Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
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dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Age : 69
Localisation : sud-ouest pyrénées
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Disparus, mais pas oubliés, John William Waterhouse, 1873
Invité- Invité
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Je te conseille comme film retour à howards ends en tout cas j'ai un réelle attirance pour cette belle peinture
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Guide pour comprendre le fonctionnement de la personne ayant un trouble du spectre de l’
autisme :
http://www.autismemonteregie.org/assets/Publications/Guide-TSA-2015.pdf
autisme :
http://www.autismemonteregie.org/assets/Publications/Guide-TSA-2015.pdf
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Bonjour Orphane, je viens d'écouter l'interview de Myriam Noel Winderling.
Ca donne envie d'acheter son livre. J'adore sa vision !
Ca donne envie d'acheter son livre. J'adore sa vision !
Invité- Invité
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Parce que j'en ai marre d'être taxée d'iceberg, qui n'aime personne et que rien ne touche : ) . Si ils savaient ....
https://m.facebook.com/notes/un-%C3%A9tat-asperger/une-th%C3%A9orie-admet-que-les-personnes-ayant-le-syndrome-dasperger-ne-manquent-pas-/838201989573425/
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
http://www.autisme-regards-croises.com/#!adultes-asperger-et-empathie/c10v0
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Orphane, les mots qui posent une "pathologie" me font peur, "équations impossibles" !! Mais de plus en plus seule, je reçois des nouvelles de toi depuis le forum, je lis ce que tu postes et je te dis merci.
claudana- Messages : 3176
Date d'inscription : 08/04/2014
Age : 66
Localisation : Quelque part sur cette terre
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
claudana a écrit:Orphane, les mots qui posent une "pathologie" me font peur, "équations impossibles" !! Mais de plus en plus seule, je reçois des nouvelles de toi depuis le forum, je lis ce que tu postes et je te dis merci.
Tu sais où me trouver, si la solitude te pèse trop
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Merci Orphane et comme les smileys ne veulent pas s'afficher, je t'embrasse fort.
claudana- Messages : 3176
Date d'inscription : 08/04/2014
Age : 66
Localisation : Quelque part sur cette terre
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Narcisse et Thersite .
Tu es Narcisse . Avide de regards, le tien seul en apparence suffit à satisfaire ce manque d’amour qui tenaille tes tripes. Mais que l’on t’observe, et tu relèves le front fièrement : droit comme une statue que le passant contemple , figé comme une idole qui se veut vénérée. Leurs pas lents et primitifs, qui se rapprochent imperceptiblement de toi,offensent la quiétude de ton univers marmoréen. D’un geste de mépris faiblement dissimulé, tu éconduis les badauds indigents, l’heure est à la contemplation !
Le miroir toujours en bandoulière, tu te mires et soulignes de ta face chaque élément physique gracieux qui, tel un ornement clinquant sur un tissu luxueux, fait de l’ensemble de son oeuvre un ravissement sans pareil pour les yeux . Que quelqu’un ose affirmer le contraire, et tu te montreras prompte à lui prouver que Dame Nature flatte de par ses dons d’abord les plus méritants ! L’autre n’est qu’envie péremptoire, convoitise sirupeuse et hargneuse concupiscence . Tu dois, pour te protéger de leurs invasions retorses et endémiques, prendre refuge dans cette tour d’ivoire que tu as construite de tes mains, érigée à la gloire de ton nom qui résonne bien au delà des contrées avoisinantes. Sur ton passage – quand l’inclination te prend de te mêler à la foule plébéienne, grouillante et impudique – on murmure les plus doucereux récits, on narre avec emphase les mérites et les exploits de cet homme d’exception qui flirte avec les Dieux.
La solitude est ta condamnation . Même drapé d’une cohorte de courtisans assujettis et autres fanatiques serviles, tu ne peux que ressentir la médiocrité gangrénante de cet afflux humain qui outrage ton acuité et ton savoir mille fois illustrés. Dans un long soupir agacé, et les lèvres pincées sous le joug de l’aversion contenue, tu tends avec mollesse le revers de ta main à ces disciples agenouillés, devenus soudain pudibonds, pour recueillir leurs plus fervents et ardents baisers.
Il faudra pour sûr te résigner à la médiocrité subalterne ambiante, car tu te sais inéluctablement orphelin de cette geôle dorée que pierre à pierre, tu as bâtie de tes délicates mains expertes. Cet exil consenti sera le lot de ta condition de démiurge, aussi longtemps qu’il te plaira de régner sur ce peuple qui en silence, t’adule. Alors, parfois, dans un élan de bonté incoercible, tu daignes honorer de ta radieuse présence le monde des mortels ,descendant ainsi de ton hélépole pour les rejoindre ,le temps d’une soirée, ou d’une discussion. Mais cette masse abêtie très rapidement te fait regretter ce transport généreux dont au final, ils sont peu dignes.
Tes paupières se ferment, quelques secondes durant,et tu te prends à rêver d’une patrie nouvelle, peuplée de créatures raffinées, érudites et réfléchies mais dont l’intelligence ne supplanterait jamais la tienne. Le brouhaha vulgaire des voix glapissantes t’arrache à tes songes éthérés. Qu’ils se taisent, une bonne fois pour toutes ! , vocifères-tu mentalement. Et qu’ils aillent tous au diable, en emportant leurs réflexions insignifiantes, leurs manières agrestes, leur discernement chétif ! Tu es las de leurs agissements insanes, tu te retires sans un mot dans ton royaume esseulé. Enfin, la paix. Ces êtres sont des gueux. Des cloportes avilis, des acéphales bipèdes, des rustres ignorants. On ne te reprendra plus en leur compagnie avant bien longtemps ! L’existence semble tout à coup si injuste à ton âme tourmentée . Il est douloureux d’être un génie anonyme, un modèle pourfendu .
Quelque fois, au hasard de tes pérégrinations terrestres , tu croises sur ton chemin un pèlerin errant qui ne semble pas appartenir à la race des aliborons que tu côtoies régulièrement contre ton gré. Il ne paie pas de mine mais, tu décèles en lui peut-être un potentiel inexploité. Une allure candide, des traits d’une pureté enfantine que déjà tu jalouses, tu l’entends de loin converser avec ses congénères. Il semble en retrait, son discours est rare mais consistant. Les autres le délaissent, sa voix ténue ne suffit pas à couvrir leurs clameurs bourdonnantes, pas plus qu’elle n’est capable de se faire entendre malgré le silence revenu. Il te le faut ! Lentement tu atteins le groupe d’individus, tu clames à la volée quelques banalités qui servent ton dessein, les visages se tournent, l’élu te regarde, et tu souris à pleines dents .
L’existence enfin, t’accorde sa clémence. Comme un enfant à la veille de déballer ses cadeaux de Noël, tu sautilles et t’émeus presque en ton for intérieur d’une si jolie trouvaille. Va t-elle pouvoir répondre à tes besoins d’amour les plus écrasants ? Sera t-elle à la hauteur de tes exigences implacables, de tes caprices quotidiens ? Elle semble souffreteuse mais, endurante. L’esthétique n’est pas son point fort mais, cela te satisfait. Après tout, tu recherches un faire-valoir grégaire, pas un rival en quête de destitution ! La tâche s’annonce stimulante, et l’enjeu audacieux. Le ciel fasse que ta découverte inopinée ne te déçoive pas promptement ni ne te déplaise sitôt l’euphorie des premiers instants passée. La chose s’avance, il est temps de briller de tous tes feux, de l’éblouir de tes talents fardés, de l’hypnotiser de ta voix suave et persuasive ! Ses pommettes rosissent, ses yeux se troublent d’un émoi qu’elle peine à refouler.
Elle est à toi, rien qu’à toi. Elle sera ta ration érotique journalière, ton puits de dévotions en tout genre, la source de satisfactions égocentrées inépuisable. Tu parviens presque à éloigner ces doutes en toi, cette récolte saisonnière est une aubaine à ton être endeuillé par l’abjection humaine. C’est le moment d’entrer en piste . Elle est déjà suspendue à tes lèvres, quêtant fébrilement la moindre flatterie, la plus ténue des attentions. A ta merci, elle se vautre dans la fange de tes louanges artificielles. A loisir, tu la sculpteras à ton image. Plus rien ne pourra stopper ta course, elle est à toi. Créée pour toi.
Tu es Thersite. Un être vil , harangueur impénitent, à la bouche pleine des mots les plus viciés lorsqu’il s’agit de qualifier tes compatriotes. Tu te contiens âprement, tu étouffes en ton sein putride les pensées empreintes de dédain ainsi que et les aspirations mortifères qui jalonnent le dessein de tes ans. L’autre ne doit jamais deviner que derrière ce sourire carnassier et perfide, gît un être perverti par l’immoralité et la bassesse d’âme. Tu fais de grands gestes, amples et fluides pour aimanter ton prétoire ,souvent au complet. Tu gesticules et t’égosilles, tu prêches impétueusement un sermon à double sens, face à une foule ébaubie et enfiévrée par l’impact volcanique de ta logorrhée véhémente.
Tu dévisages le monde qui t’entoure, les pantins qui le peuplent, et d’un rictus fiché sur les lèvres, tu viens dire dans un silence teinté de dégoût, toute la déplaisance que génère la vue de ce spectacle miteux. La vie est une scène et les personnages qui l’animent des marionnettes malléables que tu manies avec une aisance instinctive. Les plus crédules d’entre elles se laissent manoeuvrer selon ton bon plaisir, elles courbent l’échine sous le poids de ton animosité indistincte que tu travestis volontiers en exigence légitime. Celles qui renâclent à se soumettre , bien vite pressent le pas devant cette exhibition sinistre de tes misérables talents. L’émanation corrompue de ton aura en décomposition ne méprend pas leur nez fin, soulève leur coeur d’une irrépressible nausée et les fait fuir à la hâte.
Tu pestes contre ces derniers, leur attribuant pléthore d’imperfections, de travers et de démérites. Tu distilles le fiel en ton antre. Tu rumines, ressasses et prémédites ta rétorsion avec force stratagèmes et subterfuges. Tu n’oublies jamais un ennemi. Quels que soient les leurres et les perfidies dont tu te fardes, tu parviens à terme à prendre revanche et à restaurer ton honneur bafoué. Tu as tout ton temps, ta victoire n’en sera que plus éclatante. Les plus faibles eux, continuent à se prendre aux charmes de tes agréments d’emprunt. Tu es laid, difforme et repoussant mais le halo illusoire de ton entité contrefaite éblouit les borgnes et abuse les aveugles.
La peur afflue en tes veines, elle est ta compagne la plus fidèle. Ton esprit tortueux fomente mille tactiques te permettant de ne jamais laisser transparaitre ce sentiment que tu exècres. Personne jamais ne doit démasquer l’infamie qui tient siège en toi. Les bamboches désarticulés qui rôdent et t’épient pourraient, si ils flairent en toi la faille et l’ignominie, causer ta perte. Tu es veule, lâche et sournois . Une substance désincarnée. Une enveloppe charnelle creuse en son noyau, une coquille vide d’essence. Il te faut alors frénétiquement, apaiser cette terreur qui t’écrase et t’accable, abreuver ce fleuve intime tari, nourrir la bête famélique qui se meut en toi. Tous les procédés, même les plus indécents pour ce faire, serviront ta cause. Tu peux mentir sans sourciller, tromper sans vaciller, abattre ton prochain sans remords ni vergogne. Aisément, tu feins l’humilité et t’adjuges les distinctions propres à autrui. Tu sais te montrer affable et simuler l’élan d’affects pourvu que cela dupe le chaland et ne racornisse pas l’image que tu renvoies.
Cela est de bonne guerre.D’autant que tu ne forces personne à se laisser prendre à ton jeu ! Mais l’homme est pathétique, naïf et obséquieux. Il fait de son troupeau une vaste élite de choix, dans laquelle il te suffit de pénétrer en toute impunité. Tu t’orientes vers une des figurines qui trônent là, tu l’observes puis l’examines avec minutie, et d’un pas assuré tu l’éloignes de la meute pour la façonner à ta guise. Lentement. Précautionneusement.
Une fois ton butin mis à l’écart, tu t’exhortes à le polir, à lui rendre toute sa brillance, à le couvrir de soins jaloux. Tu n’économises ni ta peine ni tes efforts pour faire de cette chose, terne et moribonde, un trésor rutilant que le reste du monde t’enviera. Tu cloisonnes chaque interstice, ériges muraille et palissade autour de lui afin de préserver des convoitises ce bien dont tu disposes, et qui obsède tes jours et tes nuits, sans répit.Tu le sens bien vite reprendre vie grâce à ton labeur assidu, à tes paroles caressantes. Sa vigueur est croissante, et la chose te rend au centuple les attentions préalablement prodiguées. Ton devoir est accompli. Elle est ta dépendance, tu es son coryphée.
Ainsi, elle s’empresse d’accéder à tes demandes saugrenues, elle abdique à chacune de tes revendications, elle plaide en ta faveur auprès de ses semblables quand ceux-ci aspirent à te nuire. Elle accourt quand inopinément tu la mandes, elle s’agite puis s’enquiert de tes contentements. Indolent et avare de complaisance, tu l’examines du coin de l’oeil se débattre et s’affadir au gré de tes affronts, à chacune de tes humiliations. Du regard elle supplie, sans un mot elle te conjure de lui accorder mansuétude et affection, intérêt et compassion. Elle a failli à sa mission : las de ses aumônes poisseuses, d’une oeillade suffisante tu la renvoies à son enclos d’oubli.
Le courroux échauffe ton sang, bouillonne dans tes artères, tambourine en tes tempes. L’équilibre de ton monde chancèle, le déclin est amorcé. Tu te représentes déjà le champ de ruines sur lequel tu régneras, en falot souverain . L’écho de la solitude, l’abandon déloyal, la vacuité tyrannique. Non ! Il n’en sera rien ! Toi seul décides du sort de ses disciples, toi seul ordonnes aux éléments, toi seul orchestres le déroulement de tes aventures ici-bas. Tu repenses avec épouvante à cette fois où la Chose de tes rêves a fui. A cette unique fois où ton Trésor a filé entre tes doigts, la rage au ventre tu te remémores la peur et le manque. L’assourdissant vacarme de ce mutisme brutal. La Chose s’en est allée, défiante et gaillarde elle a brisé ses chaînes, craché sur ton bonheur, sali ton paradis. Elle ne reviendra plus, elle a tué le monstre que tu avais inoculé dans ses entrailles. De loin, parfois, tu perçois les vibrations de son coeur à nouveau battant. La résonance de son rire crève tes tympans, s’insinue dans ton crâne malade. Tu hurles, et te redresses. Le spectacle doit continuer. Chaque jour nouveau voit naitre un acte immuable en trois scènes : survivre, chasser, puis mourir .
Tu es Narcisse . Avide de regards, le tien seul en apparence suffit à satisfaire ce manque d’amour qui tenaille tes tripes. Mais que l’on t’observe, et tu relèves le front fièrement : droit comme une statue que le passant contemple , figé comme une idole qui se veut vénérée. Leurs pas lents et primitifs, qui se rapprochent imperceptiblement de toi,offensent la quiétude de ton univers marmoréen. D’un geste de mépris faiblement dissimulé, tu éconduis les badauds indigents, l’heure est à la contemplation !
Le miroir toujours en bandoulière, tu te mires et soulignes de ta face chaque élément physique gracieux qui, tel un ornement clinquant sur un tissu luxueux, fait de l’ensemble de son oeuvre un ravissement sans pareil pour les yeux . Que quelqu’un ose affirmer le contraire, et tu te montreras prompte à lui prouver que Dame Nature flatte de par ses dons d’abord les plus méritants ! L’autre n’est qu’envie péremptoire, convoitise sirupeuse et hargneuse concupiscence . Tu dois, pour te protéger de leurs invasions retorses et endémiques, prendre refuge dans cette tour d’ivoire que tu as construite de tes mains, érigée à la gloire de ton nom qui résonne bien au delà des contrées avoisinantes. Sur ton passage – quand l’inclination te prend de te mêler à la foule plébéienne, grouillante et impudique – on murmure les plus doucereux récits, on narre avec emphase les mérites et les exploits de cet homme d’exception qui flirte avec les Dieux.
La solitude est ta condamnation . Même drapé d’une cohorte de courtisans assujettis et autres fanatiques serviles, tu ne peux que ressentir la médiocrité gangrénante de cet afflux humain qui outrage ton acuité et ton savoir mille fois illustrés. Dans un long soupir agacé, et les lèvres pincées sous le joug de l’aversion contenue, tu tends avec mollesse le revers de ta main à ces disciples agenouillés, devenus soudain pudibonds, pour recueillir leurs plus fervents et ardents baisers.
Il faudra pour sûr te résigner à la médiocrité subalterne ambiante, car tu te sais inéluctablement orphelin de cette geôle dorée que pierre à pierre, tu as bâtie de tes délicates mains expertes. Cet exil consenti sera le lot de ta condition de démiurge, aussi longtemps qu’il te plaira de régner sur ce peuple qui en silence, t’adule. Alors, parfois, dans un élan de bonté incoercible, tu daignes honorer de ta radieuse présence le monde des mortels ,descendant ainsi de ton hélépole pour les rejoindre ,le temps d’une soirée, ou d’une discussion. Mais cette masse abêtie très rapidement te fait regretter ce transport généreux dont au final, ils sont peu dignes.
Tes paupières se ferment, quelques secondes durant,et tu te prends à rêver d’une patrie nouvelle, peuplée de créatures raffinées, érudites et réfléchies mais dont l’intelligence ne supplanterait jamais la tienne. Le brouhaha vulgaire des voix glapissantes t’arrache à tes songes éthérés. Qu’ils se taisent, une bonne fois pour toutes ! , vocifères-tu mentalement. Et qu’ils aillent tous au diable, en emportant leurs réflexions insignifiantes, leurs manières agrestes, leur discernement chétif ! Tu es las de leurs agissements insanes, tu te retires sans un mot dans ton royaume esseulé. Enfin, la paix. Ces êtres sont des gueux. Des cloportes avilis, des acéphales bipèdes, des rustres ignorants. On ne te reprendra plus en leur compagnie avant bien longtemps ! L’existence semble tout à coup si injuste à ton âme tourmentée . Il est douloureux d’être un génie anonyme, un modèle pourfendu .
Quelque fois, au hasard de tes pérégrinations terrestres , tu croises sur ton chemin un pèlerin errant qui ne semble pas appartenir à la race des aliborons que tu côtoies régulièrement contre ton gré. Il ne paie pas de mine mais, tu décèles en lui peut-être un potentiel inexploité. Une allure candide, des traits d’une pureté enfantine que déjà tu jalouses, tu l’entends de loin converser avec ses congénères. Il semble en retrait, son discours est rare mais consistant. Les autres le délaissent, sa voix ténue ne suffit pas à couvrir leurs clameurs bourdonnantes, pas plus qu’elle n’est capable de se faire entendre malgré le silence revenu. Il te le faut ! Lentement tu atteins le groupe d’individus, tu clames à la volée quelques banalités qui servent ton dessein, les visages se tournent, l’élu te regarde, et tu souris à pleines dents .
L’existence enfin, t’accorde sa clémence. Comme un enfant à la veille de déballer ses cadeaux de Noël, tu sautilles et t’émeus presque en ton for intérieur d’une si jolie trouvaille. Va t-elle pouvoir répondre à tes besoins d’amour les plus écrasants ? Sera t-elle à la hauteur de tes exigences implacables, de tes caprices quotidiens ? Elle semble souffreteuse mais, endurante. L’esthétique n’est pas son point fort mais, cela te satisfait. Après tout, tu recherches un faire-valoir grégaire, pas un rival en quête de destitution ! La tâche s’annonce stimulante, et l’enjeu audacieux. Le ciel fasse que ta découverte inopinée ne te déçoive pas promptement ni ne te déplaise sitôt l’euphorie des premiers instants passée. La chose s’avance, il est temps de briller de tous tes feux, de l’éblouir de tes talents fardés, de l’hypnotiser de ta voix suave et persuasive ! Ses pommettes rosissent, ses yeux se troublent d’un émoi qu’elle peine à refouler.
Elle est à toi, rien qu’à toi. Elle sera ta ration érotique journalière, ton puits de dévotions en tout genre, la source de satisfactions égocentrées inépuisable. Tu parviens presque à éloigner ces doutes en toi, cette récolte saisonnière est une aubaine à ton être endeuillé par l’abjection humaine. C’est le moment d’entrer en piste . Elle est déjà suspendue à tes lèvres, quêtant fébrilement la moindre flatterie, la plus ténue des attentions. A ta merci, elle se vautre dans la fange de tes louanges artificielles. A loisir, tu la sculpteras à ton image. Plus rien ne pourra stopper ta course, elle est à toi. Créée pour toi.
Tu es Thersite. Un être vil , harangueur impénitent, à la bouche pleine des mots les plus viciés lorsqu’il s’agit de qualifier tes compatriotes. Tu te contiens âprement, tu étouffes en ton sein putride les pensées empreintes de dédain ainsi que et les aspirations mortifères qui jalonnent le dessein de tes ans. L’autre ne doit jamais deviner que derrière ce sourire carnassier et perfide, gît un être perverti par l’immoralité et la bassesse d’âme. Tu fais de grands gestes, amples et fluides pour aimanter ton prétoire ,souvent au complet. Tu gesticules et t’égosilles, tu prêches impétueusement un sermon à double sens, face à une foule ébaubie et enfiévrée par l’impact volcanique de ta logorrhée véhémente.
Tu dévisages le monde qui t’entoure, les pantins qui le peuplent, et d’un rictus fiché sur les lèvres, tu viens dire dans un silence teinté de dégoût, toute la déplaisance que génère la vue de ce spectacle miteux. La vie est une scène et les personnages qui l’animent des marionnettes malléables que tu manies avec une aisance instinctive. Les plus crédules d’entre elles se laissent manoeuvrer selon ton bon plaisir, elles courbent l’échine sous le poids de ton animosité indistincte que tu travestis volontiers en exigence légitime. Celles qui renâclent à se soumettre , bien vite pressent le pas devant cette exhibition sinistre de tes misérables talents. L’émanation corrompue de ton aura en décomposition ne méprend pas leur nez fin, soulève leur coeur d’une irrépressible nausée et les fait fuir à la hâte.
Tu pestes contre ces derniers, leur attribuant pléthore d’imperfections, de travers et de démérites. Tu distilles le fiel en ton antre. Tu rumines, ressasses et prémédites ta rétorsion avec force stratagèmes et subterfuges. Tu n’oublies jamais un ennemi. Quels que soient les leurres et les perfidies dont tu te fardes, tu parviens à terme à prendre revanche et à restaurer ton honneur bafoué. Tu as tout ton temps, ta victoire n’en sera que plus éclatante. Les plus faibles eux, continuent à se prendre aux charmes de tes agréments d’emprunt. Tu es laid, difforme et repoussant mais le halo illusoire de ton entité contrefaite éblouit les borgnes et abuse les aveugles.
La peur afflue en tes veines, elle est ta compagne la plus fidèle. Ton esprit tortueux fomente mille tactiques te permettant de ne jamais laisser transparaitre ce sentiment que tu exècres. Personne jamais ne doit démasquer l’infamie qui tient siège en toi. Les bamboches désarticulés qui rôdent et t’épient pourraient, si ils flairent en toi la faille et l’ignominie, causer ta perte. Tu es veule, lâche et sournois . Une substance désincarnée. Une enveloppe charnelle creuse en son noyau, une coquille vide d’essence. Il te faut alors frénétiquement, apaiser cette terreur qui t’écrase et t’accable, abreuver ce fleuve intime tari, nourrir la bête famélique qui se meut en toi. Tous les procédés, même les plus indécents pour ce faire, serviront ta cause. Tu peux mentir sans sourciller, tromper sans vaciller, abattre ton prochain sans remords ni vergogne. Aisément, tu feins l’humilité et t’adjuges les distinctions propres à autrui. Tu sais te montrer affable et simuler l’élan d’affects pourvu que cela dupe le chaland et ne racornisse pas l’image que tu renvoies.
Cela est de bonne guerre.D’autant que tu ne forces personne à se laisser prendre à ton jeu ! Mais l’homme est pathétique, naïf et obséquieux. Il fait de son troupeau une vaste élite de choix, dans laquelle il te suffit de pénétrer en toute impunité. Tu t’orientes vers une des figurines qui trônent là, tu l’observes puis l’examines avec minutie, et d’un pas assuré tu l’éloignes de la meute pour la façonner à ta guise. Lentement. Précautionneusement.
Une fois ton butin mis à l’écart, tu t’exhortes à le polir, à lui rendre toute sa brillance, à le couvrir de soins jaloux. Tu n’économises ni ta peine ni tes efforts pour faire de cette chose, terne et moribonde, un trésor rutilant que le reste du monde t’enviera. Tu cloisonnes chaque interstice, ériges muraille et palissade autour de lui afin de préserver des convoitises ce bien dont tu disposes, et qui obsède tes jours et tes nuits, sans répit.Tu le sens bien vite reprendre vie grâce à ton labeur assidu, à tes paroles caressantes. Sa vigueur est croissante, et la chose te rend au centuple les attentions préalablement prodiguées. Ton devoir est accompli. Elle est ta dépendance, tu es son coryphée.
Ainsi, elle s’empresse d’accéder à tes demandes saugrenues, elle abdique à chacune de tes revendications, elle plaide en ta faveur auprès de ses semblables quand ceux-ci aspirent à te nuire. Elle accourt quand inopinément tu la mandes, elle s’agite puis s’enquiert de tes contentements. Indolent et avare de complaisance, tu l’examines du coin de l’oeil se débattre et s’affadir au gré de tes affronts, à chacune de tes humiliations. Du regard elle supplie, sans un mot elle te conjure de lui accorder mansuétude et affection, intérêt et compassion. Elle a failli à sa mission : las de ses aumônes poisseuses, d’une oeillade suffisante tu la renvoies à son enclos d’oubli.
Le courroux échauffe ton sang, bouillonne dans tes artères, tambourine en tes tempes. L’équilibre de ton monde chancèle, le déclin est amorcé. Tu te représentes déjà le champ de ruines sur lequel tu régneras, en falot souverain . L’écho de la solitude, l’abandon déloyal, la vacuité tyrannique. Non ! Il n’en sera rien ! Toi seul décides du sort de ses disciples, toi seul ordonnes aux éléments, toi seul orchestres le déroulement de tes aventures ici-bas. Tu repenses avec épouvante à cette fois où la Chose de tes rêves a fui. A cette unique fois où ton Trésor a filé entre tes doigts, la rage au ventre tu te remémores la peur et le manque. L’assourdissant vacarme de ce mutisme brutal. La Chose s’en est allée, défiante et gaillarde elle a brisé ses chaînes, craché sur ton bonheur, sali ton paradis. Elle ne reviendra plus, elle a tué le monstre que tu avais inoculé dans ses entrailles. De loin, parfois, tu perçois les vibrations de son coeur à nouveau battant. La résonance de son rire crève tes tympans, s’insinue dans ton crâne malade. Tu hurles, et te redresses. Le spectacle doit continuer. Chaque jour nouveau voit naitre un acte immuable en trois scènes : survivre, chasser, puis mourir .
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Persée : Le funeste destin accompli, Edward Burne-Jones, 1888
Invité- Invité
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Emission de radio sur les aspergirls : ) http://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/sur-les-docks-lundi-6-juin-2016
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Dernière édition par Orphane le Mer 31 Mai 2017 - 22:59, édité 2 fois
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
- Hum:
- Fais pas attention à la tête sur mon avatar...
kanye's ego- Messages : 33
Date d'inscription : 10/04/2016
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Dernière édition par Orphane le Jeu 30 Sep 2021 - 0:15, édité 1 fois
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Pour ma grand-mère < 3
La mémoire en oubli .
Elle déambule, à tâtons, dans cette vie qui ne lui ressemble plus tout à fait. Les objets perdent leur nom, les visages sont ces inconnus angoissants et insondables qui rythment ses jours à l’identique. Demain est un autre hier, entre brume et éclaircie.
Dans cette amnésie programmée, le passé est une île inaccessible à ses souvenirs désagrégés. Ses mots sont devenus langue étrangère. Elle babille comme une enfant, réinvente le présent, saisit notre main comme une bouée, et se heurte à l’étrange, à chaque pas.
Son dos se voûte, sous le poids de cette existence en déambulation. Nos regards sont un repère en ses heures égrainées, elle n’est plus d’ici. L’ailleurs est son quotidien, et ses yeux narrent le vide qu’elle ne sait plus conter. Nous sommes tour à tour, mère et enfant, vague connaissance ou visage indéterminé. Les rôles s’inversent, et nous prenons soin de son corps, veillons ses pensées en les rendant vivaces, prêtant nos mots à ceux qu’elle cherche et ne trouve plus.
Je la vois perdre pied dans cette réalité obscure et discordante, et ma voix ne suffit plus pour la rappeler à moi. Elle a tout oublié de nos moments, de nos complicités. Elle ne saura plus jamais qu’elle a été mon refuge de douceurs, une parenthèse dans ma vie tourmentée. J’ai grandi sous son regard bienveillant, senti ses bras invisibles entourer mes peines d’enfant de ses élans discrets. Elle m’a bercée, choyée puis accompagnée sur mes chemins hasardeux. Et je souffre de ne plus savoir lui montrer qu’elle a été, pour moi, une source de tendresse inaltérable. Elle a peur, de tout ce qui lui est inconnu, et j’ai mal de ne plus savoir lire en elle. Si mal …
Lâchement, j’ai fui ses premiers souvenirs effacés, ses mots en errance. J’ai délaissé celle qui m’avait appris à devenir grande, pour des peurs égoïstes, des manquements impardonnables. Au delà de mes silences,elle est restée partie intégrante de mon être, chair de ma chair, un peu de mon sang, un bout de mon âme. Sa raison en lambeaux, ses souvenances en sursis laissent mon coeur exsangue.
Mes souvenirs eux,rémanents vestiges, vivent pour elle et moi. Ils me reviennent en mémoire , quand ce vide creuse en mon sein le manque de nous. Et, entre pleurs et embellie, je conterai jusqu’à bout de souffle l’histoire de nos deux sangs communs, le récit de nos partages. Parce qu’elle vivra toujours, ici et ailleurs.
La mémoire en oubli .
Elle déambule, à tâtons, dans cette vie qui ne lui ressemble plus tout à fait. Les objets perdent leur nom, les visages sont ces inconnus angoissants et insondables qui rythment ses jours à l’identique. Demain est un autre hier, entre brume et éclaircie.
Dans cette amnésie programmée, le passé est une île inaccessible à ses souvenirs désagrégés. Ses mots sont devenus langue étrangère. Elle babille comme une enfant, réinvente le présent, saisit notre main comme une bouée, et se heurte à l’étrange, à chaque pas.
Son dos se voûte, sous le poids de cette existence en déambulation. Nos regards sont un repère en ses heures égrainées, elle n’est plus d’ici. L’ailleurs est son quotidien, et ses yeux narrent le vide qu’elle ne sait plus conter. Nous sommes tour à tour, mère et enfant, vague connaissance ou visage indéterminé. Les rôles s’inversent, et nous prenons soin de son corps, veillons ses pensées en les rendant vivaces, prêtant nos mots à ceux qu’elle cherche et ne trouve plus.
Je la vois perdre pied dans cette réalité obscure et discordante, et ma voix ne suffit plus pour la rappeler à moi. Elle a tout oublié de nos moments, de nos complicités. Elle ne saura plus jamais qu’elle a été mon refuge de douceurs, une parenthèse dans ma vie tourmentée. J’ai grandi sous son regard bienveillant, senti ses bras invisibles entourer mes peines d’enfant de ses élans discrets. Elle m’a bercée, choyée puis accompagnée sur mes chemins hasardeux. Et je souffre de ne plus savoir lui montrer qu’elle a été, pour moi, une source de tendresse inaltérable. Elle a peur, de tout ce qui lui est inconnu, et j’ai mal de ne plus savoir lire en elle. Si mal …
Lâchement, j’ai fui ses premiers souvenirs effacés, ses mots en errance. J’ai délaissé celle qui m’avait appris à devenir grande, pour des peurs égoïstes, des manquements impardonnables. Au delà de mes silences,elle est restée partie intégrante de mon être, chair de ma chair, un peu de mon sang, un bout de mon âme. Sa raison en lambeaux, ses souvenances en sursis laissent mon coeur exsangue.
Mes souvenirs eux,rémanents vestiges, vivent pour elle et moi. Ils me reviennent en mémoire , quand ce vide creuse en mon sein le manque de nous. Et, entre pleurs et embellie, je conterai jusqu’à bout de souffle l’histoire de nos deux sangs communs, le récit de nos partages. Parce qu’elle vivra toujours, ici et ailleurs.
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
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Dernière édition par ortolan le Jeu 7 Déc 2017 - 22:22, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
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Dernière édition par PJ le Lun 10 Juil 2017 - 21:55, édité 1 fois
PJ- Messages : 1151
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mod_tes_un_gros_tarba- Messages : 31
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Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Dernière édition par Orphane le Jeu 30 Sep 2021 - 0:16, édité 1 fois
Le Don qui Chante- Messages : 2018
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Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
" Bientôt, je me reposerai pour l'éternité", dis-tu dans un serrement de gorge que moi seule sait entendre. Ne dis pas de bêtises, l'éternité n'existe pas. La vie est encore ici : je la lis dans ton sourire, celui là même qui n'a jamais vraiment su grandir. Dans tes colères tempêtes qui laissent place au silence, quand tout est dit. Dans tes élans de tendresse, pudiques et voilés, qui ne se sont jamais taris. Tu es fort mon père, et je t’admire. Je te dois l’amour, et la vie aussi. Le goût du savoir et du partage, les voyages au bout du monde, la folie en sursis. Que vais-je faire de moi, après toi ? Je ne danserai plus que sur un pied, et si je tombe, me relèverai-je ? Dans mes veines coule ton sang et j’ai les mêmes yeux que toi : marrons, profonds, insondables et sans âge. Ton héritage, c’est tout ce que je suis. Des rages froides et passionnées, puis le calme après le gros temps. La lutte ou le renoncement, les pupilles miroirs de toutes les beautés, la liberté, le don de soi. Tu m’affubles encore aujourd’hui de ces surnoms absurdes dont je m’offusquais autrefois et, je ne t’en veux pas, tu sais. Parce que je serai toujours la petite fille qui te suit, partout où tu vas, qui te questionne et prend conseil, et, même lorsque tu ne seras plus là, je garderai au fond de moi ce grimoire précieux comme un guide secret pour le chemin qu’il me reste à parcourir. Mille fois je serais morte sans l’écluse de tes bras, mille fois je me serais perdue si tu n’avais pas fait barrage à mes errances et à mes incertitudes. Je ne peux pas te promettre de ne plus chuter, mais je sais que désormais, je n’aurai plus peur de me blesser et que, même à cloche pied, je continuerai de danser.
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
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Dernière édition par ortolan le Jeu 7 Déc 2017 - 22:22, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
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Dernière édition par ortolan le Jeu 7 Déc 2017 - 22:23, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Ah ah, c'était le 12 et je suis moins vieille que j'en ai l'air :') . Merci, avec beaucoup de retard !
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