BHCG négatif !????

Bonjour,

Je viens régulièrement sur ce site avec un autre profil. J'écris assez peu.
J'ai choisi de ne pas relier cette conversation à mon profil car c'est très intime et difficile à faire face. Je comprends également que certains d'ente nous ne peuvent aborder ces questions là. Donc dans un premier temps, je vous invite à vérifier ce qu'est le BHCG sur google et de  voir ensuite si vous voulez lire la suite.
J'aimerai avoir des échanges avec ceux qui le souhaite, pour me soutenir quelque soit ma décision à venir, m'aider à avancer.
Voilà la situation
Nous utilisons des préservatifs comme moyen contraceptif. Lors d'un voyage en amoureux pour mes 40 ans, nous avons eu un accident bien identifié. Mais naïvement, nous ne nous sommes pas inquiétés immédiatement.
Maintenant, après 5 semaines d'aménorhée, j'ai tous les symptômes d'une grossesse (retard de règles, seins, tiraillement dans le bas ventre par moment, et même des nausées... ). Je viens de faire un test sanguin avec les résultats ce soir. C'est dans tous les cas nécessaire qu'on le garde ou que j'avorte. Mais je n'ai aucun doute sur mes symptômes malheureusement...

J'ai deux enfants (au primaire), un mari (50 ans) et j'ai 40 ans. je ne travaille pas. Je suis très fragile émotionnellement.
La boîte de mon mari est en plein plan social (fermeture du site où il travaille, 50 % des postes supprimés dans toute la région).
Un de ses cousins est autiste.
Et je sais qu'avec l'âge des parents les risques de trisomie 21 augmente ainsi que les risques psychologiques (autisme, possiblement schizophrénie). Et puis, mon mari aura 70 ans quand il aura 20 ans...n'est ce pas absurde d'être père ainsi?

Bref, les conditions matériels, le fait de vouloir privilégier la vie de nos filles, le monde comme il tourne mal, notre équilibre familial font que nous envisageons très sérieusement de ne pas poursuivre la grossesse et de pratiquer un avortement.
En même temps, ce choix me semble égoïste. Cet embryon est un enfant en devenir, il n'a rien demandé. C'est nous qui sommes fautifs.
Certes j'aime bien l'idée d'un bébé, et je me sens prête à pouponner par moment... mais je suis aussi contente de pouvoir faire des activités avec mes filles (footing/vélo tous les 4, randonnées, sorties à skis...) et je sais aussi que la fatigue engendrée par l'arrivée d'un bébé est quelque chose de lourd à gérer surtout vers nos âges. Je ne suis pas sûr d'avoir envie de recommencer la petite enfance maintenant.
Je sais que nous pourrions avoir l'amour pour ce petit.

Je sais que le garder ou avorter aura des conséquences sur notre famille.

Comme beaucoup d'entre nous, je suis hyper émotive. J'ai beaucoup de mal à prendre des décisions. Je procrastine. Là, je n'ai pas le droit ni le temps. Bref, j'ai beau analysé la situation, je suis scotchée. Mon coeur penche plus vers l'avortement.
A oui, j'oubliais. Je suis issue d'une famille où moi aussi je suis un accident et mes frères ont près de 10 ans de plus que moi. Mais mes parents m'ont eu quand il avait 30 ans...
Mon mari à un petit frère que ces parents ont eu à 45 ans. Lui a maintenant 35 ans et il est génial... Mais le monde était différent.


Je sais que c'est décousu. Désolée.

Re bonjour,
Je viens d'avoir les résultats BHCG. C'est négatif !
Je vais donc devoir comprendre ce qui m'arrive, mais j'ai la chance de ne pas avoir à faire ce terrible choix. Reste que quelque chose d'autre est en train de se passer en moi.


Je suis désolée de vous avoir fait part de tout cela.
C'est une terrible réflexion que je vais pouvoir lâcher.

C'était très courageux de ta part d'en avoir parlé   

J'ai fait le choix de ne pas garder un enfant, je l'ai fait dans la douleur du choix comme tu le vivais pensant être enceinte. Malgré ça, malgré le fait que je l'ai longtemps gardé en moi, je ne regrette pas d'avoir fait ce choix-là même si, si je l'avais gardé, j'aurais été très heureuse de l'avoir avec moi et de le connaître.

Merci d'avoir eu le courage d'exposer en détail tous tes doutes et certitudes. Pas facile.

Cela illustre bien la complexité de ces situations.

Pour comprendre ce qui t'arrive, va voir un gynéco, mais auparavant demande à ta maman et aux autres femmes de ta famille à quels âges elles ont été ménopausées. La filiation n'est pas mécanique, mais c'est souvent un bon indice, et pourrait expliquer un dérèglement du cycle erratique, sans forcément annoncer une ménopause à court terme

Merci House et kaori Makimura de m'avoir répondu. Je sais que c'est difficile de lire ce que j'ai écrit car cela touche aux fondements de chacun d'entre nous... Mais si je l'ai fait c'est que c'était tellement difficile à vivre que j'avais besoin de soutien, de mots pour me faire sentir moins seule dans l'épreuve. Alors merci de tout mon coeur.

J'ai RDV demain avec la gyneco qui m'a demandé de faire l'analyse. Aujourd'hui j'avais réussi à avoir un rdv chez le toubib. En parallèle de l'aménorrhée j'ai une inflammation à un sein qu'il a pris en charge avec antibiotique. Il m'a parlé de quelque chose qui serait une sorte de "déficit hormonal". Je pense également que cela peut être une annonce de ménopause. J'en saurai plus demain. Côté familial je ne saurai pas par ma mère car elle a été opéré avant pour problèmes de santé (peut être si mes parent savent pour mes grands mères, mais sinon je n'ai pas de tantes par lien de sang ni de cousines plus âgées ).

Ce qui est sûr c'est qu'en cas de doute du moyen de contraception, quel qu'il soit, il est essentiel d'y remédier immédiatement (pillule du lendemain). Nous étions à l'étranger, et on y a pas cru et on a laissé faire. J'attendais - l'air de rien - l'arrivée des règles avec impatience. On a eu une sacré frayeur, car aucune des solutions entre A (vortement) et B(B) ne peut être heureuse dans ces conditions (enfin dans mon cas je précise hein : personnellement, j'avais fait le deuil de tout autre enfant passé les 40 ans et pour toutes les raisons déjà expliquées précédemment donc le garder... ce n'était pas le choix de raison. Mais le côté émotionnel et humain... c'était beaucoup plus dur).
Maintenant que je n'aurai plus à choisir, j'ai malgré tout un sentiment de manque... et si je prenais le choix d'en faire un ??... C'est bête je sais.

Mon mari est encore dans le doute des résultats et le bouleversement des derniers jours. Il est chamboulé et a du mal à suivre (so am I...) mais non, l'idée d'un 3ème par choix, non. Pour lui c'est clair. Même si lui aussi c'était fait à l'idée que peut être ...


Kaori je voudrai trouver les mots mais c'est trop difficile. Je n'arrive pas à formuler.
Tu as eu le courage, tu as fait un choix. Encore merci de ton soutien.

La grossesse surprise des femmes de plus de 40 ans est malheureusement un grand classique... On ne saurait rappeler qu'il faut maintenir une contraception si il existe toujours une activité sexuelle, sauf si bien entendu le désir de grossesse existe.

Au delà des facteurs sociaux (âge des parents, et tout ce que tu as décrit), les grossesses passé 38 ans sont per se des grossesses à risque.

Par ailleurs, la contraception a l'avantage relatif de masquer le déficit hormonal dont tu parles et de permettre aux femmes de 40 à 50 ans de passer cette période désagréable bien plus facilement.