HELP pour un enfant certainement zebré

Bonjour à tous

ici parce que zébré refoulé (dixit une zebrette que j'adore), j'ai un ami ,père d'un ado de 12 ans sous ritaline depuis quelques temps.
j'ai tenté de disctuter avec lui du danger de la médicamentation (et à fortiori la ritaline) pour calmer cet enfant hyperactif.
et en final, ce qu'il me dit c'est.
"je veux que mon fils se maitrise, et qu'il devienne comme les autres"?

au dela de ma propre histoire où j'ai revendiqué ma différence (tout en ne la comprenant pas jusqu'à ma rencontre avec ma Zebrette), je suis perdu vis à vis de ce père qui vit un calvaire devant son impuissance. Je ne sais pas comment lui faire admettre la différence de son fils.

alors, tout est dit dans mon objet.... help.

Conseille lui d'aller consulter un neuro psy compétant ou éventuellement un médecin spécialisé dans les troubles de l'apprentissage.
J'ai un fils qui a été sous anti dépresseurs, dépakine et ritaline avant que je me réveille et réagisse pour dire stop à ce cercle infernal.
Il est important de faire un bilan neuro comportemental avant de lui coller une étiquette et de lui prescrire n'importe quoi.

Merci pour ta réponse, mais...
ils ont déjà vu beaucoup et beaucoup de monde, mon ami dit connaitre tout ce qui touche à la surdouance. Ce qui me gène c'est son discours sur le fait qu'il veut que son fils maitrise et qui cesse d'être différent. et je ne sais pas comment lui dire qu'il vaut mieux qu'il accompagne son fils dans sa différence.

Nous voyons tous beaucoup, beaucoup de monde....Il connait certainement des associations comme l'AFEP.
L'adolescence et les années collège sont les plus terribles pour les garçons haut potentiels.
Son père veut peut-être lui éviter de vivre ce que lui même a vécu plus jeune ?
Mes enfants z sont "hyperactifs" lorsqu'ils sont mal ou lorsqu'ils s'ennuient.
Je pense comme toi, les accompagner, les aider à développer leur potentiel, leur permettre d'être créatif, trouver d'autres chemins pour obtenir un équilibre.
C'est pas facile tous les jours ....

Comme souvent, pour que le fils aille mieux, un petit tour du père chez le psy serait probablement une solution ...

Christelle a écrit:Comme souvent, pour que le fils aille mieux, un petit tour du père chez le psy serait probablement une solution ...

un petit rire en lisant cela.

le père n'est pas de près ou de loin un surdoué, c'est quelqu'un de convivial, d'assez autoritaire qui veut absolument tout maitriser.

et moi mon problème c'est d'essayer de trouver les mots, pour lui dire qu'il ne faut pas que son fils change, mais qu'il vive avec ses particularités.

Les quelques fois ou on a pu en parler, la réponse a été 'c'est pas toi qui vit avec cet enfant". ce que je conçois parfaitement. Je conçois moins le fait de tout vouloir maitriser, sachant par ailleurs qu'un garçon veut faire plaisir à son père, jusqu'à ignorer ce qu'il est.

François, par mon métier, je suis très souvent amenée à tenter de travailler avec les parents d'élèves : il y a ceux qui peuvent entendre, et alors là les choses évoluent et ceux qui ne bougeront pas d'un iota, dans ces cas, je concentre mon énergie sur l'enfant.
D'autres fois, ma position me permet de faire pression pour que les parents mettent en place certaines choses...
Il y a un moment aussi où il faut savoir abandonner, tu ne peux pas toujours qq chose pour les enfants des autres, et une autre personne, plus tard, dira peut être la même chose que toi à ce papa, avec d'autres mots qui feront écho aux tiens, et la solution finira par être trouvée ... ou pas ... il faut savoir l'accepter aussi, accepter son impuissance

Ben, il est sous ritaline pour l'hyperactivité, pas pour la surdouance. Avant de paniquer, il faut voir si ça l'aide au quotidien. Ca dépend du degré de handicap ressenti par le principal intéressé, si vraiment il y a TDAH.

Je viens de passer un après-midi entier + conf en soirée avec le Dr Revol exactement à ce sujet (TDA/H - HP, similitudes, différences et recoupements...), et j'ai appris que par effet retour la ritaline peut accentuer les angoisses typiques du HP.  Il faut donc le savoir, et avoir du doigté pour le dosage.

Bonsoir

Je ne suis pas moi même parent mais du peu que je connais sur cette espèce :-) leur trait commun est d etre borné mais aussi d avoir un amour infini et presque surprotecteur vis a vis de leur cher enfant.
Donc pour moi, l'idée serait de remettre l'accent avec ton ami sur le risque que court son petit amour à prendre un médicament dont un des surnoms est quand même "la cocaïne des enfants". Mais tu peux aussi y ajoter la dimension de l'INUTILITE.
Je pense qu'il est à la portée, même d'un non zèbre, de comprendre, qui plus est si cela est expliqué par un ami de confiance, que défoncer un enfant pour qu'"il apprenne à se maîtriser" revient à peu près à soigner un blessé grave en le gavant de morphine. Cela relève du cache misère et non du traitement de fond. point à la ligne.
Le fait qu'il tente de "normaliser" son gamin ne me choque pas tant que ça, surtout si tu dis que c'est le genre d'homme à tout vouloir contrôler et qui veut que son entourage sache se maîtriser. IL fait probablement ça avec la meilleure intention du monde, on veut tous que nos enfants soient heureux. Mais il faut qu'il admette que son petit amour ne sera pas plus "normal" ou "maître de lui" sous rétaline, il sera simplement "anormal" mais complètement défoncé, pour parler crûment.

Lui dire ça sans avoir peur d'employer des phrases chocs mais tout en gardant des pincettes et en préservant sa sensibilité est la première (grosse) partie du challenge. La deuxième serait évidemment pour lui de trouver une solution durable à l'hyperactivité de son fils, qui selon moi est psychologique (il faut que vos trouviez la preuve qu'aucun facteur physiologique n'entre en jeu, les causes allergiques ou cérébrales de l'hyperactivité sont quand même vachement rares si j'ai bon souvenir).
Je sais bien que l'idéal serait plutôt de faire accepter au père cette différence, mais là ça relève un peu du nirvana j'ai l'impression. Déjà le fait qu'il se rende compte que sa "méthode" pour que son fils se "maîtrise" relève du moyen âge serait déjà une grosse avancée, et il faut avancer modestement, pas à pas.

Bon, bien évidemment, je suis pas expert, mais j'espère t'avoir donné une petite piste
Affectueusement.