Des moments de doute...
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Des moments de doute...
Un sujet un peu sensible dont je voudrai parler, aussi honnêtement que possible: oui, on est tous les meilleurs parents du monde, oui, on ne doit jamais se projeter ni comparer son enfant, oui, on ne doit jamais avoir d'attentes particulières envers lui... bref, vous voyez, tous ces idéaux bien-pensants que les âmes bien-pensantes ne cessent de vous rappeler mais que chacun sauf peut-être des parents particulièrement parfaits et équilibrés ( ) traverse à un moment donné vis-à-vis de sa progéniture. Je ne parle bien évidement pas du célébrissime "moi à ton âge" ni "regarde lui, comme il fait bien les choses, alors que toi.."; non il n'est pas du tout question là de dévaloriser son propre enfant par rapport à un modèle idéalisé. MAIS pourtant...
Mes deux grands, pourtant testés, ne me paraissent pas vraiment hors du commun ni dotés de "pouvoir surnaturels!". Certes, mon aîné, 10 ans, a toujours été très curieux; a une très bonne culture générale, vient de sauter une classe, une hypersensibilité exacerbée, grande difficulté à fermer sa bouche au bon moment ce qui lui vaut nombre de frictions avec ses camarades... mais aussi avec ses frères; et en même temps je le trouve... comment dire, juste normal quoi!! Et je panique, j'ai peur qu'il devienne un abruti quand je le vois traîner sans rien faire; délaisser l'espace et l'astrophysique pour m'annoncer qu'il veut devenir "un hockeyeur professionnel" (non, non et non!! ); me sortir du tac au tac: "bah j'ai pas envie de réfléchir là" (oui je sais: il m'a demandé combien on était à table; je lui ai dit "compte"; cette réponse n'est donc ni plus ni moins de la provocation et vaut ce qu'elle vaut; mais tout de même..). Je trouve qu'il est devenu moins curieux, moins passionné que quand il n'était plus petit... certes, il gobe les livres, il est capable de passer sa journée entière à lire si on ne sort pas mais: mais ça, c'est tous les enfants qui ont été habitués à la lecture, non? Certes il apprend par coeur l'ordre des éléments dans le tableau périodique mais... il ne lit pas le reste du bouquin, pourtant passionnant, sur la science! Et surtout, surtout, il ne s’occupe que rarement seul, il est comme un consommateur à la bouche grande ouverte qui attend qu'on mette quelque chose dedans pour gober! Alors, où est donc cette formidable créativité qui semble être qualificative des EIP?
Mon deuxième, lui, est encore moins "remarquable". Certes, il possède une grande intelligence relationnelle qui fait qu'il ne se met jamais en premier plan ni en concurrence avec qui que ce soit: par conséquence, il est entouré d'amis. Il ne veut pas apprendre plus, il ne veut pas sauter une classe; il a voulu apprendre à lire très tôt (vers trois ans) mais comme ça n'a pas été fait il a seulement commencé le CP avec de bonnes bases (capable dé déchiffrer pratiquement toutes les syllabes et mots)... que son maître n'a pas remarqué, si bien qu'en fin de cette année de CP il est juste au même niveau que tout le monde. Et je suis obligée de le pousser, encore et toujours. Pousser à s'affirmer, pousser à se donner à fond au hockey (avant, il ne faisait que de la figuration pendant les entraînements ce qui est problématique pour un gardien!); pousser à prendre un livre (ou plutôt: il les prend facilement mais ne passe pas la premières phrase --> là il y a eu du progrès, je l'ai, disons, fortement incité à lire un chapitre par jour du premier tome de la Cabane Magique; il est passé à deux chapires et a entamé le troisième tome sans que je ne lui demande rien!); maintenant j'essaie de lui expliquer que touts ces fabuleux livres de dinosaures qu'il adore ne servent pas qu'à regarder les images mais qu'on y trouve plein d'information sur ce thème qui le passionne
Mon troiz, ah mon troiz... c'est de loin l'enfant qui me paraît le plus décalé de tous... mais cela n'a pas vraiment été validé par le test, quand bien même que la psy conteste les résultats obtenus et conseille de revenir sur les questions qu'il n'a pas réussi dans quelque temps, ou encore repasser le test dans quelque années (j'en ai longuement parlé ici https://www.zebrascrossing.net/t16004-wisc-iv-des-cases-pas-assez-grandes-pour-un-enfant-hors-norme)
Enfin, le quatrième... mon petit chat de deux ans et demi qui se prend au rôle (depuis ses 18 mois il ne se passe pas une journée sans qu'il ne miaule et ne se promène à quatre pattes); sacré malicieux qui sait mentir, fait de l'humour, dénombre des quantités jusque 6... mais là encore, on est très loin des tempoignages qu'on lit un peu partout sur des enfants qui ont tenu assis à trois mois, marché à six et parlé comme Molière à 12 Il est juste un enfant normal, ils sont tous comme ça.. non??
Pour en revenir au moi à leur âge... oui moi à leur âge... je me souviens que j'étais fille unique et je ne m'ennuyais jamais: j'ai su lire à quatre ans; avec des bouts de carton et de la colle, des ficelles et des bouts de chiffons je créais des univers qui rendaient les adultes baba, j'écrivais des pièces de théâtre, des poèmes etc... jamais il ne m'arrivait à rester sans rien faire à attendre qu'un adulte me donne la becquée comme c'est le cas de mes propres enfants qui, si je ne les occupe pas, le plus souvent, ne font strictement... rien!! Je n'ai pas passé le test moi-même mais comment dire... euh.. je trouve que mes enfants font plutôt moins que moi à leur âge (et je ne sais absolument pas si je suis zèbre ou pas!), et aussi je trouve que plein d'enfants non -EIP mais stimulés par leur parents savent en faire autant, non?
Bref, et si tout cela n'était qu'une grosse fumisterie? Je ne remets pas en cause l'existence de la douance, loin de là: d'ailleurs, je reconnais facilement les EIP et les adultes qu'ils deviennent du premier coup d'oeil: c'est simple, ce sont les seuls dont le comportement n'est pas (systématiquement) prévisible et avec qui la conversation peut parfois s'avérer intéressante: je pense notamment à un petit camarade de mon deuz, à huit ans il est passionné par le cinéma, s'enferme des heures dans sa chambre pour créer des films avec ses playmobils, a le regard triste, se sent seul, ne s'intéresse pas à jouer au loup -contrairement aux miens- et discuter avec lui a été plus intéressant qu'avec bon nombre d'adultes - lui, bien qu'il ne soit pas testé et que sa maman ne le trouve pas exceptionnel, je donnerai ma main à couper qu'il est un EIP!! Ou encore deux frères copains de mon grand; j'ai toujours su que eux, ils étaient surdoués dans leur manière de parler, de se tenir, maturité... bien que les parents ne jugeaient pas utiles de les faire tester.. et puis, suite à des difficultés survenus à l'école pour le plus grand ils viennent de le faire: à 13 ans il est à 160, ils attendent les résultats du second. Bref, vous l'aurez compris, je ne renie nullement l'existence des surdoués.. j'ai juste du mal à appliquer cette caractéristique à mes propres enfants pourtant testés
Mes deux grands, pourtant testés, ne me paraissent pas vraiment hors du commun ni dotés de "pouvoir surnaturels!". Certes, mon aîné, 10 ans, a toujours été très curieux; a une très bonne culture générale, vient de sauter une classe, une hypersensibilité exacerbée, grande difficulté à fermer sa bouche au bon moment ce qui lui vaut nombre de frictions avec ses camarades... mais aussi avec ses frères; et en même temps je le trouve... comment dire, juste normal quoi!! Et je panique, j'ai peur qu'il devienne un abruti quand je le vois traîner sans rien faire; délaisser l'espace et l'astrophysique pour m'annoncer qu'il veut devenir "un hockeyeur professionnel" (non, non et non!! ); me sortir du tac au tac: "bah j'ai pas envie de réfléchir là" (oui je sais: il m'a demandé combien on était à table; je lui ai dit "compte"; cette réponse n'est donc ni plus ni moins de la provocation et vaut ce qu'elle vaut; mais tout de même..). Je trouve qu'il est devenu moins curieux, moins passionné que quand il n'était plus petit... certes, il gobe les livres, il est capable de passer sa journée entière à lire si on ne sort pas mais: mais ça, c'est tous les enfants qui ont été habitués à la lecture, non? Certes il apprend par coeur l'ordre des éléments dans le tableau périodique mais... il ne lit pas le reste du bouquin, pourtant passionnant, sur la science! Et surtout, surtout, il ne s’occupe que rarement seul, il est comme un consommateur à la bouche grande ouverte qui attend qu'on mette quelque chose dedans pour gober! Alors, où est donc cette formidable créativité qui semble être qualificative des EIP?
Mon deuxième, lui, est encore moins "remarquable". Certes, il possède une grande intelligence relationnelle qui fait qu'il ne se met jamais en premier plan ni en concurrence avec qui que ce soit: par conséquence, il est entouré d'amis. Il ne veut pas apprendre plus, il ne veut pas sauter une classe; il a voulu apprendre à lire très tôt (vers trois ans) mais comme ça n'a pas été fait il a seulement commencé le CP avec de bonnes bases (capable dé déchiffrer pratiquement toutes les syllabes et mots)... que son maître n'a pas remarqué, si bien qu'en fin de cette année de CP il est juste au même niveau que tout le monde. Et je suis obligée de le pousser, encore et toujours. Pousser à s'affirmer, pousser à se donner à fond au hockey (avant, il ne faisait que de la figuration pendant les entraînements ce qui est problématique pour un gardien!); pousser à prendre un livre (ou plutôt: il les prend facilement mais ne passe pas la premières phrase --> là il y a eu du progrès, je l'ai, disons, fortement incité à lire un chapitre par jour du premier tome de la Cabane Magique; il est passé à deux chapires et a entamé le troisième tome sans que je ne lui demande rien!); maintenant j'essaie de lui expliquer que touts ces fabuleux livres de dinosaures qu'il adore ne servent pas qu'à regarder les images mais qu'on y trouve plein d'information sur ce thème qui le passionne
Mon troiz, ah mon troiz... c'est de loin l'enfant qui me paraît le plus décalé de tous... mais cela n'a pas vraiment été validé par le test, quand bien même que la psy conteste les résultats obtenus et conseille de revenir sur les questions qu'il n'a pas réussi dans quelque temps, ou encore repasser le test dans quelque années (j'en ai longuement parlé ici https://www.zebrascrossing.net/t16004-wisc-iv-des-cases-pas-assez-grandes-pour-un-enfant-hors-norme)
Enfin, le quatrième... mon petit chat de deux ans et demi qui se prend au rôle (depuis ses 18 mois il ne se passe pas une journée sans qu'il ne miaule et ne se promène à quatre pattes); sacré malicieux qui sait mentir, fait de l'humour, dénombre des quantités jusque 6... mais là encore, on est très loin des tempoignages qu'on lit un peu partout sur des enfants qui ont tenu assis à trois mois, marché à six et parlé comme Molière à 12 Il est juste un enfant normal, ils sont tous comme ça.. non??
Pour en revenir au moi à leur âge... oui moi à leur âge... je me souviens que j'étais fille unique et je ne m'ennuyais jamais: j'ai su lire à quatre ans; avec des bouts de carton et de la colle, des ficelles et des bouts de chiffons je créais des univers qui rendaient les adultes baba, j'écrivais des pièces de théâtre, des poèmes etc... jamais il ne m'arrivait à rester sans rien faire à attendre qu'un adulte me donne la becquée comme c'est le cas de mes propres enfants qui, si je ne les occupe pas, le plus souvent, ne font strictement... rien!! Je n'ai pas passé le test moi-même mais comment dire... euh.. je trouve que mes enfants font plutôt moins que moi à leur âge (et je ne sais absolument pas si je suis zèbre ou pas!), et aussi je trouve que plein d'enfants non -EIP mais stimulés par leur parents savent en faire autant, non?
Bref, et si tout cela n'était qu'une grosse fumisterie? Je ne remets pas en cause l'existence de la douance, loin de là: d'ailleurs, je reconnais facilement les EIP et les adultes qu'ils deviennent du premier coup d'oeil: c'est simple, ce sont les seuls dont le comportement n'est pas (systématiquement) prévisible et avec qui la conversation peut parfois s'avérer intéressante: je pense notamment à un petit camarade de mon deuz, à huit ans il est passionné par le cinéma, s'enferme des heures dans sa chambre pour créer des films avec ses playmobils, a le regard triste, se sent seul, ne s'intéresse pas à jouer au loup -contrairement aux miens- et discuter avec lui a été plus intéressant qu'avec bon nombre d'adultes - lui, bien qu'il ne soit pas testé et que sa maman ne le trouve pas exceptionnel, je donnerai ma main à couper qu'il est un EIP!! Ou encore deux frères copains de mon grand; j'ai toujours su que eux, ils étaient surdoués dans leur manière de parler, de se tenir, maturité... bien que les parents ne jugeaient pas utiles de les faire tester.. et puis, suite à des difficultés survenus à l'école pour le plus grand ils viennent de le faire: à 13 ans il est à 160, ils attendent les résultats du second. Bref, vous l'aurez compris, je ne renie nullement l'existence des surdoués.. j'ai juste du mal à appliquer cette caractéristique à mes propres enfants pourtant testés
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: Des moments de doute...
Ils ne sont peut être pas obligés d'être des petits singes non plus
Que le QI soit une fumisterie, c'est possible.
Ça ne veut pas dire que la manière dont tu as évoluée soit plus "intelligente" que celle de tes enfants.
Dans tous les cas, ils ne se résument pas à ce QI, qui n'implique pas grand chose.
Au pire, au lieu de rabaisser tes enfants, passe le test.
Que le QI soit une fumisterie, c'est possible.
Ça ne veut pas dire que la manière dont tu as évoluée soit plus "intelligente" que celle de tes enfants.
Dans tous les cas, ils ne se résument pas à ce QI, qui n'implique pas grand chose.
Au pire, au lieu de rabaisser tes enfants, passe le test.
Invité- Invité
Re: Des moments de doute...
Mon fils est testé et "surdoué" mais absolument pas créatif.
Je ne suis pas testé mais je me sens zèbre.
Chacun s'exprime à sa manière et étant parent il est difficile d'avoir un regard objectifs sur ses propres enfants.
Ils doivent se trouver, leurs centres d'intérêts, ce qui les stimules, ce qui leur plait.
La douance n'est ni un don ni un cadeau, c'est un fonctionnement et à partir de ce fonctionnement il faut réussir à s'épanouir.
si tu combines ça avec les difficultés liées à l'adolescence tu peux trouver des gamins en grandes difficultés.
Sois tolérante avec eux, laisses les devenir eux-mêmes.
Je ne veux pas que mes enfants deviennent ce que je veux mais ce qu'ils choisirons et mon rôle de père consiste à les aimer, à les accompagner et à les soutenir dans leurs choix.
Je ne suis pas testé mais je me sens zèbre.
Chacun s'exprime à sa manière et étant parent il est difficile d'avoir un regard objectifs sur ses propres enfants.
Ils doivent se trouver, leurs centres d'intérêts, ce qui les stimules, ce qui leur plait.
La douance n'est ni un don ni un cadeau, c'est un fonctionnement et à partir de ce fonctionnement il faut réussir à s'épanouir.
si tu combines ça avec les difficultés liées à l'adolescence tu peux trouver des gamins en grandes difficultés.
Sois tolérante avec eux, laisses les devenir eux-mêmes.
Je ne veux pas que mes enfants deviennent ce que je veux mais ce qu'ils choisirons et mon rôle de père consiste à les aimer, à les accompagner et à les soutenir dans leurs choix.
fractale62- Messages : 33
Date d'inscription : 29/05/2014
Age : 55
Localisation : pas de calais
Re: Des moments de doute...
Nan ce n'est pas ça; bien évidemment je les aime et je les accompagne du mieux que je puisse; je leur propose des activités et des livres aussi sur des sujets qui les intéressent -ou pas! il m'arrive d'en proposer juste pour tester! - ils font du sport, de la musique... je voudrai surtout en tant que parent à leur aider à ouvrir un maximum de portes et de les laisser choisir ensuite en fonction de leurs goûts (et qu'ils ne se retrouvent pas, par exemple, handicapés comme leur père par une famille qui a "trop" respecté son goût du foot et l'a poussée dans cette voie-là parce qu'il semblait aimer ça et qu'eux-mêmes adoraient ce sport, si bien qu'après une blessure à l'adolescence il n'a pu ni poursuivre dans ce domaine, ni raccrocher les wagons pour accéder à quelque chose de plus intellectuel qu'il avait complètement délaissé. Aujourd'hui, il aurait rêvé d'être architecte -sa passion qu'il a découverte sur le tard au fil des expériences pro-, mais il a arrêté le cursus général après la troisième, après avoir redoublé deux fois, autant dire que cette voie est fermée pour lui presque hermétiquement ).
La question qui me perturbe surtout c'est le fait que, alors que j'ai "un don" pour reconnaitre les zèbres de manière quasi-infaillible parmi les enfants ou les adultes que je croise, comment cela se fait-il que les miens (qui par ailleurs me ramènent régulièrement des camarades plus zébrés que zèbre) me paraissent être des enfants tout ce qu'il y a de plus "normal"? A-t-on toujours, en tant que parent, le regard biaisé sur sa propre progéniture? Quand j'entends les autres parler autour de moi j'ai surtout l'impression que la plupart considère les leurs (surtout normopensants d'ailleurs) comme "plus" que tous les autres?
EDIT: Bon ok, je viens d'aller voir mon fils dans sa chambre, en panne de nouveaux livres il a ressorti Harry Potter, il en est au troisième tome en trois jours. Mais un enfant normopensant qui aime quelque chose en ferait autant, non?
La question qui me perturbe surtout c'est le fait que, alors que j'ai "un don" pour reconnaitre les zèbres de manière quasi-infaillible parmi les enfants ou les adultes que je croise, comment cela se fait-il que les miens (qui par ailleurs me ramènent régulièrement des camarades plus zébrés que zèbre) me paraissent être des enfants tout ce qu'il y a de plus "normal"? A-t-on toujours, en tant que parent, le regard biaisé sur sa propre progéniture? Quand j'entends les autres parler autour de moi j'ai surtout l'impression que la plupart considère les leurs (surtout normopensants d'ailleurs) comme "plus" que tous les autres?
EDIT: Bon ok, je viens d'aller voir mon fils dans sa chambre, en panne de nouveaux livres il a ressorti Harry Potter, il en est au troisième tome en trois jours. Mais un enfant normopensant qui aime quelque chose en ferait autant, non?
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: Des moments de doute...
Je ne pense pas qu'un enfant non zèbre lirais 3 tomes en trois jours.
Oui certain parents ont tendance à penser leur progéniture supérieur et c'est particulièrement énervant.
Je pense et cela sans aucune critique car il est très difficile d'être parent que tu devrais avoir un regard plus tolérant sur tes enfants
S'ils se sentent bien avec des zèbres c'est certainement qu'ils leurs sont similaires donc...
Mes parents ont tenté de tracer ma voix et ne m'ont jamais laissé me développer par moi même.
Ils étaient profs et ont appliqué des dogmes de l'éducation nationale ce qui a été une catastrophe.
Laisse à tes enfants leur liberté et aime les (je suis convaincu que c'est le cas).
Oui certain parents ont tendance à penser leur progéniture supérieur et c'est particulièrement énervant.
Je pense et cela sans aucune critique car il est très difficile d'être parent que tu devrais avoir un regard plus tolérant sur tes enfants
S'ils se sentent bien avec des zèbres c'est certainement qu'ils leurs sont similaires donc...
Mes parents ont tenté de tracer ma voix et ne m'ont jamais laissé me développer par moi même.
Ils étaient profs et ont appliqué des dogmes de l'éducation nationale ce qui a été une catastrophe.
Laisse à tes enfants leur liberté et aime les (je suis convaincu que c'est le cas).
fractale62- Messages : 33
Date d'inscription : 29/05/2014
Age : 55
Localisation : pas de calais
Re: Des moments de doute...
Lanaka a écrit:alors que j'ai "un don" pour reconnaitre les zèbres de manière quasi-infaillible parmi les enfants ou les adultes que je croise, comment cela se fait-il que les miens (qui par ailleurs me ramènent régulièrement des camarades plus zébrés que zèbre) me paraissent être des enfants tout ce qu'il y a de plus "normal"?
Parce que tu mets ce que tu veux derrière le qualificatif de zèbre, tu reconnais ce que tu veux voir.
Invité- Invité
Re: Des moments de doute...
Bienvenue à toi Lanaka !
Ca fait du bien de lire des messages aussi honnêtes que le tien !
A n'en pas douter, tu étais beaucoup plus intelligente qu'eux à leur âge ! Je pense que les parents ne se mettent pas assez en compétition avec leurs enfants, et à force de les sur-évaluer dans tous les domaines, on finit par oublier ce qu'on vaut nous aussi ! En effet, qu'est-ce qu'ils ont de si exceptionnels ? Aussi, je trouve ton attitude saine. Adopter des comportements intrusifs sur ce qu'ils font, savoir les juger afin de relativiser leur potentiel, c'est important d'entretenir des rapports basés sur la "réalité du terrain". C'est tellement rare de voir des personnes lucides. Toi, tu arrives réellement à les voir tels qu'ils sont, car comme tu l'as dit, tu as ce don là en toi. Tu n'es pas comme ceux qui donnent un sens à leur vie à travers leur progéniture, et qui deviennent aigris et/ou pervers dès que ces derniers semblent les dépasser. Rassure-toi, si j'avais des enfants, moi aussi je serai déçu qu'il ne soit pas comme celui dont tu parles, celui qui est passionné de cinéma, et qui a les yeux tristes ; la tristesse donne tellement de profondeur et d'intelligence dans le regard, tous les parents rêvent de ça pour leurs gamins.
Je te souhaite bonne continuation !
Ca fait du bien de lire des messages aussi honnêtes que le tien !
A n'en pas douter, tu étais beaucoup plus intelligente qu'eux à leur âge ! Je pense que les parents ne se mettent pas assez en compétition avec leurs enfants, et à force de les sur-évaluer dans tous les domaines, on finit par oublier ce qu'on vaut nous aussi ! En effet, qu'est-ce qu'ils ont de si exceptionnels ? Aussi, je trouve ton attitude saine. Adopter des comportements intrusifs sur ce qu'ils font, savoir les juger afin de relativiser leur potentiel, c'est important d'entretenir des rapports basés sur la "réalité du terrain". C'est tellement rare de voir des personnes lucides. Toi, tu arrives réellement à les voir tels qu'ils sont, car comme tu l'as dit, tu as ce don là en toi. Tu n'es pas comme ceux qui donnent un sens à leur vie à travers leur progéniture, et qui deviennent aigris et/ou pervers dès que ces derniers semblent les dépasser. Rassure-toi, si j'avais des enfants, moi aussi je serai déçu qu'il ne soit pas comme celui dont tu parles, celui qui est passionné de cinéma, et qui a les yeux tristes ; la tristesse donne tellement de profondeur et d'intelligence dans le regard, tous les parents rêvent de ça pour leurs gamins.
Je te souhaite bonne continuation !
Invité- Invité
Re: Des moments de doute...
Quand tu dis qu'il ne fait rien, j'imagine qu'il est passif mais devant un écran non ?Et surtout, surtout, il ne s’occupe que rarement seul, il est comme un consommateur à la bouche grande ouverte qui attend qu'on mette quelque chose dedans pour gober! Alors, où est donc cette formidable créativité qui semble être qualificative des EIP?
Il reste assis les yeux dans le vague ?
Je pense que tu peux lui demander ce qu'il aurait vraiment envie de faire. Si cela se trouve il rêve secrètement de fabriquer une chaise, de jouer une pièce de théâtre avec des membres de la famille, de prendre son vélo et d'apprendre à apprivoiser les bosses avec, de cuisiner une recette...
Ou en tout cas, sans poser de question (trop intrusif) lui dire qu'il a carte blanche pour réaliser tout ce qu'il souhaite si cela ne demande pas des finances trop importantes ; et qu'il suffit de te demander s'il a besoin de matériel, d'outils, d'aide...
Je dirais mollo sur les activités scolaires, il en a déjà. Créativité, construction, réalisations en un mot, me semblent importantes pour l'estime de soi.
Je suis sûre qu'il ouvrira ses propres portes (et sans doute pas celles que tu lui montres) pour être actif.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Des moments de doute...
Il faut faire attention à ce que les enfants ne soient pas ce que nous aillons envie qu'il soit.
Je pratique à la maison l'éducation non violente et j'ai lu les livres de Gordon (parents efficaces notamment) et j'essaye au mieux que mes enfants soient et deviennent ce qu'il sont/seront.
Il n'y a pas de système de punition ni de récompense.
Et mes enfants n'ont pas de "talents" particuliers. Ils ont été tous les 3 testés, Jeanne la dernière a un QI de 156 et apprend tranquillement à lire en CP.
Parce que, pour moi les résultats à l'école ne sont pas plus importants que les cours de musique par exemple.
Ce n'est pas une critique que je dis, bien sur mais les enfants précoces auraient tendance à exceller dans ce qui fait plaisir aux parents. C'est la psy qui suivait mon fils qui m'avait expliqué cela. Et les enfants qui apprenaient à lire très tôt (ou compter jusque 200...) très jeunes, le faisait plus pour leurs parents que pour eux.
Si tes enfants sont heureux, bien entourés, dans une famille de zèbres, pourquoi sortir du lot?
Je ne suis pas toujours clairs à l'écrit, moi je me rends compte tous les jours que mes enfants sont précoces car nous avons de vrais sujets de conversation, ils ont une analyse de la vie qui est surprenante et une capacité à emmagasiner des informations surprenantes.
Mais au niveau scolaire ils sont dans la moyenne, mon fils est comme tous les ados, ils jouent à des jeux pendant des heures sur son ordi, la numéro 2 s'amuse à faire des bracelets en caoutchouc...
Et ça me va car ce que je veux c'est que je leur donne les clés pour être heureux dans la voie qu'ils voudront prendre. Je ne pense pas que mes enfants feront de grandes études, les grand veut être dessinateur, la deuxième veut avoir une ferme pédagogique et la petite de 6 ans c'est un peu tôt pour savoir.
Et je pense qu'il faut laisser les enfants s'ennuyer. S'ils ne veulent rien faire et te disent qu'ils s'ennuient c'est leur problème pas le tien. Mes enfants ne s'ennuient jamais mais parfois ils jouent du matin au soir à minecraft...ou regardent des dessins animés toute la journée. Ils ont beaucoup d'imagination mais nous n'avons pas de TV et je ne les sollicite pas, je les laisse être autonome. Et c'est ça qui a développé leurs imaginations je pense.
Je pratique à la maison l'éducation non violente et j'ai lu les livres de Gordon (parents efficaces notamment) et j'essaye au mieux que mes enfants soient et deviennent ce qu'il sont/seront.
Il n'y a pas de système de punition ni de récompense.
Et mes enfants n'ont pas de "talents" particuliers. Ils ont été tous les 3 testés, Jeanne la dernière a un QI de 156 et apprend tranquillement à lire en CP.
Parce que, pour moi les résultats à l'école ne sont pas plus importants que les cours de musique par exemple.
Ce n'est pas une critique que je dis, bien sur mais les enfants précoces auraient tendance à exceller dans ce qui fait plaisir aux parents. C'est la psy qui suivait mon fils qui m'avait expliqué cela. Et les enfants qui apprenaient à lire très tôt (ou compter jusque 200...) très jeunes, le faisait plus pour leurs parents que pour eux.
Si tes enfants sont heureux, bien entourés, dans une famille de zèbres, pourquoi sortir du lot?
Je ne suis pas toujours clairs à l'écrit, moi je me rends compte tous les jours que mes enfants sont précoces car nous avons de vrais sujets de conversation, ils ont une analyse de la vie qui est surprenante et une capacité à emmagasiner des informations surprenantes.
Mais au niveau scolaire ils sont dans la moyenne, mon fils est comme tous les ados, ils jouent à des jeux pendant des heures sur son ordi, la numéro 2 s'amuse à faire des bracelets en caoutchouc...
Et ça me va car ce que je veux c'est que je leur donne les clés pour être heureux dans la voie qu'ils voudront prendre. Je ne pense pas que mes enfants feront de grandes études, les grand veut être dessinateur, la deuxième veut avoir une ferme pédagogique et la petite de 6 ans c'est un peu tôt pour savoir.
Et je pense qu'il faut laisser les enfants s'ennuyer. S'ils ne veulent rien faire et te disent qu'ils s'ennuient c'est leur problème pas le tien. Mes enfants ne s'ennuient jamais mais parfois ils jouent du matin au soir à minecraft...ou regardent des dessins animés toute la journée. Ils ont beaucoup d'imagination mais nous n'avons pas de TV et je ne les sollicite pas, je les laisse être autonome. Et c'est ça qui a développé leurs imaginations je pense.
Invité- Invité
Re: Des moments de doute...
Malina a écrit:
...
Si tes enfants sont heureux, bien entourés, dans une famille de zèbres, pourquoi sortir du lot?
Je ne suis pas toujours clairs à l'écrit, moi je me rends compte tous les jours que mes enfants sont précoces car nous avons de vrais sujets de conversation, ils ont une analyse de la vie qui est surprenante et une capacité à emmagasiner des informations surprenantes.... ce que je veux c'est que je leur donne les clés pour être heureux dans la voie qu'ils voudront prendre.
Et je pense qu'il faut laisser les enfants s'ennuyer. S'ils ne veulent rien faire et te disent qu'ils s'ennuient c'est leur problème pas le tien.
+1
Invité- Invité
Re: Des moments de doute...
Yep. C'est parce que je m'ennuyais que j'ai lu du Dumas très très jeune et que 16 ans après je me retrouve a écrire des conneries sur un forum.
!
!
Invité- Invité
Re: Des moments de doute...
Ce n'est jamais facile pour les parents de choisir pour leurs enfants. Même maintenant que mes enfants sont adultes je me pose des questions : est-ce que j'ai bien fait ? Ils semblent heureux, avec un travail qui leur plait, vivent en couple.
Ils sont très différents, mais ni l'un ni l'autre n'est lecteur et ne l'a jamais été. Lorsqu'il était en maternelle, le plus grand regardait sous tous les véhicules pour découvrir leur système de suspension, à 9 ans il a réalisé les montages électroniques d'une boite pour enfants de 13 ans mais sans jamais lire une ligne des explications : il se contentait du schéma. Il a découvert les jeux vidéo avec les premiers ordinateurs, et il a organisé des rencontres en réseau, puis joué en ligne : pour qu'il n'y passe pas trop de temps j'ai été obligée d'emporter son ordinateur (qu'il avait monté lui-même, motivé par son désir de jouer) en partant au travail. Lorsqu'il était au lycée, il a découvert comment mettre ses cours dans sa calculatrice (les programmes ne se trouvaient pas encore sur internet) et programmait celles de ses copains en réseau pendant les cours de physique. Toujours la motivation... Le deuxième faisait des puzzles de 3000 pièces en moyenne section. Il a découvert l'escalade et lui a consacré l'essentiel de son temps libre, par exemple il a obtenu une carte de presse pour son site d'escalade ("maman, je ferai journaliste, plus tard"), ce qui l'a mis en contact avec des personnes aussi diverses qu'intéressantes. Maintenant il fait des kilomètres pour voler en parapente.
Je ne connaissais pas JSF, je ne pensais pas que mes enfants étaient particuliers, ils me semblaient normaux, comme moi. Je leur ai fait goûter beaucoup de choses différentes, j'ai travaillé à les rendre autonomes et capables d'adaptation à la diversité des situations qu'ils peuvent rencontrer, à ne pas attendre que les autres leur donnent ce qu'ils désirent, à apprendre par eux-même, à choisir. Ils auraient été testés que j'aurais agi de même : je les ai éduqués en fonction de ce qu'ils me présentaient d'eux-même, de leurs réactions.
Il me semble que ce qui est le plus important lorsqu'on est parent, c'est d'être en capacité de nourrir ses enfants au niveau de leurs besoins, en leur présentant des plats appétissants. Les tiens ont la chance d'avoir une maman zèbre, ils ne seront pas éduqués en-dessous de leur appétit. Parfois des parents sont rassurés lorsque leur enfant vide son assiette, se ressert, a de bonnes joues rondes, et ne se rendent pas compte qu'il devient obèse...
Ils sont très différents, mais ni l'un ni l'autre n'est lecteur et ne l'a jamais été. Lorsqu'il était en maternelle, le plus grand regardait sous tous les véhicules pour découvrir leur système de suspension, à 9 ans il a réalisé les montages électroniques d'une boite pour enfants de 13 ans mais sans jamais lire une ligne des explications : il se contentait du schéma. Il a découvert les jeux vidéo avec les premiers ordinateurs, et il a organisé des rencontres en réseau, puis joué en ligne : pour qu'il n'y passe pas trop de temps j'ai été obligée d'emporter son ordinateur (qu'il avait monté lui-même, motivé par son désir de jouer) en partant au travail. Lorsqu'il était au lycée, il a découvert comment mettre ses cours dans sa calculatrice (les programmes ne se trouvaient pas encore sur internet) et programmait celles de ses copains en réseau pendant les cours de physique. Toujours la motivation... Le deuxième faisait des puzzles de 3000 pièces en moyenne section. Il a découvert l'escalade et lui a consacré l'essentiel de son temps libre, par exemple il a obtenu une carte de presse pour son site d'escalade ("maman, je ferai journaliste, plus tard"), ce qui l'a mis en contact avec des personnes aussi diverses qu'intéressantes. Maintenant il fait des kilomètres pour voler en parapente.
Je ne connaissais pas JSF, je ne pensais pas que mes enfants étaient particuliers, ils me semblaient normaux, comme moi. Je leur ai fait goûter beaucoup de choses différentes, j'ai travaillé à les rendre autonomes et capables d'adaptation à la diversité des situations qu'ils peuvent rencontrer, à ne pas attendre que les autres leur donnent ce qu'ils désirent, à apprendre par eux-même, à choisir. Ils auraient été testés que j'aurais agi de même : je les ai éduqués en fonction de ce qu'ils me présentaient d'eux-même, de leurs réactions.
Il me semble que ce qui est le plus important lorsqu'on est parent, c'est d'être en capacité de nourrir ses enfants au niveau de leurs besoins, en leur présentant des plats appétissants. Les tiens ont la chance d'avoir une maman zèbre, ils ne seront pas éduqués en-dessous de leur appétit. Parfois des parents sont rassurés lorsque leur enfant vide son assiette, se ressert, a de bonnes joues rondes, et ne se rendent pas compte qu'il devient obèse...
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: Des moments de doute...
Ouh la, je suis absolument abasourdie par cette déferlante de parents parfaits, qui ne doutent pas, qui savent, et qui ont foncièrement raison dans tous les choix qu'ils font (ou ne font pas) pour leur progéniture Comme j'ai lu sur un panneau FB il y a quelque temps (oui, référence culturelle incomparable): "vous êtes des tous des gens tellement bien, montrez-moi où aller vomir".
Plus sérieusement, je ne suis pas sûre de m'être bien fait comprendre, ou alors nombre de raccourcis qui ont été faits ont fini par jeter le bébé avec l'eau du bain. Bien évidemment j'aime mes enfants, bien évidemment je les accompagne de mon mieux, j'improvise avec leurs goûts, leur personnalités, leurs besoins du moment et à plus long terme - comme tous les parents je pense. Cela n'empêche pas de douter et de m'interroger sur le bien-fondé de mes choix, sur l'adéquation de mon accompagnement, sur la part réelle de l'impact de leur "douance" dans leur fonctionnement et leur personnalité.
Plurebati, je crois que ton message a le plus de sens pour moi parmi tout ce que j'ai lu dans ce post.
Khermit, merci pour l'image, elle me fait sourire et je me reconnais (un peu) dedans. Je suis loin d'être mathématicienne mais.. je doute donc je suis
Malina, je suis globalement d'accord avec ce que tu dis et quelque part ce témoignage me rassure aussi. Cela dit , ce qui me "manque" c'est justement ces fameux sujets de conversation profonds avec eux. C'est quelque chose que je retrouve dans nombre de témoignages ici ou ailleurs au sujet des enfants précoces -moi, je ne m'y retrouve qu'à moitié. Oui, ils emmagasinent des informations surprenantes; certes, il leur arrive de faire des remarques, des réflexions, des jeux de mots, des questions on ne peut plus pertinents, mais de là à se dire si c'est "digne" d'un zèbre? Tous les parents, quels qu'ils soient, ne sont-ils pas ébahis par les les productions diverses de leur progéniture?? Ici même sur le forum j'ai lu dans le topic des petits mots des zébrillons, et bien nombre de ceux relatés n'ont aucun intérêt particulier pour quelqu'un d'autre que les parents de ces enfants, et pourtant ceux-ci les trouvent suffisamment intéressants et révélateurs pour les partager. Il est vrai que je m'amuse davantage et j'ai des discussions plus intéressantes avec mes enfants qu'avec la plupart d'adultes qui m'entourent.. mais c'est quand même des moments qui se noient dans une masse d'ennui profond -non pas que je ne prends pas plaisir de partager du temps et des activités avec eux, mais disons que ce plaisir est davantage d'ordre affectif qu'intellectuel -contrairement à la plupart des témoignages que je lis souvent un peu partout au sujet des enfants précoces. Du coup je m'interroge: est-ce uniquement le cas chez nous? N'est-ce pas, au contraire, l'amour parental qui fait voir ses enfants comme "géniaux" et "différents" de tous les autres bien plus que leur zébritude (qui, par ailleurs, peut être tout à fait réelle: je ne parle pas de la légitimité mais du regard qu'on pose en tant que parent)? N'est-on pas plus objectif par conséquence avec les enfants des autres qu'avec les siens propres?
Et bien, non il ne reste pas les yeux dans le vague ni devant un écran (la télé n'est pas en libre service et il est puni de sa tablette); en fait chez nous comme ils sont quatre le "ne rien faire" et le "s"ennuyer" glisse tout naturellement vers le "je cherche les poux à mon frère", il est donc difficile de les laisser faire Chose qui ne se produit jamais quand ils sont occupés: là, ils sont capables d'altruisme et de coopération! Mais la condition du travail d'équipe est que JE leur trouve quoi faire.
Pour ce qui est d'activités qui leur donneraient envie: j'ai déjà proposé de faire de la sorte (se trouver des idées de ce qu'ils veulent faire et me demander d'acheter le matériel); il arrive que mon grand prépare un gâteau au yaourt mais ça s'arrête le plus souvent là - la seule chose qu'il fait souvent, spontanément et avec passion c'est lire - ce qui est déjà très bien en soi! Quoique ce matin il a tenté de reproduire une expérience vue dans On n'est pas que des cobayes... mais cela reste quelque chose de rare comme activité, alors que par ailleurs il adooorrre ça (mais de manière passive: fait ou organisé par qulqu'un d'autre). En fait là est tout le paradoxe de mes enfants: ils sont TRES demandeurs d'activités en tout genre A CONDITION qu'on les lui apporte sur un plateau sans qu'ils aient besoin de bouger le petit doigt pour s'amuser par leurs propres moyens!
Merci; je ne sais pas quel degré donner au chapitre avec les yeux tristes :)Cela dit ce n'est pas tant le fait qu'ils soient plus profonds qui m'interpelle ni que j'aimerai que mes enfants aient les mêmes; c'est juste que je me reconnais davantage dans ces enfants-là, je les comprends mieux que ceux qui jouent au loup ou se passionnent pour des sports collectifs; bref, ceux qui semblent plus "équilibrés"
Enfin, pour ce qui est des comparaisons et des projections... la mode actuelle veut, par opposition aux années de discipline sévère, laisser les enfants aussi libres que possible, n'avoir aucun projet ni aucune attente, ne pas comparer, les faire uniquement pour eux-mêmes etc... je pense que comme toutes les belles idées celles-ci est très bien en théorie mais reste difficilement applicable dans la vraie vie: on compare forcément de manière plus ou moins consciente, par ailleurs se rappeler soi-même à son âge aide aussi à relativiser et lâcher du lest sur d'autres points. On cherche forcément à leur inculquer quelque chose, on a forcément des voies où, en tant que parent, on préférerait les voir ou à l'inverse, ne pas les voir (j'imagine la tête des parents baba cool, humanistes, attachés à ce genre d'idéaux, si leur enfant leur annonçait que son rêve à lui c'est d'être trader ), je pense qu'il est important d'être honnête avec soi-même là-dessus et d'avoir des idées claires ne serait-ce que pour ne pas les projeter inconsciemment à des moments et des endroits mal venus; ce qui n'empêche pas par ailleurs de respecter ses enfants en tant qu'individus et concevoir qu'ils puissent faire leurs propres choix. Une de mes connaissances laisse sa fille de quatre ans s'habiller seule "pour ne pas la contraindre par ses propres goûts". Moi aussi je laisse les miens s'habiller seuls, mais avant de les laisser faire je préfère leur apprendre les bases en matière d'assortiment des formes et des couleurs. Libre à eux de ne pas les suivre une fois adultes! C'est peut-être un exemple futile mais c'est vraiment ma manière de voir les choses.
Plus sérieusement, je ne suis pas sûre de m'être bien fait comprendre, ou alors nombre de raccourcis qui ont été faits ont fini par jeter le bébé avec l'eau du bain. Bien évidemment j'aime mes enfants, bien évidemment je les accompagne de mon mieux, j'improvise avec leurs goûts, leur personnalités, leurs besoins du moment et à plus long terme - comme tous les parents je pense. Cela n'empêche pas de douter et de m'interroger sur le bien-fondé de mes choix, sur l'adéquation de mon accompagnement, sur la part réelle de l'impact de leur "douance" dans leur fonctionnement et leur personnalité.
Plurebati, je crois que ton message a le plus de sens pour moi parmi tout ce que j'ai lu dans ce post.
Khermit, merci pour l'image, elle me fait sourire et je me reconnais (un peu) dedans. Je suis loin d'être mathématicienne mais.. je doute donc je suis
Malina, je suis globalement d'accord avec ce que tu dis et quelque part ce témoignage me rassure aussi. Cela dit , ce qui me "manque" c'est justement ces fameux sujets de conversation profonds avec eux. C'est quelque chose que je retrouve dans nombre de témoignages ici ou ailleurs au sujet des enfants précoces -moi, je ne m'y retrouve qu'à moitié. Oui, ils emmagasinent des informations surprenantes; certes, il leur arrive de faire des remarques, des réflexions, des jeux de mots, des questions on ne peut plus pertinents, mais de là à se dire si c'est "digne" d'un zèbre? Tous les parents, quels qu'ils soient, ne sont-ils pas ébahis par les les productions diverses de leur progéniture?? Ici même sur le forum j'ai lu dans le topic des petits mots des zébrillons, et bien nombre de ceux relatés n'ont aucun intérêt particulier pour quelqu'un d'autre que les parents de ces enfants, et pourtant ceux-ci les trouvent suffisamment intéressants et révélateurs pour les partager. Il est vrai que je m'amuse davantage et j'ai des discussions plus intéressantes avec mes enfants qu'avec la plupart d'adultes qui m'entourent.. mais c'est quand même des moments qui se noient dans une masse d'ennui profond -non pas que je ne prends pas plaisir de partager du temps et des activités avec eux, mais disons que ce plaisir est davantage d'ordre affectif qu'intellectuel -contrairement à la plupart des témoignages que je lis souvent un peu partout au sujet des enfants précoces. Du coup je m'interroge: est-ce uniquement le cas chez nous? N'est-ce pas, au contraire, l'amour parental qui fait voir ses enfants comme "géniaux" et "différents" de tous les autres bien plus que leur zébritude (qui, par ailleurs, peut être tout à fait réelle: je ne parle pas de la légitimité mais du regard qu'on pose en tant que parent)? N'est-on pas plus objectif par conséquence avec les enfants des autres qu'avec les siens propres?
ZeBrebis a écrit:Quand tu dis qu'il ne fait rien, j'imagine qu'il est passif mais devant un écran non ?Et surtout, surtout, il ne s’occupe que rarement seul, il est comme un consommateur à la bouche grande ouverte qui attend qu'on mette quelque chose dedans pour gober! Alors, où est donc cette formidable créativité qui semble être qualificative des EIP?
Il reste assis les yeux dans le vague ?
Je pense que tu peux lui demander ce qu'il aurait vraiment envie de faire. Si cela se trouve il rêve secrètement de fabriquer une chaise, de jouer une pièce de théâtre avec des membres de la famille, de prendre son vélo et d'apprendre à apprivoiser les bosses avec, de cuisiner une recette...
Ou en tout cas, sans poser de question (trop intrusif) lui dire qu'il a carte blanche pour réaliser tout ce qu'il souhaite si cela ne demande pas des finances trop importantes ; et qu'il suffit de te demander s'il a besoin de matériel, d'outils, d'aide...
Je dirais mollo sur les activités scolaires, il en a déjà. Créativité, construction, réalisations en un mot, me semblent importantes pour l'estime de soi.
Je suis sûre qu'il ouvrira ses propres portes (et sans doute pas celles que tu lui montres) pour être actif.
Et bien, non il ne reste pas les yeux dans le vague ni devant un écran (la télé n'est pas en libre service et il est puni de sa tablette); en fait chez nous comme ils sont quatre le "ne rien faire" et le "s"ennuyer" glisse tout naturellement vers le "je cherche les poux à mon frère", il est donc difficile de les laisser faire Chose qui ne se produit jamais quand ils sont occupés: là, ils sont capables d'altruisme et de coopération! Mais la condition du travail d'équipe est que JE leur trouve quoi faire.
Pour ce qui est d'activités qui leur donneraient envie: j'ai déjà proposé de faire de la sorte (se trouver des idées de ce qu'ils veulent faire et me demander d'acheter le matériel); il arrive que mon grand prépare un gâteau au yaourt mais ça s'arrête le plus souvent là - la seule chose qu'il fait souvent, spontanément et avec passion c'est lire - ce qui est déjà très bien en soi! Quoique ce matin il a tenté de reproduire une expérience vue dans On n'est pas que des cobayes... mais cela reste quelque chose de rare comme activité, alors que par ailleurs il adooorrre ça (mais de manière passive: fait ou organisé par qulqu'un d'autre). En fait là est tout le paradoxe de mes enfants: ils sont TRES demandeurs d'activités en tout genre A CONDITION qu'on les lui apporte sur un plateau sans qu'ils aient besoin de bouger le petit doigt pour s'amuser par leurs propres moyens!
Exergueur a écrit:Bienvenue à toi Lanaka !
Ca fait du bien de lire des messages aussi honnêtes que le tien !
A n'en pas douter, tu étais beaucoup plus intelligente qu'eux à leur âge ! Je pense que les parents ne se mettent pas assez en compétition avec leurs enfants, et à force de les sur-évaluer dans tous les domaines, on finit par oublier ce qu'on vaut nous aussi ! En effet, qu'est-ce qu'ils ont de si exceptionnels ? Aussi, je trouve ton attitude saine. Adopter des comportements intrusifs sur ce qu'ils font, savoir les juger afin de relativiser leur potentiel, c'est important d'entretenir des rapports basés sur la "réalité du terrain". C'est tellement rare de voir des personnes lucides. Toi, tu arrives réellement à les voir tels qu'ils sont, car comme tu l'as dit, tu as ce don là en toi. Tu n'es pas comme ceux qui donnent un sens à leur vie à travers leur progéniture, et qui deviennent aigris et/ou pervers dès que ces derniers semblent les dépasser. Rassure-toi, si j'avais des enfants, moi aussi je serai déçu qu'il ne soit pas comme celui dont tu parles, celui qui est passionné de cinéma, et qui a les yeux tristes ; la tristesse donne tellement de profondeur et d'intelligence dans le regard, tous les parents rêvent de ça pour leurs gamins.
Je te souhaite bonne continuation !
Merci; je ne sais pas quel degré donner au chapitre avec les yeux tristes :)Cela dit ce n'est pas tant le fait qu'ils soient plus profonds qui m'interpelle ni que j'aimerai que mes enfants aient les mêmes; c'est juste que je me reconnais davantage dans ces enfants-là, je les comprends mieux que ceux qui jouent au loup ou se passionnent pour des sports collectifs; bref, ceux qui semblent plus "équilibrés"
Enfin, pour ce qui est des comparaisons et des projections... la mode actuelle veut, par opposition aux années de discipline sévère, laisser les enfants aussi libres que possible, n'avoir aucun projet ni aucune attente, ne pas comparer, les faire uniquement pour eux-mêmes etc... je pense que comme toutes les belles idées celles-ci est très bien en théorie mais reste difficilement applicable dans la vraie vie: on compare forcément de manière plus ou moins consciente, par ailleurs se rappeler soi-même à son âge aide aussi à relativiser et lâcher du lest sur d'autres points. On cherche forcément à leur inculquer quelque chose, on a forcément des voies où, en tant que parent, on préférerait les voir ou à l'inverse, ne pas les voir (j'imagine la tête des parents baba cool, humanistes, attachés à ce genre d'idéaux, si leur enfant leur annonçait que son rêve à lui c'est d'être trader ), je pense qu'il est important d'être honnête avec soi-même là-dessus et d'avoir des idées claires ne serait-ce que pour ne pas les projeter inconsciemment à des moments et des endroits mal venus; ce qui n'empêche pas par ailleurs de respecter ses enfants en tant qu'individus et concevoir qu'ils puissent faire leurs propres choix. Une de mes connaissances laisse sa fille de quatre ans s'habiller seule "pour ne pas la contraindre par ses propres goûts". Moi aussi je laisse les miens s'habiller seuls, mais avant de les laisser faire je préfère leur apprendre les bases en matière d'assortiment des formes et des couleurs. Libre à eux de ne pas les suivre une fois adultes! C'est peut-être un exemple futile mais c'est vraiment ma manière de voir les choses.
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: Des moments de doute...
Ce qui est marrante avec cette image. C'est qu'on voit Zach (le dessinateur) roux, donc c'est le petit, et la mère c'est sa mère en fait.
Le type par la suite a eu un thèse de littérature et une thèse de physique (qu'il prétend avoir fait pour le fun). Puis maintenant il est dessinateur de BD.
Le type par la suite a eu un thèse de littérature et une thèse de physique (qu'il prétend avoir fait pour le fun). Puis maintenant il est dessinateur de BD.
Invité- Invité
Re: Des moments de doute...
Khermit a écrit:Ce qui est marrante avec cette image. C'est qu'on voit Zach (le dessinateur) roux, donc c'est le petit, et la mère c'est sa mère en fait.
Le type par la suite a eu un thèse de littérature et une thèse de physique (qu'il prétend avoir fait pour le fun). Puis maintenant il est dessinateur de BD.
Manifestement il a hérité la recherche du pourquoi du comment de sa génitrice (thèse de physique)
Comment s'appelle-t-il? Zach comment? Je ne connaissais absolument pas... tu le connais personnellement?
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
Re: Des moments de doute...
Zach Weiner.
Personnellement non, il est assez connu aux USA en fait, il a un style... très particulier. Il mélange philo, question éternelle, absurde, science et auto dérision dans ses bande dessinés. Et vu qu'il est devenu père il se pose pas mal de question justement sur la parenté.
Perso ça me fait le même effet qu'un Calvin et Hobbs (mais pour adulte, parce que faut avoir une certaine culture scientifique et geek pour comprendre certaine de ses blagues).
Après quand je dis assez connu, c'est surtout dans les universités et les groupes de recherches, et le milieu geek de bon goût hein...
Personnellement non, il est assez connu aux USA en fait, il a un style... très particulier. Il mélange philo, question éternelle, absurde, science et auto dérision dans ses bande dessinés. Et vu qu'il est devenu père il se pose pas mal de question justement sur la parenté.
Perso ça me fait le même effet qu'un Calvin et Hobbs (mais pour adulte, parce que faut avoir une certaine culture scientifique et geek pour comprendre certaine de ses blagues).
Après quand je dis assez connu, c'est surtout dans les universités et les groupes de recherches, et le milieu geek de bon goût hein...
Invité- Invité
Re: Des moments de doute...
Si je me remémore mon enfance j'avais beaucoup de réflexions personnelles mais loin des intérêts des adultes et mes parents n'en ont jamais rien su.Lanaka a écrit:
Malina, je suis globalement d'accord avec ce que tu dis et quelque part ce témoignage me rassure aussi. Cela dit , ce qui me "manque" c'est justement ces fameux sujets de conversation profonds avec eux. C'est quelque chose que je retrouve dans nombre de témoignages ici ou ailleurs au sujet des enfants précoces -moi, je ne m'y retrouve qu'à moitié.
Je me demandais à quel degré il était pertinent de s'arrêter quand on voulait bluffer (prendre en compte le fait que l'autre se dise qu'on bluffe et en rajouter une couche, on pouvait d'ailleurs faire ce petit jeu indéfiniment "l'autre a conscience du fait que j'ai conscience qu'il a conscience que je bluffe", etc.)
Je me demandais si le monde pouvait être une illusion, et m'appliquais à tester si tous mes sens étaient au moins congruents entre eux. Je me demandais si les autres avaient un fonctionnement interne similaire au mien, des ressentis, je les imaginais agissants mais robotisés...
J'en avais une flopée, et je savais bien que c'était un peu borderline pour des sujets de conversation.
Puis c'était des réflexions personnelles, avant tout.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Des moments de doute...
Hvannadalshnjúkur a écrit:Zach Weiner.
Personnellement non, il est assez connu aux USA en fait, il a un style... très particulier. Il mélange philo, question éternelle, absurde, science et auto dérision dans ses bande dessinés. Et vu qu'il est devenu père il se pose pas mal de question justement sur la parenté.
Perso ça me fait le même effet qu'un Calvin et Hobbs (mais pour adulte, parce que faut avoir une certaine culture scientifique et geek pour comprendre certaine de ses blagues).
Après quand je dis assez connu, c'est surtout dans les universités et les groupes de recherches, et le milieu geek de bon goût hein...
Je ne connais pas du tout le monde de la BD; il faut dire que les seules que j'ai eu occasion de croiser sur mon parcours concernent les Blondes ou encore le Petit Spirou. Je te remercie pour ces références, j'irai jeter un oeil. L'internet aide à découvrir des oeuvres vers lesquelles on ne serait pas allé spontanément J'ai découvert par hasard il y a peu des dessins d'Andy Singer et ça donne envie d'en savoir davantage..
Après pour ce qui est de mon fils... il y a quelque jours il nous en a quand même sorti une bonne: depuis qu'il avait vu Spiviet, il est obnubilé par la roue à mouvement perpétuel et il a donc mis en schéma un système où pour faire tourner la roue des aimants électriques étaient allumés alternativement sur le pourtour de la roue équipée de pièces de fer, ce qui entraînerait sa rotation; je lui ai expliqué que son système était ingénieux mais foireux parce qu'il doit quand même être approvisionné en électricité donc ça ne fonctionnera pas pour le mouvement perpétuel, et ça s'est arrêté là. On a même jeté le schéma.. avant de nous rendre compte en visionnant un documentaire qu'il avait à quelque chose près "inventé" le principe de l'oeuf de Tesla alors qu'il n'avait aucune notion de règles ni de nature de l'électricité ni de magnétisme!!
Rassurée
Lanaka- Messages : 207
Date d'inscription : 16/10/2012
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