Naître ou non, telle est la question...
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Si vous pouviez revenir en arrière et si vous aviez le pouvoir de décider, choisiriez-vous de ne pas naître ?
Naître ou non, telle est la question...
Bonjour,
je ne savais pas très bien où mettre un tel sujet.
Je ne sais pas pour vous mais il m'est arrivé assez jeune de dire à ma mère que je n'avais jamais demandé à naître, cette vie dont on m'a "gratifiée", je ne l'ai pas souhaitée à la base. Je ne suis finalement, comme dit le fils d'une personne que je connais, que l'envie d'abord égoïste de deux personnes, qui ne m'ont pas demandé mon avis, qui ne le pouvaient pas du reste.
Je n'ai fait que naître, je n'ai rien demandé à personne. Je suis là et d'une certaine manière, je fais avec, du moins j'essaye.
Alors voilà, j'aurais aimé savoir quelle était votre opinion là-dessus.
Ma question est inimaginable pour la plupart des gens (rien que de dire, je n'ai rien demandé, je n'ai pas demandé à naître est assez hallucinant pour certains comme pensée), peut-être qu'ici elle sera également terrifiante, je n'en sais rien mais... mettons que vous puissiez revenir en arrière, qui ici choisirait de ne pas naître s'il en avait le pouvoir ? Et si oui, éventuellement pourquoi ?
je ne savais pas très bien où mettre un tel sujet.
Je ne sais pas pour vous mais il m'est arrivé assez jeune de dire à ma mère que je n'avais jamais demandé à naître, cette vie dont on m'a "gratifiée", je ne l'ai pas souhaitée à la base. Je ne suis finalement, comme dit le fils d'une personne que je connais, que l'envie d'abord égoïste de deux personnes, qui ne m'ont pas demandé mon avis, qui ne le pouvaient pas du reste.
Je n'ai fait que naître, je n'ai rien demandé à personne. Je suis là et d'une certaine manière, je fais avec, du moins j'essaye.
Alors voilà, j'aurais aimé savoir quelle était votre opinion là-dessus.
Ma question est inimaginable pour la plupart des gens (rien que de dire, je n'ai rien demandé, je n'ai pas demandé à naître est assez hallucinant pour certains comme pensée), peut-être qu'ici elle sera également terrifiante, je n'en sais rien mais... mettons que vous puissiez revenir en arrière, qui ici choisirait de ne pas naître s'il en avait le pouvoir ? Et si oui, éventuellement pourquoi ?
Arkenciel- Messages : 202
Date d'inscription : 29/07/2010
Localisation : Dans la Lune ;)
Re: Naître ou non, telle est la question...
Non, elle n'est pas terrifiante, mais tu oublies juste une petite chose : tes parents n'ont pas demandé à ce que ce soit toi qui naisse.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Naître ou non, telle est la question...
c'est pas faux Lanza.
Pour ma part, même si c'est pas tous les jours faciles, je ne regrette rien. La vie, c'est aussi avancer, apprendre et les coups durs nous font souvent progresser ( ce qui est pas une raison pour les collectionner, je suis d'accord)
Et j'ai vécu suffisamment de bons moments pour me dire que ma vie avait bcp de valeur, que j'avais de la chance d'être celle que je suis.
C'est pas simple, c'est même un gros bordel, mais j'aime bien ce que je suis.
Pour ma part, même si c'est pas tous les jours faciles, je ne regrette rien. La vie, c'est aussi avancer, apprendre et les coups durs nous font souvent progresser ( ce qui est pas une raison pour les collectionner, je suis d'accord)
Et j'ai vécu suffisamment de bons moments pour me dire que ma vie avait bcp de valeur, que j'avais de la chance d'être celle que je suis.
C'est pas simple, c'est même un gros bordel, mais j'aime bien ce que je suis.
Invité- Invité
Re: Naître ou non, telle est la question...
Chais pas si l'envie était égoïste, a priori partagée des deux protagonistesJe ne suis finalement, ..., que l'envie d'abord égoïste de deux personnes, qui ne m'ont pas demandé mon avis
par contre je sais que j'étais pas prévue au programme. Donc en fait j'ai rien demandé, mais eux non plus. Faudrait peut-être plutôt que je leur retourne la question : et si vous reviviez ce
Et pour moi, ben de toutes façons, zuis là
zheibr- Messages : 1508
Date d'inscription : 15/06/2010
Age : 56
Localisation : kornog don
Re: Naître ou non, telle est la question...
Je pense qu'effectivement que ce n'est qu'après avoir vécu un certain temps qu'on peut répondre à cette question, idéalement à la fin de sa vie.
Sinon quand égoïsme (la citation n'est ici pas de moi) dans le sens, ils ont fait un enfant pour eux, pour leur plaisir, pour leur envie personnelle en premier lieu.
Sinon quand égoïsme (la citation n'est ici pas de moi) dans le sens, ils ont fait un enfant pour eux, pour leur plaisir, pour leur envie personnelle en premier lieu.
Arkenciel- Messages : 202
Date d'inscription : 29/07/2010
Localisation : Dans la Lune ;)
Re: Naître ou non, telle est la question...
Pas forcément. Ils pensaient peut-être être capables de s'en occuper correctement et le rendre heureux.Arkenciel a écrit:
Sinon quand égoïsme (la citation n'est ici pas de moi) dans le sens, ils ont fait un enfant pour eux, pour leur plaisir, pour leur envie personnelle en premier lieu.
Ou alors il te faut considérer que tous les actes que nous faisons sont des formes d'égoïsme.
Invité- Invité
Re: Naître ou non, telle est la question...
Sinon quand égoïsme (la citation n'est ici pas de moi) dans le sens, ils ont fait un enfant pour eux, pour leur plaisir, pour leur envie personnelle en premier lieu.
Sans blagues ? Tu aurais préféré qu'ils le fassent sous la menace ?
Et retournons la question deux secondes : n'est-ce pas égoïste de vouloir les priver du plaisir d'avoir un enfant, sous prétexte que ça ne te plaît pas ?
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Naître ou non, telle est la question...
Je n'ai pas dit cette phrase !!! Je ne fais que traduire ce qu'une personne que je connais m'a rapportée au sujet de l'envie égoïste !
Et j'ai précisé (la personne dont je parle m'avait précisé plutôt) "en premier lieu", regardez un peu les nuances svp !
En premier lieu ne veut pas dire qu'ensuite l'enfant ne realise pas que ses parents se sont dits qu'ils le combleraient et le rendraient heureux et que l'envie de faire un enfant demeure un acte uniquement égoïste...
Et j'ai précisé (la personne dont je parle m'avait précisé plutôt) "en premier lieu", regardez un peu les nuances svp !
En premier lieu ne veut pas dire qu'ensuite l'enfant ne realise pas que ses parents se sont dits qu'ils le combleraient et le rendraient heureux et que l'envie de faire un enfant demeure un acte uniquement égoïste...
Arkenciel- Messages : 202
Date d'inscription : 29/07/2010
Localisation : Dans la Lune ;)
Re: Naître ou non, telle est la question...
Et pourquoi ce ne serait pas le cas ? L'égoïsme est normal et légitime. C'est l'excès ou l'absence qui ne l'est pas...vega a écrit:Pas forcément. Ils pensaient peut-être être capables de s'en occuper correctement et le rendre heureux.
Ou alors il te faut considérer que tous les actes que nous faisons sont des formes d'égoïsme.
Il y a donc souvent une part d'égoïsme dans ce que nous faisons.
Arkenciel- Messages : 202
Date d'inscription : 29/07/2010
Localisation : Dans la Lune ;)
Re: Naître ou non, telle est la question...
Si ça se trouve, on était volontaires avant de naître, et en arrivant, on oublie tout, pour vivre sur Terre ainsi.
Invité- Invité
Re: Naître ou non, telle est la question...
Arkenciel a écrit: Je ne sais pas pour vous mais il m'est arrivé assez jeune de dire à ma mère que je n'avais jamais demandé à naître
Petit, j'ai fait ça aussi. Et j'ai trop eu honte après coup.
Le constat est vrai bien sur, mais le reproche sous-jacent est dégueulasse.
braifs- Messages : 257
Date d'inscription : 12/07/2010
Localisation : Montreal
Re: Naître ou non, telle est la question...
Mon fils m'a sorti ça hier.... "je vois pas pourquoi tu m'engueules c'est toi qui m'a faite comme ça, t'avais qu'à pas me faire"...
C'est là que je lui ai sorti l'inévitable tirade sur la responsabilité qu'a chacun de ses propres actes et de son devenir indépendamment de ce qu'il est au départ... pas dit qu'il ait tout capté, mais bon.
C'est là que je lui ai sorti l'inévitable tirade sur la responsabilité qu'a chacun de ses propres actes et de son devenir indépendamment de ce qu'il est au départ... pas dit qu'il ait tout capté, mais bon.
Invité- Invité
Re: Naître ou non, telle est la question...
Ben, c'est le simple cycle de la vie...C'est vrai que nous sommes des êtres conscients mais la reproduction est une chose qui travaille aux tripes, c'est fait pour.
La vie normalement tend à vouloir se conserver, mais c'est vrai qu'on peut avoir la sensation de subir la vie, car l'effort de sa conservation peut être grand, et que la vie n'est que le fait d'être et d'être animé dans le monde. Cela vaut-il le coup d'entretenir la vie, oui on peut se demander. Ca me fait penser à un autre topic, sur Sisyphe ; entretenir la vie est un éternel recommencement, semblant absurde...insupportable ?
Pourtant je suis certaine que ton intégrité, ton unité, est une chose importante à tes yeux. Et c'est bien la vie qui permet cette unité et la conscience de cette unité, de soi. Qui permet d'en jouir.
Je choisirais de naître car exister est une expérience passionnante et que notre espèce est pleine de possibilités
La vie normalement tend à vouloir se conserver, mais c'est vrai qu'on peut avoir la sensation de subir la vie, car l'effort de sa conservation peut être grand, et que la vie n'est que le fait d'être et d'être animé dans le monde. Cela vaut-il le coup d'entretenir la vie, oui on peut se demander. Ca me fait penser à un autre topic, sur Sisyphe ; entretenir la vie est un éternel recommencement, semblant absurde...insupportable ?
Pourtant je suis certaine que ton intégrité, ton unité, est une chose importante à tes yeux. Et c'est bien la vie qui permet cette unité et la conscience de cette unité, de soi. Qui permet d'en jouir.
Je choisirais de naître car exister est une expérience passionnante et que notre espèce est pleine de possibilités
Elisa- Messages : 7
Date d'inscription : 04/10/2010
Re: Naître ou non, telle est la question...
Choisir c'est se décider en faveur d'une chose par rapport à un autre en fonction du rapport bénéfices/risques
Pour choisir, il faut pouvoir comparer.
Or, on ne peut comparer la vie au néant puisque nous ne pouvons l'inscrire dans notre appareil psychique. D'ailleurs, les syndromes posts trauma viendraient du fait d'être retourné en quelque sorte au "néant."
Je pense que l'enfant curieux ou contrarié peut poser la question à ses parents mais davantage par provocation "pi d'abord, j'ai pas demandé à naître"ou par envie de savoir pouquoi il est né.
Adulte, se poser réellement la question me semble illusoire puisqu'on ne peut faire de choix : choisir de ne pas naître alors que formuler la question résulte du fait d'être.
Alors, je ne peux voter.
La question en filigrane serait plutôt:
De quelle histoire suis-je le fruit?
Ma vie me satisfait -elle?
Pour choisir, il faut pouvoir comparer.
Or, on ne peut comparer la vie au néant puisque nous ne pouvons l'inscrire dans notre appareil psychique. D'ailleurs, les syndromes posts trauma viendraient du fait d'être retourné en quelque sorte au "néant."
Je pense que l'enfant curieux ou contrarié peut poser la question à ses parents mais davantage par provocation "pi d'abord, j'ai pas demandé à naître"ou par envie de savoir pouquoi il est né.
Adulte, se poser réellement la question me semble illusoire puisqu'on ne peut faire de choix : choisir de ne pas naître alors que formuler la question résulte du fait d'être.
Alors, je ne peux voter.
La question en filigrane serait plutôt:
De quelle histoire suis-je le fruit?
Ma vie me satisfait -elle?
Od@vie- Messages : 811
Date d'inscription : 03/08/2010
Localisation : somewhere over the rainbow
Re: Naître ou non, telle est la question...
fabris a écrit:
Petit, j'ai fait ça aussi. Et j'ai trop eu honte après coup.
Le constat est vrai bien sur, mais le reproche sous-jacent est dégueulasse.
Y a pas forcement de reproches... On peut dire qu'on n'a jamais demandé à naître sans pour autant reprocher à ses parents de nous avoir fait naître.
Que la plupart des gens y voient un reproche, je comprends, c'est parfaitement légitime d'où l'adjectif "terrifiant" que j'accollerai à ma question si je la posais à des gens non surdoués.
Mais que ceux qui aiment la nuance et la précision y voient forcément un reproche, je ne suis pas trop d'accord personnellement.
Très bonne réponseOd@vie a écrit:
Choisir c'est se décider en faveur d'une chose par rapport à un autre en fonction du rapport bénéfices/risques
Pour choisir, il faut pouvoir comparer.
Or, on ne peut comparer la vie au néant puisque nous ne pouvons l'inscrire dans notre appareil psychique. D'ailleurs, les syndromes posts trauma viendraient du fait d'être retourné en quelque sorte au "néant."
Je pense que l'enfant curieux ou contrarié peut poser la question à ses parents mais davantage par provocation "pi d'abord, j'ai pas demandé à naître"ou par envie de savoir pouquoi il est né.
Adulte, se poser réellement la question me semble illusoire puisqu'on ne peut faire de choix : choisir de ne pas naître alors que formuler la question résulte du fait d'être.
Alors, je ne peux voter.
La question en filigrane serait plutôt:
De quelle histoire suis-je le fruit?
Ma vie me satisfait -elle?
Sinon, je me demande quelque chose, si on part du principe que nous avons pu dire ça à nos parents, qu'adviendra t'il quand ses enfants surdoués (imaginons qu'ils le soient) viendront dire "tu avais déjà dit ça à tes propres parents, et tu nous a quand même fait ! Nous non plus, nous n'avons pas demandé à naître" ?
Arkenciel- Messages : 202
Date d'inscription : 29/07/2010
Localisation : Dans la Lune ;)
Re: Naître ou non, telle est la question...
Et pourquoi ce ne serait pas le cas ? L'égoïsme est normal et légitime. C'est l'excès ou l'absence qui ne l'est pas...
En écho aux discussions qu'on a pu avoir ici sur le sujet et à la façon dont il me préoccupe presque pathologiquement, je ne suis pas d'accord avec cette définition. Si on s'en rapporte au Larousse, l'égoïsme est le fait de se préoccuper exclusivement de soi et de ses intérêts, y compris au détriment des autres. Il serait donc plus juste selon cette définition de dire : se préoccuper de soi et faire des choses pour soi est légitime, ne se préoccuper que de soi et n'agir que pour soi ne l'est pas, et cela s'appelle l'égoïsme. Ce terme contient en lui-même la notion d'excès et la connotation péjorative. L'autre problème auquel je me suis durement confronté, étant alors de considérer que l'égoïsme - illégitime - commence dès l'instant où l'on se préoccupe de soi-même, si peu que ce soit. (C'est l'éducation que j'ai reçue.)
Que des parents décident d'avoir un enfant "pour eux-mêmes" est inévitable, c'est une formule trop vague, on peut dire qu'ils souhaitent le bonheur pour eux-mêmes de faire naître et élever un enfant libre et heureux - c'est pour eux-mêmes, mais pas à son détriment, ce sera même au contraire de plus en plus aussi "pour lui". Mais la même formule peut aussi bien désigner des parents qui ont une idée bien arrêtée sur ce que doit être l'enfant et lui font sentir pesamment que ce petit ingrat n'est pas conforme aux plans ! que son attitude, son caractère, sa trajectoire ne leur donnent pas ce qu'ils voulaient recevoir de lui ! Recevoir au lieu de donner. Avoir un enfant pour soi-même : quel enfant ? Un enfant ? Ou un certain enfant ?
Pour le reste, bah, dans les Paradis Artificiels, Baudelaire cite un sieur Thomas De Quincey qui dit en gros (je cite de mémoire) : "nous pouvons regarder la mort en face, mais qui, sachant ce qui l'attend, oserait regarder en face le jour de sa naissance ?"
Invité- Invité
Re: Naître ou non, telle est la question...
Naître, j'ai déjà fait le choix de naître, puisque je suis ici. Mon petit embryon de cerveau et de corps a décidé qu'il voulait vivre, sans m'en parler (le con)., ,
Mourir en revanche, j'aimerais bien pouvoir décider de mourir ou non...
Autre sujet : un enfant, on peut le faire aussi en cadeau (le plus précieux) à l'homme ou la femme qu'on aime. Un cadeau offert, de part et d'autre. Un cadeau qu'un homme fait au corps d'une femme, comme pour fertiliser la vie en elle. Et on espère, bien sûr, avec obstination, que cet enfant sera heureux, lui, car on saura l'aimer.
Mourir en revanche, j'aimerais bien pouvoir décider de mourir ou non...
Autre sujet : un enfant, on peut le faire aussi en cadeau (le plus précieux) à l'homme ou la femme qu'on aime. Un cadeau offert, de part et d'autre. Un cadeau qu'un homme fait au corps d'une femme, comme pour fertiliser la vie en elle. Et on espère, bien sûr, avec obstination, que cet enfant sera heureux, lui, car on saura l'aimer.
lilipop- Messages : 652
Date d'inscription : 22/08/2009
Localisation : Boulogne Billancourt
Re: Naître ou non, telle est la question...
enfant, je me rappelle avoir pensé, lors de difficultés ou d'embûches rencontrées du genre frustration de pas avoir l'air d'être ce qu'il "faudrait être": "et merde, font chier, j'ai pas demandé à venir"...
dès que ça devient un peu compliqué ou douloureux, alors, oui, la tendance est à la fuite devant la responsabilité de sa propre vie...Pourtant, regarder en face les trous noirs, se dire que puisque je suis là, profitons en pour vivre l'aventure!
ma vérité du jour, c'est qu'il n'y a, à ma connaissance, pas plus forte aventure que celle d'apprivoiser sa nature profonde...il y a tellement de naissances possibles
la première, ne nous appartient pas complètement et encore, va savoir! te voilà parachuter dans une famille...pas forcément la tienne d'ailleurs, celle qui conviendrait à ce que certains appelleraient ta famille de coeur, d'âme.
Puis vient le temps des errances, et en chemin tu finis par croiser te croiser toi dans une re-co-naissance. une naissance nouvelle, en compagnie d'autres (les Co and co)...cela suppose de comprendre les cycles de vie/mort/vie nécessaire à toutes transformations...d'accepter les moments d'errances, de doutes, de noirs, d'incertitude... en confiance de ce qui viendra après mais dont on ignore absolument la forme... no maîtrise!
alors on peut rester passif et dire, fais chier d'être là, ou bien choisir de naître à nouveau, selon ses propres aspirations...
dès que ça devient un peu compliqué ou douloureux, alors, oui, la tendance est à la fuite devant la responsabilité de sa propre vie...Pourtant, regarder en face les trous noirs, se dire que puisque je suis là, profitons en pour vivre l'aventure!
ma vérité du jour, c'est qu'il n'y a, à ma connaissance, pas plus forte aventure que celle d'apprivoiser sa nature profonde...il y a tellement de naissances possibles
la première, ne nous appartient pas complètement et encore, va savoir! te voilà parachuter dans une famille...pas forcément la tienne d'ailleurs, celle qui conviendrait à ce que certains appelleraient ta famille de coeur, d'âme.
Puis vient le temps des errances, et en chemin tu finis par croiser te croiser toi dans une re-co-naissance. une naissance nouvelle, en compagnie d'autres (les Co and co)...cela suppose de comprendre les cycles de vie/mort/vie nécessaire à toutes transformations...d'accepter les moments d'errances, de doutes, de noirs, d'incertitude... en confiance de ce qui viendra après mais dont on ignore absolument la forme... no maîtrise!
alors on peut rester passif et dire, fais chier d'être là, ou bien choisir de naître à nouveau, selon ses propres aspirations...
Tit'C.- Messages : 246
Date d'inscription : 19/12/2009
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Localisation : île de france / rhône alpes
Re: Naître ou non, telle est la question...
Pourquoi le leur dire alors? Ils le savent bien.Arkenciel a écrit:Y a pas forcement de reproches... On peut dire qu'on n'a jamais demandé à naître sans pour autant reprocher à ses parents de nous avoir fait naître.
Bien sur qu'il y a quelque chose d'effrayant dans ta question. Il ne s'agit pas d'être surdoué ou pas (je ne vois pas bien le rapport en fait). Tu essaies de la présenter comme anodine alors qu'elle ne l'est pas (quel intérêt sinon? De toute façon on est là). Comme dit Od@vie, derrière ta question il y en a d'autres en filigrane. Celle que j'y vois, c'est "es ce que ma vie vaut la peine que je la vive"? Si la réponse est non, la suite cohérente, c'est le suicide. Je ne peux pas choisir de ne pas naître, mais je peux au moins choisir de vivre le reste ou pas. C'est une question qui mérite d'être posée mais qui n'a rien d'anecdotique.Que la plupart des gens y voient un reproche, je comprends, c'est parfaitement légitime d'où l'adjectif "terrifiant" que j'accollerai à ma question si je la posais à des gens non surdoués.
Et là? Tu ne vois pas le reproche? Je pense que ceux qui pensent sincèrement que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, faute de se suicider (ce qui n'est jamais un geste facile), ont au moins la cohérence de ne pas avoir d'enfants.Sinon, je me demande quelque chose, si on part du principe que nous avons pu dire ça à nos parents, qu'adviendra t'il quand ses enfants surdoués (imaginons qu'ils le soient) viendront dire "tu avais déjà dit ça à tes propres parents, et tu nous a quand même fait ! Nous non plus, nous n'avons pas demandé à naître" ?
Connais-tu Emil Cioran? Il a écrit notamment un recueil intitulé "de l'inconvénient d'être né"...
braifs- Messages : 257
Date d'inscription : 12/07/2010
Localisation : Montreal
Re: Naître ou non, telle est la question...
Pourquoi pas ? On a le droit de parler non ?fabris a écrit: Pourquoi le leur dire alors? Ils le savent bien.
Je ne connais pas de non surdoués ayant sorti une telle phrase.Bien sur qu'il y a quelque chose d'effrayant dans ta question. Il ne s'agit pas d'être surdoué ou pas (je ne vois pas bien le rapport en fait).
Non. Si elle était anodine, je ne dirai pas qu'elle est terrifiante. Elle me paraît moins terrifiante chez les surdoués car elle est parfois/souvent dite, c'est tout. Ca n'en fait pas quelque chose d'anodin pour autant.
Tu essaies de la présenter comme anodine
Et ? On peut se demander ce qu'on fout dans l'univers. Etre là ou pas devrait nous dissuader de nous poser des questions ?
[...] alors qu'elle ne l'est pas (quel intérêt sinon? De toute façon on est là).
Non pour la question que tu voies en filigrane. On peut se poser des questions sur son passé et son présent mais pas sur le futur, qui est sous-entendu à mon sens dans ta question.
Comme dit Od@vie, derrière ta question il y en a d'autres en filigrane. Celle que j'y vois, c'est "est ce que ma vie vaut la peine que je la vive"? Si la réponse est non, la suite cohérente, c'est le suicide.
C'est pourquoi à mon sens, on ne peut pas répondre à ma question avant la fin de sa vie comme je disais.
J'ajouterai que ceux qui ont voté "oui je choisirai de ne pas naître" ne sont pas obligatoirement dans ta suite logique de choses à faire. On peut penser, j'imagine, qu'on n'aurait préféré ne pas naître sans pour autant se dire donc qu'il faut en finir.
Le reproche là est probable mais il y a une différence entre des surdoués enfants de surdoués déclarant cette phrase à leurs parents et les surdoués enfants de gens non surdoués qui la leur posent. Dans le 2e cas, comme je l'ai dit avant il n'y a pas forcément de reproche, un simple constat.Et là? Tu ne vois pas le reproche? Je pense que ceux qui pensent sincèrement que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, faute de se suicider (ce qui n'est jamais un geste facile), ont au moins la cohérence de ne pas avoir d'enfants.Sinon, je me demande quelque chose, si on part du principe que nous avons pu dire ça à nos parents, qu'adviendra t'il quand ses enfants surdoués (imaginons qu'ils le soient) viendront dire "tu avais déjà dit ça à tes propres parents, et tu nous a quand même fait ! Nous non plus, nous n'avons pas demandé à naître" ?
Dans le premier cas, il y aura plus de chance à ce qu'il y ait un reproche puisque le(s) parent(s) auront deja ete dans la même situation. Tu es d'accord ?
Je ne sais pas si un jour je le lirai mais merci ^^
Connais-tu Emil Cioran? Il a écrit notamment un recueil intitulé "de l'inconvénient d'être né"...
Il y a un truc que je trouve dommage quand même c'est le cataloguage rapide...
Comme je le dis dans le premier post, j'ai déjà sorti à ma mère autrefois que je n'avais rien demandé et que j'étais arrivé quand même et tout de suite on me parle comme si j'y pensais à chaque instant de ma vie, on me prête je ne sais quelle pensée, on m'accuse de je ne sais quoi...
Ne vous est-il pas venu à l'esprit deux minutes que j'aurais pu créer ce sujet pour voir la proportion de zèbres qui voteraient oui ?
C'est marrant comme on s'arrête assez aux apparences. Sur mon sujet de présentation, on me sort que je suis épanoui et là c'est un peu tout le contraire.
Comme quoi...
On relève l'apparence et on s'y tient.
Voter oui ne veut pas dire, je pense, qu'on veut en finir.
Poster un tel sujet ne veut pas dire qu'on est déprimé à longueur de journées ou qu'on ne connaît jamais (ou pas assez) de moments joyeux.
Tout comme en fait, voter non, ne veut pas dire qu'on est forcément (très) épanoui dans sa vie...
Pour mon exemple en particulier, je pense qu'on croit que j'ai répondu oui... alors qu'en fait je n'ai pas choisi (comme je l'ai déjà dit plus haut) et je ne choisirai pas la réponse à cette question avant la fin de ma vie. Je regarderai alors tout ce que j'aurai vécu et je me donnerai la réponse.
M'enfin bon, tant pis.
Arkenciel- Messages : 202
Date d'inscription : 29/07/2010
Localisation : Dans la Lune ;)
Re: Naître ou non, telle est la question...
Arkenciel, j'ai l'impression que tu as vu un reproche dans ma réponse alors que ce n'était pas mon intention.Arkenciel a écrit: Il y a un truc que je trouve dommage quand même c'est le cataloguage rapide...
Comme je le dis dans le premier post, j'ai déjà sorti à ma mère autrefois que je n'avais rien demandé et que j'étais arrivé quand même et tout de suite on me parle comme si j'y pensais à chaque instant de ma vie, on me prête je ne sais quelle pensée, on m'accuse de je ne sais quoi...
Non, très sérieusement, ce que je t'ai répondu ne se voulait ni agressif ni cataloguant. Je suis désolé si tu l'as ressenti de cette manière et je te prie de m'en excuser. Je ne te reproche rien bien au contraire. En fait, je l'aime bien ton sujet. Je ne te catalogue nulle part, ni dans la case "épanoui" ni dans celle de "déprimé", je ne te connais pas assez pour cela. De toute façon, si tu étais dans la première, je ne pourrais que m'en réjouir, et si tu était dans la seconde, je ne vois pas ce que j'aurais à te reprocher. Mais j'imagine bien que comme la plupart des gens, tu n'es tout à fait ni dans l'une ni dans l'autre.
Simplement, je pense juste plus productif pour la réflexion, d'accepter et de prendre en compte la charge émotionnelle que contient le type de questionnement que tu proposes. Dans ma réponse, je ne cherche pas à juger des émotions qui te poussent à poser une tel question, je te fais part uniquement des émotions que moi, me prêtant bien volontiers à ton exercice, je ressens lorsque je me la pose.
Ne vous est-il pas venu à l'esprit deux minutes que j'aurais pu créer ce sujet pour voir la proportion de zèbres qui voteraient oui ?
C'est marrant comme on s'arrête assez aux apparences. Sur mon sujet de présentation, on me sort que je suis épanoui et là c'est un peu tout le contraire.
Comme quoi...
On relève l'apparence et on s'y tient.
Voter oui ne veut pas dire, je pense, qu'on veut en finir.
Poster un tel sujet ne veut pas dire qu'on est déprimé à longueur de journées ou qu'on ne connaît jamais (ou pas assez) de moments joyeux.
Tout comme en fait, voter non, ne veut pas dire qu'on est forcément (très) épanoui dans sa vie...
Pour mon exemple en particulier, je pense qu'on croit que j'ai répondu oui... alors qu'en fait je n'ai pas choisi (comme je l'ai déjà dit plus haut) et je ne choisirai pas la réponse à cette question avant la fin de ma vie. Je regarderai alors tout ce que j'aurai vécu et je me donnerai la réponse.
M'enfin bon, tant pis.
Tu te défends d'un jugement que personne ne t'a fait Arkenciel. C'est curieux d'ailleurs.
Que mon message t'ai agressé je veux bien l'accepter et m'en excuser, mais il me semble que c'est bien le seul, non?
Alors, même si on ne se connait que très peu, ne me dit pas "on" ou "vous", dis moi tu.
braifs- Messages : 257
Date d'inscription : 12/07/2010
Localisation : Montreal
Re: Naître ou non, telle est la question...
Elle me présentait comme celle dont "elle n'avait pas voulu".
Trois tentatives de suicide pour en finir.
Quelques bidouillages de grand mère pour me faire passer et la mort de mon faux jumeaux obstruant la voix naturelle, césarienne m'étant imputer en sus, je suis arriver avec trois mois d'avance, pas de pleures et depuis jamais, frapper jusqu’à ce que la douleur ne me fasse plus mal, oubliée dans un coin de la maison, pas élever, j'ai été libre de mon silence, ma particularité étant arrangeante.
Cheveux noir corbeau et yeux sombres décidément pas le genre de la maison.
Lors de son cancer je lui ai tendu la main et l'ai tenue jusqu'au bout, parce que pire que sa mort c'est son possible amour qui m'échapper, nous nous sommes quitter comme deux amies sur le quai d'une gare sachant que nous nous reverrions jamais.
Je ne lui ai jamais dit que je n'avais pas demander a venir au monde parce qu'elle ne l'avait jamais demander non plus.
Par contre j'ai souhaiter (à chaque fois) mourir sous ses coups.
Nous parlons d'Amour, j'ai donné l'amour et la vie. Car l'un sans l'autre est insupportable.
Ma fille ma dit qu'elle n'avait jamais demander à venir au monde et moi de découvrir que tout comptes fais je n'étais pas la seule égoïste dans l'histoire.
Trois tentatives de suicide pour en finir.
Quelques bidouillages de grand mère pour me faire passer et la mort de mon faux jumeaux obstruant la voix naturelle, césarienne m'étant imputer en sus, je suis arriver avec trois mois d'avance, pas de pleures et depuis jamais, frapper jusqu’à ce que la douleur ne me fasse plus mal, oubliée dans un coin de la maison, pas élever, j'ai été libre de mon silence, ma particularité étant arrangeante.
Cheveux noir corbeau et yeux sombres décidément pas le genre de la maison.
Lors de son cancer je lui ai tendu la main et l'ai tenue jusqu'au bout, parce que pire que sa mort c'est son possible amour qui m'échapper, nous nous sommes quitter comme deux amies sur le quai d'une gare sachant que nous nous reverrions jamais.
Je ne lui ai jamais dit que je n'avais pas demander a venir au monde parce qu'elle ne l'avait jamais demander non plus.
Par contre j'ai souhaiter (à chaque fois) mourir sous ses coups.
Nous parlons d'Amour, j'ai donné l'amour et la vie. Car l'un sans l'autre est insupportable.
Ma fille ma dit qu'elle n'avait jamais demander à venir au monde et moi de découvrir que tout comptes fais je n'étais pas la seule égoïste dans l'histoire.
Black Swan- Messages : 1386
Date d'inscription : 30/07/2010
Age : 57
Localisation : Bordeaux
Re: Naître ou non, telle est la question...
...
Merci de partager ça swan.
Merci de partager ça swan.
braifs- Messages : 257
Date d'inscription : 12/07/2010
Localisation : Montreal
Re: Naître ou non, telle est la question...
Swan, c'est pour cela que je dis que nous avons choisi de naître. Si toi et moi, dans cette adversité, nous n'avions pas voulu vivre, nous ne serions pas là. Nous nous sommes battues pour rester en vie, naître.
Il y a quelque chose qui nous a poussé à survivre, vivre et apprendre à aimer.
une grande énergie (parfois mise à mal), mais grande tout de meme
Il y a quelque chose qui nous a poussé à survivre, vivre et apprendre à aimer.
une grande énergie (parfois mise à mal), mais grande tout de meme
lilipop- Messages : 652
Date d'inscription : 22/08/2009
Localisation : Boulogne Billancourt
Re: Naître ou non, telle est la question...
Je me suis plusieurs fois faite cette réflexion, en fait ça revient à se demander si l'on souhaite avoir des enfants.
J'ai pas mal réfléchi là-dessus, je me dis que ma mère m'a eue car elle avait un profond désir d'enfant, et elle m'a faite avec le pire homme qui soit.
Malgrè tout l'amour qu'elle a pu me donner j'ai été marquée à vie par ce père qui n'avait rien de tel.
C'est pour ça que je me demande si j'aurai des enfants un jour, car il faudrait que je sois absolument sûre qu'ils soient heureux, qu'ils aient une enfance équilibrée, des parents aimants et amoureux, bref que sa vie se déroule dans les meilleures conditions possibles. Car je garde en tête que donner la vie c'est aussi imposer la souffrance et la mort.
C'est pour ça que je me tournerai peut-être vers l'adoption, pour aider un être à vivre du mieux possible, mais pas prendre la responsabilité de sa naissance.
J'ai pas mal réfléchi là-dessus, je me dis que ma mère m'a eue car elle avait un profond désir d'enfant, et elle m'a faite avec le pire homme qui soit.
Malgrè tout l'amour qu'elle a pu me donner j'ai été marquée à vie par ce père qui n'avait rien de tel.
C'est pour ça que je me demande si j'aurai des enfants un jour, car il faudrait que je sois absolument sûre qu'ils soient heureux, qu'ils aient une enfance équilibrée, des parents aimants et amoureux, bref que sa vie se déroule dans les meilleures conditions possibles. Car je garde en tête que donner la vie c'est aussi imposer la souffrance et la mort.
C'est pour ça que je me tournerai peut-être vers l'adoption, pour aider un être à vivre du mieux possible, mais pas prendre la responsabilité de sa naissance.
Loune- Messages : 168
Date d'inscription : 21/03/2010
Localisation : Londres
Re: Naître ou non, telle est la question...
Bonjour,
Voilà une question à laquelle j'ai très vite répondu:
J'aurais choisi de ne pas naître bien évidemment: le fait de vivre dans une incertitude toute notre existence, de courir après un bonheur qui de toute façon ne pourra être qu'éphémère, de constater sans pouvoir influer la souffrance d'autrui, l'injustice, la bassesse!
Néanmoins, il semblerait que ce soit le jeu de la vie, nous n'avons d'autre choix que de l'accepter!
A travers ce questionnement, je vois aussi la limite de notre libre arbitre, même si certaines traditions spirituelles affirment que à la base nous avons consenti à notre existence terrestre.
...
Voilà une question à laquelle j'ai très vite répondu:
J'aurais choisi de ne pas naître bien évidemment: le fait de vivre dans une incertitude toute notre existence, de courir après un bonheur qui de toute façon ne pourra être qu'éphémère, de constater sans pouvoir influer la souffrance d'autrui, l'injustice, la bassesse!
Néanmoins, il semblerait que ce soit le jeu de la vie, nous n'avons d'autre choix que de l'accepter!
A travers ce questionnement, je vois aussi la limite de notre libre arbitre, même si certaines traditions spirituelles affirment que à la base nous avons consenti à notre existence terrestre.
...
Invité- Invité
Re: Naître ou non, telle est la question...
"Sans la mort et les questions qu'elle pose, nous aurions l'impression de vivre pour rien." jean-claude Renard.c'est aussi imposer la souffrance et la mort.
La première étape est la naissance. Elle semble avoir pour objectif de nous entraîner vers la vie. Mais ça, c'est un vrai boulot...
J'ai eu l'occasion de raconter ma vie d'enfant-martyr et de handicapé et autres réjouissances, tel que père d'un autiste profond, ici ou là, cependant, j'aurais choisi de naître, parce que je ne crois pas à la mort !
Quand je passais des années dans les cliniques, les maisons de repos avec des traitements épouvantables, oui, je me demandais à quoi bon vivre.
Seulement ce qui est vrai c'est que ces épreuves m'ont acculé à espérer. A chercher. Et un jour, cette espérance et cette recherche ont porté le fruit le plus sublime, le plus inattendu et le plus inespéré. Finalement, j'y ai largement gagné au change...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Naître ou non, telle est la question...
Ma vision est que je n'arrive pas à m'imaginer sans mon corps : mon âme est née en même temps que mon corps, ils ont débuté indissociables, et le seront que je le veuille ou non, jusqu'à ma mort terrestre. Après, je ne sais pas ce qu'il arrivera.
J'ai donc voté oui, j'aurai choisi de naître, car c'était le seul moyen pour que vive mon âme et esprit. Il m'est arrivé quelques fois de vouloir en terminer avec mon corps, de sauter d'un pont, mais je ne regrette jamais après, ces moments difficiles : la vie terrestre a toujours au moins autant de bonheurs à proposer que la vie spirituelle de l'âme immatérielle (que ce soit bonheurs donnés par la Nature, par les relations sociales, ou charnelles etc)
J'ai donc voté oui, j'aurai choisi de naître, car c'était le seul moyen pour que vive mon âme et esprit. Il m'est arrivé quelques fois de vouloir en terminer avec mon corps, de sauter d'un pont, mais je ne regrette jamais après, ces moments difficiles : la vie terrestre a toujours au moins autant de bonheurs à proposer que la vie spirituelle de l'âme immatérielle (que ce soit bonheurs donnés par la Nature, par les relations sociales, ou charnelles etc)
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Naître ou non, telle est la question...
- Spoiler:
- Je ne suis pas sûr que l'âme soit immatérielle.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Naître ou non, telle est la question...
Dans ce cas si elle est matérielle, quelle est le sens de tout ce fil ? Je n'ai pas du le comprendre alors
"Auriez-vous décidé de naître ?" =
simplement question bête de la décision de sortir du ventre et de ne pas rester dans le liquide amniotique toute la vie ?
ou bien Regrettez vous l'ensemble de votre vie ?
ou bien Considérez-vous même votre âme comme du gâchis d'espace temps ?
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Naître ou non, telle est la question...
En tout les cas le matériel est son milieu: "Adam a été fait âme vivante" - et cela dans un JARDIN. (Que ce soit un jardin matériel ou symbolique importe peu, le principe et le message sont clairs.)
Par contre l'esprit, en tant que récipiendaire de l'Esprit et seulement en tant que tel, lui n'est sans doute pas matériel.
Maintenant, s'il s'agit d'apporter des preuves de ce que j'avance, je n'en n'ai aucune, pas plus en fait que des arguments.
On parle chez les cathos de résurrection des corps dans le crédo. Cela ne laisse de me rendre songeur... Mais bon, on verra bien !
C'est à mes yeux souhaitable en tout cas. Dans ces conditions être venu au monde est un aubaine ! Je m'égare peut-être un chouia là...
-Hein ? Ok, t'as raison, revenons au fil...
Par contre l'esprit, en tant que récipiendaire de l'Esprit et seulement en tant que tel, lui n'est sans doute pas matériel.
Maintenant, s'il s'agit d'apporter des preuves de ce que j'avance, je n'en n'ai aucune, pas plus en fait que des arguments.
On parle chez les cathos de résurrection des corps dans le crédo. Cela ne laisse de me rendre songeur... Mais bon, on verra bien !
C'est à mes yeux souhaitable en tout cas. Dans ces conditions être venu au monde est un aubaine ! Je m'égare peut-être un chouia là...
-Hein ? Ok, t'as raison, revenons au fil...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Naître ou non, telle est la question...
À la lumière de ce qui a déjà été dit, je crois qu'il y a plusieurs façon de considérer la question :
— je souffre, ou je suis ennuyé de moi-même et des autres, ou alors je ne vois aucune réalisation possible... enfin je me dis qu'il n'y a pas de sens à tout ça; alors je porte un jugement qui me dépasse sur le sens de l'existence-même; et je ne me rends pas compte qu'en faisant cela, je me place dans une perspective où il y aurait un sens;
— pour une raison ou pour une autre, je ne veux pas d'enfant, notamment parce j'ai déjà assez de moi-même à m'occuper, ou alors parce que j'ai trop peur de les voir souffrir et que je ne pourrais pas le supporter; je ne me pose pas forcément la question d'un sens; je vis ma vie comme je peux, et c'est le mieux qui me convient; alors, simplement en généralisant ma propre situation, j'envisage que mes parents auraient pu, et même peut-être auraient dû ne pas me faire naître;
— j'accorde foi à une conception de l'âme indépendante de l'existence humaine matérielle (indépendante ne signifiant pas exactement immatérielle) et je compare en me plaçant implicitement dans cet état; alors cela me paraît mieux, et donc je pense qu'il aurait mieux valu que je reste ainsi.
Je peux envisager pour mon compte ces trois façons, mais aucune ne me convient.
Pour la première, il est évident que je peux l'envisager. Je n'ai pas tant souffert dans ma vie, mais je peux comprendre qu'on souffre au point de vouloir n'avoir jamais souffert, formulation pourtant insensée. Pour la deuxième c'est déjà moins le cas, mais j'ai une amie qui je crois envisageait les choses de cette façon, qui pouvait considérer comme avec un soulagement personnel que l'Humanité toute entière disparaisse.
Mais c'est la troisième qui me paraît la plus intéressante. Là ce n'est pas tant la souffrance qui me déterminerait mais un jugement rationnel. Du coup j'évacue toute l'existence humaine, comme si c'était une erreur de la nature. Dans la mesure où en pratique je n'ai aucune baguette magique pour en sortir comme je le souhaite, c'est se nier soi-même tel qu'on est, c'est attendre la fin au sein d'un grand n'importe quoi.
Alors, s'il m'est permis d'avoir assez de courage pour surmonter les affres des deux premières façon et assez de lucidité pour ceux de la troisième, je me dois de donner du sens à ma vie, en créant notamment.
— je souffre, ou je suis ennuyé de moi-même et des autres, ou alors je ne vois aucune réalisation possible... enfin je me dis qu'il n'y a pas de sens à tout ça; alors je porte un jugement qui me dépasse sur le sens de l'existence-même; et je ne me rends pas compte qu'en faisant cela, je me place dans une perspective où il y aurait un sens;
— pour une raison ou pour une autre, je ne veux pas d'enfant, notamment parce j'ai déjà assez de moi-même à m'occuper, ou alors parce que j'ai trop peur de les voir souffrir et que je ne pourrais pas le supporter; je ne me pose pas forcément la question d'un sens; je vis ma vie comme je peux, et c'est le mieux qui me convient; alors, simplement en généralisant ma propre situation, j'envisage que mes parents auraient pu, et même peut-être auraient dû ne pas me faire naître;
— j'accorde foi à une conception de l'âme indépendante de l'existence humaine matérielle (indépendante ne signifiant pas exactement immatérielle) et je compare en me plaçant implicitement dans cet état; alors cela me paraît mieux, et donc je pense qu'il aurait mieux valu que je reste ainsi.
Je peux envisager pour mon compte ces trois façons, mais aucune ne me convient.
Pour la première, il est évident que je peux l'envisager. Je n'ai pas tant souffert dans ma vie, mais je peux comprendre qu'on souffre au point de vouloir n'avoir jamais souffert, formulation pourtant insensée. Pour la deuxième c'est déjà moins le cas, mais j'ai une amie qui je crois envisageait les choses de cette façon, qui pouvait considérer comme avec un soulagement personnel que l'Humanité toute entière disparaisse.
Mais c'est la troisième qui me paraît la plus intéressante. Là ce n'est pas tant la souffrance qui me déterminerait mais un jugement rationnel. Du coup j'évacue toute l'existence humaine, comme si c'était une erreur de la nature. Dans la mesure où en pratique je n'ai aucune baguette magique pour en sortir comme je le souhaite, c'est se nier soi-même tel qu'on est, c'est attendre la fin au sein d'un grand n'importe quoi.
Alors, s'il m'est permis d'avoir assez de courage pour surmonter les affres des deux premières façon et assez de lucidité pour ceux de la troisième, je me dois de donner du sens à ma vie, en créant notamment.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Naître ou non, telle est la question...
J'aurais choisi de naître, sans hésiter.
Je vis ma vie comme je le souhaite, et le jour où elle ne me plaira plus, le jour où je n'aurais pas plus de curiosité pour la vie que pour la mort, je me tuerai.
En attendant, j'ai trop d'amour pour ce que je suis en train de devenir, et la vie que je me façonne, pour vouloir ne pas l'avoir vécu. La merde, c'est ce qui façonne l'essence.
Je vis ma vie comme je le souhaite, et le jour où elle ne me plaira plus, le jour où je n'aurais pas plus de curiosité pour la vie que pour la mort, je me tuerai.
En attendant, j'ai trop d'amour pour ce que je suis en train de devenir, et la vie que je me façonne, pour vouloir ne pas l'avoir vécu. La merde, c'est ce qui façonne l'essence.
NNTG1842YDN- Messages : 179
Date d'inscription : 01/05/2011
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