A propos des conversations inintéressantes...
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A propos des conversations inintéressantes...
Bonjour à tous,
Voilà une question qui me taraude depuis un certain temps.
Comme beaucoup d'entre vous, il m'arrive fréquemment de m'emmerder profondément lorsque je suis amenée à parler avec des gens lambda. Encore cet été fut très pénible. J'ai été faire du bénévolat sur les mammifères marins à 2 endroits différents, et c'était pareil aux 2 endroits: malgré que le sujet m'intéresse énormément, je me suis emmerdée comme jamais, avec des gens qui n'avaient strictement aucun intérêt à mes yeux. Je finis donc par me dire que si je m'emmerde c'est parce que ces gens sont bêtes et affligeants, ou que je suis moi-même inintéressante, pas assez ouverte et sans aucun sens de l'humour (dépendamment de mon humeur). Bref, encore une fois je suis déçue: des projets qui sur papier me font rêver, et une fois dans l'action, je me surprends à ne pas vraiment profiter de l'instant et à subir les évènements en mode blasé, tout ça parce que les gens avec qui je suis ne m'inspirent rien du tout à part une forte envie de me retrouver seule.
Le problème (enfin, le 2em problème) est que, si dans ces moments-là je me sens complètement étrangère à tous ces gens qui m'entourent et si je me sens totalement incapable de rire aux blagues qui les font tous rire, de m'intéresser à leurs anecdotes insignifiantes, il se trouve qu'avec le recul, je me rends compte que je ne suis pas si différente d'eux!
Je prends comme référence mon copain, puisqu'il est la personne avec qui je suis le plus naturelle (je dirais même 100% naturelle, chose qui ne m'était jamais arrivée avant). Bref, avec lui, je suis un vrai moulin à paroles, et souvent pour raconter des trucs totalement inintéressants. Tous les détails insignifiants de mes journées (j'ai mangé ci, je me suis levée à telle heure, etc.), les potins du jour (untel a plaqué unetelle, untel a dit ça sur l'autre), les séries débiles qui passent à la télé, le maquillage etc, etc. Et j'aime ça! Bon je précise quand même que bien sûr il nous arrive d'avoir des conversations plus intéressantes.
Du coup, je n'arrive pas à comprendre comment je fonctionne. J'essaye de faire des efforts en ce moment pour être plus sociable, être plus naturelle et spontanée en société. Le problème est que bien souvent, ce n'est pas que je ne veux pas faire d'efforts, c'est que tout simplement je ne peux pas. La plupart du temps, même si je m'obligeais à participer aux conversations, je n'y arriverais pas, car tout simplement je ne trouve rien à dire! Même en cherchant, en me disant, vas-y sors le premier truc con qui te passe par la tête, je bug, mon cerveau est vide. Je ne trouve rien d'autre à faire que sourire bêtement et répondre "oui", "non", peut-être","je ne sais pas", ou "hahaha" en attendant d'être libérée et de pouvoir m'isoler. C'est assez perturbant. J'essaye alors d'imaginer ce que je répondrais dans pareille situation si c'était mon copain qui était en face de moi, car quand c'est lui qui me parle d'un truc (intéressant ou pas) j'ai toujours quelque chose à répondre (intéressant ou pas également), mais rien à faire, il y a un truc qui bloque sérieusement. Et je ne comprends pas ce décalage de personnalité en fonction de la personne qui se trouve en face de moi.
Est-ce de la timidité? Une timidité qui fait que je n'ose pas être spontanée et qui fait que je finis par être ennuyée par mon propre comportement, et à remettre la faute sur les autres?
Ou bien est-ce que tout simplement j'ai besoin d'un lien affectif, d'une base solide avec quelqu'un construite sur des conversations beaucoup plus profondes pour pouvoir ensuite me sentir plus légère et apprécier les conversations banales avec ces personnes-là?
Si certains ont des pistes de réflexion à m'apporter, je suis preneuse! Merci d'avance.
Voilà une question qui me taraude depuis un certain temps.
Comme beaucoup d'entre vous, il m'arrive fréquemment de m'emmerder profondément lorsque je suis amenée à parler avec des gens lambda. Encore cet été fut très pénible. J'ai été faire du bénévolat sur les mammifères marins à 2 endroits différents, et c'était pareil aux 2 endroits: malgré que le sujet m'intéresse énormément, je me suis emmerdée comme jamais, avec des gens qui n'avaient strictement aucun intérêt à mes yeux. Je finis donc par me dire que si je m'emmerde c'est parce que ces gens sont bêtes et affligeants, ou que je suis moi-même inintéressante, pas assez ouverte et sans aucun sens de l'humour (dépendamment de mon humeur). Bref, encore une fois je suis déçue: des projets qui sur papier me font rêver, et une fois dans l'action, je me surprends à ne pas vraiment profiter de l'instant et à subir les évènements en mode blasé, tout ça parce que les gens avec qui je suis ne m'inspirent rien du tout à part une forte envie de me retrouver seule.
Le problème (enfin, le 2em problème) est que, si dans ces moments-là je me sens complètement étrangère à tous ces gens qui m'entourent et si je me sens totalement incapable de rire aux blagues qui les font tous rire, de m'intéresser à leurs anecdotes insignifiantes, il se trouve qu'avec le recul, je me rends compte que je ne suis pas si différente d'eux!
Je prends comme référence mon copain, puisqu'il est la personne avec qui je suis le plus naturelle (je dirais même 100% naturelle, chose qui ne m'était jamais arrivée avant). Bref, avec lui, je suis un vrai moulin à paroles, et souvent pour raconter des trucs totalement inintéressants. Tous les détails insignifiants de mes journées (j'ai mangé ci, je me suis levée à telle heure, etc.), les potins du jour (untel a plaqué unetelle, untel a dit ça sur l'autre), les séries débiles qui passent à la télé, le maquillage etc, etc. Et j'aime ça! Bon je précise quand même que bien sûr il nous arrive d'avoir des conversations plus intéressantes.
Du coup, je n'arrive pas à comprendre comment je fonctionne. J'essaye de faire des efforts en ce moment pour être plus sociable, être plus naturelle et spontanée en société. Le problème est que bien souvent, ce n'est pas que je ne veux pas faire d'efforts, c'est que tout simplement je ne peux pas. La plupart du temps, même si je m'obligeais à participer aux conversations, je n'y arriverais pas, car tout simplement je ne trouve rien à dire! Même en cherchant, en me disant, vas-y sors le premier truc con qui te passe par la tête, je bug, mon cerveau est vide. Je ne trouve rien d'autre à faire que sourire bêtement et répondre "oui", "non", peut-être","je ne sais pas", ou "hahaha" en attendant d'être libérée et de pouvoir m'isoler. C'est assez perturbant. J'essaye alors d'imaginer ce que je répondrais dans pareille situation si c'était mon copain qui était en face de moi, car quand c'est lui qui me parle d'un truc (intéressant ou pas) j'ai toujours quelque chose à répondre (intéressant ou pas également), mais rien à faire, il y a un truc qui bloque sérieusement. Et je ne comprends pas ce décalage de personnalité en fonction de la personne qui se trouve en face de moi.
Est-ce de la timidité? Une timidité qui fait que je n'ose pas être spontanée et qui fait que je finis par être ennuyée par mon propre comportement, et à remettre la faute sur les autres?
Ou bien est-ce que tout simplement j'ai besoin d'un lien affectif, d'une base solide avec quelqu'un construite sur des conversations beaucoup plus profondes pour pouvoir ensuite me sentir plus légère et apprécier les conversations banales avec ces personnes-là?
Si certains ont des pistes de réflexion à m'apporter, je suis preneuse! Merci d'avance.
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Bonjour Senna, je comprends( phrase qui ne t aidera pas beaucoup) mais ça m'a fait sourire tout ça.
Je me demandais avant : putain est ce ma faute? je suis trop fermée? blasée? élitiste? et ça veut dire quoi d abord? je suis certaine de pouvoir rendre des conversations météorologiques super passionantes, après ça dépend qui on a face à soi.
Est ce la solitude qui crée le besoin de faire juste de la petite conversation?ou est ce que la petite conversation est un début,une ouverture pour être surprise et tomber sur des gens qu'on pensait inintéressant et qu'au final...c est ce que je crois parfois.qu'il y a tjs quelque chose d intéressant derrière les personnes vraiment différentes de nous...
j'essaie d éviter l arrogance, je ne me sens pas "supérieur" parce que comme toi "je suis un vrai moulin à paroles, et souvent pour raconter des trucs totalement inintéressants."
mais quelle liberté n est ce pas? c est sans doute même ça l'Amour, avoir trouver celui avec qui on peut l'être.
En groupe on analyse tout, chaque détail ,on observe et en même temps on a conscience de soi, on pense à mille choses.Peut être aussi qu'on s ennuie parce que rien ne capte notre attention qu'on est dispersée.
Il m'arrive de sembler profondément attentive (dans mes meilleurs jours) et d'être pourtant déjà loin...
je ne crois pas qu'il faille se forcer, sauf si tu en ressens l'envie par défi, besoin de vérifier ce qui cloche.
peut être que rien ne cloche.
On se culpabilise tout le temps c est fatiguant.
quand tu t ennuies tu le sens c est pas quelque chose que l'on invente.
Lorsque je rencontre des mecs(ouais pour trouver l'amour de ma vie) je discute et si je n'y arrive pas, si je vois que je me force pour chercher quoi dire si les mots ne sortent pas tout seul je me dis ce n est pas que je n'arrive pas à être spontanée, c est juste que je ne peux pas être moi avec cette personne et c est tout.
En amitié pareil.
Je fais de la petite conversation, je me force, j essaie d y trouver du plaisir, de me dire allez va c est socialisant nan?pas vrai?on s eclate!
des fois c est peut être mieux d'être seule que faire semblant.
Pourtant la solitude ronge,nous pousse doucement à l isolement qui nous fait dérailler de temps à autre.
je pense que l'on a peut être pas accès à tout le monde de la même manière. c est une question de longueur d ondes peut être, ou d energie.
Je ne sais pas si tu ressens l energie des gens, tu te sens chaleureusement accueillie tu es déjà plus à l'aise si tu sens de la froideur, du jugement ou même le malaise de l'autre, sa méfiance forcément être spontanée discuter naturellement ne vient pas.
j 'avais lu un guide de la petite conversation,les trucs parfois étrange que l'on pouvait sortir pour briser la glace...dans les débuts avec les gens on fait des trucs basiques,on reste conventionnels.
J'aime bien ne pas l'être, j'aime quand les gens viennent se confier à moi, me raconter des trucs terribles juste parce qu'ils sentent que je suis différente et que je suis très tolérante et ouverte d esprit.
penses tu être timide? tu le sais.
On m'a toujours jugée comme ça: timide, réservée...pire parfois.
la rage en moi, car face aux personnes que j'aime, je ne suis pas timide ni réservée, je suis juste mal en société, pas à l'aise, une émotive anonyme?^^
Essaie de voir ce que tu ressens en toi dans ces moments là, essaie de ne pas penser à la place des personnes face à toi.
Je pense que la conversation intéressante avec une autre personne c est se sentir écoutée et pouvoir parler vrai, se dire vraiment sans politiquement correct et je ne sais pas si les gens savent encore écouter et se parler...enfin je dis ça, au boulot des fois y'a des parents qui viennent me faire la conversation inintéressante j essaie d ecouter parce que je suis foutrement gentille et je me dis dans ma tête: mais pourquoi t es gentille pourquoi tu te fais chier à l écouter?
"
Le problème (enfin, le 2em problème) est que, si dans ces moments-là je me sens complètement étrangère à tous ces gens qui m'entourent et si je me sens totalement incapable de rire aux blagues qui les font tous rire, de m'intéresser à leurs anecdotes insignifiantes, il se trouve qu'avec le recul, je me rends compte que je ne suis pas si différente d'eux!"
peut etre qu'avec le temps ça te viendra, peut être que tu es trop dans ta bulle, avec tes sensations d être intruse ou ovni parmis eux et comme tu le dis tu n es pas si différente.
Après il n'y a rien de mal à chercher des personnes plus stimulante pour te secouer, te faire sentir quelque chose, de surprendre, c est juste la preuve de tes exigences et de ton caractère.
ça isole c est certain mais c'est mieux d'être soi que de tenter de rentrer dans le moule et de mourir d ennuyer à en finir blasée.
Je ne sais plus faire semblant de rire aux blagues qui amusent tout le monde.Mais ce qui me fait rire, ne fait pas rire les autres, alors bon...faut sans doute vivre avec!
Tiens une dernière question ou deux: tu te sens ouverte aux autres et tu sais aller vers les autres pour commencer une conversation?
je ne savais pas jusqu'à peu, mais j'ai tenté parfois c etait de la petite conversation courte,pas forcément passionante mais ça me reliait à d autres humains et je me sentais moins seule mais humaine parmis les humains ,tout en restant différente.
bonne semaine et puisses tu avoir de belles conversations enrichissantes cette semaine!
Je me demandais avant : putain est ce ma faute? je suis trop fermée? blasée? élitiste? et ça veut dire quoi d abord? je suis certaine de pouvoir rendre des conversations météorologiques super passionantes, après ça dépend qui on a face à soi.
Est ce la solitude qui crée le besoin de faire juste de la petite conversation?ou est ce que la petite conversation est un début,une ouverture pour être surprise et tomber sur des gens qu'on pensait inintéressant et qu'au final...c est ce que je crois parfois.qu'il y a tjs quelque chose d intéressant derrière les personnes vraiment différentes de nous...
j'essaie d éviter l arrogance, je ne me sens pas "supérieur" parce que comme toi "je suis un vrai moulin à paroles, et souvent pour raconter des trucs totalement inintéressants."
mais quelle liberté n est ce pas? c est sans doute même ça l'Amour, avoir trouver celui avec qui on peut l'être.
En groupe on analyse tout, chaque détail ,on observe et en même temps on a conscience de soi, on pense à mille choses.Peut être aussi qu'on s ennuie parce que rien ne capte notre attention qu'on est dispersée.
Il m'arrive de sembler profondément attentive (dans mes meilleurs jours) et d'être pourtant déjà loin...
je ne crois pas qu'il faille se forcer, sauf si tu en ressens l'envie par défi, besoin de vérifier ce qui cloche.
peut être que rien ne cloche.
On se culpabilise tout le temps c est fatiguant.
quand tu t ennuies tu le sens c est pas quelque chose que l'on invente.
Lorsque je rencontre des mecs(ouais pour trouver l'amour de ma vie) je discute et si je n'y arrive pas, si je vois que je me force pour chercher quoi dire si les mots ne sortent pas tout seul je me dis ce n est pas que je n'arrive pas à être spontanée, c est juste que je ne peux pas être moi avec cette personne et c est tout.
En amitié pareil.
Je fais de la petite conversation, je me force, j essaie d y trouver du plaisir, de me dire allez va c est socialisant nan?pas vrai?on s eclate!
des fois c est peut être mieux d'être seule que faire semblant.
Pourtant la solitude ronge,nous pousse doucement à l isolement qui nous fait dérailler de temps à autre.
je pense que l'on a peut être pas accès à tout le monde de la même manière. c est une question de longueur d ondes peut être, ou d energie.
Je ne sais pas si tu ressens l energie des gens, tu te sens chaleureusement accueillie tu es déjà plus à l'aise si tu sens de la froideur, du jugement ou même le malaise de l'autre, sa méfiance forcément être spontanée discuter naturellement ne vient pas.
j 'avais lu un guide de la petite conversation,les trucs parfois étrange que l'on pouvait sortir pour briser la glace...dans les débuts avec les gens on fait des trucs basiques,on reste conventionnels.
J'aime bien ne pas l'être, j'aime quand les gens viennent se confier à moi, me raconter des trucs terribles juste parce qu'ils sentent que je suis différente et que je suis très tolérante et ouverte d esprit.
penses tu être timide? tu le sais.
On m'a toujours jugée comme ça: timide, réservée...pire parfois.
la rage en moi, car face aux personnes que j'aime, je ne suis pas timide ni réservée, je suis juste mal en société, pas à l'aise, une émotive anonyme?^^
Essaie de voir ce que tu ressens en toi dans ces moments là, essaie de ne pas penser à la place des personnes face à toi.
Je pense que la conversation intéressante avec une autre personne c est se sentir écoutée et pouvoir parler vrai, se dire vraiment sans politiquement correct et je ne sais pas si les gens savent encore écouter et se parler...enfin je dis ça, au boulot des fois y'a des parents qui viennent me faire la conversation inintéressante j essaie d ecouter parce que je suis foutrement gentille et je me dis dans ma tête: mais pourquoi t es gentille pourquoi tu te fais chier à l écouter?
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Le problème (enfin, le 2em problème) est que, si dans ces moments-là je me sens complètement étrangère à tous ces gens qui m'entourent et si je me sens totalement incapable de rire aux blagues qui les font tous rire, de m'intéresser à leurs anecdotes insignifiantes, il se trouve qu'avec le recul, je me rends compte que je ne suis pas si différente d'eux!"
peut etre qu'avec le temps ça te viendra, peut être que tu es trop dans ta bulle, avec tes sensations d être intruse ou ovni parmis eux et comme tu le dis tu n es pas si différente.
Après il n'y a rien de mal à chercher des personnes plus stimulante pour te secouer, te faire sentir quelque chose, de surprendre, c est juste la preuve de tes exigences et de ton caractère.
ça isole c est certain mais c'est mieux d'être soi que de tenter de rentrer dans le moule et de mourir d ennuyer à en finir blasée.
Je ne sais plus faire semblant de rire aux blagues qui amusent tout le monde.Mais ce qui me fait rire, ne fait pas rire les autres, alors bon...faut sans doute vivre avec!
Tiens une dernière question ou deux: tu te sens ouverte aux autres et tu sais aller vers les autres pour commencer une conversation?
je ne savais pas jusqu'à peu, mais j'ai tenté parfois c etait de la petite conversation courte,pas forcément passionante mais ça me reliait à d autres humains et je me sentais moins seule mais humaine parmis les humains ,tout en restant différente.
bonne semaine et puisses tu avoir de belles conversations enrichissantes cette semaine!
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Je te comprends à 100%, y a juste des gens qui ne m'intéressent pas, je m'ennuie avec eux, ils ne suscitent aucune envie de converser alors qu'avec d'autres je parle de conneries des heures car leur avis m'intéresse parce que je les considère intéressants...
Par contre là où je ne te suis plus c'est sur l'importance de changer ça. Je passe pour une fille réservée et un peu solitaire aux yeux de certains mais voilà quoi...
Par contre là où je ne te suis plus c'est sur l'importance de changer ça. Je passe pour une fille réservée et un peu solitaire aux yeux de certains mais voilà quoi...
Hillary- Messages : 274
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 45
Localisation : Bruxelles
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Je te comprends à 100%...
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
connaissais pas cette chanson.
"blablabla pends toi, blablabla meurs maintenant, blablabla te r'produis jamais, fais toi stériliser, blablabla blabla au secours"
//ha!ha!- Messages : 915
Date d'inscription : 31/08/2015
Age : 94
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Je suis aussi dans ce cas. Mais en lisant ce que tu dis me viens un début de réponse, enfin il me semble. Peut être est ce simplement parce qu'en société nous ne sommes pas nus, nous gardons notre carapace, notre protection, nous sommes dans le contrôle permanent et non le lâcher prise.
Or je pense que le lâcher prise est indispensable, pour pouvoir aller et communier avec l'autre.
Ce qui explique pourquoi sur un même sujet, ou une même situation, tu ne réagis pas pareil, qu'il s'agisse de ton amoureux ou de ton entourage.
Or je pense que le lâcher prise est indispensable, pour pouvoir aller et communier avec l'autre.
Ce qui explique pourquoi sur un même sujet, ou une même situation, tu ne réagis pas pareil, qu'il s'agisse de ton amoureux ou de ton entourage.
etsoudain- Messages : 294
Date d'inscription : 27/09/2015
Age : 33
Localisation : Dans la forêt
Re: A propos des conversations inintéressantes...
"dans les débuts avec les gens on fait des trucs basiques,on reste conventionnels.
J'aime bien ne pas l'être, j'aime quand les gens viennent se confier à moi, me raconter des trucs terribles juste parce qu'ils sentent que je suis différente et que je suis très tolérante et ouverte d esprit."
Tout à fait pareil
Pour répondre à ta dernière question NIN59 je n'ai pas beaucoup de difficultés à commencer une conversation avec un inconnu, si c'est pour faire connaissance. Les problèmes viennent un peu après, quand on a fait le tour des questions "de base", et que je ne ressens pas ce petit truc qui fait que j'ai envie de continuer la conversation. Là je me retrouve bête, bloquée. Par contre les conversations "de rue" qui durent 30 secondes pour faire des commentaires sur la météo ou autre, ça j'en suis vraiment incapable.
Est-ce que je suis timide? Oui très certainement, le regard des autres me gêne et m'inhibe très souvent. Justement, c'est pour cela que je n'arrive pas bien à situer la limite entre ma timidité et mon ennui des autres, qui pourrait être (en partie du moins) causé par mon auto-censurement.
Cela dit je pense aussi qu'effectivement il doit y avoir une part d'"énergie" ou autre. Par exemple, mon premier stage, on était une quinzaine. Sur les 15, pas une seule personne ne me donnait l'envie de parler, quel que soit le sujet. J'ai passé une semaine et demi quasi muette et morte d'ennui. Puis une 16em personne est arrivée, et là, direct, ça a collé. On a discuté de plein de choses, des choses intéressantes, des choses banales, mais il y avait ce petit truc, qui faisait que je me sentais "vivante" avec cette personne. Et elle m'a avoué qu'elle non plus ne se sentait pas du tout à sa place dans ce groupe (elle est d'ailleurs partie plus tôt que prévu, comme moi) alors que c'est une personne très sociable et très ouverte, pas du tout timide.
Hillary, tu me demandes pourquoi je veux changer ça. Tout simplement parce que j'en ai marre de m'emmerder. J'ai envie de faire plein de choses, mais à chaque fois je me sens freinée, car ces dernières années à chaque fois que j'ai été enthousiaste pour un projet, j'ai été déçue une fois sur place. J'aimerais moi aussi m'amuser, rigoler avec les nouvelles personnes que je rencontre, être dans le truc, avec les autres et pas à côté. Me sentir vivante et pas complètement morte de l'intérieur! Après les 2 expériences de cet été, j'en arrive à la conclusion que je ne dois plus me lancer dans un projet sans connaitre les personnes à l'avance et en étant sûre que ça colle bien, et je trouve ça dommage car ça me ferme beaucoup de portes...
Si j'étais sûre que je trouvais leurs sujets de conversation et leurs blagues nuls, je pense que j'arriverais à "faire mon deuil" de cette envie d'être "dans le truc". Le problème, vraiment, c'est que je n'arrive pas à savoir si je les trouve vraiment nuls, ou bien si c'est une excuse que je me donne pour ne pas avoir à faire l'effort de sortir de ma bulle et prendre le risque d'être rejetée.
L'expérience avec cette "16em personne" tend à me faire penser que non ça n'est pas vraiment un problème de timidité, dans la mesure où cette fille, je me sentais à l'aise et lui racontais ma vie après 5 minutes à peine...Ce qu'une personne vraiment timide n'aurait pas pu faire. Mais d'un autre côté j'ai peur de me fermer trop vite aux gens et de passer à côté de belles rencontres, des personnes avec qui il n'y a peut-être pas de feeling à la base mais qui pourraient m'intéresser si seulement je ne m'enfermais pas dans ma bulle.
Un truc que je comprends pas non plus, c'est pourquoi est-ce que je préfère m'ennuyer? Dans le cas où je suis quelque part, obligée d'être là avec les personnes qui sont là, pourquoi est-ce que je me laisse aller à ce sentiment si imposant d'ennui? Dans la plupart des cas, si j'étais seule dans la même situation (exemple, sur le bateau à chercher des baleines), je ne m'ennuierais pas du tout. Je pense à comment je réagirais si j'étais seule en voyant un groupe de dauphins par exemple, ce qui me ferait rire, ce qui m'émerveillerait, ce que je penserais en moi-même, etc. Mais il suffit que je sois avec une personne qui ne m'inspire rien pour ne plus profiter du moment! Comme si l'indifférence que j'ai pour cette ou ces personnes rendait tout complètement fade et morose...Au lieu de profiter du moment, pour moi-même, tout simplement. Je sais pas vraiment expliquer cette sensation...Et ça me gâche pas mal la vie du coup...
J'aime bien ne pas l'être, j'aime quand les gens viennent se confier à moi, me raconter des trucs terribles juste parce qu'ils sentent que je suis différente et que je suis très tolérante et ouverte d esprit."
Tout à fait pareil
Pour répondre à ta dernière question NIN59 je n'ai pas beaucoup de difficultés à commencer une conversation avec un inconnu, si c'est pour faire connaissance. Les problèmes viennent un peu après, quand on a fait le tour des questions "de base", et que je ne ressens pas ce petit truc qui fait que j'ai envie de continuer la conversation. Là je me retrouve bête, bloquée. Par contre les conversations "de rue" qui durent 30 secondes pour faire des commentaires sur la météo ou autre, ça j'en suis vraiment incapable.
Est-ce que je suis timide? Oui très certainement, le regard des autres me gêne et m'inhibe très souvent. Justement, c'est pour cela que je n'arrive pas bien à situer la limite entre ma timidité et mon ennui des autres, qui pourrait être (en partie du moins) causé par mon auto-censurement.
Cela dit je pense aussi qu'effectivement il doit y avoir une part d'"énergie" ou autre. Par exemple, mon premier stage, on était une quinzaine. Sur les 15, pas une seule personne ne me donnait l'envie de parler, quel que soit le sujet. J'ai passé une semaine et demi quasi muette et morte d'ennui. Puis une 16em personne est arrivée, et là, direct, ça a collé. On a discuté de plein de choses, des choses intéressantes, des choses banales, mais il y avait ce petit truc, qui faisait que je me sentais "vivante" avec cette personne. Et elle m'a avoué qu'elle non plus ne se sentait pas du tout à sa place dans ce groupe (elle est d'ailleurs partie plus tôt que prévu, comme moi) alors que c'est une personne très sociable et très ouverte, pas du tout timide.
Hillary, tu me demandes pourquoi je veux changer ça. Tout simplement parce que j'en ai marre de m'emmerder. J'ai envie de faire plein de choses, mais à chaque fois je me sens freinée, car ces dernières années à chaque fois que j'ai été enthousiaste pour un projet, j'ai été déçue une fois sur place. J'aimerais moi aussi m'amuser, rigoler avec les nouvelles personnes que je rencontre, être dans le truc, avec les autres et pas à côté. Me sentir vivante et pas complètement morte de l'intérieur! Après les 2 expériences de cet été, j'en arrive à la conclusion que je ne dois plus me lancer dans un projet sans connaitre les personnes à l'avance et en étant sûre que ça colle bien, et je trouve ça dommage car ça me ferme beaucoup de portes...
Si j'étais sûre que je trouvais leurs sujets de conversation et leurs blagues nuls, je pense que j'arriverais à "faire mon deuil" de cette envie d'être "dans le truc". Le problème, vraiment, c'est que je n'arrive pas à savoir si je les trouve vraiment nuls, ou bien si c'est une excuse que je me donne pour ne pas avoir à faire l'effort de sortir de ma bulle et prendre le risque d'être rejetée.
L'expérience avec cette "16em personne" tend à me faire penser que non ça n'est pas vraiment un problème de timidité, dans la mesure où cette fille, je me sentais à l'aise et lui racontais ma vie après 5 minutes à peine...Ce qu'une personne vraiment timide n'aurait pas pu faire. Mais d'un autre côté j'ai peur de me fermer trop vite aux gens et de passer à côté de belles rencontres, des personnes avec qui il n'y a peut-être pas de feeling à la base mais qui pourraient m'intéresser si seulement je ne m'enfermais pas dans ma bulle.
Un truc que je comprends pas non plus, c'est pourquoi est-ce que je préfère m'ennuyer? Dans le cas où je suis quelque part, obligée d'être là avec les personnes qui sont là, pourquoi est-ce que je me laisse aller à ce sentiment si imposant d'ennui? Dans la plupart des cas, si j'étais seule dans la même situation (exemple, sur le bateau à chercher des baleines), je ne m'ennuierais pas du tout. Je pense à comment je réagirais si j'étais seule en voyant un groupe de dauphins par exemple, ce qui me ferait rire, ce qui m'émerveillerait, ce que je penserais en moi-même, etc. Mais il suffit que je sois avec une personne qui ne m'inspire rien pour ne plus profiter du moment! Comme si l'indifférence que j'ai pour cette ou ces personnes rendait tout complètement fade et morose...Au lieu de profiter du moment, pour moi-même, tout simplement. Je sais pas vraiment expliquer cette sensation...Et ça me gâche pas mal la vie du coup...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
J'arrive à le faire quand je suis pas fatigué, quand je suis fatigué je les envoie chier.
Invité- Invité
Re: A propos des conversations inintéressantes...
etsoudain a écrit:Je suis aussi dans ce cas. Mais en lisant ce que tu dis me viens un début de réponse, enfin il me semble. Peut être est ce simplement parce qu'en société nous ne sommes pas nus, nous gardons notre carapace, notre protection, nous sommes dans le contrôle permanent et non le lâcher prise.
Or je pense que le lâcher prise est indispensable, pour pouvoir aller et communier avec l'autre.
Ce qui explique pourquoi sur un même sujet, ou une même situation, tu ne réagis pas pareil, qu'il s'agisse de ton amoureux ou de ton entourage.
Il y a sûrement de ça oui. J'ai énormément de mal avec le lâcher prise de manière générale. Cela dit comme je l'ai expliqué dans le message que je viens de poster (avant d'avoir lu ta réponse), il m'arrive de rencontrer des gens (rares) avec qui le lâcher prise se fait rapidement et naturellement.
En y réfléchissant, je pense qu'il n'y a pas vraiment d'explication. Il s'agit juste d'un feeling, que malheureusement je trouve rarement.
Peut-être aussi que, lorsque le feeling n'est pas là directement, je deviens méfiante, je me dis que ça ne peut pas coller entre la personne et moi, qu'on est forcément trop différents, et qu'à partir de ce moment-là je préfère me remettre dans ma bulle, ce qui m'empêche d'être vraiment dans la discussion. Ce qui est dommage car ça catalogue trop vite les gens comme non compatibles. Mais comment changer ça, ça se fait automatiquement dans mon cerveau...Et quand je ne me sens pas attirée par quelqu'un, ça me demande un effort énorme pour rester "connectée"...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
comment ressens tu la connection ?
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Mdr la chanson! Je sais pas trop si je suis celle qui parle pas assez ou celle qui doit se faire stériliser mais en tout cas j'ai bien ri
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Pola a écrit:comment ressens tu la connection ?
Que veux-tu dire par là?
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Je vois ce que tu veux dire pour la connexion, je fonctionne pareil. Donc ce que je te dis prends tout son sens maintenant, une fois la base posée, j'avais un peu trop raccourci ma pensée.
Quand une personne ne t'attire pas pour une raison X ou Y, tu te refermes systématiquement, ce qui rend l'interaction impossible, et donc rend la personne complètement inintéressante à tes yeux. Tu y es imperméable, une fois décrété qu'elle ne t'était pas compatible.
Quand une personne ne t'attire pas pour une raison X ou Y, tu te refermes systématiquement, ce qui rend l'interaction impossible, et donc rend la personne complètement inintéressante à tes yeux. Tu y es imperméable, une fois décrété qu'elle ne t'était pas compatible.
etsoudain- Messages : 294
Date d'inscription : 27/09/2015
Age : 33
Localisation : Dans la forêt
Re: A propos des conversations inintéressantes...
etsoudain a écrit:Je vois ce que tu veux dire pour la connexion, je fonctionne pareil. Donc ce que je te dis prends tout son sens maintenant, une fois la base posée, j'avais un peu trop raccourci ma pensée.
Quand une personne ne t'attire pas pour une raison X ou Y, tu te refermes systématiquement, ce qui rend l'interaction impossible, et donc rend la personne complètement inintéressante à tes yeux. Tu y es imperméable, une fois décrété qu'elle ne t'était pas compatible.
Voilà, tout à fait. Mais comment sortir de ça? Je n'y arrive pas...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Alors ça ma pauvre, si je le savais
Je suppose qu'on a deux cas de figure : sortir de sa zone de confort et faire l'effort d'aller vers l'autre et de lui trouver de l'intéret. Comme on dit l'appétit vient en mangeant. Peut être que tu finiras par trouver l'autre intéressant (ou pas lol).
OU
T'en moquer royalement. Te contenter d'avoir des connexions inexpliquée certains, et ne pas te préoccuper des autres.
Quoi qu'il arrive. Ce n'est pas tant ça ton problème. Le problème de fond est de profiter de l'instant présent, de la raison pour laquelle tu vis un événement par toi même. Pas par la qualité ou la quantité des gens qui composeront ces instants de vie. Tu me suis ?
Je suppose qu'on a deux cas de figure : sortir de sa zone de confort et faire l'effort d'aller vers l'autre et de lui trouver de l'intéret. Comme on dit l'appétit vient en mangeant. Peut être que tu finiras par trouver l'autre intéressant (ou pas lol).
OU
T'en moquer royalement. Te contenter d'avoir des connexions inexpliquée certains, et ne pas te préoccuper des autres.
Quoi qu'il arrive. Ce n'est pas tant ça ton problème. Le problème de fond est de profiter de l'instant présent, de la raison pour laquelle tu vis un événement par toi même. Pas par la qualité ou la quantité des gens qui composeront ces instants de vie. Tu me suis ?
etsoudain- Messages : 294
Date d'inscription : 27/09/2015
Age : 33
Localisation : Dans la forêt
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Oui je te suis. Mais je ne vois pas comment profiter d'un moment lorsqu'il est partagé avec des personnes qui me dépriment par leur simple présence.
Peut-être que ce qui me déprime c'est le fait qu'inconsciemment je pense qu'ils doivent avoir une mauvaise image de moi, vu mon comportement soit distant soit soporiphique, et que je n'assume pas cette image...
Je ne sais pas, j'ai l'impression de tourner en rond depuis plusieurs années...
Peut-être que ce qui me déprime c'est le fait qu'inconsciemment je pense qu'ils doivent avoir une mauvaise image de moi, vu mon comportement soit distant soit soporiphique, et que je n'assume pas cette image...
Je ne sais pas, j'ai l'impression de tourner en rond depuis plusieurs années...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Parce qu'il faut que tu arrives à te détacher des autres justement, à en faire abstraction. Et vivre le moment par toi et non en fonction de ton entourage
etsoudain- Messages : 294
Date d'inscription : 27/09/2015
Age : 33
Localisation : Dans la forêt
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Je me permets de proposer mon propre témoignage. Non pas qu'il soit spécialement original au vu de la teneur des précédents, mais me forcer à porter mes considérations sous forme manuscrite m'aidera certainement à les rendre moins confuses.
Etant incapable de comprendre l'intérêt que peut porter mon prochain aux mondanités temporelles ("Eh, tu ne m'a pas souhaité la joyeuse année !" "Oh, c'était mon anniversaire !" "Oh, c'est TON anniversaire !" "Ça fait pile un an qu'on est ensemble !"), et afin de ne pas le mépriser d'asservir de la sorte sa pensée à des considérations qui lui sont si indignes, je fais depuis toujours le choix de l'indifférence à son égard.
Seulement, ce positionnement me conduit à un détachement croissant par rapport au monde. Je me vois agir, comme si j'étais spectateur de mon existence. Ce n'est pas qu'une métaphore : l'essentiel de mon action se déroule procéduralement ; tout ce que les gens qui m'entourent mettent beaucoup d'entrain à réaliser, mon esprit est incapable de s'y impliquer. Cela peut sembler étrange, mais l'espace et le temps n'ont pour moi fondamentalement aucune importance.
Je me surprends, souvent, ici et maintenant, en train d'effectuer telle action. Loin d'y trouver le moindre intérêt, je replonge alors dans l'océan du concept pour une indéfinité de cycles.
La cohérence voudrait que, poussant l'idée jusqu'à son accomplissement, j'embrasse une vie contemplative ; seulement, l'extase de mes sens étant tout aussi délicieuse que celle de mon esprit, je suis certain que je renoncerais là également à une composante fondamentale de ma personne.
Pourtant, extérieurement, il semble que rien ne laisse paraître de ces méditations. Non pas que je cherche à absolument garder caché l'accès à la cathédrale de mes pensées, mais les conventions mondaines que j'adopte pour communiquer si trivialement avec mon prochain constituent pour lui son horizon indépassable. Telle est ma tragédie : mon empathie et mon éclectisme peuvent aisément susciter l'admiration ou la sympathie d'autrui, alors que réciproquement je déploie autant de ressources cognitives dans l'échange que quand je me brosse les dents.
Mon cœur se brise à chaque fois que j'entends le sempiternel "Ah tu connais *insérer n'importe quel sujet pourtant quasi-trivial* ? C'est génial !" en n'osant dire qu'en réalité c'est loin de me passionner spécialement, et que c'est ridicule que je mette à l'amende un individu sur son domaine de prédilection alors que je n'en ai cure. Je pense que j'apprécierais de pouvoir également échanger autour de mon seul intérêt véritable : la métaphysique, mais comme atteints d'un solipsisme existential qui toucherait expressément les imbéciles, ces derniers semblent incapables de produire la moindre pensée qui ne concernerait pas leur si contingente petite personne derechef.
Je joue mon rôle admirablement bien, mais quel ennui. Quelle vacuité.
Je me sens fondamentalement si seul.
Etant incapable de comprendre l'intérêt que peut porter mon prochain aux mondanités temporelles ("Eh, tu ne m'a pas souhaité la joyeuse année !" "Oh, c'était mon anniversaire !" "Oh, c'est TON anniversaire !" "Ça fait pile un an qu'on est ensemble !"), et afin de ne pas le mépriser d'asservir de la sorte sa pensée à des considérations qui lui sont si indignes, je fais depuis toujours le choix de l'indifférence à son égard.
Seulement, ce positionnement me conduit à un détachement croissant par rapport au monde. Je me vois agir, comme si j'étais spectateur de mon existence. Ce n'est pas qu'une métaphore : l'essentiel de mon action se déroule procéduralement ; tout ce que les gens qui m'entourent mettent beaucoup d'entrain à réaliser, mon esprit est incapable de s'y impliquer. Cela peut sembler étrange, mais l'espace et le temps n'ont pour moi fondamentalement aucune importance.
Je me surprends, souvent, ici et maintenant, en train d'effectuer telle action. Loin d'y trouver le moindre intérêt, je replonge alors dans l'océan du concept pour une indéfinité de cycles.
La cohérence voudrait que, poussant l'idée jusqu'à son accomplissement, j'embrasse une vie contemplative ; seulement, l'extase de mes sens étant tout aussi délicieuse que celle de mon esprit, je suis certain que je renoncerais là également à une composante fondamentale de ma personne.
Pourtant, extérieurement, il semble que rien ne laisse paraître de ces méditations. Non pas que je cherche à absolument garder caché l'accès à la cathédrale de mes pensées, mais les conventions mondaines que j'adopte pour communiquer si trivialement avec mon prochain constituent pour lui son horizon indépassable. Telle est ma tragédie : mon empathie et mon éclectisme peuvent aisément susciter l'admiration ou la sympathie d'autrui, alors que réciproquement je déploie autant de ressources cognitives dans l'échange que quand je me brosse les dents.
Mon cœur se brise à chaque fois que j'entends le sempiternel "Ah tu connais *insérer n'importe quel sujet pourtant quasi-trivial* ? C'est génial !" en n'osant dire qu'en réalité c'est loin de me passionner spécialement, et que c'est ridicule que je mette à l'amende un individu sur son domaine de prédilection alors que je n'en ai cure. Je pense que j'apprécierais de pouvoir également échanger autour de mon seul intérêt véritable : la métaphysique, mais comme atteints d'un solipsisme existential qui toucherait expressément les imbéciles, ces derniers semblent incapables de produire la moindre pensée qui ne concernerait pas leur si contingente petite personne derechef.
Je joue mon rôle admirablement bien, mais quel ennui. Quelle vacuité.
Je me sens fondamentalement si seul.
Geworfenheit- Messages : 12
Date d'inscription : 05/03/2016
Age : 27
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Je ne vois que deux manières d'échapper à une conversation inintéressante : la première consiste à s'éclipser au bout d'une minute de tolérance et d'espoir (vain, en l'occurrence). La seconde est tout aussi discourtoise, mais s'avère plus amusante : il s'agit de ne pas laisser les interlocuteurs en placer une, en profitant si possible d'une topographie et d'un aménagement intérieur leur interdisant toute fuite. Un regard hypnotisant peut aussi faire l'affaire.
Le risque est de passer pour un [fou / original / énergumène / hurluberlu / casse-couilles]. Au fond, ça ne pose pas de problèmes aux autres de nous saouler, alors pourquoi devoir s'en priver !
Le risque est de passer pour un [fou / original / énergumène / hurluberlu / casse-couilles]. Au fond, ça ne pose pas de problèmes aux autres de nous saouler, alors pourquoi devoir s'en priver !
Meganaram- Messages : 117
Date d'inscription : 03/12/2017
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Les sujets qui marchent toujours pour faire la conversation même quand ça saoule :
Les enfants (des autres, les tiens ils s'en foutent )
Donald Trump, très mode en ce moment et permet d'être tous d'accord , ce qui renforce les liens.
La cuisine. Très mode aussi, tout le monde s'y met.En plus, tu peux glaner une recette ou deux. J'aime bien les emmener là dessus, même le gars le plus naze de l'univers aura son petit secret pour la cuisson des patates.
Je passe mes journées à parler avec mes clients. Ces portes d'entrée sont très utiles pour éviter les blancs et le malaise qui va avec.
Quoi qu'il en soit, les gens veulent parler d'eux. Donc pour réussir à entrer en contact , éviter le "Moi je" mais flatter son interlocuteur avec ce que l'on détecte. Pas trop difficile pour un surdoué normalement! Un peu d'empathie, un sourire et même dans les situations les plus reloues, on s'en sort à peu près .
Les enfants (des autres, les tiens ils s'en foutent )
Donald Trump, très mode en ce moment et permet d'être tous d'accord , ce qui renforce les liens.
La cuisine. Très mode aussi, tout le monde s'y met.En plus, tu peux glaner une recette ou deux. J'aime bien les emmener là dessus, même le gars le plus naze de l'univers aura son petit secret pour la cuisson des patates.
Je passe mes journées à parler avec mes clients. Ces portes d'entrée sont très utiles pour éviter les blancs et le malaise qui va avec.
Quoi qu'il en soit, les gens veulent parler d'eux. Donc pour réussir à entrer en contact , éviter le "Moi je" mais flatter son interlocuteur avec ce que l'on détecte. Pas trop difficile pour un surdoué normalement! Un peu d'empathie, un sourire et même dans les situations les plus reloues, on s'en sort à peu près .
Blossac- Messages : 833
Date d'inscription : 09/11/2014
Age : 47
Localisation : Rennes
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Un truc sympa à faire quand on se fait chier dans une conversation: polémiquer pour donner un peu de vie à la discussion. Downside : on passe pour un chieur à la longue.
goldman6- Messages : 1
Date d'inscription : 16/01/2018
Re: A propos des conversations inintéressantes...
Blossac a écrit:
Je passe mes journées à parler avec mes clients. Ces portes d'entrée sont très utiles pour éviter les blancs et le malaise qui va avec.
Quoi qu'il en soit, les gens veulent parler d'eux. Donc pour réussir à entrer en contact , éviter le "Moi je" mais flatter son interlocuteur avec ce que l'on détecte. Pas trop difficile pour un surdoué normalement! Un peu d'empathie, un sourire et même dans les situations les plus reloues, on s'en sort à peu près .
Hahaha, j'adore ! bon, j'arrive un peu après la bataille, mais j'allais témoigner de la même idée !
J'ai été vendeuse (fleuriste, pour être exacte), donc les petites conversations, obligé, ça fait partie du quotidien. Au début c'est un peu dur, c'est pas intéressant de relever la météo quinze fois par jours, ni de s'intéresser à des inconnus en coup de vent, mais finalement je l'ai pris comme partie de mon contrat de travail. Je me dis souvent qu'en tant que zèbre, le masque est dur à porter, on a notre petit catalogue d'expressions du visage, de grimaces, d'expressions toutes faites à sortir selon les interlocutions. Et en vente, c'est assez parfait : on est là pour ça, être quelqu'un d'autre. C'est comme faire du théâtre dans sa vie, sans avoir à se défendre (pour une fois) de faire semblant !
Et ce qui marche très bien (mais sur nous aussi, soyons réalistes !) c'est de porter de l'attention à celui avec qui on échange, donc oui, grossièrement ça donne de la flatterie.
Ce qui reste dommage, c'est que tout ça n'est que simulation. Mais en vente j'ai vraiment trouvé ma place, du moins pendant mes heures de travail, parce que l'échange et le contact humains sont quotidiens, quand même, ça fait du bien, et puis des fois y'a des pépites =)
Mo Cassin- Messages : 3
Date d'inscription : 11/02/2018
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