De l'impression d'être vraiment quelqu'un de mauvais...

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Message par Aethos Jeu 1 Mai 2014 - 14:05

Voilà, une idée tient...

Je ne sais pas vous, mais j'ai souvent eu peur d'être une vraiment mauvaise personne. Celle qui nuit, tue, décimes, vole, ment sans vergogne et pur son seul profit.
Or, il s'avère que malgré tout ce que je pense de bien de moi, je dois remettante que ;
- je n’ai jamais volé de bagnole, dealé de drogue, tué de vieille pour son sac à main, tabasser de mecs sous prétexte d'être bourré en soirée, agressé sexuellement une femme en considérant que c'était un du ou un acquis... bref... casier totalement vierge...

Sauf que... aujourd'hui encore, je suis sûr d'être une pourriture dont je dois instamment protéger les autres... et souvent mes plus proches partenaires... C'est fatiguant.

Toujours cette impression d'être faux, menteur, manipulateur, méchant, égoïste, égocentrique, indifférent...de ne jamais faire assez pour protéger ou aider...contre moi!

Ça vous arrive aussi? Alors qu’objectivement je dois bien admettre que la société malgré mes errances, m'a finalement doté de compétences en partie reconnues ou identifiées comme telles... Mais dont je n'ai pas la conscience... c'est chiant! Ça vous arrive aussi? Il m'arrive de m’arranger avec même quand je prends du retard pour un truc ou deux au taff...mais sinon, je ne vole personne, ne tue personne ...bref...rien de bien bien grave! Bizarre. Et surtout fatigant...toujours ce sentiment qu'on va me virer demain parce que j'ai commis une faute grave...

Fatigant... Et dans mon précédent taff c'était la même chose.. pouerk ca me gave
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Message par L'ange Jeu 1 Mai 2014 - 15:34

Je ressens la même chose que toi. Mon casier n'est pas vierge cependant (au niveau de la loi si, pas au niveau éthique.) , mais rien de grave. Et puis ce ne sont pas ces points là que je me reproche.
Mais j'avoue me sentir toujours dangereux pour les autres, comme si ma présence même était néfaste. Faux, menteur, manipulateur, égocentrique, indifférent... Cela correspond à ce que je me reproche. Méchant et égoïste non cependant.

Et puis j'ai toujours eu peur de ressembler à mon père, mais je sais que c'est le cas. Son côté sombre est là, quelque part, attendant qu'une faille le laisse sortir.
Alors je me contrôle, je l'empêche d'apparaitre, ce qui accentue le côté "faux" qui m'habite.
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Message par petitefadette Jeu 1 Mai 2014 - 15:54

Oui et non...

Oui dans le sens où je sais que pour ne pas faire tâche au milieu du monde (au travail notamment) il faut montrer ou cacher des choses, qui me sont profondément chères, marcher doucement (mais marcher tout de même) sur des plates bandes que je préfèrerais laisser immaculées, aller à l'encontre de certaines de mes valeurs... et cela m'est très difficile, mais je le fais, de très mauvaise grâce parfois (et ça peut se voir :/ )

Non dans le sens où je sais que dans ces moments là je suis en mode survie... et n'ai pas vraiment d'autre choix si je veux garder mon job.

Pour ce qui est de mon essence j'ai parfois l'impression d'être d'un égoïsme sans nom, d'être égo-centrée, alors même que finalement si je regarde objectivement, je m'autorise assez peu de vivre pour moi, aussi égoïstement que tous les autres (tous ceux qui m'entourent)...
Donc de temps en temps je rembobine ma journée / ma semaine et je me dis que zut j'ai bien mérité de prendre 1/2 journée de repos...

Je me reproche encore certaines paroles, dites sous le coup de la colère il y a 15 ans, une mauvaise réaction à chaud... parce que la personne en face n'avait pas mérité autant de violence verbale.
En cela je me sais parfois mauvaise et cela m'empêche parfois de me défendre lorsqu'il le faudrait... super cercle vicieux qui génère encore de la frustration...


Bref, je pense que tous ces sentiments sont le fruit du paradoxe qui nous habite : ce décalage entre ce qu'on voudrait être (parfait en somme) et ce que l'on est (des êtres de chair et de sang qui parfois sont bien obligés de réagir à chaud _ donc pas toujours comme on voudrait_ aux évènements qui composent notre vie).

je te conseille la lecture de l'insoutenable légèreté de l'être de M Kundera, il m'a fait réaliser bcp de choses... et aidée à avancer dans ma réflexion à ce sujet.

Bon courage Wink
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Message par Nevermind13 Jeu 1 Mai 2014 - 16:06

Moi ça m'arrivait souvent, limite meme comme une phobie, une fascination bizarre pour tout tueur en série, profiler..ect. (ajoute la folie et la perte de conscience qui me ferait faire des trucs horribles). je me disais que si je comprenais tellement leur fonctionnement (dans leur tete) c'est que je devais en etre...  Twisted Evil 

et pourtant suis super consciencieuse, essayant d'etre la plus juste possible dans mes relations à l'autre, trés empathique, trés humaine mais..

Parfois, on s'identifie à l'gresseur , on l'internalise, moyen détourner de ne pas etre victime car pas possible de le gérer. enfin je suppose. bref revenons à ce que tu dis.

je vois deux choses :

1- culpabilité : creus un peu, nous culpabilisons, parfois beaucoup, pour des choses dont nous ne sommes pas responsables, on nous l'a intégré quand nous n'étions pas assz conscient pour voir la vérité de ce qui se jouait. et séparer ce qui m'appartient réellement au  "moi" de ce qui appartient à "l'autre".

2- la connaissance de soi même : non pas de l'image qu'on se fait de soi (faux self) mais de qui l'on est réellement, du soi dans son ensemble. c'est plus profonds que ce qu'on croit voir et la vérité des choses, faut aller la chercher, mais une fois qu'on l'a vue, ça y est, on peut plus regresser et Dieu que c'est libérateur !
Quand on apprend à se connaitre, nous apprenons à connaitre nos cotés sombres, car l'on est humain et chaque humain recele evidemment les deux cotés . Si l'on arrive à cela, à voir, les comprendre, les identifier, les exprimer (pas dans les actes hein ! ) et bah peut etre que l'inconscient arretera de nous renvoyer ces images sous forme de peur de ce que l'on peut etre (du coté sombre) , en forme de phobie ou d'image eronnée d soi, et qu'enfin là nous pourrions aspirer à des relations scenes car les schémas dans lesquels nous nous sommes mis qui se repetent et qui nous font tenir la distance avec l'autre, et donc destruction de la relation, changent.
Quand l'on apprend à se connaitre, à developper son véritable soi et l'exprimer, nous devenons libres de schéma du passé, de tout ce que l'inconscient te projette dans la vie t les relations, pour t'indiquer ce qui n'a pu etre exprimé à temps voulu, ce qui a pu etre si refoulé... en apprenant à découvrir et etre le soi meme de soi, on s'aime enfin librement et en peix, et nous permettons à l'autre de nous aimer ainsi. nous ne l'eloignons pas car nous croyons (on nous l'a laissé croire?) etre mauvais, et que du coup, nous nous remettons dans des anciens schémas, anciennes relations, ancienne place, juste avec des gens différents.

"Nous ne sommes jamais aussi innocents que nous souhaiterions etre, mais jamais aussi coupables qu'on le croit" .
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Message par Nevermind13 Jeu 1 Mai 2014 - 16:16

Désolée pour toutes les fautes (et oui quand je relis c'est juste horrible), mais la pensée va trop vite alors j'essaie de suivre comme je peux (pourtant trés bonne en orthographe et grammaire, uniquement quand je veux !!  Rolling Eyes ). Mon coté TDAH. et impossible à corriger, peut etre un jour.
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Message par filigrane Jeu 1 Mai 2014 - 16:26

oui mais je pense savoir pourquoi, 4 raisons potentielles:

- j'ai pu être à l'origine d'une dispute grave entre mon père et ma mère qui a conduit à leur divorce (j'avais 5 ans)

- j'ai été une charge pour ma mère après ce dit divorce

- j'ai cru être à l'origine de l'alcoolisme de mon père

- à ma naissance , ma mère a contracté une maladie contagieuse et a failli mourir avant qu'on trouve le traitement efficace.

Depuis que je suis consciente de tout ça et des effets que ça a pu avoir sur mon jeune cerveau, ça va mieux.
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Message par Invité Jeu 1 Mai 2014 - 18:27

"Au fond, je suis nul" - Béatrice Copper-Royer -21 avril 2014:

Source: http://famille.blog.lemonde.fr/2014/04/21/ces-adultes-qui-se-mesestiment/

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Message par Aethos Ven 2 Mai 2014 - 12:21

@L4nge: casier vierge...j'aime ton souci de précision... l'implicite étant effectivement qu'au niveau éthique je considère qu'il ne l'est plus ;-) d'où mon "problème".
@Nevermind13: là, je vois bien où cela va... je me suis penché sur pas mal de choses ces dernières années (2 pour être précis) et ai "découvert" pas mal de notions qui m'ont d'abord affolé et ensuite éclairé... Entre "C'est pour ton bien" d'Alice Miller, "L'incestuel" de Paul Claude Racamier, et j'en passe, je réalise que oui, malgré une enfance objectivement de Bisounours... y a quand même des trucs implicites qui jouent que très moyennement avec une "santé psychique acquise". Comme des dissonances ou des éléments ressemblant à des scories étonnantes... des traces, récurrentes, de choses qui n'ont jamais été formulées et mais qui ont été prétendument formulées... Du genre: vive la transparence on se dit tout, mais en fait je te dis rien... de ce qui pourrait éventuellement se rapprocher de la réalité.
@filigrane: j'ai toujours "été" à l'origine des plus grosses disputes entre mes parents et elles sont quasi innombrables...; ma mère a fait une post-partum (mais en 80 on en parlait pas trop encore) dont elle ne s'est a priori jamais vraiment remise; j'ai toujours culpabilisé de l'avoir "enfermée dans une vie dont elle semblait ne pas vouloir"... elle n'a jamais cessé de me parler de sa vie avant mon arrivée et avant son mariage; elle a toujours considéré que son mari et son fils en fait l'avait "contrainte" dans un modèle archaïque de femme au foyer bien loin de la vie de bohème vécue jusqu'alors d'interprète et de féministe engagée. Et de tous temps j'ai tenté de justifié ma présence en pointant l'élément central de mon non choix d'être là... je n'étais pas coupable d'être arrivé puisque je ne le voulais pas. Ma mère est alcoolique... est s'en défend comme d'une guigne... rien à faire... mais bon passe encore... si on moins son degré d'attention ne diminuait pas trop avec ça... seulement et souvent, elle ressasse et n'écoute plus qu'elle. Du coup, je me suis souvent senti responsable ou coupable de son alcoolisme...

Et encore aujourd'hui ma mère me demande si je suis un "imposteur"... bref... si je suis un menteur... et là, au niveau éthique, c'est vrai que j'ai pas mal menti à mes parents... je m'étais aussi entrainé à la falsification de signature, sans grand succès... et toutes les fois ou je mentais je me faisais avoir comme un bleu... pourtant je continuais... toujours, et systématiquement par rapport à des attentes de la maternelle souvent (carnets de notes donc et éventuellement sorties avec des potes -> genre aller fumer des clopes et rigoler après les cours au lieu d'aller faire un "rattrapage de latin") . Donc je reconnais que mon casier éthique et déontologique n'est pas vierge. Ceci dit, cela ne me pose pas plus de souci que cela. A 35 ans, elle reste persuadée que j'arrive à conserver un boulot pendant 4 ans en mentant quotidiennement et en me faisant passer "pour"... alors que je suis contrôlé en permanence au niveau cantonal, et national... mouais... je ne sais pas trop quoi dire pour le coup.

Mais j'ai lu et ai compris, je crois pas mal de choses... et je sais aujourd'hui que cette vie là n'est pas la mienne en fait, c'est la sienne et une chose est sure... je ne VEUX pas de la même.. pas uniquement par réaction, non, elle m'a transmis cela dit des choses exceptionnelles aussi... mais je ne voudrai jamais si un jour j'ai des descendants, que ceux-ci doute un seul instant de la confiance que je leur porte. Simplement en ceci: pour être digne de la confiance de quelqu'un...il faut que celui-ci nous la donne. On ne peut être digne de ce que l'on a pas reçu...et croire qu'il faille exiger la dignité de confiance de qqn avant de la lui donner... cela revient à dire à son enfant: JE t'AI mis au monde... maintenant MERITE ta vie ;-) ce que je ne suis pas prêt à faire c'est évident.

Bref merci pour vos réactions elles renseignent...
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Message par Supertramp Sam 3 Mai 2014 - 2:51

Moi aussi j'ai ce ressenti horrible, comme si devant tout le monde j'essaye d'etre a peu pres normal malgres mes differences alors qu'au fond, je sais qu'il suffit que je m'enerve trop (chose facile pour ma part) pour qu'arrive une connerie et que finalement je me retrouve serial killer ou je ne sais quoi ...  Crazy 
Et pour être honnête, j'en ai encore peur (surtout étant donne que "ma vie n'est pas faite" contrairement a qu'on a une famille, un boulot ect ..

Et comme l4nge, je redoute autant sinon plus de devenir comme mon père puisque je reconnais des trais de caractères en lui que je possède, et parce que j'ai l'impression que "l'histoire ce répète" puisque son père l'as jeté quand il était jeune et le mien est sur le point de le faire.
Mais le pire c'est que j'ai peur qu'il le fasse en se disant "il en a besoin comme ça il deviendra comme moi" (parce qu'il s'est forge une ego SURdimensionne comme moyen de défense..)

Bref tu n'es pas le seul a penser ça ..  Pas sûr 
Et j'avoue que ça m'rassure parce que j'me dit que ce serait improbable qu'on finissent tous psychopathes ... (C'est une vision qui me convient  Razz )
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Message par Invité Sam 3 Mai 2014 - 3:20

L'Ange:

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Message par Kodiak Sam 3 Mai 2014 - 9:14

Aethos a écrit:Voilà, une idée tient...

Je ne sais pas vous, mais j'ai souvent eu peur d'être une vraiment mauvaise personne. Celle qui nuit, tue, décimes, vole, ment sans vergogne et pur son seul profit.
Or, il s'avère que malgré tout ce que je pense de bien de moi, je dois remettante que ;
- je n’ai jamais volé de bagnole, dealé de drogue, tué de vieille pour son sac à main, tabasser de mecs sous prétexte d'être bourré en soirée, agressé sexuellement une femme en considérant que c'était un du ou un acquis... bref... casier totalement vierge...

Sauf que... aujourd'hui encore, je suis sûr d'être une pourriture dont je dois instamment protéger les autres... et souvent mes plus proches partenaires... C'est fatiguant.

Toujours cette impression d'être faux, menteur, manipulateur, méchant, égoïste, égocentrique, indifférent...de ne jamais faire assez pour protéger ou aider...contre moi!

Ça vous arrive aussi? Alors qu’objectivement je dois bien admettre que la société malgré mes errances, m'a finalement doté de compétences en partie reconnues ou identifiées comme telles... Mais dont je n'ai pas la conscience... c'est chiant! Ça vous arrive aussi? Il m'arrive de m’arranger avec même quand je prends du retard pour un truc ou deux au taff...mais sinon, je ne vole personne, ne tue personne ...bref...rien de bien bien grave! Bizarre. Et surtout fatigant...toujours ce sentiment qu'on va me virer demain parce que j'ai commis une faute grave...

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Si je puis me permettre, connais tu l(es) origine(s) des jugements aussi sévères que tu portes sur toi même? Ce sentiment prégnant de culpabilité, penses tu qu'il soit endogène (estime de toi fragile, niveau d'exigence très élevé par rapport à toi même), ou bien exogène (éducation, pression sociale)? D'autant que tu as conscience de ne pas mal agir vis à vis d'autrui.

Pour ma part, ce sentiment de culpabilité ne m'effleure plus depuis fort longtemps (une bonne trentaine d'années): certes j'ai commis des erreurs, j'ai connu des échecs, j'en commets et j'en connais encore, mais je ne rattache pas ces insuccès à une quelconque "mauvaise" nature de ma personne. Une fois commis, je tente simplement d'en analyser les causes et de trouver comment éviter de les réitérer. Je ne me définis pas comme quelqu'un de "mauvais", dans la mesure ou je ne porte jamais préjudice à mon prochain gratuitement, par malveillance.

Mon enfance a du grandement m'aider à jeter au feu cette "tunique de Nessus" dont le poison s'appelle "culpabilisation". Les attentes et exigences exagérées de mon entourage à mon égard et la rigidité abusive des règles que l'on tentait de m'imposer me sont rapidement apparues comme illégitimes (ainsi que l'autorité dont se prévalaient leurs auteurs). Les années suivantes n'ont fait que renforcer ce constat en moi, tant je trouvais mutilant et aliénant le fait de se soumettre au jugement d'autrui. La boucle était donc bouclée: "morte la bête, mort le venin" comme le dit le proverbe. A partir du moment où j'ai été capable de rejeter toute injonction externe, mon estime de moi est devenue solide et insensible aux tentatives de manipulation.

De plus, mes coups de gueule, mes coups de sang (et j'en ai accumulés quelques uns en un demi siècle de pérégrinations) ne m'ont jamais laissé ni regrets ni remords. Ils me sont toujours apparus comme des réactions de légitime défense face à des agressions (mensonge, manipulation...) que l'on tentait de me faire subir. Tout au plus me suis je parfois dit après coup que j'avais un tantinet forcé la dose (involontairement: ces réactions sont chez moi instinctives et primales, je les compare volontiers à un grand Sirocco brûlant de haine et de colère qui brûle sur son passage les miasmes fétides des marécages de la peur, Sith Lords Rules  Twisted Evil ).

In fine, me considérant comme quelqu'un de sincère, loyal, honnête, à l'écoute de mes proches, protecteur, je ne m'attribue pas de défaut intrinsèquement maléfique.
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Message par Invité Sam 3 Mai 2014 - 9:25

Bonjour, j'ai l'impression que c'est un sentiment courant. J'ai connu cette période. Et d'autres m'en ont parlé également. Homme ou femmes. Des fois ça passe en grandissant.

Et je crois que c'est totalement indépendant des "crimes" effectivement pratiqués. Cela dit faut pas confondre le vol de bagnole et le meurtre. C'est quand même pas la même chose :-)  Une fois, quand j'étais gamin, j'ai volé un livre. Et je ne regrette même pas.

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Message par filigrane Sam 3 Mai 2014 - 12:12

c'est difficile pour un enfant de se forger une image de lui même positive à partir du moment où les parents lui renvoient une image négative de lui-même.
Pour ma part, j'ai puisé ailleurs, de-ci de-là (auprès de mes nounous, des instits, des profs...), sans m'en rendre compte, des éléments qui m'ont aidés plus tard à avoir une image positive de moi-même.

Il reste une fragilité, une remise en cause permanente certes très inconfortable, mais qui à présent plutôt que d'être destructive, me permet de mieux adapter mes comportements au fur et à mesure et puis voilà au moins je ne m'ennuie jamais, tout est à prouver chaque jour


Dernière édition par filigrane le Sam 3 Mai 2014 - 12:15, édité 1 fois (Raison : correction de-ci de-là)
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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 9:16

filigrane a écrit:c'est difficile pour un enfant de se forger une image de lui même positive à partir du moment où les parents lui renvoient une image négative de lui-même.

C'est aspect de ma personnalité. Le monstres. Je ne crois pas que ça vienne de mes parents. Ni de mon enfance ou de l'image que j'ai de moi même. C'était plutôt un constat. Le constat d'une différence. Le constat que je pouvais faire peur. La conclusion qu'il valait mieux vivre caché. J'ai rencontré des choses étonnamment similaires chez d'autres personnes. Recemment dans les textes du groupe "fauve".

C'est pas exactement les mots que j'aurais utilisé personnellement. Mais l'émotion est sans doute ... semblable :


Cette émotion, elle s'est beaucoup atténuée avec le temps, la maturité. Au point que c'est plus un souvenir aujourd'hui, qu'une émotion à part entière. Ou peut être elle est toujours là, tapie et endormie.

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Message par valerian Dim 4 Mai 2014 - 9:34

toute les fois ou j'ai penser être quelqu’un de "mauvais" il y a eu un ami pour me rappeler le contraire !

s'est vrais que jene vois que mes default et donc j'ai l’impression de ne pas être qqun de bien ! mais bon apparemment s'est faut donc je fait confiance au autre ^^
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Message par Petitagore Dim 4 Mai 2014 - 10:10

Dans mon jeune temps (ça m'arrive encore maintenant, mais de façon beaucoup plus occasionnelle), j'ai rencontré un paquet de religieux frapadingues (je suis assez mystique comme mec, personne n'est parfait) qui tenaient absolument à me convaincre que j'étais un pécheur ignominieux et que seule la pleine conscience de ma pourriture pouvait me valoir le pardon du Seigneur. C'est une façon de prêcher assez stupide, mais qui s'explique historiquement dans le christianisme de deux façons: 1) le rôle central joué dans le développement du christianisme par Saul de Tarse-saint Paul, qui a commencé sa carrière comme persécuteur de chrétiens et en était quand même un peu incommodé (insuffisamment, à mon sens); 2) le célibat des prêtres, qui en a mené plus d'un à tenter (généralement en vain) de refouler ses pulsions sexuelles -- et à pester contre les pulsions sexuelles des autres pour se défouler.

Bon, ça a beau être un peu crétin, voire carrément masochiste, j'ai donc passé un paquet d'années à scruter mon âme à la recherche de trucs abominables à me reprocher.

Ben honnêtement, y a vraiment pas grand-chose -- à part certes, quand j'étais plus jeunot, les pulsions sexuelles, le fantasme du harem. Après un examen approfondi (j'écris ça en deux lignes, mais ça m'a bien pris quinze ans), j'en ai conclu que non seulement avoir de tels fantasmes n'avait rien d'abomiffreux, mais que c'était une simple conséquence de la bonne santé. Quant à ce que j'ai obtenu dans la réalisation de ces fantasmes, je voudrais exprimer (brièvement) un grand rire douloureux.

HA HA HA HA HA HA!

(excusez-moi, ça défoule)

C'est tout. Quand j'essaie de me convaincre que je m'aime trop, je me reproche d'être flemmard et inutile à mes contemporains; le dernier point est assurément vrai, sauf que mes contemporains en ont tellement rien à cirer de mes réflexions géniales que je pense que tous les torts ne sont pas de mon côté et même très loin de là.

Ça doit être bien pénible d'avoir des parents à problèmes qui vous amènent à culpabiliser. Moi, coup de pot inouï, j'ai eu des parents aimants, équilibrés, pacifiques, et ça ne m'a jamais pesé de ce côté-là. Je suis conscient d'avoir eu énormément de chance et de ne l'avoir pas méritée. Sans doute aurais-je dû en faire davantage profiter les copains. Mais comment? Quand j'ai essayé d'être gentil, dévoué, platonique avec les dames de mes pensées, ça m'a principalement servi à me faire traiter comme un paillasson, sans jamais aider mes Dulcinées à régler leurs propres problèmes psychologiques.

J'aimerais dire quelque chose d'utile sur ce fil, mais vraiment je ne vois pas quoi. Je me sens un peu nul, du coup, mais c'est tout ce que j'arrive à faire pour me solidariser!
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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 11:14

Petitagore a écrit:
J'aimerais dire quelque chose d'utile sur ce fil, mais vraiment je ne vois pas quoi. Je me sens un peu nul, du coup, mais c'est tout ce que j'arrive à faire pour me solidariser!

 Pété de rire 

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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 11:16

On ne peut pas se considèrer  comme mauvais. On considére mauvais le négatif de soi, qui n'a aucune existence réelle. On se construit une image de soi, où la cause de nos tristesses serait nous même, ce qui est de l'orgueil en fait, car on est pas coupable de ses vices. C'est surestimer sa puissance...

L'inverse de l'orgueil, serait le contentement de soi, ou la juste vision du monde serait source de joie, car on apprendrait à voir les bonne choses, ce qui veut aussi dire qu' en faisant partie de ce monde je pourrais enfin voir que je suis la seule source de vertu possible. Voir enfin les bonnes choses de ce monde, détermine l'action vertueuse. 

Erf en me relisant j'ai l'impression de pas être clair.

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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 11:23

citation originale de kharmit:

Pas clair, c'est peu de le dire. Le réel n'est pas qu'une image. C'est quelque chose de bien bien plus complexe !

Kharmit a écrit:On ne peut pas se considèrer  comme mauvais.
vouate ? "Il est impossible de se considérer comme mauvais". D'accord... le thème du fil est "je me considère comme mauvais". Y a pas une petite anomalie dans la soupe là ?
Pourquoi utiliser ce "on" généralisateur, pour formuler cette hypothèse abstraite, et dont d'ailleurs le sens précis m'échappe totalement ? Tu veux dire que toi tu ne te donne pas le droit de te considérer comme mauvais ? Ou que tu crois sincèrement que personne ne se considère jamais comme mauvais. Ou juste qu'ils n'en ont pas le droit ?

Pourquoi cet interdit là ? En quoi c'est mal de se considérer mauvais ? (Je ne veux pas dire pour toi, car tu as déjà essayé de l'expliquer. Je veux dire en quoi c'est mal de la part des autres ...)

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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 12:06

Dire que quelques chose est mauvais, c'est dire qu'il est mauvais pour moi même. Dire que je suis mauvais, c'est dire que je suis mauvais pour moi même. 

Ce qui n'a pas de sens, puisqu'en existant je me contredis fondamentalement. Exister c'est s'affirmer. Par s'infirmer.

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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 12:21

Kharmit a écrit:Dire que quelques chose est mauvais, c'est dire qu'il est mauvais pour moi même. Dire que je suis mauvais, c'est dire que je suis mauvais pour moi même. 
Ce qui n'a pas de sens, puisqu'en existant je me contredis fondamentalement. Exister c'est s'affirmer. Par s'infirmer.
non.

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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 13:08

C'était un plaisir d'échanger avec toi.

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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 13:16

Kharmit a écrit:C'était un plaisir d'échanger avec toi.
Je me demande si j'ai été clair, car je décèle une nuance sarcastique de le ton de ta voix.

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Message par Waga Dim 4 Mai 2014 - 13:17


Aethos a écrit:Voilà, une idée tient...

Toujours cette impression d'être faux, menteur, manipulateur, méchant, égoïste, égocentrique, indifférent...de ne jamais faire assez pour protéger ou aider...contre moi!

bref...rien de bien bien grave! Bizarre. Et surtout fatigant...toujours ce sentiment qu'on va me virer demain parce que j'ai commis une faute grave...

Ca m'arrive tout le temps! Toujours ce sentiment omniprésent d'être quelqu'un de mauvais, j'ai commis des erreurs dans ma vie mais pareil rien de gravissime, certaines personnes de mon entourage estiment que ce ne sont même pas des erreurs mais moi ça me hante, j'y pense souvent et je me déteste, l'impression que tout les autres font mieux que moi et qu'au fond je suis quelqu'un qui fait du mal aux autres, qui manipule (alors que pourtant ce n'est pas mon intention).
Un exemple minime de rien du tout (car les autres je n'aurais pas le courage de les mettre ici): je vois des connaissances que j'aime bien et à un moment ça va pas mais seulement moi personnellement et dans ces cas là je me replie sur moi-même et ne donne plus de nouvelles, je peux être dure avec les personnes (que je connais peu) qui essayent de forcer le barrage et là je culpabilise, l'impression de "jeter" les gens et de les avoir "utilisés" alors que non je suis mal je n'ai plus envie de les voir...
Et ça c'est juste un mini exemple donc imaginez le reste...

Pour le travail c'est pareil! J'ai toujours l'impression d'avoir fait quelquechose de mal, je me sens comme sur un fil et si par exemple mon chef est froid ou préoccupé je me dis qu'il va venir me dire que ce n'est plus possible, qu'il me vire.
Dans mon travail actuel mon boss est très content de moi depuis le début et m'a confié au dernier entretien qu'il souhaitait me garder. Mais non moi je n'y crois pas, une fois sortie de son bureau j'ai trouvé mille et une raisons pour qu'il change d'avis et je suis aujourd'hui persuadée qu'il a changé d'avis, j'essaie de me raisonner de me dire que jamais il ne se serait avancé comme ça si c'était pour revenir dessus, mais non... Hier j'avais l'impression de sentir "que c'était la fin", que je n'allais pas rester dans cette boîte bref... Je me sens nulle et lorsque je réussi quelquechose c'est impossible de garder en tête cette réussite, les moments d'après où je vais forcément être "nulle" m'enlèvent tout l'acquis des réussites antérieures (dans la confiance en moi). Et toujours ce sentiment de culpabilité d'avoir fait quelquechose de mal.

Dans ma vie dès qu'on me dit "il faut que je te parle", lorsque certains de mes amis (ça dépend lesquels) sont plus distants je suis convaincue d'avoir commis une faute et je cherche activement. Et pourtant je me connais, je sais que mon cerveau (parano?) me joue des tours mais je me remets en cause, persuadée d'avoir commis l'irréparable.

C'est pesant ce sentiment de culpabilité omniprésent, se détester et aussi avoir cette pression de se dire que je vais être découverte, la peur qu'un jour on découvre "ah en fait elle est comme ça, elle jouait un jeu et a fait ça et ça de mal..." J'ai le sentiment que tout va m'exploser à la figure que l'équilibre fragile dans lequel j'évolue peut imploser en vol au moindre faux pas, l'impression de vivre en sursis.

Au niveau familial je déteste faire souffrir les gens que j'aime. Lorsque je souffre ça fait souffrir mes proches alors souvent j'essaie que ça ne se voit pas, je n'appelle pas à l'aide quand je suis au fond car j'ai pas envie de faire souffrir ceux que j'aime ou des les inquiéter.
Petite fille j'ai eu une période très compliquée et ma mère m'a fait beaucoup souffrir, mon père a souffert de me voir souffrir (ça fait beaucoup de souffrir dans une seule et même phrase lol) et quand je repense à cette période je me sens coupable et triste en pensant à la souffrance (X4) de mon père... Lorsque j'étais avec mon ex et quand se disputait violemment on en arrivait à se faire très mal (moralement hein, pas physiquement) à un moment j'avais trop mal de le voir comme ça et ça dépassait ma propre souffrance, je souffrais plus de le voir dans cet état que pour ma propre souffrance et bien sûr je me culpabilisais.

Aethos a écrit:

Et encore aujourd'hui ma mère me demande si je suis un "imposteur"... bref... si je suis un menteur... et là, au niveau éthique, c'est vrai que j'ai pas mal menti à mes parents... je m'étais aussi entrainé à la falsification de signature, sans grand succès... et toutes les fois ou je mentais je me faisais avoir comme un bleu... pourtant je continuais... toujours, et systématiquement par rapport à des attentes de la maternelle souvent (carnets de notes donc et éventuellement sorties avec des potes -> genre aller fumer des clopes et rigoler après les cours au lieu d'aller faire un "rattrapage de latin") . Donc je reconnais que mon casier éthique et déontologique n'est pas vierge. Ceci dit, cela ne me pose pas plus de souci que cela. A 35 ans, elle reste persuadée que j'arrive à conserver un boulot pendant 4 ans en mentant quotidiennement et en me faisant passer "pour"... alors que je suis contrôlé en permanence au niveau cantonal, et national... mouais... je ne sais pas trop quoi dire pour le coup.  

Aethos: c'est dur ton histoire je trouve. Les parents sont quand même ceux qui à la base doivent nous donner de l'amour et nous insuffler de la confiance en nous. Les parents sont censés être l'amour inconditionnel et là ta mère vient te dire en gros (selon ce que tu as écrit, je peux me tromper): tu as été un poids pour moi et en plus tu n'as pas de valeur à mes yeux (à nuancer, je ne trouve pas la manière exacte de l'expliquer), tu dois me prouver que tu digne de mon amour. Et pour tes petits mensonges, falsification de signature, etc... ce ne sont que des moyens de défense et en rien graves.
Et même je dirais qu'on peut se mettre à la place de n'importe quelle personne qui commet des actes condamnables (violence, meurtre,...) même si pour ma part je serais totalement incapable de faire ce genre de choses (je précise quand même). Lorsqu'on lit l'histoire de chaque personne on s'aperçoit que l'être humain essaye juste de s'en sortir, met en place des mécanismes de défense pour souffrir le moins possible et lorsque quelqu'un commet des actes irréparables ça lui échappe. Je conçois que quelqu'un qui a trop manqué d'amour puisse tuer mais je ne développerai pas ça ici.
Pour revenir à toi Aethos, je me dis que ce sentiment de culpabilité est en lien avec l'estime de soi et que lorsqu'on en a pas à la source (parents) et qu'en plus on renforce cette mésestime et culpabilité régulièrement c'est logique de ressentir cette culpabilité. Et comment arrives-tu à vivre avec?
Perso il y a des moments ça m'obsède et je me sens mal, angoissée.

La musique FAUVE VOYOU est géniale! Merci de l'avoir mise, il exprime tellement de choses que je peux ressentir.

Désolée pour l'écriture c'est mal écrit et il y a beaucoup de répétitions mais j'ai honnêtement la flemme de reprendre ce que j'ai écrit. J'ai toujours du mal à exprimer par écrit ce que je veux dire, je vois clairement l'idée dans ma tête mais souvent je n'ai pas les mots ou alors les mots viennent déformer l'idée qui n'est plus exacte, ça m'énerve.

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Message par Nevermind13 Dim 4 Mai 2014 - 13:19

Kodiak a écrit:

Si je puis me permettre, connais tu l(es) origine(s) des jugements aussi sévères que tu portes sur toi même? Ce sentiment prégnant de culpabilité, penses tu qu'il soit endogène (estime de toi fragile, niveau d'exigence très élevé par rapport à toi même), ou bien exogène (éducation, pression sociale)? D'autant que tu as conscience de ne pas mal agir vis à vis d'autrui.



Pour ma part, ce sentiment de culpabilité ne m'effleure plus depuis fort longtemps (une bonne trentaine d'années): certes j'ai commis des erreurs, j'ai connu des échecs, j'en commets et j'en connais encore, mais je ne rattache pas ces insuccès à une quelconque "mauvaise" nature de ma personne. Une fois commis, je tente simplement d'en analyser les causes et de trouver comment éviter de les réitérer. Je ne me définis pas comme quelqu'un de "mauvais", dans la mesure ou je ne porte jamais préjudice à mon prochain gratuitement, par malveillance.

Mon enfance a du grandement m'aider à jeter au feu cette "tunique de Nessus" dont le poison s'appelle "culpabilisation". Les attentes et exigences exagérées de mon entourage à mon égard et la rigidité abusive des règles que l'on tentait de m'imposer me sont rapidement apparues comme illégitimes (ainsi que l'autorité dont se prévalaient leurs auteurs). Les années suivantes n'ont fait que renforcer ce constat en moi, tant je trouvais mutilant et aliénant le fait de se soumettre au jugement d'autrui. La boucle était donc bouclée: "morte la bête, mort le venin" comme le dit le proverbe. A partir du moment où j'ai été capable de rejeter toute injonction externe, mon estime de moi est devenue solide et insensible aux tentatives de manipulation.

De plus, mes coups de gueule, mes coups de sang (et j'en ai accumulés quelques uns en un demi siècle de pérégrinations) ne m'ont jamais laissé ni regrets ni remords. Ils me sont toujours apparus comme des réactions de légitime défense face à des agressions (mensonge, manipulation...) que l'on tentait de me faire subir. Tout au plus me suis je parfois dit après coup que j'avais un tantinet forcé la dose (involontairement: ces réactions sont chez moi instinctives et primales, je les compare volontiers à un grand Sirocco brûlant de haine et de colère qui brûle sur son passage les miasmes fétides des marécages de la peur, Sith Lords Rules  Twisted Evil ).

In fine, me considérant comme quelqu'un de sincère, loyal, honnête, à l'écoute de mes proches, protecteur, je ne m'attribue pas de défaut intrinsèquement maléfique.

 bounce bounce bounce bounce bounce 
Désolée, ton post me fait trop plaisir. J'ai passé cela que depuis peu de temps, j'ai ouvert les yeux depuis peu de temps et arrivée à ce "stade" là. et que ça a du bon !!!

Ce qui s'impose par contre actuellement, c'est qu'en plein dedans , je dois trouver le moyen de transformer cela pour aider l'une des personnes principales ayant conduit à cela. c'est la première fois que ça arrive en conscience, où je ne réponds plus à l'appel de mon schéma, de me remettre à la place que l'on m'a attribué et que j'ai fini par m'attribuer si longtemps sans même le savoir. Pouvoir travailler cela d'une part, et de l'autre, tendre la main consciamment à celui qui inconsciemment a participé à tout ce dont je dois me faire face aujourd'hui pour ne plus le perpetuer demain c'est chaud, mais je trouve que ça un sens. On dirait que la courbe du temps s'est inversé, les roles se sont inversés et parfois l'on a l'occasion de se sauver et sauver l'autre par le meme coup. c'est recent et bizarre cette deuxieme etape en train de s'ouvrir alors ce n'est peut etre par tout à fair clair ce que j'ecris, mais je ressens ça comme arriver (sans le chercher) à transformer la blessure en energie d'amour pour aider sans se sacrifier, ne plus etre une piece d'un puzzle où l'on sait meme pas qu'il s'agit d'une partie, la vie est magnifiquement mystérieuse mais ça a du sens, ça a de la gueule au final !
Je comprends maintenant pourquoi ils disaient que l'on devaient s'aimer pour savoir aimer l'autre... il faut croire qu'ils etaient trés subtils aussi  facepalm  ça a pris du temps, j'ai enfin compris. Suis happy je pense Very Happy

Voilà, la tite touche de happy du day est venue se poser dans ce forum !

A présent je vais sur mon hamac avec mon bouquin ma clope, ma musique et mon sourire un peu perché ! Bon Dimanche à tous !  Sois cool ! 
Merci pour ton post.
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Message par Nevermind13 Dim 4 Mai 2014 - 13:41

Aethos a écrit:@L4nge: casier vierge...j'aime ton souci de précision... l'implicite étant effectivement qu'au niveau éthique je considère qu'il ne l'est plus ;-) d'où mon "problème".
@Nevermind13: là, je vois bien où cela va... je me suis penché sur pas mal de choses ces dernières années (2 pour être précis) et ai "découvert" pas mal de notions qui m'ont d'abord affolé et ensuite éclairé... Entre "C'est pour ton bien" d'Alice Miller, "L'incestuel" de Paul Claude Racamier, et j'en passe, je réalise que oui, malgré une enfance objectivement de Bisounours... y a quand même des trucs implicites qui jouent que très moyennement avec une "santé psychique acquise". Comme des dissonances ou des éléments ressemblant à des scories étonnantes... des traces, récurrentes, de choses qui n'ont jamais été formulées et mais qui ont été prétendument formulées... Du genre: vive la transparence on se dit tout, mais en fait je te dis rien... de ce qui pourrait éventuellement se rapprocher de la réalité.
@filigrane: j'ai toujours "été" à l'origine des plus grosses disputes entre mes parents et elles sont quasi innombrables...; ma mère a fait une post-partum (mais en 80 on en parlait pas trop encore) dont elle ne s'est a priori jamais vraiment remise; j'ai toujours culpabilisé de l'avoir "enfermée dans une vie dont elle semblait ne pas vouloir"... elle n'a jamais cessé de me parler de sa vie avant mon arrivée et avant son mariage; elle a toujours considéré que son mari et son fils en fait l'avait "contrainte" dans un modèle archaïque de femme au foyer bien loin de la vie de bohème vécue jusqu'alors d'interprète et de féministe engagée. Et de tous temps j'ai tenté de justifié ma présence en pointant l'élément central de mon non choix d'être là... je n'étais pas coupable d'être arrivé puisque je ne le voulais pas. Ma mère est alcoolique... est s'en défend comme d'une guigne... rien à faire... mais bon passe encore... si on moins son degré d'attention ne diminuait pas trop avec ça... seulement et souvent, elle ressasse et n'écoute plus qu'elle. Du coup, je me suis souvent senti responsable ou coupable de son alcoolisme...

Et encore aujourd'hui ma mère me demande si je suis un "imposteur"... bref... si je suis un menteur... et là, au niveau éthique, c'est vrai que j'ai pas mal menti à mes parents... je m'étais aussi entrainé à la falsification de signature, sans grand succès... et toutes les fois ou je mentais je me faisais avoir comme un bleu... pourtant je continuais... toujours, et systématiquement par rapport à des attentes de la maternelle souvent (carnets de notes donc et éventuellement sorties avec des potes -> genre aller fumer des clopes et rigoler après les cours au lieu d'aller faire un "rattrapage de latin") . Donc je reconnais que mon casier éthique et déontologique n'est pas vierge. Ceci dit, cela ne me pose pas plus de souci que cela. A 35 ans, elle reste persuadée que j'arrive à conserver un boulot pendant 4 ans en mentant quotidiennement et en me faisant passer "pour"... alors que je suis contrôlé en permanence au niveau cantonal, et national... mouais... je ne sais pas trop quoi dire pour le coup.  

Mais j'ai lu et ai compris, je crois pas mal de choses... et je sais aujourd'hui que cette vie là n'est pas la mienne en fait, c'est la sienne et une chose est sure... je ne VEUX pas de la même.. pas uniquement par réaction, non, elle m'a transmis cela dit des choses exceptionnelles aussi... mais je ne voudrai jamais si un jour j'ai des descendants, que ceux-ci doute un seul instant de la confiance que je leur porte. Simplement en ceci: pour être digne de la confiance de quelqu'un...il faut que celui-ci nous la donne. On ne peut être digne de ce que l'on a pas reçu...et croire qu'il faille exiger la dignité de confiance de qqn avant de la lui donner... cela revient à dire à son enfant: JE t'AI mis au monde... maintenant MERITE ta vie ;-) ce que je ne suis pas prêt à faire c'est évident.

Bref merci pour vos réactions elles renseignent...


C'est super !!!! continue à observer de plus prés... et fais toi confiance, ouvre les yeux sur toi meme, trouve ta vérité, ça apporte la paix l'accord avec soi meme mais ça passe par la vérité !!! (aprés tu vis sur un hamac tout le reste de ta vie lol )

Et sois aussi doux avec toi même que tu peux l'être avec une personne que tu affectionnes.

Sinon je m'enerve  Fouet 

P.S: les dissonances, les distorsions, les contradictions improuvables mais si puissament ressenties, ça a un nom tu crois ??? et des consequences???
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Message par Invité Dim 4 Mai 2014 - 13:51

stauk a écrit:
Kharmit a écrit:C'était un plaisir d'échanger avec toi.
Je me demande si j'ai été clair, car je décèle une nuance sarcastique de le ton de ta voix.

On va reprendre et sans gant cette fois :

Exister, c'est s'affirmer avec toute la puissance que cela entraîne. Se considérer comme mauvais, c'est considérer qu'on est source de tristesse 
et donc d'impuissance. Or, on ne peut pas être source de puissance et d'impuissance. Il faut choisir son camps.

Une personne qui dit cela, ne fait que construire une image d'elle même où il est intimement destructeur. Il a le droit, sauf que je lui fais remarquer :
1) c'est absurde.
2) que s'il s'observait minutieusement il Prendrait véritablement conscience de sa nature de puissance, donc d'affirmation et source de joie, et que rien qu'avec ça, il peut devenir un homme vertueux, parce qu'il comprendrait alors : qu'en existant il est exact qu'il fait violence au monde qui l'entoure ( mais pas à lui même ) mais qu'il existe violence et violence. Certain sont nécessaires ( légitime défense ) d'autre peuvent être gagnant-gagnant ( partage, l'amours du monde) et d'autre sources d'impuissance ( taper sur don voisin for fun).
3) Que c'est de l'orgueil qui parle. C'est s s'imaginer qu'on est assez puissant pour être la cause première de ce qui nous nuit à nous même, c'est à dire s'imaginer de faire plus de chose qu'on sait véritablement faire. On se nie soi même, car c'est se reprocher quelque chose qui n'existe pas. Au lieu de s'affirmer.
4)  au lieu de se nier, il peut tout a faut utiliser avoir le contentement de soi, c'est à dire : si je suis tel quel c'est que d'une certaine manière je ne peux pas être autrement. Il ne sert an rien d'hair une imagination. Par contre je peux réfléchir à pourquoi j'ai cette imagination, car je dois avoir une image faussée du monde quelques part.
5) personne ici est de nature mauvaise. À la rigueur aucun n'est conscience de sa puissance et donc d'être des petites fontaines de joie pour lui même et le monde.

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Message par Free Dim 4 Mai 2014 - 14:17

Aethos a écrit:Sauf que... aujourd'hui encore, je suis sûr d'être une pourriture dont je dois instamment protéger les autres... et souvent mes plus proches partenaires... C'est fatiguant.

Toujours cette impression d'être faux, menteur, manipulateur, méchant, égoïste, égocentrique, indifférent...de ne jamais faire assez pour protéger ou aider...contre moi!

mais parce que nous sommes tous, dans une mesure significative, des pourritures - en effet, un exemple, ton taf :
aucun de nos boulots, aucune de nos compétences n'est actuellement employée à en finir avec bienveillance avec la faim

aucun de nos actes quotidiens à aucun moment de nos vies ne se conjuguent avec une efficacité suffisante contre cela
(même proportionnellement à notre capacité individuelle, part de valeur ajoutée des synergies incluse ou non !!)
(c'est pourtant matériellement à notre portée...)

hier, aujourd'hui et demain, en Grèce, aux U.S., ect... des personnes connaissent des détresses alimentaires graves
tu as vu la gueule des résultats des aides données après le séisme en Haïti ?
Le mépris général, parfois diffus, souvent crasse - mais bien effectif - exprimé envers la pauvreté, ici et ailleurs ?...

Aujourd'hui et plus encore demain avec le recul, les consciences humaines à même de démystifier les pressions sociales,
disposeront d'arguments rationnels fortement étayés pour nous qualifier de violents arriérés :

nous sommes la première 'génération moutruche', c'est à dire celle qui évoquera avant tout mépris et/ou consternation,
celle qui ne pourra en aucune façon plaider l'ignorance et la naïveté. Nous instrumentalisons industriellement la faim.
La puissance technologique comporte sa part de responsabilités, que nous n' "assumons" pas assez, pas dignement...

(le rapport travail-faim était ici un exemple, mais je suis dispo pour discuter d'éléments fiables de réflexions sur cette question)

aux vues de ces éléments je reprends ton propos :

Aethos a écrit:Il m'arrive de m’arranger avec même quand je prends du retard pour un truc ou deux au taff...mais sinon, je ne vole personne, ne tue personne ...bref...rien de bien bien grave! Bizarre. Et surtout fatigant...toujours ce sentiment qu'on va me virer demain parce que j'ai commis une faute grave...

ne sommes-nous pas parties prenantes des injustices/insécurités que notre civilisation "tarde" à ne plus générer ?..
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Message par Kodiak Dim 4 Mai 2014 - 15:26

Nevermind13 a écrit:
 bounce bounce bounce bounce bounce 
Désolée, ton post me fait trop plaisir. J'ai passé cela que depuis peu de temps, j'ai ouvert les yeux depuis peu de temps et arrivée à ce "stade" là. et que ça a du bon !!!

Ce qui s'impose par contre actuellement, c'est qu'en plein dedans , je dois trouver le moyen de transformer cela pour aider l'une des personnes principales ayant conduit à cela. c'est la première fois que ça arrive en conscience, où je ne réponds plus à l'appel de mon schéma, de me remettre à la place que l'on m'a attribué et que j'ai fini par m'attribuer si longtemps sans même le savoir. Pouvoir travailler cela d'une part, et de l'autre, tendre la main consciamment à celui qui inconsciemment a participé à tout ce dont je dois me faire face aujourd'hui pour ne plus le perpetuer demain c'est chaud, mais je trouve que ça un sens. On dirait que la courbe du temps s'est inversé, les roles se sont inversés et parfois l'on a l'occasion de se sauver et sauver l'autre par le meme coup. c'est recent et bizarre cette deuxieme etape en train de s'ouvrir alors ce n'est peut etre par tout à fair clair ce que j'ecris, mais je ressens ça comme arriver (sans le chercher) à transformer la blessure en energie d'amour pour aider sans se sacrifier, ne plus etre une piece d'un puzzle où l'on sait meme pas qu'il s'agit d'une partie, la vie est magnifiquement mystérieuse mais  ça a du sens, ça a de la gueule au final !
Je comprends maintenant pourquoi ils disaient que l'on devaient s'aimer pour savoir aimer l'autre... il faut croire qu'ils etaient trés subtils aussi  facepalm  ça a pris du temps, j'ai enfin compris. Suis happy je pense Very Happy

Voilà, la tite touche de happy du day est venue se poser dans ce forum !

A présent je vais sur mon hamac avec mon bouquin ma clope, ma musique et mon sourire un peu perché ! Bon Dimanche à tous !  Sois cool ! 
Merci pour ton post.


Ne sois pas désolée, Nevermind, bien au contraire  Smile Je suis ravi de constater que tu as toi aussi jeté derrière toi ces entraves de culpabilisation et de dévalorisation.

J'ai rédigé ce post non seulement pour répondre à l'auteur du fil, mais également en pensant aux bien trop nombreux zèbres dont j'ai lu sur ce forum les témoignages de souffrance et de mal être liés à une faible estime d'eux mêmes. Cette dévalorisation prend racine dans le décalage et le manque de compréhension existants avec un grand nombre de bipèdes, cette différence engendrant de la part d'iceux jugements négatifs et rejets.

Je comprends tout à fait que l'accumulation d'ostracismes, de moqueries, d'exclusions, de remarques sarcastiques et blessantes, puisse finir par mutiler psychiquement des êtres hypersensibles, Mais cette injustice qui leur est faite et qui leur porte tant préjudice m'est insupportable! Si les quelques mots que j'écris à ce sujet peuvent en aider certains à prendre conscience de leur valeur, à s'affranchir des jugements du Vulgus Pecum, et bien j'aurais fais œuvre utile!
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Message par Aethos Lun 5 Mai 2014 - 8:36

Mouaouw... du coup y a beaucoup de réactions... auxquelles je ne saurais toutes faire une érponse appropriée.

J'apprécie de voir que nombreux / ses sont celles et ceux qui arrivent, un tantinet, comme on dit chez nous, à se départir de se "faux-self" magistral et savamment orchestré depuis des temps aussi immémoriaux qu'archaïques et que d'aucun parviennent à trouver une tierce voie.

De mon côté une petit réaction directe à Free... Effectivement, nous sommes bel et bien tout à la fois le produit et le catalyseur de ce que tu appelles les injustices et les insécurités que notre civilisation a mise en place. Dans mon cas, cela prend la forme d'une réflexion historique de longue date sur l'implication des empires coloniaux à l'échelle mondiale et à l'exportation de mode de pensée et d'exploitation dont les conséquences commencent à peine à être aujourd’hui envisagées. Pourtant je vis dans un pays ou la monarchie a, bien avant les vôtres périclité et disparu pour ne jamais vraiment exister en fait. Aucune colonie, aucun engagement autre qu'économique... pendant longtemps j'ai cru à ce que l'on appelait "la neutralité". Aujourd'hui je considère cela comme une forme d'arrangement économique favorisant le transit et la détention de capitaux juste incommensurables sur notre territoire et en ceci je ne suis pas fier d'être de mon pays.

Pourtant, engagé à mon échelle dans la "politique régionale", une chose me frappe de plus en plus... mes aspirations,. rêves et envies, au vu des moyens que possède ma collectivité, m’amèneraient un poil plus loin que de discuter de la signalisation des travaux dans la rue telle ou telle, de l’insécurité liée au jeunes buvant sur la voie publique ou pire encore, de la qualité des prestations musicales des joueurs de rue... Autant vous dire que l'impression d'être aux antipodes se renforce quotidiennement.

Quand à notre Ours national, je le remercie pour le franc parler et son engagement contre l'injustice.
J'en suis aujourd'hui à remarquer effectivement que mon efficacité "socio-professionnelle" passe par une réduction drastique des questions et itérations mentales que j'effectue quotidiennement. Je ne sais pas si je "dois" tenter de faire quelque chose pour toutes ces choses dont je crois, nous avons tous plus ou moins conscience ici...du moins nous ne nous leurrons pas sur les tenants et les aboutissants de certains des actes de nos sociétés respectives à l'échelle de ce petit globe qu'est la Terre.
Donc je ne sais pas si je dois... je considère que oui et effectivement, mon engagement passe par un investissement quotidien dans une structure œuvrant pour ce que le commun appelle "le développement durable". Galvaudée et un peu étriquée, cette notion me permet néanmoins de travail à la sauvegarde de l'environnement, le développement et le maintien d'un activité régionale de circuit court et une implication sociale renforcée des acteurs. Maintenant...évidemment, je ne sauve pas le monde.

Pourtant, en avançant... je repense souvent à quelques ami(e)s ayant terminé la formation avec moi et me dis quelles seraient bien plus efficaces que moi à ce poste. Je remarque d'ailleurs que sans être allergique aux responsabilités, il y a deux niveaux auxquels j'oeuvre parfaitement: soit comme exécutant simple...pour autant que mes consignes fassent du sens, soit comme "stratège" ou "penseur", capable d’orienter le travail des autres... un vecteur en somme. Mais le poste actuellement occupé par moi est un peu entre deux et pas optimal pour moi je pense. J'y réfléchi, mais je ne vois pas encore...

Merci en tous cas pour vos lectures attentives...et j'essaie d'être "plus doux" avec moi... j'ai encore du boulot. Le fait de démarrer une activité supplémentaire à mon boulot va sûrement m'amener des réponses... puisque je compte bosser avec un ami sur un projet... On verra...
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Message par Invité Jeu 8 Mai 2014 - 22:03

L4nge a écrit:Je ressens la même chose que toi. Mon casier n'est pas vierge cependant (au niveau de la loi si, pas au niveau éthique.) , mais rien de grave. Et puis ce ne sont pas ces points là que je me reproche.
Mais j'avoue me sentir toujours dangereux pour les autres, comme si ma présence même était néfaste. Faux, menteur, manipulateur, égocentrique, indifférent... Cela correspond à ce que je me reproche. Méchant et égoïste non cependant.

Et puis j'ai toujours eu peur de ressembler à mon père, mais je sais que c'est le cas. Son côté sombre est là, quelque part, attendant qu'une faille le laisse sortir.
Alors je me contrôle, je l'empêche d'apparaitre, ce qui accentue le côté "faux" qui m'habite.

ça m'interpelle ta phrase alors je te donne mon avis spontanément : Et puis j'ai toujours eu peur de ressembler à mon père, mais je sais que c'est le cas. Son côté sombre est là, quelque part, attendant qu'une faille le laisse sortir.
Alors je me contrôle, je l'empêche d'apparaitre, ce qui accentue le côté "faux" qui m'habite."

tu devrai faire une liste des différences entre toi et ton père, et aussi inscrire son parcours dans les grandes lignes et le tien... pour y voir les différences et te libérer de cette pression du coup... qui d'un t'oblige peut être à ne pas vivre ta vie mais la sienne puisque de toute façon hein selon toi tu vas finir comme lui... et de deux ce qui fait que tu passes ton temps avec ton père... plutôt qu'avec toi ? Smile

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Message par Invité Jeu 8 Mai 2014 - 22:05

pour répondre au sujet ça me vient des fois je trouve cette expression : et vous pensez que je pourrais être un danger pour les autres ? .... et du coup je dévie de suite en listant vite fait mentalement ce que je suis de "bien" de fait ça me permet de voir plutôt la situation dans laquelle je me trouve ou la ou les personnes avec qui je me trouve pour savoir si on ne me revoit pas plutôt l'idée d'une "menace" que je pourrais representer mais à "leurs" yeux Smile merci pour ce sujet qui m'a permis d'y repondre et d'expliciter ma pensée Smile

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Message par Invité Jeu 8 Mai 2014 - 22:08

Moi c'est pour ça que j'aime pas prendre l'autoroute...
Surtout pour aller d'Angers à Dangers...
221 km (dont 196 km de voie rapide) en passant par l'A11.

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Message par Edhelring Ven 9 Mai 2014 - 14:31

Bonjour,

J'ai aussi ce sentiment et ma thérapie me permet de mettre des clefs dans les serrures pour tenter de trouver un peu de bon en moi (et c'est pas gagné, ma psy se tire les cheveux ...)

Ce sentiment de se sentir toujours mauvais me vient de mon éducation lors de mon enfance au cours de laquelle mes parents n'ont eu de cesse que de me dénigrer au profit de ma grande soeur (de14 mois). J'étais la source de tous les maux car ma soeur savait y faire pour se défiler. Puis, adolescent jeune, j'ai été mis devant des responsabilités à aider mon père au travail, ce qui a induit ce fort sentiment de se sentir responsable de tout. A ceci il faut ajouter les continuels brimades et les mépris et vous avez un superbe cocktail explosif du parfait zèbre qui se sent coupable de tout, incapable de rien et toujours à rechercher la perfection ou à satisfaire tout le monde.
Et dès qu'une chose grave arrive, ou un proche est triste, l'empathie appuie fortement et je me sens coupable et responsable de leurs maux.

Par la suite, mes rencontres avec des manipulateurs ont encore affirmé ce trait de caractère affreux, et le sentiment s'est exacerbé.

Le plus important est de tenter de se rendre compte qu'on ne fait pas du mal, ni le mal, mais qu'on peut faire mal par certaines de nos actions ou réactions. Il faut savoir se regarder dans la glace et admettre un côté humain faillible, et mauvais qui est en chacun de nous, mais surtout admettre ce côté bon qui est aussi en nous.
Pour ma part j'écris des poèmes affreux montrant la dualité qui est en moi, et ça me permet un peu d'exorciser, mais c'est très compliqué quand on est habitué depuis des années.

Je vous conseille fortement de discuter de ce que vous ressentez avec un psy zèbre (c'est important ce point) et de trouver en vos actes ceux que vous pourriez estimer de bons. Faites en une liste et vous verrez que "Même les ténèbres les plus profondes ne peuvent masquer la lumière d'une frêle bougie."

Je vous souhaite bonne chance et si vous voulez discuter en MP, ce sera avec plaisir.

Bien à vous.

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Message par Nevermind13 Ven 9 Mai 2014 - 16:08

Edhelring : C'est beaucoup dans le juste. Bravo et merci d'avoir fait ce travail, pour toi ainsi que pour les autres. Smile
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Message par Fabiano Ven 9 Mai 2014 - 16:14

Ah la la cette culpabilité.

Moi je m'en suis grandement débarrassé en prenant le nom de Satan durant 3 ans.
J'étais l'incarnation du mal, j'ai lu la vertu d'égoïsme, j'ai eu un mentor ouvertement raciste et fasciste, ...

Reconnaître et accepter la bête qui est en vous est le premier pas pour la dompter Wink

Je vous aime tous.


F.

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Message par Free Ven 9 Mai 2014 - 23:32

@Fabiano : et puis le meilleur moyen de résister à une tentation... c'est d'y céder la priorité ?^^
(il me semble que ton expérience spirituelle a été éprouvante, ce qui fait que tu le mentionnes ici et là, ne te gênes pas à le faire, hein, alors n'oublies pas : ni Dieu, ni mentor, ni croquettes !

Aethos a écrit:Effectivement, nous sommes bel et bien tout à la fois le produit et le catalyseur de ce que tu appelles les injustices et les insécurités que notre civilisation a mise en place.

... pendant longtemps j'ai cru à ce que l'on appelait "la neutralité".
Aujourd'hui [...] je ne suis pas fier d'être de mon pays.

...Autant vous dire que l'impression d'être aux antipodes se renforce quotidiennement.

...

Je ne sais pas si je "dois" tenter de faire quelque chose pour toutes ces choses dont je crois,
nous avons tous plus ou moins conscience ici...du moins nous ne nous leurrons pas sur les tenants et les aboutissants de certains des actes de nos sociétés respectives à l'échelle de ce petit globe qu'est la Terre.

en effet, mais il ne s'agit pas d'agir au quotidien en pensant que la quantité d'actes que tu vas faire comble leur flou
ici c'est bien plus la qualité que la quantité, et tout le débat et dans la proportion et la nature de ces actes
(le plus ou moins conscience que tu soulignes : tant de choses se jouent là)

ce n'est pas un hasard si j'ai évoqué un point précis (j'aurai pu évoquer, la santé, hein, j'ai évoqué la faim, bon.)
et qu'aucun résultat précis n'est présenté/présentable par quiconque ici (ou si peu)

une part d'une malaise est là, quand tu verras avec PRECISION le peu de quantité, mais la qualité et la nature des actes,
qui changent réellement la donne, efficaces aux plus vitaux niveaux, cela contribuera probablement à ta sérénité :
tu sauras alors avec PRECISION ce que tu as fait (pour la faim, la santé, l'éducation... c'que tu veux hein, t'es free^^)
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Message par Fabiano Sam 10 Mai 2014 - 2:53

@Free: Mmmm Céder à la tentation, c'est ça qui te gênes? WinkPété de rire
Mon expérience spirituelle est une long parcours de plusieurs décennies durant lequel j'ai rencontrés diverses personnes de divers courants philosophiques et religieux et j'ai eu mes propres expériences spirituelles. Et oui j'étais avec des démons durant trois ans. Mais le Satanisme Laveyen est loin d'être simple. J'ai rencontré de nombreux Z dans le milieux...  Ce n'est pas un discours "bête et méchant" qui conduirait à une violence gratuite et brutale comme certains pourraient se l'imaginer. Il ne fréquentent pas spécialement les cimetières, ne boive pas de sang et ne tuent pas de bébés.  Evil or Very Mad 

Je dirais que cette "expérience spirituelle" de trois ans fût plus instructive qu'éprouvante.

En fait je vais toujours là où mon coeur me porte et à cette époque de ma vie il était triste et sombre. Pour ne pas sombrer plus, c'est un énorme accès de colère contre "ce qui est" qui m'a redonner de l'énergie et de l'élan vital. Alors, par quelque satanées coïncidences, je suis tombé sur une bible satanique puis communauté de satanistes. Ils ont tout de suite compris et accepté ma colère, il n'y avait plus là aucun frein social pour l'y exprimer. Comme leur règle de vie est de prendre toute décision sur  base rationnelle aussi ont ils remarqué mon côté Z. La communauté est stratifiée et certainement pas égalitaire. Alors disons que j'ai été proches des hautes sphères sans jamais réellement en faire partie. Quand j'ai eu exploré et vécu cette expérience, ma colère était apaisée. Et encore une fois j'ai été vers là où mon coeur me portait et m'en suis retourné de l'enfer...

Pour info, durant cette période les retombée sur ma vie ont été en gros: ascension sociale et professionnelle, succès avec la gent féminine, argent mais aussi stress et sentiment de solitude. Et je n'ai pas tué de bébé ni agressé de petite vieille LOL!

Il s'agit donc bien de regarder la bête en face et d'arriver à la dompter.  Wink


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Message par ISIS75 Mer 11 Juin 2014 - 0:11

Pareil que vous, c'est dingue ! Jdis ça parce que je suis pas surdouée. Et pourtant... qu'est-ce que ça me fait du bien de parler avec des zèbres et que n'ai-je fait de cauchemards sur le syndrome de l'imposteur ?
@free : écologie et flexitarisme ? je ne veux pas lancer de débat, juste poster des mots-clés, des pistes éventuelles de réflexion personnelle...
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Message par Melzen Ven 27 Fév 2015 - 12:16

Bonjour, c'est mon premier poste sur ce site, après avoir lu vos différents postes il s’avérerait que c'est un sentiment collectif et tenace au sein de chacun d'entre nous.

Je suis également de ce cas là, dans une intensité nuancée cependant. Je suis étudiant donc mon avis est peut être quelque peu décrédibilisé de par mon jeune âge Wink
Depuis toujours j'ai cette suffoque de par la piètre image que j'ai de moi, pour me distancer et me protéger de ceux que je côtoie (probablement dans la recherche de quelqu'un partageant ma vision des choses) j'associe l'analyse, le mensonge et la manipulation au sein de mon contact avec les autres
Autant que possible je tente de me "normaliser" car ce genre de procédés conduisent immanquablement à un phénomène de rejet, mes tords étant le plus atténués possibles, il me subsiste cette sensation d'être quelqu'un de faux, menteur, égoïste, sans cesse en train d'analyser le revers du revers du revers des propos que l'on m'adresse et d'y déceler l'essence profonde de la pensée de mon interlocuteur

Malgré le fait que je n'ai jamais usé de ces méthodes à mon profit personnel (sûrement par culpabilité et/u par honte de ce que je suis), il y a longtemps que j'ai réalisé l'importance de ce fonctionnement pour mon intégrité. Nous naissons tous différents, ce forum en est la preuve!
Je pense que mon aptitude à ne rien laisser paraître de mes émotions et de ne me focaliser que sur autrui accumule les troubles personnels si bien que j'ai peur que le jour où je ne serai plus capable d'intérioriser, de contenir mes émotions au profit de celle des autres, je ferai quelque chose de grave.
Suis-je quelqu'un de mauvais? Aucune idée, mais malgré mes efforts constants de remise en cause cette idée persiste et m'intoxique depuis mon plus jeune (encore plus jeune) âge

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Message par ISIS75 Ven 27 Fév 2015 - 13:17

hello essaie de te rapprocher de personnes qui ont les mêmes valeurs que toi j'aurais bien envie de dire.
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Message par L'ange Mar 10 Mar 2015 - 18:11

Pour ma part ce n'est pas qu'un sentiment.
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Message par fabrice68 Jeu 7 Mai 2015 - 11:54

Comme je vous comprends...
casier vierge !
Mais... Je n'arrive pas à m'accepter et je fuis les compliments. je suis "agacé" par cette image qu'ont de moi mes proches "Le gentil Fabrice"... C'est vrai que je suis toujours prêt à défendre la veuve et l'orphelin, même au péril de ma vie, toujours prêt à aider même des inconnus. On peut m'appeler à 1h du mat parce qu'on est en panne de batterie et j'arrive avec les pinces...
Mais je sais le monstre qui est en moi. Jamais envers des innocents. Mais mon sens de la justice, de ma justice, crée en moi une espèce de Hulk, voire de Dexter, quand j'ai à faire face, de façon directe ou indirecte, à une injustice surtout si elle touche des femmes ou des enfants. Je me porte bourreau bénévole si on rétablit la peine de mort pour les pédophiles... Je serais capable d'étriper à mains nus le premier qui fera du mal à ma fille. Ma compagne a subi des violences de précédents partenaires, je n'ai qu'une envie c'est de les tuer et surtout de les torturer avant. Je dois lutter en permanence contre ces envies alors qu'en plus je sais où les trouver. C'est un enfer...
Je peux pleurer en regardant Titanic comme je peux fantasmer de torturer ces monstres.
Merci de ne pas me sortir le "on a tous un côté obscur", je ne connais que le noir et le blanc, pas le gris, je suis aux extrêmes.
J'ai peur de sortir car je crains que le premier qui va me gonfler même pour une broutille risque de morfler pour eux, j'ai tant de violence à défouler... Alors qu'à côté de ça je peux aider une petite mamie à porter ses courses même si ça me fait faire un détour.
Suis je foncièrement mauvais mais grâce à l'éducation reçue par mes parents et ma famille j'ai developpé un côté gentil sous pression de la société?
Ou suis je bon mais ce sont les monstres qui m'entourent qui m'obligent à n'avoir d'autre réponse que la violence, parfois extrême?

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Message par ISIS75 Ven 8 Mai 2015 - 19:38

hello fabrice, en général réponds-tu du tac au tac en disant ce que tu penses vraiment aux gens qui t'énervent ?
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Message par Invité Lun 24 Aoû 2015 - 7:41

Ce sujet me fait sourire car je suis souvent prise pour le grand méchant loup , capable de tous les vices alors qu'il n'y a pas plus sensible que moi ahah. C'est parce qu'on leur tient tête alors ils nous font passer pour des monstres. Je préfère en rire.

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Message par nairolfg74 Lun 24 Aoû 2015 - 9:16

Vous partez du principe que le Bien et le Mal existe.
Personnellement je ne le pense pas.
Je crois que seul le Bonheur et le Malheur sont en nous.
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Message par Kodiak Lun 24 Aoû 2015 - 15:35

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_B%C3%A1thory

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vlad_III_l%27Empaleur

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_de_Rais

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attila


La Comtesse sanglante, Vlad Tepes, Gilles de Rais, Attila. Après lecture des biographies de ces petits anges, qui donc se pensera encore mauvais parmi vous ? Razz
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Message par Invité Lun 24 Aoû 2015 - 18:19

Moi je suis bien un céréal killer, alors...

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