Saut de classe et relations avec l'école.
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Lucy in the sky
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Saut de classe et relations avec l'école.
Bonjour,
Je me sens un peu seule dans le combat. Aussi, si vous avez des conseils, êtes passés par là, je vous serais très reconnaissante de me faire partager votre expérience !
Je suis maman d'un garçon de bientôt 9 ans en CE2, précoce.
Je l'ai fait testé il y a deux mois suite à un ennui évident et parce qu'il commençait à pleurer à l'idée d'aller en classe.
Qi hétérogène mais précocité avérée d'après la psy recommandée par l'AFEP (pas une grande surprise, il collait à ça sur quasiment tous les tableaux)
Suite à cela, réunion école, la psy scolaire, au vu de la lecture du bilan de la psy libérale, propose un décloisonnement CE2/CM1 durant trois semaines puis un nouveau RDV (qui aura lieu samedi 6) pour statuer sur un saut de classe.
Les bienfaits : Axel a retrouvé le sourire et s'intègre plutôt pas mal. Il me parle des nouvelles notions avec enthousiasme, bosse pour rattraper le retard sans rechigner et avec envie.
Mais parallèlement ...
Je trouve que l'école ne met pas tellement de coeur à l'ouvrage ... L'envoyer en CM1 c'est bien mais lui donner des leçons qu'il puisse travailler chez lui pour être en possibilité de faire les exercices en cours, c'est mieux. Du coup, évidemment, c'est moi qui y pallie.
Le maitre de CP, gentil mais un peu mêle tout, vient me voir ce matin avec le classique : "j'ai appris que vous vouliez faire faire un saut de classe à votre fils?" "Hum, personnellement, je le trouve immature" Le mot est lâché, immature.
Alors oui, il parait immature sur deux plans :
- L'affectif, puisqu'en bon EIP, il est hypersensible et pleure quand il subit quelque chose d'injuste.
- L'organisation et l'attention par moments et c'est là que je reviens sur l’hétérogénéité de son QI ... le Max en verbal et des indices un peu plus bas sur les autres. Il revient tous les jours sans le cahier qu'il fallait, perd son matériel, écrit moyennement bien, voire a des torchons par moments à la place des cahiers, colle mal ses feuilles etc etc. Il n'est pas très adroit, ne sait toujours pas faire du vélo car l'équilibre est précaire, privilégie la main aux couverts (quand il pense que je ne le vois pas!) pour manger et surtout, déconnecte très vite pour se réfugier dans sa bulle (sauf quand l'intérêt est maximal)
A titre d'exemple, à la maison, c'est le parcours du combattant pour lui faire faire quelque chose de rapide (s'habiller tout spécifiquement)
Ces problèmes ne me semblent pas fous car en mettant l'accent dessus et avec un peu de méthode (j'ai glissé une fiche dans son cartable qu'il doit regarder tous les jours pour savoir quoi mettre de fait dans son cartable), on progresse un peu.
Je prends par ailleurs rdv avec un ergothérapeute pour faire un bilan au niveau des DYS et mettre en place un suivi.
Mais l'école perçoit ces deux aspects de sa personnalité comme de l'immaturité et je sens qu'elles vont mettre ça en avant pour justifier le retour en CE2 alors qu'il comprend bien les notions du CM1 et que je le trouve mieux.
Je suis un peu usée je dois l'avouer car je vois qu'ils ne connaissent rien de la précocité et que je vais être perçue comme "la maman qui ramène tout à la précocité pour servir son but" La psy m'a pourtant bien dit qu'il était impératif que l'école agisse.
Avez vous des arguments, comment avez-vous fait ?
Je suis une bonne oratrice généralement et j'argumente bien mais j'ai une connaissance accrue de la précocité à travers mes lectures que je ne peux leur transmettre en 1h de RDV !! Et encore une fois, je fatigue.
Merci de votre aide
Je me sens un peu seule dans le combat. Aussi, si vous avez des conseils, êtes passés par là, je vous serais très reconnaissante de me faire partager votre expérience !
Je suis maman d'un garçon de bientôt 9 ans en CE2, précoce.
Je l'ai fait testé il y a deux mois suite à un ennui évident et parce qu'il commençait à pleurer à l'idée d'aller en classe.
Qi hétérogène mais précocité avérée d'après la psy recommandée par l'AFEP (pas une grande surprise, il collait à ça sur quasiment tous les tableaux)
Suite à cela, réunion école, la psy scolaire, au vu de la lecture du bilan de la psy libérale, propose un décloisonnement CE2/CM1 durant trois semaines puis un nouveau RDV (qui aura lieu samedi 6) pour statuer sur un saut de classe.
Les bienfaits : Axel a retrouvé le sourire et s'intègre plutôt pas mal. Il me parle des nouvelles notions avec enthousiasme, bosse pour rattraper le retard sans rechigner et avec envie.
Mais parallèlement ...
Je trouve que l'école ne met pas tellement de coeur à l'ouvrage ... L'envoyer en CM1 c'est bien mais lui donner des leçons qu'il puisse travailler chez lui pour être en possibilité de faire les exercices en cours, c'est mieux. Du coup, évidemment, c'est moi qui y pallie.
Le maitre de CP, gentil mais un peu mêle tout, vient me voir ce matin avec le classique : "j'ai appris que vous vouliez faire faire un saut de classe à votre fils?" "Hum, personnellement, je le trouve immature" Le mot est lâché, immature.
Alors oui, il parait immature sur deux plans :
- L'affectif, puisqu'en bon EIP, il est hypersensible et pleure quand il subit quelque chose d'injuste.
- L'organisation et l'attention par moments et c'est là que je reviens sur l’hétérogénéité de son QI ... le Max en verbal et des indices un peu plus bas sur les autres. Il revient tous les jours sans le cahier qu'il fallait, perd son matériel, écrit moyennement bien, voire a des torchons par moments à la place des cahiers, colle mal ses feuilles etc etc. Il n'est pas très adroit, ne sait toujours pas faire du vélo car l'équilibre est précaire, privilégie la main aux couverts (quand il pense que je ne le vois pas!) pour manger et surtout, déconnecte très vite pour se réfugier dans sa bulle (sauf quand l'intérêt est maximal)
A titre d'exemple, à la maison, c'est le parcours du combattant pour lui faire faire quelque chose de rapide (s'habiller tout spécifiquement)
Ces problèmes ne me semblent pas fous car en mettant l'accent dessus et avec un peu de méthode (j'ai glissé une fiche dans son cartable qu'il doit regarder tous les jours pour savoir quoi mettre de fait dans son cartable), on progresse un peu.
Je prends par ailleurs rdv avec un ergothérapeute pour faire un bilan au niveau des DYS et mettre en place un suivi.
Mais l'école perçoit ces deux aspects de sa personnalité comme de l'immaturité et je sens qu'elles vont mettre ça en avant pour justifier le retour en CE2 alors qu'il comprend bien les notions du CM1 et que je le trouve mieux.
Je suis un peu usée je dois l'avouer car je vois qu'ils ne connaissent rien de la précocité et que je vais être perçue comme "la maman qui ramène tout à la précocité pour servir son but" La psy m'a pourtant bien dit qu'il était impératif que l'école agisse.
Avez vous des arguments, comment avez-vous fait ?
Je suis une bonne oratrice généralement et j'argumente bien mais j'ai une connaissance accrue de la précocité à travers mes lectures que je ne peux leur transmettre en 1h de RDV !! Et encore une fois, je fatigue.
Merci de votre aide
Lucy in the sky- Messages : 14
Date d'inscription : 18/12/2015
Localisation : Lille
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
Bonjour,
Enfin, entre pleurs et violence réactionnelle, mieux vaut encore l'expression des pleurs surtout quand aucune idée mortifère ou auto-mortifère ne l'accompagne. Pour avoir usé précisément la voie de la violence réactionnelle quand j'étais plus jeune, je sais que ce n'est pas le chemin le plus court pour mener à l'apaisement mental et à la pleine possession d'un cadre de vie tranquillisant... Et, socialement violent, je le serais toujours un peu, car en l’absence de repères clairs à une époque, c'est comme ça aujourd'hui que je demeure construit et consolidé.
J'ai un QI plutôt homogène et pourtant...
En fait, c'est surtout cette phrase qui m'a poussé à souhaiter te répondre.
Concernant les arguments : plusieurs voies sont possibles en fonction des interlocuteurs rencontrés. Il va donc falloir que tu aiguises tes propos comme des lames de katana et optimise grandement ta façon de communiquer pour te préserver dans l'effort. Si possible évite les murs et gagne du temps à les contourner le plus rapidement possible plutôt que d'y faire front en attendant que ça s'effondre tout seul. Alex a surement besoin davantage d'une silencieuse maman ninja que d'une maman revendicatrice, poing levé, mégaphone branché, banderole déployée face à des personnes qui, potentiellement, ferment les yeux et se bouchent les oreilles avec les index.
La différence qui m'a toujours permit d'éviter le glissement vers l'absurde a été d'être lucide, même déjà très tôt, afin d'accomplir l'objectif final de me faire respecter des autres, y compris de ma propre famille. Jamais je n'ai envisagé de devenir un autre que celui que je me sentais être. ( Autrement dit, je ne voulais pas ressembler à quelqu'un par une attitude, je voulais être moi. )
Si je ne me trompe pas, Casanova en faisait de même quand on lui demandait de se justifier par rapport à ses mœurs. Il parlait en définitive peu, fatigué de devoir répéter inlassablement des propos destinés à convaincre ou faire réfléchir. En lieu et place, parait-il, il donnait des petits livrets imprimés qui racontaient tout ce qu'il n'avait plus besoin de dire... Est-ce vrai ou faux? En tous les cas, c'est à méditer. ;-)
Bye. A plus tard.
Comme nombre de mamans et comme nombre de parents qui ne se croisent pas...Je me sens un peu seule dans le combat.
En fait, aucun zèbre, aucun HQI, aucun THQI ne ressemble vraiment à un autre. Mais théoriquement parlant, l'école est commune à tous, et donc par conséquent ces voies balisées et les galères qui y sont liées le sont tout aussi, inévitablement. C'est surement en ça qu'on peut t'aider à trouver la sortie de secours de ce dédale incommensurable.Aussi, si vous avez des conseils, êtes passés par là, je vous serais très reconnaissante de me faire partager votre expérience !
Enchanté! Comme précédemment évoqué dans mon court MP, J'ai quarante ans, THQI, testé à 10 ans. Je ne suis pas par contre parent, ni d'un gentil ange blond, ni d'un trublion sauvage, ni d'un zébré précoce. En fait, j'ai zéro môme à la maison...Je suis maman d'un garçon de bientôt 9 ans en CE2, précoce.
Un mélange d'aversion pour le rythme scolaire ordinaire avec un peu d'angoisse en sous-couche, rien de vraiment étonnant du côté des zébrés...Je l'ai fait testé il y a deux mois suite à un ennui évident et parce qu'il commençait à pleurer à l'idée d'aller en classe.
Un champs d'action renouvelé et un espace de vie et de pensée plus large, encore une fois, rien d'étonnant non plus à ce que, malgré la nouveauté d'un environnement qu'il ne maitrise pas complètement, les angoisses se soient tues rapidement. La soif de connaissance plus forte que la peur ? Peut-être...Les bienfaits : Axel a retrouvé le sourire et s'intègre plutôt pas mal.
Ha! Rien de tel que de nouvelles nourritures intellectuelles pour raviver l'étincelle de bonheur qui brille au fond de l’œil... ^^ Ça me rappelle mes 12 ans.Il me parle des nouvelles notions avec enthousiasme, bosse pour rattraper le retard sans rechigner et avec envie.
Par usage de métaphore, Lucy, est-ce-que tu as déjà vu un paquebot faire un virage serré sur sa vive lancée ? Non ? Bah, c'est normal, ça n'existe pas... L'institution de l'école est pourvue d'une inertie incroyable dont il faut en moyenne 25 ans pour voir les premiers changements quand tu agis malgré tout sur les bons leviers... Je dirais que, sauf révolution immédiate, c'est un peu le corolaires de tous les domaines institutionnels.Mais parallèlement ...
Je trouve que l'école ne met pas tellement de coeur à l'ouvrage ...
Du fait que cet état n'est que transitoire sur le plan légal, Alex n'est finalement qu'en situation d'invité. l'intégration complète ne pourrait venir que si son changement de classe avait à devenir effectif et définitif. N'espère rien de ce côté là tant que la question n'est pas véritablement tranchée.L'envoyer en CM1 c'est bien mais lui donner des leçons qu'il puisse travailler chez lui pour être en possibilité de faire les exercices en cours, c'est mieux.
De quelle sorte ? Improvises-tu des exercices en relations avec les leçons ou bien fais-tu simplement un soutien logistique pour la leçon soit malgré tout à portée de mémorisation ?Du coup, évidemment, c'est moi qui y pallie.
Oui, ho ça, c'est un simple jugement de valeur d'un quidam à qui le monde de l'éducation a autorisé de pratiquer la profession d'enseignant pour gagner sa vie. D'autres qui verront de l'immaturité, de la déficience intellectuelle pour Alex, t'en verra bien autant comme autant. En tant que maman, va falloir rapidement envisager de te renforcer le cuir... C'est impératif."j'ai appris que vous vouliez faire faire un saut de classe à votre fils?" "Hum, personnellement, je le trouve immature" Le mot est lâché, immature.
Seulement deux, bon alors ça ira... ^^Alors oui, il parait immature sur deux plans :
L'injustice et la mise à l'index le feront toujours souffrir surtout si en grandissant il cherche à tenter de respecter un schéma mental pour sans cesse le faire coller aux mœurs sociales acceptables. Par conséquent, nombreuses seront les fois où il vivra quelques courts-circuits psychologiques qui pourraient mettre rudement à l'épreuve son idéal de justice ( et de justesse! ) en le confrontant à la réalité infamante de situations parfois rencontrées sans y être préparé. Aucune maman n'aime s'entendre dire que son enfant puisse devoir souffrir moralement pour arriver à vivre durablement avec les autres, c'est normal, mais c'est une réalité tangible à laquelle il ne faut pas tourner le dos. Le mieux est de faire face, de s'y préparer et de s'entrainer à réagir avec le détachement émotionnel nécessaire quand la courbe d'influence est en mesure de dépasser le supportable.- L'affectif, puisqu'en bon EIP, il est hypersensible et pleure quand il subit quelque chose d'injuste.
Enfin, entre pleurs et violence réactionnelle, mieux vaut encore l'expression des pleurs surtout quand aucune idée mortifère ou auto-mortifère ne l'accompagne. Pour avoir usé précisément la voie de la violence réactionnelle quand j'étais plus jeune, je sais que ce n'est pas le chemin le plus court pour mener à l'apaisement mental et à la pleine possession d'un cadre de vie tranquillisant... Et, socialement violent, je le serais toujours un peu, car en l’absence de repères clairs à une époque, c'est comme ça aujourd'hui que je demeure construit et consolidé.
Tu pourrais nous donner quelques précisions, par exemple ? Car, si ce point là est en relation avec la suite de ce que tu cites, je n'arrive pour ma part pas à faire complètement le lien...et c'est là que je reviens sur l’hétérogénéité de son QI ... le Max en verbal et des indices un peu plus bas sur les autres.
J'ai un QI plutôt homogène et pourtant...
J'ai passé ma scolarité avec un cartable toujours à moitié complet...Il revient tous les jours sans le cahier qu'il fallait,
J'ai mis 15 ans à me discipliner pour ne plus égarer certains effets importants, généralement sources d'angoisse et d'insomnie pour les cas de perte les plus graves.perd son matériel,
Je possède deux méthode de rédaction. L'une adressée pour les autres où je détache mes lettre pour leur donner une allure rapidement identifiable. La seconde pour moi-même où bien souvent les M, N, U, sont de simples traits et les T, P, L sont de simples bâtons. j'ai donc une écriture intime faites principalement de verticalités et horizontalités que moi seul est capable d'interpréter... ^^ Pas besoin de recourir à une machine Enigma quand je laisse trainer un bout de papier sur mon bureau. Le codage est déjà intégré, lol.écrit moyennement bien,
Mes cahiers à moi n'étaient pas des torchons, ils étaient tout simplement gribouillés rageusement, donc illisibles sous les ronds et les ronds de stylo billes qui allaient parfois jusqu'à crever le papier de la page suivante... C'était aussi l'expression spontanée de ma souffrance qu'on rejetait brutalement en la gratifiant simplement d'un "zéro" à l'encre rouge.voire a des torchons par moments à la place des cahiers,
Ben quoi?! Perso, j'ai bien tenté le collage purement et simplement à la salive, lol. Ou bien alors, je mettais trois fois plus de colle Cléopatre (la colle blanche, à l'odeur si particulière, avec son petit pinceau rigide de couleur bleue. Tous les quadras d'aujourd'hui ont forcément connu ça) que ce qui était nécessaire, ce qui au final assemblait grosso modo deux ou trois pages de manière rigide, une fois que le tout avait séché, car "mis sous presse" longuement dans le cartable. Aujourd'hui, tu peux me donner un tube de colle, je suis d'une précision comme tu n'imagines même pas.colle mal ses feuilles etc etc.
J'ai péniblement réussi à apprendre le vélo à 8 ans, c'est resté très longtemps un mauvais souvenir. Aujourd'hui, je suis motard. ( et pas peu fier d'être excellent en interfile et surtout en manœuvre lente... )Il n'est pas très adroit, ne sait toujours pas faire du vélo car l'équilibre est précaire,
Il y a bien plus de gens dans le monde qui mangent tous les jours avec les mains qu'avec des couverts, mais ça, notamment dans notre société occidentale, on y pense que très rarement...privilégie la main aux couverts (quand il pense que je ne le vois pas!) pour manger et surtout,
Ça, je pense que ça va rester une constante... Autant s'y faire et l'accepter car je ne serais pas étonné que ça puisse faire partie du socle de sa personnalité... pour la vie entière !déconnecte très vite pour se réfugier dans sa bulle (sauf quand l'intérêt est maximal)
Pourquoi accomplir les choses rapidement alors que c'est tellement plus intéressant d'en découvrir la mécanique intime ?A titre d'exemple, à la maison, c'est le parcours du combattant pour lui faire faire quelque chose de rapide (s'habiller tout spécifiquement)
Peut-être que la progression pourrait être encore plus rapide si Alex avait justement directement accès à cette mécanique intime des choses. Ce serait une manière de faire un compromis entre ses désirs imaginatifs de compréhension et les obligations du quotidien. Ainsi, serait-il bien de l'accompagner dans ces découvertes accélérées des processus sur lesquels il aime à s'attarder tout en le laissant tout à fait libre de d'autres découvertes qui ne sont pas liées à l'efficacité immédiate. En tous les cas, S'il est discipé à accomplir ou répéter un geste quotidien, ce n'est surement pas parce que sa tête est emplie de vide au moment de l'action. Tout au contraire, dans ces moments là, les neurones doivent turbiner fort et donc se perdent peut-être en analyses arborescentes et récursives. ( Et pourquoi ci ? Et pourquoi ça ? Et pourquoi ceci conditionne cela ? Et comment serait l'inverse ? Et pourquoi je pense à inverser le processus ? Et pourquoi c'est important pour moi de penser que je puisse avoir besoin de penser à inverser le processus ? Ha oui, au fait, à quoi je pensais déjà ?!...... )Ces problèmes ne me semblent pas fous car en mettant l'accent dessus et avec un peu de méthode (j'ai glissé une fiche dans son cartable qu'il doit regarder tous les jours pour savoir quoi mettre de fait dans son cartable), on progresse un peu.
Ok, à voir si tu nous en donnes un retour... Aucune piste n'est jamais mauvaise à explorer.Je prends par ailleurs rdv avec un ergothérapeute pour faire un bilan au niveau des DYS et mettre en place un suivi.
...Mais l'école a surtout l'habitude de classer les élèves pour les faire rentrer dans des cases et pour ensuite les brancher sur un protocole d'enseignement. Pas de bol, Alex ne rentre surement pas dans les cases proposées. Ni une seule, ni plusieurs. Et à défaut, on n'en fabriquera pas une spécialement pour lui, juste pour ses beaux yeux. L'école, c'est les normes dans la norme, point barre.Mais l'école perçoit ces deux aspects de sa personnalité comme de l'immaturité
Si on cherche à observer le positif dans le négatif au regard d'une situation de retour à l'ancien format, il faut au moins dire que ça infirmera peut-être réellement des nécessités d'adaptation que tu pourras dès lors avancer autrement. Si le saut d'une classe a pu être réalisé une fois, même expérimentalement, rien n’empêche de le réitérer prochainement, et ça durablement... car voilà, si l'obstacle ne peut pas être franchi en une passe, ce n'est pas bien grave de le faire finalement en deux passes. L'important, c'est surtout de servir l'objectif final. Pas de découragement, garde espoir ! L'avenir, c'est devant !et je sens qu'elles vont mettre ça en avant pour justifier le retour en CE2 alors qu'il comprend bien les notions du CM1 et que je le trouve mieux.
La précocité intellectuelle commence seulement à être pleinement reconnu dans la société. Il va falloir encore presque autant de temps pour sa prise en compte totale au sein de l'école. Toi, effectivement tu es cultivée sur le sujet, mais combien dans la masse des acteurs et des décideurs ne le sont pas encore ?Je suis un peu usée je dois l'avouer car je vois qu'ils ne connaissent rien de la précocité
Ok, ça c'est le plan A. Pense à établir quand-même un plan B sans recours à l'école comme partenaire.La psy m'a pourtant bien dit qu'il était impératif que l'école agisse.
comment avez-vous fait ?[/quote]Avez vous des arguments,
En fait, c'est surtout cette phrase qui m'a poussé à souhaiter te répondre.
Concernant les arguments : plusieurs voies sont possibles en fonction des interlocuteurs rencontrés. Il va donc falloir que tu aiguises tes propos comme des lames de katana et optimise grandement ta façon de communiquer pour te préserver dans l'effort. Si possible évite les murs et gagne du temps à les contourner le plus rapidement possible plutôt que d'y faire front en attendant que ça s'effondre tout seul. Alex a surement besoin davantage d'une silencieuse maman ninja que d'une maman revendicatrice, poing levé, mégaphone branché, banderole déployée face à des personnes qui, potentiellement, ferment les yeux et se bouchent les oreilles avec les index.
Pas d'encadrement cohérent pour ma part, même si mes parents n'ont jamais été fermé sur la question. En réalité, ils ont été complètement dépassés et n'ont jamais réussi à être en contrôle de la situation. Il y avait par ailleurs une très mauvaise communication avec le corps enseignant et mes chers parents n'ont pas non plus été toujours informés judicieusement des violences physiques et psychiques que je subissais en plus du fait que je m'étais grandement barricadé dans mon monde pour me protéger des multiples invasions extérieures. Bref pour faire court, j'ai "survécu" au massacre en ne fréquentant que les marginaux, les petites terreurs, les écorchés vifs et les révoltés car, en copiant peu ou prou leurs comportements, c'était pour moi une sorte de voie accessible pour enfin me faire respecter en tant qu'individu noyé dans un monde abrutissant d'adultes tourbillonnant autour de moi. (Pour informations supplémentaires, je suis enfant unique et j'ai redoublé jusqu'au maximum de ce que l'école permet. Quant à mon père, féru de math, il a sauté une classe en primaire à une époque ancienne où le mot douance était encore tout juste un jargon de psys. Par conséquent, mon père ne s'est jamais considéré comme surdoué et n'a jamais été testé en ce sens. Encore aujourd'hui, il vit entièrement sans cette notion.)comment avez-vous fait ?
La différence qui m'a toujours permit d'éviter le glissement vers l'absurde a été d'être lucide, même déjà très tôt, afin d'accomplir l'objectif final de me faire respecter des autres, y compris de ma propre famille. Jamais je n'ai envisagé de devenir un autre que celui que je me sentais être. ( Autrement dit, je ne voulais pas ressembler à quelqu'un par une attitude, je voulais être moi. )
Et leur écrire une belle bafouille sur une dizaine de pages, y as-tu pensé ? Si la discussion peut être courte, pourquoi ne pas la déplacer vers l'écrit pour activer autrement l'attention de ceux à qui tu destines une argumentation ? A ce que je vois, tu sais t'exprimer convenablement sur la forme comme sur le fond, l'expérience est peut-être à tenter, non ?Je suis une bonne oratrice généralement et j'argumente bien mais j'ai une connaissance accrue de la précocité à travers mes lectures que je ne peux leur transmettre en 1h de RDV !!
Si je ne me trompe pas, Casanova en faisait de même quand on lui demandait de se justifier par rapport à ses mœurs. Il parlait en définitive peu, fatigué de devoir répéter inlassablement des propos destinés à convaincre ou faire réfléchir. En lieu et place, parait-il, il donnait des petits livrets imprimés qui racontaient tout ce qu'il n'avait plus besoin de dire... Est-ce vrai ou faux? En tous les cas, c'est à méditer. ;-)
Bye. A plus tard.
higeekomori- Messages : 3165
Date d'inscription : 20/03/2015
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
bonjour
mon fils auj 14 ans a glissé de ce2 en cm1 .mais l'ecole(petite commune) a mis vraiment de la mauvaise volonté au poitn que l'instit de l'epoque, jeune et assez.....rigide, a pris pour elle toutes les difficultés de comportement de mon fils a l'epoque (testé thqi à 6 ans), et a préféré le faire refaire le cm1 l'année suivante! résultat echec complet.
telleemnt mare de l'ecole rpimaire qu'on a du demander un saut de cm2 (accepté su commission accademique a la condition d'etre recu ds le dispo eip du collège ds un dispo experimental, ce qui a été fait.)
et la 6 a été un plaisir.
ne pas se laisser faire, ni prendre en compte le type de reflexion du gentil instti de cp (qui se mele de ses affaires).... et il y en aura d'autres!
filer droit, oublier les doutes, quand on sait ce qu'on fait et qu'on connait son enfant mieux que quiquonque dans l'EN on doit avoir confiance en soi.(j'ai fais pleins d'erreur du debutant aussi.)
et si il faut lur expliquer 15 fois (v"cu..) ben..il faut...et ca ne rentre meme pas toujours.
bonne chance.
mon fils auj 14 ans a glissé de ce2 en cm1 .mais l'ecole(petite commune) a mis vraiment de la mauvaise volonté au poitn que l'instit de l'epoque, jeune et assez.....rigide, a pris pour elle toutes les difficultés de comportement de mon fils a l'epoque (testé thqi à 6 ans), et a préféré le faire refaire le cm1 l'année suivante! résultat echec complet.
telleemnt mare de l'ecole rpimaire qu'on a du demander un saut de cm2 (accepté su commission accademique a la condition d'etre recu ds le dispo eip du collège ds un dispo experimental, ce qui a été fait.)
et la 6 a été un plaisir.
ne pas se laisser faire, ni prendre en compte le type de reflexion du gentil instti de cp (qui se mele de ses affaires).... et il y en aura d'autres!
filer droit, oublier les doutes, quand on sait ce qu'on fait et qu'on connait son enfant mieux que quiquonque dans l'EN on doit avoir confiance en soi.(j'ai fais pleins d'erreur du debutant aussi.)
et si il faut lur expliquer 15 fois (v"cu..) ben..il faut...et ca ne rentre meme pas toujours.
bonne chance.
meï- Messages : 1321
Date d'inscription : 26/07/2009
Age : 51
Localisation : à l'Ouest
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
Pour faire court : saut de classe ou pas ?
Ok mais penser long terme. Est ce facile de s'intégrer dans des études sup où tout le monde est majeur sauf lui ?
Ok mais penser long terme. Est ce facile de s'intégrer dans des études sup où tout le monde est majeur sauf lui ?
Dubble- Messages : 128
Date d'inscription : 09/08/2015
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
ça , ca depend de tellement d'autre choses que la precocité.personnalité, environnement....Dubble a écrit:Pour faire court : saut de classe ou pas ?
Ok mais penser long terme. Est ce facile de s'intégrer dans des études sup où tout le monde est majeur sauf lui ?
pour etre exacte mon fils a demandé de lui mme après de grandes difficultés (pas iées au hpi mais a son SA léger diag cette année) perso à refaire sa 4è, et à rejoindre des ados "de son age" en effet.ce qui fut fait et il a été bien mieux.
mais je connais moultes ados très biens ds leur peaux avec un an d'aavnce, 2, et certains 3.c'est un choix.
ils ont le choix ensuite de réajuster selon leurs vrais besoins. on a toujours el choix!
meï- Messages : 1321
Date d'inscription : 26/07/2009
Age : 51
Localisation : à l'Ouest
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
J'ai une sœur et un frère qui ont sauté une classe - ma sœur a glissé du CP en CE1, mon frère a sauté le CM1 - et les deux n'ont eu aucun problème avec ça. Ils ont toujours été bien intégrés dans leurs classes respectives, alors qu'au lycée, ma sœur avait même 2 ans d'avance sur ses camarades de classe. Faut dire que son développement corporel/hormonal a bien suivi, donc pas de différence sur ce point non plus... Comme les deux habitent chez nos parents pendant leurs études (ma sœur a quasi terminé, mon frère vient de commencer), il n'y avait aucun souci non plus sur ce plan-là.
En revanche, moi j'ai été scolarisée un an plus tard à la demande de mes parents (pour problèmes de santé). J'aurais ensuite pu sauter une classe au collège, je n'ai pas voulu, parce que j'étais bien intégrée dans ma classe. Je pense que pour moi, c'était une bonne décision, car déjà comme ça je faisais plutôt jeune et que dans l'autre groupe, j'aurais été perdue.
Donc cela dépend vraiment. Si l'enfant a de bonnes capacités d'intégration de manière générale, cela se passera probablement bien, en revanche pour un enfant qui galère au niveau social, ça risque d'être plus difficile.
En revanche, moi j'ai été scolarisée un an plus tard à la demande de mes parents (pour problèmes de santé). J'aurais ensuite pu sauter une classe au collège, je n'ai pas voulu, parce que j'étais bien intégrée dans ma classe. Je pense que pour moi, c'était une bonne décision, car déjà comme ça je faisais plutôt jeune et que dans l'autre groupe, j'aurais été perdue.
Donc cela dépend vraiment. Si l'enfant a de bonnes capacités d'intégration de manière générale, cela se passera probablement bien, en revanche pour un enfant qui galère au niveau social, ça risque d'être plus difficile.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
Le saut de classe a été refusé pour mon fils par l'équipe éducative (saut de la 6eme). J'ai fait appel de la décision et mon fils est rentré directement en 5ème au collège. Il a toujours son année d'avance, il a eu 16 ans en décembre et passe un bac L en juin. Par contre il est déscolarisé depuis le lycée et avait déjà fait la 4eme avec des cours par correspondance.
Depuis ses 2 petites soeurs l'ont rejoint à la maison car elles commençaient aussi à s'ennuyer fort à l'école et je ne voulais pas qu'elles sautent une classe. Nous faisons très peu de scolaire (peut être 1 h par jour) et avons toute la journée pour explorer, réfléchir, jouer, apprendre différemment.
Je pense que le saut de classe a été la moins mauvaise solution mais si c'était à refaire je ne lui aurai pas fait sauter de classe et je l'aurai descolarisé. A l'époque je ne savais pas que c'était si simple de faire l'école à la maison.
Depuis ses 2 petites soeurs l'ont rejoint à la maison car elles commençaient aussi à s'ennuyer fort à l'école et je ne voulais pas qu'elles sautent une classe. Nous faisons très peu de scolaire (peut être 1 h par jour) et avons toute la journée pour explorer, réfléchir, jouer, apprendre différemment.
Je pense que le saut de classe a été la moins mauvaise solution mais si c'était à refaire je ne lui aurai pas fait sauter de classe et je l'aurai descolarisé. A l'époque je ne savais pas que c'était si simple de faire l'école à la maison.
Math- Messages : 575
Date d'inscription : 21/09/2014
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
Ils prennent pour de l'immaturité, une façon de faire différente.
Lucy in the sky a écrit:
- L'organisation et l'attention par moments et c'est là que je reviens sur l’hétérogénéité de son QI ... le Max en verbal et des indices un peu plus bas sur les autres. Il revient tous les jours sans le cahier qu'il fallait, perd son matériel, écrit moyennement bien, voire a des torchons par moments à la place des cahiers, colle mal ses feuilles etc etc. Il n'est pas très adroit, ne sait toujours pas faire du vélo car l'équilibre est précaire, privilégie la main aux couverts (quand il pense que je ne le vois pas!) pour manger et surtout, déconnecte très vite pour se réfugier dans sa bulle (sauf quand l'intérêt est maximal) j'étais pareil: le nombre de fois où j'ai oublié mes cahiers!!, le matériel perdu (les rapporteurs et les équerres, c'était ma spécialité, les compas aussi), les cahiers qualifiés de torchons, j'ai bien connu, les feuilles collées de travers (chose que je fais toujours: pour moi, ce qui compte, c'est que la feuille soit collée ). Ca m'a suivi toute ma scolarité donc ça n'a rien à voir avec la maturité.
Mais l'école perçoit ces deux aspects de sa personnalité comme de l'immaturité et je sens qu'elles vont mettre ça en avant pour justifier le retour en CE2 alors qu'il comprend bien les notions du CM1 et que je le trouve mieux. c'est juste un fonctionnement différent, pour moi, c'était de l'accessoire (et ça l'est toujours, mes agendas personnels ressemblent à des brouillons!), ce qui comptait, c'était le contenu des cahiers et pas un joli cahier bien écrit. Je fais du Breton en cours du soir pour adultes, c'est pareil: j'écris derrière les feuilles, il y a des notes dans tous les sens sur les feuilles, des ratures, c'est juste une façon de faire un peu différente de la "norme". Si c'était une question de maturité, je ne serais pas encore comme ça à 30 ans passés.
Invité- Invité
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
bonjour Lucy,
pour les "maladresses" de ton fils,distractions et autres soucis que tu cites ,ça me rappelle énormément mon aîné...c'est la psychomotricité qui l'a sauvé,il en a fait du cp au ce2 et un peu en cm1 mais ça lui a changé la vie(et celle de l'entourage aussi)...il a appris à se concentrer,à gérer mieux son équilibre et ses émotions qui étaient parfois explosives! il est aujourd'hui en 5eme,l'écriture est mieux et les cahiers sont moins brouillons;il ne sera jamais au max pour la présentation,mais au moins il n'aura pas zéro!
bon courage...
zenattitude
pour les "maladresses" de ton fils,distractions et autres soucis que tu cites ,ça me rappelle énormément mon aîné...c'est la psychomotricité qui l'a sauvé,il en a fait du cp au ce2 et un peu en cm1 mais ça lui a changé la vie(et celle de l'entourage aussi)...il a appris à se concentrer,à gérer mieux son équilibre et ses émotions qui étaient parfois explosives! il est aujourd'hui en 5eme,l'écriture est mieux et les cahiers sont moins brouillons;il ne sera jamais au max pour la présentation,mais au moins il n'aura pas zéro!
bon courage...
zenattitude
zenattitude- Messages : 4
Date d'inscription : 04/02/2016
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
Bon courage, bon courage et bon courage !
Je me rends compte la chance que j'ai eue, qui plus est il y a 25 ans déjà, que 2 instits de campagne de 2 villages différents s'entendent si bien pour me faire passer une classe ... Je ne vois pas en quoi c'est si compliqué ...
Je les inviterais bien au lycée où j'enseigne ...
Je me rends compte la chance que j'ai eue, qui plus est il y a 25 ans déjà, que 2 instits de campagne de 2 villages différents s'entendent si bien pour me faire passer une classe ... Je ne vois pas en quoi c'est si compliqué ...
Je les inviterais bien au lycée où j'enseigne ...
Invité- Invité
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
J'ai pas tout compris ... ton fils a déjà passé la classe ? (tu parles des bienfaits) ou pas encore ? (tu parles de l'instit de cp - pourquoi tu accordes de l'importance à un instit de cp quand tu veux faire passer ton fils de ce2 à cm1 - qui te dis qu'il est immature ?
..j'ai sûrement raté un enchainement dans ton propos ...
..j'ai sûrement raté un enchainement dans ton propos ...
Invité- Invité
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
Bonjour à tous,
Je suis entrain de négocier pour mon fils de 6 ans (en CP) un "Projet personnalisé de Scolarisation » (com’ydiz à l’Education Nationale). La psychologue qui lui a fait passer les tests et fais faire le bilan de personnalité nous a plutôt déconseillé de ne pas lui faire sauter de classe car avant cela, il aurait besoin de se renforcer sur un plan émotionnel (crise d’angoisse, réactions violentes qui apparaissent et repartent aussi vite qu’elle sont venues). Cela fait 2 semaines que nous avons rencontré la maîtresse. Elle doit constituer une équipe (avec le psychologue scolaire, le directeur et un « maître spécialisé ? »). Nous sommes dans l’attente de nouvelles (relance faite 2 fois), et nous nous inquiétons que cela n’avance pas : notre fils pleure trop souvent avant d’aller à l’école, c’est la bagarre pour l’y amener. Ce matin il refusait d’y aller car l’école refuse qu’il amène son ballon pour jouer à la récré : il y en a déjà sur place, mais il nous dit que les autres enfants sont méchants avec lui et qu’il ne peut jamais avoir le ballon... Je me dis que chaque journée passée à l’école doit vraiment être dure pour lui... et cela me serre le coeur. J’ai relancé aussi 2 fois le directeur pour prendre rdv avec lui. Je commence à penser que les choses ne se mettront pas en place avant les vacances prochaines de printemps... En général c’est toujours aussi long à mettre en place ?
Je suis entrain de négocier pour mon fils de 6 ans (en CP) un "Projet personnalisé de Scolarisation » (com’ydiz à l’Education Nationale). La psychologue qui lui a fait passer les tests et fais faire le bilan de personnalité nous a plutôt déconseillé de ne pas lui faire sauter de classe car avant cela, il aurait besoin de se renforcer sur un plan émotionnel (crise d’angoisse, réactions violentes qui apparaissent et repartent aussi vite qu’elle sont venues). Cela fait 2 semaines que nous avons rencontré la maîtresse. Elle doit constituer une équipe (avec le psychologue scolaire, le directeur et un « maître spécialisé ? »). Nous sommes dans l’attente de nouvelles (relance faite 2 fois), et nous nous inquiétons que cela n’avance pas : notre fils pleure trop souvent avant d’aller à l’école, c’est la bagarre pour l’y amener. Ce matin il refusait d’y aller car l’école refuse qu’il amène son ballon pour jouer à la récré : il y en a déjà sur place, mais il nous dit que les autres enfants sont méchants avec lui et qu’il ne peut jamais avoir le ballon... Je me dis que chaque journée passée à l’école doit vraiment être dure pour lui... et cela me serre le coeur. J’ai relancé aussi 2 fois le directeur pour prendre rdv avec lui. Je commence à penser que les choses ne se mettront pas en place avant les vacances prochaines de printemps... En général c’est toujours aussi long à mettre en place ?
titblues- Messages : 8
Date d'inscription : 21/03/2016
Localisation : 33
Re: Saut de classe et relations avec l'école.
Bonjour à tous,
Ce fil de discussion m'intrigue. Entre les classes que j'ai sautées (CE2 et 5e), celles qu'on m'a proposé de sauter et celles qu'on aurait voulu me faire sauter alors que c'était administrativement impossible… on s'est posé la question pratiquement tous les ans de la maternelle au bac.
Ma première réaction en lisant les posts est donc : Que veulent vos petits zèbres ? Je comprends l'angoisse des parents et le désir de bien faire, mais au fond ce n'est pas à vous de choisir, ni à l'instituteur. C'est à l'enfant de dire s'il est prêt ou pas, car il ne s'agit pas uniquement de s'embêter moins à l'école : sa décision aura des conséquences sur ses relations sociales (à refaire avec des gamins jaloux en face), sur son rapport à lui-même (il sera irrémédiablement différent, sauf à redoubler), sur sa vie affective (décalage avec les autres), sur ses activités (âge minimum), sur sa vie future (j'ai testé pour vous la vie à l'étranger en étant mineure), etc. Il doit en avoir conscience – connaître le pour et le contre –, et je crois qu'il est absolument fondamental qu'il choisisse, parce qu'il doit en prendre la responsabilité.
Oui, un petit bout de chou de primaire doit faire ce choix et vivre avec.
Non, on ne peut pas le faire à sa place.
Pour moi, le critère de maturité réside plutôt dans le choix qu'il fera. S'il a peur de prendre cette responsabilité, il aura des réticences à sauter la classe et il aura alors raison de refuser. S'il accepte, peu importe l'immaturité affective caractéristique des surdoués, c'est qu'il a probablement “ce qu'il faut” pour s'en sortir. Bien sûr, il ne faudrait pas aller contre l'avis formel d'un psy en cas d'immaturité… qu'il faut réaliser avant de lui parler du saut de classe, car s'il décide de sauter la classe, il doit pouvoir le faire – l'en empêcher pourrait être catastrophique aussi.
J'ai choisi de sauter deux classes lorsque j'étais prête à le faire – j'ai refusé à un autre moment, et mon frère (dans le même cas) n'a jamais voulu en sauter. J'ai toujours refusé d'aller dans une école pour surdoués, à cause des risques pour l'intégration post-bac (et je continue de désapprouver le système sauf en cas d'échec scolaire avéré). C'est un choix, et j'ai eu la chance de pouvoir le faire. Je ne l'ai jamais regretté.
Pour la mise en œuvre, il y a plusieurs options :
– Envoyer l'enfant en essai dans la classe d'au-dessus, ce qui permet de savoir si ça lui convient, sans trop se fier aux exercices donnés à l'école pour évaluer ses capacités, car ça se rattrape vite après le saut de classe. Cela permet de préparer un saut de classe en douceur : la première année, l'enfant passe quelques heures / jours par semaine dans la classe supérieure pour apprendre des choses sans constituer une “menace” pour les autres enfants ; il saute cette classe l'année suivante. Testé et approuvé.
– Faire glisser l'enfant d'une classe à l'autre, d'un coup ou progressivement, ce qui à mon sens n'est pas optimal car il prend de toute façon les choses en cours de route et il aura du mal à se plier aux méthodes des exercices, même s'il a le niveau. Au niveau social, ce serait comme changer d'école en cours d'année – sauf que bien sûr les gamins de l'ancienne classe ne voudront plus le voir, et ceux de la nouvelle classe seront jaloux du bébé. C'est une méthode rassurante pour l'enfant, mais elle se voit beaucoup. Testé et désapprouvé : J'ai sauté le CE1 après un ou deux mois de cours, dans une classe CE1-CE2. Aucune difficulté au niveau intellectuel, mais socialement difficile à vivre. Notons, au passage, que les gamins jaloux cette année le seront tout autant l'année suivante s'ils sont dans la même classe que votre enfant – la rancœur peut durer longtemps.
– Faire sauter une classe directement à l'enfant, entre deux années scolaires. Le “grand saut” est plus impressionnant, mais il a l'avantage d'être neutre. Sauf dans les très petits établissements, les autres enfants ne le savent pas (il suffit de demander aux instituteurs / profs d'être discrets à ce sujet et sur l'âge de l'enfant). Testé et approuvé : À mon sens, le problème n'est pas dans les connaissances (une année scolaire se rattrape “sur le tas” en quelques semaines, sauf les rois de France qui ne sont toujours pas rentrés…), mais dans les méthodes de travail. Par exemple, il faut quelques coups d'essai pour faire une rédaction sur le modèle demandé par le prof ou pour résoudre une équation avec toutes les étapes du calcul, etc. J'ai toujours eu du mal à apprendre à m'exprimer, et j'imagine que de nombreux surdoués sont dans ce cas. C'est éventuellement là-dessus qu'il faut travailler (avec des corrigés, un prof particulier ou par correspondance, peut-être ?).
Enfin, je ne sais pas si cela concerne tous les surdoués, mais il faut savoir que sauter des classes n'est pas une fin en soi ; ce n'est pas une solution, mais un palliatif. On résout un problème présent – la souffrance scolaire – en modifiant durablement l'avenir. Tant qu'on n'aura pas atteint les limites intellectuelles ou affectives de l'enfant, le problème continuera de se poser – il m'a fallu quelques mois pour rattraper les sauts de classe, et quelques mois de plus pour m'ennuyer mortellement.
Changer l'avenir de l'enfant, c'est le mettre dans une situation d'inconfort permanent qui l'accompagnera au moins jusqu'au milieu de la vingtaine. C'est cruel, et c'est lui qui le choisit. Point. Aucun instituteur, prof ou camarade ne le regardera plus pareil, entre les attentes démesurées des uns et la jalousie ou l'admiration des autres. Personne ne verra la souffrance qui vient de la différence d'âge et de maturité affective (elle n'empêche pas de sauter des classes, mais elle existe toujours).
Cet inconfort est positif, dans les limites du raisonnable. Un surdoué a besoin de se dépasser intellectuellement. Matérialiser son décalage avec les autres enfants est une bonne chose parce qu'il sera libre de se dépasser, d'explorer ce qu'il veut, d'être lui-même et d'accepter sa différence. Il ne faut pas dépasser sa capacité à vivre cet entre-deux qui lui impose le regard des autres tout en lui permettant d'être lui-même – il doit trouver un équilibre là-dedans, et c'est à ce niveau que les parents ou les instituteurs peuvent l'aider en s'adaptant à ses besoins affectifs et intellectuels.
Ce fil de discussion m'intrigue. Entre les classes que j'ai sautées (CE2 et 5e), celles qu'on m'a proposé de sauter et celles qu'on aurait voulu me faire sauter alors que c'était administrativement impossible… on s'est posé la question pratiquement tous les ans de la maternelle au bac.
Ma première réaction en lisant les posts est donc : Que veulent vos petits zèbres ? Je comprends l'angoisse des parents et le désir de bien faire, mais au fond ce n'est pas à vous de choisir, ni à l'instituteur. C'est à l'enfant de dire s'il est prêt ou pas, car il ne s'agit pas uniquement de s'embêter moins à l'école : sa décision aura des conséquences sur ses relations sociales (à refaire avec des gamins jaloux en face), sur son rapport à lui-même (il sera irrémédiablement différent, sauf à redoubler), sur sa vie affective (décalage avec les autres), sur ses activités (âge minimum), sur sa vie future (j'ai testé pour vous la vie à l'étranger en étant mineure), etc. Il doit en avoir conscience – connaître le pour et le contre –, et je crois qu'il est absolument fondamental qu'il choisisse, parce qu'il doit en prendre la responsabilité.
Oui, un petit bout de chou de primaire doit faire ce choix et vivre avec.
Non, on ne peut pas le faire à sa place.
Pour moi, le critère de maturité réside plutôt dans le choix qu'il fera. S'il a peur de prendre cette responsabilité, il aura des réticences à sauter la classe et il aura alors raison de refuser. S'il accepte, peu importe l'immaturité affective caractéristique des surdoués, c'est qu'il a probablement “ce qu'il faut” pour s'en sortir. Bien sûr, il ne faudrait pas aller contre l'avis formel d'un psy en cas d'immaturité… qu'il faut réaliser avant de lui parler du saut de classe, car s'il décide de sauter la classe, il doit pouvoir le faire – l'en empêcher pourrait être catastrophique aussi.
J'ai choisi de sauter deux classes lorsque j'étais prête à le faire – j'ai refusé à un autre moment, et mon frère (dans le même cas) n'a jamais voulu en sauter. J'ai toujours refusé d'aller dans une école pour surdoués, à cause des risques pour l'intégration post-bac (et je continue de désapprouver le système sauf en cas d'échec scolaire avéré). C'est un choix, et j'ai eu la chance de pouvoir le faire. Je ne l'ai jamais regretté.
Pour la mise en œuvre, il y a plusieurs options :
– Envoyer l'enfant en essai dans la classe d'au-dessus, ce qui permet de savoir si ça lui convient, sans trop se fier aux exercices donnés à l'école pour évaluer ses capacités, car ça se rattrape vite après le saut de classe. Cela permet de préparer un saut de classe en douceur : la première année, l'enfant passe quelques heures / jours par semaine dans la classe supérieure pour apprendre des choses sans constituer une “menace” pour les autres enfants ; il saute cette classe l'année suivante. Testé et approuvé.
– Faire glisser l'enfant d'une classe à l'autre, d'un coup ou progressivement, ce qui à mon sens n'est pas optimal car il prend de toute façon les choses en cours de route et il aura du mal à se plier aux méthodes des exercices, même s'il a le niveau. Au niveau social, ce serait comme changer d'école en cours d'année – sauf que bien sûr les gamins de l'ancienne classe ne voudront plus le voir, et ceux de la nouvelle classe seront jaloux du bébé. C'est une méthode rassurante pour l'enfant, mais elle se voit beaucoup. Testé et désapprouvé : J'ai sauté le CE1 après un ou deux mois de cours, dans une classe CE1-CE2. Aucune difficulté au niveau intellectuel, mais socialement difficile à vivre. Notons, au passage, que les gamins jaloux cette année le seront tout autant l'année suivante s'ils sont dans la même classe que votre enfant – la rancœur peut durer longtemps.
– Faire sauter une classe directement à l'enfant, entre deux années scolaires. Le “grand saut” est plus impressionnant, mais il a l'avantage d'être neutre. Sauf dans les très petits établissements, les autres enfants ne le savent pas (il suffit de demander aux instituteurs / profs d'être discrets à ce sujet et sur l'âge de l'enfant). Testé et approuvé : À mon sens, le problème n'est pas dans les connaissances (une année scolaire se rattrape “sur le tas” en quelques semaines, sauf les rois de France qui ne sont toujours pas rentrés…), mais dans les méthodes de travail. Par exemple, il faut quelques coups d'essai pour faire une rédaction sur le modèle demandé par le prof ou pour résoudre une équation avec toutes les étapes du calcul, etc. J'ai toujours eu du mal à apprendre à m'exprimer, et j'imagine que de nombreux surdoués sont dans ce cas. C'est éventuellement là-dessus qu'il faut travailler (avec des corrigés, un prof particulier ou par correspondance, peut-être ?).
Enfin, je ne sais pas si cela concerne tous les surdoués, mais il faut savoir que sauter des classes n'est pas une fin en soi ; ce n'est pas une solution, mais un palliatif. On résout un problème présent – la souffrance scolaire – en modifiant durablement l'avenir. Tant qu'on n'aura pas atteint les limites intellectuelles ou affectives de l'enfant, le problème continuera de se poser – il m'a fallu quelques mois pour rattraper les sauts de classe, et quelques mois de plus pour m'ennuyer mortellement.
Changer l'avenir de l'enfant, c'est le mettre dans une situation d'inconfort permanent qui l'accompagnera au moins jusqu'au milieu de la vingtaine. C'est cruel, et c'est lui qui le choisit. Point. Aucun instituteur, prof ou camarade ne le regardera plus pareil, entre les attentes démesurées des uns et la jalousie ou l'admiration des autres. Personne ne verra la souffrance qui vient de la différence d'âge et de maturité affective (elle n'empêche pas de sauter des classes, mais elle existe toujours).
Cet inconfort est positif, dans les limites du raisonnable. Un surdoué a besoin de se dépasser intellectuellement. Matérialiser son décalage avec les autres enfants est une bonne chose parce qu'il sera libre de se dépasser, d'explorer ce qu'il veut, d'être lui-même et d'accepter sa différence. Il ne faut pas dépasser sa capacité à vivre cet entre-deux qui lui impose le regard des autres tout en lui permettant d'être lui-même – il doit trouver un équilibre là-dedans, et c'est à ce niveau que les parents ou les instituteurs peuvent l'aider en s'adaptant à ses besoins affectifs et intellectuels.
Cygnet- Messages : 14
Date d'inscription : 21/03/2016
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