Nouvelle venue
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Joe Dalton
siamois93
AliceInWonderland
7 participants
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Nouvelle venue
Bonsoir,
A propos des surefficients, quelqu'un qui me pensait dedans me faisait remarquer que lorsqu'on y est on le nie et quand on n'y est pas on voudrait y être.
Personellement, je ne sais pas où je me situe.
D'après ce que je sais, il y a surefficience à partir de 110 et surdouance à partir de 130.
Je ne suis pas testée.
Je n'étais pas scolairement précoce. En primaire et au collège, j'étais dans le noyau de tête, mais pas des kilomètres devant. J'aimais l'école et ne rechignais pas au travail, avec une affection plus marquée pour les langues et le français. Je n'ai pas le souvenir de m'être ennuyée. D'après mes instits qui ont dit n'avoir jamais vu cela, j'avais un sens inné de l'orthographe et de la grammaire, que je n'ai en effet pas eu besoin d'apprendre, tout comme l'anglais lorsque je l'ai commencé au collège. En revanche, sans que ce soit catastrophique, j'avais du mal dans en mathématiques et dans les matières scientifiques, où j'avais tout juste la moyenne et avec du travail.
Au lycée, je suis devenue obsessionnelle de boulot. J'ai suivi une filière littéraire, passé mon bac que j'ai obtenu avec mention bien, et suivi deux années de classes préparatoires. J'ai poursuivi avec un double cursus en lettres et sciences du langage, jusqu'à l'obtention de mon master (DEA à l'époque).
Ces années ont été aussi intellectuellement stimulantes que psychologiquement désastreuses.
D'une part, parce qu'aux prises avec une histoire familiale douloureuse et compliquée, je suis tombée en dépression, avec anorexie, boulimie, alcoolisme (mondain, mais alcoolisme quand même), et perte du contact avec la réalité.
D'autre part, parce que cette faim de savoir et de connaissances qui m'a plongée dans les études, était alimentée par une perte de repères dans mon monde. Les choses ont à peu près commencé lorsque, en classe de première, ma prof de français m'a dit que je pensais "à l'envers". Je n'ai pas compris ce qu'elle voulait dire, si ce n'est qu'il y avait un endroit, et que je n'y étais manifestement pas ; cela m'a plongée dans une confusion angoissante, car je ne comprenais pas ce qui semblait évident aux autres. Du coup, je n'ai eu de cesse de combler cette béance, en cherchant à ce que ma pensée soit validée par des "autorités" reconnues, soit vivantes en face de moi dans le cadre des cours ou ailleurs, soit dans les livres. La peur d'être en décalage m'a conduite à craindre et étouffer ma propre pensée et m'a transformée en perroquet, prenant les choses au pied de la lettre et répétant ce avec quoi je me sentais ou me croyais d'accord, jusqu'à ce qu'autre chose vienne en prendre place. J'étais hantée par le fait de ne pas avoir d'esprit d'analyse ni d'esprit critique, en un mot, par la crainte, et la certitude même, d'être stupide et de ne pas savoir "penser par moi-même". Du coup, à la fin de mon master, nerveusement épuisée, je n'ai pas souhaité continuer en thèse et j'ai commencé à travailler, comme formatrice en français auprès d'étrangers à l'époque.
Toutes ces années ont été marquées par des ratiocinations incessantes, des remises en question permanentes de tout ce qui pouvait me passer par la tête (et il en passait beaucoup), et l'impossibilité de m'appuyer sur quoi que ce soit.
Après, je ne vais pas dire que les choses se sont calmées, mais n'ayant plus de carcan intellectuel direct, le petit vélo dans mon cerveau a trouvé moins de chemins pour faire rouler mes neurones. Mais j'ai continué, défensivement, à intellectualiser mon rapport au monde pour écraser mes émotions et ma sensibilité, terrains affectifs susceptibles depuis mon enfance. Hypercontrôle versus émotionnel sinon débordant.
Il y a environ un an et demi, j'ai recontré une personne qui m'a passé le bouquin de Petitcollin, et je me suis assez bien retrouvée dans plusieurs descriptions, sans pour autant me reconnaître comme surefficiente, en grande partie parce que, ayant dans mon entourage de véritables surefficients, je me sens bien limitée dans mon intelligence et ma créativité.
J'ai lu De Kermadec que j'ai rencontrée une fois, sans que ça n'aille plus loin, et j'ai laissé de côté cette éventualité.
Et puis c'est revenu sur le tapis il y a quelques semaines, au cours d'une séance de kinésiologie, la praticienne m'a demandé si j'avais déjà fait tester mon QI. Je me suis repenchée sur la question. J'ai fait le prétest Mensa et j'ai mis le double du temps recommandé, et sur 40 questions, j'en ai 7 de fausses, et 3 non répondues. J'ai fait un rapide test de QI en ligne (questions verbales et mathématiques/géométriques), et j'ai obtenu 103. J'ai lu "Moi, surdoué(e)?!" de Magnin, ainsi que de nombreux articles et pages web, et il se trouve que je me retrouve dans la totalité des caractéristiques psycho-affectives des surdoués, et dans beaucoup des caractéristiques cognitives. Mais je n'ai pas été une enfant précoce, du moins pas intellectuellement ; je n'ai pas une pensée visionnaire, créative, etc., qui envisage immédiatement les conséquences de tout en faisant les liens nécessaires, ou de façon décalée. Je n'ai pas le sentiment d'avoir vite fait le tour d'un sujet, au contraire, j'ai plutôt l'impression de facilement décrocher et d'être trop stupide pour comprendre quoi que ce soit, qu'il va falloir que je lise et me concentre longuement avant d'avoir fait le tour d'un sujet. Du coup, je butine, je papillonne et je survole. J'ai du mal à me concentrer, je fais plusieurs choses en même temps et souvent, du coup, pas grand chose. Mais je suis dans une forme d'hyperconscience permanente qui fait que, par exemple et pour reprendre un post sur ce forum, si je me lève en pleine nuit, je suis directement et pleinement éveillée, rarement dans le coltard. Je peux passer d'un sujet à un autre sans problème, mais je ne sais pas si j'ai une pensée arborescente car mon cerveau gauche a pris le pas sur le droit qui étouffe et a bien du mal à s'exprimer.
J'ai entamé une reconversion comme comédienne il y a un an, mais comme mon émotionnel est sous contrôle, mon jeu reste inhibé. Bien sûr j'ai vu des psys, mais quand on a déjà tendance à tout passer au crible du mental, la psychothérapie ou l'analyse ne sont pas recommandées car l'intellectualisation devient un mécanisme de défense supplémentaire... et les psys que j'ai vus étaient au moins aussi déconnectés de leur corps que moi (pas besoin d'être très perspicace pour s'en rendre compte!)
En gros, je ne sais pas s'il est important ou non d'être testé et diagnostiqué sérieusement, si tant est que cela soit possible ; on lit un peu tout et son contraire sur les surdoués...
Etant hyperemotive, les tests m'angoissent -en particulier les questions de psychométrie, de repérage visuel et spatial, qui n'ont jamais été mon fort... sans parler de l'auto sabotage par une petite voix qui vient me rappeler que je ne suis pas douée... J'ai adoré la citation d'un documentaire sur les HP dans ce forum, disant qu'il est inutile de demander "2+2=?" à un HP car il passera 2h à se demander où est le piège... !
Bref, je voulais avoir un avis sur la question. J'aimerais avoir plus de distance et d'humour, me dire que tout ça, on s'en fout, mais cette hyper présence du mental me pourrit la vie!
Merci à vous pour vos retours,
Et désolée pour la longueur de ce message de présentation!!!
Marie
A propos des surefficients, quelqu'un qui me pensait dedans me faisait remarquer que lorsqu'on y est on le nie et quand on n'y est pas on voudrait y être.
Personellement, je ne sais pas où je me situe.
D'après ce que je sais, il y a surefficience à partir de 110 et surdouance à partir de 130.
Je ne suis pas testée.
Je n'étais pas scolairement précoce. En primaire et au collège, j'étais dans le noyau de tête, mais pas des kilomètres devant. J'aimais l'école et ne rechignais pas au travail, avec une affection plus marquée pour les langues et le français. Je n'ai pas le souvenir de m'être ennuyée. D'après mes instits qui ont dit n'avoir jamais vu cela, j'avais un sens inné de l'orthographe et de la grammaire, que je n'ai en effet pas eu besoin d'apprendre, tout comme l'anglais lorsque je l'ai commencé au collège. En revanche, sans que ce soit catastrophique, j'avais du mal dans en mathématiques et dans les matières scientifiques, où j'avais tout juste la moyenne et avec du travail.
Au lycée, je suis devenue obsessionnelle de boulot. J'ai suivi une filière littéraire, passé mon bac que j'ai obtenu avec mention bien, et suivi deux années de classes préparatoires. J'ai poursuivi avec un double cursus en lettres et sciences du langage, jusqu'à l'obtention de mon master (DEA à l'époque).
Ces années ont été aussi intellectuellement stimulantes que psychologiquement désastreuses.
D'une part, parce qu'aux prises avec une histoire familiale douloureuse et compliquée, je suis tombée en dépression, avec anorexie, boulimie, alcoolisme (mondain, mais alcoolisme quand même), et perte du contact avec la réalité.
D'autre part, parce que cette faim de savoir et de connaissances qui m'a plongée dans les études, était alimentée par une perte de repères dans mon monde. Les choses ont à peu près commencé lorsque, en classe de première, ma prof de français m'a dit que je pensais "à l'envers". Je n'ai pas compris ce qu'elle voulait dire, si ce n'est qu'il y avait un endroit, et que je n'y étais manifestement pas ; cela m'a plongée dans une confusion angoissante, car je ne comprenais pas ce qui semblait évident aux autres. Du coup, je n'ai eu de cesse de combler cette béance, en cherchant à ce que ma pensée soit validée par des "autorités" reconnues, soit vivantes en face de moi dans le cadre des cours ou ailleurs, soit dans les livres. La peur d'être en décalage m'a conduite à craindre et étouffer ma propre pensée et m'a transformée en perroquet, prenant les choses au pied de la lettre et répétant ce avec quoi je me sentais ou me croyais d'accord, jusqu'à ce qu'autre chose vienne en prendre place. J'étais hantée par le fait de ne pas avoir d'esprit d'analyse ni d'esprit critique, en un mot, par la crainte, et la certitude même, d'être stupide et de ne pas savoir "penser par moi-même". Du coup, à la fin de mon master, nerveusement épuisée, je n'ai pas souhaité continuer en thèse et j'ai commencé à travailler, comme formatrice en français auprès d'étrangers à l'époque.
Toutes ces années ont été marquées par des ratiocinations incessantes, des remises en question permanentes de tout ce qui pouvait me passer par la tête (et il en passait beaucoup), et l'impossibilité de m'appuyer sur quoi que ce soit.
Après, je ne vais pas dire que les choses se sont calmées, mais n'ayant plus de carcan intellectuel direct, le petit vélo dans mon cerveau a trouvé moins de chemins pour faire rouler mes neurones. Mais j'ai continué, défensivement, à intellectualiser mon rapport au monde pour écraser mes émotions et ma sensibilité, terrains affectifs susceptibles depuis mon enfance. Hypercontrôle versus émotionnel sinon débordant.
Il y a environ un an et demi, j'ai recontré une personne qui m'a passé le bouquin de Petitcollin, et je me suis assez bien retrouvée dans plusieurs descriptions, sans pour autant me reconnaître comme surefficiente, en grande partie parce que, ayant dans mon entourage de véritables surefficients, je me sens bien limitée dans mon intelligence et ma créativité.
J'ai lu De Kermadec que j'ai rencontrée une fois, sans que ça n'aille plus loin, et j'ai laissé de côté cette éventualité.
Et puis c'est revenu sur le tapis il y a quelques semaines, au cours d'une séance de kinésiologie, la praticienne m'a demandé si j'avais déjà fait tester mon QI. Je me suis repenchée sur la question. J'ai fait le prétest Mensa et j'ai mis le double du temps recommandé, et sur 40 questions, j'en ai 7 de fausses, et 3 non répondues. J'ai fait un rapide test de QI en ligne (questions verbales et mathématiques/géométriques), et j'ai obtenu 103. J'ai lu "Moi, surdoué(e)?!" de Magnin, ainsi que de nombreux articles et pages web, et il se trouve que je me retrouve dans la totalité des caractéristiques psycho-affectives des surdoués, et dans beaucoup des caractéristiques cognitives. Mais je n'ai pas été une enfant précoce, du moins pas intellectuellement ; je n'ai pas une pensée visionnaire, créative, etc., qui envisage immédiatement les conséquences de tout en faisant les liens nécessaires, ou de façon décalée. Je n'ai pas le sentiment d'avoir vite fait le tour d'un sujet, au contraire, j'ai plutôt l'impression de facilement décrocher et d'être trop stupide pour comprendre quoi que ce soit, qu'il va falloir que je lise et me concentre longuement avant d'avoir fait le tour d'un sujet. Du coup, je butine, je papillonne et je survole. J'ai du mal à me concentrer, je fais plusieurs choses en même temps et souvent, du coup, pas grand chose. Mais je suis dans une forme d'hyperconscience permanente qui fait que, par exemple et pour reprendre un post sur ce forum, si je me lève en pleine nuit, je suis directement et pleinement éveillée, rarement dans le coltard. Je peux passer d'un sujet à un autre sans problème, mais je ne sais pas si j'ai une pensée arborescente car mon cerveau gauche a pris le pas sur le droit qui étouffe et a bien du mal à s'exprimer.
J'ai entamé une reconversion comme comédienne il y a un an, mais comme mon émotionnel est sous contrôle, mon jeu reste inhibé. Bien sûr j'ai vu des psys, mais quand on a déjà tendance à tout passer au crible du mental, la psychothérapie ou l'analyse ne sont pas recommandées car l'intellectualisation devient un mécanisme de défense supplémentaire... et les psys que j'ai vus étaient au moins aussi déconnectés de leur corps que moi (pas besoin d'être très perspicace pour s'en rendre compte!)
En gros, je ne sais pas s'il est important ou non d'être testé et diagnostiqué sérieusement, si tant est que cela soit possible ; on lit un peu tout et son contraire sur les surdoués...
Etant hyperemotive, les tests m'angoissent -en particulier les questions de psychométrie, de repérage visuel et spatial, qui n'ont jamais été mon fort... sans parler de l'auto sabotage par une petite voix qui vient me rappeler que je ne suis pas douée... J'ai adoré la citation d'un documentaire sur les HP dans ce forum, disant qu'il est inutile de demander "2+2=?" à un HP car il passera 2h à se demander où est le piège... !
Bref, je voulais avoir un avis sur la question. J'aimerais avoir plus de distance et d'humour, me dire que tout ça, on s'en fout, mais cette hyper présence du mental me pourrit la vie!
Merci à vous pour vos retours,
Et désolée pour la longueur de ce message de présentation!!!
Marie
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 45
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
Bonsoir
Bienvenue
Pour connecter le corps et l'esprit, pour moi c'est le taï-chi-chuan, ou la religion. Les deux vont dans ce sens, sans ou avec la parole.
J'aime bien peindre aussi. Le pinceau entre les doigts je m'amuse beaucoup.
Les mains ne sont pas toujours importantes dans le métier de comédien, pourtant c'est important cette jonction entre ta tête et tes mains.
Bienvenue
Pour connecter le corps et l'esprit, pour moi c'est le taï-chi-chuan, ou la religion. Les deux vont dans ce sens, sans ou avec la parole.
J'aime bien peindre aussi. Le pinceau entre les doigts je m'amuse beaucoup.
Les mains ne sont pas toujours importantes dans le métier de comédien, pourtant c'est important cette jonction entre ta tête et tes mains.
Re: Nouvelle venue
Merci pour ton message de bienvenue et ta réponse!
C'est vrai ce que tu dis pour les mains, et je ressens souvent l'appel de quelque chose de manuel, ne serait-ce que parce que ça me sortirait de ma tête. Mais je n'ai pas encore écouté sincèrement cet appel... même si ça m'a été conseillé plusieurs fois ces derniers temps, tout comme le Tai Chi!
Merci à toi.
C'est vrai ce que tu dis pour les mains, et je ressens souvent l'appel de quelque chose de manuel, ne serait-ce que parce que ça me sortirait de ma tête. Mais je n'ai pas encore écouté sincèrement cet appel... même si ça m'a été conseillé plusieurs fois ces derniers temps, tout comme le Tai Chi!
Merci à toi.
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 45
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
Bienvenue MariePoppins
Faudra pas te confondre avec Mary Poppins . Pour connecter le corps et l'esprit, il y a aussi le yoga: j'en fait depuis 2 ans et ça m'aide bien.
Au plaisir de te lire
Faudra pas te confondre avec Mary Poppins . Pour connecter le corps et l'esprit, il y a aussi le yoga: j'en fait depuis 2 ans et ça m'aide bien.
Au plaisir de te lire
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Nouvelle venue
Bonjour MariePoppins avec un e, et merci pour cette présentation dense dans laquelle tu exprimes parfaitement tous tes doutes et tes interrogations. Tu n'as absolument pas à en être désolée.
Être trop rationnel, intellectualiser et être en hyper contrôle, être coupé de ses émotions et de son corps, c'est un état de fait souvent rencontré ici. Typique d'une partie du monde Z, mais on peut trouver ici l'exact profil psychologique opposé.
Que la psychothérapie soit un bien ou un mal dans ce cas-là est une vraie question. Il est clair que si elle contribue à accentuer ce clivage, elle est nocive, mais il me semble que certains thérapeutes travaillent aussi sur le corps. Tu as déjà analysé ce qui ne va pas chez toi, reste à trouver le moyen d'aller plus loin... La distance et l'humour effectivement me semble primordiaux, la légèreté, et c'est tout un travail quand on vit avec une histoire personnelle écrite dans la lourdeur. L'art, le sport, le sexe sont assurément des pistes, mais pour moi la principale est de comprendre dans sa chair l'urgence de la recherche de cette légèreté.
Passer le test me semble aussi intéressant pour lever les doutes. Que tu soit surdouée ou pas n'est pas l'essentiel. L'essentiel est de mieux savoir qui tu es, ne plus vivre dans un état de doute et d'inhibition.
Bienvenue sur ce forum, MariePoppins, tu devrais trouver ici quelques réponses à tes questions.
Être trop rationnel, intellectualiser et être en hyper contrôle, être coupé de ses émotions et de son corps, c'est un état de fait souvent rencontré ici. Typique d'une partie du monde Z, mais on peut trouver ici l'exact profil psychologique opposé.
Que la psychothérapie soit un bien ou un mal dans ce cas-là est une vraie question. Il est clair que si elle contribue à accentuer ce clivage, elle est nocive, mais il me semble que certains thérapeutes travaillent aussi sur le corps. Tu as déjà analysé ce qui ne va pas chez toi, reste à trouver le moyen d'aller plus loin... La distance et l'humour effectivement me semble primordiaux, la légèreté, et c'est tout un travail quand on vit avec une histoire personnelle écrite dans la lourdeur. L'art, le sport, le sexe sont assurément des pistes, mais pour moi la principale est de comprendre dans sa chair l'urgence de la recherche de cette légèreté.
Passer le test me semble aussi intéressant pour lever les doutes. Que tu soit surdouée ou pas n'est pas l'essentiel. L'essentiel est de mieux savoir qui tu es, ne plus vivre dans un état de doute et d'inhibition.
Bienvenue sur ce forum, MariePoppins, tu devrais trouver ici quelques réponses à tes questions.
Re: Nouvelle venue
Merci Joe Dalton et Harpo pour votre accueil et vos réponses!
Je vais essayer de changer mon pseudo pour éviter les confusions!
Oui, j'ai pu constater sur le forum que je n'étais pas seule dans cette illusion que ma tête et mon corps étaient déconnectés l'un de l'autre -illusion, car jusqu'à preuves historiques et anatomiques du contraire, on a aboli la guillotine et la tête fait partie du corps!
En réalité, comme beaucoup d'hypercontrôlés, je crois, c'est une barrière pour endiguer les flux incessants de pensées et/ou d'émotions.
Mais les illusions ont parfois la vie dure, et les croyances qu'elles engendrent ont des répercussions réelles dans la façon de s'apprehénder soi-même.
J'ai en effet compris, il y a environ deux ans, que passer par mon corps pour laisser circuler librement l'énergie et les flux émotionnels était une voie qui me serait sans doute bénéfique : par la danse principalement, et plus globalement en me remettant au sport, et ça m'a beaucoup aidée. Je n'ai pas encore testé vraiment le yoga -j'ai fait quelques tentatives, mais je n'ai pas encore trouvé le type qui me convient, il me faut quelque chose de très physique, si c'est trop méditatif je vais partir trèèèèèèèèèèèèèèèèès loin, ou paniquer!). Je pense aussi aller vers le Qi Gong.
Il y a je le crois aussi, des thérapeutes passant par le corps ; ce ne sont pas ceux que j'ai rencontrés, mais depuis que j'ai arrêté les thérapies "classiques", j'en ai rencontré d'autres qui m'ont aidée.
Pour les tests, comme je l'écrivais en réponse à un autre post, je crains de me retrouver au mieux envahie par cette petite voix qui me rappelle joyeusement mon incompétence, au pire paralysée par un flux de panique... qui a par exemple fait que j'ai passé deux fois plus de temps que le délai recommandé sur le prétest Mensa... d'où mon hésitation (en dehors du prix) à me faire sérieusement tester. Mais je tâcherai de trouver, par bouche à oreille sur ce forum, un praticien fiable et sensible à ce genre de problématiques (j'ai déjà lu qqs posts à ce sujet).
Dans tous les cas, je crois qu'il y a aussi à accepter cette forme de relation au monde qui fait que tout est passé au crible du mental, pour apprendre à se servir intelligemment de son intelligence :-)
Et l'humour est une façon d'y arriver!
Belle journée à vous,
Marie
Je vais essayer de changer mon pseudo pour éviter les confusions!
Oui, j'ai pu constater sur le forum que je n'étais pas seule dans cette illusion que ma tête et mon corps étaient déconnectés l'un de l'autre -illusion, car jusqu'à preuves historiques et anatomiques du contraire, on a aboli la guillotine et la tête fait partie du corps!
En réalité, comme beaucoup d'hypercontrôlés, je crois, c'est une barrière pour endiguer les flux incessants de pensées et/ou d'émotions.
Mais les illusions ont parfois la vie dure, et les croyances qu'elles engendrent ont des répercussions réelles dans la façon de s'apprehénder soi-même.
J'ai en effet compris, il y a environ deux ans, que passer par mon corps pour laisser circuler librement l'énergie et les flux émotionnels était une voie qui me serait sans doute bénéfique : par la danse principalement, et plus globalement en me remettant au sport, et ça m'a beaucoup aidée. Je n'ai pas encore testé vraiment le yoga -j'ai fait quelques tentatives, mais je n'ai pas encore trouvé le type qui me convient, il me faut quelque chose de très physique, si c'est trop méditatif je vais partir trèèèèèèèèèèèèèèèèès loin, ou paniquer!). Je pense aussi aller vers le Qi Gong.
Il y a je le crois aussi, des thérapeutes passant par le corps ; ce ne sont pas ceux que j'ai rencontrés, mais depuis que j'ai arrêté les thérapies "classiques", j'en ai rencontré d'autres qui m'ont aidée.
Pour les tests, comme je l'écrivais en réponse à un autre post, je crains de me retrouver au mieux envahie par cette petite voix qui me rappelle joyeusement mon incompétence, au pire paralysée par un flux de panique... qui a par exemple fait que j'ai passé deux fois plus de temps que le délai recommandé sur le prétest Mensa... d'où mon hésitation (en dehors du prix) à me faire sérieusement tester. Mais je tâcherai de trouver, par bouche à oreille sur ce forum, un praticien fiable et sensible à ce genre de problématiques (j'ai déjà lu qqs posts à ce sujet).
Dans tous les cas, je crois qu'il y a aussi à accepter cette forme de relation au monde qui fait que tout est passé au crible du mental, pour apprendre à se servir intelligemment de son intelligence :-)
Et l'humour est une façon d'y arriver!
Belle journée à vous,
Marie
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 45
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
voilà changement de pseudo effectué ;-)
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 45
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
Bienvenu Alice,
Rien ne t'oblige à faire les tests, de toute façon qu'est ce que celà apporte de plus. Celà ne va pas changer ta relation au monde, au pire tu t'enfermes dans une petite case, c'est bête.
Et l'humour est le meilleur des remèdes.
Rien ne t'oblige à faire les tests, de toute façon qu'est ce que celà apporte de plus. Celà ne va pas changer ta relation au monde, au pire tu t'enfermes dans une petite case, c'est bête.
Et l'humour est le meilleur des remèdes.
Le Voyageur- Messages : 124
Date d'inscription : 11/10/2013
Age : 43
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
Merci pour ton message Le Voyageur!
Oui c'est aussi en partie ce que je pense ; une autre partie consistant à me dire que c'est important de déterminer ce à quoi j'ai à faire, pouvant pas tant changer, mais expliquer ma relation au monde et ne pas la considérer comme pathologique - ce que j'ai longtemps fait.
J'ai cherché partout : en psy (chologie, chiatrie, analyse -lacanienne et comportementale : dépression, névrose, bipolarité, schizophrénie, hypersensibilité...), en neurologie (troubles de l'attention - TDAH), en biochimie (hypothyroïdie), en spiritualité et ésotérisme (chemin d'incarnation difficile...), en développement personnel (sabotage, défaut d'affirmation de soi), en cognitivisme (surefficience, surdouance)... et dans tout cela, je retrouve des termes et des traits communs, qui ne me disent pas plus où est la vérité... si elle existe...
Au fond, je commence à me dire que dans tous les cas, je ne peux m'identifier totalement à l'une ou l'autre de ces approches. Il y a du vrai dans toutes, du faux aussi dans la mesure où chacune réduit l'être à ce qu'elle permet d'en voir, et que l'être déborde toujours.
Et plus on s'identifie à quelque chose, plus on le créé. Alors, autant s'identifier à quelque chose qui nous tire vers le haut!
Oui c'est aussi en partie ce que je pense ; une autre partie consistant à me dire que c'est important de déterminer ce à quoi j'ai à faire, pouvant pas tant changer, mais expliquer ma relation au monde et ne pas la considérer comme pathologique - ce que j'ai longtemps fait.
J'ai cherché partout : en psy (chologie, chiatrie, analyse -lacanienne et comportementale : dépression, névrose, bipolarité, schizophrénie, hypersensibilité...), en neurologie (troubles de l'attention - TDAH), en biochimie (hypothyroïdie), en spiritualité et ésotérisme (chemin d'incarnation difficile...), en développement personnel (sabotage, défaut d'affirmation de soi), en cognitivisme (surefficience, surdouance)... et dans tout cela, je retrouve des termes et des traits communs, qui ne me disent pas plus où est la vérité... si elle existe...
Au fond, je commence à me dire que dans tous les cas, je ne peux m'identifier totalement à l'une ou l'autre de ces approches. Il y a du vrai dans toutes, du faux aussi dans la mesure où chacune réduit l'être à ce qu'elle permet d'en voir, et que l'être déborde toujours.
Et plus on s'identifie à quelque chose, plus on le créé. Alors, autant s'identifier à quelque chose qui nous tire vers le haut!
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 45
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
Il est pour moi illusoire de croire qu'une approche est fondamentalement meilleure qu'une autre. A chacun de trouver celle qui lui convient, et pourquoi se contenter d'une ? La meilleure approche est celle que l'on en en face à face avec soi même, toutes les autres peuvent aider à ce face-à-face, mais ne servent rien s'il n'a jamais lieu.
V'la ma pensée du soir .
V'la ma pensée du soir .
Re: Nouvelle venue
Bonsoir.
En discutant prénoms j'ai aussi découvert des choses étranges, dans la façon de décrire les gens à partir de l'interprétation des prénoms, ça m'a bien surpris.
Donc il y a aussi d'autres clés pour se connaitre, se comprendre.
Dans ZC il y a aussi les salons, tu devrais y avoir accès en lecture, peut-être que celui des intuitifs et réceptifs te parlera.
Si tu veux essayer le taï-chi-chuan je peux te donner un petit cours (j'en fais depuis 1988 et j'ai déjà donné pas mal de cours) selon tes disponibilités car je suis encore un peu à Paris.
En discutant prénoms j'ai aussi découvert des choses étranges, dans la façon de décrire les gens à partir de l'interprétation des prénoms, ça m'a bien surpris.
Donc il y a aussi d'autres clés pour se connaitre, se comprendre.
Dans ZC il y a aussi les salons, tu devrais y avoir accès en lecture, peut-être que celui des intuitifs et réceptifs te parlera.
Si tu veux essayer le taï-chi-chuan je peux te donner un petit cours (j'en fais depuis 1988 et j'ai déjà donné pas mal de cours) selon tes disponibilités car je suis encore un peu à Paris.
Re: Nouvelle venue
Siamois, tu pourrai ouvrir un post là dessus, la question m'interpelle et comme tu dis avoir découvert des choses, je suis plus qu’intéressé par ta pensée.En discutant prénoms j'ai aussi découvert des choses étranges, dans la façon de décrire les gens à partir de l'interprétation des prénoms, ça m'a bien surpris.
Bonjour Marie, désolé pour cet interlude.
Invité- Invité
Re: Nouvelle venue
Merci Siamois pour ces réflexions! Trèès intéresée par tout ce que tu proposes (prénoms, salons, Tai Chi!)
Pas de pb pour l'interlude Mis En Pat (j'abrège ton pseudo, tu ne m'en voudras pas!)
Pas de pb pour l'interlude Mis En Pat (j'abrège ton pseudo, tu ne m'en voudras pas!)
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 45
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
Ici, il est souvent appelé MEPUB.
Welcome in Webland, Alice Poppins...
Welcome in Webland, Alice Poppins...
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Nouvelle venue
Pour les prénoms j'ai posté un truc là : https://www.zebrascrossing.net/t12199p20-choix-d-un-prenom-chez-les-hqi#546734
Re: Nouvelle venue
Pour répondre à Harpo : Et c'est une bien juste pensée :-)
Il ne sert en effet à rien de multiplier les thérapies si le but est de se fuir ; douance ou non douance, les problématiques associées restent celles de tout être humain, et la zébritude ne dispense pas d'un travail sur soi s'il est nécessaire, quel que soit le cadre choisi (thérapeutique ou non). Les zèbres ne sont pas QUE des zèbres :-)
Quelqu'un m'a dit récemment : dans ton malheur il y a ton trésor, dans ton problème il y a ta solution, pas au problème mais à toi-même.
Personnellement, la possibilité qu'une partie de mes souffrances passées ou actuelles ne soient pas dues à ma construction psychologique, mais au fait que je sois "trop intelligente", et que ma sensibilité n'y soit pas pour rien, ça m'enlève un sacré poids... Et plus je lis sur le sujet, ici ou ailleurs, plus je crois que c'est une piste valable. Ce sont des choses (sic), l'intelligence et la sensibilité, que j'apprends peu à peu à respecter en moi, car si elles sont source de difficultés, elles en sont peut-être aussi la solution.
D'où la nécessité d'en connaître les spécificités, car ça aide quand même, mais aussi d'en rire et de ne pas s'identifier totalement avec, au risque de se prendre au sérieux et, comme l'écrivait Un Voyageur, de figer les choses, donc les tenir pour inéluctables, et en cela, de réinviter la souffrance à passer à table... humour et distance en toute circonstance donc, et pour ça, l'intelligence, ça aide! (même si c'est plus facile à dire qu'à faire :-p)
Il ne sert en effet à rien de multiplier les thérapies si le but est de se fuir ; douance ou non douance, les problématiques associées restent celles de tout être humain, et la zébritude ne dispense pas d'un travail sur soi s'il est nécessaire, quel que soit le cadre choisi (thérapeutique ou non). Les zèbres ne sont pas QUE des zèbres :-)
Quelqu'un m'a dit récemment : dans ton malheur il y a ton trésor, dans ton problème il y a ta solution, pas au problème mais à toi-même.
Personnellement, la possibilité qu'une partie de mes souffrances passées ou actuelles ne soient pas dues à ma construction psychologique, mais au fait que je sois "trop intelligente", et que ma sensibilité n'y soit pas pour rien, ça m'enlève un sacré poids... Et plus je lis sur le sujet, ici ou ailleurs, plus je crois que c'est une piste valable. Ce sont des choses (sic), l'intelligence et la sensibilité, que j'apprends peu à peu à respecter en moi, car si elles sont source de difficultés, elles en sont peut-être aussi la solution.
D'où la nécessité d'en connaître les spécificités, car ça aide quand même, mais aussi d'en rire et de ne pas s'identifier totalement avec, au risque de se prendre au sérieux et, comme l'écrivait Un Voyageur, de figer les choses, donc les tenir pour inéluctables, et en cela, de réinviter la souffrance à passer à table... humour et distance en toute circonstance donc, et pour ça, l'intelligence, ça aide! (même si c'est plus facile à dire qu'à faire :-p)
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Re: Nouvelle venue
Merci pour le tuyau et pour ton accueil ;-)Ainaelin a écrit:Ici, il est souvent appelé MEPUB.
Welcome in Webland, Alice Poppins...
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Re: Nouvelle venue
En fait, c'est bien car en voulant rebondir pour faire un jeu de mots avec Tuyau de poêle, je me suis aperçue que je ne savais pas exactement ce que ça voulait dire, du coup je suis allée sur Gougoule et... eh bien j'étais loin d'imaginer ça, et ça m'a passé l'envie de faire un jeu de mots!
AliceInWonderland- Messages : 60
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Re: Nouvelle venue
Sois la bienvenue Alice:cheers:
@MEPUB tu n'es pas qu'un tuyau pour être précis
@MEPUB tu n'es pas qu'un tuyau pour être précis
Invité- Invité
Re: Nouvelle venue
http://www.lefigaro.fr/livres/2006/09/21/03005-20060921ARTFIG90264-tuyau_de_poele.phpLE TUYAU DE POÊLE est l'une de ces inventions humaines dont on ne songe plus à célébrer l'ingéniosité. Quoi de plus naturel en apparence que ces tubes de tôle légère qui s'emboîtent les uns dans les autres selon le principe d'un bout mâle et d'un bout femelle, repris plus tard par les inventeurs du mobilier en kit. Les poêles ont souvent supplanté les cheminées ouvertes vers la fin du XIXe siècle pour accroître l'efficacité du chauffage et le confort domestique ; le drame le plus célèbre causé par des tuyaux de poêle fut l'asphyxie plus ou moins accidentelle de la famille Zola en 1901.
C'est probablement durant la guerre de 14-18, avec les énormes tourbillons créés dans le langage par l'explosion des marmites et le brassage social des poilus, que l'expression imagée un peu verte, une famille tuyau de poêle, s'est répandue dans notre langue. Elle n'apparaît dans l'écrit qu'au cours des années 1920, et semble ne pas avoir été relevée avant Chautard. Il est possible que sa vulgarité agressive des origines l'ait écartée au début des bonnes manières de l'argot.
Qu'est-ce en effet qu'une famille tuyau de poêle ? - Eh bien, si on veut le dire brutalement, une famille dont les membres, hélas, « s'emmanchent les uns dans les autres ». Jacques Cellard disait plus aimablement : « Famille dont les relations sexuelles sont extrêmement libres et désordonnées... y compris les relations incestueuses ». Le cher lexicographe voyait dans cette métaphore la continuation d'une locution plus ancienne, peu attestée, être de la famille des boules de Siam, de sens analogue ; « les boules de Siam, écrit-il, en bois découpé, s'emboîtent les unes dans les autres ».
En tout cas elle est la seule expression, à ma connaissance, à mettre ainsi rudement les pieds dans le plat de l'inceste. Dans la frange impolie du XVIIe siècle, parmi les bateleurs du Pont-Neuf, on parlait, signale Antoine Oudin en 1640, de la parenté des hannetons, pour « des gens qui commettent adultère ou inceste : gens qui couchent ensemble et se disent parents » - mais ce « rapprochement » n'a pas eu de suite en littérature. Cent ans après Oudin, Philibert Leroux relevait une image plus douce et moins sibylline : « Ces personnes se tiennent par le cul comme des hannetons, se dit de celles qui sont toujours ensemble, ou qui s'allient dans leur famille » - ce qui n'est point tout à fait la même chose.
De même la famille tuyau de poêle, dont l'usage ne semble pas avoir excédé les années 1950, 1960 dans son acception lourde, n'a pas eu une carrière littéraire très soutenue. On ne la trouve guère que chez les auteurs ayant côtoyé ce que l'on appelait jadis les « bas-fonds » de la société : Céline évidemment, Jean Genet ou Boudard. « Tonton avait un gigolo, et ce gigolo s'était épris de la fille de madame T... ! et madame T..., voulant connaître le petit ami de sa fille, avait ressenti le coup de foudre pour Tonton !.. Ça faisait bien rire Tonton, lequel continuait à se farcir le gendre de madame T..., son presque gendre... La vraie famille tuyau de poêle !» (Manouche se met à table, récits recueillis par Alphonse Boudard).
Le plus curieux de cette sombre histoire de moeurs, c'est que l'expression, restée dans l'usage moderne, a changé de sens par une évolution fort subtile. Abandonnant en route un signifié plein de débauche, elle s'est attachée à désigner un genre de famille populacière, sans effleurer même la pédophilie tellement publiée de nos jours. Ce que les gens entendent aujourd'hui par une famille tuyau de poêle est une famille à faible revenu, vaguement quart-mondiste, très pittoresque, telle qu'elle est décrite par exemple dans le film La vie est un long fleuve tranquille sous les traits de la famille Groseille... La locution stigmatise le mauvais goût, le sans-gêne, le laisser-aller, mais sans connotation sexuelle. Au point qu'un de mes amis, fort distingué d'ailleurs, a pu acheter dans une quincaillerie de province, en compagnie de sa femme, une batterie de tuyaux en déclarant de façon candide, à très haute voix dans le magasin au vendeur empressé : « Je suis la famille tuyau !..» L'employé était jeune, innocent comme l'agneau, il n'a même pas souri. Comme dit Gomez de la Cerna : « Le plus terrible lorsqu'une voiture renverse un piéton, c'est que ce sont les freins qui hurlent. »
Invité- Invité
Re: Nouvelle venue
Je connaissais pas cette définition Je m'abstiendrai à l'avenir :cocker sans pattes qui creuse sa tombe:
Invité- Invité
Re: Nouvelle venue
J'avais une version simplifiée sur Wiki
« Famille tuyau de poêle » est une expression de la culture populaire péjorative issue à l'origine de la pièce de théâtre de Jacques Prévert intitulée du même nom (1933), relatant les péripéties d'une famille bourgeoise dépravée (pratiquant l'inceste, entre autres), mais se prétendant hypocritement très vertueuse.
Usine de tuyaux de poêle le long du canal à Bobigny.
Le terme « tuyau de poêle » lui-même désigne au départ le chapeau haut de forme, s'appliquant ainsi initialement pour désigner la famille de cette pièce. Mais il s'appuie également sur une analogie plus concrète, en effet les tuyaux de poêle s'assemblent en s'emmanchant les uns dans les autres. Une « famille tuyau de poêle » désigne donc dans sa première acception une famille dont les membres ont tous des rapports sexuels entre eux.
Aujourd'hui, bien qu'étant toujours aussi péjorative, le sens de l'expression a sensiblement évolué, sa connotation sexuelle s'est fortement estompée, s'appliquant davantage aux familles nombreuses et peu cultivées issues de milieux défavorisés ou populaires, voire parfois plus simplement aux familles de « beaufs ».
Source : fr.wikipedia.org/wiki/Famille_tuyau_de_po%C3%AAle
« Famille tuyau de poêle » est une expression de la culture populaire péjorative issue à l'origine de la pièce de théâtre de Jacques Prévert intitulée du même nom (1933), relatant les péripéties d'une famille bourgeoise dépravée (pratiquant l'inceste, entre autres), mais se prétendant hypocritement très vertueuse.
Usine de tuyaux de poêle le long du canal à Bobigny.
Le terme « tuyau de poêle » lui-même désigne au départ le chapeau haut de forme, s'appliquant ainsi initialement pour désigner la famille de cette pièce. Mais il s'appuie également sur une analogie plus concrète, en effet les tuyaux de poêle s'assemblent en s'emmanchant les uns dans les autres. Une « famille tuyau de poêle » désigne donc dans sa première acception une famille dont les membres ont tous des rapports sexuels entre eux.
Aujourd'hui, bien qu'étant toujours aussi péjorative, le sens de l'expression a sensiblement évolué, sa connotation sexuelle s'est fortement estompée, s'appliquant davantage aux familles nombreuses et peu cultivées issues de milieux défavorisés ou populaires, voire parfois plus simplement aux familles de « beaufs ».
Source : fr.wikipedia.org/wiki/Famille_tuyau_de_po%C3%AAle
AliceInWonderland- Messages : 60
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Re: Nouvelle venue
Oh ben non alors j'espère pas!Ainaelin a écrit:Houlà, ça chauffe...
Perso je suis passionnée de linguistique et autres histoires de langage, et je suis bien contente de me coucher moins bête ce soir
MEPUB tu boudes pas dis ?;-)
AliceInWonderland- Messages : 60
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Re: Nouvelle venue
Non, pour que je boude, il m'en faut beaucoup !!!
Pour la musicale du soir...
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Re: Nouvelle venue
Ben si le poêle ne chauffe pas, il sert à quoi, alors ?
Ainaelin- Messages : 4287
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Re: Nouvelle venue
Très bon!!!Ainaelin a écrit:Ben si le poêle ne chauffe pas, il sert à quoi, alors ?
AliceInWonderland- Messages : 60
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Re: Nouvelle venue
Bonjour et bienvenue,
mois je suis une intellectuelle des chiffres dans la vie, comme bcp de HP.
Obsédée par THE chiffre qui me sauvera de ce qui est pour le moment un enfer, s'il est en dessous du fameux 130... Mais conclusions, chiffre <> 130, on s'en fout un peu, le problème est souvent le ressentit la souffrance, la solitude, la sensation terrible que quand tu parles il n'y a personne qui comprends, que quand tu te mets en colère d'émotion sur un sujet douloureux pour toi, cela ne résonne en personne autour. Le chiffre change rien à ça.
Donc oui, tu admets que ton cerveau ne tourne pas comme les autres. Comme j'ai aussi au moins une fille, de 7 ans, testée HP, (je préfère savoir pour gérer) Chez nous on tourne un peu carré, alors ça ne fonctionne pas forcément toujours avec les autres qui tournent rond...
Le chemin que j'entame est d'accepter ces émotions, de les faire miennes, de choisir les valeurs de la société qui me conviennent, non de les accepter comme acquises, de vivre dans le monde des autres quand nécessaire et de revenir dans le mien avec mes valeurs, ma façon de vivre, de m'exprimer.
Je viens de découvrir hier comme un flash, que la vie est fragile, que je dois arrêter de ne faire que penser parce que je vais oublier de vivre, et j'ai suffisamment de jeunes personnes autour de moi qui se sont trouvées dans des situations de santé bien plus graves que la mienne (anxio-dépression, dépression existentielle depuis 8 ans), et si cela m'arrivait je n'aurai même pas eu le temps de faire ce dont j'ai envie de faire pour moi. " je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme" William Ernest Henlay.
Maintenant, je recommence ma vie.
mois je suis une intellectuelle des chiffres dans la vie, comme bcp de HP.
Obsédée par THE chiffre qui me sauvera de ce qui est pour le moment un enfer, s'il est en dessous du fameux 130... Mais conclusions, chiffre <> 130, on s'en fout un peu, le problème est souvent le ressentit la souffrance, la solitude, la sensation terrible que quand tu parles il n'y a personne qui comprends, que quand tu te mets en colère d'émotion sur un sujet douloureux pour toi, cela ne résonne en personne autour. Le chiffre change rien à ça.
Donc oui, tu admets que ton cerveau ne tourne pas comme les autres. Comme j'ai aussi au moins une fille, de 7 ans, testée HP, (je préfère savoir pour gérer) Chez nous on tourne un peu carré, alors ça ne fonctionne pas forcément toujours avec les autres qui tournent rond...
Le chemin que j'entame est d'accepter ces émotions, de les faire miennes, de choisir les valeurs de la société qui me conviennent, non de les accepter comme acquises, de vivre dans le monde des autres quand nécessaire et de revenir dans le mien avec mes valeurs, ma façon de vivre, de m'exprimer.
Je viens de découvrir hier comme un flash, que la vie est fragile, que je dois arrêter de ne faire que penser parce que je vais oublier de vivre, et j'ai suffisamment de jeunes personnes autour de moi qui se sont trouvées dans des situations de santé bien plus graves que la mienne (anxio-dépression, dépression existentielle depuis 8 ans), et si cela m'arrivait je n'aurai même pas eu le temps de faire ce dont j'ai envie de faire pour moi. " je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme" William Ernest Henlay.
Maintenant, je recommence ma vie.
cesarine- Messages : 472
Date d'inscription : 28/09/2013
Age : 51
Localisation : Lyon
Re: Nouvelle venue
Merci pour ton accueil et ton message Césarine!
Ce que tu écris résonne... j'ai passé énormément de temps -que dis-je, d'années- à considérer que mon cerveau (et le reste avec) ne tournait pas (rond, mais c'est un pléonasme), et que j'avais quelque chose qui clochait... et je l'ai étouffé, au point de me mettre comme dans un état second, de distance indifférente au monde et à moi-même. J'ai alterné entre des périodes de grand mutisme, et d'autres où j'arrivais très bien à me faire comprendre, mais avec les mots, les pensées et les émotions des autres. Dans les deux cas, sentiment de ne pas être ici et là, de me trahir.
Donc peu à peu, j'accepte, et c'est une véritable conversion qui se met en route, même si ça n'empêche pas certaines difficultés : comme tu le dis, si je ne fais que penser, je vais oublier de vivre... alors que d'autres le voudraient tant... alors je vais tâcher de réapprendre à vivre.
Ce que tu écris résonne... j'ai passé énormément de temps -que dis-je, d'années- à considérer que mon cerveau (et le reste avec) ne tournait pas (rond, mais c'est un pléonasme), et que j'avais quelque chose qui clochait... et je l'ai étouffé, au point de me mettre comme dans un état second, de distance indifférente au monde et à moi-même. J'ai alterné entre des périodes de grand mutisme, et d'autres où j'arrivais très bien à me faire comprendre, mais avec les mots, les pensées et les émotions des autres. Dans les deux cas, sentiment de ne pas être ici et là, de me trahir.
Donc peu à peu, j'accepte, et c'est une véritable conversion qui se met en route, même si ça n'empêche pas certaines difficultés : comme tu le dis, si je ne fais que penser, je vais oublier de vivre... alors que d'autres le voudraient tant... alors je vais tâcher de réapprendre à vivre.
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 45
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
Euh... ça fait peur
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
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Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
Bienvenue, chère Alice, dans ce Wonderland...
J'ai c'est la première fois, sur ZC que je me retrouve à ce point dans un profil.
Bises.
J'ai c'est la première fois, sur ZC que je me retrouve à ce point dans un profil.
Bises.
Invité- Invité
Re: Nouvelle venue
Merci pour ces bienveillants mots de bienvenue...
Et si je te dis que j'ai vécu 12 ans dans le 35, à Rennes plus précisément? ;-)
Et si je te dis que j'ai vécu 12 ans dans le 35, à Rennes plus précisément? ;-)
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
Age : 45
Localisation : Paris
Re: Nouvelle venue
:-))))
Je connaissais ce groupe de nom, ça donne envie d'aller voir un peu plus loin!
Je connaissais ce groupe de nom, ça donne envie d'aller voir un peu plus loin!
AliceInWonderland- Messages : 60
Date d'inscription : 19/10/2013
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Localisation : Paris
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