Des techniques pour supporter les gens?

Je cherche des techniques pour supporter les gens chiants (ce qui est presque un pléonasme selon mon expérience de l'humanité) , ça serait bien ambitieux pour moi de dire, pour devenir philanthrope.Pour commencer je voudrais quelques trucs pratiques pour "vivre en harmonie avec autrui", parce que la théorie je la connais déjà...Je ne parle pas de méditations entouré de doux chants d'oiseaux ni de contemplation de quelque chose de paisible, ni de la visualisation d'un moment de plaisir.

J'ai besoin de techniques applicables dans le feu de l'action, quand la situation exige de supporter ces mesquineries quotidiennes.

Dans un moment de calme j'arrive à positiver, mais il y a des gens qui me gâchent le moment, et je voudrais pouvoir mieux le supporter.

Sinon je suis aussi curieux de connaître vos techniques "zen" et votre façon d'être optimistes ou c'est tout simplement un état irrationnel que vous ne contrôlez pas?

j'ai ce qu'il te faut si tu veux... on en parlera si tu ve bonne journée

Tu peux donner un exemple? J'ai du mal à visualiser le genre de situation dans laquelle tu as besoin de ça.
Sinon spontanément j'aurais tendance à dire "ne pas fermer sa bouche et exprimer ce qui t'ennuie".

Très simplement, dis aux gens chiants "écoute, tu dégages. J'avais pas choisi de supporter ta présence, je n'ai pas de raison de la tolérer, alors tu pars".

Tu vas voir que ça fait très vite le ménage, surtout ici où les gens ont souvent assez peu d'estime d'eux-mêmes et ont de bonnes chances de partir effectivement.

Super Marre à bout a écrit:Tu peux donner un exemple? J'ai du mal à visualiser le genre de situation dans laquelle tu as besoin de ça.
Sinon spontanément j'aurais tendance à dire "ne pas fermer sa bouche et exprimer ce qui t'ennuie".

Tout ce qui est "en équipe" et où les gens sont contradictoires, jamais contents et contrôlants . Il demandent A, tu fais A, et ils te disent "pourquoi t'as pas fait B".

Si t'as fais le DJ à une soirée tu comprendras bien ce que je veux dire, ou si t'as été serveur..

En général j'ouvre bien grand ma bouche, mais ça c'est quand je peux pas, le parfait exemple c'est le boulot.

Dans ces "tête à claques" je crois qu'il y a un sentiment de nullité intérieure qui doit être défoulé en faisant chier les autres avec cet esprit de contradiction et de critique mesquine...Et je crois que la dernière chose à faire c'est essayer de le raisonner...

et d'ailleurs ça me fait penser à la phrase enfantine:

"Je parle pas aux cons ça les instruit"

C'est vrai qu'un con ça lui sert à rien l'instruction...Tu perds ton temps.Elle est géniale cette phrase.

Dans ces "tête à claques" je crois qu'il y a un sentiment de nullité intérieure qui doit être défoulé en faisant chier les autres avec cet esprit de contradiction et de critique mesquine...Et je crois que la dernière chose à faire c'est essayer de le raisonner...

Même pas sûr. Juste des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent et préfèrent faire assumer les conséquences de leur indécision aux autres. Fais ci, ah ben en fait essaie plutôt ça, ah bah en fait c'était mieux avec ci; et ensuite, comme en matière de bonnes idées, tout le monde tire la couverture à soi, ben, ils t'attribueront les mauvais choix et s'attribueront les bons.

"Je parle pas aux cons ça les instruit"

Pour le coup cette phrase veut dire le contraire de ton interprétation. Si "ça les instruit" c'est que ça sert à quelque chose. Ce dicton-là, c'est plutôt la version populaire de la tirade de Voltaire comme quoi il faut aux "élites" des gueux illettrés pour leur servir de grouillots. Et si tu les instruis, ils risquent de ne plus vouloir grouilloter pour le maître...

Ce que tu dis, il me semble, serait mieux illustré par "Je parle pas aux cons, ça les instruit même pas".

Rootless a écrit:Je cherche des techniques pour supporter les gens chiants

Alors pour ça il faut tendre les bras, plier les genous et surtout garder le dos bien droit.
Mais je serais toi, je les laisserais tomber plutôt. (Je suppose que tu ne peux pas.)

LA technique avec les gens chiants, c'est d'être aussi chiants qu'eux, voire un peu plus.

Vous avez remarqué qu'on ne fait jamais chier les gens chiants? de peur qu'ils nous fassent chier justement?

alors hisse toi au rang de l'élite chiante. devient chiant.

« Tu peux serrer une abeille dans ta main jusqu'à ce qu'elle étouffe, elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué, c'est peu de chose, mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles. »
Jean Paulhan

ça a plus de classe dit comme ça

tu peut essayer de penser a un mur de brique
essayer de faire celui qui comprend pas avec les yeux vides et ternes
ou que ton esprit est un roseau qui plie dans le vent et que ca ne peut t'atteindre
ca marche pas tout le temps

ou changer de boulot

Je suis bien d'accord avec l'idée de les envoyer balader, soit en étant plus chiant qu'eux, soit en balançant une phrase bien senti.

Plein de gens ont tendance à profiter quand on ne défend pas suffisamment ses plates bandes mais dès que l'on se rebiffe, ils baissent d'un ton. Un petit coup de gueule de temps en temps, ca ne fait de mal à personne et c'est très bon pour la tension.

Prochaine étape: j'applique ces conseils à moi même !

Pour tous les gentils qui hésitent à pousser une gueulante , je conseille la lecture de l'Idiot de notre ami Fedor Dostoïevski. Trop de bonté peuvent vite se retourner contre soi...

J'aime bien ce sujet de discussion, parce que je me suis également poser la question plus d'une fois. ça revient à se demander comment faire pour supporter notre société, comment faire pour vivre au milieu de tous ces gens qui nous semblent si différents de nous ??

Je suis assez d'accord sur le fait de ne pas être trop gentil et de ne pas se laisser bouffer par les autres. Mais de là à les envoyer bouler, je suis pas sur que ça serve à grand chose. ça défoule et ça fait du bien c'est sur, mais c'est pas pour ça qu'on a réglé le problème... Pour moi, c'est être aussi con qu'eux ! (sorry...) On est censé être intelligent je vous rappelle

Voici ce que j'essaie d'appliquer, si ça peut servir :
d'abord mieux se connaitre, savoir ce qu'on aime et n'aime pas, ce dont on a envie et pas envie. Tout ça veut dire faire un travail sur soi, comprendre sa psychologie, ses fonctionnements, ses défauts, ses qualités, et surtout accepter tout ça et l'assumer (dans mon cas c'est le plus dur!). Déjà, rien que ça, c'est pas rien. Mais ça donne l'avantage d'être plus à l'écoute de soi-même et plus à même de mettre des limites quand les autres sont trop envahissants, de ne plus se faire chier avec ce qu'on n'aime pas et ce dont on n'a pas envie. Si l'on est fort soi-même, comme un roc, confiant, c'est déjà plus facile d'accepter les autres. Car on met une barrière entre nous et les autres, on est moins influencé par toutes les énergies et les émotions négatives des autres (ou que les autres nous procurent).
Je dis ça comme si c'était facile, mais ça ne l'est pas du tout ! c'est un travail de longue haleine et de tous les jours ! C'est tellement vaste comme sujet d'investigation, que même un zèbre ne finit pas par s'ennuyer !

Comme tu le dis Rootless, bien souvent on ne peut pas se débarrasser des "cons", ou des gens que l'on trouve tout simplement ennuyeux, parce qu'on travaille avec ou pour d'autres raisons.

Donc pour aller plus loin, on peut prendre les autres pour des sujets d'étude. Je suis très intéressée par la psychologie yungienne, les manifestations de l'inconscient i tutti quanti, donc les autres sont pour moi des sujets d'observation géniaux ! Surtout quand un collègue raconte son rêve de la nuit dernière en plein déjeuner !! Il me dévoile les tréfonds de son inconscient et ce qui le tracasse en ce moment sans même s'en rendre compte !! Je trouve ça énorme !!
Un de mes amis zébré me dis même "moi j'aime les gens pour leur connerie! Ils me font beaucoup rire!"

Voilà, j'essaie d'adopter cette vision positive des choses et de faire mon chemin au milieu de tout ça, quoiqu'ils puissent penser de moi. Faire ma route et réussir ma vie comme je l'entends c'est ma façon de leur dire merde ! je trouve ça moins agressif et moins négatif pour les autres et pour moi.

Et puis tout est lié, quand on bouge et qu'on évolue soi-même, on fait évoluer les autres sans rien faire et sans le vouloir. Je l'ai déjà observé plusieurs fois !

Donc voilà, je n'ai pas de truc facile pour soulager en cas de crise "font tous chier!!" A part peut être un bon cri primal dans les toilettes ou au fond du jardin...

Mais puisse ma vision des choses vous apporter un petit quelque chose !

J'adhère à la technique de Bochra !

Mais en réalité je me cache le plus souvent derrière le silence... je reste au niveau d'une attention flottante pour la conversation en cours, parfois je n'entends carrément plus et je m'interroge sur des tas d'autres choses sauf le sujet dont il est question.
Même lorsqu'on me crie dessus (cela arrive rarement heureusement) j'observe attentivement le faciès du gueulard, sa posture, ses intentions son degré de nervosité... et puis les regards des autres autour, leurs attitudes.. (pour certains c'est du sang froid.. mais en fait c'est juste se concentrer sur ce qui me plait.. et pas sur les sujets imposés..)

j'ai un mal fou - et de plus en plus en vieillissant - à me concentrer sur l'ici et maintenant.. enfin si, c'est l'ici et maintenant mais pas ce sur quoi chacun focalise son attention.. enfin c'est ce que je suppose après tout ils pensent eux aussi peut être à autre chose..?

En fait je ne fais même plus l'effort de me concentrer sur les conversations chiantes.. sauf parfois par politesse, ou si j'aime bien l'interlocuteur.

Mais pour les cons, ou ceux qui me parlent de trucs chiants pendant trop longtemps.. plop.. je pense à autre chose.. je m'évade.
ça passe inaperçu, on me prends pour une évaporée, une folle, une idiote qui réponds à côté de la plaque.. mais je m'en fiche complètement en fait.

Le must c'est d'être accompagnée d'un ou d'une parleur(euse) qui parlent à ma place.. enfin je considère qu'il ou elle cause pour deux.. pratique, je délègue et je peux tranquillement penser à ce qui me plaît.

Cela dit, quand je suis en forme et de bonne humeur je fais l'effort de communiquer dans les clous et de rester concentrée,.. de patienter jusqu'au bout de leurs phrases et de leurs répétitions pour dire plusieurs fois la même chose.... etc...

particule (Jeu 16 Déc - 13:39) a écrit:J'adhère à la technique de Bochra !

Mais en réalité je me cache le plus souvent derrière le silence... je reste au niveau d'une attention flottante pour la conversation en cours, parfois je n'entends carrément plus et je m'interroge sur des tas d'autres choses sauf le sujet dont il est question.
Même lorsqu'on me crie dessus (cela arrive rarement heureusement) j'observe attentivement le faciès du gueulard, sa posture, ses intentions son degré de nervosité... et puis les regards des autres autour, leurs attitudes.. (pour certains c'est du sang froid.. mais en fait c'est juste se concentrer sur ce qui me plait.. et pas sur les sujets imposés..)

j'ai un mal fou - et de plus en plus en vieillissant - à me concentrer sur l'ici et maintenant.. enfin si, c'est l'ici et maintenant mais pas ce sur quoi chacun focalise son attention.. enfin c'est ce que je suppose après tout ils pensent eux aussi peut être à autre chose..?

En fait je ne fais même plus l'effort de me concentrer sur les conversations chiantes.. sauf parfois par politesse, ou si j'aime bien l'interlocuteur.

Mais pour les cons, ou ceux qui me parlent de trucs chiants pendant trop longtemps.. plop.. je pense à autre chose.. je m'évade.
ça passe inaperçu, on me prends pour une évaporée, une folle, une idiote qui réponds à côté de la plaque.. mais je m'en fiche complètement en fait.

Le must c'est d'être accompagnée d'un ou d'une parleur(euse) qui parlent à ma place.. enfin je considère qu'il ou elle cause pour deux.. pratique, je délègue et je peux tranquillement penser à ce qui me plaît.

Cela dit, quand je suis en forme et de bonne humeur je fais l'effort de communiquer dans les clous et de rester concentrée,.. de patienter jusqu'au bout de leurs phrases et de leurs répétitions pour dire plusieurs fois la même chose.... etc...

tu m'as bien fait rire.La technique de Bochra est bonne aussi.Moi mon attention est assez exigente et refuse tout effort dans les situations où les gens me saturent, sauf que moi ça passe pas inaperçu!
C'est ce qui fait avoir beaucoup de problèmes (isolement voulu ou vécu ou hostilité des autres envers moi), c'est pour ça que j'ai ouvert ce fil.Là j'alterne une existence de quasi-ermite et les conversations superficielles avec inconnus sympas en surface.Ma tolérance à ce qu'on appelle les "enculeurs de mouches" et au stress a atteint un niveau tellement bas que je fuis ou je me "bloque" et laisse le temps passer, et les mots deviennent un ensemble informe de sons désagréables.Incapacité PHYSIQUE de me concentrer...C'est au-dessus de mes forces.