Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
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Florence
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DeltaDuRenard
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Bibo
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Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Bonjour !
J'ai hésité sur le forum dans lequel poster mon message... il sera à déplacer peut-être.
Je voulais vous faire part de deux choses qui en ce moment me questionnent :
La première, c'est que je me rends compte que plus des 3/4 des conversations (du simple échange de quelques informations ou idées, à la conversation qui se voudrait un tant soit peu poussée) m'indiffèrent ou m'ennuient au possible. Alors je peux difficilement comparer à "avant" car je discute peu avec les autres (un peu asociale), mais quand même, je n'ai pas l'impression que par le passé j'éprouvais autant d'indifférence. Par exemple, si je venais à entendre une conversation entre deux personnes dans un train, même si au fond cela ne m'intéressait pas vraiment, je pouvais trouver un certain plaisir à écouter le ton de l'échange, la teneur du propos, capter un peu la façon de raisonner, etc. Maintenant, tout ceci me passe à des km au-dessus, à côté, ou je ne sais où. Et le pire est quand je suis prise dans la conversation, que je n'ai pas engagée (si c'est moi qui commence, ça va), je reste polie donc j'essaie d'écouter, mais j'attends juste que l'autre se taise, pour passer/penser à autre chose, reprendre le fil de mes réflexions, ou rester l'esprit dans un vide reposant. Parce que non seulement ça m'indiffère mais ça m'épuise d'écouter quelqu'un dont je me fous éperdument. Parfois aussi j'ai l'impression d'être déjà passée par ces raisonnements et idées, du coup, je trouve l'échange sans aucun intérêt. Et tout ça, c'est lourd et fatiguant. Alors j'ai tendance à fuir. Sur le plan social, ça ne m'aide pas.
La deuxième chose :
J'ai l'occasion d'échanger (IRL) avec une personne de temps en temps, quelqu'un que j'aime bien, entre autres parce que j'ai l'impression de ne pas avoir à expliquer des heures pour faire comprendre un truc, de ne pas avoir à me justifier, bref, c'est reposant et rassurant. L'autre jour, cette personne me parlait, m'expliquait quelque chose, et m'a dit plusieurs fois "Tu comprends ce que je veux dire ?". Je lui ai dit oui, car je comprenais tout à fait. Sauf que le fait qu'elle me pose la question m'a fait me poser les questions suivantes :
-pourquoi elle me dit ça ? (plusieurs fois)
-est-ce que je lui donnais l'air de ne rien comprendre ?
-est-ce que je n'avais pas seulement l'impression de comprendre (c'était quelque chose de tout à fait simple) mais en fait en passant à côté de ce qu'elle a voulu dire ?
Et du coup, je me sens toute bête, je me dis que je suis peut-être passée à côté de l'essence de son propos. C'était bizarre, car elle me connait un peu, on a déjà parlé ensemble, et ce qu'elle pouvait dire avait trouvé écho en moi de façon très juste et je le lui avais dit. Peut-être y avait-il une sous-conversation.
Enfin, voilà, si l'une ou l'autre de ces situations (ou les deux) vous dis quelque chose, je veux bien vous lire !
J'ai hésité sur le forum dans lequel poster mon message... il sera à déplacer peut-être.
Je voulais vous faire part de deux choses qui en ce moment me questionnent :
La première, c'est que je me rends compte que plus des 3/4 des conversations (du simple échange de quelques informations ou idées, à la conversation qui se voudrait un tant soit peu poussée) m'indiffèrent ou m'ennuient au possible. Alors je peux difficilement comparer à "avant" car je discute peu avec les autres (un peu asociale), mais quand même, je n'ai pas l'impression que par le passé j'éprouvais autant d'indifférence. Par exemple, si je venais à entendre une conversation entre deux personnes dans un train, même si au fond cela ne m'intéressait pas vraiment, je pouvais trouver un certain plaisir à écouter le ton de l'échange, la teneur du propos, capter un peu la façon de raisonner, etc. Maintenant, tout ceci me passe à des km au-dessus, à côté, ou je ne sais où. Et le pire est quand je suis prise dans la conversation, que je n'ai pas engagée (si c'est moi qui commence, ça va), je reste polie donc j'essaie d'écouter, mais j'attends juste que l'autre se taise, pour passer/penser à autre chose, reprendre le fil de mes réflexions, ou rester l'esprit dans un vide reposant. Parce que non seulement ça m'indiffère mais ça m'épuise d'écouter quelqu'un dont je me fous éperdument. Parfois aussi j'ai l'impression d'être déjà passée par ces raisonnements et idées, du coup, je trouve l'échange sans aucun intérêt. Et tout ça, c'est lourd et fatiguant. Alors j'ai tendance à fuir. Sur le plan social, ça ne m'aide pas.
La deuxième chose :
J'ai l'occasion d'échanger (IRL) avec une personne de temps en temps, quelqu'un que j'aime bien, entre autres parce que j'ai l'impression de ne pas avoir à expliquer des heures pour faire comprendre un truc, de ne pas avoir à me justifier, bref, c'est reposant et rassurant. L'autre jour, cette personne me parlait, m'expliquait quelque chose, et m'a dit plusieurs fois "Tu comprends ce que je veux dire ?". Je lui ai dit oui, car je comprenais tout à fait. Sauf que le fait qu'elle me pose la question m'a fait me poser les questions suivantes :
-pourquoi elle me dit ça ? (plusieurs fois)
-est-ce que je lui donnais l'air de ne rien comprendre ?
-est-ce que je n'avais pas seulement l'impression de comprendre (c'était quelque chose de tout à fait simple) mais en fait en passant à côté de ce qu'elle a voulu dire ?
Et du coup, je me sens toute bête, je me dis que je suis peut-être passée à côté de l'essence de son propos. C'était bizarre, car elle me connait un peu, on a déjà parlé ensemble, et ce qu'elle pouvait dire avait trouvé écho en moi de façon très juste et je le lui avais dit. Peut-être y avait-il une sous-conversation.
Enfin, voilà, si l'une ou l'autre de ces situations (ou les deux) vous dis quelque chose, je veux bien vous lire !
bizarre- Messages : 26
Date d'inscription : 02/03/2014
Localisation : Toulouse
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
bizarre a écrit:
La deuxième chose :
J'ai l'occasion d'échanger (IRL) avec une personne de temps en temps, quelqu'un que j'aime bien, entre autres parce que j'ai l'impression de ne pas avoir à expliquer des heures pour faire comprendre un truc, de ne pas avoir à me justifier, bref, c'est reposant et rassurant. L'autre jour, cette personne me parlait, m'expliquait quelque chose, et m'a dit plusieurs fois "Tu comprends ce que je veux dire ?". Je lui ai dit oui, car je comprenais tout à fait. Sauf que le fait qu'elle me pose la question m'a fait me poser les questions suivantes :
-pourquoi elle me dit ça ? (plusieurs fois)
-est-ce que je lui donnais l'air de ne rien comprendre ?
-est-ce que je n'avais pas seulement l'impression de comprendre (c'était quelque chose de tout à fait simple) mais en fait en passant à côté de ce qu'elle a voulu dire ?
Et du coup, je me sens toute bête, je me dis que je suis peut-être passée à côté de l'essence de son propos. C'était bizarre, car elle me connait un peu, on a déjà parlé ensemble, et ce qu'elle pouvait dire avait trouvé écho en moi de façon très juste et je le lui avais dit. Peut-être y avait-il une sous-conversation.
Enfin, voilà, si l'une ou l'autre de ces situations (ou les deux) vous dis quelque chose, je veux bien vous lire !
Il suffit de ce placer de son point de vue :
Elle (cette personne) n'est pas habituée à être comprise.
Elle a donc prit l'habitude de toujours vérifier si l'interlocuteur suit.
Peut -être également ne ponctues -tu (pas mal =) ) pas assez les conversations avec un hochement de tête ou un "je vois" régulier pour expliciter que tu suis bien tout le raisonnement.
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
[quote="Bibo"]
M...oui, oui, mais alors ce que je comprends pas c'est qu'elle ne comprenne pas que je comprenne très bien ce qu'elle me dit. Parce qu'elle ne m'avait jamais fait ça avant, donc j'étais partie sur un "ah ! on se comprend " (soulagé). Mais en effet, c'est possible que j'aie eu l'air d'être un peu absente ou ailleurs, sans le hochement de tête. Dans ce cas, c'était peut-être plus pour s'assurer que je l'écoutais, mais j'aurais préféré qu'elle dise "tu m'écoutes ?"
Merci de ton message Bibo.
(j'aime bien aussi "ponctues-tu" :-))
bizarre a écrit:
Il suffit de ce placer de son point de vue :
Elle (cette personne) n'est pas habituée à être comprise.
Elle a donc prit l'habitude de toujours vérifier si l'interlocuteur suit.
Peut -être également ne ponctues -tu (pas mal =) ) pas assez les conversations avec un hochement de tête ou un "je vois" régulier pour expliciter que tu suis bien tout le raisonnement.
M...oui, oui, mais alors ce que je comprends pas c'est qu'elle ne comprenne pas que je comprenne très bien ce qu'elle me dit. Parce qu'elle ne m'avait jamais fait ça avant, donc j'étais partie sur un "ah ! on se comprend " (soulagé). Mais en effet, c'est possible que j'aie eu l'air d'être un peu absente ou ailleurs, sans le hochement de tête. Dans ce cas, c'était peut-être plus pour s'assurer que je l'écoutais, mais j'aurais préféré qu'elle dise "tu m'écoutes ?"
Merci de ton message Bibo.
(j'aime bien aussi "ponctues-tu" :-))
bizarre- Messages : 26
Date d'inscription : 02/03/2014
Localisation : Toulouse
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
bizarre a écrit: Dans ce cas, c'était peut-être plus pour s'assurer que je l'écoutais, mais j'aurais préféré qu'elle dise "tu m'écoutes ?"
Problème de sémantique. Demandes lui d'utiliser les bons termes.
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Coucou,
J'affectionne beaucoup la manière crue dont tu ressens les échanges interpersonnels ^^
En tenant compte de la différence d'unicité de tous, je dirais te ressembler, lorsque des personnes creuses communiquent avec moi, càd 90% des gens que je connais, j'ai une phrase qui se répète en boucle dans ma tête : "Je sais" - Et ça devient presque handicapant en plus d'être barbant. Je crois que je rêve de dire à une de ces personnes : "Attends, stop, franchement je t'arrête ; Ce que tu dis je le sais, je le sais déjà et surement en 10x plus approfondi que toi, et le pire dans tout ça c'est que ce que tu me dis là, je m'en fous."
Enfin, ça ne marche pas comme ça. Ah quoi que, je crois l'avoir osé un jour.. =/
Moi j'aimerais parler de choses tellement profondes qu'à voir clairement l'impasse mentale de mes fréquentations actuelles (Outre ma copine), j'aurais peur de voyager au delà de leur propre frontière et donc seule encore une fois. Puis bien sûr, si j'embraye sur "mes" sujets, mes interlocuteurs vont enclencher le peu de substitut d'intelligence qu'ils possèdent et égaliser l'intellect de paire avec cette conversation, en développant mon arborescence alors qu'en fait ils seront parfaitement à côté de la plaque. Or ce genre de chose m'énerve tout profondément, et dans ces moments j'aimerais leur lâcher un : "Oust ! Zou ! C'est pour les grands, pchhhht pchhhht !". Alors finalement je suis asociale, de ce fait je passe pour quelqu'un de vaniteux, et personnellement je souffre de cette rupture de communication entre moi et les autres.
J'ai pitié d'entendre les gens parler dans le bus. Heureusement ma partenaire est comme moi et à deux, on adore critiquer les déchets de la société autant qu'eux nous regardent comme des bêtes de foire juste parce que l'on s'aime. Le pire est quand même que ces gens se croient important dans le sens évolutif prioritaire, avec leur grosse doudoune quand il fait froid parce qu'il fait froid, leurs tongs en été parce que c'est l'été, leurs leggins parce que c'est la mode.. Alors qu'elle et moi sommes zèbre, et qu'eux n'auront jamais le tiers de ce que nous sommes capables de penser, de raisonner, etc..
Mais pour en venir à ton dernier paragraphe, je trouve ça très vexant de recevoir un "Tu comprends ce que je veux dire ?" par un neurotypique, lorsqu'on est surdoué.
Mais ça peut arriver lorsque l'interlocuteur souhaite instaurer une intimité de conversation exclusive à vous deux, ou qu'il souligne ses propos pour favoriser l'impression mémorielle de l'autre, ou parce qu'il sent la différence, ou bien c'est un TOC, ou bien parce que la personne elle-même tente de se comprendre ou de se convaincre en s'exprimant, ou parce qu'elle a conscience d'une complexité dans ce qu'elle dit, qui lui est propre et pas suffisamment développée pour rendre son concept accessible.. Bref il y a pleins de raisons donc ne t'affole pas
J'affectionne beaucoup la manière crue dont tu ressens les échanges interpersonnels ^^
En tenant compte de la différence d'unicité de tous, je dirais te ressembler, lorsque des personnes creuses communiquent avec moi, càd 90% des gens que je connais, j'ai une phrase qui se répète en boucle dans ma tête : "Je sais" - Et ça devient presque handicapant en plus d'être barbant. Je crois que je rêve de dire à une de ces personnes : "Attends, stop, franchement je t'arrête ; Ce que tu dis je le sais, je le sais déjà et surement en 10x plus approfondi que toi, et le pire dans tout ça c'est que ce que tu me dis là, je m'en fous."
Enfin, ça ne marche pas comme ça. Ah quoi que, je crois l'avoir osé un jour.. =/
Moi j'aimerais parler de choses tellement profondes qu'à voir clairement l'impasse mentale de mes fréquentations actuelles (Outre ma copine), j'aurais peur de voyager au delà de leur propre frontière et donc seule encore une fois. Puis bien sûr, si j'embraye sur "mes" sujets, mes interlocuteurs vont enclencher le peu de substitut d'intelligence qu'ils possèdent et égaliser l'intellect de paire avec cette conversation, en développant mon arborescence alors qu'en fait ils seront parfaitement à côté de la plaque. Or ce genre de chose m'énerve tout profondément, et dans ces moments j'aimerais leur lâcher un : "Oust ! Zou ! C'est pour les grands, pchhhht pchhhht !". Alors finalement je suis asociale, de ce fait je passe pour quelqu'un de vaniteux, et personnellement je souffre de cette rupture de communication entre moi et les autres.
J'ai pitié d'entendre les gens parler dans le bus. Heureusement ma partenaire est comme moi et à deux, on adore critiquer les déchets de la société autant qu'eux nous regardent comme des bêtes de foire juste parce que l'on s'aime. Le pire est quand même que ces gens se croient important dans le sens évolutif prioritaire, avec leur grosse doudoune quand il fait froid parce qu'il fait froid, leurs tongs en été parce que c'est l'été, leurs leggins parce que c'est la mode.. Alors qu'elle et moi sommes zèbre, et qu'eux n'auront jamais le tiers de ce que nous sommes capables de penser, de raisonner, etc..
Mais pour en venir à ton dernier paragraphe, je trouve ça très vexant de recevoir un "Tu comprends ce que je veux dire ?" par un neurotypique, lorsqu'on est surdoué.
Mais ça peut arriver lorsque l'interlocuteur souhaite instaurer une intimité de conversation exclusive à vous deux, ou qu'il souligne ses propos pour favoriser l'impression mémorielle de l'autre, ou parce qu'il sent la différence, ou bien c'est un TOC, ou bien parce que la personne elle-même tente de se comprendre ou de se convaincre en s'exprimant, ou parce qu'elle a conscience d'une complexité dans ce qu'elle dit, qui lui est propre et pas suffisamment développée pour rendre son concept accessible.. Bref il y a pleins de raisons donc ne t'affole pas
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Bibo a écrit:bizarre a écrit: Dans ce cas, c'était peut-être plus pour s'assurer que je l'écoutais, mais j'aurais préféré qu'elle dise "tu m'écoutes ?"
Problème de sémantique. Demandes lui d'utiliser les bons termes.
Salut Bibo,
Je serais du genre à revenir sur ces "Tu comprends ce que je veux dire ?", à lui dire qu'elle m'a dit ça, et que j'ai pas compris pourquoi vu que je comprenais... mais je pense que ça va l'ennuyer. Elle va se dire que je coupe les cheveux en quatre, et ne va pas voir ce qui peut me faire bloquer pour un détail insignifiant comme celui-là.
Eii J. Fox,
Oui, en effet, le je sais et je m'en fous...
"
je trouve ça très vexant de recevoir un "Tu comprends ce que je veux dire ?" par un neurotypique, lorsqu'on est surdoué."
=> oui... sauf que je ne la vois pas neurotypique.
Ce que tu as écrit me fait me rendre compte d'autres choses. Lors de cette conversation, à un moment, une tierce personne (neurotypique cette fois)a fait une intervention à propos de ce que je disais à mon interlocuteur, l'air de dire que j'avais mal compris telle chose. Il n'est pas rare que je passe pour une imbécile aux yeux des autres, normaux-pensants. C'est parfois pesant.
bizarre- Messages : 26
Date d'inscription : 02/03/2014
Localisation : Toulouse
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Bonjour !
Les raisons possibles sont nombreuses comme le souligne Fox. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter réellement d'après ce que tu indiques. Par contre, je ne pense pas qu'il faille éviter de rentrer dans ce qui n'est peut-être pas une invitation à mieux comprendre ou à s'intéresser. Si tu as compris, tu as compris. Et il peut passer à autre chose. Dit comme ça je sais ça fait neurotypique alors à ta place je lui répondrais toutes les fois que j'ai bien compris et lui poserait des questions sur les points pas assez bien expliqués de temps en temps, il y en a toujours. Le tout en cassant le phénomène de répétition que par exemple nous suggère les gens qui disent soit oui soit non tout le temps. "Ne t'inquiètes pas j'ai compris", "Rassures-toi c'est pigé", "Très clair", "Clair comme de l'eau de roche", "On ne peut plus évident", "Ok, pas de soucis"... Etc. Tu choisis et adaptes à ta convenance et selon le cas, je te fais confiance. Gentiment et assurément. A partir de là s'il ne s'arrête pas avec les "tu comprends", tu peux vraiment considérer que c'est lui qui a un souci ou qu'il ne se rend pas compte et le fait avec tout le monde. Si cela te rassures mais te fais suer également parles-lui en gentiment et simplement à une occasion où les longues explications auront cessé. Au pire, écrit lui un mot qui lira par la suite "Je trouve la discussion intéressante mais elle le serait davantage si tu pouvais éviter de me demander trop souvent si j'ai compris... Etc". Et tu expliques toi aussi ton point de vue en essayant de rester amicale s'il le prenait mal. Enfin c'est comme ça que je fais en général et ça marche plutot bien. En cas de mauvais coucheur tu peux conclure par "comment veux-tu qu'on se comprenne si tu cherches pas à me comprendre moi ?". Et tu lui fais la tête ou l'évite pendant quelques temps au besoin pour lui montrer que ce n'est pas parce que tu as supporté longtemps que tu vas finir par accepter une éventuelle sourde-oreille. Toi aussi tu peux être sourde oreille et dans la possibilité de t'interroger sur sa compréhension. L'interaction, ça va dans les deux sens et il y a même des gens qui se plaindraient que tu ne causes plus suite à une crasse qu'ils t'auraient fait et qu'ils imagineraient ignorée de toi soit par un hypothétique trouble courant, soit par une réaction innatendue par rapport à leurs calculs... Calculs que tu as bien cerné depuis longtemps et gros comme une maison pour toi !
Les raisons possibles sont nombreuses comme le souligne Fox. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter réellement d'après ce que tu indiques. Par contre, je ne pense pas qu'il faille éviter de rentrer dans ce qui n'est peut-être pas une invitation à mieux comprendre ou à s'intéresser. Si tu as compris, tu as compris. Et il peut passer à autre chose. Dit comme ça je sais ça fait neurotypique alors à ta place je lui répondrais toutes les fois que j'ai bien compris et lui poserait des questions sur les points pas assez bien expliqués de temps en temps, il y en a toujours. Le tout en cassant le phénomène de répétition que par exemple nous suggère les gens qui disent soit oui soit non tout le temps. "Ne t'inquiètes pas j'ai compris", "Rassures-toi c'est pigé", "Très clair", "Clair comme de l'eau de roche", "On ne peut plus évident", "Ok, pas de soucis"... Etc. Tu choisis et adaptes à ta convenance et selon le cas, je te fais confiance. Gentiment et assurément. A partir de là s'il ne s'arrête pas avec les "tu comprends", tu peux vraiment considérer que c'est lui qui a un souci ou qu'il ne se rend pas compte et le fait avec tout le monde. Si cela te rassures mais te fais suer également parles-lui en gentiment et simplement à une occasion où les longues explications auront cessé. Au pire, écrit lui un mot qui lira par la suite "Je trouve la discussion intéressante mais elle le serait davantage si tu pouvais éviter de me demander trop souvent si j'ai compris... Etc". Et tu expliques toi aussi ton point de vue en essayant de rester amicale s'il le prenait mal. Enfin c'est comme ça que je fais en général et ça marche plutot bien. En cas de mauvais coucheur tu peux conclure par "comment veux-tu qu'on se comprenne si tu cherches pas à me comprendre moi ?". Et tu lui fais la tête ou l'évite pendant quelques temps au besoin pour lui montrer que ce n'est pas parce que tu as supporté longtemps que tu vas finir par accepter une éventuelle sourde-oreille. Toi aussi tu peux être sourde oreille et dans la possibilité de t'interroger sur sa compréhension. L'interaction, ça va dans les deux sens et il y a même des gens qui se plaindraient que tu ne causes plus suite à une crasse qu'ils t'auraient fait et qu'ils imagineraient ignorée de toi soit par un hypothétique trouble courant, soit par une réaction innatendue par rapport à leurs calculs... Calculs que tu as bien cerné depuis longtemps et gros comme une maison pour toi !
Invité- Invité
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
J'ai un peu le même problème alors que je comprend toujours tout.
cathy6901- Messages : 31
Date d'inscription : 11/03/2014
Localisation : Strasbourg-Lyon
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Je passe aussi pour une imbécile !!
cathy6901- Messages : 31
Date d'inscription : 11/03/2014
Localisation : Strasbourg-Lyon
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
coucou,
j'adore ton point de vue car je n'ai pas pu m'empêcher de faire un transfert avec ce que je ressens perso lors de conversations ou de discussions plus poussées avec d'autres, à tel point que je me retire souvent volontairement de lesdites conversations tellement je me sens out; Alors merci pour ce partage, on se sent moins seul
Eli J.Fox, tu as de la chance d'avoir trouvé une personne comme toi et qui te comprenne, c'est rare alors profites en
j'adore ton point de vue car je n'ai pas pu m'empêcher de faire un transfert avec ce que je ressens perso lors de conversations ou de discussions plus poussées avec d'autres, à tel point que je me retire souvent volontairement de lesdites conversations tellement je me sens out; Alors merci pour ce partage, on se sent moins seul
Eli J.Fox, tu as de la chance d'avoir trouvé une personne comme toi et qui te comprenne, c'est rare alors profites en
zazazèbrette- Messages : 63
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 43
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Mdr! Tu mfais rire, le premier passage c'est trop moi, le déblatérage m'ennuie. Et à l'instant je me rends compte que ton texte, si la plus part des gens que je connais l'auraient lu, ils t'auraient vue comme arrogante. MOI, qui aurai pu écrire ce texte, je sais que tu ne l'es pas. Et c'est cool, ça me fait penser que ça doit vraiment être cool de discuter avec des "zèbres".
Bref, jvoulais juste dire que les gens sont comme ça. "Tu comprends ce que je veux dire", pour moi, c'est juste une décoration de phrase... histoire de parler comme les grands!
Cette phrase m'enerve juste parce-qu'elle n'a aucun sens pour moi. Soit la personne comprend et y a rien d'autres à dire, soit elle interromp la personne pour demander des précisions... tu vois cke jveux dire? :p
ah les gens...
Et jvoulais aussi ajouter que moi les discussions me saoulent vite aussi, mais que dans certain moments, comme quand il y a des invités à la maison ou des moments en famille, je suis obligée de supporter des discussions sans sens et incessantes. Et au bout d'un moment j'ai le vertige tellement je prends sur moi et tellement la machine à "je m'en fou" dans mon cerveau tourne à plein régime! Il faut que je m'éloigne, que j'écoute le silence, ou que je m'éclipse dans ma tête pour survivre.
Tfaçon en général les gens prennent tellement plaisir à étaler des futilités qu'ils ne remarquent même pas que ça saoule... donc tu peux t'éclipser discrètement ds ta tête et revenir en disant "ah oui???" c'est ce que je m'entraine à faire en ce moment lol ça fonctionne!
byyye
Bref, jvoulais juste dire que les gens sont comme ça. "Tu comprends ce que je veux dire", pour moi, c'est juste une décoration de phrase... histoire de parler comme les grands!
Cette phrase m'enerve juste parce-qu'elle n'a aucun sens pour moi. Soit la personne comprend et y a rien d'autres à dire, soit elle interromp la personne pour demander des précisions... tu vois cke jveux dire? :p
ah les gens...
Et jvoulais aussi ajouter que moi les discussions me saoulent vite aussi, mais que dans certain moments, comme quand il y a des invités à la maison ou des moments en famille, je suis obligée de supporter des discussions sans sens et incessantes. Et au bout d'un moment j'ai le vertige tellement je prends sur moi et tellement la machine à "je m'en fou" dans mon cerveau tourne à plein régime! Il faut que je m'éloigne, que j'écoute le silence, ou que je m'éclipse dans ma tête pour survivre.
Tfaçon en général les gens prennent tellement plaisir à étaler des futilités qu'ils ne remarquent même pas que ça saoule... donc tu peux t'éclipser discrètement ds ta tête et revenir en disant "ah oui???" c'est ce que je m'entraine à faire en ce moment lol ça fonctionne!
byyye
Florence- Messages : 52
Date d'inscription : 13/03/2014
Age : 36
Localisation : île de France
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Bonjour,
Jeanine, ce que tu écris peut me servir, j'y vois un peu plus clair. Je vais essayer les diverses façons de dire que je comprends ! S'il faut faire cet effort pour être socialisé... (dans ma logique, le truc est que je ne vois pas l'intérêt d'interrompre l'autre juste pour lui signifier que je comprends ce qu'il me dit, mais bref...)
Cathy6901, Zazazèbrette
Feather : "Soit la personne comprend et y a rien d'autres à dire, soit elle interromp la personne pour demander des précisions... tu vois cke jveux dire? :p" Oui, je raisonne comme toi sur ce point. A propos des discussions familiales etc., je redoute ce genre de situations... à tel point que ça me fait ne pas regretter tant que ça de vivre un peu en ermite. Cela peut sembler horrible, ou misanthrope, mais l'humanité je l'aime bien, mais de loin en général.
"donc tu peux t'éclipser discrètement ds ta tête et revenir en disant "ah oui???"" => Ce serait une chose sur laquelle travailler... car quand je m'éclipse, si je me mets à réécouter, la première envie qui me vient c'est de m'en aller. Et si je disais "ah oui ???" ça me semblerait complètement joué, voire hypocrite. Il faudrait que je trouve quel intérêt il pourrait y avoir (pour moi ou les autres) à ce que je revienne dans la conversation.
Bonne journée à vous les zèbres ! En tout cas ça fait du bien de se sentir connecté à quelques uns !
Jeanine, ce que tu écris peut me servir, j'y vois un peu plus clair. Je vais essayer les diverses façons de dire que je comprends ! S'il faut faire cet effort pour être socialisé... (dans ma logique, le truc est que je ne vois pas l'intérêt d'interrompre l'autre juste pour lui signifier que je comprends ce qu'il me dit, mais bref...)
Cathy6901, Zazazèbrette
Feather : "Soit la personne comprend et y a rien d'autres à dire, soit elle interromp la personne pour demander des précisions... tu vois cke jveux dire? :p" Oui, je raisonne comme toi sur ce point. A propos des discussions familiales etc., je redoute ce genre de situations... à tel point que ça me fait ne pas regretter tant que ça de vivre un peu en ermite. Cela peut sembler horrible, ou misanthrope, mais l'humanité je l'aime bien, mais de loin en général.
"donc tu peux t'éclipser discrètement ds ta tête et revenir en disant "ah oui???"" => Ce serait une chose sur laquelle travailler... car quand je m'éclipse, si je me mets à réécouter, la première envie qui me vient c'est de m'en aller. Et si je disais "ah oui ???" ça me semblerait complètement joué, voire hypocrite. Il faudrait que je trouve quel intérêt il pourrait y avoir (pour moi ou les autres) à ce que je revienne dans la conversation.
Bonne journée à vous les zèbres ! En tout cas ça fait du bien de se sentir connecté à quelques uns !
bizarre- Messages : 26
Date d'inscription : 02/03/2014
Localisation : Toulouse
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
C'est tout à ton honneur que d'essayer ! Pour être socialisée peut-être mais d'abord pour t'assurer être comprise toi aussi... Peut-être est-il conscient que tu comprends ou peut-être ne se rend-il pas compte ? Mais peu importe la situation puisque cette question là c'est toi qui te la pose. L'essentiel étant d'avancer, tu es en droit d'avancer aussi même si ça le concerne lui avant tout ce "tu comprends ?". Ce n'est peut-être pas intéressant de l'interrompre a priori mais a fortiori si selon moi. Dans un contexte où quelque chose devient dérangeant, pesant ou susceptible d'intriguer, il est assez souvent utile d'en parler, du moins au bout d'un moment et à l'intéressé. C'est ce que je ferais. A toi de voir mais si tu ne fais rien, il n'y a logiquement aucune raison que cela s'arrête ce fameux "Tu comprends ?".
Invité- Invité
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
N'empêche moi je préfère dire "M'voyez ?"
Le problème récent qui s'affiche à moi est que je trouve que même ce que racontent les amies de ma copine, est barbant..
Le problème récent qui s'affiche à moi est que je trouve que même ce que racontent les amies de ma copine, est barbant..
DeltaDuRenard- Messages : 639
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Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Comme précédemment lu, tu en as de la chance. Malgré les apparences et avec le sourire ton amitié sincère te conduira aux portes de la sociabilité inconditionnelles. N'ai crainte, celle qui ne dépend pas de l'intelligence pas plus que faux-soi éventuel. Du moins si c'est une amitié vraiment sincère entre toi et ton amie. Et si les amies de la copine sont réellement amies.
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Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Jeanine a écrit:Comme précédemment lu, tu en as de la chance. Malgré les apparences et avec le sourire ton amitié sincère te conduira aux portes de la sociabilité inconditionnelles. N'ai crainte, celle qui ne dépend pas de l'intelligence pas plus que faux-soi éventuel. Du moins si c'est une amitié vraiment sincère entre toi et ton amie. Et si les amies de la copine sont réellement amies.
Hein ?? Non mais moi je suis probablement une des dernières personnes qui ait de la chance ! D'ailleurs je souffre tellement de certaines choses que je vais ouvrir un sujet incessamment sous peu, pour tenter de trouver écoute et réconfort, donc bon.. Personnellement je suis persuadée que je crèverais asociale, enfin on est pas là pour parler de moi, si c'est bien à moi que tu t'adressais ^^
DeltaDuRenard- Messages : 639
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Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
En effet, je m'adressais au moi ayant ce pb récent qui s'affiche donc suite au post précédent mon post... Si tu me dis que c'est un moi en général, je veux bien te croire ! Attention, je m'adresse au moi de toi donc de toi à moi maintenant (C'est pour le prévenir lui le lecteur de ce fil qui n'est ni moi ni toi ^^). Le fait de s'ennuyer en écoutant les autres n'est tellement pas nouveau pour les gens ici, d'après ce que j'en lis. Alors je conçois bien que si pb il y avait ce serait ailleurs en plus de cette fatalité asociale. Dois-je préciser que tu ne me sembles pas asociale en en te lisant ? Non et j'ajoute qu'on crèvera tous asociaux au yeux des normaux. Soit on n'est pas visibles ou alors soit on est vues différemment ! Faites vos jeux ! Moi, je choisis le rôle de la salope que je ne suis pas lol. Celle qui reste libre ou se libère malgré tout, histoire de leur montrer qu'ils peuvent tous se fatiguer à me considérer ou prendre pour ce que je ne suis pas, ce sont eux qui auront le plus de regret sur leur grand chevaux normalisés socio-professionellement. Hi hi, c'est ingrat mais en plus c'est convoitée par les uns et enviée par les autres...
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Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
[quote="Eii J. Fox"]
Heureusement ma partenaire est comme moi et à deux, on adore critiquer les déchets de la société autant qu'eux nous regardent comme des bêtes de foire juste parce que l'on s'aime. Alors qu'elle et moi sommes zèbre, et qu'eux n'auront jamais le tiers de ce que nous sommes capables de penser, de raisonner, etc..
Tu as de la chance d'avoir trouvé au moins une personne qui te comprenne, c'est dans ce sens là que je parlais de chance. Maintenant pour les rapports à autrui, on est tous un peu déphasés non?
Heureusement ma partenaire est comme moi et à deux, on adore critiquer les déchets de la société autant qu'eux nous regardent comme des bêtes de foire juste parce que l'on s'aime. Alors qu'elle et moi sommes zèbre, et qu'eux n'auront jamais le tiers de ce que nous sommes capables de penser, de raisonner, etc..
Tu as de la chance d'avoir trouvé au moins une personne qui te comprenne, c'est dans ce sens là que je parlais de chance. Maintenant pour les rapports à autrui, on est tous un peu déphasés non?
zazazèbrette- Messages : 63
Date d'inscription : 06/02/2014
Age : 43
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Je le crois... A ceci près que je pense aussi qu'il y a de multiples sortes de déphasage... J'ai parfois réussi à me mettre à la place de ces personnes qui ne veulent rien entendre. Ce n'est pas simple que de le dire mais les autres sont aussi déphasés. Nous les faisons tout autant chier que nous nous ennuyons à écouter...
Cela fait pas longtemps que je suis inscrite ici et je vous avoue que chaque témoignage me touche plus ou moins. Non pas que je me reconnaisse dans toutes les problématiques ! Le fait de personnaliser un texte en y mettant son expérience pour illustrer ce qui nous touche, je trouve cela très intéressant. Je m'excuse si ce n'est le cas mais je me suis mise à penser sur un post disant que les autres ennuient et suggérant que la solitude serait du à celà que la personne était si honteuse qu'elle n'arrivait qu'à poster le contraire... Je pensais "non, ce sont les autres qui ne veulent pas t'écouter et tu finis par te sentir exclue, gênée voire nulle à n'en plus les revoir puisqu'avec ta sensibilité, c'est comme si eux t'avaient chassée alors qu'ils ne se rendent pas vraiment compte de l'impact de leur comportement normaux." J'ai pensé cela car j'ai trop souvent été témoin du mec ou de la fille talentueux que l'on a discrédité, méprisé ou humilié. Les films, même américains, rejoignent presque toujours la réalité puisque le traitement collectif n'est vraiment pas sympas concernant les surdoués, héros ou pas.
Cela fait pas longtemps que je suis inscrite ici et je vous avoue que chaque témoignage me touche plus ou moins. Non pas que je me reconnaisse dans toutes les problématiques ! Le fait de personnaliser un texte en y mettant son expérience pour illustrer ce qui nous touche, je trouve cela très intéressant. Je m'excuse si ce n'est le cas mais je me suis mise à penser sur un post disant que les autres ennuient et suggérant que la solitude serait du à celà que la personne était si honteuse qu'elle n'arrivait qu'à poster le contraire... Je pensais "non, ce sont les autres qui ne veulent pas t'écouter et tu finis par te sentir exclue, gênée voire nulle à n'en plus les revoir puisqu'avec ta sensibilité, c'est comme si eux t'avaient chassée alors qu'ils ne se rendent pas vraiment compte de l'impact de leur comportement normaux." J'ai pensé cela car j'ai trop souvent été témoin du mec ou de la fille talentueux que l'on a discrédité, méprisé ou humilié. Les films, même américains, rejoignent presque toujours la réalité puisque le traitement collectif n'est vraiment pas sympas concernant les surdoués, héros ou pas.
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Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Eii a écrit: Moi j'aimerais parler de choses tellement profondes qu'à voir clairement l'impasse mentale de mes fréquentations actuelles (Outre ma copine), j'aurais peur de voyager au delà de leur propre frontière et donc seule encore une fois. Puis bien sûr, si j'embraye sur "mes" sujets, mes interlocuteurs vont enclencher le peu de substitut d'intelligence qu'ils possèdent et égaliser l'intellect de paire avec cette conversation, en développant mon arborescence alors qu'en fait ils seront parfaitement à côté de la plaque. Or ce genre de chose m'énerve tout profondément, et dans ces moments j'aimerais leur lâcher un : "Oust ! Zou ! C'est pour les grands, pchhhht pchhhht !". Alors finalement je suis asociale, de ce fait je passe pour quelqu'un de vaniteux, et personnellement je souffre de cette rupture de communication entre moi et les autres.
As-tu un exemple de choses tellement profondes qui... etc. ?
cathy6901 a écrit:J'ai un peu le même problème alors que je comprend toujours tout.
« il n'y a que ceux qui ne cherchent rien qui ne rencontrent jamais l'obscurité. »
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Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Je trouve tout cela très méprisant ; qu'on soit surdoué ou non n'y change rien. Mais à 20 ans j'étais méprisante aussi, je trouvais les autres "plats" et sans intérêt, me moquant des buts qu'ils poursuivaient donc je ne peux pas te lancer la pierre.Eii J. Fox a écrit:
J'ai pitié d'entendre les gens parler dans le bus. Heureusement ma partenaire est comme moi et à deux, on adore critiquer les déchets de la société autant qu'eux nous regardent comme des bêtes de foire juste parce que l'on s'aime. Le pire est quand même que ces gens se croient important dans le sens évolutif prioritaire, avec leur grosse doudoune quand il fait froid parce qu'il fait froid, leurs tongs en été parce que c'est l'été, leurs leggins parce que c'est la mode.. Alors qu'elle et moi sommes zèbre, et qu'eux n'auront jamais le tiers de ce que nous sommes capables de penser, de raisonner, etc..
Mais pour en venir à ton dernier paragraphe, je trouve ça très vexant de recevoir un "Tu comprends ce que je veux dire ?" par un neurotypique, lorsqu'on est surdoué.
Ceci dit, je tiens à souligner tout de même que les autres ont le droit de vivre et de s'exprimer, même si de ton côté tu ressens une gêne à le faire par peur d'être mal compris(e). Et n'importe qui, quand il fait de gros efforts intellectuels et se voit en explorateur qui débroussaille un passage va dire "Est-ce que tu me suis bien ?", même si tu as l'impression qu'il débroussaille en fait une avenue.
Il n'y a pas à se sentir vexé que l'autre essaie d'expliquer ce qu'il pense, tout de même. Je trouve que c'est plutôt une marque de confiance envers toi, même si cela dénote aussi une certaine fierté envers lui-même (eh quoi, un non-surdoué n'a pas le droit d'être fier de ses pensées ?!).
L'impression qu'ont les autres de vanité n'est peut-être pas totalement infondée, et il n'est pas dit que les vaniteux ne souffrent pas de la situation.
En toute honnêteté, je pense l'avoir été et avoir parfois des réminiscences de vanité/mépris...
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
+1 sur toute la ligne.Je trouve tout cela très méprisant ; qu'on soit surdoué ou non n'y change rien. Mais à 20 ans j'étais méprisante aussi a écrit:
j'y verrais plutôt un manque de confiance en SA capacité à traduire sa pensée et/ou son ressenti.Il n'y a pas à se sentir vexé que l'autre essaie d'expliquer ce qu'il pense, tout de même. Je trouve que c'est plutôt une marque de confiance envers toi, même si cela dénote aussi une certaine fierté envers lui-même (eh quoi, un non-surdoué n'a pas le droit d'être fier de ses pensées ?!). a écrit:
Quant au premier paragraphe du post initial: +1 aussi. Je me dis que je vais finir ermite. Je n'en peux plus d'être polie et gentille, de faire la conversation ou de la subir. Je le vis comme une violence qui me serait faite et je me demande parfois jusqu'à quand je pourrai le supporter.
certainement très vrai, j'abonde encore!Zebrebis a écrit:
L'impression qu'ont les autres de vanité n'est peut-être pas totalement infondée, et il n'est pas dit que les vaniteux ne souffrent pas de la situation. a écrit:
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
(oups! un problème avec mes citations!)
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Depuis quelques années, l'avènement des neuro-sciences a démontré la plasticité du cerveau, de ses rapports avec le monde, de ses réseaux anatomiques. On mesure aujourd'hui l'influence des émotions sur le cheminement de la pensé, mais aussi celle que l'environnement ainsi que la relation à l'autre peuvent avoir sur l'activation ou l'inhibition de certains centres corticaux. Il a été prouvé qu'il existe de grandes différences observables dans les multiples process qu'impose l'assimilation et la restitution des connaissances et des praxie entre une personne douée de HPI et une personne au fonctionnement standard.
La culture, fruit de notre aptitude à transmettre nos savoirs, est une notion qu'on pourrait simplifier en une immense et séculaire bibliothèque de souvenirs, de références, de normes et de valeurs à laquelle on peut accéder de nombreuses manières et dans de nombreuses situations. Les traditions en barrent parfois certains des accès, tout comme les représentations sociales peuvent le faire. On appelle ça méconnaitre, quelle qu'en soit la raison, c'est une posture à l'opposé de l'universalisme.
Notre pensé particulière ne suit pas un tracé linéaire, ce que l'on peut aussi souvent dire de notre humeur ou de nos personnalités. Avec l'âge, la maturité, la curiosité, on apprend à aborder les individus aux esprits plus simples sous l'angle de l'analyse déductive permanente.
Il faut aussi, dans la mesure du possible, faire taire notre hyperémotivité car c'est elle qui le plus souvent, face à un concept qui nous heurte, disperse notre énergie au détriment de la qualité de la relation.
Comme un entomologiste qui doit nécessairement se rendre dans les champs pour observer ses sujets dans leurs biotopes, un zèbre de par les contraintes apposées par une dualité salutaire qui règne dans une discussion avec un de ses amis peut, si il le souhaite, facilement abaisser son niveau de raisonnement, le ralentir, pour ne pas donner l'impression à son interlocuteur de ne pas être compris dans ses explications ou dans sa démonstration, car incapable d'atteindre ou d'imiter notre mécanique si particulière.
Il est à mon sens infiniment plus rémunérateur de paraitre ignorant et d'offrir à l'autre la possibilité d'exister au travers de son discours, même si il ne sous apprend rien.
Un zèbre en revanche apprendra toujours davantage sur lui, et sur le reste du monde, en se pliant à l'empirisme, à la confrontation avec la normalité, en élargissant l'échantillonnage des genres et des origines de ses observations par une étude humble, une posture ouverte et respectueuse, définitivement tournée vers l'autre.
Le problème, c'est que si les plus âgés d'entre nous savent très bien faire les imbéciles, car ils se connaissent, ils connaissent les autres et ont compris que briller en société est bien souvent la source de nombreux tracas, les plus jeunes se sentent encore définis par leurs capacités hors-norme et ces derniers se drapent parfois dans l'inaccessibilité de leur suprématie pour se différencier de la masse.
Avouons au passage que cette masse décérébrée par la télévision, le culte du corps et de l'argent à de quoi nous paraître hostile. Elle l'est davantage quand elle nous repère dans notre différence, soit elle use et abuse de nous, soit elle nous passe au pilori, spéculant sur l'imbécilité ambiante, sur l'absurdité et le mauvais goût en attendant que nous finissions par nous y conformer.
Quand quelqu'un au sein d'un dialogue éprouve le besoin de validation permanente, et que ce quelqu'un est un ami intime, c'est qu'il connait lui aussi notre capacité à ouvrir des voies intellectuelles pouvant le conduire à une éventuelle remise en question, toujours très inconfortable. Et ce même lorsque nous ne sommes pas en train de le faire.
Il se sentira pris en défaut des failles de sa propre interprétation de notre attitude, révélant de lui même, sans qu'on ait rien demandé, son indiscutable carence de confiance en lui.
Quand, immanquablement, il se sent pris de vitesse par notre hyper-activité cérébrale, sa parole s'embrouille, il se répète, multiplie les automatismes verbaux, et fini par appauvrir ses propres idées dans un laborieux tarissement d'arguments.
C'est très désagréable comme situation, tant pour l'un que pour l'autre.
Au bout d'un moment, les sujets se réduisent à des futilités, et comme une forme de sélection naturelle, on ne se retrouve entouré plus que de personnes partageant notre singularité.
N'oublions pas que nous ne sommes que deux pour cent de la population, et inévitablement à ce petit jeu on finit par se retrouver bien seuls. Attention.
Aussi si je puis me permettre un conseil en guise de conclusion, c'est de juger que ce "tu vois ce que je veux dire" est en fait une preuve que la personne qui pose cette question sait que nous avons déjà compris, mais qu'il ou elle aimerait bien avoir l'occasion, pour une fois, de préciser ses mots et, en nous faisant part de sa capacité à raisonner, de nous prouver qu'il ou elle mérite notre amitié.
La culture, fruit de notre aptitude à transmettre nos savoirs, est une notion qu'on pourrait simplifier en une immense et séculaire bibliothèque de souvenirs, de références, de normes et de valeurs à laquelle on peut accéder de nombreuses manières et dans de nombreuses situations. Les traditions en barrent parfois certains des accès, tout comme les représentations sociales peuvent le faire. On appelle ça méconnaitre, quelle qu'en soit la raison, c'est une posture à l'opposé de l'universalisme.
Notre pensé particulière ne suit pas un tracé linéaire, ce que l'on peut aussi souvent dire de notre humeur ou de nos personnalités. Avec l'âge, la maturité, la curiosité, on apprend à aborder les individus aux esprits plus simples sous l'angle de l'analyse déductive permanente.
Il faut aussi, dans la mesure du possible, faire taire notre hyperémotivité car c'est elle qui le plus souvent, face à un concept qui nous heurte, disperse notre énergie au détriment de la qualité de la relation.
Comme un entomologiste qui doit nécessairement se rendre dans les champs pour observer ses sujets dans leurs biotopes, un zèbre de par les contraintes apposées par une dualité salutaire qui règne dans une discussion avec un de ses amis peut, si il le souhaite, facilement abaisser son niveau de raisonnement, le ralentir, pour ne pas donner l'impression à son interlocuteur de ne pas être compris dans ses explications ou dans sa démonstration, car incapable d'atteindre ou d'imiter notre mécanique si particulière.
Il est à mon sens infiniment plus rémunérateur de paraitre ignorant et d'offrir à l'autre la possibilité d'exister au travers de son discours, même si il ne sous apprend rien.
Un zèbre en revanche apprendra toujours davantage sur lui, et sur le reste du monde, en se pliant à l'empirisme, à la confrontation avec la normalité, en élargissant l'échantillonnage des genres et des origines de ses observations par une étude humble, une posture ouverte et respectueuse, définitivement tournée vers l'autre.
Le problème, c'est que si les plus âgés d'entre nous savent très bien faire les imbéciles, car ils se connaissent, ils connaissent les autres et ont compris que briller en société est bien souvent la source de nombreux tracas, les plus jeunes se sentent encore définis par leurs capacités hors-norme et ces derniers se drapent parfois dans l'inaccessibilité de leur suprématie pour se différencier de la masse.
Avouons au passage que cette masse décérébrée par la télévision, le culte du corps et de l'argent à de quoi nous paraître hostile. Elle l'est davantage quand elle nous repère dans notre différence, soit elle use et abuse de nous, soit elle nous passe au pilori, spéculant sur l'imbécilité ambiante, sur l'absurdité et le mauvais goût en attendant que nous finissions par nous y conformer.
Quand quelqu'un au sein d'un dialogue éprouve le besoin de validation permanente, et que ce quelqu'un est un ami intime, c'est qu'il connait lui aussi notre capacité à ouvrir des voies intellectuelles pouvant le conduire à une éventuelle remise en question, toujours très inconfortable. Et ce même lorsque nous ne sommes pas en train de le faire.
Il se sentira pris en défaut des failles de sa propre interprétation de notre attitude, révélant de lui même, sans qu'on ait rien demandé, son indiscutable carence de confiance en lui.
Quand, immanquablement, il se sent pris de vitesse par notre hyper-activité cérébrale, sa parole s'embrouille, il se répète, multiplie les automatismes verbaux, et fini par appauvrir ses propres idées dans un laborieux tarissement d'arguments.
C'est très désagréable comme situation, tant pour l'un que pour l'autre.
Au bout d'un moment, les sujets se réduisent à des futilités, et comme une forme de sélection naturelle, on ne se retrouve entouré plus que de personnes partageant notre singularité.
N'oublions pas que nous ne sommes que deux pour cent de la population, et inévitablement à ce petit jeu on finit par se retrouver bien seuls. Attention.
Aussi si je puis me permettre un conseil en guise de conclusion, c'est de juger que ce "tu vois ce que je veux dire" est en fait une preuve que la personne qui pose cette question sait que nous avons déjà compris, mais qu'il ou elle aimerait bien avoir l'occasion, pour une fois, de préciser ses mots et, en nous faisant part de sa capacité à raisonner, de nous prouver qu'il ou elle mérite notre amitié.
Castle Bravo- Messages : 17
Date d'inscription : 18/08/2014
Localisation : Nice
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
je pense aux ricains avec leur "you know/I mean/you know what I mean", à toutes les sauces
j'avais lu que c'était lié en quelque sorte à l'empathie...
j'ai trouvé un article (en anglais) qui en parle:
http://nymag.com/scienceofus/2014/06/i-mean-its-just-thoughtful-you-know.html
j'avais lu que c'était lié en quelque sorte à l'empathie...
j'ai trouvé un article (en anglais) qui en parle:
http://nymag.com/scienceofus/2014/06/i-mean-its-just-thoughtful-you-know.html
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
ZeBrebis a écrit:Je trouve tout cela très méprisant ; qu'on soit surdoué ou non n'y change rien. Mais à 20 ans j'étais méprisante aussi, je trouvais les autres "plats" et sans intérêt, me moquant des buts qu'ils poursuivaient donc je ne peux pas te lancer la pierre.Eii J. Fox a écrit:
J'ai pitié d'entendre les gens parler dans le bus. Heureusement ma partenaire est comme moi et à deux, on adore critiquer les déchets de la société autant qu'eux nous regardent comme des bêtes de foire juste parce que l'on s'aime. Le pire est quand même que ces gens se croient important dans le sens évolutif prioritaire, avec leur grosse doudoune quand il fait froid parce qu'il fait froid, leurs tongs en été parce que c'est l'été, leurs leggins parce que c'est la mode.. Alors qu'elle et moi sommes zèbre, et qu'eux n'auront jamais le tiers de ce que nous sommes capables de penser, de raisonner, etc..
Mais pour en venir à ton dernier paragraphe, je trouve ça très vexant de recevoir un "Tu comprends ce que je veux dire ?" par un neurotypique, lorsqu'on est surdoué.
Ceci dit, je tiens à souligner tout de même que les autres ont le droit de vivre et de s'exprimer, même si de ton côté tu ressens une gêne à le faire par peur d'être mal compris(e). Et n'importe qui, quand il fait de gros efforts intellectuels et se voit en explorateur qui débroussaille un passage va dire "Est-ce que tu me suis bien ?", même si tu as l'impression qu'il débroussaille en fait une avenue.
Il n'y a pas à se sentir vexé que l'autre essaie d'expliquer ce qu'il pense, tout de même. Je trouve que c'est plutôt une marque de confiance envers toi, même si cela dénote aussi une certaine fierté envers lui-même (eh quoi, un non-surdoué n'a pas le droit d'être fier de ses pensées ?!).
L'impression qu'ont les autres de vanité n'est peut-être pas totalement infondée, et il n'est pas dit que les vaniteux ne souffrent pas de la situation.
En toute honnêteté, je pense l'avoir été et avoir parfois des réminiscences de vanité/mépris...
C'est surtout très pédant de croire qu'une conversation se doit d'être toujours intéressante. J'aime pas le small talk parce que j'y arrive pas, mais c'est le meilleur moyen d'être en phase émotionnellement avec quelqu'un.
Dernière édition par Archibald Archibaldovitch le Mar 19 Aoû 2014 - 14:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
Intéressant article, il y a surement une part de vrai.
Le linguiste qui sommeille en moi pense tout de même que si il s'agit peut-être d'une invitation à partager un concept dans son ensemble, y compris les émotions qui lui sont attachée, il n'en est pas est pas moins convaincu que, dans la majorité des cas de relations superficielles émaillées par ces expressions redondantes, c'est aussi un signe de vacuité de l'esprit et/ou de pauvreté verbale.
Il ne faut jamais oublier non plus la dialectique qui préside tout rapport entre deux personnes à l'intelligence différente, sans question quantitative.
On est tout de suite pris dans un processus transactionnel et chacun cherchera à obtenir de l'autre un bénéfice secondaire au contenu même de la discussion.
Ce bénéfice peut-être une chose négative, comme le sentiment d'incompréhension, mais néanmoins venir conforter et validée la représentation que l'autre se fait de lui-même: "je suis nul", "je ne sais pas réfléchir", "c'est trop compliqué pour moi".
Il épargnera ce faisant une belle quantité d'énergie psychique qu'il aurait pu investir dans une réflexion axé sur une meilleure maîtrise de sa pensé ou sur une modification de son comportement.
Comme par nature l'humain est un animal assez paresseux, c'est fréquemment la théorie du moindre effort qui l'emporte sur le désir de dépasser ses propres limites.
Nous qui sommes aussi très sensibles, et bien trop capables d'empathie, face aux difficultés de notre interlocuteur dans un débat, nous nous retrouvons pris par un sentiment de culpabilité, et par l'étrange sensation d'avoir été floués, à tout le moins manipulés par lui.
Passer son temps à récolter des sentiments négatifs, certains adorent ça et ils cherchent même souvent à s'en reprendre une louche dès que l'occasion se présente. Tenter de ne rien offrir en retour qui puisse servir au progrès est l'apanage des pervers narcissiques qui ont compris, du haut de leur tour d'ivoire, que la souffrance d'autrui, ses tourments et sa remise en question perpétuelle sont une source intarissable d'amusement et de plaisir.
Heureusement qu'ils sont rares... Enfin pas tant que ça, je lisais il y a quelques jours qu'ils constituaient, tout comme nous, à peu près 2% de la population.
Mince alors, c'est qu'on en surement tous un dans notre entourage... Je connais très bien le mien, et vous?
Le linguiste qui sommeille en moi pense tout de même que si il s'agit peut-être d'une invitation à partager un concept dans son ensemble, y compris les émotions qui lui sont attachée, il n'en est pas est pas moins convaincu que, dans la majorité des cas de relations superficielles émaillées par ces expressions redondantes, c'est aussi un signe de vacuité de l'esprit et/ou de pauvreté verbale.
Il ne faut jamais oublier non plus la dialectique qui préside tout rapport entre deux personnes à l'intelligence différente, sans question quantitative.
On est tout de suite pris dans un processus transactionnel et chacun cherchera à obtenir de l'autre un bénéfice secondaire au contenu même de la discussion.
Ce bénéfice peut-être une chose négative, comme le sentiment d'incompréhension, mais néanmoins venir conforter et validée la représentation que l'autre se fait de lui-même: "je suis nul", "je ne sais pas réfléchir", "c'est trop compliqué pour moi".
Il épargnera ce faisant une belle quantité d'énergie psychique qu'il aurait pu investir dans une réflexion axé sur une meilleure maîtrise de sa pensé ou sur une modification de son comportement.
Comme par nature l'humain est un animal assez paresseux, c'est fréquemment la théorie du moindre effort qui l'emporte sur le désir de dépasser ses propres limites.
Nous qui sommes aussi très sensibles, et bien trop capables d'empathie, face aux difficultés de notre interlocuteur dans un débat, nous nous retrouvons pris par un sentiment de culpabilité, et par l'étrange sensation d'avoir été floués, à tout le moins manipulés par lui.
Passer son temps à récolter des sentiments négatifs, certains adorent ça et ils cherchent même souvent à s'en reprendre une louche dès que l'occasion se présente. Tenter de ne rien offrir en retour qui puisse servir au progrès est l'apanage des pervers narcissiques qui ont compris, du haut de leur tour d'ivoire, que la souffrance d'autrui, ses tourments et sa remise en question perpétuelle sont une source intarissable d'amusement et de plaisir.
Heureusement qu'ils sont rares... Enfin pas tant que ça, je lisais il y a quelques jours qu'ils constituaient, tout comme nous, à peu près 2% de la population.
Mince alors, c'est qu'on en surement tous un dans notre entourage... Je connais très bien le mien, et vous?
Castle Bravo- Messages : 17
Date d'inscription : 18/08/2014
Localisation : Nice
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
moi c'est plutôt l'utilisation de "effectivement" en début de phrase (et avec un temps mort ensuite) qui m'horripile et qui me signale quelqu'un qui n'a rien d'intéressant à dire mais veut absolument occuper du temps de parole, et se laisser des délais pour enchaîner. j'ai connu quelqu'un qui faisait régulièrement un combo avec "en somme toute"; quand on enlève les diverses tactiques de remplissage/temps mort, il ne reste "effectivement" pas grand chose.
à côté le "tu comprends ce que je veux dire", je ne le trouve pas si lourd - et plus facilement corrigeable, si abus de répétition il y a.
si il m'arrive de l'utiliser moi-même, c'est parce que je suis en train de mettre des mots sur des arborescences récentes, que j'ai envie de partager avec enthousiasme et que je rame un peu pour en faire quelque chose de cohérent, d'intelligible. il se peut aussi que pendant que je parle d'autres arborescences s'allument, corrélations, antithèses/synthèses etc. donc pas parce que je sous-estime mon interlocuteur, mais parce que moi-même j'ai souvent de la peine à me suivre...
à côté le "tu comprends ce que je veux dire", je ne le trouve pas si lourd - et plus facilement corrigeable, si abus de répétition il y a.
si il m'arrive de l'utiliser moi-même, c'est parce que je suis en train de mettre des mots sur des arborescences récentes, que j'ai envie de partager avec enthousiasme et que je rame un peu pour en faire quelque chose de cohérent, d'intelligible. il se peut aussi que pendant que je parle d'autres arborescences s'allument, corrélations, antithèses/synthèses etc. donc pas parce que je sous-estime mon interlocuteur, mais parce que moi-même j'ai souvent de la peine à me suivre...
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
C'est tout à fait exact...
Cependant, avec le temps, je crois qu'il est possible de réguler ce phénomène arborescent de telle manière à ce que si on se perd soi dans les méandres ne notre propre raisonnement, assaillis par toute la gamme de sensations contradictoires liée à notre particularité, on arrive à conserver le lien avec l'autre.
Des fois, je me surprend en plein combat contre ma tendance à vouloir tout comprendre, et je dois reconnaître que je me suis fourvoyé.
Mon sentiment préféré est celui de la joie que j'éprouve lorsqu'un ami me répond sur le ton de l'ironie qu'il n'a absolument rien compris à mes propos.
De même, j'ai beau littéralement phagocyter tout savoir disponible sur les sujets qui me passionnent, je suis pris de vertige quand je mesure la profondeur de mon ignorance là où la métaphysique pointe le bout de son nez, à peu près partout...
Enfin, vous voyez ce que je veux dire
Cependant, avec le temps, je crois qu'il est possible de réguler ce phénomène arborescent de telle manière à ce que si on se perd soi dans les méandres ne notre propre raisonnement, assaillis par toute la gamme de sensations contradictoires liée à notre particularité, on arrive à conserver le lien avec l'autre.
Des fois, je me surprend en plein combat contre ma tendance à vouloir tout comprendre, et je dois reconnaître que je me suis fourvoyé.
Mon sentiment préféré est celui de la joie que j'éprouve lorsqu'un ami me répond sur le ton de l'ironie qu'il n'a absolument rien compris à mes propos.
De même, j'ai beau littéralement phagocyter tout savoir disponible sur les sujets qui me passionnent, je suis pris de vertige quand je mesure la profondeur de mon ignorance là où la métaphysique pointe le bout de son nez, à peu près partout...
Enfin, vous voyez ce que je veux dire
Dernière édition par Castle Bravo le Mar 19 Aoû 2014 - 16:29, édité 1 fois
Castle Bravo- Messages : 17
Date d'inscription : 18/08/2014
Localisation : Nice
Re: Les conversations et les "Tu comprends ce que je veux dire ?"
...justement, verbaliser, pour moi, c'est devoir réguler, et c'est à ce moment que parfois je me perds; car avec un processus de réflexion permanent, de nouvelles données peuvent surgir des limbes à tout moment. un peu façon Tetris improvisation, jonglage, et parfois... plantage.
"tu vois ce que je veux dire" ça peut aussi être une façon pudique de dire "tu es encore avec moi ?": je préfère ça aux monologues assommants.
"tu vois ce que je veux dire" ça peut aussi être une façon pudique de dire "tu es encore avec moi ?": je préfère ça aux monologues assommants.
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
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