incorrigible est le zèbre
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incorrigible est le zèbre
Je découvre aujourd'hui ce forum et par la même la notion de zèbre...
grosse claque.
je suis donc un zèbre TA... (Le problème consistant à avoir trop d'aptitudes m'a fortement incité à m'inscrire) j'appelais ça un incorrigible jusque là.
Mais l'incorrigible est seul, le zèbre apparemment non
Comme on se trouve être sur un forum animalier et sur une page de(s) présentation(s)
je me permets de me présenter avec un texte écrit il y a quelques temps sur une histoire de pigeons...
(La poétique de l'aimant.)
La solitude me pèse, pas celle de l'isolement, celle de ne pas me reconnaitre dans mes semblables, celle de ne pas reconnaître dans l'autre ce que je suis.
Je suis sorti acheter un sandwich, un de ceux que l'on peut trouver dans une commune de province qui a perdu au cours des décennies passées le goût du bon produit, littéralement. Contrairement à la ville, ici il faut avoir l'énergie de l'organisation si l'on souhaite se nourrir correctement (pas de quartier bobo). Quand on se laisse dépasser par le poids des choses, on finit par se retrouver soi même dans un commerce qui vend à nourrir un produit confectionné d'aliments d'apparence douteuse. Pas de doute sur le rôle de l'industrie agro-alimentaire dans tout ça.
Je suis donc avec mon sandwich douteux, ce sandwich douteux, ma faim et je regarde plein champs devant-autour de moi. Un large rideau liquide s'écoule en pente et s'engouffre sous un lit de mousse et de tourbillons. Me rappelle l'océan chéri. À gauche, une étendue lisse qui s'étale et glisse avec calme, à droite un bouillon qui s'agite et défie le non miscible. Un truc centenaire accroché au milieu parait insignifiant à ce spectacle communiquant. Une parallèle à l'esprit "pope" en une pensée* : la conscience calme est pleine de la même matière que l'esprit agité des pensées. Un barrage les sépare, cet arbre centenaire en indice du chemin à prendre, à contre courant.
Un café plus loin, sur le rebord d'une fenêtre. Un troupeau de pigeon m'y enlève et m'amène à nouveau à la contemplation. Un mouvement global et quelques virages groupés. Ce n'est pas un troupeau, c'est un ballet. Pause sur un toit, puis la fête continue, à quelques secondes de vol, pour venir exploser plein champs au dessus de ma tête : feu d'artifice à fragmentation. Un ciel vide, bleu ciel, un pigeon seul s'est perdu. Deux autres passent et valsent sans se toucher, beauté divine, du divin de la nature des choses telles qu'elles sont.
J'ai toujours vu le pigeon comme un être disgracieux, il l'est quand il vole seul. Ou quand il mange des frites.
Cela ne concerne peut-être que le pigeon des villes, une déviation de l'esprit citadin, comme certains esprits avec les clodos.
Moi je les aime bien les clodos, même si je leur montre pas toujours. Je crois qu'ils ne sont pas tous prêts à le recevoir, cet amour bienveillant. Avec certains c'est plus simple, l'amour glisse de leur regard, il suffit juste d'y répondre en plissant les yeux, un peu comme avec les chats, une forme de complicité démarre.
Je me suis toujours laissé toucher par le vol d'un moineau, peu importe l'espèce qu'on lui a attribué, celui qui virevolte gaiement entre les buissons des parcs citadins. Je dis gaiement car c'est ce que le mouvement inspire, je crois même qu'aucun mouvement n'inspire autant la gaité en son essence que le vol de ce genre de moineau. L'hirondelle elle inspire une forme de liberté et de jeu, un peu comme les dauphins, en plus léger.
Dommage que les pigeons n'aient pas conscience de la notion de muse, ou peut-être que c'est mieux pour eux en fait de ne pas avoir de notion du tout.
Quoi qu'il en soit, leur vol en groupe m'a subjugué, je ne les avais pas encore regardé sous cet angle. Ou alors j'avais oublié, cela arrive que nos pensées nous donnent l'impression d'avoir toujours pensé comme ça, alors que non. Retomber sur des choses écrites m'a souvent surpris sur ce que j'étais, à force de vivre on finit par oublier ce que l'on est, à fortiori ce que l'on pense des pigeons.
Les matins où je regarde par la fenêtre, je remarque leur présence sur le toit de l'église (Ils ne savent pas que Dieu est mort). Ils sont ensembles, je ne pense pas qu'ils s'ennuient, même si ils ne font rien.
* Une pensée surgit, ce spectacle est analogue à ce qui se passe dans la conscience-esprit. Verbe poper, comme une bulle.
(légères palpitations, je me dévoile à une masse de lecteurs potentiels potentiellement comme moi)
grosse claque.
je suis donc un zèbre TA... (Le problème consistant à avoir trop d'aptitudes m'a fortement incité à m'inscrire) j'appelais ça un incorrigible jusque là.
Mais l'incorrigible est seul, le zèbre apparemment non
Comme on se trouve être sur un forum animalier et sur une page de(s) présentation(s)
je me permets de me présenter avec un texte écrit il y a quelques temps sur une histoire de pigeons...
(La poétique de l'aimant.)
La solitude me pèse, pas celle de l'isolement, celle de ne pas me reconnaitre dans mes semblables, celle de ne pas reconnaître dans l'autre ce que je suis.
Je suis sorti acheter un sandwich, un de ceux que l'on peut trouver dans une commune de province qui a perdu au cours des décennies passées le goût du bon produit, littéralement. Contrairement à la ville, ici il faut avoir l'énergie de l'organisation si l'on souhaite se nourrir correctement (pas de quartier bobo). Quand on se laisse dépasser par le poids des choses, on finit par se retrouver soi même dans un commerce qui vend à nourrir un produit confectionné d'aliments d'apparence douteuse. Pas de doute sur le rôle de l'industrie agro-alimentaire dans tout ça.
Je suis donc avec mon sandwich douteux, ce sandwich douteux, ma faim et je regarde plein champs devant-autour de moi. Un large rideau liquide s'écoule en pente et s'engouffre sous un lit de mousse et de tourbillons. Me rappelle l'océan chéri. À gauche, une étendue lisse qui s'étale et glisse avec calme, à droite un bouillon qui s'agite et défie le non miscible. Un truc centenaire accroché au milieu parait insignifiant à ce spectacle communiquant. Une parallèle à l'esprit "pope" en une pensée* : la conscience calme est pleine de la même matière que l'esprit agité des pensées. Un barrage les sépare, cet arbre centenaire en indice du chemin à prendre, à contre courant.
Un café plus loin, sur le rebord d'une fenêtre. Un troupeau de pigeon m'y enlève et m'amène à nouveau à la contemplation. Un mouvement global et quelques virages groupés. Ce n'est pas un troupeau, c'est un ballet. Pause sur un toit, puis la fête continue, à quelques secondes de vol, pour venir exploser plein champs au dessus de ma tête : feu d'artifice à fragmentation. Un ciel vide, bleu ciel, un pigeon seul s'est perdu. Deux autres passent et valsent sans se toucher, beauté divine, du divin de la nature des choses telles qu'elles sont.
J'ai toujours vu le pigeon comme un être disgracieux, il l'est quand il vole seul. Ou quand il mange des frites.
Cela ne concerne peut-être que le pigeon des villes, une déviation de l'esprit citadin, comme certains esprits avec les clodos.
Moi je les aime bien les clodos, même si je leur montre pas toujours. Je crois qu'ils ne sont pas tous prêts à le recevoir, cet amour bienveillant. Avec certains c'est plus simple, l'amour glisse de leur regard, il suffit juste d'y répondre en plissant les yeux, un peu comme avec les chats, une forme de complicité démarre.
Je me suis toujours laissé toucher par le vol d'un moineau, peu importe l'espèce qu'on lui a attribué, celui qui virevolte gaiement entre les buissons des parcs citadins. Je dis gaiement car c'est ce que le mouvement inspire, je crois même qu'aucun mouvement n'inspire autant la gaité en son essence que le vol de ce genre de moineau. L'hirondelle elle inspire une forme de liberté et de jeu, un peu comme les dauphins, en plus léger.
Dommage que les pigeons n'aient pas conscience de la notion de muse, ou peut-être que c'est mieux pour eux en fait de ne pas avoir de notion du tout.
Quoi qu'il en soit, leur vol en groupe m'a subjugué, je ne les avais pas encore regardé sous cet angle. Ou alors j'avais oublié, cela arrive que nos pensées nous donnent l'impression d'avoir toujours pensé comme ça, alors que non. Retomber sur des choses écrites m'a souvent surpris sur ce que j'étais, à force de vivre on finit par oublier ce que l'on est, à fortiori ce que l'on pense des pigeons.
Les matins où je regarde par la fenêtre, je remarque leur présence sur le toit de l'église (Ils ne savent pas que Dieu est mort). Ils sont ensembles, je ne pense pas qu'ils s'ennuient, même si ils ne font rien.
* Une pensée surgit, ce spectacle est analogue à ce qui se passe dans la conscience-esprit. Verbe poper, comme une bulle.
(légères palpitations, je me dévoile à une masse de lecteurs potentiels potentiellement comme moi)
Re: incorrigible est le zèbre
salut bienvenu
Néant- Messages : 118
Date d'inscription : 29/09/2013
Age : 48
Localisation : Alsace
Re: incorrigible est le zèbre
Bienvenue alors
_________________
IMPERATOR•KALTHU•CAESAR•DIVVS
Pour plus d'infos cliquez là -> Appel tigres XXX Règles de courtoisie XXX pour les nouveaux XXX C'est quoi les Tigres ? <-
Re: incorrigible est le zèbre
Un pigeon est disgracieux quand il mange des frites, c'est pertinent !
Je suis aussi fasciné par les oiseaux, le vol. Les mouettes qui se moquent tout le temps, quand elles sont posées en l'air et sans effort partent à des kilomètres ; les petits oiseaux en troupeaux qui tournent tous en même temps, synchrones ; les vautours, sur l'ascendance, ces flemmards, qui se dirigent négligemment avec deux-trois plumes en bout d'ailes... Ah que je suis jaloux !
Je suis aussi fasciné par les oiseaux, le vol. Les mouettes qui se moquent tout le temps, quand elles sont posées en l'air et sans effort partent à des kilomètres ; les petits oiseaux en troupeaux qui tournent tous en même temps, synchrones ; les vautours, sur l'ascendance, ces flemmards, qui se dirigent négligemment avec deux-trois plumes en bout d'ailes... Ah que je suis jaloux !
Bienvenue, donc incorrigible seul, mais zèbre avec d'autres !(légères palpitations, je me dévoile à une masse de lecteurs potentiels potentiellement comme moi)
Re: incorrigible est le zèbre
Ce ne sont pas des pigeons. Ce sont des drones !
(bienvenu)
(bienvenu)
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
Re: incorrigible est le zèbre
Je pensais avoir pris une grosse claque, je viens d'en prendre une énorme.
Mik tu n'es pas un génie, (je me parle à moi même)
dabrowski t'as foutu à poil et vient de te mettre une fessée...
c'est fou de passer sa vie à élaborer une pensée,
à chercher du sens,
à tout déconstruire
et à se rendre compte à 33 ans qu'un mec avait déjà tout décrypté...
(j'imagine que des gens ont déjà fait des ponts entre l'éveil et le niveau 5)
zenji > hehe je ne pense pas qu'un vol de drones (armés de missiles à fragmentation) me fera le même effet... à moins d'être pilotés par des pigeons. (merci)
edit : en prenant ma douche je viens de rigoler à l'idée d'un pigeon qui pilote un drone (peut-être une piste d'évolution pour les pigeons mangeurs de frites...), puis, je suis retourné à la sensation des gouttes sur ma peau, brain massage.
Mik tu n'es pas un génie, (je me parle à moi même)
dabrowski t'as foutu à poil et vient de te mettre une fessée...
c'est fou de passer sa vie à élaborer une pensée,
à chercher du sens,
à tout déconstruire
et à se rendre compte à 33 ans qu'un mec avait déjà tout décrypté...
(j'imagine que des gens ont déjà fait des ponts entre l'éveil et le niveau 5)
zenji > hehe je ne pense pas qu'un vol de drones (armés de missiles à fragmentation) me fera le même effet... à moins d'être pilotés par des pigeons. (merci)
edit : en prenant ma douche je viens de rigoler à l'idée d'un pigeon qui pilote un drone (peut-être une piste d'évolution pour les pigeons mangeurs de frites...), puis, je suis retourné à la sensation des gouttes sur ma peau, brain massage.
Dernière édition par incorrigible le Lun 11 Nov 2013, 20:12, édité 1 fois (Raison : ajout du edit :))
Re: incorrigible est le zèbre
Apprends que perturber les mecs sous la douche, c'est l'histoire et la finalité de ma vie.
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
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