Merci Noir !
Pour le compliment déjà et ensuite pour le lien !!!
***
A reine des près
La révérence champêtre
Du coléoptère
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Le haïku
Ainsi feu follet
Que l'eau rigole sillon
Calme tempête
Que l'eau rigole sillon
Calme tempête
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le haïku
Au ciel, coeur de vent
Attache à la frêle enfant
Bel amour poète
Mon inspiration pour ce petit haïku :
Avec l'aimable autorisation de l'artiste
Je vous invite à visiter sa page :
https://www.facebook.com/LesCreationsdePistachette
Attache à la frêle enfant
Bel amour poète
Mon inspiration pour ce petit haïku :
Avec l'aimable autorisation de l'artiste
Je vous invite à visiter sa page :
https://www.facebook.com/LesCreationsdePistachette
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Le haïku
Des bulles des gouttes,
Une vibration du sol,
Et l'onde se tait.
noir- Messages : 2447
Date d'inscription : 20/12/2011
Age : 47
Localisation : sud des PO
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