Solitude intérieure
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Sol œil
franckvt
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Solitude intérieure
J’ai compris depuis bien longtemps, qu’en nous, nous sommes seuls, seuls avec notre conscience, seul dans notre esprit …..qui parle avec nous dans nos pensées ? Personne.
Et puis, nous mourrons seuls ….parce que personne ne peut mourir à notre place, quand le jour viendra, même si on nous tient la main, l’expérience se vivra seul.
De la même manière que nous mourrons seuls, nous avons à vivre seuls en nous, c’est un constat qu’il nous faut assumer, personne ne partage notre intime conscience.
Si on l’admet une bonne fois pour toute ça, la solitude deviens une compagne, elle ne fait plus peur, et puisqu’il nous faut l’accepter comme une évidence, autant s’en faire une amie.
Le retour aux sources c’est bien la solitude….avant même la famille ou les amis, nous avons comme 2 vies…l’une à l’intérieur entre nous et nous, et l’autre à l’extérieur.
Ca me fait du bien de comprendre ça, parce que la tendance solitaire du zèbre prend un sens d’un seul coup, et le zèbre, il aime bien quand les choses ont un sens !
Partagez-vous mon point de vue ?
Et puis, nous mourrons seuls ….parce que personne ne peut mourir à notre place, quand le jour viendra, même si on nous tient la main, l’expérience se vivra seul.
De la même manière que nous mourrons seuls, nous avons à vivre seuls en nous, c’est un constat qu’il nous faut assumer, personne ne partage notre intime conscience.
Si on l’admet une bonne fois pour toute ça, la solitude deviens une compagne, elle ne fait plus peur, et puisqu’il nous faut l’accepter comme une évidence, autant s’en faire une amie.
Le retour aux sources c’est bien la solitude….avant même la famille ou les amis, nous avons comme 2 vies…l’une à l’intérieur entre nous et nous, et l’autre à l’extérieur.
Ca me fait du bien de comprendre ça, parce que la tendance solitaire du zèbre prend un sens d’un seul coup, et le zèbre, il aime bien quand les choses ont un sens !
Partagez-vous mon point de vue ?
franckvt- Messages : 106
Date d'inscription : 06/10/2012
Age : 54
Localisation : Perpignan
Re: Solitude intérieure
Oui, je pense comme toi (c'est clair que quand on dit ça... on me croit dépressive !). Mais non, juste lucide. J'ai l'habitude de dire que l'on est son propre meilleur ami, qu'on doit se respecter et se donner (dans la mesure du possible) le meilleur. Jusqu'à présent, je traitais mieux ma famille, mes amis, mes amours que moi-même.. c'est toujours vrai que je les traite bien mais je ne m'oublie plus : je me compte désormais au nombre de mes meilleurs amis Ma solitude est une amie, je l'ai faite mienne.
Invité- Invité
Re: Solitude intérieure
http://vimeo.com/17635189
Pareille
Pareille
Sol œil- Messages : 619
Date d'inscription : 10/01/2014
Age : 36
Re: Solitude intérieure
@H intéressante la vidéo merci
Grâce à cette vidéo j'ai découvert un poète : Rainer Maria Rilke qui décrit la solitude de la façon suivante :
" L’amour n’est pas le contraire de la solitude, mais deux solitudes qui se rencontrent, qui se saluent et qui s’inclinent l’une devant l’autre".
@No Body le message est très parlant, la solitude intérieure est celle qui est la plus individuelle elle est sans raison extérieure.
Grâce à cette vidéo j'ai découvert un poète : Rainer Maria Rilke qui décrit la solitude de la façon suivante :
" L’amour n’est pas le contraire de la solitude, mais deux solitudes qui se rencontrent, qui se saluent et qui s’inclinent l’une devant l’autre".
@No Body le message est très parlant, la solitude intérieure est celle qui est la plus individuelle elle est sans raison extérieure.
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Solitude intérieure
« La solitude, ça n'existe pas » chantait Gilbert Bécaud. Il s'agissait de solitude sociale mais aussi forcément de solitude intérieure, parce que les deux me semblent liées.
Certes on se rend compte, à un moment ou à un autre, de notre solitude foncière, et cela nous marque. Mais en quoi est-ce que cela consiste ? Je pense qu'on peut préciser.
Il y a la pensée. Nous pensons; c'est un phénomène interne; les autres y sont étrangers. Mais est-ce le plus important ? Depuis l'enfance nous nous souvenons d'avoir été en retrait des autres dans nos pensées, y compris en leur présence. Mais n'avons-nous jamais craint d'être devinés, comme si l'autre pouvait lire en nous ?
Personnellement ce n'est pas par la pensée que la conscience d'une séparation radicale avec autrui m'est venue. La première réflexion de type philosophique dont je me souvienne, c'était que, lorsque je souffrais, c'était moi et pas un autre. J'aurais souhaité que cette souffrance soit comprise par mes proches mais je constatais que j'étais seul à devoir endurer, sans aide ni sans compréhension possible. C'était une extrapolation de ma part, parce que je n'avais connu aucune souffrance durable, qui se serait remarquée. Il s'agissait juste de la souffrance en soi, elle de l'instant où l'on se fait mal, de ces maux qui passent mais qui pourraient être bien plus terribles.
La solitude radicale, ce n'est donc pas que l'autre soit absent, mais c'est qu'il y ait une séparation entre nous, au moins sur certains plans, ceux de la sensibilité et de la pensée de l'instant.
Et pourtant je ne crois pas en une solitude existentielle, c'est-à-dire qui se rapporte au cours ordinaire de notre vie.
Je me suis toujours senti seul, y compris enfant, alors que j'avais des parents attentionnés et un frère et une sœur proches. Et, depuis presque trente ans, j'ai quasiment toujours vécu seul, avec des périodes où je n'adressais la parole à personne de la semaine. Mais, même dans ces cas-là, autrui a toujours été présent. Je me plaisais à me retirer dans le lieu clos de mon appartement, qui était pourtant entouré de gens qui vaquaient à leurs occupations. Je me préservais de cette agitation mais elle me rassurait tout aussi bien et me structurait. Quand je sortais, je croisais des gens ou je rencontrais des amis, et je comptais bien qu'un contact singulier se produirait. Aussi, quand j'étais seul chez moi, cela importait. Les tâches ordinaires propres au ménage et au rangement ont toujours été effectuées dans la perspective du regard de l'autre. Et pour les activités intellectuelles c'est encore plus net. Avant de participer à des forums de discussion, j'écrivais pour moi seul, mais c'était déjà dans un but de reconnaissance, même quand cela me permettait d'approfondir mon goût pour l'objectivité abstraite et ma capacité d'appréhender mon propre fonctionnement.
Alors nous sommes isolés en pensée, une pensée que nous ne pouvons communiquer que de façon restreinte, et par la sensation, qui peut nous venir d'autrui mais sans qu'il y ait une transmission directe. Et pourtant le jeune enfant qui n'a pas de contacts avec un adulte bienveillant ne peut survivre. C'est dire que nous sommes conditionnés dès le départ à dépendre d'autrui de façon émotionnelle. Aussi nous sommes seuls intérieurement mais nous sommes toujours en attente de la communication qu'il nous est permis d'espérer.
Aussi je crois que la révélation de notre solitude est pratique avant d'être métaphysique. Nous nous rendons compte que notre aliénation volontaire aux autres n'a pas lieu d'être. Si nous avons des devoirs envers eux, c'est parce que nous les reprenons à notre compte. Autrement dit, je crois en un amour inconditionné, mais pas en un devoir inconditionné.
Certes on se rend compte, à un moment ou à un autre, de notre solitude foncière, et cela nous marque. Mais en quoi est-ce que cela consiste ? Je pense qu'on peut préciser.
Il y a la pensée. Nous pensons; c'est un phénomène interne; les autres y sont étrangers. Mais est-ce le plus important ? Depuis l'enfance nous nous souvenons d'avoir été en retrait des autres dans nos pensées, y compris en leur présence. Mais n'avons-nous jamais craint d'être devinés, comme si l'autre pouvait lire en nous ?
Personnellement ce n'est pas par la pensée que la conscience d'une séparation radicale avec autrui m'est venue. La première réflexion de type philosophique dont je me souvienne, c'était que, lorsque je souffrais, c'était moi et pas un autre. J'aurais souhaité que cette souffrance soit comprise par mes proches mais je constatais que j'étais seul à devoir endurer, sans aide ni sans compréhension possible. C'était une extrapolation de ma part, parce que je n'avais connu aucune souffrance durable, qui se serait remarquée. Il s'agissait juste de la souffrance en soi, elle de l'instant où l'on se fait mal, de ces maux qui passent mais qui pourraient être bien plus terribles.
La solitude radicale, ce n'est donc pas que l'autre soit absent, mais c'est qu'il y ait une séparation entre nous, au moins sur certains plans, ceux de la sensibilité et de la pensée de l'instant.
Et pourtant je ne crois pas en une solitude existentielle, c'est-à-dire qui se rapporte au cours ordinaire de notre vie.
Je me suis toujours senti seul, y compris enfant, alors que j'avais des parents attentionnés et un frère et une sœur proches. Et, depuis presque trente ans, j'ai quasiment toujours vécu seul, avec des périodes où je n'adressais la parole à personne de la semaine. Mais, même dans ces cas-là, autrui a toujours été présent. Je me plaisais à me retirer dans le lieu clos de mon appartement, qui était pourtant entouré de gens qui vaquaient à leurs occupations. Je me préservais de cette agitation mais elle me rassurait tout aussi bien et me structurait. Quand je sortais, je croisais des gens ou je rencontrais des amis, et je comptais bien qu'un contact singulier se produirait. Aussi, quand j'étais seul chez moi, cela importait. Les tâches ordinaires propres au ménage et au rangement ont toujours été effectuées dans la perspective du regard de l'autre. Et pour les activités intellectuelles c'est encore plus net. Avant de participer à des forums de discussion, j'écrivais pour moi seul, mais c'était déjà dans un but de reconnaissance, même quand cela me permettait d'approfondir mon goût pour l'objectivité abstraite et ma capacité d'appréhender mon propre fonctionnement.
Alors nous sommes isolés en pensée, une pensée que nous ne pouvons communiquer que de façon restreinte, et par la sensation, qui peut nous venir d'autrui mais sans qu'il y ait une transmission directe. Et pourtant le jeune enfant qui n'a pas de contacts avec un adulte bienveillant ne peut survivre. C'est dire que nous sommes conditionnés dès le départ à dépendre d'autrui de façon émotionnelle. Aussi nous sommes seuls intérieurement mais nous sommes toujours en attente de la communication qu'il nous est permis d'espérer.
Aussi je crois que la révélation de notre solitude est pratique avant d'être métaphysique. Nous nous rendons compte que notre aliénation volontaire aux autres n'a pas lieu d'être. Si nous avons des devoirs envers eux, c'est parce que nous les reprenons à notre compte. Autrement dit, je crois en un amour inconditionné, mais pas en un devoir inconditionné.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Solitude intérieure
WHAO
Tes deux derniers paragraphes m'ont percuté
Un signal s'allume dans ma tête
Merci Pieyre
Tes deux derniers paragraphes m'ont percuté
Un signal s'allume dans ma tête
Merci Pieyre
Invité- Invité
Re: Solitude intérieure
Je suis d'accord moi aussi avec tout ça.
La chanson "les uns contre les autres" évoque bien le sujet, si vous vous souvenez des paroles :
On dort, les uns contre les autres
On vit, les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
Etonnamment, je me sentie beaucoup mieux dans ma peau à partir du moment où j'ai accepté cet état de fait, ça doit faire une dizaine d'années (vive la maturité !). Les relations avec autrui sont plus agréables (me semble-t-il) quand on part du principe qu'elles ne sont pas sensées meubler un vide et qu'elles ne sont pas absolument indispensables (du moins pas en permanence).
La chanson "les uns contre les autres" évoque bien le sujet, si vous vous souvenez des paroles :
On dort, les uns contre les autres
On vit, les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
Mais au bout du compte
On se rend compte
Qu'on est toujours tout seul au monde
Etonnamment, je me sentie beaucoup mieux dans ma peau à partir du moment où j'ai accepté cet état de fait, ça doit faire une dizaine d'années (vive la maturité !). Les relations avec autrui sont plus agréables (me semble-t-il) quand on part du principe qu'elles ne sont pas sensées meubler un vide et qu'elles ne sont pas absolument indispensables (du moins pas en permanence).
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Solitude intérieure
Mais comment on peut être seul dans sa tête, nous surdoués ? Oui être seul, c'est un fait. MAIS dans sa caboche ...
Là moi j'ai identifié cinq lascars qui se mettent royalement sur la tronche, la plus part euh ..... Que dis je ! Tout le temps sur la tronche (vous avez vu l'absurde, les mecs dans la tronche qui se mettent sur la tronche ).
Là moi j'ai identifié cinq lascars qui se mettent royalement sur la tronche, la plus part euh ..... Que dis je ! Tout le temps sur la tronche (vous avez vu l'absurde, les mecs dans la tronche qui se mettent sur la tronche ).
Arizona782- Messages : 2493
Date d'inscription : 17/11/2013
Age : 32
Localisation : Demande à la NSA
Re: Solitude intérieure
oiseau-libre a écrit:Mais comment on peut être seul dans sa tête, nous surdoués ? Oui être seul, c'est un fait. MAIS dans sa caboche ...
Ah non dans ma tête je ne suis jamais seule, il y a plein de pensées, plein d'idées, plein de sentiments, les héros des histoires que j'imagine, les rêves et les envies pour l'avenir, le petit planning des choses à faire dans les heures qui suivent et toujours une chanson qui trotte quelque part, voire plusieurs. Et j'en passe... Parfois c'est l'embouteillage là-dedans.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Solitude intérieure
Carrément par moment t'as l'impression d'avoir les 300 spartiates qui chargent comme des malades sur les Perses, et en parallèle t'as les oiseaux de Blanche Neige qui te font un concerto en Mi majeur et deux personnages chics des années 20 à la terrasse d'un café à Los Angeles qui parlent et gesticulent en accéléré. Et là t'as un morpion façon Française des Jeux qui surgit, arrache la toile et te trolle ta pensée, te tirant la langue et ricanant comme un abruti.
Ca en tapant sur un pc, écoutant une chanson calme de Hendrix, en commençant à crever la dalle et se disant qu'il serait temps de se bouger pour aller faire ses courses et voir les horaires de ciné.
Ca en tapant sur un pc, écoutant une chanson calme de Hendrix, en commençant à crever la dalle et se disant qu'il serait temps de se bouger pour aller faire ses courses et voir les horaires de ciné.
Arizona782- Messages : 2493
Date d'inscription : 17/11/2013
Age : 32
Localisation : Demande à la NSA
Re: Solitude intérieure
C'est tout à fait ça.
Du coup les journées sont trop courtes.
Du coup les journées sont trop courtes.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
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