Que pensez-vous des tatouages? Des gens tatouées? Vous mêmes tatoués?

Ma mère dit que quand j'étais ado je voulais un tatouage, je ne m'en souviens absolument pas, la preuve que non seulement ça ne m'a pas traumatisé de ne pas en avoir mais en plus j'ai changé d'avis avec le temps.

Je pense également comme qqn a dit plus haut que quitte en faire un autant que ce soit vraiment pour l’esthétique de l'ouvre (et encore il faudrait faire attention à l'effet de mode: ce qui peut "donner" aujourd'hui risque de se retrouver fort ringard demain); son vécu on le porte dans soi, et aussi, aujourd'hui tu as envie de parler de ton histoire mais pense que cela pourrait changer d'ici quelque années, un deuil peut être fait, une nouvelle page de sa vie tournée, une nouvelle rencontre pourrait te faire voir le monde sous un autre angle; tu n'auras plus forcément envie d'avoir sous les yeux quelque chose qui te ramène systématiquement au passé et encore moins l'expliquer à qqn qui pourrait éventuellement te le demander.

Le mari de ma mère a le prénom de sa première femme tatouée sur le bras.
Ma belle-soeur s'est fait tatouer les premières lettres des prénoms de mes quatre enfants... alors qu'elle ne fait pas un détour par chez nous pour les voir quand elle se rend chez des amis à elle habitant à moins de cent kilomètres de là.

Des épreuves d'aujourd'hui peuvent avoir été à posteriori moins significatifs dans notre vie que certains "riens" ou rencontres anodines.
Es-tu sûre d'avoir le recul nécessaire?

J'ai écouté 10 ans ? 15 ans ? la version du "t'auras l'air maline à 60 ans avec un tatouage" ...
Et puis, là, cette année, à 38 ans, j'ai décidé qu'à 60 ans, j'aurais surtout l'air maline à toujours être en train de me poser la question.
Alors j'ai trouvé mon tatoueur. Un mec bien. Un mec qui a dessiné ce que j'avais dans la tête, qui a pris le temps de m'écouter. Pas un mec qui m'a collé sur la peau la page 24 du catalogue 3 posé sur sa table basse.
J'ai tatoué mon symbole de renaissance, pour plein de raisons. J'ai exorcisé, comme tu dis.
Il est grand, il prend tout le haut du bras, une partie de l'épaule et revient sur le haut du sein.

(ツ)_/¯

très intéressant
Un autre point que je ne comprends pas c'est le besoin de certains de s'approprier une autre culture ?

le summum du ridicule pour moi étant les tatouages tribaux (idem pour les signes chinois) qui ont autant de signification sur un petit français qu'un "Poussez fort" tatoué sur un asiatique.

Mais là nous sommes dans le besoin de se créer une identité pour paraître aux yeux des autres et uniquement aux yeux des autres.

C'est intriguant cette comparaison au tunning tant ça me parait à 1000 lieux l'un de l'autre ...
Je les trouve tellement crétins avec leur voiture.

Mon tatouage, c'est pour "devenir moi". Aucune culture, juste la mienne.

Pour apporter une opinion dissidente, je trouve les tatouages très chouettes, tant qu'ils ne sont pas réalisés impulsivement. Ils sont aussi un moyen d'expression, un moyen de s'approprier son corps, de le singulariser, de le lier à son histoire, à son vécu. De faire de sa vie, de son corps, une oeuvre d'art, une création... D'assumer aussi peut-être, d'exorciser pourquoi pas...

Selon moi, chacun est libre de faire ce qui lui plaît avec son corps, et de s'exprimer avec comme il veut, alors que ce soit un idéogramme chinois ou culture locale, je ne vois pas le problème. D'ailleurs il me semble que c'est plutôt une preuve d'ouverture d'esprit que d'écrire sur son corps dans une langue différente de sa langue natale...

Je voyage en ce moment en Asie, et la plupart des gens que je rencontre, surtout d'Australie, sont tatoués, souvent sur toute une partie du corps, voire un peu partout. Je trouve leurs tatouages magnifiques. Personne n'y trouve à redire. Bien au contraire... Ce sont aussi, souvent, des personnes aux personnalités très intéressantes, artistiques, créatives. Loin du cliché des ados qui veulent se faire tatouer un dragon ou une étoile "pour faire comme tout le monde". Quoique même là, je ne vois pas non plus le problème.

Je pense que c'est une question de génération et de culture... Mais je vous laisse découvrir quelques photos de personnes âgées, avec des tatouages. Pour ma part, je les trouve beaux, et j'aimerais leur ressembler à leur âge :

Lien

(ツ)_/¯

Raph a écrit:J'ai subi ce soir chez les beaux-parents l'émission "the voice" et il y a une chanteuse qui a un tatouage sur tout un bras d'Amy Winehouse la chanteuse alcoolisée. Et là je me dis : "mais dans 20 ans quand plus personne ne se souviendra d'Amy WineHouse... Elle l'aura encore son tatouage. Imagine une fan de Desirless aujourd'hui.".

Mais quand ton corps sera vieux, comme ton esprit, il ne portera aucune marque de ta jeunesse, aucune cicatrice, aucune preuve des moments où tu as vécu, où tu as aimé, où tu t'es perdu, trompé, tombé, relevé... Son tatouage d'Amy Winehouse, dans vingt ans, lui rappellera ce qu'elle a été, à ce moment là, pourquoi à ce moment de sa vie Amy Winehouse lui a semblé si importante qu'elle en a fait tatouer l'image sur sa peau.

Alors qu'importe que personne ne se souvienne de qui est Amy Winehouse dans vingt ans, elle, s'en souviendra... Pour ces gens qui ont des tatouages, leur corps est marqué, à vie : ils assument cette vie, passée comme présente... Le passé se mêlera au présent sur la peau... L'ancien et le nouveau... Ils défient le temps, en se rendant incapables de se renier, comme si le jeune de vingt ans marquait le vieux de soixante ans, qu'il lui disait : voilà qui je suis, et qui tu as été.

Dans vingt ans, peut-être qu'ils regarderont leur tatouage d'Amy Winehouse, et alors ils se mettront à rire : ah oui, c'est vrai, j'étais bien jeune alors, avec mon goût pour Amy Winehouse, naïf emporté ! J'étais jeune ! Violent ! Désinvolte et insolent !  Mais eux, par rapport à ces autres, aux corps immaculés, semblables à ceux des autres, indifférenciés, indistincts, fongibles, transparents, qui veulent cacher leurs erreurs, leur jeunesse, qui traversent la vie sans marque, sans rien, eux, ils n'oublieront jamais, qui ils ont été, ni ce qu'ils ont vécu.

(ツ)_/¯

princeton1 a écrit:

Raph a écrit:J'ai subi ce soir chez les beaux-parents l'émission "the voice" et il y a une chanteuse qui a un tatouage sur tout un bras d'Amy Winehouse la chanteuse alcoolisée. Et là je me dis : "mais dans 20 ans quand plus personne ne se souviendra d'Amy WineHouse... Elle l'aura encore son tatouage. Imagine une fan de Desirless aujourd'hui.".

Mais quand ton corps sera vieux, comme ton esprit, il ne portera aucune marque de ta jeunesse, aucune cicatrice, aucune preuve des moments où tu as vécu, où tu as aimé, où tu t'es perdu, trompé, tombé, relevé... Son tatouage d'Amy Winehouse, dans vingt ans, lui rappellera ce qu'elle a été, à ce moment là, pourquoi à ce moment de sa vie Amy Winehouse lui a semblé si importante qu'elle en a fait tatouer l'image sur sa peau.

Alors qu'importe que personne ne se souvienne de qui est Amy Winehouse dans vingt ans, elle, s'en souviendra... Pour ces gens qui ont des tatouages, leur corps est marqué, à vie : ils assument cette vie, passée comme présente... Le passé se mêlera au présent sur la peau... L'ancien et le nouveau... Ils défient le temps, en se rendant incapables de se renier, comme si le jeune de vingt ans marquait le vieux de soixante ans, qu'il lui disait : voilà qui je suis, et qui tu as été.

Dans vingt ans, peut-être qu'ils regarderont leur tatouage d'Amy Winehouse, et alors ils se mettront à rire : ah oui, c'est vrai, j'étais bien jeune alors, avec mon goût pour Amy Winehouse, naïf emporté ! J'étais jeune ! Violent ! Désinvolte et insolent !  Mais eux, par rapport à ces autres, aux corps immaculés, semblables à ceux des autres, indifférenciés, indistincts, fongibles, transparents, qui veulent cacher leurs erreurs, leur jeunesse, qui traversent la vie sans marque, sans rien, eux, ils n'oublieront jamais, qui ils ont été, ni ce qu'ils ont vécu.

Je veux que tu deviennes mon copain.

(ツ)_/¯

Hetaepsilon a écrit:Bonjour!

Voilà, ça fait un petit moment que je songe à me faire tatouer, une manière pour moi de symboliser et d'exposer les épreuves que j'ai vécu. Une sorte "exorcisation" de mon vécu. En tout cas, rien de bien méchant pour l'instant, je pensais à 3 petits oiseaux noirs prenants leur envol à l'intérieur du poignet gauche et une fréquence cardiaque idéale à l'intérieur du poignet droit.

Comme ce sont des endroits plutôt exposés, je voulais avoir vos avis afin d'avoir un échantillon de réactions pour savoir à quoi m'attendre au quotidien (ce qui inclura des entretiens d'embauches). Êtes-vous vous-même tatoués? Comment le vivez-vous au quotidien? Des conseils?

Cette manière de vouloir exorciser les épreuves, je l'ai déjà lu quelque part (je ne sais plus où).
Peut être que tu pourrai écrire ou peindre ces épreuves. Mais je comprends l'importance pour toi
d'exorciser cette période de ta vie.
Pour les entretiens d'embauches, l'apparence compte beaucoup.
Je te souhaite de trouver ta réponse en toi même.

@Kharmit,

Avec plaisir

.

j'ai voulu, je n'ai pas fait, et aujourd'hui je n'ai pas de regrets

Par le plus pur des hasards je suis tombée là-dessus, après avoir passé mes cinq minutes à rire je ne peux m'empêcher de partager

http://www.topito.com/top-pires-portraits-tatoues

Je porte un tatouage. Je l'ai fait, non pas sur un coup de tête, mais sans avoir le temps d'y réfléchir, je m'explique :

Aussi loin que je puisse me rappeler, je suis fasciné par les tatouages. Quand j'ai eu 18 ans, en vacances avec ma mère, elle m'a demandé si je voulais me faire tatouer, alors que nous étions devant un salon connu et de bonne réputation. J'ai dit "oui", il était en train de griffonner de nouveaux tatouages, il m'a montré ses dernières créations, j'ai choisi, il a arraché la page, et c'est parti !

Il est sur une omoplate, ce n'est pas un hasard, je l'ai fait pour moi, pas pour les autres, et il est là pour me rappeler que le temps amène toutes les réponses, même si l'attente est parfois longue, difficile à supporter.
Il est toujours là, je l'oublie même parfois ! Mais quand j'ai mal, j'ai peur, que la vie me chahute, qu'elle devient si violente que chaque pensée déchire le cœur et l'esprit, j'n'ai qu'à jeter un œil dans un miroir, me rappeler que la vie m'a toujours malmené ainsi, mais que je suis toujours là, et qu'il faut être patient...

Voilà, l'histoire de mon tatouage, et un peu la mienne aussi ! Je ne le regrette pas, et si un jour ça arrivait... Je ne le vois pas, il n'est pas sur une partie du corps qui se déforme en vieillissant, et il est suffisamment abstrait pour qu'on y voit ce que l'on veut...
En espérant que ça puisse en aiguiller d'autres !

Je suis tatoué et j'en suis fier.

C'est l'aboutissement d'une démarche intellectuelle et personnelle qui m'est propre. Je me suis fait tatoué pour moi et moi seul pas pour exorciser quoique ce soit ni pour la beauté de la chose. Mais seulement pour graver dans ma chair un message qui ma aidé prendre possession de mon corps.
Personnellement je ne me sens pas comme un mouton. Mon tatouage a une signification le motif est un original hors de question de faire un tatouage non personnalisé. Il me parle chaque jour, il fait partie de moi et celui ou celle qui en trouvera la signification me connaîtra plus que ma propre mère. Autant dire que personne ne le saura.

Si tu veux te faire tatouer pour toi fait le. Si tu veux te faire tatouer par une quelconque influence extérieur famille,copine,artiste etc alors ne le fait pas. C'est aussi simple que ça. Les points de vue extérieur ne doivent pas influer et tout doit être réfléchi.

Je trouve ça un peu limite de se cantonner au "tatouage mode", surtout au niveau de l'ouverture d'esprit... Bref, après chacun est libre de penser ce qu'il veut, mais il ne faudrait pas oublier que le tatouage est à la mode depuis quelques années seulement. Avant, depuis des centaines d'années, il servait plutôt à marquer les rites initiatiques ou les étapes de quelques choses. Mais je conçois parfaitement qu'en voyant tous ces gens avec le même tatouage ou avec des choses qui ne signifient franchement rien, on en vienne à penser cela...

En tout cas, je suis persuadée (preuve à l'appui avec deux tattoos et des suivants pour l'avenir) que pour ne pas regretter un taouage, il faut une signification. Le "beau" esthétiquement, c'est sûr et certain qu'on le regrettera (à part les gens lambda qui se tatoue parce que c'est la mode et que c'est des cas..., rien de désobligeant, mais faut dire ce qui est, y a des gens louches, hein!).

Bref, j'ai fait mon premier tatouage il y a 3 ans, un dessin que j'ai fait moi-même et qui représentent plusieurs choses très fortes concernant mes convictions. Je ne le regrette vraiment pas, et je sais que je ne le regretterais jamais, il fait partie de moi à présent. Au contraire, ça m'a permis de m'affirmer encore plus dans mes positions, dans mon caractère. Pour moi, ça m'a aidé comme une sorte de cristallisation.

J'ai fait le deuxième en décembre l'année dernière, cette année où j'ai appris à son début que j'étais HP. Ça symbolisait beaucoup pour moi, toute cette évolution sur les derniers mois.

Pour info, le premier est sur la tranche externe du poignet et ça ne se voit que quand je lève la main. Mais de toute manière, la chemise à un entretien ça existe! Le second est dans le cou, mais c'est assez petit et classique.

Parfois, on me demande ce que ça signifie. Celui du poignet, ça ne me dérange pas de donner l'une des nombreuses significations. Pour l'autre, je dis que c'est une croix égyptienne avec des runes, ils n'ont pas besoin de savoir ce que ça signifie, c'est juste personnel.
Ceux qui veulent partager la signification de leurs tatouages juste pour parler d'eux et de leur souffrance (comme dis plus haut par certains dans le post) n'ont, certes, rien compris aux tatouages. Car celui-ci est personnel, intime (je parle bien évidemment de ceux qui se font tatouer pour de bonnes raisons). Exposer aux yeux du monde le pourquoi du comment, c'est comme mettre son cœur à nu, et rares sont les personnes avec qui on peut se le permettre, vous ne direz pas le contraire!

En conclusion, et d'après mon expérience, si on veut se tatouer pour marquer certains événements de notre vie, si c'est bien réfléchi et que le dessin est travaillé et unique, je ne pense pas qu'on puisse le regretter un jour, ça serait renier ce qu'on a été. Au contraire, ça ne pourra qu'aider à se construire, à se souvenir...

magicglace a écrit:Je suis tatoué et j'en suis fier.

Je ne vois pas pourquoi on peut être fier d'être tatoué ?
c'est comme dire : "J'ai des boucles d'oreille et j'en suis fier" ???
Personnellement je suis fier de ce que j'ai réalisé, de ce que j'ai construit, de mes projets, de mes ambitions... pas de mes vêtements, bijoux et/ou tatouages.

C'est tellement futile et lié à un besoin de paraître que je ne comprends pas quelle démarche intellectuelle il peut y avoir à se faire tatouer ? Ce qui me dérange surtout c'est le côté définitif.

Je dessine parfois des tatouages au stylo sur mes neveux pour s'amuser, sur ma femme comme un bijou éphémère mais le côté définitif est rédhibitoire. Comme je suis un surdoué je savais par avance qu'à la fin j'aurais regretté de l'avoir eu fait alors je ne l'ai jamais fait et ça j'en suis fier... même pas car au final tatouage ou pas tout le monde s'en fout

L'émission Miami Ink montre bien les démarches intellectuelles et personnelles des gens et ce n'est JAMAIS intellectuel mais toujours le besoin de montrer aux autres donc le PARAITRE.



Je suis tatoué et j'en suis fier.
C'est l'aboutissement d'une démarche intellectuelle et personnelle qui m'est propre.
Robert.



Quelques liens :
http://www.letribunaldunet.fr/photos-2/30-tatouages-sur-le-visage-quils-nauraient-jamais-du-faire.html
http://www.topito.com/top-pires-portraits-tatoues (celui là est déjà présent dans ce topic mais génial)

Pourquoi on aurait foncièrement envie ou besoin de montrer/paraitre ?

Parmis ceux que je peux avoir, j'en ai un dans le cou.
Il n'est visible que si je relève mes cheveux et étant une fille ça devrait arriver souvent.
Pourtant, rares sont les gens qui savent que j'en ai un à cet endroit là.
Je ne cherche pas à l'exposer à la vue de tous, il est à moi comme le reste de mon corps est à moi seule.
Je suis "fière" de celui ci comme des autres, parce que outre ces "recherches", je suis celle qui les a dessiné.
Ils sont donc complètement uniques, inspirés de rien d'autre que de mes années de recherches graphique.
Ça devient en ce sens une projection de mon art, une oeuvre d'art à lui seul.
Mais je n'ai pas le désir de l'exposer à la vue de tous, comme dit plus haut.
Je peux donc comprendre ce genre de fierté.
C'est de ce fait un acte réfléchis, qui a maturé, contrairement à ceux qui se font un énième papillon, ancre marine, une étoile, une pin-up en 2-2.
La relation avec son tatoueur aussi, est très importante, intime.
Je trouve dommage que vous vous borgnez tous à une notion d'esthétisme.

Mais bref,
Est ce que je me soucis du côté permanent ? Non
Pourquoi ?
Parce que je sais que cela s'enleve au laser, et peut m'importe si cela laissera des traces.
La peau vieillie, se flétrie, elle finira forcément par avoir des traces.
Pourquoi est ce que je ne m'inquiète pas de ne plus en être satisfaite un jour ?
Parce que je sais aussi qu'ils ne sont pas h24 sous mes yeux et que je ne suis pas autocentrée à ce point sur ma petite personne, que je pourrai au besoin les faire donc disparaitre par laser ou sous un autre tatouage ou tout simplement les repiquer ou les incrémenter dans un autre.

A mon sens, un corps est par définition vivant, muable.
Il peut donc évoluer d'incroyables façons, et l'appropriation, la découverte de celui ci peut aussi passer par le marquer.
Que ce soit pour des raisons ethniques, la création, le m'as tu vu, le vécu, chacun à le droit d'user de son corps comme il l'entend, en le tatouant ou non.

Et paradoxalement, les "douleurs" d'un tatouage peuvent autant plaire, déplaire, devenir calvaire comme libérateur, à son nouveau porteur.
Pour certains ce sera peut être une espèce de placébo, pour d'autres, pour beaucoup même, c'est une forme de catharsis et là encore, je suis triste de ne pas vous voir aborder ceci.

Noumenie Dysnomie a écrit:
Que ce soit pour des raisons ethniques, la création, le m'as tu vu, le vécu, chacun à le droit d'user de son corps comme il l'entend, en le tatouant ou non.

Tant qu'il s'agit de tatouage ... mais ce que tu légitimes ici, c'est également l'automutilation "chacun a le droit d'user de son corps comme il l'entend". Doit t'on vraiment tout accepter sans réagir ? Sans être choqué.

Tu peux te faire scarifier légalement en Europe, et c'est une forme de tatouage.
(puis notre façon de tatouer est des plus douce, propre, réglementée, je t'assure)
Tu peux également te faire enlever des "carottes de peau" (comme pour la glace tu sais, des cm de chaires en moins pour le coup) pour te faire implanter un piercing (microdermale), tout aussi bien encadré qu'une scarif.
Tu peux te faire suspendre à des crochets, ça te décollera la peau, et c'est pourtant également de l'art, de la performance.

Tu peux donc être choqué, mais qui es tu pour préjuger d'autrui alors que notre propre devise prône l'égalité sous bien des formes ?

Il faut donc accepter qu'autrui fasse ce qui lui chante, ça le concerne directement, sans que tu ai à venir te méler de sa vie.

(ツ)_/¯

Noumenie Dysnomie a écrit:
Il faut donc accepter qu'autrui fasse ce qui lui chante, ça le concerne directement, sans que tu ai à venir te méler de sa vie.

Je pensais plutot aux gens en souffrance qui se frappent la tête contre les murs (autistes etc par exemple). Ou aux anorexiques. Ou dans un autre extrêmes aux personnes qui s'arrachent les yeux. Pour donner quelques exemples.
Logiquement, c'est leur corps. On a pas à s'en mêler. Donc je pose la question : y a t'il des cas ou il est légitime de s’emmêler. Et si oui, où mettre le curseur ?

stauk a écrit:

Noumenie Dysnomie a écrit:
Il faut donc accepter qu'autrui fasse ce qui lui chante, ça le concerne directement, sans que tu ai à venir te méler de sa vie.

Je pensais plutot aux gens en souffrance qui se frappent la tête contre les murs (autistes etc par exemple). Ou aux anorexiques. Ou dans un autre extrêmes aux personnes qui s'arrachent les yeux. Pour donner quelques exemples.
Logiquement, c'est leur corps. On a pas à s'en mêler. Donc je pose la question : y a t'il des cas ou il est légitime de s’emmêler. Et si oui, où mettre le curseur ?

Le curseur, tu le connais : Si la personne se met en danger, met sa vie en danger et peut trépasser.
Se crever les yeux, se faire un trauma cranien, être trop en maigreur risque d'affaiblir le sang et les organes vitaux au point de tuer.
Un tatouage ne te tuera pas, une scarification encadrée ne te tuera pas, un piercing non plus.

Noumenie Dysnomie a écrit:

stauk a écrit:

Noumenie Dysnomie a écrit:
Il faut donc accepter qu'autrui fasse ce qui lui chante, ça le concerne directement, sans que tu ai à venir te méler de sa vie.

Je pensais plutot aux gens en souffrance qui se frappent la tête contre les murs (autistes etc par exemple). Ou aux anorexiques. Ou dans un autre extrêmes aux personnes qui s'arrachent les yeux. Pour donner quelques exemples.
Logiquement, c'est leur corps. On a pas à s'en mêler. Donc je pose la question : y a t'il des cas ou il est légitime de s’emmêler. Et si oui, où mettre le curseur ?

Le curseur, tu le connais : Si la personne se met en danger, met sa vie en danger et peut trépasser.
Se crever les yeux, se faire un trauma cranien, être trop en maigreur risque d'affaiblir le sang et les organes vitaux au point de tuer.
Un tatouage ne te tuera pas, une scarification encadrée ne te tuera pas, un piercing non plus.

Et si quelqu'un à envie de se couper la main? De façon médicalement très pro. Sans risques. Très clean. Ca pourrait être pour mettre une prothèse cybernétique. Ou juste parce-que voilà, une main en moins, ça lui convient. Non je ne sais pas où mettre le curseur :)D'ailleurs il s'est beaucoup déplacé entre quand j'étais gamin. Et aujourd'hui.

(ツ)_/¯

Raph a écrit:

Noumenie Dysnomie a écrit:Pour certains ce sera peut être une espèce de placébo, pour d'autres, pour beaucoup même, c'est une forme de catharsis et là encore, je suis triste de ne pas vous voir aborder ceci.

Je n'aborderai jamais ce sujet car je suis du genre à régler les problèmes, à trouver des solutions pour qu'un problème n'existe plus et non trouver un placébo pour le camoufler. Désolé de vous rendre triste.

Par contre je peux vous comprendre ayant moi-même une vrai fibre créative mais accordez-moi le fait que votre cas est une infime minorité. La majorité des tatoués étant dans plutôt dans le cas ci-dessous.

Noumenie Dysnomie a écrit:C'est de ce fait un acte réfléchis, qui a maturé, contrairement à ceux qui se font un énième papillon, ancre marine, une étoile, une pin-up en 2-2.

Mais je reste sur ma position du PARAITRE. Certains s'habillent en gothique, d'autres en survêtement élégamment rentré dans ses chaussettes afin de montrer une certaine image de ce qu'ils/elles pensent être.
D'autres se tatouent.

Dans votre cas, je mettrais un bémol sur ma position très tranchée sur le sujet car je suis face à un personne qui semble avoir une recherche artistique mais accordez moi le fait que cet art reste un esthétisme élaboré et que vous souhaitez par ce tatouage montré au monde (même s'il est plus ou moins caché) votre envie d'être différente.

Et bien évidement chacun à le droit de faire ce qu'il veut de son corps et de sa peau même s'il choque la société.

Amicalement.

Hello Raph,


Je suis de ton avis, concernant le fait de régler et gérer ses problèmes, pour autant, la psychée humaine est bien différente pour chacun et il important de le signifier.
Dans un cas que je reconnais extrême, une personne amputée pourra dépasser le dégout de son corps en l'ornant via un tatouage, en acceptant la douleur de cet acte alors qu'elle n'aura pas pu, pas forcément eu l'occasion de le faire lors de la perte du membre incriminé.
Le fait d'accepter une violence plutôt que de se borner à en subir une, si tu cernes mieux ainsi l'exemple du propos.
D'un point de vu extérieur, les personnes non tatouées, ou qui savent comme tu sembles le faire et moi également se donner des coups de pieds aux fesses pour réagir, ont juste plus naturellement de mal à l'appréhender.
(désolée, je tutoie )

Je comprends néanmoins ta position. Il est vrai que, et cet avis n'engage que moi, la "société" étant tournée vers la consommation et le paraitre, mon "cas" peut être isolé.

Sinon, concrètement, si tu es jugé par un panel de psy comme étant sain d'esprit, et que tu souhaites être volontaire pour du transhumanisme, tout en donnant un organe ou un membre à la science, je ne pense pas que déontologiquement parlant, ça pose problème, stauk.
Tu peux donc te faire couper la main, à tes risques et périls, si tu prends acte du fait d'être probablement considéré comme un handicapé.
L'état où tu peux vivre peut ensuite, en fonction de ce "faux" incident, décider de t'attribuer ou non une pension d'invaliditée.
Mais tu le peux oui.
Après tout, ça ne t'empêchera pas à proprement parler de vivre, bien des handicapés vivent très bien, alors pourquoi pas.

Et oui, comme un barrista doit s'assurer que la personne qu'il sert n'est pas saoule dans son établissement, un tatoueur se doit de mettre en garde son futur client sur les risques d'un tatouage, sur sa demande, sur l'entretien de celui ci, de réviser le dessin s'il est absurde ou trop imparfait (genre les arabesques, c'est casse bonbon parce qu'en fonction de l'emplacement, la peau risque de craquer et d'abimer le dessin plus vite, et il vaut mieux élargir les spirales si elles sont trop fines etc), refuser si la demande est démeusurée ou sur une zone à risque, etc etc..

(ツ)_/¯

En ce qui concerne mes exemples, je souhaitais esquisser ici une problématique qui est finalement bien plus vaste et complexe (que les tatouages). Et qui reviens "in extremis" a conceptualiser le concept de liberté. Bien trop complexe (voir hors sujet) pour que j'entre plus avant dans le propos sur ce fil (ou même sur ce forum à mon avis).

En effet, je le regrette
Pendant un temps, je me suis renseignée pour être tatoueuse.
Mais c'est très compliqué, il n'y a pas vraiment d'encadrement, il faut se payer son matos seul, s'entrainer sur des oranges, de la peau trouvé en boucherie, de la fausse siliconée si on a les moyens, se faire un book pro tatouage qui n'a rien en commun avec ce que je peux dessiner, rencontrer un max de tatoueurs et croiser les doigts qu'un puisse te prendre en formation rarement rémunérée, et que d'ici 1 à 3ans, en moyenne, tu puisses tatouer à ton tour.

L'entourage que je me suis composé me ressemble, du coup je ne me sens pas "rare" ou complètement isolée.
Mais je veux bien croire que ce n'est pas une majorité.


Concernant la liberté, j'ai déjà pu avoir ce débat ici, mais surtout sur le chat.
Et d'un point de vue d'artiste, comme en politique, comme au niveau des galaxies, la liberté à mon sens n'existe que par oppositions et celles si cont intrinsèquement obligatoires pour créer.
Sans contraintes, nous ne rechercherions pas à nous affranchir, à évoluer, à transcender, ce serait terne, bien que surement efficace, mais sans saveur.
Et pour faire un lien avec le tatouager, comme le transhumanisme, c'est une forme de transcendance, que de dépasser le stade de sa peau, de vouloir s'affranchir de ce seul support et de la forme qu'il en a, pour lui en donner une autre, une autre teinte, etc.

Noumenie Dysnomie a écrit:Sinon, concrètement, si tu es jugé par un panel de psy comme étant sain d'esprit, et que tu souhaites être volontaire pour du transhumanisme, tout en donnant un organe ou un membre à la science, je ne pense pas que déontologiquement parlant, ça pose problème, stauk.
Tu peux donc te faire couper la main, à tes risques et périls

S'il faut passer devant un Panel de psy pour avoir le droit de faire des choix personnels, tu m'excuseras de faire ça dans ma cuisine, avec une cuillère rouillée, et l'alcool à 80% de Papy, distillé par ses soins sur son alambique clandestin. Soit dit sans vexer personne. J'espère que tu sauras respecter ce choix de ma part.

Non parce que tu vas juste te bousiller à faire ça et risquer la mort.
Si t'arrives à appeler les secours et être pris en charge, on te soignera, te fera la moral, et on t'obligera à voir un psy dans tout les cas ^^
Là on te prendra pour un fou parce que ta démarche est louche, que tu te sera mis en danger, que tu n'aura pas été encadré par des professionels, et la notion d'assistance à personne en danger, si quelqu'un intercepte ton geste, interviendra.

Il y a des droits et des devoirs. Partout pour tout et tu ne fais pas exception à la regle.

Noumenie Dysnomie a écrit:
Là on te prendra pour un fou parce que ta démarche est louche, que tu te sera mis en danger, que tu n'aura pas été encadré par des professionels, et la notion d'assistance à personne en danger, si quelqu'un intercepte ton geste, interviendra.

Excuse moi de te contredire, mais ma démarche est moins dangereux pour mon intégrité que celle que tu proposais. Sinon autant me faire renoncer tout de suite à mon projet. Je suis bien conscient qu'il y a nécessairement des risques. Je les assumes. Dans certaines limites ! Cuillère rouillée, c'est un risque acceptable. Panel de psy, c'est au delà de ce que je peux endurer pour aller jusqu'au bout de mes rêves. De même je refuse de passer le panel de tests psychologiques de l'inquisition du Vatican dans ce cas particulier (tu n'as pas proposé ça, mais j'ai reçu des MPs à ce sujet. Dont une qui s'offre pour m'examiner chez moi, avec sa mallette d’instruments psychologiques. Une belle collection à faire rêver un historien).

(ツ)_/¯

Le croquis est le suivant (il est pas des plus propre, mais ça donne une idee) :



Les seules photos que j'ai datent du jour je me suis fait tatouer (donc c'est également vieux) :



Je m'attache rarement les cheveux tout comme je ne suis jamais sans écharpe/vestes (peau de rousse, un peu de complexe et choix vestimentaire aidant)

(ツ)_/¯

Raph a écrit:

magicglace a écrit:Je suis tatoué et j'en suis fier.

Je ne vois pas pourquoi on peut être fier d'être tatoué ?
c'est comme dire : "J'ai des boucles d'oreille et j'en suis fier" ???
Personnellement je suis fier de ce que j'ai réalisé, de ce que j'ai construit, de mes projets, de mes ambitions... pas de mes vêtements, bijoux et/ou tatouages.

C'est tellement futile et lié à un besoin de paraître que je ne comprends pas quelle démarche intellectuelle il peut y avoir à se faire tatouer ? Ce qui me dérange surtout c'est le côté définitif.

Je dessine parfois des tatouages au stylo sur mes neveux pour s'amuser, sur ma femme comme un bijou éphémère mais le côté définitif est rédhibitoire. Comme je suis un surdoué je savais par avance qu'à la fin j'aurais regretté de l'avoir eu fait alors je ne l'ai jamais fait et ça j'en suis fier... même pas car au final tatouage ou pas tout le monde s'en fout

L'émission Miami Ink montre bien les démarches intellectuelles et personnelles des gens et ce n'est JAMAIS intellectuel mais toujours le besoin de montrer aux autres donc le PARAITRE.



Je suis tatoué et j'en suis fier.
C'est l'aboutissement d'une démarche intellectuelle et personnelle qui m'est propre.
Robert.



Quelques liens :
http://www.letribunaldunet.fr/photos-2/30-tatouages-sur-le-visage-quils-nauraient-jamais-du-faire.html
http://www.topito.com/top-pires-portraits-tatoues (celui là est déjà présent dans ce topic mais génial)

Il en est fier parce qu'il y a des gens comme toi qui dénigrent les tatouages à chaque fois que ça vient sur le tapis. Par une réaction tout à fait humaine il va donc arborer sa particularité comme une fierté. C'est une protection tout à fait naturel quand en face on a affaire avec quelqu'un qui essaye de te descendre.

J'ai toujours évolué dans les milieux artistiques, de par ma famille comme par mes choix personnels (pro comme entourage).
J'ai appris à jouer de mon image, de celles des autres et à passer outre, pour se focaliser sur le porteur de masque et ce qu'il cache derrière celui ci.

Du coup, je ne pense pas regretter ça un jour. Plutôt l'envie de lui rajouter des "ailes" en arabesques, de la couleur, d'agrémenter ou l'incorporer à autre chose, comme un tableau, mais le moment n'est pas encore venu.
Par exemple, j'aimerai m'en faire un dans le poignet, mais je retourne dans ma tête son dessin depuis déjà quelques années. Il m'en faudra surement tout autant pour commencer à le dessiner, et plus encore avant d'arrêter sa forme de façon sure et certaine.

Je trouve toujours autant amusant de me travestir, même si je me suis déjà assagie.
Je transpose plus de couleurs dans mes dessins que sur moi maintenant, ou dans mon interieur (habitat).
Mon moi d'il y a 10ans se voyait bien en arc en ciel très hippie.
Mon moi actuel sait qu'il faut faire des compromis mais achète toujours en boutique bab, seul le choix des vêtements est plus mesuré et élégant pouvant passer pour japonisant/arabisant, ou du genre de la marque Desigual.
Cela reste donc souvent coloré, mais c'est plus adaptable, moins agressif pour les autres, bien que souvent je n'en ai cure et que je me permet à loisir de taper dans le visuellement agressif avec ce genre de chose :


Je sais que l'habit ne fait pas le moine, ma personnalité accepte le qu'en dira t on et n'en fait pas tout un plat.
Je porte une cape noire en guise de blouson lorsque ce n'est pas mon vieux perfecto ou ma veste très "russe", j'ai un sac pleins de couleur mais également de quoi faire "sortie de promo" quand on attend de moi d'être "classe". Il en va de même pour la couleur des cheveux.
Mettre de l'eau dans son vin, ce genre de chose...
C'est autant faire preuve d'intelligence que de bon goût, comme il serait intelligent de ne pas arriver à un entretien pour être banquier en jogging sale.
Il faut savoir faire la part des choses.

J'estime dommage pour tous, en général, de ne pas pouvoir se laisser aller à quelques fantaisies.
Pour avoir vécu à l'étranger, et dernièrement dans un pays anglosaxon très loin du notre, je trouve que c'est une morale bien européenne, très puritaine, que de vouloir que tout le monde s'habille pareil, avec des vêtements coupés très droit, très "propres", très "comme il faut".
Ailleurs, les cheveux sont colorés, même bigarrés, les piercings tolérés, les vêtements bariolés, amples, déchirés également, et on comprend bien que l'humain qui les porte n'est pas plus bête qu'un autre, son accoutrement même s'il peut nous apparaitre ridicule, grossier, ne diminue pas la personne lorsqu'elle ouvre la bouche, pas plus qu'une autre.

C'est donc réellement un problème d'ordre culturel. Et c'est bien triste.

J'allais sur mes 20ans, quand j'ai fait ce tatouage, dans le cou.

Raph a écrit:Pas vraiment de recul donc ???
Il serait intéressant d'avoir ton avis dans 1 an, 5 ans voire plus.

Je ne vois pas pourquoi la maturité devrait renier ce qu'elle était et a fait à 20 ans... On peut même imaginer, soyons fous, qu'il existe dans la personnalité des structures de base qui ne varient guère au cours des âges.

Aujourd'hui, compte tenu de sa très large banalisation, c'est plus l'aspect esthétique du tatouage qui prime sur sa valeur sociale symbolique. Encore qu'on doit très probablement retrouver, dans le choix du motif, la question de l'appartenance sociale, puisque le goût esthétique est avant tout culturel.
Mais il semblerait, à en juger par l'emphase émotionnelle des « anti » sur ce fil, qu'il n'ait pas encore perdu totalement le sens de ce qu'il représentait dans l'temps...

Compte tenu de ce paramètre, et aussi du fait que les phénomènes de mode ont la propriété d'être éphémères, je serais assez portée à renouveler le conseil de bon sens qui a déjà été donné, il me semble, au jeune qui a ouvert ce fil : si tu le fais, choisis peut-être plutôt un endroit du corps qui peut être dévoilé ou camouflé à volonté. Ça serait quand même dommage de se griller à un entretien d'embauche simplement parce qu'on a pas enfilé le costume de la couleur qui convient au recruteur. Des fois que le dit recruteur serait un Raph en puissance...  

(ツ)_/¯

Raph a écrit:Un français avec un tatouage tribal c'est aussi ridicule qu'un chinois avec un béret et une baguette de pain sous le bras.

Et pourquoi pas, si c'est un français passionné par la culture qui amène ce genre de tatouages? A l'heure actuelle, il y a un certain mélange des cultures quand même. Mais c'est vrai que si tu parles plutôt des filles avec un tribal tatoué dans le bas du dos, je suis d'accord, c'est complétement stupide.

Je ne pense pas qu'il y ait si peu de personnes qui le fasse pour de "vraies" raisons et pas pour le côté "mode". C'est vrai que ces dernière années, ça s'est beaucoup démocratisé le tatouage, mais on doit être à 2/3 de moutons, 1/3 de personne qui ont bien réfléchi à leur projet.
Après, cela dépend des tatoueurs. T'as les sérieux qui te mettent en garde contre l'emplacement, le motif, etc. Puis t'as les charlatants qui tatouent à tour de bras, même les mineurs, juste pour le fric. Après, avec ces derniers, il ne faut pas s'étonner que la majorité des gens aient un truc bateau comme un pissenlit ou une étoile...

Un objet, comme ça, posé en plein milieu de la peau, aucunement travaillé, pour moi ce n'est pas un "vrai" tatouage, c'est juste un bijou de plus à ajouter à la parure du "paraître". Sur ça, je suis d'accord.

Mais encore une fois, arrêtez de GÉNÉRALISER!

(réponse à un message supprimé)

(ツ)_/¯

(réponse à un message supprimé)

Raph a écrit:

magicglace a écrit:Je suis tatoué et j'en suis fier.

Je ne vois pas pourquoi on peut être fier d'être tatoué ?
c'est comme dire : "J'ai des boucles d'oreille et j'en suis fier" ???
Personnellement je suis fier de ce que j'ai réalisé, de ce que j'ai construit, de mes projets, de mes ambitions... pas de mes vêtements, bijoux et/ou tatouages.

 
+1 encore. Le fameux "fier d'être marseillais" m'a toujours fait sourire pour la même raison... dommage de ne pas donner à ce mot si fort son véritable sens et en user et abuser à toutes les sauces.

stauk a écrit:En ce qui concerne mes exemples, je souhaitais esquisser ici une problématique qui est finalement bien plus vaste et complexe (que les tatouages). Et qui reviens "in extremis" a conceptualiser le concept de liberté. Bien trop complexe (voir hors sujet) pour que j'entre plus avant dans le propos sur ce fil (ou même sur ce forum à mon avis).

Si, s'il te plait.

Lanaka a écrit:
Si, s'il te plait.

ca a été traité (partiellement) par le biais d'exemples.
En résumé :
Chacun devrait être libre de faire ce qu'il veut de son corps, à condition d'être jugé Sain t d'esprit. Ce qui pose la question de comment juger que quelqu'un est sain t d'esprit.