Redoublement / Saut de classe

Bonjour à tous

Les chiffres de ce sociologue m'ont surpris : d'après son enquête, seuls 2% des enfants surdoués avaient redoublés, et seuls 7% des enfants surdoués étaient jugés en échec scolaire d'après leurs parents.

Peut-être que les cohortes d'élèves surdoués qui galèrent à l'école doivent plutôt aller se chercher du côté des adolescents ?

Bref : avec ses plusieurs centaines de membres actifs, ultra majoritairement adultes, et malgré ses éventuels biais, de recrutement notamment, je me suis dit que ce forum pouvait être l'occasion d'une petite enquête complémentaire.

N'hésitez pas, si le cœur vous en dit, à faire part de votre expérience personnelle du sujet, en plus de la simple réponse au sondage.
=> Comment avez-vous vécu ses sauts de classe ou redoublements ?
=> Ont-ils été utiles, bénéfiques, pour vous ?
=> De quelles classes s'agissait-il ?
=> Certains parmi vous ont-il simultanément sauté et redoublé une ou plusieurs classes au cours de leur scolarité ?
=> etc, etc

Hello,

=> Comment avez-vous vécu ses sauts de classe ou redoublements ?
Scolairement très bien, socialement beaucoup moins bien, vu qu'un an de différence peut paraître énorme surtout quand on arrive à la période du collège. Au lycée ça ne m'a plus posé de problème, et à la fac un seul : il fallait être majeure pour entrer à je ne sais plus quelle grande bibliothèque, et malgré ma carte étudiante, je me suis vue refuser l'entrée... -_-;

=> Ont-ils été utiles, bénéfiques, pour vous ?
Oui, ça m'a évité un an supplémentaire d'ennui en classe.

=> De quelles classes s'agissait-il ?
J'ai failli sauter le CP mais la directrice de l'école a refusé, et au final j'ai sauté le CM1. Enfin... j'ai commencé l'année en CM1 et suis passée en CM2 en cours d'année (c'était une classe double, j'ai donc seulement eu à changer de bureau), en même temps qu'un autre camarade de classe.

ce "sociologue" en effet...je me demande ou il est allé chercher ses infos..je suis benevole ds une asso qet sur le terrain depuis 5 ans et non, non, il n'y a pas que 7% en echec et ce pas que ds les grandes classes non mais c'est quoi ça!
(et le titre ca ne vous fait pas bondir?)

bon sang..
quand je pense a tous ces ecoliers/collegiens en grande souffrance prce que l'ecole leur est souvent inadaptée ou pas ouverte a la dfiference (et la "sensiblité" diferente etc etc) , j'en viens a maudire ce type de bouquin qui fout par terre des années de lutte des associations!!!

vous verrez quand vos enfants entreront a l'ecole, si...ils s'en sorte tant mieux mais vous aurez sans doute envie d'allr lui demander de compte a ce petit jeune homme sociologue.
je suis en colère.
les chffres officiels ne bougent pas,; 25% au moins d'enfant (surdoués) en grande souffrance ou en echec.

J'avoue, après lecture de l'article, je perçois encore plus la tonalité "stigmatisante-dénonciatrice-presque-malveillante-jalouse-ironique-moqueuse-et-simili-gauchiste" de cet ouvrage, que le simple "podcast" m'avait déjà inspiré.

Evidemment, c'est aux éditions La Découverte qu'est publié ce "sociologue". Ou devrais-je dire ce baratinologue, comme je les appelle souvent...

Saut de classe à l'entrée en primaire : aucun problème sauf que tjs (très) en avance (à la réflexion, si, problèmes : l'instit ne pouvait pas m'encadrer pcq je connaissais trop tout, mais pas de problème spécifique dû au saut de classe).
Redoublement en 3è (4è pour vous) pour comportement jugé insolent et trop libertaire (remise en question de l'autorité)

Perso j'ai redoublé ma seconde générale car j'avais beaucoup de mal à avoir la moyenne dans les matières scientifiques alors que je voulais aller en L (j'ai toujours trouvé ça inutile car ce n'est pas au lycee qu'on arrive à rattraper des années de lacunes).
Mais ce doublement est la logique de longues années d'ennui à l'école où, dès le primaire, j'avais ce que mes parents appellent des "facilités" et donc, j'ai toujours vecue sur mes acquis sans trop jamais apprendre vraiment à me bagarrer pour réussir un dossier ou un cours, et donc sans methode scolaire. Du coup les acquis et la methode ont finis par manquer et j'ai galéré dans les matieres scientifiques. Trop empathique, j'ai vite été jugée "trop sensible" et en mêmem temps "rebelle à l'autorité" et certains profs ont fait l'amalgame avec "immature" donc ont pensé que redoubler pouvait m'aider, mais je n'ai fait que perdre une année, à la grande colere de mes parents qui me rabachaient que "avec mon intelligence c'était inadmissible de glander".
Sinon dès l'enfance j'ai été detectée mais apparament à l'époque ça ne se faisait pas de sauter des classes...

J'ai quitté le lycée à 17 ans à cause de l'ennui profond qui en ressortait et et de la dépression qui en découlait. J'ai redoublé ma terminale par correspondance parce que je ne faisais plus rien. J'ai eu mon bac par un tour de magie (et des correcteurs bienveillants).
J'étais très bonne élève en primaire, bonne élève au collège et jusqu'en première avec un léger déclin la dernière année.

Mon intérêt pour les études a décliné grâce à la non-implication de mes profs et au sens de plus en plus incertain donné à la poursuite de mes études.
A quoi bon?

La fin des études a été une libération et le début des petits boulots qui n'épanouissent pas et rapportent de quoi survivre. D'où les tentatives pour reprendre des études qui ne sont toujours pas adaptées ce qui arrive au résultat suivant: je suis une grosse merde.

J'ai regretté de ne pas avoir été sortie du système dès l'entrée en sixième car c'est à partir de là que la zébrillonne a été maltraitée. Et je pèse mes mots.

Ah oui je garde un douloureux souvenir de la période college aussi....

Plutôt bonne élève en primaire, voire très bonne, toujours les premiers.
Au collège, j'ai démarré ma sixième avec les félicitations, sans trop d'efforts, pas trop mal en cinquième...

Puis j'ai déménagé, passant un collège de type un peu banlieue, où il fallait s'accrocher juste pour écouter à un collège catho breton (j'avais une cousine là-bas), résultat: différence des niveaux marquante, j'avais pas les bonnes bases, mes notes ont chuté spectaculairement entre le second et troisième trimestre (je suis arrivée un peu au beau milieu). Je me suis ramassée en quatrième, sans comprendre pourquoi, et l'ai redoublé.

Je l'ai pas mal pris, je savais que c'était nécessaire, et j'en avais besoin, pour le coup, ça m'a aidé un peu, mais les bases sont mieux acquis en cinquième (ils m'avaient fait passer vu que j'avais eu des bonnes notes aux deux premiers trimestres).
Mais j'ai perdu des amis, ma confiance en moi déjà faiblarde en a pris un coup, ça a été le début des gros refuges dans l'imagination, les bouquins...
Les élèves sont assez méprisants en plus dans ce genre d'établissement, c'est là que j'ai commencé à me sentir encore plus différente.

Bref, tout le reste du parcours a été moyen ou juste.
C'est un peu mieux maintenant vu que je suis dans des études plus adaptées mais le doute est majoritairement présent. Voilà pour moi.

Vis à vis du sociologue, j'aime pas son titre de bouquin, et ça me semble assez louches comme chiffres...

Et je viens de lire la présentation du sociologue et de son bouquin et euh...

"Cette singularisation a certes une fonction de réassurance pour des familles qui, bien que plutôt avantagées socialement, sont sujettes à de vives incertitudes éducatives"

=>
C'est moi ou il mélange intelligence et classe sociale ?

NAT: 6e et 3e sont identiques des 2 côtés de la frontière belgo-française .

Scolarité sans avance ni retard, mes parents ont refusé de me faire sauter la 3e maternelle pour entrer au cp avec un an d'avance. Je me demande encore comment aurait été ma vie si j'avais sauté une classe...

EDIT: je viens de lire le lien... . J'ai bien lu? Ce mec se base sur des "parents, de[s] psychologues et de[s] militants associatifs"??? Et les enfants dans tout ça? Ils ont été écoutés? Est-ce que ce mec a une fois dans sa vie parlé avec un Z? Je déconseille ce livre ^^. Alala... c'est bien connu: les parents d'enfants un peu plus à l'aise ont payé des psys pour établir une échelle de qi qui favoriserait leurs gosses et qui leur donnerait un appui légitime pour imposer à leurs enfants une place privilégiée dans le milieu scolaire.

@imposteur : merci, tu vas me permettre de gagner mon concours

imposteur a écrit:
EDIT: je viens de lire le lien... . J'ai bien lu? Ce mec se base sur des "parents, de[s] psychologues et de[s] militants associatifs"??? Et les enfants dans tout ça? Ils ont été écoutés? Est-ce que ce mec a une fois dans sa vie parlé avec un Z? Je déconseille ce livre ^^. Alala... c'est bien connu: les parents d'enfants un peu plus à l'aise ont payé des psys pour établir une échelle de qi qui favoriserait leurs gosses et qui leur donnerait un appui légitime pour imposer à leurs enfants une place privilégiée dans le milieu scolaire.

exactement.
je susi encore en colere..quad on voit l'energie qu'on depense en tant que benevole pour ces efnants en souffrance et comment un petit bouquin ecrit par un jeunot qui a envie de casser du surdoué , arrive sur le marché..aie j'ai peur.
j'espere qu'il ne fera pas trop de vague.

Le saut de classe n'a pour moi servit à rien du tout.
Id pour mon frangin d'ailleurs, qui lui a redoublé trois fois histoire de compenser, avant de réapprendre à mettre le turbo, turbo qui faisait toujours des merveilles.
Quand tu as besoin d'aller à une vitesse différente, cela se voit bien sur l’autoroute bondée d'ailleurs, doubler ne sert à rien, un problème strictement identique se pose ensuite. Idem si l'on veut ralentir d'ailleurs.

On pourrait voir cela comme un conditionnement à l’échec et la soumission ultérieure, ou le succès et le leadership. Manque de bol ça marche pas vraiment pour tous, et quand ça marche pas cela crée juste un sentiment d'injustice, d'absence totale de cohérence, et potentiellement une envie de rébellion ,ou d'automutillation.
Moi j'ai fini avec deux avertissements au dossier.

Moi je dit Ecole Freinet, société Freinet.
Ou en tout cas autonomie totale avec manuel pédagogiques réellement exploités mais par l'élève, et prof comme conseiller à la demande.

Moi je dit Ecole Freinet

Moi je dis bien d'accord, mais pour l'avoir fréquentée moi-même et y avoir mis mes enfants, c'est un gap supplémentaire à surmonter quand le reste du monde n'est pas éduqué sur ce mode-là. Un peu comme si tu avais passé ta vie en union soviétique et que tu débarquais soudain à l'ouest

J'ai failli sauter la 5ème pour aller directement de la 6ème à la 4ème (du moins, le collège avait envisagé cette possibilité au vu de mes résultats) mais j'ai déménagé et fini la 6ème ailleurs, et suis allée en 5ème... que j'ai failli redoubler!!! 4ème et 3ème OK, avec de bonnes moyennes dans l'ensemble, les parents qui faisaient gaffe à ce que je faisais.
Puis... 2nde catastrophique. Redoublement.
(pour expliquer le background)

=> Comment avez-vous vécu ses sauts de classe ou redoublements ?
Au début agacée, je me disais que j'allais pas tenir une année de plus. Mais en même temps soulagée, parce que j'avais vraiment des notes pourries et des lacunes et je me serais probablement ramassée en 1ère. En tout cas, le bon truc, c'est que je n'étais plus avec la grosse majorité de connards qui m'avaient bien éclatée psychologiquement l'année précédente, et dans ma deuxième seconde, les gens étaient plus sympa et même avec décalage, c'était pas trop mal. Mais je me suis battue pour changer de lycée. Parfois, je me dis que si j'avais effectivement sauté la 5ème, j'aurais eu un parcours différent, et peut-être plus intéressant ou plus stimulant, je sais pas. Et je ne saurais jamais.

=> Ont-ils été utiles, bénéfiques, pour vous ?
Oui, ça m'a permis un peu de me remettre, de me réintégrer d'une certaine manière, et de pouvoir passer en S, ce qui aurait été impossible sans redoublement.

=> De quelles classes s'agissait-il ?
2nds STL (je précise STL, parce que c'était une classe sans Biologie mais avec plus de Physique-chimie.) Du coup, il m'a fallu rattraper le programme de biologie de seconde pour aller en S (chose faite rapidement, d'ailleurs, grâce à mon meilleur ami qui m'avais passé ses cahiers pour que je regarde ça!)

=> Certains parmi vous ont-il simultanément sauté et redoublé une ou plusieurs classes au cours de leur scolarité ?
Seulement failli... Hahaha.

ni saut, ni redoublement

North Atlantic Tracks NAT a écrit:

Moi je dit Ecole Freinet

Moi je dis bien d'accord, mais pour l'avoir fréquentée moi-même et y avoir mis mes enfants, c'est un gap supplémentaire à surmonter quand le reste du monde n'est pas éduqué sur ce mode-là. Un peu comme si tu avais passé ta vie en union soviétique et que tu débarquais soudain à l'ouest

moi aussi je dis école Freinet. (même si je sais qu'il y en a qui ont eu des expériences moins chanceuses).
Et je n'ai ressenti aucun désarroi à mon entrée en sixième. Je me souviens que je ne comprenais absolument pas pourquoi on en faisait toute une montagne.

mis redoublé 3fois ou plus, mais en comptant un bep avorté pour avoir légèrement surpassé le quotas d'absentéisme (je pensais que passé le collège aller aux exams suffirait --') et deux reprises d'études foirées pour diverses raisons assez en lien avec la zebritude (incapacité d'adaptation dû à un changement trop brusque d'univers d'un côté, fin jme suis fait virer pour inaptitude au travail alors que j'ai repris le même boulot d'une manière très convenable le mois suivant, et une tentative de passer le bac avortée par manque d'intéret.

sinon une quatrième redoublée, une cinquieme passée grace a moman au conseil et un bepc que je sais même pas comment j'ai pu l'avoir, pas vu les résultats

edit : ah, pas vu ça :

=> Comment avez-vous vécu ses sauts de classe ou redoublements ?
4e, ennuyeux, mes potes étaient dans la classe du dessus, les autres comme des aléas de la vie => si ça ça marche pas autant essayer autre chose
=> Ont-ils été utiles, bénéfiques, pour vous ?
je ne saurais pas dire, le redoiublement de 4e n'a absolument servi a rien ça c'est clair, les autres je ne saurais pas dire, la vie a dévié de parcours tout simplement
=> De quelles classes s'agissait-il ? déjà dit plus haut
=> Certains parmi vous ont-il simultanément sauté et redoublé une ou plusieurs classes au cours de leur scolarité ?
oui, lorsque j'ai entrepris un bac pro après 4 années de non études, il était demandé au moins un niveau bep et je n'avais qu'un cap, et vu les 4 années sans étudier autant dire qu'y étaient pas trop partants pour me prendre, du coup il a fallu que j'y aille à grands coups de palabres et de bonne humeur pour qu'ils acceptent de me faire passer l'exam de fin de bep sur les matières générales.. auquel j'ai eu 20 partout ^^ sauf en français j'avais envie de griller ma clope et leur ai pondu un joli pavé bien compact avec un joli fond tout bien ficellé, mais sans la forme baclée idem c'était 20 je leur ai mis de la ref littéraire à tours de bras c'était plutot comique venant d'un casos ^^ y m'ont accepté j'ai joué les bons éleves en faisant gaffe a rester premier même en arrivant avec des gueules de bois d'un autre monde en cours mais ai été incapable d'apprendre la pratique.. je me suis bloqué sans savoir trop pourquoi, je savais les choses, je savais les faire mais impossible de m'appliquer.. => viré --' c'est con je m'entendais bien avec les profs, super ouverts et tout et tout j'avais plein de choses à y apprendre

donc pour le coup c'est un saut et un plantage en simultané

sinon je me souviens que j'étais considéré bon élève jusqu'au cp où c'est devenu moyen, puis catastrophique à l'arrivée au collège pour finir par tout bonnement ne pas mettre les pieds au lycée

Je n'ai jamais sauté de classe, ou redoublé, même si on m'a proposé durant toute ma primaire de sauter des classes. Ma mère ne voulait pas, elle a toujours tenu à ce que je sois avec les jeunes de mon âge, pour ne pas qu'il y ait de décalage, que je reste "équilibrée". Sûrement la meilleure solution, même si souvent, j'en doute.
Je pense que les problèmes avec le redoublement (dans le cas du zèbre) sont le gros manque de confiance en soi qui en découle, l'impression d'être inadapté, la déception vis-à-vis de soi-même, la culpabilité, etc...
Ceux du saut de classe, je dirais que c'est le décalage et la solitude qui en découle vis-à-vis des autres, également l'impression d'être in-, ou mal adapté. Et les enfants et les jeunes étant très vicieux, quelqu'un de plus jeune devient très aisément la tête de turc de la classe.
Le seul vrai avantage qui m'attire dans le saut de classe, c'est que "ça passe plus vite". Si je pouvais passer le lycée en deux ans, ce serait juste fabuleux. Les trois années à passer, vues comme ça, ne seront qu'un lourd calvaire. Bien sûr, il y aura du bon, mais dans l'ensemble...
Pour en revenir aux sauts de classe et au redoublement, je pense que parmi les problèmes qui peuvent survenir, le décalage maturité mentale/maturité émotionnelle fait partie des plus embêtants.

Jamais de saut de classe à proprement parler, mais intégrée en maternelle un an plus jeune que tous les autres, "grâce" à la bienveillance d'un directeur prêt à prendre à l'essai une "trop" petite...essai confirmé puisque d'entrée de jeu, je me suis retrouvée première de la classe, donc chouchou des maitresses, et vite mise à l'écard par tous les autres...moi qui voulait juste avoir des copains... scolarité primaire sur la lancée, même pas le souvenir d'avoir bossé puisque j'étais spontanément en tête, et que tout le monde trouvait ça normal.. cauchemar social que personne n'a compris, solitude extrème qui bien sur s'est accentuée au collège et au lycée. Même avec plusieurs déménagements familiaux et la multiplicités des établissements et des rencontres, le tableau est toujours resté le même; spirale de la solitude, de la perte de confiance en soi, tristesse et panique quand la spontanéité n'a plus été suffisante pour maintenir le niveau. la fierté parentale s'est alors muée en reproche "avec tes capacités, tu n'as aucune excuse...". j'aurai donné n'importe quoi pour être "au moins" similaire physiquement aux autres, et être ado en même temps que les autres...j'en veux énormément aux "décideurs" de l'époque, qui n'ont voulu voir que les performances scolaires initiales et ont fait abstraction de l'affectif, du social, des capacités d'intégration...et même aujourd'hui, qu'en j'entends prôner le saut de classe comme une solution miraculeuse, j'ai envie de mordre.. la nourriture intellectuelle ne nous suffit pas à être heureux...il faut donner les moyens aux petits zèbres de s'intégrer affectivement, ils ont aussi le droit d'être des enfants et pas juste des "cerveaux"...

Je crois que la solution du saut de classe ne peut être envisagée qu'au cas par cas. En ce qui me concerne, je n'ai souffert d'aucun décalage dû à mon jeune âge (à part les décalages propres aux HP mais c'aurait été encore pire sans saut de classe.) J'étais précoce en tout : plus grande, plus mûre, si on ne connaissait pas mon âge on aurait même pu croire que j'avais redoublé. A 6 ans, j'en faisais 8 et à 10 on m'en donnait 16... Mais c'est de famille, ma mère savait ce qu'elle faisait. Et j'avais plein de grands frères et soeurs qui étaient comme moi et m'apprenaient à me faire les dents. J'ai vite appris à me faire respecter. J'aurais été petite et chétive, ç'aurait peut-être été différent mais même pas sûre. Question de caractère et d'environnement familial aussi. Chez moi toute la famille (à qqs exceptions près) est HP et notre a-normalité était assumée (ce qui ne veut pas dire qu'il ne m'a pas fallu apprendre à la vivre, dans la solitude et la douleur aussi).

eh bien, pour répondre à ton sondage, cher Kiss, moi j'ai sauté le CP.

je savais lire, en maternelle, donc, un jour d'avril, on m'envoya le matin en grande section et l'après-midi en CP.

La rentrée suivante, je fus inscrit avec les CE1.


Il m'arrive de penser que j'aurais laaaargement pu sauter genre "tout le collège". Je sais pas ce que j'ai foutu, en fait, à l'école.

ça me rend presque triste, ce "gâchis"......

quand pendant des mois, je ne suis pas allé à l'école car "phobie scolaire", bah, ça ne m'a JAMAIS posé problème quoi, "pénalisé", d'avoir "manqué des cours".

mystère, franchement...

"pourquoi personne ne s'est aperçu de rien"

En tout cas, éminent Kiss, félicitations pour ton "beau sondage" qui illustre de façon assez éclatante la règle des "trois tiers" concernant le parcours scolaire des enfants surdoués !

Je n'ai ni redoublé ni sauté de classe. La question s'est posé et maintenant je le regrette. Soit disant que je ne serai pas assez mature affectivement. Mais je m'ennuyais tellement que mes instits respectives me proposaient de l'aider!

Et bien, pour l'instant il semble qu'il y ait + de redoublement que de sauts de classe...
Mais que signifie vraiment ce sondage sachant qu'il ne concerne que les membres de zc ?
Sommes nous vraiment représentatifs de l'ensemble des surdoués ?
Les surdoués ayant bien reussit dans la vie et à l'école viennent-ils nombreux ici ? Je ne crois pas.

Pour ma part je n'ai commencer à redoubler qu'après le bac, donc scolarité normale avant.
MAIS c'est pas ma faute j'avais plein de soucis extra scolaires, mal à l'existence etc...
Quant à ma scolarité avant le bac, ma famille avait d'autres préoccupations bien + graves que de se soucier de moi et d'un eventuel saut de classe et passage d'un test de QI (dont je ne vois plus l'interet aujourd'hui).

La seule fois où j'ai été placé dans une classe supérieure c'était en CM1 car j'avais raté une sortie, on m'a placé une matinée dans une classe de CM2 et lorsque l'instit posait une question je trouvais facilement la reponse avant les autres mais je n'osais pas le dire car je ne comprenais comment ça pouvait être aussi facile, quelque chose devait m'echapper et j'aurais été ridicule si j'intervenais pour donner une fausse réponse ("mais qui il se prend le ptit cm1, il croyait vraiment avoir la reponse ?? On va lui casser la gueule à la récré" qu'ils viennent ! ).
Ou bien parceque je manquais de confiance en moi simplement.

Et puis la première fois où j'ai redoublé ce fut après la classe prépa, je me retrouvais en 1ere année de fac dont le niveau était incroyablement moins élevé qu'en prépa et je m'ennuyais alors je ne venais jamais en cours et C'EST POUR CELA que j'ai du fumer beaucoup de cannabis.
Heureusement certains profs compatissants me laissaient sortir de td 2h avant la fin en constatant que j'avais fini ma feuille de td.

Bref, ma vie, c'est pour vous, cadeau.

Pour ma part, un redoublement... J'avais essayé S, option science de l'ingénieur... Soit dans mon lycée la filière la plus "élitiste"... Les profs mettaient tant de pressions sur moi qu'au bout de deux mois à peine, ça a été très proche du renvoi pour de très gros excès d'insolence et d'attaques verbales, du moins pour le peu que j'allais en cours... Une année de gâchée, c'est tout. Heureusement, j'ai pu me réorienter en ES, spécialité science éco, pour l'année suivante... Mêmes possibilités par la suite, mais une ambiance tellement plus zen

Pas de saut de classe, mes parents s'y sont toujours opposés... Malgré le fait que la proposition soit revenue régulièrement sur le tapis...

Moi j'était moyenne-forte..... toute la primaire...

Le collège c'était un peu plus "dur" (quoique je n'ai pas vraiment bossé non plus) mais j'ai passé mes 3 années en scientifique sans trop de problème

Le problème fut le lycée... pas appris à travailler... du coup ben je me suis plantée et j'ai arrêté là pour partir sur un apprentissage (reconnu ici en Suisse car la plupart des jeunes choisissent cette filière). Là j'ai "glandé" à l'école 2 ans et galéré au travail pour m'adapter à la "logique entrepreneuriale"..... bref j'ai eu mon CFC (Certificat fédéral de capacité... yessss chuis capable... ou ne suis-je pas une usurpatrice... si si maintenant je "sais" je suis capable !) avec mention bien.

Ensuite se fut galère au boulot, j'ai rarement aimé un de mes travails.

CaroF a écrit:Moi j'était moyenne-forte..... toute la primaire...

Le collège c'était un peu plus "dur" (quoique je n'ai pas vraiment bossé non plus) mais j'ai passé mes 3 années en scientifique sans trop de problème

Le problème fut le lycée... pas appris à travailler... du coup ben je me suis plantée et j'ai arrêté là pour partir sur un apprentissage (reconnu ici en Suisse car la plupart des jeunes choisissent cette filière). Là j'ai "glandé" à l'école 2 ans et galéré au travail pour m'adapter à la "logique entrepreneuriale"..... bref j'ai eu mon CFC (Certificat fédéral de capacité... yessss chuis capable... ou ne suis-je pas une usurpatrice... si si maintenant je "sais" je suis capable !) avec mention bien.

Ensuite se fut galère au boulot, j'ai rarement aimé un de mes travails.

Perso on m'a fait redoubler le CE2.
Il se trouve qu'en changeant d'école les résultats du test étaient Limite, alors mes parents ont préféré me faire redoubler l'année comme j'avais déjà deux années d'avance par rapport à la moyenne.

Mais je me rappelle l'avoir mal pris. En plus j'ai l'impression que ça ne servait à rien puisque j'étais parmi les premiers toutes les années qui ont suivi, jusqu'en 1ère où mes notes sont passées de 18 à 11! A vrai dire, c'était la période où je commençais à me désintéresser des maths alors qu'avant c'était un Jeu comme un autre. Et les autres matières ont suivi..

Depuis, notes moyennes, Bac S / Maths à peine plus de 10, moi qui rêvait de Harvard lool.
1ère année de fac bof, sauf que la 2ème année, j'avais passé un semestre catastrophique (5-6 de moyenne) mais j'ai tout rattrapé au second semestre et du premier coup! Et ça surprend quand je dis que ça n'est qu'à partir de ce second semestre que je me sentais réfléchir car avant j'avais l'impression d'être un Zombie.

Mais c'était pas vraiment réfléchir non plus, mais plutôt se forcer à se concentrer et s'intéresser aux matières, parce que les exercices se ressemblent comme des tests de QI lool. Je trouvais les questions en maths du type "prouver que" trop débiles.

Je pense donc que, en mode Zombie on peut s'en sortir correctement jusqu'en Seconde, là au Lycée ça commence à se corser mais on s'en sort quand même, et ensuite deuxième année d'étude faut quand même faire plus d'effort..

D'ailleurs, qu'est-ce vraiment réfléchir? Est-ce un exercice qu'on choisit volontairement? ça me surprend encore maintenant qu'au boulot des gens trouvent des trucs géniaux alors que ce qui est le plus dur c'est pas la solution, mais juste comment l'expliquer!!

Perso j'ai sauté 2 classes : le CP, parce que je savais déjà lire (et depuis un bon bout de temps déjà, j'avais supplié ma soeur de m'apprendre parce que j'en avais marre de rien comprendre à ce qui était marqué sur les dépliants lorsque j'allais visiter des châteaux.), et le CE2 parce que... ben je dormais au fond de la classe, alors que je me tapais toujours de supers notes. Pour mes profs de primaire, j'ai toujours été un extraterrestre, mais comme je voulais faire plaisir à ma mère, ben je ramenais des bonnes notes. On m'a proposé aussi de sauter le CM2, mais j'ai refusé, parce qu'ils voulaient me mettre dans une école spécialisée à plus de 200 km de chez moi. Pas fou à l'époque le gamin. Si c'était à refaire...

Alors qu'est-ce que ça m'a apporté ? Alors sur le plan scolaire c'était génial, j'apprenais des trucs vachement intéressants pour un gosse de mon âge. Et puis j'avais toujours d'excellentes notes, ça me prouvait que j'avais compris ce qu'on m'avait enseigné et j'étais d'autant plus content.

Sur le plan social, ça a été très compliqué. Les collégiens et autres étudiants dans les classes supérieures supportent mal pour la plupart qu'un gamin qui a 2 ans de moins qu'eux leur mette 2 points dans la moyenne générale. Et puis aussi intelligent que peut paraître un enfant qui a sauté 2 classes, ça reste un gosse de son âge, si ce n'est encore plus immature du fait de l'hypersensibilité et de l'hyperémotivité. Donc bon, j'ai été très difficilement accepté, et j'ai même été souvent mis à l'écart. Pour m'intégrer, il a fallu que je fasse preuve de beaucoup d'humour (+ aider les autres élèves pour leurs devoirs). Mais le décalage était bien là. Et il est resté jusqu'à ce que je craque il y a 1 an. Même en prépa j'étais le plus jeune, et parmi les 1ers. C'est dur à force (sur le plan social hein, je vais pas me plaindre d'avoir des bonnes notes non plus, je veux juste noter que le décalage social est là.)

Sinon, ben là vu que j'ai arrêté mes études par dépression, alors soit je redouble une classe et je retourne en 2e année prépa, fac ou école d'ingé, soit je décide de reprendre en 1e année d'école d'ingé, de redoubler 2 classes et de me retrouver avec des jeunes de mon âge (oh ça serait bizarre ça...). Chaque proposition me tente bien, de toute façon je considère que je n'ai plus besoin de sauter des classes pour m'épanouir. On peut toujours le faire en dehors des études maintenant.

Attention à ne pas accorder trop d'espoir dans le fait de se retrouver avec sa classe d'âge.
Les voyages sidéraux à une vitesse proche de la lumière modifient la façon dont le temps s'écoule !

lol qwerty .

Et puis, saches X-man que tu ne te serais peut être pas mieux intégré, enfant, avec ceux de ton age... beaucoup d'entre nous on eu des problèmes d'intégration même sans sauter de classe...

Oh non, je pense pas que je serai mieux intégré avec des jeunes de mon âge. Pour tout dire, j'ai (comme beaucoup de zèbres) toujours préféré discuter avec des personnes plus vieilles que moi. Mais au moins, à partir de ce moment-là, on arrêtera peut-être de me regarder comme un extraterrestre et de me juger au 1er abord, dès que j'aurai dit mon âge. Je préfère rentrer dans le moule de l'âge, et être jugé sur ma personnalité, plutôt qu'être jugé sur mon âge. Oh mais de toute façon j'avais bien compris depuis un bail que je ne serai jamais le mec le plus populaire, et que ce n'est pas une question d'âge. Mais au moins peut-être aurais-je la paix vis à vis de mon âge.
Et puis, il y a aussi des jeunes intéressants à 18 ans Je croiserai peut-être même plusieurs zèbres ! (Faudra peut-être que je me mette parmi les marginalisés, mais ça me gêne pas si j'y trouve des gens qui me conviennent dans ce groupe.)

Oh mais de toute façon j'avais bien compris depuis un bail que je ne serai jamais le mec le plus populaire

Ah par contre, détrompes toi, c'est pas parce qu'on a été rejeté longtemps qu'on ne fini par un jour par trouver un environnement où on est un repère pour ceux qui nous entourent...

Tout fini par arriver, il suffit d'attendre suffisamment longtemps...

Ni saut de classe, ni redoublement. On avait proposé à mes parents de sauter le CE2, ils n'ont pas du le vouloir.

Le primaire est plutôt un bon souvenir, je savais lire avant d'y entrer, tout a été facile. Je me suis instinctivement débrouillé pour ne jamais être le premier de classe, toujours second. Je préférais être aimé, ce que j'étais je crois. J'étais assez copain avec les cancres, les durs et chefs de bande.

Secondaire, facile jusqu'à la 4ème, et là crise d'adolescence, découverte de l'existence des filles, pas mal de conneries, je sèche pas mal de cours. Je fous plus rien, j'ai de super notes quand ça me plait, et entre 0 et 5 quand je m'en fous. La question du redoublement se pose en 3ème, mais mon prof général (Mme Watt !) viens m'expliquer que c'est une honte qu'avec un tel QI la question se pose et qu'il fallait que je me bouge. Première fois qu'on me parle de ça...

Le Lycée... Assez facile, sans faire grand chose. Je suis plutôt bien intégré, j'ai des copains, et le bistrot c'est plutôt mieux que la salle de classe. Des petits problèmes de communication quand même, souvent ailleurs, dans ma bulle. J'ai le Bac, de 2 points, juste ce qu'il faut. Avec un 5 en maths et un 17 en philo.

La fac... j'savais pas quoi faire. Je fais Sciences-Eco, j'aime pas, trop de maths (je haïssais les maths depuis la 4ème). Mais surtout j'aime pas les gens, j'aime pas les étudiants, les salles de cours bondées, le restau-u, je me replie sur moi même. Je file vers des études de Comptabilité, j'sais pas trop pourquoi. Trois années à me faire chier, toujours dans ma bulle. Je crois que je n'ai jamais réussi à aller plus de quatre mois en suivant en cours, ce qui donne un niveau 1 au carré après le Bac.

Après, chomdu, formation pro en informatique, puis boulot. Le boulot donne le salaire et l’indépendance financière, je me barre de chez moi. Ouf, je commence à vivre.

La courbe prend un aspect gaussien intéressant.
Pour ma part, j'ai sauté une classe ou plus exactement fait CP et CE1 en un an, et j'ai appris par la suite qu'il avait été question de me faire sauter le CM2, puis, il me semble, la 5e. Mes parents ont refusé, je crois que c'est une des rares décisions touchant à ma douance (qu'on ne connaissait pas) qu'ils aient prises qui ne soit pas totalement stupide. Je n'étais pas assez mature ni surtout assez carré d'épaules pour assumer un écart d'un an de plus. J'avais trop pris l'habitude d'être le punching-ball (le vrai) avec la complicité d'instits qui estimaient qu'il était bien normal que les autres élèves "rétablissent l'équilibre" (sic) - pour ma place de perpétuel 1er de classe à cette époque - en me tapant dessus.

Ni sauté de classe ni redoublé, mais heureusement que je n'étais pas dans la filière de l'école publique, sinon je pense que j'aurais redoublé, car il me fallait quelques mois pour bien m'adapter lors de changement (primaire à collège, ...).
De relativement bons résultats sans jamais rien faire et quand j'aimais vraiment là ca allait tout seul et les notes étaient excellentes. Sinon je ne me donnait pas plus de peine que ca. Combien de fois j'ai entendu ma mère me dire de bosser et de ne pas me reposer sur mes lauriers...
J'ai toujours aimé l'école, car dans celle où j'allais nous avions beaucoup d'activités manuelles (couture, travail du bois, forge, bijouterie, peinture, dessin, modelage, jardinage, tissage ...) et artistiques (théatre, orchestre, chorale) obligatoires qui faisait partie intégrante de l'enseignement. Nous avions aussi des matières telles que l'architecture, la zoologie, le dessin technique ... en plus des matières classiques.

A l'université j'ai fait un double echec en vétérinaire, ce qui fait que je suis interdite à vie de faire certaines études (je ne sais pas si c'est pareil en France). J'ai fait 2 fois la première année (pas de prépa en Suisse, mais un numerus clausus), mon premier echec m'a mis une claque monumentale et il m'a fallut pres de 6 mois pour m'en remettre et me replonger dans mes études. C'était malheureusement un peu tard. Mais cet échec m'aura permis de prendre un "raccourci" vers les études d'ostéopathie animale, métier qui correspond totalement à ce que j'attend du monde professionnel. Et depuis ca roule!

Entrée 1 an plus tôt en maternelle, et après mes parents ont refusé de me faire sauter une autre classe en primaire (ouf).

C'est à l'adolescence que ça s'est particulièrement compliqué (enfin, préado pour moi) : en 4e à 12 ans, dans une classe avec des personnes ayant 2 ans de retard, une telle différence d'âge à ce moment-là c'est vraiment dur.

Cela dit, âge, parents gratinés ou autre chose, tout le monde vit des moments durs dans son enfance/adolescence. Chacun a à juste titre des raisons d'avoir souffert. On se construit cahin-caha avec ça.

J'avais trop pris l'habitude d'être le punching-ball (le vrai) avec la complicité d'instits qui estimaient qu'il était bien normal que les autres élèves "rétablissent l'équilibre" (sic) - pour ma place de perpétuel 1er de classe à cette époque - en me tapant dessus.

C'est sérieux ??

Quel genre de gens deviennent ce genre d'instits ?
Ceux qui rêvaient de devenir prof de physique dans un bon lycée mais n'avaient pas le niveau et ont longtemps entretenu une jalousie-haine intérieure envers ceux qui reussissaient mieux qu'eux ?

mwana43 a écrit:il faut donner les moyens aux petits zèbres de s'intégrer affectivement, ils ont aussi le droit d'être des enfants et pas juste des "cerveaux"...

je suis on ne peut plus d'accord !

... pour l'avoir vécu.

j'ai rien sauté, rien redoublé, tout fait "dans les clous"

j'ai appris à lire en CP comme les autres
durant toutes mes années de primaire,j'étais une très bonne élève, je bossais mais sans me fouler outre mesure et je trouvais ça normal de réussir: j'avais, disaient les instits, "des facilités"
au collège aussi: les félicitations tous les trimestres, je majorais aux brevets blancs, apprendre et réussir en classe était un jeu...
la seconde: passage dans un lycée gris et froid mais quelques professeurs exceptionnels qui m'ont ouvert des horizons nouveaux... l'impression de commencer enfin à pouvoir travailler sur des choses, des concepts à ma mesure, l'autorisation enfin de penser, une libération, une jubilation totale!!

première S: effondrement cognitif
le jour de la rentrée, la prof de maths m'a envoyée au tableau devant une classe inconnue, j'ai paniqué devant une équation à simplifier et mon cerveau a "freezé" , "blocage-blanc-rien-juste le vide" et une angoisse terrible face à mes facultés qui me lâchaient :d'un seul coup, c'est comme si mon cerveau était tombé en panne: je ne "voyais" plus les solutions ni la structure logique
la prof, a eu cette petite phrase "je me demande bien ce que vous faites en première S" : j'ai passé mon année entière à me poser cette question... la "machine à réussir" était cassée!!

je suis quand même passée en terminale C - parce que ma famille m'y a poussé: C c'était " la "voie royale", peu importe la souffrance derrière, le fait que malgré mes efforts, mes tentatives désespérée d'apprendre par coeur des formules ou des raisonnement, ça ne "rentrait" pas (je n'ai jamais eu une mémoire pure exceptionnelle, je retenais les choses facilement parce qu'elle avaient un sens et que je parvenais à reconstituer dans ma tête très rapidement les données et le chemin qui avait conduit aux résultats)... une prof de maths obnubilée par l'algèbre qui ne me laissait pas la possibilité de briller dans mon domaine de prédilection la géométrie dans l'espace et qui me laissait le bras levé, absolument désespérée, un noeud de frustration totale, sans m'interroger, parce qu'elle avait décidé que j'étais nulle ... elle a entraîné avec elle le prof de physique: j'ai senti que pour lui aussi j'étais passé dans le camps des "mauvais" élèves (vous entendez toute la violence morale de ce mot: "mauvais" ???) et même s'il était toujours très gentil, je ne sentais plus qu'il me parlait comme à une égale au niveau cognitif : je ne passais plus la moyenne en maths et en physique...des notes comme jamais je n'en avais eu : 2, 4... c'était nouveau pour moi: je ne savais même pas qu'il me fût possible d'avoir aussi peu de points à un examen ...

quand vous êtes en pleine construction de votre personnalité et que quelqu'un qui a "autorité morale" sur vous vous envoie jour après jour le message que vous êtes nulle, que cela ne vaut même pas la peine de vous entendre ou de vous parler, que des chiffres viennent objectiver votre manque de valeur ... vous vous sentez nulle, une moins que rien, une sous-merde...
d'autres démons familiaux en plus- l' envie à ce moment là de tout foutre en l'air, de ME foutre en l'air -moment de flottement sur le toit de ma maison - peser le pour et le contre - j'ai décidé de ne pas sauter...
heureusement en Terminale aussi: l'AMOUR (le premier, le seul pour moi en fait: depuis tout ce temps, on chemine toujours ensemble ) = LA grande réparation : quelque part quelqu'un avait pu trouver de la valeur en moi, j'étais digne d'être aimée, digne de vivre -
le jour du BAC, j'ai sauvé les meubles (8 en maths, 11 en physique: ma première et seule note supérieure à la moyenne de l'année ) et j'ai finalement eu mon BAC avec le petit luxe d'une petite mention (juste de quoi faire enrager cette prof, cette cassandre, qui m'avait prédi un échec cuisant)

voilà...

j'ai rien sauté, rien redoublé, tout fait "dans les clous"

en ait j'ai pas rep,du a la question de base..
pas sauté, et pourtant, ennui profond comme l'abime..souvenirs flash de me voir en primaire ds le coin lecture, seule, pdt que ls autres "aprenaient"....ca m'est evenu apes mes "revelations" de douance pour les efnants..je passe sur le fait que 'javais lu toute la bibliotheque de mes parents et de la maison vers 10 ans, (de 7 ) 10)et que j'etais insasiable en lecture de tout ttou le temps.))
sinon primaire ou je n 'ouvrais pas la bouche, (renfermée, ) mais toujours ds les 1ers sans travail particulier, sans grand interet d'ailleurs..tojours ds ma planete mon monde interne concu pour m'immeger quand je m'ennuyais..)
college bateau, bonne sans travail, (ah ces "facilités" qu'on a tous entendus ....) et un interet moyen pour la chose scolaire, (plutot pour les promenades en campagne avec mon chien, la musique deja, (que 'jecoutais surtotua l'epoque, j'ai appris la guitare seule en 2nde...)et les premieres bandes de "cas spés" ou oui, j'ai de bons souvenirs de trucs en tite bande.(mais les "bras cassés" , pas les "populaires conformistes".

lycée..aie. commencement de la fin.plus envie de "travailler," (pour quio? gnééé....) entre tps j'avais perdu ma mère a 11 ans, (cancer, et on m'avait ttou caché...imaginez l'impact sur une eip qui ressent tout.) ma grande soeur tentait tant bien que mal de m'aider a grandir mais je tournais mal, très mal...musique, metall, (j'aime toujours;. )bars, biere, fumette,puis boite de nuit super cool (une voite vraiment top qui existe encore, pas du ttou conformiste (musique style pink floyd/acdc/groupes actuels rock, reggea et autres delices.)et ou j'emenerai mon grand l'an prochai pour ses 16 ans, (age auquel j'ai commencé a y aller ) sous surveillance de mman et copines bien sur. )...
tiens, heroine..(argh.trop bien ce truc la...)rencontre qui tue..(et je sais de quoi je parle.)
fuguettes, puis fugues, police, donc entre tps plus de lycée (renvoyée, absenteisme,et drogue.)hein;...17 ans; dehors sans diplome niveau 1ere, quoi.
puir dehors de la maison aussi (de ma propre volonté..)puis plus tard dehors tout court... (il m en est arrivé..j'écris d'ailleurs actuellement sur mon parcours.)

ensuite je vous passe un certain nombres d'années noires a gris claire, (descente classique, mais bons souvenirs malrgré totu de moments très intenses vécus avec des gens atypiques et intenses eux aussi...ma vie est a jamais marquée par ces personnalités fortes, d'ou ma dificulté a m'entendre avec des gens"tou a fait comme il faut" aujourd'hui..(genre le collegue de boulot, sympa, mais qui a eu la pire experience de sa vie quand son chien est mort ou qu'il a raté son exam a 19 ans..bref vous en avez tous des comme ca.les gens chiants/classiques, et quisouvent reussissent plus facilment ds la boite parce que moins "cogités du bocal" que vous....)..meme si jen ai ds mon entourage.
mes amis sont des gens biens, evidememnt, ('nous avons de familles) mais avec des histoires a raconter...quoi.

bon, totu ca pour en revenir au scolaire, pardon pour la deviation, mais reprise d'etude (Daeu a la fac, a 32 ans,juste apres mon divorce, 3 loulous petits (entre 2 et 6..ds un t3.) puis prise en section deust biblio.documentation (30 places 400 dossiers...epreuves ecrites et orales.)2 années de fac, a la fois grisantes d'etre a la fac comme une grande, mais trop de decalage entre ma vie et celle naissante de mes collegues...
et difficutés d'integration liées au groupe et au SA.(angoisses fortes.)..
passage du WAIS a ce moment (correspondant a "vos enfants sont des tarés, non?;...ah ou alors surdoués, ouais...ok..bref, bilan pour totu le monde!.) et grosse remise en question de mon parcours...

pas eu le deust mais fais les 2 années ce qui etait le but final( inespere pour une ex junkie sans diplomes comme moi.)
( entre tps mariée, divorcée et 3 zebrillons atyîpiques a bord a faire manger....mais heureusemtn, sur mon chemin est arrivé un homme, que j'aime encore aujourdh'ui et que j'aime de totu mon coeur, qui fonctionne comme moi, très certainement tthqi, (mais s'enfout), et aspi.muscien.et aikidoka intensif (ds l'esprit aussi..)..(en plus de son boulot d'informaticien)..mems gouts....meme humour (pour l'anecdote on s 'est rencontré" grace a une phrase "entonnoir" que j'avais mis sur le net pour voir qui connaissait la ref, a monthy python.. )on a vecu d'abord 7 ans chacun chez soi (mais souvent ensemble) puis emmenagés ensemble il y a pres de 3 ans et....c'est chouette .)

bef je me suis bcp égarée (et ca m'arrive souvent) mais voilà quoi, le pacours chaotique.(scolaire et alentours..)

mes enfants ont un parcours pour le grand clasique (pas de saut malgré ennui mais bcp de choses a coté musique, la il va passer son bvet pilote, (15 ans..); aikido, le second a une branche particulière (classes amenagées, maitrise de chant), et le der, en section experimental hqi..(1 an d'av lui par contre sou peine d explosage.deja eu lieu d'ailleurs..).hein..on fait pas des anons quand on est "zebres" faut croire...

valaa..(rho la tartine;.. )

Comment peut-on en arriver à faire redoubler 3 fois un enfant ?

Même 2 fois, c'est déjà assez fou.

Un enfant surdoué qui plus est.

Je n'ai ni redoublé, ni sauté de classe.
Pour le saut de classe, franchement, je crois que j'aurai voulu. J'aurai pu, sans aucun doute, sauter le CP ou le CE1. Je m'ennuyais et n'apprenais rien du tout de l'année.
Je rentrerai en terminale au lieu de 1ère, et ce serait quelque chose de souhaitable. Un an de moins a subir les élèves, l'ennui, le système, c'est un an de gagné.

Pour le redoublement, je me suis toujours jurée de tout faire pour l'éviter.
Je pense que je ne le supporterais pas. Fut un temps ou je COMPTAIS LES JOURS qu'il me restait avant de quitter le secondaire.
Le redoublement aurait été une catastrophe.
Je pense que dans le cas des élèves normatifs qui ont réellement de grosses lacunes, un redoublement peut-être bénéfique. Mais dans mon cas, ça n'aurait fait que m'enfoncer un peu plus. Moi je fonctionne de cette façon: élèves = innadaptation = déprime = maux psychosomathiques = abscences = manque de motivation = résultats ignobles.
Une année de plus, je ne sais pas comment j'aurais fait !

Pour ma part, il a été plusieurs fois questions de saut de classe étant donné que non seulement j'apprenais super vite mais qu'en plus j'avais réellement 2 ans d'avance sur les autres. Cependant ma mère zèbre, fille de zèbre, soeur de zèbre (qui a sombré dans le darkside du PN) n'a pas voulu faire de moi " un petit génie " parce qu'elle avait mal supporté la pression qu'il y avait eu sur elle enfant et elle ne voulait pas que je vive la même chose.

Honnêtement j'aurais vraiment voulu le faire, ça m'aurait soulagé et stimulé.

Ensuite, d'une part pour paraître " normal " et d'autre part parce que j'ai vécu de vrais coup durs j'ai plus rien foutu à l'école depuis la fin de la 5e. Le fait est que grâce à ma douance entre le collège ou je n'apprenais jamais mes leçons et le lycée ou j'allais une fois sur 10, j'ai réussi à avoir mon bac ES sans révision ainsi que mon brevet dans les mêmes conditions.

Du coup, d'une part j'ai perdu la méthodologie pour apprendre si je puis dire et d'autre part le goût de l'effort et la motivation.

Alors à la fac, c'est un autre problème. Entre ma première année de LEA que j'ai de suite abandonnée pour partir en Australie, et ma première année de droit que j'ai volontairement gâchée pour les raisons que j'évoque plus haut, je me retrouve à la repiquer en Septembre. C'est un seul redoublement pour moi donc, bien que j'ai perdu 2 ans sur le cursus normal.

Analogie, je me reconnais dans ce que tu dis. Je n'avais qu'une obsession, c'était d'arrêter le lycée, de le quitter de partir de cette ville, etc. Mais moi je n'avais même plus la motivation d'y aller, finalement j'ai réussi. Je n'aurais pas supporté un an de plus je crois ! Le système n'est pas adapté à nous faut croire.

Sauté une classe, le CE2.

mwana43 a écrit:qu'en j'entends prôner le saut de classe comme une solution miraculeuse, j'ai envie de mordre.. la nourriture intellectuelle ne nous suffit pas à être heureux...il faut donner les moyens aux petits zèbres de s'intégrer affectivement, ils ont aussi le droit d'être des enfants et pas juste des "cerveaux"...

Qu'on lui fasse sauter une classe ou pas, le petit zèbre sera de toute façon en décalage avec les autres, et si il réduit ce décalage ça sera forcément en reniant sa singularité.
Sans hésitation, je suis pour le saut de classe. Même si c'est pas la panacée, au moins ça lui donne une chance d'avoir un environnement stimulant au lieu de s'ennuyer comme un rat mort. Si j'avais des enfants surdoués, j'essaierais l'école spécialisée, en espérant qu'elle leur permette de s'épanouir pleinement.
Je me demande si c'est pas l'organisation en classes d'âge qui fout la merde en édictant arbitrairement ce qu'on est censé savoir à chaque âge, créant ainsi des angoisses et des jalousies.

mwana43 a écrit:la fierté parentale s'est alors muée en reproche "avec tes capacités, tu n'as aucune excuse...".

Ah, le piège de la douance, la grande trahison, la chute de l'Eden. Quand ils retournent vos réussites contre vous. Quand ces bonnes notes que vous leur donniez comme gages d'amour spontané, ils les considèrent soudainement comme un dû et vous les arrachent par les menaces. Et quand on se défend, les mots qui blessent : "Tu nous as déçus...", comme si on était un cheval de course...
J'en suis venu à regretter d'avoir eu des bonnes notes étant petit, à me dire que j'aurais dû cacher mes capacités réelles, et c'est comme ça que le sabotage a commencé...

Pour ma part, je fais partie de ceux qui ont sauté deux classes
=> Comment avez-vous vécu ses sauts de classe ou redoublements ?
Très bien d'un point de vue scolaire, très mal d'un point de vue affectif et confiance en moi. Notamment les années collège où les autres filles abordaient la puberté alors que j'étais encore une petite fille, dur dur...

=> Ont-ils été utiles, bénéfiques, pour vous ?
J'imagine puisque j'ai pu faire des études scientifiques, devenir ingénieur et faire un boulot intellectuellement motivant et me permette rapidement d'être autonome. Par contre j'en ai bavé côté relations aux autres.

=> De quelles classes s'agissait-il ?
Grande Section en maternelle car je savais lire avant, et le CE2 grâce à une instit qui m'a fait faire des exos du CE2 quand j'avais fini ceux du CE1

=> Certains parmi vous ont-il simultanément sauté et redoublé une ou plusieurs classes au cours de leur scolarité ?
J'ai redoublé ma terminale car je ne me voyais pas en fac à 16 ans, mais ce n'était pas indispensable, j'avais mon bac.

J'ai longtemps pensé que c'était une connerie de sauter deux classes, trop dur à supporter la différence par rapport aux autres, les remarques et exclusions des groupes de filles. Ca, c'était jusqu'à il y a quelques mois, car si j'étais consciente d'être "surdouée" (avec mon bac à 16ans), je ne savais pas ce qu'était être zèbre (je suis en train de découvrir que je ne suis pas une originale avec mon hypersensibilité). Maintenant je me dis que de toutes façons je me serais sentie exclue, et c'était peut-être une chance qui m'a motivée intellectuellement. Arrivée au Lycée je ressemblais plus aux autres, il y avait plus de maturité dans les groupes, je me suis sentie mieux après l'horreur du collège.

je n'ai pas redoublé ni sauté de classe
j'ai passé 4 ans en maternelle car j'ai commencé à 2 ans, et je me souviens de mon envie d'entrer en CP pour enfin apprendre à lire (contrairement à beaucoup de zèbres, je n'ai pas appris seule). Mes parents avaient refusé que je saute une classe, et j'ai dû attendre un an, en CP, j'ai sû lire au bout de deux semaines, et je me suis ennuyé toute ma scolarité (mais j'aimais être première de la classe).

mes deux enfants ont sauté une classe :
le CM2 pour mon ainé (qui avait passé le WISC en CE2 et dont la psychologue avait alors conseillé un saut de 2 classes, mais l'école n'avait pas accepté, ils lui avaient fait faire le CM1 et CM2 en un an. Avec le recul, je pense qu'il aurait dû aller directement en 5ème car les années collèges onté été une grande souffrance et un grand ennui pour lui)

la petite a sauté le CE1 (elle lisait couramment à 4 ans et demi mais n'avait aucun problème en classe, s'entendait bien avec ses camarades, était joyeuse... mais je me suis rendu compte, en lui posant des énigmes adaptées à son niveau qu'elle avait l'habitude de connaitre la réponse instantanément et du coup ne prenait pas la peine de chercher quand ce n'était pas le cas (était démunie face à cette situation inédite). Du coup j'ai demandé à ce qu'elle saute une classe. Pour elle aussi, apparamment, la sixième a été une classe inutile et ennuyeuse.

Alors moi j'ai sauté le CM2 après avoir failli sauter le CE2, mais déménagement en cours d'année, et le directeur de ma nouvelle école jugeait qu'il ne me connaissait pas assez bien pour savoir si je pouvais sauter une classe. Au final, il m'a fait sauter le CM2. Je suis donc rentrée au collège à 10 ans. Personnellement, j'étais très heureuse quand on m'a dit que mon passage en 6me était accepté, je pensais que je ne m'ennuierai plus! Mais ça n'a pas été le cas: 1re de ma classe jusqu'en terminale, je n'ai connu que l'ennui, la solitude et l'agacement profond envers les autres... J'agissais comme une adulte, ils agissaient comme des gamins, je me suis toujours sentie différente. Mais ça m'aura fait gagné une année...

J'ai sauté le CM2, et on m'a fait redoubler la 6ieme parce que j'avais osé avoir 15 de moyenne dans une école pour EIP et que j’atterrissais ensuite dans un ZEP.
J'ai un dentier contre l'éducation national, mais j'le vis bien.
Mais le fait d'avoir été testée et à cause d'un imbroglio avec un prof, a fait que ces tests attérissent dans mon dossier scolaire, ont fait de ma vie scolaire un petit enfer assez sportif.
Et l'école, jusqu'aux tests, même si j'avais pas de potes et que j'me faisais emmerder, j'aimais bien, puis après la 6eme, j'en ai plus rien eu à foutre et je venais quand je voulais, les mains dans les poches.

Entrée en CP avec une année d'avance, redoublé la terminale. Donc sauté une classe et redoublé une classe. Un beau parcours bien symétrique.

A mon actif, 1 saut de classe, malgré les énormes réticences de mes parents ; un 2ème a été fortement demandé par le corps enseignant en primaire, mais refus obstiné de mes parents (ce que je ne regrette pas je pense).

Puis, au lycée, découverte de la procrastination, et pas mal d'autres choses, donc 1 redoublement. La suite post-bac est un peu plus "compliquée" LOL