Dompter l'animal que je suis.
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nirti
Mitsu
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Dompter l'animal que je suis.
Bonjour,
J'ai déjà fait une petite présentation maintenant je rentre dans le vif du sujet,
Je me dis que vous avez tous vécu des moments de doutes, peut-être doutez vous encore, alors dans ce cas vous pourriez être capable de comprendre ce que je ressens et m'aider.
Je ne sais pas si ce que je suis et en particulier ce qui me fait souffrir, est déterminé génétiquement ou si c'est le fruit de mauvais expériences et de l'éducation. Une chose est certaine, j'ai 19 ans, et je n'ai pas le sentiment d'être pleinement en vie. C'est assez gênant car ça me pousse à me détester me détruire, et ça m'enlève toute mes motivations concernant le concret (Aller en cours, voir des gens, sortir, se faire des amis, faire ses courses). J'ai l'impression que tout est vain, que je ne saurai jamais fière de ce que je fais car je vois toujours le versant négatif, ce qui cloche, aurait pu être mieux fait. Et quand c'est comme ça, je ressasse ce qui a été mal fait, je l'imagine différemment dans ma tête, mais ça reste, dans ma tête. J'en peux plus d'imaginer des tas de choses qui sont impossibles à vivre, ce que j'ai dans la tête est idéalisé au plus haut point depuis tellement longtemps que je n'arrive plus à regarder les choses telles qu'elle sont. Et quand je me force à cela, c'est la conviction qu'au fond, la vie concrète n'a rien d'extraordinaire. Puis quand pour chaque situation on veut trouver ce qui va la rendre inintéressante, ridicule, insensée, avec un peu d'imagination, on trouve. Voilà mon problème, ce genre de truc moi je le trouve sans chercher, ça vient me pourrir sans mon avis.
Je pense qu'à trop vivre dans ma tête, toute ma vie est polluée par ce qui s'y trame, j'ai l'impression de voir le film de ma vie, pas de vivre. En gros dès que je fais quelque chose dans ma tête c'est « pourquoi j'ai agit ainsi, dans quel but? A quoi ça rime? Qu'est ce qui s'est passé au niveau émotionnel? » Je suis très attirée par la psychologie, la cognition humaine et j'ai le malheur de m'imposer à cause de ça une introspection constante. J'ai besoin de savoir pourquoi j'ai fait ça, de m'expliquer ce que je suis ce que je ressens en permanentée. Je peux passer des heures à réflechir à une situation concrète que j'ai vécue et à la façon dont j'y ai réagit. Pourquoi? Parce que je n'imagine pas un jour agir sans « comprendre », ça me paraît normal, sans ça je flippe, j'ai l'impression que je vais faire une bêtise et la regretter par la suite.
Au fond, qu'est ce qui se passe, j'ai 19 ans, ça fait 19 ans que je me cache des autres, que j'ose pas m'exprimer, que j'ai l'impression que quoi que je fasse les autres me comprendront de travers et me jugeront mal. Et que même si je les aime, ils comprendront pas bien cet amour, et que ça revient pour moi à aimer un mur qui n'a pas conscience qu'on l'aime (je caricature). Mais la question aujourd'hui qui se pose c'est pourquoi vivre, si c'est pour avoir le sentiment de devoir se supporter soi en tant que personne qui nous épuise H24 et ont on est absolument pas fière.
Je me foutais tellement de moi que je m'accrochais à n'importe quoi pour me fuir, pendant 3 ans, des jeux sur le net, les troubles du comportement alimentaire pour me réfugier dans la nourriture, j'ai encore des tendances boulimiques aujourd'hui, je m'en sers quand j'ai envie de me faire du mal, de confirmer le fait que je n'ai vraiment aucune estime de moi et que je peux me maltraiter autant que je veux.
Alors ça c'est moi et cette tendance à idéaliser le réel, le vivre dans ma tête. Et il y a à côté ce que je suis vraiment et sur lequel je n'ai aucune emprise. Mais mon imagination me donne l'impression d'avoir le contrôle et m'empêche de l'assumer. Je suis cette fille incroyablement plus grande que toutes les autres plus d'1m80 avec ce regard profond et scrutateur qui analyse tout ce qui bouge. Déjà c'est une apparence pas vraiment passe partout, j'en ai conscience, et pour moi c'est comme si le créateur s'était foutu de ma tronche en me disant « Tiens, tu seras aussi marginale à l'extérieur qu'à l'intérieur comme ça tu pourras même pas te payer le luxe de te fondre dans la masse quand t'en as envie » . Je suis hypersensible et j'absorbe les émotions des autres, en plus de ma curiosité à comprendre la psychologie l'autre. Bref, quand je suis face à une personne que je le veuille ou non, je suis plus axée sur elle que sur moi, et je suis incapable de me protéger de ce que la personne pourrait ressentir vis à vis de moi. Bref, face à des impressions négatives, je ne sais pas faire la part des choses, j'ai déjà pris toute la haine de l'autre sur moi. Je m'oublie dans les autres, c'est une horreur, peut être aussi pour me fuir. A la fin il ne reste qu'un sentiment confus et négatif qui m'angoisse, je ne sais pas d'ou ça vient. Et ça me donne l'impression d'être asociable, coincée, impossible de prendre du plaisir à communiquer tellement je sais les risques que j'encours comme je ne sais pas me protéger.
Également, j'ai de l'amour et de besoins affectifs comme tout être humain, mais bizarrement, je ne veux pas être une femme, je ne me sens pas femme sans comprendre pourquoi. Je me sens comme une petite fille qui cherche toujours sa maman. Mais je dois avouer que si j'aime l'introspection, c'est un point sombre que je n'arrive pas à expliquer pourquoi les hommes ne me font rien, alors qu'ils sont biologiquement différents. La force, les muscles ne m'impressionnent pas, j'aime la subtilité, la fragilité. Je comprends pas pourquoi je tombe amoureuse d'une fille, et à chaque fois je flippe, je culpabilise, ça me rend triste encore une fois cette marginalité non désirée qui me tombe dessus. Cette face de moi même, a été longtemps mise de côté et j'ai refusé de construire mon identité la dessus convaincue que le marginal c'était le danger. J'aurais du au final mais je ne savais pas j'étais jeune et j'avais besoin d'être rassurée, être rassurée, c'est à travers les autres.
J'ai avancé sans me construire une identité, ou plutôt en la gardant bien cachée à l'intérieur, et dehors mon souci était de paraître la plus banale, normale possible pour qu'on ne soupçonne rien et m fiche la paix. Aujourd'hui je supporte plus ce souci de tout intérioriser et ne pas en laisser trainer une miette. Je ne sais pas comment extérioriser tout ça pour me sentir mieux. J'ai une personnalité assez particulière (artiste nonchalante, dans son monde et forte tête malgré moi je suis tétue sans le vouloir car j'ai du mal à me contraindre). Et j'ai peur de susciter le rejet ou la peur si je l'extériorise trop.
D'autant plus que j'ai une compassion extrême, et quand les gens ne me comprennent pas et ont peur je le sens et ça me donne l'impression de par ma façon d'être blesser les autres, les stresser, les angoisser face à moi, les mettre dans une situation inconnue. Et je ressens cette peur en moi, et elle me dégoute de ce que je suis. J'ai peur de l'homophobie car avec ma compassion comment vais-je réagir le jour ou des gens me rejetteront pour ça. Même si je suis censée me pas me préoccuper de ces individus qui ne seront jamais de bons amis, leurs émotions me tenspercent et me blessent. Au fond, je ne supporte pas cette émotion qui m'envahit quand j'exprime réellement ce que je suis. Toutes ces réactions en provenance des autres m'empêchent d'etre moi. Je ne sais pas quelle est la solution pour ne plus angoissée à l'idée d'avoir des réactions négatives de la part de mes interlocuteurs et de me dévaloriser moi même. Je ressens un stress parfois tellement intense que toutes mes idées sont troublées, je ne me sens plus sous le contrôle, comme un animal apeuré j'ai juste le coeur qui bat fort et j'attends ma claque. J'ai horreur et honte de ça je ne sais plus comment faire. Ce n'est pas la mort,certes, je n'annonce pas que ej suis atteinte d'un cancer, juste que ej suis en pleine santé mais incapable de profiter de ma vie, par psychologiquement je suis instable. Je passe mon temps à douter et à avoir peur. Je ne sais même plus s'il faut que je change et que ça passera par des efforts pour extérioriser ce que je suis ou s'il faut tout simplementa ccepter cette façon de penser, d'avoir peur de tout, car c'est mon hypersensibilité. J'arriver pas à dompter l'animal qui est en moi, que ce soit un zèbre, voir un zèbre un carreau ou un poney à rayures.
Tout ça me cause de réels soucis, même dans mes études, mon rêve est de devenir illustratrice, créer des bandes dessinées, des histoires, mettre en scène des personnages avec leur propre psychologie, en créer pour les scénaristes, le cinéma etc... Mais l'illustration est un monde dans pitié ou la différence se fait sur le plan technique dans les écoles. On bourrine sur les natures mortes, l'académique et de la compétition en veut tu en voilà que je passe 8 heures à dessiner une pomme. Sans ce préoccuper de l'univers intérieur de la personne. J'oserai dire que toute cette concurrence me dégoute, et me déroute, car je n'ai pas le sentiment d'avoir quoi que ce soit à prouver aux gens. Mais je doute de mes capacités une fois de plus, à me contraindre à des sujets imposés sans me laisser envahir par cette peur de l'échec qui me conduit inévitablement à l'échec.
Help please
Merci par avance
J'ai déjà fait une petite présentation maintenant je rentre dans le vif du sujet,
Je me dis que vous avez tous vécu des moments de doutes, peut-être doutez vous encore, alors dans ce cas vous pourriez être capable de comprendre ce que je ressens et m'aider.
Je ne sais pas si ce que je suis et en particulier ce qui me fait souffrir, est déterminé génétiquement ou si c'est le fruit de mauvais expériences et de l'éducation. Une chose est certaine, j'ai 19 ans, et je n'ai pas le sentiment d'être pleinement en vie. C'est assez gênant car ça me pousse à me détester me détruire, et ça m'enlève toute mes motivations concernant le concret (Aller en cours, voir des gens, sortir, se faire des amis, faire ses courses). J'ai l'impression que tout est vain, que je ne saurai jamais fière de ce que je fais car je vois toujours le versant négatif, ce qui cloche, aurait pu être mieux fait. Et quand c'est comme ça, je ressasse ce qui a été mal fait, je l'imagine différemment dans ma tête, mais ça reste, dans ma tête. J'en peux plus d'imaginer des tas de choses qui sont impossibles à vivre, ce que j'ai dans la tête est idéalisé au plus haut point depuis tellement longtemps que je n'arrive plus à regarder les choses telles qu'elle sont. Et quand je me force à cela, c'est la conviction qu'au fond, la vie concrète n'a rien d'extraordinaire. Puis quand pour chaque situation on veut trouver ce qui va la rendre inintéressante, ridicule, insensée, avec un peu d'imagination, on trouve. Voilà mon problème, ce genre de truc moi je le trouve sans chercher, ça vient me pourrir sans mon avis.
Je pense qu'à trop vivre dans ma tête, toute ma vie est polluée par ce qui s'y trame, j'ai l'impression de voir le film de ma vie, pas de vivre. En gros dès que je fais quelque chose dans ma tête c'est « pourquoi j'ai agit ainsi, dans quel but? A quoi ça rime? Qu'est ce qui s'est passé au niveau émotionnel? » Je suis très attirée par la psychologie, la cognition humaine et j'ai le malheur de m'imposer à cause de ça une introspection constante. J'ai besoin de savoir pourquoi j'ai fait ça, de m'expliquer ce que je suis ce que je ressens en permanentée. Je peux passer des heures à réflechir à une situation concrète que j'ai vécue et à la façon dont j'y ai réagit. Pourquoi? Parce que je n'imagine pas un jour agir sans « comprendre », ça me paraît normal, sans ça je flippe, j'ai l'impression que je vais faire une bêtise et la regretter par la suite.
Au fond, qu'est ce qui se passe, j'ai 19 ans, ça fait 19 ans que je me cache des autres, que j'ose pas m'exprimer, que j'ai l'impression que quoi que je fasse les autres me comprendront de travers et me jugeront mal. Et que même si je les aime, ils comprendront pas bien cet amour, et que ça revient pour moi à aimer un mur qui n'a pas conscience qu'on l'aime (je caricature). Mais la question aujourd'hui qui se pose c'est pourquoi vivre, si c'est pour avoir le sentiment de devoir se supporter soi en tant que personne qui nous épuise H24 et ont on est absolument pas fière.
Je me foutais tellement de moi que je m'accrochais à n'importe quoi pour me fuir, pendant 3 ans, des jeux sur le net, les troubles du comportement alimentaire pour me réfugier dans la nourriture, j'ai encore des tendances boulimiques aujourd'hui, je m'en sers quand j'ai envie de me faire du mal, de confirmer le fait que je n'ai vraiment aucune estime de moi et que je peux me maltraiter autant que je veux.
Alors ça c'est moi et cette tendance à idéaliser le réel, le vivre dans ma tête. Et il y a à côté ce que je suis vraiment et sur lequel je n'ai aucune emprise. Mais mon imagination me donne l'impression d'avoir le contrôle et m'empêche de l'assumer. Je suis cette fille incroyablement plus grande que toutes les autres plus d'1m80 avec ce regard profond et scrutateur qui analyse tout ce qui bouge. Déjà c'est une apparence pas vraiment passe partout, j'en ai conscience, et pour moi c'est comme si le créateur s'était foutu de ma tronche en me disant « Tiens, tu seras aussi marginale à l'extérieur qu'à l'intérieur comme ça tu pourras même pas te payer le luxe de te fondre dans la masse quand t'en as envie » . Je suis hypersensible et j'absorbe les émotions des autres, en plus de ma curiosité à comprendre la psychologie l'autre. Bref, quand je suis face à une personne que je le veuille ou non, je suis plus axée sur elle que sur moi, et je suis incapable de me protéger de ce que la personne pourrait ressentir vis à vis de moi. Bref, face à des impressions négatives, je ne sais pas faire la part des choses, j'ai déjà pris toute la haine de l'autre sur moi. Je m'oublie dans les autres, c'est une horreur, peut être aussi pour me fuir. A la fin il ne reste qu'un sentiment confus et négatif qui m'angoisse, je ne sais pas d'ou ça vient. Et ça me donne l'impression d'être asociable, coincée, impossible de prendre du plaisir à communiquer tellement je sais les risques que j'encours comme je ne sais pas me protéger.
Également, j'ai de l'amour et de besoins affectifs comme tout être humain, mais bizarrement, je ne veux pas être une femme, je ne me sens pas femme sans comprendre pourquoi. Je me sens comme une petite fille qui cherche toujours sa maman. Mais je dois avouer que si j'aime l'introspection, c'est un point sombre que je n'arrive pas à expliquer pourquoi les hommes ne me font rien, alors qu'ils sont biologiquement différents. La force, les muscles ne m'impressionnent pas, j'aime la subtilité, la fragilité. Je comprends pas pourquoi je tombe amoureuse d'une fille, et à chaque fois je flippe, je culpabilise, ça me rend triste encore une fois cette marginalité non désirée qui me tombe dessus. Cette face de moi même, a été longtemps mise de côté et j'ai refusé de construire mon identité la dessus convaincue que le marginal c'était le danger. J'aurais du au final mais je ne savais pas j'étais jeune et j'avais besoin d'être rassurée, être rassurée, c'est à travers les autres.
J'ai avancé sans me construire une identité, ou plutôt en la gardant bien cachée à l'intérieur, et dehors mon souci était de paraître la plus banale, normale possible pour qu'on ne soupçonne rien et m fiche la paix. Aujourd'hui je supporte plus ce souci de tout intérioriser et ne pas en laisser trainer une miette. Je ne sais pas comment extérioriser tout ça pour me sentir mieux. J'ai une personnalité assez particulière (artiste nonchalante, dans son monde et forte tête malgré moi je suis tétue sans le vouloir car j'ai du mal à me contraindre). Et j'ai peur de susciter le rejet ou la peur si je l'extériorise trop.
D'autant plus que j'ai une compassion extrême, et quand les gens ne me comprennent pas et ont peur je le sens et ça me donne l'impression de par ma façon d'être blesser les autres, les stresser, les angoisser face à moi, les mettre dans une situation inconnue. Et je ressens cette peur en moi, et elle me dégoute de ce que je suis. J'ai peur de l'homophobie car avec ma compassion comment vais-je réagir le jour ou des gens me rejetteront pour ça. Même si je suis censée me pas me préoccuper de ces individus qui ne seront jamais de bons amis, leurs émotions me tenspercent et me blessent. Au fond, je ne supporte pas cette émotion qui m'envahit quand j'exprime réellement ce que je suis. Toutes ces réactions en provenance des autres m'empêchent d'etre moi. Je ne sais pas quelle est la solution pour ne plus angoissée à l'idée d'avoir des réactions négatives de la part de mes interlocuteurs et de me dévaloriser moi même. Je ressens un stress parfois tellement intense que toutes mes idées sont troublées, je ne me sens plus sous le contrôle, comme un animal apeuré j'ai juste le coeur qui bat fort et j'attends ma claque. J'ai horreur et honte de ça je ne sais plus comment faire. Ce n'est pas la mort,certes, je n'annonce pas que ej suis atteinte d'un cancer, juste que ej suis en pleine santé mais incapable de profiter de ma vie, par psychologiquement je suis instable. Je passe mon temps à douter et à avoir peur. Je ne sais même plus s'il faut que je change et que ça passera par des efforts pour extérioriser ce que je suis ou s'il faut tout simplementa ccepter cette façon de penser, d'avoir peur de tout, car c'est mon hypersensibilité. J'arriver pas à dompter l'animal qui est en moi, que ce soit un zèbre, voir un zèbre un carreau ou un poney à rayures.
Tout ça me cause de réels soucis, même dans mes études, mon rêve est de devenir illustratrice, créer des bandes dessinées, des histoires, mettre en scène des personnages avec leur propre psychologie, en créer pour les scénaristes, le cinéma etc... Mais l'illustration est un monde dans pitié ou la différence se fait sur le plan technique dans les écoles. On bourrine sur les natures mortes, l'académique et de la compétition en veut tu en voilà que je passe 8 heures à dessiner une pomme. Sans ce préoccuper de l'univers intérieur de la personne. J'oserai dire que toute cette concurrence me dégoute, et me déroute, car je n'ai pas le sentiment d'avoir quoi que ce soit à prouver aux gens. Mais je doute de mes capacités une fois de plus, à me contraindre à des sujets imposés sans me laisser envahir par cette peur de l'échec qui me conduit inévitablement à l'échec.
Help please
Merci par avance
Mitsu- Messages : 49
Date d'inscription : 10/10/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Dompter l'animal que je suis.
Ton texte est très touchant... Je ne saurai trop quels conseils te donner, étant dans une situation similaire (mais peut-être moins extrême). Peut-être que ce qui me permet de ne pas être trop envahi par ce type de pensées, est d'avoir quelques domaines dans ma vie où je me sens à l'aise et donc où il n'y a pas vraiment de remise en question. Mais j'aimerais aussi atteindre un stade où je pourrais enfin vivre plus sereinement, sans me demander si cela à un sens. Car au fond, si cela n'a aucun sens, autant ne pas se prendre la tête et vivre un point c'est tout. Mais c'est impossible.
Rah c'est frustrant de ne pouvoir t'aider tant tout cela résonne en moi... J'espère que d'autres ont des pistes
Et en tout cas, sache que tu n'es pas seule dans ton cas.
Rah c'est frustrant de ne pouvoir t'aider tant tout cela résonne en moi... J'espère que d'autres ont des pistes
Et en tout cas, sache que tu n'es pas seule dans ton cas.
nirti- Messages : 193
Date d'inscription : 14/09/2010
Age : 36
Localisation : Strasbourg
Re: Dompter l'animal que je suis.
Quand tu écris que les autres te jugeront mal, il faut bien garder à l'esprit qu'au travers de cette phrase c'est toi qui te juge mal....pas nécessairement les autres.
Zébu- Messages : 489
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 57
Localisation : Brabant Wallon
Re: Dompter l'animal que je suis.
Ne cherche pas à le dompter, mais à l'éclairer
Le monde est ambivalent ; dans les cas problématiques tu peux choisir de regarder sa part de lumière ou sa part d'ombre. Choisir la lumière te donne progressivement plus de joie, d'abord ponctuelle puis durable. Et comme il s'agit de la tendance inverse à ton naturel du moment, l'entraîner te donne à mesure une perception affinée de ce monde. Et cherche à te représenter d'où te vient le versant sombre.
Mais aussi, rencontre des surdoués
Je reconnais bien ce que tu écris là... (y compris sur la taille )
Le monde est ambivalent ; dans les cas problématiques tu peux choisir de regarder sa part de lumière ou sa part d'ombre. Choisir la lumière te donne progressivement plus de joie, d'abord ponctuelle puis durable. Et comme il s'agit de la tendance inverse à ton naturel du moment, l'entraîner te donne à mesure une perception affinée de ce monde. Et cherche à te représenter d'où te vient le versant sombre.
Mais aussi, rencontre des surdoués
Je reconnais bien ce que tu écris là... (y compris sur la taille )
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Dompter l'animal que je suis.
Déjà, un grand merci pour ce témoignage, certaines parties raisonnent pas mal en moi.
C'est sur que quand tout parait vain, c'est très difficile de se bouger, de trouver la moindre motivation. Et comme tu dis, c'est tellement facile de trouver les choses vaines. Mais je sais aussi que pour moi, c'était une sorte de défense, un moyen d'éviter de ressentir, un moyen de me détacher du monde, un moyen de couper la sensibilité. C'est même assez sophistiqué comme méthode, car aucun raisonnement purement logique ne peut venir le contrecarer.
Je sais que ce qui m'a aidé à tenir, c'était aussi le fait de savoir aussi profiter des émotions positives des gens, que si on peut sentir la douleur, la souffrance des autres, on peut aussi sentir leur joie, leur euphorie, leur intérêt pour quelque chose,..
Je n'aime pas ce mot dompter. Je trouve qu'il fait trop référence à un certain rapport de force, à la nécessité de soumettre l'autre, à l'introduction d'une échelle entre les protagonistes, qu'une des parties n'a au final pas le choix. qu'il n'y a pas vraiment d'échange entre elles. Je préfère l'idée d'apprivoiser, de créer des liens, de permettre à chacun d'apporter librement des choses à l'autre, de s'enrichir mutuellement, de permettre à chacun de grandir, d'apprendre à se connaitre, de pouvoir faire confiance, de pouvoir pardonner, de laisser un espace de liberté, un espace de paix.
Les émotions des autres, bien sur qu'elles touchent, bien sur qu'elles peuvent faire mal, mais certaines fois, elles peuvent aussi faire du bien. Et même si elles font mal, que peut-on y faire? Chacun est libre de nous aimer, de nous accepter, ou de nous hair, de nous rejetter. Pas que ça fasse plaisr, ou qu'on le cherche, ou que ce soit le but d'être hai, mais il peut aussi arriver qu'on nous rejette, sans qu'on n'y soit pour rien. Les gens aussi ont leur névroses, leurs problèmes, leurs soucis, leurs blocages... et quand on les réveilles, quand on réveille une cicatrice sans le vouloir, quand on rentre dans une faille qu'ils essaient de rejeter, de renier, souvent les réactions sont vives et violentes. Mais ça ne veut pas dire qu'il faille se remettre en cause à chaque fois. Ce peut n'être absolument en rien lié à nous, ça peut être juste une part de leur histoire qui refait surface, quelque chose qu'ils n'ont pas su acceuillir, apprivoiser... qui vient leur mordre la main.
De toute façon, il me semble beaucoup plus important de savoir être en accord avec soi, d'arriver à être d'accord avec soi, d'être capable de se dire, je me suis peut-être trompé, j'aurai peut-être pu faire autrement, je n'ai peut-être pas pris la meilleure solution, mais au moins, j'ai fait quelque chose, qui me correspondait, j'ai réagi à ma manière en fonction des connaissances, et de l'état du moment, au moins je ne me suis pas trahi, au moins je n'ai pas essayé d'être quelqu'un d'autre, au moins j'ai affronté mes peurs ou mes lumières, au moins j'ai agi en cohérence avec moi-même, au moins, j'ai osé être moi, au moins j'ai osé prendre le risque de m'écouter, j'ai osé prendre le risque d'être moi, et tant pis si les conséquences ne sont pas celles que j'espérai. Tant pis si j'ai mal, tant pis si je suis rejetté, tant pis si c'est pas ce qu'on attend de moi. On est plus à même de l'affronter quand on est d'accord avec soi, plus a même de l'affonter quand on est homogène, quand on n'est pas tiraillé entre ce qu'on veut faire, et ce qu'on est, quand on agit en accord avec soi, avec ce qu'on ressent, avec ce en quoi on croit. Quite à se tromper, à reconnaitre ses erreurs, à souffrir, à être perdu, à se dire que ce qu'on a fait a été vain, au moins on a eu la sensation de faire ce en quoi on croyait, au moins on a eu le bonheur d'être soi, de vivre, et dans ces cas là, je trouve que les choses sont quand même nettement plus supportables.
Bon, j'ai l'impression d'avoir un peu dévié et d'être un peu décousu. Je te souhaite donc du courage, et t'envoie tout plein d'ondes positives.
Sinon, faire des rencontres comme le dit Augenblick, ça aide beaucoup, ça fait du bien
Enfin, des fois parait qu'il y a un gros con, Super P quelque chose pour garder l'anonymat, mais bon, ça n'a pas eu l'air de choquer les anciens nouveaux Enfin, ça dépend de vers où tu es
Bienvenue en tout cas
C'est sur que quand tout parait vain, c'est très difficile de se bouger, de trouver la moindre motivation. Et comme tu dis, c'est tellement facile de trouver les choses vaines. Mais je sais aussi que pour moi, c'était une sorte de défense, un moyen d'éviter de ressentir, un moyen de me détacher du monde, un moyen de couper la sensibilité. C'est même assez sophistiqué comme méthode, car aucun raisonnement purement logique ne peut venir le contrecarer.
Je sais que ce qui m'a aidé à tenir, c'était aussi le fait de savoir aussi profiter des émotions positives des gens, que si on peut sentir la douleur, la souffrance des autres, on peut aussi sentir leur joie, leur euphorie, leur intérêt pour quelque chose,..
Je n'aime pas ce mot dompter. Je trouve qu'il fait trop référence à un certain rapport de force, à la nécessité de soumettre l'autre, à l'introduction d'une échelle entre les protagonistes, qu'une des parties n'a au final pas le choix. qu'il n'y a pas vraiment d'échange entre elles. Je préfère l'idée d'apprivoiser, de créer des liens, de permettre à chacun d'apporter librement des choses à l'autre, de s'enrichir mutuellement, de permettre à chacun de grandir, d'apprendre à se connaitre, de pouvoir faire confiance, de pouvoir pardonner, de laisser un espace de liberté, un espace de paix.
Les émotions des autres, bien sur qu'elles touchent, bien sur qu'elles peuvent faire mal, mais certaines fois, elles peuvent aussi faire du bien. Et même si elles font mal, que peut-on y faire? Chacun est libre de nous aimer, de nous accepter, ou de nous hair, de nous rejetter. Pas que ça fasse plaisr, ou qu'on le cherche, ou que ce soit le but d'être hai, mais il peut aussi arriver qu'on nous rejette, sans qu'on n'y soit pour rien. Les gens aussi ont leur névroses, leurs problèmes, leurs soucis, leurs blocages... et quand on les réveilles, quand on réveille une cicatrice sans le vouloir, quand on rentre dans une faille qu'ils essaient de rejeter, de renier, souvent les réactions sont vives et violentes. Mais ça ne veut pas dire qu'il faille se remettre en cause à chaque fois. Ce peut n'être absolument en rien lié à nous, ça peut être juste une part de leur histoire qui refait surface, quelque chose qu'ils n'ont pas su acceuillir, apprivoiser... qui vient leur mordre la main.
De toute façon, il me semble beaucoup plus important de savoir être en accord avec soi, d'arriver à être d'accord avec soi, d'être capable de se dire, je me suis peut-être trompé, j'aurai peut-être pu faire autrement, je n'ai peut-être pas pris la meilleure solution, mais au moins, j'ai fait quelque chose, qui me correspondait, j'ai réagi à ma manière en fonction des connaissances, et de l'état du moment, au moins je ne me suis pas trahi, au moins je n'ai pas essayé d'être quelqu'un d'autre, au moins j'ai affronté mes peurs ou mes lumières, au moins j'ai agi en cohérence avec moi-même, au moins, j'ai osé être moi, au moins j'ai osé prendre le risque de m'écouter, j'ai osé prendre le risque d'être moi, et tant pis si les conséquences ne sont pas celles que j'espérai. Tant pis si j'ai mal, tant pis si je suis rejetté, tant pis si c'est pas ce qu'on attend de moi. On est plus à même de l'affronter quand on est d'accord avec soi, plus a même de l'affonter quand on est homogène, quand on n'est pas tiraillé entre ce qu'on veut faire, et ce qu'on est, quand on agit en accord avec soi, avec ce qu'on ressent, avec ce en quoi on croit. Quite à se tromper, à reconnaitre ses erreurs, à souffrir, à être perdu, à se dire que ce qu'on a fait a été vain, au moins on a eu la sensation de faire ce en quoi on croyait, au moins on a eu le bonheur d'être soi, de vivre, et dans ces cas là, je trouve que les choses sont quand même nettement plus supportables.
Bon, j'ai l'impression d'avoir un peu dévié et d'être un peu décousu. Je te souhaite donc du courage, et t'envoie tout plein d'ondes positives.
Sinon, faire des rencontres comme le dit Augenblick, ça aide beaucoup, ça fait du bien
Enfin, des fois parait qu'il y a un gros con, Super P quelque chose pour garder l'anonymat, mais bon, ça n'a pas eu l'air de choquer les anciens nouveaux Enfin, ça dépend de vers où tu es
Bienvenue en tout cas
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Dompter l'animal que je suis.
Zèbre ou Non, venir poster ses soucis sur ce forum en vaut vraiment la peine. On sent que la plupart des internautes on un énorme travail d'introspection derrière et sont de très bon conseil. Ca permet d'aller plus vite, plutôt que de faire cette recherche seule. Le plus encourageant c'est d'avoir le témoignage de personnes qui étaient dans un blocage similaire au notre et qui aujourd'hui s'en sont sortis ou on su au moins se dégager de postures inconfortables.
Merci à tous ceux qui ont pris la peine de me répondre j'ai tout lu avec attention. Super Py, j'ai beaucoup apprécié ta réponse, je trouve que c'est une bonne synthèse des solutions. Mais la clef est surement dans cette phrase, malheureusement, on ne peut pas être stable et en accord avec soi, si chaque approche d'une personne différente entraîne une remise en question de soi, au point de vouloir abandonner les valeurs qui nous sont chères pour s'adapter. J'en ai marre à terme de jouer les caméléons, et de n'être au final que l'ombre de l'ombre même. Je pense qu'il y a possibilité de garder sa souplesse d'esprit et d'assumer sa sensibilité face à l'autre sans pour autant se mettre de côté.
Maintenant à moi, d'explorer ça à travers l'action malgré les appréhensions et les moments ou ça coince. Mais là dedans, je pense qu'il faut pas oublier qu'on est humains, et qu'on a tous le droit d'exprimer et d'être ce qu'on est, nous et nos failles (à condition qu'elles ne portent pas atteinte à la liberté de l'autre bien sûr). Et que ceux qui pensent l'inverse ont déjà un pied dans le fascisme.
Super PY no a écrit:
Les gens aussi ont leur névroses, leurs problèmes, leurs soucis, leurs blocages... et quand on les réveilles, quand on réveille une cicatrice sans le vouloir, quand on rentre dans une faille qu'ils essaient de rejeter, de renier, souvent les réactions sont vives et violentes. Mais ça ne veut pas dire qu'il faille se remettre en cause à chaque fois.
Merci à tous ceux qui ont pris la peine de me répondre j'ai tout lu avec attention. Super Py, j'ai beaucoup apprécié ta réponse, je trouve que c'est une bonne synthèse des solutions. Mais la clef est surement dans cette phrase, malheureusement, on ne peut pas être stable et en accord avec soi, si chaque approche d'une personne différente entraîne une remise en question de soi, au point de vouloir abandonner les valeurs qui nous sont chères pour s'adapter. J'en ai marre à terme de jouer les caméléons, et de n'être au final que l'ombre de l'ombre même. Je pense qu'il y a possibilité de garder sa souplesse d'esprit et d'assumer sa sensibilité face à l'autre sans pour autant se mettre de côté.
Maintenant à moi, d'explorer ça à travers l'action malgré les appréhensions et les moments ou ça coince. Mais là dedans, je pense qu'il faut pas oublier qu'on est humains, et qu'on a tous le droit d'exprimer et d'être ce qu'on est, nous et nos failles (à condition qu'elles ne portent pas atteinte à la liberté de l'autre bien sûr). Et que ceux qui pensent l'inverse ont déjà un pied dans le fascisme.
Mitsu- Messages : 49
Date d'inscription : 10/10/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Dompter l'animal que je suis.
Bonjour Mitsu,
Je suis assez différent de toi sur certains points, donc je ne pourrais certainement pas te faire avancer sur tout !
Ceci étant :
- j'avais trouvé assez intéressante l'idée (que j'ai vue je ne sais plus où) que le cerveau est paresseux et qu'il a tendance à toujours explorer les mêmes voies, à avoir le même fonctionnement. Un peu comme quand tu te balades dans la campagne : si tu traverses une prairie où personne ne passe jamais, tu vas forcément tracer un premier passage, qui ne sera que très léger et disparaîtra vite. Mais progressivement, toi ou d'autres personnes vont reprendre cet embryon de passage, et finalement cela deviendra un sentier voire une route ! C'est la force de l'habitude. Appliqué au cerveau, cela veut dire que si tu commences à prendre l'habitude (sans t'en rendre compte) de fonctionner de manière négative et de te focaliser sur des problèmes, tu vas le faire de manière automatique. Ca m'est arrivé, dans un cadre différent du tien, mais c'est un peu pareil : à force de s'en prendre plein la tête, ou d'être entouré de personnes qui critiquent tout, j'ai commencé à ne plus voir que le côté négatif des choses. Je ne voyais plus ce qui m'émerveillait avant dans, disons, une fourmi, un canapé, une personne... Ce n'est pas exactement ton cas, qui est plus subtil, mais mon message est que, à mon sens, ta réflexion est en "pilote automatique" sur certains aspects et que le côté obscur de la force a pris le pas sur le reste... Tu peux changer les choses, mais cela demande de la volonté : il faut inverser la tendance en étant d'autant plus vigilante sur ta propre façon de penser (c'est-à-dire te rendre compte que ce que tu dis ou penses est négatif) et t'efforcer (au début c'est un effort) de modifier ta pensée et tes actions en les dirigeant vers quelque chose de positif, étant précisé que c'est un effort à long terme puisqu'il s'agit de changer une façon de réfléchir qui est devenue instinctive. Je ne sais pas si je suis clair, mais enfin, j'me comprends... et ça a marché sur moi ! Cf. aussi Augenblick.
- sur ta relation aux autres : bon, je ne t'apprendrai rien en te disant que la proportion d'abrutis dans la population est très élevée. Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas les aimer, pour certains ce n'est pas leur faute. Tu es différente, psychiquement et physiquement, et c'est d'autant plus difficile pour toi que (sans vouloir te blesser ou ressortir des poncifs niais, du style que tu es au sortir de l'adolescence, avec toutes ces histoires de chenilles, chrysalides, papillons, et gnagnagna...) en plus de ne pas forcément avoir l'expérience des relations avec les autres, expérience qui par hypothèse ne peut venir qu'avec le temps mais qui te permet de mieux calibrer tes échanges avec eux pour mieux t'adapter, tu as également en face de toi des personnes dont la maturité est variable d'un individu à l'autre, et qui sont autant en construction que toi. Cela fait beaucoup de facteurs à prendre en compte, probablement trop pour que les choses soient claires.
Que tu aies envie de tout comprendre sur toi c'est bien, mais tu n'es pas qu'un cerveau conscient : je ne suis pas fan de Freud, parce que pour moi tout n'est pas sexuel et que j'ai l'impression qu'il sous-estime l'importance de la volonté, mais ne néglige pas tout ce qui est instinct, automatismes, voire bêtise chez toi. Ca arrive à tout le monde d'être con, à moi le premier, et il y a des fois où je me demande comment j'ai pu être aussi idiot (alors que sur le coup je me pensais normal, voire plus intelligent que la moyenne). Tu es humaine, donc limitée, ne cherche pas à être parfaite en tout tu n'y arriveras pas tout simplement parce que nous ne sommes pas conçus pour ça. Donc te poser des questions pendant des heures sur la manière donc tu as réagi me paraît excessif : interroge toi un peu, puis dis-toi de façon claire comment tu agiras la prochaine fois pour que ce soit mieux, et arrête de penser à ce sujet qui t'obsède en trouvant autre chose sur quoi te focaliser (un dessin, un plat à faire, une émission débile... mais te tombe pas dans l'addiction non plus !).
- sur ton homosexualité, réelle ou supposée, je ne vais pas pouvoir en mettre des tartines tout simplement parce que je n’ai jamais été concerné. Après, est-ce que tes sentiments envers des filles étaient physiques ou était-ce une attirance « intellectuelle », un peu comme on peut être impressionné par une personne en raison de ce qu’elle émane ? Je ne sais pas, là c’est toi qui a la clé.
- sur ton futur professionnel : je n’y connais rien en dessin ni en art, je sais juste que c’est un secteur où percer est difficile. Il y a aussi des gens qui s’épanouissent en ayant un boulot alimentaire, et une vraie passion à côté. Pour l’instant, c’est trop tôt pour savoir où tu vas, ça se décantera avec le temps. Mais c’est sûr que les « boulots passions » sont pris d’assaut et rapportent peu, malheureusement.
- A un moment tu as parlé du danger de la marginalité. A ma façon je suis un marginal dans un monde hyper carré (droit, finances…) mais c’est ça qui me sert le plus : j’ai les idées que d’autres non pas, la qualité dans le relationnel, etc. Mais pour moi marginal ne veut pas dire punk, révolutionnaire, etc. car je n’ai pas l’impression que ce soit constructif. C’est être subtilement différent, un peu comme Pepsi par rapport au Coca… et c’est ça qui permet de ne pas rentrer dans des cases.
- enfin, n’aie pas peur des autres : il ne faut pas se sentir inférieure à eux, ou les percevoir comme des menaces : ce sont juste des égaux. Ils font pipi caca comme toi, se posent aussi des questions existentielles, ont leurs failles (dont ils ne te parlent jamais). Je t’assure que tout le monde a sa croix. Tout le monde.
Je te souhaite d’être heureuse et de trouver ton chemin, et j’espère que mon long baratin un peu bordélique ne t’a pas trop fait mal à la tête !
Je suis assez différent de toi sur certains points, donc je ne pourrais certainement pas te faire avancer sur tout !
Ceci étant :
- j'avais trouvé assez intéressante l'idée (que j'ai vue je ne sais plus où) que le cerveau est paresseux et qu'il a tendance à toujours explorer les mêmes voies, à avoir le même fonctionnement. Un peu comme quand tu te balades dans la campagne : si tu traverses une prairie où personne ne passe jamais, tu vas forcément tracer un premier passage, qui ne sera que très léger et disparaîtra vite. Mais progressivement, toi ou d'autres personnes vont reprendre cet embryon de passage, et finalement cela deviendra un sentier voire une route ! C'est la force de l'habitude. Appliqué au cerveau, cela veut dire que si tu commences à prendre l'habitude (sans t'en rendre compte) de fonctionner de manière négative et de te focaliser sur des problèmes, tu vas le faire de manière automatique. Ca m'est arrivé, dans un cadre différent du tien, mais c'est un peu pareil : à force de s'en prendre plein la tête, ou d'être entouré de personnes qui critiquent tout, j'ai commencé à ne plus voir que le côté négatif des choses. Je ne voyais plus ce qui m'émerveillait avant dans, disons, une fourmi, un canapé, une personne... Ce n'est pas exactement ton cas, qui est plus subtil, mais mon message est que, à mon sens, ta réflexion est en "pilote automatique" sur certains aspects et que le côté obscur de la force a pris le pas sur le reste... Tu peux changer les choses, mais cela demande de la volonté : il faut inverser la tendance en étant d'autant plus vigilante sur ta propre façon de penser (c'est-à-dire te rendre compte que ce que tu dis ou penses est négatif) et t'efforcer (au début c'est un effort) de modifier ta pensée et tes actions en les dirigeant vers quelque chose de positif, étant précisé que c'est un effort à long terme puisqu'il s'agit de changer une façon de réfléchir qui est devenue instinctive. Je ne sais pas si je suis clair, mais enfin, j'me comprends... et ça a marché sur moi ! Cf. aussi Augenblick.
- sur ta relation aux autres : bon, je ne t'apprendrai rien en te disant que la proportion d'abrutis dans la population est très élevée. Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas les aimer, pour certains ce n'est pas leur faute. Tu es différente, psychiquement et physiquement, et c'est d'autant plus difficile pour toi que (sans vouloir te blesser ou ressortir des poncifs niais, du style que tu es au sortir de l'adolescence, avec toutes ces histoires de chenilles, chrysalides, papillons, et gnagnagna...) en plus de ne pas forcément avoir l'expérience des relations avec les autres, expérience qui par hypothèse ne peut venir qu'avec le temps mais qui te permet de mieux calibrer tes échanges avec eux pour mieux t'adapter, tu as également en face de toi des personnes dont la maturité est variable d'un individu à l'autre, et qui sont autant en construction que toi. Cela fait beaucoup de facteurs à prendre en compte, probablement trop pour que les choses soient claires.
Que tu aies envie de tout comprendre sur toi c'est bien, mais tu n'es pas qu'un cerveau conscient : je ne suis pas fan de Freud, parce que pour moi tout n'est pas sexuel et que j'ai l'impression qu'il sous-estime l'importance de la volonté, mais ne néglige pas tout ce qui est instinct, automatismes, voire bêtise chez toi. Ca arrive à tout le monde d'être con, à moi le premier, et il y a des fois où je me demande comment j'ai pu être aussi idiot (alors que sur le coup je me pensais normal, voire plus intelligent que la moyenne). Tu es humaine, donc limitée, ne cherche pas à être parfaite en tout tu n'y arriveras pas tout simplement parce que nous ne sommes pas conçus pour ça. Donc te poser des questions pendant des heures sur la manière donc tu as réagi me paraît excessif : interroge toi un peu, puis dis-toi de façon claire comment tu agiras la prochaine fois pour que ce soit mieux, et arrête de penser à ce sujet qui t'obsède en trouvant autre chose sur quoi te focaliser (un dessin, un plat à faire, une émission débile... mais te tombe pas dans l'addiction non plus !).
- sur ton homosexualité, réelle ou supposée, je ne vais pas pouvoir en mettre des tartines tout simplement parce que je n’ai jamais été concerné. Après, est-ce que tes sentiments envers des filles étaient physiques ou était-ce une attirance « intellectuelle », un peu comme on peut être impressionné par une personne en raison de ce qu’elle émane ? Je ne sais pas, là c’est toi qui a la clé.
- sur ton futur professionnel : je n’y connais rien en dessin ni en art, je sais juste que c’est un secteur où percer est difficile. Il y a aussi des gens qui s’épanouissent en ayant un boulot alimentaire, et une vraie passion à côté. Pour l’instant, c’est trop tôt pour savoir où tu vas, ça se décantera avec le temps. Mais c’est sûr que les « boulots passions » sont pris d’assaut et rapportent peu, malheureusement.
- A un moment tu as parlé du danger de la marginalité. A ma façon je suis un marginal dans un monde hyper carré (droit, finances…) mais c’est ça qui me sert le plus : j’ai les idées que d’autres non pas, la qualité dans le relationnel, etc. Mais pour moi marginal ne veut pas dire punk, révolutionnaire, etc. car je n’ai pas l’impression que ce soit constructif. C’est être subtilement différent, un peu comme Pepsi par rapport au Coca… et c’est ça qui permet de ne pas rentrer dans des cases.
- enfin, n’aie pas peur des autres : il ne faut pas se sentir inférieure à eux, ou les percevoir comme des menaces : ce sont juste des égaux. Ils font pipi caca comme toi, se posent aussi des questions existentielles, ont leurs failles (dont ils ne te parlent jamais). Je t’assure que tout le monde a sa croix. Tout le monde.
Je te souhaite d’être heureuse et de trouver ton chemin, et j’espère que mon long baratin un peu bordélique ne t’a pas trop fait mal à la tête !
djaïbi- Messages : 74
Date d'inscription : 23/05/2010
Age : 44
Localisation : Nancy
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