Moments de solitude à l'école...
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Ainaelin
Plume de Chat
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Moments de solitude à l'école...
Au primaire :
- Lorsque j'ai demandé à mon instit de nous expliquer le principe de la fusion nucléaire..
Réponse : Mais enfin, quelle idée ! ce n'est pas au programme, voyons !
Moi, qui croyais que j'allais à l'école pour apprendre des choses que je ne pouvais pas bien comprendre par moi-même...
- Lorsque je lui ai demandé combien font 2-8 et qu'elle m'a dit que c'était impossible (alors qu'un regard sur le thermomètre suffit à confirmer le contraire)...
Du coup, j'ai vite expliqué à mes filles la différence entre entiers naturels et entiers relatifs...
A partir de là, j'ai compris qu'on nous prenait souvent pour des imbéciles et j'ai cessé d'avoir confiance en l'école.
- Lorsqu'elle a essayé de nous faire calculer "l'âge du capitaine" et que j'ai répondu : "c'est impossible, il manque des données, on ne peut pas le faire" alors que tout le monde était parti dans des calculs compliqués et que l'instit se délectait d'avance de nous voir suer sang et eau.
Réponse : oh non, encore toi ? La prochaine fois, tu te tais !
Au collège, en 6ème :
la prof de français voulait qu'on lui donne un mot du même champ lexical que "cuir". J'ai failli lui dire "le cortex cérébral" mais j'ai réussi à me dire : "non non, tais-toi !"
Je me suis contentée de dire "coriace", mais la prof m'a tout de même regardée d'un drôle d'air. Elle pensait que personne ne trouverait...
Du coup, on me surnommait : l'oiseau rare / l'encyclopédie / le phénomène / Einstein....
Plume de Chat- Messages : 190
Date d'inscription : 08/01/2013
Age : 51
Localisation : Là où les cigognes se disent bonsoir
Re: Moments de solitude à l'école...
- coriace et cuir:
- Coriace et cuir ne sont pas de la même famille d'après mon dictionnaire d'étymologie :
Cuir, du latin corium, apparenté au grec ancien χόριον, khórion, de l’indo-européen commun *(s)ker [1] (« couper ») qui donne aussi scortum (« peau, cuir »), cortex (« écorce »), caro (« chair ») et curtus (« écourté, circoncis ») (je récupère du wiktionnaire pour la facilité de faire des copiers/collers de l'alphabet grec)
Cortex aurait donc été correct, cela dit.Dictionnaire étymologique de la langue française, sous la direction d'Oscar Bloch et Walther von Wartburg, PUF, 2004 a écrit:Coriace : dérivé de l'ancien français coroie "courroie" : signifie d'abord "filandreux", et cette signification vit encore dans certains patois. A été rapproché, par la suite, du latin coriaceus, de corium "cuir", ce qui en a aussi modifié légèrement l'acceptation.
En revanche, le wiktionnaire donne, comme toi, l'origine de coriace comme étant le latin coriaceus.
Voilà, désolé pour le HS
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Moments de solitude à l'école...
Argh ! Il va falloir que je vérifie ce que je raconte, moi !
Il semble quand même y avoir un doute....
J'aurais mieux fait de dire cortex, finalement ?
Il semble quand même y avoir un doute....
J'aurais mieux fait de dire cortex, finalement ?
Plume de Chat- Messages : 190
Date d'inscription : 08/01/2013
Age : 51
Localisation : Là où les cigognes se disent bonsoir
Re: Moments de solitude à l'école...
Mieux fait, je ne sais pas, ça dépend de comment elle l'aurait pris.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Moments de solitude à l'école...
La version (perso je l'aime ) du TLF :
P.S. Pour compléter cette histoire entomologique :
P.P.S Le Littré ne s'embarrasse pas de "probablement" : « On le tire du latin corium, cuir. Furetière remarque que le peuple prononçait, de son temps, corjace ; ce qui est singulier. »
Ce lien est intéressant, on retrouve l'indo-européen *(s)ker- : Coriace.
C'est complexe l'étymologie !
- Coriace:
- Étymol. et Hist. 1. 1531 [éd.] corias « souple, flexible » (Perceforest, t. VI, fo 94 ds LACURNE) demeure sous la forme couria(s) dans différents dial. (FEW t. 2, p. 1222 b) au sens de « dur, résistant »; 1549 coriace « dur (comme le cuir) » (EST.); fig. (d'une personne) 1694 (Ac.); 2. 1817 coriaces entomol. (CUVIER Règne animal t. 3, p. 651). Prob. emprunté au b. lat. coriaceus « de cuir » (avec pour les formes en -as adaptation du suff.); l'évolution sém. en référence soit à la souplesse du cuir en lanière, soit à la résistance et à la dureté du cuir; 2 en raison de la dureté du cocon de cet insecte; lat. sc. coriaceae 1796, Latreille ds NEAVE Index.
P.S. Pour compléter cette histoire entomologique :
- Coriacé:
- CORIACÉ, ÉE, adj.
BOT., ZOOL., rare. Qui a la consistance du cuir (cf. BAUDRILLART, Manuel forest., trad. de Burgsdorf, 1808, p. 306).
Rem. Noté comme ,,peu usité`` par Ac. 1835 et 1878.
Prononc. et Orth. : Dernière transcr. ds DG : kò-ri-à-sé. Ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1. 1789 entomol. (OLIVIER, Entomologie ou histoire naturelle des insectes d'apr. BRUNOT t. 6, p. 632); 2. 1798 coriacé « dont la consistance est semblable à celle du cuir » (Ac.). 1 dér. du lat. corium (cuir*); suff. -acé*; 2 dér. de coriace*; suff. -é*. Fréq. abs. littér. : 1.
P.P.S Le Littré ne s'embarrasse pas de "probablement" : « On le tire du latin corium, cuir. Furetière remarque que le peuple prononçait, de son temps, corjace ; ce qui est singulier. »
Ce lien est intéressant, on retrouve l'indo-européen *(s)ker- : Coriace.
C'est complexe l'étymologie !
Invité- Invité
Re: Moments de solitude à l'école...
On ne prend pas les enfants pour des imbéciles à l'école primaire : on s'adresse à des enfants dont le QI moyen est 100, et dont certains ne savent toujours pas lire à 11 ans, notamment parce qu'on utilise encore la méthode (semi-)globale, alors qu'un consensus international affirme que seule la méthode syllabique est adaptée à notre cerveau (cf. Stanislas Dehaene).
Les enseignants ne sont apparemment pas formés à détecter les éventuels HQI, et les divers troubles (de l'attention, etc.)... mais les parents non plus, et peu d'adultes se forment sur le développement des enfants avant d'en faire :-(
Les enseignants ne sont apparemment pas formés à détecter les éventuels HQI, et les divers troubles (de l'attention, etc.)... mais les parents non plus, et peu d'adultes se forment sur le développement des enfants avant d'en faire :-(
Re: Moments de solitude à l'école...
C'est vrai que souvent à l'école ou au collège on est pas à l'aise.
Ces établissements ne sont pas tous "formés" au HPI ou EIP.
C'est vraiment dommage car notre prise en charge est nécessaire !
L'état devrait vraiment faire quelque chose car le peut d'institution adaptées et en chute libre !
Ces établissements ne sont pas tous "formés" au HPI ou EIP.
C'est vraiment dommage car notre prise en charge est nécessaire !
L'état devrait vraiment faire quelque chose car le peut d'institution adaptées et en chute libre !
Charlottestar- Messages : 3
Date d'inscription : 29/01/2014
Age : 24
Localisation : St etienne
Re: Moments de solitude à l'école...
"Epreuve" de français il y a deux ans, sur les verbes et une autre sur les déterminants. 45 minutes à disposition, je rend chacune des deux épreuves après 10 minutes. Le prof tire une tête de 3km de long, près à tomber de sa chaise. Je m'habille pour quitter le cours, et il me sort que j'ai la note maximale. Toute la classe qui me fixe parce qu'ils sont toujours sur l'épreuve.
En primaire, mon prof parle avec mon père comme quoi j'ai ma façon bien à moi de résoudre les additions et soustractions, qu'il ne comprend pas ma façon de faire, mais que c'est toujours juste. Je tente de leur expliquer au moins 3 fois, ils n'ont toujours pas compris.
Cette année, cours de français, on a un énoncé à reformuler et le prof écrit le nom de la planète Terre avec un t minuscule. Je lui demande si ce n'est pas plus correct d'écrire avec une majuscule pour différencier la planète de l'élément, ricanements de la part de mes camarades et le prof qui me donne raison.
Sinon, durant tous mes cours de math, c'est la solitude complète puisqu'en 45 minutes, on doit faire deux exercices, j'en résolve un en 5-10 minutes. La prof s'est même permise de me dire que je devais ralentir, qu'il ne fallait pas que je travaille aussi vite. Eh oui, quand on veut travailler, on se fait réprimander.
Et en décembre, oral pour mon travail de diplôme. Motivée, presque satisfaite de mon travail car mon entourage professionnel l'a fort apprécié, les profs l'ont démoli de A à Z avec des commentaires déplacés. On m'a reproché de n'avoir pas fourni un document, alors que je l'ai fait, on m'a dit que les réponses à mes questions durant l'oral étaient toutes hors-sujet, c'est sur, une prof de gestion ancienne employée de banque et une prof de français, ça connaît les neuro-sciences pour savoir que l'on est hors-sujet lors de nos explications des termes neuro-gauchers et neuro-droitiers, que ma mise en page, c'était de la merde, que ça ne donnait pas du tout envie de lire, la prochaine fois, je dessinerai et j'écrirai en rose fluo... et enfin, que ma soutenance était ennuyeuse parce que je n'avais fait que répéter ce que j'avais écrit. C'est drôle, j'avais demandé ce que je devais préparer pour l'oral puisqu'on m'avait dit que je devais apporter un élément nouveau, on m'a répondu que je ne devais que répéter mon travail écrit. Je crois n'avoir jamais vécu pire moment de solitude quand on démolit un travail avec des critiques mal placées.
En primaire, mon prof parle avec mon père comme quoi j'ai ma façon bien à moi de résoudre les additions et soustractions, qu'il ne comprend pas ma façon de faire, mais que c'est toujours juste. Je tente de leur expliquer au moins 3 fois, ils n'ont toujours pas compris.
Cette année, cours de français, on a un énoncé à reformuler et le prof écrit le nom de la planète Terre avec un t minuscule. Je lui demande si ce n'est pas plus correct d'écrire avec une majuscule pour différencier la planète de l'élément, ricanements de la part de mes camarades et le prof qui me donne raison.
Sinon, durant tous mes cours de math, c'est la solitude complète puisqu'en 45 minutes, on doit faire deux exercices, j'en résolve un en 5-10 minutes. La prof s'est même permise de me dire que je devais ralentir, qu'il ne fallait pas que je travaille aussi vite. Eh oui, quand on veut travailler, on se fait réprimander.
Et en décembre, oral pour mon travail de diplôme. Motivée, presque satisfaite de mon travail car mon entourage professionnel l'a fort apprécié, les profs l'ont démoli de A à Z avec des commentaires déplacés. On m'a reproché de n'avoir pas fourni un document, alors que je l'ai fait, on m'a dit que les réponses à mes questions durant l'oral étaient toutes hors-sujet, c'est sur, une prof de gestion ancienne employée de banque et une prof de français, ça connaît les neuro-sciences pour savoir que l'on est hors-sujet lors de nos explications des termes neuro-gauchers et neuro-droitiers, que ma mise en page, c'était de la merde, que ça ne donnait pas du tout envie de lire, la prochaine fois, je dessinerai et j'écrirai en rose fluo... et enfin, que ma soutenance était ennuyeuse parce que je n'avais fait que répéter ce que j'avais écrit. C'est drôle, j'avais demandé ce que je devais préparer pour l'oral puisqu'on m'avait dit que je devais apporter un élément nouveau, on m'a répondu que je ne devais que répéter mon travail écrit. Je crois n'avoir jamais vécu pire moment de solitude quand on démolit un travail avec des critiques mal placées.
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Moments de solitude à l'école...
@Eclair Fou: je comprends parfaitement tes propos ; j'ai vécu à peu près ce type de situations lors de ma scolarité! Nous, les efficients mentaux, détenons un fonctionnement neurologique très particulier donc il y a peu d'individus qui s'avèrent en mesure de tolérer nos différences. Ainsi, ce décalage crée une véritable souffrance.
SANJUE- Messages : 48
Date d'inscription : 16/01/2014
Re: Moments de solitude à l'école...
Tu as trouvé une parade pour moins souffrir ? Ca fait des années qu'en cours, je tente de m'occuper. En primaire, je prenais les crayons dans ma trousse et j'enlevais la peinture à l'aide d'une paire de ciseaux (ce que je recommence depuis peu pour ne pas éclater en cours, passer mes nerfs sur quelque chose), après, il y a eu les dessins, écrire des histoires sur les univers que j'aime, mais comme je suis aussi une très très grande rêveuse, je commence à tourner en rond avec mes idées et ce qui est censé me permettre de combattre cet ennui, m'ennuie xD
A la fin, je ne sais plus quoi faire pour supporter cet état de perpétuel ennui, résultat, je m'énerve et je suis démotivée, je me rends malade.
A la fin, je ne sais plus quoi faire pour supporter cet état de perpétuel ennui, résultat, je m'énerve et je suis démotivée, je me rends malade.
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Moments de solitude à l'école...
@EclairFou: tu pratiques ce que je faisais lors de ma scolarité! C'est intéressant. Je serais bien hypocrite si je te répondais que j'avais ou que j'ai trouvé une solution afin de détourner mon énervement (...) Je lutte encore maintenant - j'ai 31 ans - pour réguler mes émotions telles que la colère et l'impatience. Ecris, par exemple, des histoires courtes à propos de chaque élève de ta classe ; analyse leurs réactions et leurs attitudes pour les changer en des personnages de fiction!
SANJUE- Messages : 48
Date d'inscription : 16/01/2014
Re: Moments de solitude à l'école...
- en B.T.S., il est arrivé plusieurs fois quand une prof vérifiait nos exercices (oui, comme en primaire, oui, oui ) qu'elle regarde ce que j'ai fait (sans mes livres, je faisais mes exos "à l'arrache" si on veut, à l'instinct plutôt sans sortir le cours car ça me saoulait et que je pouvais me débrouiller sans; du coup, je ne recopiais pas le cours et faisais à ma façon) et j'avais droit "ah, tu as fait ça comme ça, toi??" et je devais aller au tableau montrer ma solution après la correction. Moment de solitude, je voyais dans les yeux de mes camarades qu'elles ne comprenaient rien du tout, même après deux explications, c'était pareil. La prof réexpliquait derrière mais bon...
Dans certaines matières (éco et droit surtout) si je ne comprenais pas, je ne lâchais pas l'affaire donc je sortais du cadre du cours pour avoir une vision globale de la notion et rattacher tout ça à ce qu'on avait vu précédemment. Ca va les profs le prenaient bien (quelqu'un s'intéresse à leur cours!!) mais je sais que je passais pour une lèche-bottes.
Quand personne n'a fait ses exercices et que je suis la seule à les avoir fait. Ou même situation mais je n'ai pas fait les exercices; les autres mettent du temps à répondre alors que je réponds de suite.
A partir de la 4e quand on commence à utiliser les abréviations et que j'en comprends bien l'intérêt (on écrit plus vite, ça laisse plus de temps pour rêvasser). Les autres rament alors que j'ai fini d'écrire.
Au lycée et après, en début d'année, les profs qui regardent ma feuille "tu as tout noté?" car j'ai fini d'écrire et que les autres rament derrière. Oui, pourquoi? Ils vérifient et ne comprennent rien à mes abréviations.
Dans certaines matières (éco et droit surtout) si je ne comprenais pas, je ne lâchais pas l'affaire donc je sortais du cadre du cours pour avoir une vision globale de la notion et rattacher tout ça à ce qu'on avait vu précédemment. Ca va les profs le prenaient bien (quelqu'un s'intéresse à leur cours!!) mais je sais que je passais pour une lèche-bottes.
Quand personne n'a fait ses exercices et que je suis la seule à les avoir fait. Ou même situation mais je n'ai pas fait les exercices; les autres mettent du temps à répondre alors que je réponds de suite.
A partir de la 4e quand on commence à utiliser les abréviations et que j'en comprends bien l'intérêt (on écrit plus vite, ça laisse plus de temps pour rêvasser). Les autres rament alors que j'ai fini d'écrire.
Au lycée et après, en début d'année, les profs qui regardent ma feuille "tu as tout noté?" car j'ai fini d'écrire et que les autres rament derrière. Oui, pourquoi? Ils vérifient et ne comprennent rien à mes abréviations.
Invité- Invité
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