Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
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Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Arnacoeurs, les escrocs de l'amour en ligne | Temps Présent
Y en a même qui ne demandent pas d'argent. Vraiment des tarés ^^
La naïveté, dans certaines situations, est moins à plaindre ou à moquer que l'absence d'éthique et de valeurs dont beaucoup de gens font preuve. Ailleurs. Mais ici, surtout. ZC, repaire de paumés, menteurs, suceurs de compte en banque ou d'affects.
Juste une cour de récré pour moi. La vie est autour, pas ici. You bastard ^^
Y en a même qui ne demandent pas d'argent. Vraiment des tarés ^^
La naïveté, dans certaines situations, est moins à plaindre ou à moquer que l'absence d'éthique et de valeurs dont beaucoup de gens font preuve. Ailleurs. Mais ici, surtout. ZC, repaire de paumés, menteurs, suceurs de compte en banque ou d'affects.
Juste une cour de récré pour moi. La vie est autour, pas ici. You bastard ^^
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Y'a de la colère.
Je ne sais pas pourquoi, je trouve que cette zic te va bien.
Tu fais parti des personnes qui m'ont sauvé la vie, cela n'a pas de prix... ]
Pas de prix ni de cris...
Pas de...
Je ne sais pas pourquoi, je trouve que cette zic te va bien.
Ne perds pas ton temps dans de fausses croisade.
Et si la caravane s'en va
Je m'en vais avec elle
Et c'est mon chien qui aboie
Car lui aussi la trouve si belle
Tu fais parti des personnes qui m'ont sauvé la vie, cela n'a pas de prix... ]
Pas de prix ni de cris...
Pas de...
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
doom- Messages : 941
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 60
Localisation : ici et maintenant
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
" La petite chanson de l'horloge
Reprend si je ferme les yeux.
Est-ce mon coeur qui s'interroge
Est-ce mon coeur qui se fait vieux
Comme l'étoile dans les cieux".
Louis Aragon.
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Orphane a raison d'être en colère.
...je m'éclipse sur la pointe des pieds... j'ai l'impression de déranger...
...je m'éclipse sur la pointe des pieds... j'ai l'impression de déranger...
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Point du tout , et je ne suis pas en colère. J'ai la nostalgie du regard d'amour de mon père sur moi. Nul homme à mes yeux ne sera aussi bon que lui, mais certains ne se défendent pas si mal ^^
J'espère que tu vas le mieux possible, Ana'.
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Comme toi, je suis nouvelle ici, et je valide entièrement ! La même, de mon côté... J'ai toujours été "trop" tout...
On a tendance à penser et à dire, lorsqu'on est HP, qu'on est "inadapté", qu'on "rentre pas dans le moule" (l'extra-terrestre, quoi). C'est normal.
Depuis que je sais ce que je suis, j'ai fait une complète relecture de ma vie et j'ai compris de nombreuses choses. Il faut du temps, faire un bout de chemin après ça pour accepter et alors tu comprends que l'aventure ne fait que commencer ! S'accepter et continuer en tant que "soi-même", HP, mais tout de même "unique" vers de beaux et nombreux projets.
On a tendance à penser et à dire, lorsqu'on est HP, qu'on est "inadapté", qu'on "rentre pas dans le moule" (l'extra-terrestre, quoi). C'est normal.
Depuis que je sais ce que je suis, j'ai fait une complète relecture de ma vie et j'ai compris de nombreuses choses. Il faut du temps, faire un bout de chemin après ça pour accepter et alors tu comprends que l'aventure ne fait que commencer ! S'accepter et continuer en tant que "soi-même", HP, mais tout de même "unique" vers de beaux et nombreux projets.
Invité- Invité
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Orphane a écrit:
Point du tout , et je ne suis pas en colère. J'ai la nostalgie du regard d'amour de mon père sur moi. Nul homme à mes yeux ne sera aussi bon que lui, mais certains ne se défendent pas si mal ^^
J'espère que tu vas le mieux possible, Ana'.
merci Orphane
je prends soin de moi
je survis, comme d'hab
et je suis en colère, ça c'est sûr (j'ai peut-être projeté mon ressenti de colère sur ce que tu as écrit et interprété de travers c'est possible).
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Voilà, voilà... je l'ai enfin reçu ce fameux sésame réservée aux femmes dans le domaine du TSA. Le Graal, le diagnostic sacré qui se résume en une phrase, après 12 minutes passées dans le cabinet d'un médecin (femme) généraliste (en plus, je ne lui avais rien demandé). " Vous vous exprimez bien, vous ne pouvez pas être autiste". 'tain, j'suis fière ! Je vais vite vite accrocher la cocarde sur ma veste et la faire admirer avec joie mais humilité à tous les autres con-pédants....oups, compétents, des métiers du soin.
Faudra prévenir Julie Dachez ou Adeline Lacroix (entre autres ), toutes deux chercheuses, respectivement en psychologie sociale et neurosciences. Et Aspergirls. Les pauvres ... elles qui ont bêtement cru que les tests et entretiens qu'elles ont passés auprès de praticiens spécialisés suffisaient à établir un diagnostic de leur autisme.
Faudra prévenir Julie Dachez ou Adeline Lacroix (entre autres ), toutes deux chercheuses, respectivement en psychologie sociale et neurosciences. Et Aspergirls. Les pauvres ... elles qui ont bêtement cru que les tests et entretiens qu'elles ont passés auprès de praticiens spécialisés suffisaient à établir un diagnostic de leur autisme.
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Tiens, je le replace ici du coup, le texte que j'ai posté sur la partie du forum dédié aux TSA.
Lorsque vous faites rimer "particularités" avec "infirmités".
Quand, épuisée de m'adapter à ces codes implicites que vous devinez par instinct mais qui, moi, laissent mon esprit brumeux, rendent mon cerveau incapable de continuer à réfléchir et ma bouche close, vous me jugez idiote, limitée, mal élevée.
Et pourtant ... Vous sentez-vous aptes à vous concentrer aussi fort que votre attention vous le permette, des heures durant, sur un sujet qui éveille votre intérêt ? Si fort et si passionnément que vous finissez par connaître dans les moindres détails et en profondeur la thématique que vous étudiez. Jusqu'à pouvoir, sans erreurs ni approximations, argumenter et échanger sur ce domaine particulier avec un pair diplômé qui reconnaîtra - s'il ne se montre pas bouffi d'orgueil ou pétri de condescendance - vos compétences et votre savoir.
Parce que moi, oui ... je le peux.
Si je porte mes lunettes de soleil à la moindre lueur trop vive, été comme hiver, à l'extérieur aussi bien qu'à l'intérieur. Si je plisse les yeux et grimace lorsque quelqu'un allume une lumière artificielle dans une pièce, et que la violence de l'éclairage me fait protester. Si j'ai besoin de m'isoler au calme, pour me bercer de silence et apaiser la douleur que provoquent les bruits soudains, prolongés et tonitruants. Si j'évite les foules vociférantes, les lieux surpeuplés et les environnements vampirisants, alors je suis une asociale. Je ne fais aucun effort, je suis une bête étrange qui s'éloigne de la meute.
Et si je vous enfermais dans une pièce exigüe - sans possibilité de fuite, éclairée par un millier de luminaires multicolores qui brûlent vos rétines - plongée dans un bain sonore assourdissant qui jamais ne s'atténue, hormis pour laisser place de manière brutale et impromptue à un concerto de sirènes hurlantes, le tout accompagné de la présence de dizaines de personnes qui viendraient faire étau à votre corps, et vous feraient manquer d'air à chaque inspiration... ça vous tente ?
Je sais me taire, quand le silence l'exige. Laisser à l'autre l'espace d'exister en mots. L'ouïe aux aguets, l'attention soutenue, l'intérêt sincère. Mais, je sais aussi dire NON, refuser qu'on me bâillonne ou me musèle, pointer d'un doigt trop franc vos mensonges ou vos incohérences, en acceptant à mon tour qu'on souligne mes failles, si votre dessein est de m'aider à progresser.
Je déteste faire "comme si", simuler un enthousiasme qui me fait défaut sur l'instant. Mentir, simplement par omission ou de manière assumée, même si force est de reconnaître que vous avez été pour moi de "formidables" professeurs ou études de cas en la matière. Je hais plus encore le manque abyssal de respect que confère l'hypocrisie qui gouverne votre tribu. Je vous ai observés durant des décennies, tricher, trahir, faire semblant, promettre sans tenir, jurer en croisant les doigts dans votre dos, cracher votre venin dans un sourire, distiller vos rancœurs et votre aigreur à voix basse. Souhaiter le mal, jalouser le beau et le bien. Laisser crever de solitude tous ceux que vous jugiez anormaux et trop différents de votre norme. Et c'est moi que vous traitez d'handicapée relationnelle ?
Si je sautille de joie, vous me taxez d'immature. Si je tâche de ne pas laisser déborder mes intenses émotions, vous me dévisagez comme l'être froid, distant et hautain que vous imaginez voir en moi. Lorsque je pleure, c'est toujours trop. Pour rien. Pour tout. Je suis une sensiblerie, une fragile, et vous me conseillez fortement de m'endurcir. Quand je m'émerveille d'une lune pleine qui irradie les cieux de nuit, ou d'une fleur qui s'épanouit au jardin, je ne suis qu'une enfant déroutante qui dérange ou bouscule vos frustrations.
Et à vous, ça ne donne pas le vertige tout ce vide ? Toutes ces vagues émotionnelles refoulées ou ces ressentis en absence. Tous ces rêves intimes mués en fantasmes acariâtres. Ces barrières, ces murs, ces frontières infranchissables derrière lesquels vous vous réfugiez pour vomir votre existence sécheresse.
Parce qu'à moi, ça donne la nausée et je me sens comme au bord d'un précipice, le pied droit déjà en suspens au dessus de votre abîme.
Les choses simples me sont obstacles. Pour vous, ces faits, actes et comportements sont innés. C'est comme un chemin déjà tracé. Vous vous gaussez de me voir empêtrée entre maladresses sociales et chutes en cascade du haut de mes trois pommes. Je suis malhabile, gauche. Mal coordonnée. Je ne sais pas toujours ce qu'il convient de dire ou de faire. Comment ? Pour quoi ? Combien de temps ?
" Pourquoi ne peux-tu pas agir et parler normalement ?".
Si vous ressembler, c'est connaître parfaitement les processus de socialisation, en user et en abuser même lorsque cela vous indispose sans que vous n'osiez jamais l'avouer. Si c'est marcher bien droit, sans jamais dévier du sentier que le troupeau a balisé pour vous, sans jamais tenter de faire un pas de côté pour découvrir les beautés naturelles et humaines à portée de coeur. Si c'est se satisfaire d'une vie bien pliée et rangée dans une jolie boîte, quitte à ne faire briller que les contours de votre prison volontaire afin d'éblouir d'autres yeux, alors laissez-moi encore trébucher sur un brin d'herbe, me blesser avec une gomme ou ne pas savoir comment réagir lors de vos événements sociaux tyranniques.
A votre inverse, je ne crains pas de m'émouvoir jusqu'aux larmes devant la bonté d'âme d'un de mes semblables, de lui tendre la main sans jamais la lâcher, sentir dans ma poitrine sonner la gratitude de pouvoir me repaître encore et toujours des merveilles de notre monde.
Je n'ai jamais réclamé d'aide. J'ai combattu les vicissitudes de ma vie, tous les écueils du désespoir et n'ai reçu que du silence en écho. Je ne suis pas une handicapée à sauver, une anormale à guérir. Je vous laisse les lamentations et l'interdépendance à l'autre, les serments indéfectibles qui s'évanouissent aussitôt que vous les prononcez. Les jérémiades à la douzaine, tous ces faux-semblants pour ne jamais perdre la face, ou les sanglots en comité pour récolter la compassion.
Les démarches administratives me donnent le mal de mer, je n'entends rien à vos paperasses hiéroglyphiques et je déteste recevoir un appel non programmé d'un inconnu qui vient fendiller ma bulle en essayant d'y pénétrer.
Le sport, c'est nul. Les fêtes cacophoniques me font hurler de l'intérieur. Les bars, ça pue la crasse de la bêtise agglutinée et je répète encore dans ma tête, à 45 ans passés, ce que je dois demander à l'épicier ou quoi répondre à mon voisin lorsqu'il cherche à engager la discussion.
Je suis autonome quand il s'agit de surmonter les affres de l'existence, et je sautillerai toujours plus haut et plus fort que vous dans ces moments de bonheur que ma route croisera.
Je sais aimer sans mentir ni me travestir, plaire sans fards ni déguisements, vous dire "merde", que vous soyez une simple connaissance ou un de ces pseudo "supérieurs hiérarchiques" que le système nous impose.
Ma vie n'est pas une partie de poker, et je ne bluffe que pour de faux, lorsque ça me fait candidement rire de vous déstabiliser.
Je sais être sans paraître. Et je ne parais pas ce que vous croyez que je suis. Je suis un être de particularités, une individualité de richesses.
Et jamais vous ne ferez rimer ma personne et ses aspérités avec le mot "infirmités".
Lorsque vous faites rimer "particularités" avec "infirmités".
Quand, épuisée de m'adapter à ces codes implicites que vous devinez par instinct mais qui, moi, laissent mon esprit brumeux, rendent mon cerveau incapable de continuer à réfléchir et ma bouche close, vous me jugez idiote, limitée, mal élevée.
Et pourtant ... Vous sentez-vous aptes à vous concentrer aussi fort que votre attention vous le permette, des heures durant, sur un sujet qui éveille votre intérêt ? Si fort et si passionnément que vous finissez par connaître dans les moindres détails et en profondeur la thématique que vous étudiez. Jusqu'à pouvoir, sans erreurs ni approximations, argumenter et échanger sur ce domaine particulier avec un pair diplômé qui reconnaîtra - s'il ne se montre pas bouffi d'orgueil ou pétri de condescendance - vos compétences et votre savoir.
Parce que moi, oui ... je le peux.
Si je porte mes lunettes de soleil à la moindre lueur trop vive, été comme hiver, à l'extérieur aussi bien qu'à l'intérieur. Si je plisse les yeux et grimace lorsque quelqu'un allume une lumière artificielle dans une pièce, et que la violence de l'éclairage me fait protester. Si j'ai besoin de m'isoler au calme, pour me bercer de silence et apaiser la douleur que provoquent les bruits soudains, prolongés et tonitruants. Si j'évite les foules vociférantes, les lieux surpeuplés et les environnements vampirisants, alors je suis une asociale. Je ne fais aucun effort, je suis une bête étrange qui s'éloigne de la meute.
Et si je vous enfermais dans une pièce exigüe - sans possibilité de fuite, éclairée par un millier de luminaires multicolores qui brûlent vos rétines - plongée dans un bain sonore assourdissant qui jamais ne s'atténue, hormis pour laisser place de manière brutale et impromptue à un concerto de sirènes hurlantes, le tout accompagné de la présence de dizaines de personnes qui viendraient faire étau à votre corps, et vous feraient manquer d'air à chaque inspiration... ça vous tente ?
Je sais me taire, quand le silence l'exige. Laisser à l'autre l'espace d'exister en mots. L'ouïe aux aguets, l'attention soutenue, l'intérêt sincère. Mais, je sais aussi dire NON, refuser qu'on me bâillonne ou me musèle, pointer d'un doigt trop franc vos mensonges ou vos incohérences, en acceptant à mon tour qu'on souligne mes failles, si votre dessein est de m'aider à progresser.
Je déteste faire "comme si", simuler un enthousiasme qui me fait défaut sur l'instant. Mentir, simplement par omission ou de manière assumée, même si force est de reconnaître que vous avez été pour moi de "formidables" professeurs ou études de cas en la matière. Je hais plus encore le manque abyssal de respect que confère l'hypocrisie qui gouverne votre tribu. Je vous ai observés durant des décennies, tricher, trahir, faire semblant, promettre sans tenir, jurer en croisant les doigts dans votre dos, cracher votre venin dans un sourire, distiller vos rancœurs et votre aigreur à voix basse. Souhaiter le mal, jalouser le beau et le bien. Laisser crever de solitude tous ceux que vous jugiez anormaux et trop différents de votre norme. Et c'est moi que vous traitez d'handicapée relationnelle ?
Si je sautille de joie, vous me taxez d'immature. Si je tâche de ne pas laisser déborder mes intenses émotions, vous me dévisagez comme l'être froid, distant et hautain que vous imaginez voir en moi. Lorsque je pleure, c'est toujours trop. Pour rien. Pour tout. Je suis une sensiblerie, une fragile, et vous me conseillez fortement de m'endurcir. Quand je m'émerveille d'une lune pleine qui irradie les cieux de nuit, ou d'une fleur qui s'épanouit au jardin, je ne suis qu'une enfant déroutante qui dérange ou bouscule vos frustrations.
Et à vous, ça ne donne pas le vertige tout ce vide ? Toutes ces vagues émotionnelles refoulées ou ces ressentis en absence. Tous ces rêves intimes mués en fantasmes acariâtres. Ces barrières, ces murs, ces frontières infranchissables derrière lesquels vous vous réfugiez pour vomir votre existence sécheresse.
Parce qu'à moi, ça donne la nausée et je me sens comme au bord d'un précipice, le pied droit déjà en suspens au dessus de votre abîme.
Les choses simples me sont obstacles. Pour vous, ces faits, actes et comportements sont innés. C'est comme un chemin déjà tracé. Vous vous gaussez de me voir empêtrée entre maladresses sociales et chutes en cascade du haut de mes trois pommes. Je suis malhabile, gauche. Mal coordonnée. Je ne sais pas toujours ce qu'il convient de dire ou de faire. Comment ? Pour quoi ? Combien de temps ?
" Pourquoi ne peux-tu pas agir et parler normalement ?".
Si vous ressembler, c'est connaître parfaitement les processus de socialisation, en user et en abuser même lorsque cela vous indispose sans que vous n'osiez jamais l'avouer. Si c'est marcher bien droit, sans jamais dévier du sentier que le troupeau a balisé pour vous, sans jamais tenter de faire un pas de côté pour découvrir les beautés naturelles et humaines à portée de coeur. Si c'est se satisfaire d'une vie bien pliée et rangée dans une jolie boîte, quitte à ne faire briller que les contours de votre prison volontaire afin d'éblouir d'autres yeux, alors laissez-moi encore trébucher sur un brin d'herbe, me blesser avec une gomme ou ne pas savoir comment réagir lors de vos événements sociaux tyranniques.
A votre inverse, je ne crains pas de m'émouvoir jusqu'aux larmes devant la bonté d'âme d'un de mes semblables, de lui tendre la main sans jamais la lâcher, sentir dans ma poitrine sonner la gratitude de pouvoir me repaître encore et toujours des merveilles de notre monde.
Je n'ai jamais réclamé d'aide. J'ai combattu les vicissitudes de ma vie, tous les écueils du désespoir et n'ai reçu que du silence en écho. Je ne suis pas une handicapée à sauver, une anormale à guérir. Je vous laisse les lamentations et l'interdépendance à l'autre, les serments indéfectibles qui s'évanouissent aussitôt que vous les prononcez. Les jérémiades à la douzaine, tous ces faux-semblants pour ne jamais perdre la face, ou les sanglots en comité pour récolter la compassion.
Les démarches administratives me donnent le mal de mer, je n'entends rien à vos paperasses hiéroglyphiques et je déteste recevoir un appel non programmé d'un inconnu qui vient fendiller ma bulle en essayant d'y pénétrer.
Le sport, c'est nul. Les fêtes cacophoniques me font hurler de l'intérieur. Les bars, ça pue la crasse de la bêtise agglutinée et je répète encore dans ma tête, à 45 ans passés, ce que je dois demander à l'épicier ou quoi répondre à mon voisin lorsqu'il cherche à engager la discussion.
Je suis autonome quand il s'agit de surmonter les affres de l'existence, et je sautillerai toujours plus haut et plus fort que vous dans ces moments de bonheur que ma route croisera.
Je sais aimer sans mentir ni me travestir, plaire sans fards ni déguisements, vous dire "merde", que vous soyez une simple connaissance ou un de ces pseudo "supérieurs hiérarchiques" que le système nous impose.
Ma vie n'est pas une partie de poker, et je ne bluffe que pour de faux, lorsque ça me fait candidement rire de vous déstabiliser.
Je sais être sans paraître. Et je ne parais pas ce que vous croyez que je suis. Je suis un être de particularités, une individualité de richesses.
Et jamais vous ne ferez rimer ma personne et ses aspérités avec le mot "infirmités".
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
C'est pas vrai que c'est plus facile avec le temps. Parce que les ans ne pourront jamais retirer de mes veines ce sang qui est en partie le tien. Ils n'arracheront jamais de mon coeur ni de mon âme nos souvenirs, nos complicités, ce lien sans mots que personne ne peut comprendre.
Ils mentent ceux qui affirment qu'avec le temps, tout s'en va. Que la peine s'apaise. Je n'ai jamais autant pleuré qu'aujourd'hui. Et tu es partout... comme je l'avais pressenti.
Le vent,c'est ton souffle à mon oreille, qui vient chuchoter des réconforts. Le soleil, la lumière de ton rire. Une feuille qui vole, l'espoir de te revoir en rêve. Une musique, la mélodie de nos gestes d'amour.
C'est pas vrai qu'on a moins mal ... on pleure juste un peu plus à l'intérieur.
Ils mentent ceux qui affirment qu'avec le temps, tout s'en va. Que la peine s'apaise. Je n'ai jamais autant pleuré qu'aujourd'hui. Et tu es partout... comme je l'avais pressenti.
Le vent,c'est ton souffle à mon oreille, qui vient chuchoter des réconforts. Le soleil, la lumière de ton rire. Une feuille qui vole, l'espoir de te revoir en rêve. Une musique, la mélodie de nos gestes d'amour.
C'est pas vrai qu'on a moins mal ... on pleure juste un peu plus à l'intérieur.
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Le bonheur, c'est ne plus avoir à singer la joie quand tout crie au dedans. C'est ne plus se sentir seule malgré la multitude.
C'est quand toutes les peines ont imprimé si fort notre peau qu'elles sont cette partie de notre tout. C'est savoir les regarder sans plus de larmes.
Être soi, et rien d'autre. Même si ça fait grincer des dents et fuir le couard.
C'est avoir toujours 5 ans, même à un souffle du dernier jour. Aimer malgré, chérir même si.
Le bonheur, c'est lorsqu'on parvient à désarmer les malheurs d'un sourire.
scorame- Messages : 259
Date d'inscription : 13/11/2017
Localisation : LANDES
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
La mort se déguise en chagrin.
Cernée jusqu'aux sillons d'un trait usé teinté de pourpre.
Sourde aux supplications, elle agrippe de ses métacarpes les doigts gourds et las de mains devenues trop lâches pour une vie de combats.
Elle nous arrache aux rires en éclats de soleil, aux prunelles scrutées par coeur, aux fragments des souvenirs déjà archivés.
La mort se pare d'une pelisse en peau de misère, qui ondule, vaporeuse. Oscillations brodées d'une opaque brume dans laquelle disparaissent à jamais les visages aimés.
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
" Toute mon enfance est restée si brûlante dans ma mémoire qu'aujourd'hui encore chaque minute de ces années-là revit en moi avec autant de chaleur et d'émotion que si c'était hier qu'elle eût fait tressaillir mon sang."
Stephan Zweig.
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
Hello,
En espérant que peut-être ça te donnera le sourire,
Alors que je faisais mes courses et que je n'avais pas de livre à emballer, pendant les périodes de Noël se trouvent toujours près des magasins, plus particulièrement une librairie, une association et qui fait donc des emballages cadeaux, et à laquelle sans y être obligée on peut donner de l'argent dans une boîte.
Au moment où je suis passée se trouver un petit événement avec des enfants, et donc autour des spectateurs.
Et je me suis arrêtée pour donc m'intéresser à cette dame et particulièrement au sujet de la musique et en lui disant est-ce que ça n'est pas un peu lugubre pour Noël et avec des enfants,
Puisque justement je me doutais bien que c'était donc une manifestation musicale et probablement de conservatoires,
Et c'est ce qu'elle m'a demandé confirmer et en quelque sorte je l'ai coupé en lui disant effectivement le rap pour montrer certaines qualités dans le domaine de la musique classique, c'est beaucoup moins pratique,
Et elle a donc éclaté de rire,
Et c'est ce que je cherchais à faire en cette fin de journée et pour lui demander ensuite est-ce qu'il est possible que je vous donne toute ma monnaie et sinon elle va partir dans les caisses automatiques de chez Leclerc, puisque je me doute que vous êtes là pour une association,
Et de nouveau elle a éclaté de rire en me disant je préfère pour mon association que pour chez Leclerc,
Ce qui fait donc et j'en ai l'habitude, que du monde s'est approché et donc pour rire aussi puisque j'étais donc en train de perturber toute l'organisation et donc en voulant donner de l'argent mais sans faire emballer mes livres et puis en racontant des choses rigolotes,
Et puis donc j'ai vu tout le monde de sourire et j'ai terminé en demandant le nom de l'association, et qui s'appelle donc l'étoile filante,
Et forcément lorsque en quelque sorte je me mets en spectacle de cette façon puisque je fais comme ça depuis petite ayant remarqué que je peux provoquer un attroupement autour de ce que je veux, et j'ai donc fait ce que j'appellerai ma sortie c'est-à-dire tout simplement partir mais en disant de façon à ce que tout le monde entende, ça valait bien beaucoup de bonnet d'avoir passé une journée pour aider une association dans le domaine de la psychiatrie en étant plus obligée d'écouter de la musique classique lugubre.
Et donc voilà j'espère que tu vas bien et que cette anecdote t'aura fait , sourire, puisque de plus le titre que tu as posté que je connais, m'a donc fait penser, à ces échanges, que j'ai eu il y a quelques heures.
En espérant que peut-être ça te donnera le sourire,
Alors que je faisais mes courses et que je n'avais pas de livre à emballer, pendant les périodes de Noël se trouvent toujours près des magasins, plus particulièrement une librairie, une association et qui fait donc des emballages cadeaux, et à laquelle sans y être obligée on peut donner de l'argent dans une boîte.
Au moment où je suis passée se trouver un petit événement avec des enfants, et donc autour des spectateurs.
Et je me suis arrêtée pour donc m'intéresser à cette dame et particulièrement au sujet de la musique et en lui disant est-ce que ça n'est pas un peu lugubre pour Noël et avec des enfants,
Puisque justement je me doutais bien que c'était donc une manifestation musicale et probablement de conservatoires,
Et c'est ce qu'elle m'a demandé confirmer et en quelque sorte je l'ai coupé en lui disant effectivement le rap pour montrer certaines qualités dans le domaine de la musique classique, c'est beaucoup moins pratique,
Et elle a donc éclaté de rire,
Et c'est ce que je cherchais à faire en cette fin de journée et pour lui demander ensuite est-ce qu'il est possible que je vous donne toute ma monnaie et sinon elle va partir dans les caisses automatiques de chez Leclerc, puisque je me doute que vous êtes là pour une association,
Et de nouveau elle a éclaté de rire en me disant je préfère pour mon association que pour chez Leclerc,
Ce qui fait donc et j'en ai l'habitude, que du monde s'est approché et donc pour rire aussi puisque j'étais donc en train de perturber toute l'organisation et donc en voulant donner de l'argent mais sans faire emballer mes livres et puis en racontant des choses rigolotes,
Et puis donc j'ai vu tout le monde de sourire et j'ai terminé en demandant le nom de l'association, et qui s'appelle donc l'étoile filante,
Et forcément lorsque en quelque sorte je me mets en spectacle de cette façon puisque je fais comme ça depuis petite ayant remarqué que je peux provoquer un attroupement autour de ce que je veux, et j'ai donc fait ce que j'appellerai ma sortie c'est-à-dire tout simplement partir mais en disant de façon à ce que tout le monde entende, ça valait bien beaucoup de bonnet d'avoir passé une journée pour aider une association dans le domaine de la psychiatrie en étant plus obligée d'écouter de la musique classique lugubre.
Et donc voilà j'espère que tu vas bien et que cette anecdote t'aura fait , sourire, puisque de plus le titre que tu as posté que je connais, m'a donc fait penser, à ces échanges, que j'ai eu il y a quelques heures.
Invité- Invité
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
"S'il ne reste qu'un ami
Qu'une épaule,
Un roc où se poser.
S'il ne reste qu'un ami
Un chêne, un saule,
La vie ne fait que commencer.
S'il ne reste qu'un ami
Qu'un miroir,
Pour dire la vérité.
S'il ne reste qu'un ami,
C'est l'ami
Qu'en nous on a enfin trouvé.
S'il ne reste qu'un ami,
Il est ici. "
Re: Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.
"Le bonheur ne se trompe jamais d'adresse".
Taha-Hassine Ferhat.
Taha-Hassine Ferhat.
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