Commission scolaire pour saut de classe

J'ai RDV le 27 janvier prochain pour décider du saut de classe de mes deux plus grands Z; je me demandais à quoi fallait-il s'attendre?
La directrice m'avait parlé qu'ils doivent voir une psy scolaire avant d'envisager quoi que ce soit mais elle ne m'a jamais proposé ses coordonnées ni RDV avec elle; à toutes les questions elle me répond que "c'est en cours"
Je sais que la psy qui a fait passer les tests à mes enfants a été invitée mais elle n'a pas eu davantage d'informations

A quoi faut-il m'attendre? Que faut-il préparer pour que ce rendez-vous se passe au mieux?

Et bien surtout ne vous bousculez pas, avec une telle vague d'altruisme enthousiaste je ne sais plus où donner de la tête   


Le fameux RDV a eu lieu hier et j'en ressors plus perplexe encore. Tout le monde semble opposé à un saut de classe car résultats aux tests hétérogènes (notamment un mauvais résultat en mémoire des chiffres); si bien que la psy qui les lui a fait passer a affirmé qu'"elle n'a pas proposé de saut de classe" alors que c'est faux, non seulement elle a nous avait dit que c'était nécessaire pour qu'il ne s'ennuie pas mais en plus de cela elle a déjà évoqué le fait qu'il devra très certainement en sauter une autre par la suite   Je suis d'autant plus estomaquée par ce revirement de situation qu'avant d'en parler avec l'école je l'ai longuement questionnée, notamment sur l'hétérogénéité des résultats des tests et elle m'a affirmé que cela venait d'un trouble d'attention car mon bonhomme avait tendance à aller trop vite mais qu'ils restent toutefois, mis à part la mémoire des chiffres, très supérieurs à la moyenne de son âge, qu'elle n'avait aucun doute sur sa précocité; par ailleurs il avait passé le test en soirée après une journée déjà bien remplie ce qui peut avoir eu un mauvais effet sur tout ce qui demande de la concentration. Et aussi il était dans une période où il se sentait très mal dans sa peau, agressif, renfermé, or cela aussi peut faire chuter les résultats. Là, elle n'a pas du tout tenu le même discours devant la psy scolaire (qui semblait être là pour démonter mon fils plus qu'autre chose alors qu'elle ne l'avait jamais rencontré!); il aurait donc une logique à peine dans la moyenne et dans le cas d'un saut de classe risquerait d'être en difficulté en maths (à ce que j'en sais de par mon expérience de mère, il comprend les notions mathématiques extrêmement vite; me demande d'aller au-delà du programme imposé -son professeur affirme le contraire - et d'après ce que je vois sur ses cahiers ses erreurs viennent toutes de l'inattention et jamais d'une mauvaise compréhension du cours). Ce qui "dessert" mon fils c'est qu'il ne pose pas de problèmes: il aime être mis en avant, montre beaucoup d'enthousiasme et participe volontiers en cours: sa frustration et sa mauvaise humeur, il les garde pour la maison! Moi, j'affirme qu'il ne travaille pas (le plus souvent quand il rentre il me dit qu'il a déjà fait ses devoirs; la seule chose qu'il fait à la maison c'est parfois quelque recherches et préparation de dictées), son prof affirme qu'il travaille. Je dis que se sentir "grand" et responsabilisé lui fait beaucoup de bien, qu'il avance uniquement par challenge et qu'il trouvera très bien ses marques dans un collège car il y aura plus de liberté, il se sentira donc plus responsabilisé et aura envie de donner le meilleur de lui-même; son prof affirme qu'il est immature, désorganisé "même sur son bureau", fait beaucoup de ratures en écrivant et aussi, ô comble "n'est pas très grand en taille" DONC ça se passera forcément mal s'il sautait le CM2. Pendant tout ce temps, la psy est restée en retrait et n'a pas semblé avoir quelque chose à dire (il me semble notamment que la mauvaise organisation chez les HP n'est pas preuve d'immaturité mais une manière "normale" de fonctionner mais aucune des deux psys présente ne semble avoir remarqué ce point)

Bref... je suis fatiguée et perdue. Mon fils, lui, a envie de sauter une classe et d'être un "grand" au collège d'autant plus qu'il est en décalage avec ses camarades aussi bien relationnellement parlant (il n'a pas d'amis proches, il ne se sent pas apprécié, il ne se sent pas à l'aise, il quitte et réintègre l'équipe de foot chaque semaine, chaque semaine aussi il se plaint de qqn qui l'embête, le traite tantôt d'intello tantôt de mongole - son prof affirme bien évidemment qu'il punit systématiquement) que du point de vue des centres d'intérêt (un jour "sans" il m'a lancé: "je veux être bête, comme ça au moins j'aurai des copains!!"); il a perdu sa formidable curiosité, sa soif d'apprendre toujours plus et son enthousiasme. Il est amoureux aussi: sa copine a presque deux ans de plus que lui et est plus grande en taille, et ils s'entendent à merveille depuis une bonne année déjà. Par ailleurs cette année il est en classe double niveau CM1-CM2 et quand il peut il suit volontiers le programme des CM2: il m'affirme souvent qu'il a trouvé la réponse avant tout le monde, "même les CM2"; son prof, lui, m'affirme que mon fils me dit ce que j'ai envie d'entendre. Tout ça pour dire que je suis perdue... et je lirai volontiers vos expériences dans une situation semblable.

sur ce coup chuis pas altruiste mais ton sujet m'intéresse, je vais de ce pas lire ton second message

jte dirais : va voir une psy pro précoce... J'en suis arrivée là en + de tt le reste :

Je me trouve pas dans une situation similaire, mais dans la situation de la précocité face l'école... avec un zèbre en 4e (vient de changer de collège), et 2 zèbres en primaire (dont une qui passe au collège l'année prochaine).

Me suis fait prêter le livre de Jeanne Siaud Facchin 'l'enfant surdoué", suis allée sur un blog de questions d'enfants surdoués, et réponses de psy pro précoce à la clé.
Et j'en ai parlé autour de moi, à chaque interlocuteur de collége (directrice, Conseillere d'education, profs, directrice d'école, instits), à des parents dont les enfants sont précoces.
Et j'ai tricoté mes réponses selon nos besoins, nos capacités, nos moyens.
Je ne suis sûr de rien à 100%, mais je garde foi en nous, en mes enfants avec qui je dialogue bcp.
Même si pour en arriver là, j'ai douté et pleuré énormément   

Et bien j'ai déjà fait tout ça... et la psy EST spécialisée précoce, elle a même écrit un livre et m'a été recommandée par d'autres parents   Je comprends encore moins son attitude d'autant plus qu'elle a rencontré mon fils plusieurs fois déjà; et aussi, je me suis entretenue au téléphone avec elle avant le RDV pour parler du fameux saut de classe et elle ne m'a pas dit qu'elle était contre, au contraire, elle m'avait pas mal soutenu dans mes démarches.

Des psychologue scolaires incompétents existent ...
Ils sont sensés proposer un aménagement :
http://www.education.gouv.fr/cid49838/mene0900994c.html

Tu peux faire remonter le problème au niveau au dessus : adresser une lettre au principale en expliquant toute la situation.
Tu peux contacter une assoce : http://nouvsite.anpeip.org/ ou http://www.afep.asso.fr/ pour des conseils notamment.

Sinon, tu retentes lorsqu'il sera au collège : nouvelle équipe pédagogique donc possiblement nouvelle décision.

Et normale que tu y vois une incohérence, la psy clinique ne décide pas, c'est l'équipe pédagogique qui décide.

Je reviens sur ce sujet qui est au coeur de notre actualité!!

Depuis janvier la situation semble avoir évolué; notamment notre fils s'est mis à mieux travailler, d'une façon plus appliquée, méthodique, moins bâclée (bon à mon sens je ne vois pas beaucoup de différence, il ne fait toujours pas ses devoirs à la maison) car lui, il en a envie de ce passage en sixième!! si bien que scolairement parlant cela se tiendrait désormais tout à fait: il n'a que des "acquis" dans toutes les matières, d'après son prof on ressent sa précocité dans son langage, compréhension, expression, culture générale qui sont exceptionnels... en revanche il n'est pas exceptionnel en maths.. mais peut tout à fait y arriver en bossant. Ce qui pose problème c'est son hypersensibilité et toujours le fait qu'il ne soit pas très grand... les choses risquent donc d'être (encore plus) difficiles socialement parlant! S'il a une excellente approches des adultes, il a plus de mal à se socialiser avec ses camarades qui ne sont pas aussi carrés que lui, ne respectent pas forcement les règles du jeu ni même les autres tout simplement - il a régulièrement l'air près de craquer en fin de récréation et il lui arrive même encore de pleurer. Bref, rien de super original pour un préado surdoué me direz-vous   En tout cas ce qui inquiète son maître et là-dessus je le rejoins c'est qu'il peut rencontrer d'énormes difficultés relationnelles avec ses camarades.

D'un autre côté, il a des copains plus âgés que lui, et sa petite copine aussi. Mais il faut vraiment qu'il ait à faire à des enfants calmes et bien élevés ce qui n'est pas la majorité... et puis, en janvier ils se sont tous plantés quant à ses capacités scolaires, se peut-il qu'il en soit de même pour les relations? (je veux dire par là, bien évidemment il y aura des heurts et des méchancetés, mais il n'est pas nécessaire qu'il devienne LA tête de turc? Après tout il suffirait qu'il trouve quatre ou cinq camarades sympa et la situation ne sera pa spire qu'actuellement    Et puis, pour obtenir ce passage mon bonhomme a fait de gros efforts apparemment... j'aurai peur qu'il laisse tomber si maintenant on lui disait non   


En bref, SI le saut de classe ne concernait pas le CM2 ce serait un grand oui; par contre passer de CM1 en sixième c'est délicat -la psy scolaire dit n'avoir à faire qu'à un seul cas dans cette situation durant sa carrière. Nous avons jusque jeudi prochain pour nous décider...


Si votre enfant a sauté le CM2 les témoignages sont bienvenus...

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Inscris le à des cours de musique et de sport, ça l'occupera et le socialisera, un sport d'équipe qui le tente ? 

Qui ne s'est pas ennuyé en classe ? Même quand on n'est pas "surdoué" on s'ennuie et on ne fait pas forcément ses devoirs.
Je rejoins le dernier avis donné: s'ils refusent, ce n'est pas la fin du monde du tout.

C'est pour rejoindre son amoureuse qu'il veut sauter cette classe en fait ? Ou pour fuir ses camarades actuels ?
Quelle raison t'at-il donnée ?

Alors, il pratique déjà le violon et le hockey sur glace depuis trois ans ce qui lui prend déjà une bonne partie du temps libre; et aussi il apprend le chinois dans son école dans le cadre d'un programme international.

On a peut-être trouvé une solution pour un passage en sixième avec moins de heurts: son club de hockey a mis en place à partir de cette année une filière sport-études en partenariat avec un collège privé qui, qui plus est, propose le chinois en LV1 à partir de la sixième! Ainsi s'il passait en sixième mais dans la filière normale (le sport-études risque d'être lourd en même temps que le saut de classe et de toute façon s'il devait faire des horaires aménagées par la suite je le verrai plus pour le violon) il ne serait pas seul pour autant puisqu'il aura des amis hockeyeurs, dont certains plus âgés (et plus costaud) que lui!!

J'ai hâte d'être mardi, il faut absolument que j'aie un RDV là-bas..


Pour la raison de son saut de classe, celle qu'il m'a donné est... qu'il a envie d'apprendre plus et plus vite, tout simplement. En ce moment il est obnubilé par le tableau périodique des éléments qu'il a recopié, photocopié pour accrocher dans sa chambre; il adore poser à tout le monde la question: "quel est l'atome le plus léger?" "quel est le deuxième atome le plus léger"? "Pourquoi parle-t-on des gaz rares?" et adddooorrreee voir que nombre d'adultes ne savent quoi répondre :)Il veut savoir pourquoi la loupe agrandit; calculer de tête les racines carrées, pourquoi et comment les bactéries transforment-elles le sucre en acides dans sa bouche quand il ne se brosse pas les dents; il s'intéresse aussi à la philosophie; a le bon réflexe d'aller voir dans le dictionnaire quelque chose qu'il ne connait pas ("maman, quand on va rentrer à la maison j'aimerai lire la biographie de Socrate"); à l'histoire ("Maman, qui est Marie de Médicis?")... en plus cette année il est en CM1 d'une classe à double niveau CM1/CM2 et il connait déjà une bonne partie du programme CM2  

Comme l'a dit bepo: le rythme d'apprentissage ne changera pas, il va s'ennuyer.
Il lui faudrait une école spécialisée. Mais je ne connais pas du tout ce type d'établissements, tu t'es renseignée je suppose.
J'espère pour lui qu'il pourra aller avec ses copains du hockey et apprendre le chinois.
C'est normal qu'il s'ennuie à l'école, qu'il l'accepte et qu'il fasse autre chose discrètement sans perturber le cours, la seule exigence étant d'avoir des notes suffisantes pour passer dans la classe supérieure et de ne pas se prendre d'heures de colle, ce n'est pas l'idéal, mais au moins ça lui permettra de terminer sa scolarité. Et ensuite à la fac, il pourra aller à son rythme plus facilement.

Bonjour Lanaka
Peut-on avoir des nouvelles concernant cette commission

Je suis un peu dans le même cas et en vous lisant j'ai l’impression que ces mots auraient pu être les miens !

Je dois préparer la commission de mon enfant en juin pour second saut de classe

Merci d'avance de vos réponses

Bonjour à tous,
Désolé mais étant de la "maison", mes propos ne vont pas être rassurants. Je suis instit depuis un peu plus de 10 ans et je n'ai toujours pas rencontré de psy scolaire compétente. Il faut savoir qu'à la base, ce sont d'abord des instits qui ont suivi une formation d'un an et quand on connaît la qualité des formations de l'Education nationale... Elles n'ont donc pas forcément étudié la psychologie en études supérieures.
Ensuite, d'une façon générale, les instits ont du mal avec les enfants qui ne rentrent pas dans le moule.
Le mieux, je pense, est de vous adresser à l'IEN ou au référent dédié au HPI s'il y en a un avec les résultats de votre psy. Il faut aussi savoir qu'un seul saut de classe est autorisé pour le primaire. Pareil dans le secondaire, je crois.
Cordialement.
Alain.

sauter le CM2 c'est ardu ...
j'ai sauté la grande section et je pense avoir payé ça socialement jusqu'au bac.
tête de turc de chacune des classes par lesquelles je suis passée ^^
mais ça doit pas être une nécessité je suppose ... mais personne m'a expliqué les codes des gamins de mon âge.
d'ailleurs actuellement je comprends toujours pas.
et mon saut de classe n'a pas été associé à un test de qi, quoique j'ai appris plus tard qu'on avait proposé à mes parents que j'en passe un et qu'ils s'y sont refusé ...

Doom666 a écrit:Bonjour à tous,
Désolé mais étant de la "maison", mes propos ne vont pas être rassurants. Je suis instit depuis un peu plus de 10 ans et je n'ai toujours pas rencontré de psy scolaire compétente. Il faut savoir qu'à la base, ce sont d'abord des instits qui ont suivi une formation d'un an et quand on connaît la qualité des formations de l'Education nationale... Elles n'ont donc pas forcément étudié la psychologie en études 

 Je suis aussi " de la maison" et constate que tu n'as pas eu de chance avec les psy scolaires.
De plus, il faut au minimum une licence de psycho, plus une formation, plus avoir été enseignante pour devenir psy sco.
Celle avec qui je travaille a un master et a travaillé en hospitalier et en libéral. Mais elle n'est pas enseignante, et surtout vacataire. Elle touche une misère et travaille sans compter ses heures... Celle du secteur à côté est géniale et se donne à fond depuis des années...malgré un secteur qui s'agrandit de plus en plus au gré des découpages de circonscriptions. 
Les postes de psy sont loin d'être tous pourvus dans l'éducation nationale, il faut dire que le profil du poste n'était pas rêver, que ce soit au niveau du salaire, ou concernant la surcharge de travail. Elles ne font presque plus de suivis psy car sont obligées de travailler dans l'urgence pour les décisions d'orientation ( Clis, Segpa....)
Elles en sont réduites à faire passer des bilans psychométriques à la chaine.
Certes, le HP n'est souvent pas traité comme une priorité, surtout si les parents ont la possibilité de se tourner vers le libéral. Mais il est de plus en plus pris en compte, et la souffrance des enfants aussi.

@ Lanaka:

Mon fils aîné était aussi dans une classe à double niveau CM1/CM2.

Il a pu faire le CM1 une partie de l'année, et glisser en CM2 l'autre moitié.
Il est du mois de janvier et grand en taille, de ce fait le décalage ne saute pas aux yeux. Il a tout de même souffert l'année dernière en 4 ème d'être mis à l'écart et " traité" d'intello et de 1er de la classe. normal, quoi...!
Depuis il a trouvé des copains avec des profils similaires et tout va plutôt bien. 

Son frère a eu plus de mal avec son saut de classe (CP), sa taille et ses relations aux autres. Il est en 5ème et attend avec impatience de grandir. ( et oui, pour un p'tit gars, la taille est aussi un critère important).. Il a fini aussi par trouver des copains ( un précoce en phobie scolaire et un autre HP, et un avec TDAH, c'est troublant n'est ce pas?)avec lesquels ils n'est pas gêné par sa sensibilité et les traits atypiques de son caractère. ( oui, les enfants HP peuvent passer pour des "gogols" aux yeux des autres avec leurs blagues spéciales, leurs jeux de mots, leurs questions...)

Ces exemples pour dire que rien n'est simple... Et qu'un saut de classe ne résout pas tout.
Je ne suis pas sûre que je referai sauter une classe à mon plus jeune si c'était à refaire. 
Par contre et c'est un comble pour une prof du publique, ils sont tous les 2 dans un collège privé.
Certains établissements privés ont bien compris le bénéfice à tirer d'accueillir des élèves à besoins particuliers. Et n'attendent pas des annees avant de mettre en place des accompagnements plus spécifiques. 
Dans celui de mes enfants, la prise en compte de la précocité est devenue aussi courante que celle des troubles dys . Même si tous les profs ne sont pas également efficients dans ce domaine, ils y sont au minimum sensibilisés.

Du coup je me dis que l'idée du collège avec section sport + chinois, c'est peut être pas mal?
Bon courage pour la suite...