Faire son coming out de zèbre
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Faire son coming out de zèbre
Bonjour à tous,
ayant travaillé sur moi-même pendant plus de 10 ans à "corriger" ce qui n'allait pas chez moi par rapport aux autres, la découverte (récente) de ma zébritude fût un choc (positif, heureusement).
Quel bonheur de découvrir que l'on est pas fou à lier, mais juste différent !
Du coup, toutes ces années de travail sur moi et d'acceptation de ce que je suis n'attendaient plus que ça : mettre un nom sur ce que je suis, un zèbre. Et le plus fantastique, c'est que je suis loin d'être le seul.
Mais le problème (ou pas), c'est que n'arrive plus à "filtrer" ma zébritude avec les autres, je deviens naturel.
Cela peut devenir problématique, je pense, d'être un zèbre qui s'assume pour l'entourage. Surtout du jour au lendemain.
J'ai lâché la bride et mon cerveau fonctionne encore plus vite qu'avant... Les normopensants vont vouloir m'enfermer !
Peut-on rester zèbre assumé en société ? Si des gens nous trouvent bizarre, peut-on dire : Ne vous inquiétez pas si je dis ou fait des choses étranges, c'est juste parce que je suis un zèbre. ?
Merci de vos commentaires...
ayant travaillé sur moi-même pendant plus de 10 ans à "corriger" ce qui n'allait pas chez moi par rapport aux autres, la découverte (récente) de ma zébritude fût un choc (positif, heureusement).
Quel bonheur de découvrir que l'on est pas fou à lier, mais juste différent !
Du coup, toutes ces années de travail sur moi et d'acceptation de ce que je suis n'attendaient plus que ça : mettre un nom sur ce que je suis, un zèbre. Et le plus fantastique, c'est que je suis loin d'être le seul.
Mais le problème (ou pas), c'est que n'arrive plus à "filtrer" ma zébritude avec les autres, je deviens naturel.
Cela peut devenir problématique, je pense, d'être un zèbre qui s'assume pour l'entourage. Surtout du jour au lendemain.
J'ai lâché la bride et mon cerveau fonctionne encore plus vite qu'avant... Les normopensants vont vouloir m'enfermer !
Peut-on rester zèbre assumé en société ? Si des gens nous trouvent bizarre, peut-on dire : Ne vous inquiétez pas si je dis ou fait des choses étranges, c'est juste parce que je suis un zèbre. ?
Merci de vos commentaires...
eandry- Messages : 4
Date d'inscription : 24/06/2014
Age : 47
Localisation : Cognac
Re: Faire son coming out de zèbre
Bonjour,
Pour ma part, le dire même à des gens avertis de ma démarche (mais pas zèbres) a été un échec.
Quand je disais "je comprends enfin que je suis normale, juste différente, mais pas folle" j'entendais en réponse "mais on a jamais dit que tu étais folle" ouf mais moi j'en étais arrivée à le penser; et leur réponse était "mais non tu es idiote" sans aller plus loin.
Ou alors, lors d'une mésentente arrivée au même moment "puisque tu as cette capacité sers t'en pour nous comprendre" donc mon avis qui était juste ne comptait pas, il fallait que je m'adapte aux autres.
Ou encore "je connais des gens qui sont comme toi, et alors?"
Toutes ces réactions au moment de mon diagnostique. Et bien sûr sans aucune intention de blesser, simplement de l'incompréhension de la chose. Cette chose inconcevable pour eux.
Je n'ai pas le sentiment d'avoir été entendue, aucun d'entre eux n'a pris le temps de s'intéresser à cette différence, de m'en poser des questions, puisqu'elle est inimaginable pour eux. Et là je te parle de ma famille proche...
À toi de voir... Attention aux préjugés, ils sont tenaces.
Pour ma part, le dire même à des gens avertis de ma démarche (mais pas zèbres) a été un échec.
Quand je disais "je comprends enfin que je suis normale, juste différente, mais pas folle" j'entendais en réponse "mais on a jamais dit que tu étais folle" ouf mais moi j'en étais arrivée à le penser; et leur réponse était "mais non tu es idiote" sans aller plus loin.
Ou alors, lors d'une mésentente arrivée au même moment "puisque tu as cette capacité sers t'en pour nous comprendre" donc mon avis qui était juste ne comptait pas, il fallait que je m'adapte aux autres.
Ou encore "je connais des gens qui sont comme toi, et alors?"
Toutes ces réactions au moment de mon diagnostique. Et bien sûr sans aucune intention de blesser, simplement de l'incompréhension de la chose. Cette chose inconcevable pour eux.
Je n'ai pas le sentiment d'avoir été entendue, aucun d'entre eux n'a pris le temps de s'intéresser à cette différence, de m'en poser des questions, puisqu'elle est inimaginable pour eux. Et là je te parle de ma famille proche...
À toi de voir... Attention aux préjugés, ils sont tenaces.
Re: Faire son coming out de zèbre
Je suis assez d'accord avec wild shipee
de mon côté certains de ma famille proche l'ont compris depuis un moment déjà
ils "se savent" pas au niveau pour suivre mon état mais l'ont compris par eux mêmes (ce sont leurs paroles)
cela ne change pas toutes les difficultés et parfois pose encore des problèmes de compréhension sur notre manière d'appréhender la vie
Et là ce sont des personnes très intelligentes et qui font preuve d'amour pour moi
les autres ce n'est pas la peine, mis à part de dégrader les relations cela n'amène rien
les gens ne comprennent pas ton malaise et tes interrogations depuis tant d'années
ils vont te prendre pour quelqu'un de supérieur, donc avec des facilités, donc tu ne peux pas avoir de problème (!)
parfois ils vont mal le prendre associant cette idée que tu te prends pour quelqu'un de meilleur et de supérieur (pourquoi il me dit qu'il e s t surdoué ? Il a la grosse tête ! Et il veut dire que nous nous sommes bêtes ?) Donc s'en suit automatiquement un rejet
ou alors simplement ils s'en foutent mais vont t associer une image négative car tu ne parais pas bien dans ta peau puisque tu as besoin de "les convaincre" de ta nature
et d'un point de vue sociabilité tout être avec des difficultés apparentes et rejeté et fuis (pourtant nous avons tous des problèmes de mal être ou de confiance en soi dans nos sociétés. .. juste il ne faut pas le montrer)
moi je pense que ton coming out doit rester in
tu sais ce que tu es et tu apprends à l'accepter à vivre en harmonie avec
et à comprendre comment avec cette nature et ses facultés tu dois agir pour vivre le plus harmonieusement avec tout le monde qui t'entoure zèbres non - zèbres ou zzèbres non identifiés
cela ne changera pas grand chose que le monde te colle une étiquette
tu rencontreras toujours les mêmes difficultés et incompréhensions
de mon côté certains de ma famille proche l'ont compris depuis un moment déjà
ils "se savent" pas au niveau pour suivre mon état mais l'ont compris par eux mêmes (ce sont leurs paroles)
cela ne change pas toutes les difficultés et parfois pose encore des problèmes de compréhension sur notre manière d'appréhender la vie
Et là ce sont des personnes très intelligentes et qui font preuve d'amour pour moi
les autres ce n'est pas la peine, mis à part de dégrader les relations cela n'amène rien
les gens ne comprennent pas ton malaise et tes interrogations depuis tant d'années
ils vont te prendre pour quelqu'un de supérieur, donc avec des facilités, donc tu ne peux pas avoir de problème (!)
parfois ils vont mal le prendre associant cette idée que tu te prends pour quelqu'un de meilleur et de supérieur (pourquoi il me dit qu'il e s t surdoué ? Il a la grosse tête ! Et il veut dire que nous nous sommes bêtes ?) Donc s'en suit automatiquement un rejet
ou alors simplement ils s'en foutent mais vont t associer une image négative car tu ne parais pas bien dans ta peau puisque tu as besoin de "les convaincre" de ta nature
et d'un point de vue sociabilité tout être avec des difficultés apparentes et rejeté et fuis (pourtant nous avons tous des problèmes de mal être ou de confiance en soi dans nos sociétés. .. juste il ne faut pas le montrer)
moi je pense que ton coming out doit rester in
tu sais ce que tu es et tu apprends à l'accepter à vivre en harmonie avec
et à comprendre comment avec cette nature et ses facultés tu dois agir pour vivre le plus harmonieusement avec tout le monde qui t'entoure zèbres non - zèbres ou zzèbres non identifiés
cela ne changera pas grand chose que le monde te colle une étiquette
tu rencontreras toujours les mêmes difficultés et incompréhensions
shakyamuni- Messages : 28
Date d'inscription : 04/07/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Faire son coming out de zèbre
Je ne peux que confirmer ce qui est écrit plus haut, mon expérience étant la même : incompréhension totale, voire pire le rejet. D'ailleurs, finalement, je me rends compte à postériori que la découverte de la zébritude n'avait d'intérêt que pour moi, par rapport à moi. Ceux qui m'aimaient vraiment telle que j'étais, sans me comprendre vraiment, m'aiment toujours autant. Les autres ne m'aiment pas plus, ne me comprennent pas plus, et ne cherchent pas plus à me comprendre, et je peux dire qu'aujourd'hui : je m'en fiche royalement.
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
@ eandry
Comme expliqué plus haut, j'ai laissé tomber avec mes proches, par contre je me suis rapprochée du groupe ZC de ma région, je les ai rejoins déjà deux fois.. Même s'il est encore trop tôt pour moi pour tisser des liens, j'ai vraiment eu plaisir à échanger avec des zèbres, qui pensent aussi vite aussi 'tordu' aussi compliqué que moi! Des gens de tous horizons, de 17 à 40 ans, étudiants ou établis professionnellement ou en recherche, des parents, des en couple, des solo, des bohèmes, des timides, des bavards, des intellos, des volubiles... Mais tous avec des questions, sur eux, sur les autres, sur tout, sur rien...
Ça m'a permis, en posant des questions ou en écoutant simplement les conversations, de trouver des réponses à certaines de mes interrogations... Ouf !!!!!!
Je ne saurai trop vous recommander de vous rapprocher d'une telle organisation vers chez vous....
Comme expliqué plus haut, j'ai laissé tomber avec mes proches, par contre je me suis rapprochée du groupe ZC de ma région, je les ai rejoins déjà deux fois.. Même s'il est encore trop tôt pour moi pour tisser des liens, j'ai vraiment eu plaisir à échanger avec des zèbres, qui pensent aussi vite aussi 'tordu' aussi compliqué que moi! Des gens de tous horizons, de 17 à 40 ans, étudiants ou établis professionnellement ou en recherche, des parents, des en couple, des solo, des bohèmes, des timides, des bavards, des intellos, des volubiles... Mais tous avec des questions, sur eux, sur les autres, sur tout, sur rien...
Ça m'a permis, en posant des questions ou en écoutant simplement les conversations, de trouver des réponses à certaines de mes interrogations... Ouf !!!!!!
Je ne saurai trop vous recommander de vous rapprocher d'une telle organisation vers chez vous....
Re: Faire son coming out de zèbre
Quand j'ai reçu la diagnose de TOC et plus tard l'Asperger, les premières réactions étaient de ne "distribuer" la nouvelle et uniquement dire aux personnes rares avec qui j'avais une rélation amicale très forte. Mentalité de la petite ville où tous se conforment et suivent la même parcours dans la vie. Être différent n'est pas bien accepté et personnes m'ont advisé de cacher ces diagnoses pour éviter des situations difficiles.
Bon, j'ai expériencé qu'on ne peut jamais totalement cacher ces différences, et plus important: il n'y a pas de raison pour faire ça. La problème n'est pas chez nous totalement, l'intolérance et manquement de connaissance des autres est au moins (ou plus) une problème. Si long qu'on est une bonne personne et on peut regarder dans le miroir avec tête haute, il n'y a pas de raison pour avoir honte et pour cacher qui on est vraiment. Donc j'ai commencé de ne plus essayer de le cacher.
Après quelque temps on peut se développer une sorte de fièreté de soi-même. Une fois là, l'être-différent est où partie de la personne qu'on est et qu'on a accepté totalement, où même une sorte de fièreté additionnel. Moi, je ne suis fière de mon TOC, mais je ne le cache pas. Surdoué? Oui, et alors? Aucune raison pour avoir honte. Asperger? J'en suis fière et j'ai un grand idéalisme de défendre les droits de la communauté autiste.
J'ai arriver au point que dire mes diagnoses est le même comme dire que j'ai les yeux bleues ou que j'ai les cheveux longues. C'est ainsi normal pour moi d'ignorer l'ignorance et conservatisme que je n'ai aucune problème de dévoiller ces diagnoses en face des étrangers. Si on parle avec quelqu'un dans le train, un café, une taverne, un événement, ... et le sujet d'être différent est mentionné, je n'ai aucune problème de dévoiller les conditions et les détails ce que ces termes réellement veulent dire. Avec un peu de chance, c'est une personne éduquée en plus, autrement il ne mérite aucune seconde de mon attention. Je parle très librement et ouverte, et très facilement sur ma vie ; inclues les diagnoses. C'est à reste du monde de l'accepter. Point final. Les minorités dans la société ont les mêmes droits d'être eux-mêmes que les "normals".
Peut-être c'est aussi une habitude. Les gens me regardent n'importe quoi à cause de mon style androgyne, ma maquillage, où mes opinions de l'extrème gauche (sur lesquelles je parle ainsi facilement et sans cacher aucune élement). Les gens qui sont en compagnie de moi peut-être prennent note qu'on me regarde avec un vu que je suis étrange ... Je m'en fous et je ne fait plus attention si on me regarde ou pas, si on parle de moi devant le dos ou pas, ... Développer fièreté à soi-même te donne résilience forte. Si long que je suis fière de moi-même, je m'en fous les commentaires et vus des gens étrange. Avec l"apparence androgyne, la personnalité excentrique et plusieures des diagnoses, je ne peut pas éviter de montrer d'être différent. Mais aussi, je n'ai pas envie de cacher moi-même. J'ai totalement accepté moi-même donc parler de ma vie et mes problèmes est devenu un sujet ainsi normal que parler sur le temps (en fait, parler sur le temps est trop drôle de parler de mon Asperger, TOC, etc ... pour moi. Je ne parle pas souvent sur le temps )
Bon, j'ai expériencé qu'on ne peut jamais totalement cacher ces différences, et plus important: il n'y a pas de raison pour faire ça. La problème n'est pas chez nous totalement, l'intolérance et manquement de connaissance des autres est au moins (ou plus) une problème. Si long qu'on est une bonne personne et on peut regarder dans le miroir avec tête haute, il n'y a pas de raison pour avoir honte et pour cacher qui on est vraiment. Donc j'ai commencé de ne plus essayer de le cacher.
Après quelque temps on peut se développer une sorte de fièreté de soi-même. Une fois là, l'être-différent est où partie de la personne qu'on est et qu'on a accepté totalement, où même une sorte de fièreté additionnel. Moi, je ne suis fière de mon TOC, mais je ne le cache pas. Surdoué? Oui, et alors? Aucune raison pour avoir honte. Asperger? J'en suis fière et j'ai un grand idéalisme de défendre les droits de la communauté autiste.
J'ai arriver au point que dire mes diagnoses est le même comme dire que j'ai les yeux bleues ou que j'ai les cheveux longues. C'est ainsi normal pour moi d'ignorer l'ignorance et conservatisme que je n'ai aucune problème de dévoiller ces diagnoses en face des étrangers. Si on parle avec quelqu'un dans le train, un café, une taverne, un événement, ... et le sujet d'être différent est mentionné, je n'ai aucune problème de dévoiller les conditions et les détails ce que ces termes réellement veulent dire. Avec un peu de chance, c'est une personne éduquée en plus, autrement il ne mérite aucune seconde de mon attention. Je parle très librement et ouverte, et très facilement sur ma vie ; inclues les diagnoses. C'est à reste du monde de l'accepter. Point final. Les minorités dans la société ont les mêmes droits d'être eux-mêmes que les "normals".
Peut-être c'est aussi une habitude. Les gens me regardent n'importe quoi à cause de mon style androgyne, ma maquillage, où mes opinions de l'extrème gauche (sur lesquelles je parle ainsi facilement et sans cacher aucune élement). Les gens qui sont en compagnie de moi peut-être prennent note qu'on me regarde avec un vu que je suis étrange ... Je m'en fous et je ne fait plus attention si on me regarde ou pas, si on parle de moi devant le dos ou pas, ... Développer fièreté à soi-même te donne résilience forte. Si long que je suis fière de moi-même, je m'en fous les commentaires et vus des gens étrange. Avec l"apparence androgyne, la personnalité excentrique et plusieures des diagnoses, je ne peut pas éviter de montrer d'être différent. Mais aussi, je n'ai pas envie de cacher moi-même. J'ai totalement accepté moi-même donc parler de ma vie et mes problèmes est devenu un sujet ainsi normal que parler sur le temps (en fait, parler sur le temps est trop drôle de parler de mon Asperger, TOC, etc ... pour moi. Je ne parle pas souvent sur le temps )
Re: Faire son coming out de zèbre
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Dernière édition par ?xcv? le Mer 23 Juil 2014, 11:04, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
D'accord avec Bengale 38: ceux qui sont en mesure de comprendre nous reconnaitront. Les autres (y compris les zèbres qui s'ignorent nous servent du "et alors? je vois pas pourquoi tu en fais tout un plat") risquent de se sentir méprisés et ne co-prendront pas la notion d'intelligence DIFFERENTE.
hélas j'ai bien peur que la sagesse et la prudence n'exigent qu'on continue à se taire... mais on peut (peut-être) se travestir moins et s'autoriser notre personnalité atypique quitte à parraître un peu Zarb..?
hélas j'ai bien peur que la sagesse et la prudence n'exigent qu'on continue à se taire... mais on peut (peut-être) se travestir moins et s'autoriser notre personnalité atypique quitte à parraître un peu Zarb..?
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Faire son coming out de zèbre
Personnellement étant donné mes années d'avance, mes amis sont absolument tous au courant, par la force des choses : il leur a suffit de tomber nez à nez avec ma date de naissance, ou tout simplement de me souhaiter mes anniversaires pour s'en rendre compte !
Ils m'ont connue comme ça, et l'ont tout simplement accepté d'emblée, au même titre que toutes les autres particularités individuelles de chacun d'entre eux. Je suis parfois "le bébé" (mais ça ne me fait plus de mal aujourd'hui, j'ai bien évolué !), souvent "la spéciale" ou la "ouais mais toi t'es intelligente c'est pas pareil !", mais c'est toujours dit avec humour et affection.
En revanche, je pense comme les autres que ce n'est pas quelque chose à mentionner spontanément à tes amis non proches, ça pourrait passer pour de la prétention.
Cependant, si c'est quand même un aspect de ta vie important, je pense que tu dois te sentir libre d'aborder ce qui te préoccupe avec les gens qui te sont vraiment proches. S'ils le prennent mal, alors tu les as peut-être mal choisis...
Ils m'ont connue comme ça, et l'ont tout simplement accepté d'emblée, au même titre que toutes les autres particularités individuelles de chacun d'entre eux. Je suis parfois "le bébé" (mais ça ne me fait plus de mal aujourd'hui, j'ai bien évolué !), souvent "la spéciale" ou la "ouais mais toi t'es intelligente c'est pas pareil !", mais c'est toujours dit avec humour et affection.
En revanche, je pense comme les autres que ce n'est pas quelque chose à mentionner spontanément à tes amis non proches, ça pourrait passer pour de la prétention.
Cependant, si c'est quand même un aspect de ta vie important, je pense que tu dois te sentir libre d'aborder ce qui te préoccupe avec les gens qui te sont vraiment proches. S'ils le prennent mal, alors tu les as peut-être mal choisis...
Re: Faire son coming out de zèbre
Un quoi ?eandry a écrit:mettre un nom sur ce que je suis, un zèbre.
iiihou- Messages : 504
Date d'inscription : 19/01/2013
Age : 48
Localisation : Normandie
Re: Faire son coming out de zèbre
j'évite d'en parler (je vois pas comment, j'ai pas à en faire une excuse), mais il arrive qu'on essaie de me "outer", et j'ai peur qu'avec l'effet de mode, on aie une étiquette à me coller...
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Faire son coming out de zèbre
Les gens qui ont besoin de le savoir s'en rendront bien compte.
Les non-zèbres ne pensent pas qu'il est important de préciser qu'ils ont une intelligence moyenne ou haute mais pas trop ou encore basse, pourquoi on en aurait besoin ?
Après c'est facile à dire pour moi puisque c'est une problématique qui ne s'est jamais posé puisque ça a été diagnostiqué très jeune, que ça fait 25 ans que je suis une bête de cirque pour une famille très nombreuse (éliminée des jeux de réflexion avant de commencer, ou celle qu'on interroge plutôt que chercher un numéro dans le répertoire ou si on veut connaître la date de naissance d'un des 40 parents proches), que j'avais 2 ans d'avance et que ça enthousiasme trop les profs pour qu'ils ne le partagent pas avec toute la classe ( ), et que dans le travail j'utilise 3 ordinateurs à la fois pour ne pas m'ennuyer (merci d'ailleurs à mon taf d'être aussi flexible avec moi).
Par rapport aux amis hors de ces milieux, ils n'ont pas besoin de mettre le mot "surdouée" sur ma tête pour savoir qu'ils peuvent parler de tout avec moi mais aussi que je suis hypersensible. Ils me trouvent originale quand je fais des choses qu'ils ne comprennent pas, mais ils ne me cachent pas derrière l'étiquette "surdouée" à surveiller tout ce que je fais en se demandant si c'est génial ou s'ils vont pouvoir trouver une preuve que je ne suis pas tant un génie que ça. S'ils ne le savent pas et bien il sont peut-être en phase de devenir mes amis mais ils ne le sont pas encore. ^^
J'aime pas le mot surdoué, j'aime pas non plus le mot zèbre, je préfère + de mots + descriptifs plutôt qu'un mot général qui risque surtout d'être mal compris par la plupart des gens. Le mot surdoué ou zèbre, je ne l'emploie qu'avec des gens dont je sais qu'ils savent réellement ce que c'est, avec vous par exemple. Sinon il ne faut pas se contenter d'un mot mais expliquer dans le détail, et le mot "surdoué" intervient à la fin, pas au début de la description.
Mais est-ce que ça vous sert vraiment de le dire à d'autres personnes ou bien est-ce seulement que ça vous sert de le dire tout court ?
Les non-zèbres ne pensent pas qu'il est important de préciser qu'ils ont une intelligence moyenne ou haute mais pas trop ou encore basse, pourquoi on en aurait besoin ?
Après c'est facile à dire pour moi puisque c'est une problématique qui ne s'est jamais posé puisque ça a été diagnostiqué très jeune, que ça fait 25 ans que je suis une bête de cirque pour une famille très nombreuse (éliminée des jeux de réflexion avant de commencer, ou celle qu'on interroge plutôt que chercher un numéro dans le répertoire ou si on veut connaître la date de naissance d'un des 40 parents proches), que j'avais 2 ans d'avance et que ça enthousiasme trop les profs pour qu'ils ne le partagent pas avec toute la classe ( ), et que dans le travail j'utilise 3 ordinateurs à la fois pour ne pas m'ennuyer (merci d'ailleurs à mon taf d'être aussi flexible avec moi).
Par rapport aux amis hors de ces milieux, ils n'ont pas besoin de mettre le mot "surdouée" sur ma tête pour savoir qu'ils peuvent parler de tout avec moi mais aussi que je suis hypersensible. Ils me trouvent originale quand je fais des choses qu'ils ne comprennent pas, mais ils ne me cachent pas derrière l'étiquette "surdouée" à surveiller tout ce que je fais en se demandant si c'est génial ou s'ils vont pouvoir trouver une preuve que je ne suis pas tant un génie que ça. S'ils ne le savent pas et bien il sont peut-être en phase de devenir mes amis mais ils ne le sont pas encore. ^^
J'aime pas le mot surdoué, j'aime pas non plus le mot zèbre, je préfère + de mots + descriptifs plutôt qu'un mot général qui risque surtout d'être mal compris par la plupart des gens. Le mot surdoué ou zèbre, je ne l'emploie qu'avec des gens dont je sais qu'ils savent réellement ce que c'est, avec vous par exemple. Sinon il ne faut pas se contenter d'un mot mais expliquer dans le détail, et le mot "surdoué" intervient à la fin, pas au début de la description.
Mais est-ce que ça vous sert vraiment de le dire à d'autres personnes ou bien est-ce seulement que ça vous sert de le dire tout court ?
Prinsy- Messages : 28
Date d'inscription : 24/07/2014
Age : 35
Localisation : Lyon
Re: Faire son coming out de zèbre
je ne peux pas m'enpêcher de t'envier Prinsy.. si tu existes tu n'as pas besoin de le dire.
Le problème c'est pour tous les anonymes, ceux qui gardent leur douance comme un secret honteux. On étouffe sous notre masque. C'est une question d'identité, viscérale.
Le problème c'est pour tous les anonymes, ceux qui gardent leur douance comme un secret honteux. On étouffe sous notre masque. C'est une question d'identité, viscérale.
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Faire son coming out de zèbre
Et de quoi est fait ce masque ? Quelle est la part "fausse" de ce que tu montres aux autres ?
Prinsy- Messages : 28
Date d'inscription : 24/07/2014
Age : 35
Localisation : Lyon
Re: Faire son coming out de zèbre
Très bonne question.
Disons qu'il est faux en creux. Ce que je montre n'est pas techniquement faux. Oui je regarde la téloche, je fais du sport et je peux parler popote. Mais l'essentiel est dans tout ce que je tais justement, sur tout ce qui fait que je suis vivante (lectures nocturnes trop connotées "intello" pour être publiques, philo, goût et curiosité pour les sciences, émotions artistiques fulgurantes et colorées,...).
Je veux bien n'avoir personne avec qui échanger sur mes lectures, mais ces silences me réduisent à l'état d'hologramme. Personne ne sait que j'existe.
(Aîe n'est-ce pas une petite crise d'identité que je vois poindre??
Bonne nouvelle je me soigne: à 44 ans je viens de réaliser que c'est pas si grave si mes collègues s'aperçoivent que j'ai écouté une radio-intello dans la voiture de service et que je ne suis pas obligée de mettre radio-djeun en la laissant sur le PK.
Un petit pas pour l'homme , un grand pas pour l'humanité!)
Disons qu'il est faux en creux. Ce que je montre n'est pas techniquement faux. Oui je regarde la téloche, je fais du sport et je peux parler popote. Mais l'essentiel est dans tout ce que je tais justement, sur tout ce qui fait que je suis vivante (lectures nocturnes trop connotées "intello" pour être publiques, philo, goût et curiosité pour les sciences, émotions artistiques fulgurantes et colorées,...).
Je veux bien n'avoir personne avec qui échanger sur mes lectures, mais ces silences me réduisent à l'état d'hologramme. Personne ne sait que j'existe.
(Aîe n'est-ce pas une petite crise d'identité que je vois poindre??
Bonne nouvelle je me soigne: à 44 ans je viens de réaliser que c'est pas si grave si mes collègues s'aperçoivent que j'ai écouté une radio-intello dans la voiture de service et que je ne suis pas obligée de mettre radio-djeun en la laissant sur le PK.
Un petit pas pour l'homme , un grand pas pour l'humanité!)
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: Faire son coming out de zèbre
Je suis absolument d'accord avec tout cela ! C'est pour moi du mensonge par omission que de ne pas partager ce qui nous anime, de taire ce qu'on pense (et les jeux de mots !), ce qu'on désire, notre manière de voir l'existence. De filtrer pour ne garder que ce qui est congruent avec un comportement "normal" parce qu'il n'est pas avantageux de se montrer pleinement ; garder dans l'intimité des choses qui n'ont pas à être intimes parce qu'elles ne seraient pas bien accueillies, et se sentir ainsi coupé des autres, dans l'incapacité de s'exprimer.trilary a écrit:Ce que je montre n'est pas techniquement faux. Oui je regarde la téloche, je fais du sport et je peux parler popote. Mais l'essentiel est dans tout ce que je tais justement, sur tout ce qui fait que je suis vivante (lectures nocturnes trop connotées "intello" pour être publiques, philo, goût et curiosité pour les sciences, émotions artistiques fulgurantes et colorées,...).
Je veux bien n'avoir personne avec qui échanger sur mes lectures, mais ces silences me réduisent à l'état d'hologramme. Personne ne sait que j'existe.
Quand je sens que je peux être pleinement moi c'est malheureusement que l'autre se révèle être surdoué aussi.
Oui, je sais que je pourrais être moi, en décalage, et acceptée tout de même, mais si c'est pour m'exprimer sans que l'autre rebondisse, sans qu'on soit sur un terrain commun, ce n'est toujours pas de la communication réelle et cela ne m'intéresse pas franchement.
C'aurait l'avantage de ne pas taire honteusement ce qui n'a rien de honteux...mais l'étiquette "bizarre" est lourde à porter, du coup je préfère encore ne pas faire de remous.
Quand je me laisse aller un peu je vois la perplexité chez l'autre ; même si ce n'est pas de l'animosité, cela suffit à calmer mes ardeurs. Je ne jette pas la pierre aux autres, ils sont souvent ouverts à la différence ; mais le fait est qu'elle isole tout de même rien qu'en montrant le bout de son nez. Si on la laisse faire on ne voit plus qu'elle alors on la planque et on met sur le devant de la scène ce qui nous réunit avec les autres.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Faire son coming out de zèbre
Il n'y a pas que les surdoués qui peuvent comprendre les radio intello, qui ont une vision personnelle de l'existence, ou autre activité "marginale".
J'ai l'impression que si on veut par exemple masquer qu'on a lu un magasine de philo, on objectifie (ça existe ce mot ? :p) un pan entier de sa personnalité pour le mettre dans ce magasine de philo. On décide que tant que le magasine de philo n'est pas trouvé, on peut cacher qui on est.
C'est faux.
La surdouance ne se transcrit pas seulement dans une (ou plusieurs) activités spécifiques, mais dans la façon de les aborder. Ou éventuellement dans une grande variété des intérêts qu'on ne peut se permettre que parce qu'on fonctionne comme ça, en pouvant travailler plusieurs domaine en parallèle.
On peut parler popote d'une façon freaky où la différence se sentira.
Cacher tout ce qui est particulier plutôt qu'envisager que quelqu'un puisse en comprendre une partie, est-ce que c'est une peur d'être différent ? Non puisque tu sais que tu es différent quand tu t'adonnes à des activités dont tu ne veux pas parler avec n'importe qui.
Donc est-ce que c'est une peur d'être vu comme différent et montré du doigt ou une peur d'être compris sur certains plans, accepté, et se rendre compte qu'on n'est pas si différents que ça et donc qu'on s'est trompé pendant longtemps ?
C'est deux types de peur différents, très très très valable ! Pour ma part c'est le doute qui me met trop mal à l'aise pour y rester donc je suis aussi un peu motivée par une peur. ^^'
J'ai l'impression que si on veut par exemple masquer qu'on a lu un magasine de philo, on objectifie (ça existe ce mot ? :p) un pan entier de sa personnalité pour le mettre dans ce magasine de philo. On décide que tant que le magasine de philo n'est pas trouvé, on peut cacher qui on est.
C'est faux.
La surdouance ne se transcrit pas seulement dans une (ou plusieurs) activités spécifiques, mais dans la façon de les aborder. Ou éventuellement dans une grande variété des intérêts qu'on ne peut se permettre que parce qu'on fonctionne comme ça, en pouvant travailler plusieurs domaine en parallèle.
On peut parler popote d'une façon freaky où la différence se sentira.
Cacher tout ce qui est particulier plutôt qu'envisager que quelqu'un puisse en comprendre une partie, est-ce que c'est une peur d'être différent ? Non puisque tu sais que tu es différent quand tu t'adonnes à des activités dont tu ne veux pas parler avec n'importe qui.
Donc est-ce que c'est une peur d'être vu comme différent et montré du doigt ou une peur d'être compris sur certains plans, accepté, et se rendre compte qu'on n'est pas si différents que ça et donc qu'on s'est trompé pendant longtemps ?
C'est deux types de peur différents, très très très valable ! Pour ma part c'est le doute qui me met trop mal à l'aise pour y rester donc je suis aussi un peu motivée par une peur. ^^'
Prinsy- Messages : 28
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Re: Faire son coming out de zèbre
Avez-vous parler de vos zébrures avec vos parents lorsque vous les avez découvertes ?
rastoun- Messages : 2
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Re: Faire son coming out de zèbre
Etant donné les diagnostics sauvages que faisait ma mère à mon égard, il valait mieux!
D'ailleurs en étudiant le phénomène, elle a aussi eu des réponses aux questions qu'elle se posait vis à vis d'un de ses frères, décédé il y-a quelques années et qui aura ignoré toute sa vie qu'il était zébré. Comme quoi...
ça l'a soulagée.
Ma soeur aussi ça l'a rassurée!
Merci Mme de Kermadec!
D'ailleurs en étudiant le phénomène, elle a aussi eu des réponses aux questions qu'elle se posait vis à vis d'un de ses frères, décédé il y-a quelques années et qui aura ignoré toute sa vie qu'il était zébré. Comme quoi...
ça l'a soulagée.
Ma soeur aussi ça l'a rassurée!
Merci Mme de Kermadec!
Dernière édition par ~dell'Artyul le Dim 24 Aoû 2014, 17:56, édité 1 fois (Raison : http://www.projet-voltaire.fr/blog/regle-orthographe/%C2%AB-diagnostic-%C2%BB-ou-%C2%AB-diagnostique-%C2%BB)
Yul- Messages : 4076
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Yul- Messages : 4076
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Re: Faire son coming out de zèbre
- welcome close to home, jeune jedi ):
- eandry a écrit:Bonjour à tous,
ayant travaillé sur moi-même pendant plus de 10 ans à "corriger" ce qui n'allait pas chez moi par rapport aux autres, la découverte (récente) de ma zébritude fût un choc (positif, heureusement).
Quel bonheur de découvrir que l'on est pas fou à lier, mais juste différent !
Du coup, toutes ces années de travail sur moi et d'acceptation de ce que je suis n'attendaient plus que ça : mettre un nom sur ce que je suis, un zèbre. Et le plus fantastique, c'est que je suis loin d'être le seul.
Mais le problème (ou pas), c'est que n'arrive plus à "filtrer" ma zébritude avec les autres, je deviens naturel.
Cela peut devenir problématique, je pense, d'être un zèbre qui s'assume pour l'entourage. Surtout du jour au lendemain.
J'ai lâché la bride et mon cerveau fonctionne encore plus vite qu'avant... Les normopensants vont vouloir m'enfermer !
Peut-on rester zèbre assumé en société ? Si des gens nous trouvent bizarre, peut-on dire : Ne vous inquiétez pas si je dis ou fait des choses étranges, c'est juste parce que je suis un zèbre. ?
Merci de vos commentaires...
Re: faire son coming up de zèbre
Je ne l'ai jamais dit à personne. C'est le meilleur moyen de susciter les jalousies et, par la même, le rejet.
ShineFlower- Messages : 3583
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 65
Localisation : Chez Dieu
Re: Faire son coming out de zèbre
Je me faisais une remarque récemment : je fais beaucoup plus facilement mon coming out en tant que payday que mon coming out en tant qu'HP.
Ça tient beaucoup aux idées complètement fantasmées dans l'image que n'importe qui se fait du HP (même nous d'ailleurs). Bon, ceci dit, dans celle d'être homosexuel aussi. La différence tient dans le fait que quand j'annonce être homo à une personne, elle ne se dit pas "je veux l'être aussi". Pour les HP, si, trop souvent j'ai l'impression. Je passe bien plus de temps à désamorcer les préjugés sur les HP.
Il n'empêche, je pense que ce ne sera pas non plus un truc à cacher, une tare à mettre sous clef. Je me fais dans l'idée de réussir à faire comme pour mon homosexualité : ça ne se voit pas du premier abord, mais je peux balancer ça comme ça en pleine conversation, du genre : "Boarf tu sais, je préfère les hommes. Tu me passes le sel ?"
Ça tient beaucoup aux idées complètement fantasmées dans l'image que n'importe qui se fait du HP (même nous d'ailleurs). Bon, ceci dit, dans celle d'être homosexuel aussi. La différence tient dans le fait que quand j'annonce être homo à une personne, elle ne se dit pas "je veux l'être aussi". Pour les HP, si, trop souvent j'ai l'impression. Je passe bien plus de temps à désamorcer les préjugés sur les HP.
Il n'empêche, je pense que ce ne sera pas non plus un truc à cacher, une tare à mettre sous clef. Je me fais dans l'idée de réussir à faire comme pour mon homosexualité : ça ne se voit pas du premier abord, mais je peux balancer ça comme ça en pleine conversation, du genre : "Boarf tu sais, je préfère les hommes. Tu me passes le sel ?"
Re: Faire son coming out de zèbre
Quand je vois certains messages, ça me rend vraiment tristes..
En effet, certaines personnes choisissent souvent de se créer une sorte de personnalité et d'essayer de s'intégrer en vain, en voulant à tout prix effacer ou oublier leur côté Zèbre.
Ca me rappelle quand j'étais en première.. Je pourrais vous en parler longtemps. Complètement désorientée, en échec scolaire total, mauvaises relations avec les autres, j'avais juste mon meilleur ami, qui était comme moi. Mon seul pilier, mon seul soutien, ma seule compréhension.
Un jour il m'a dit que deux chemins s'offraient à moi. L'un plus facile que l'autre. Soit je m'assume, je dis qui je suis aux personnes les plus proches et j'affirme ma personnalité que ça plaise ou non et ça devient ma force, soit je me contrains à me changer pour m'intégrer (ce que je n'ai jamais su faire, i-m-p-o-s-s-i-b-l-e !) J'ai donc choisi la première option (des années de déprime pour y parvenir). Aujourd'hui, j'ai un copain qui m'aime pour ce que je suis, qui est tombé amoureux de ça chez moi. Et qui voudrait me changer pour rien au monde (alors qu'il est normal). Certes des fois ça clashe entre nous, on se comprends pas souvent, mais c'est ça.. Il s'interesse a ce que je suis et il est fier de moi. Et ça, ça a tout changé.
Mon meilleur ami a pris l'autre chemin.. Je suis dorénavant pour lui un obstacle à son but.. Je l'ai pleuré des années.. Oui des années. Il m'a complètement lachée du jour au lendemain, ça m'a anéantie.
Alors voilà. Ne vous changez pas, ne faites pas plaisir à la société : assumez vous et affichez votre pensée, quitte à avoir 2 ou 3 vrais amis bah au moins ce seront les bons !
Il faut rendre nos zébrures une force. C'est primordial. Même si c'est dur de vivre dans un monde qui n'est pas le notre. Moi je vis ma vie et j'emmerde ceux que ça dérange
En effet, certaines personnes choisissent souvent de se créer une sorte de personnalité et d'essayer de s'intégrer en vain, en voulant à tout prix effacer ou oublier leur côté Zèbre.
Ca me rappelle quand j'étais en première.. Je pourrais vous en parler longtemps. Complètement désorientée, en échec scolaire total, mauvaises relations avec les autres, j'avais juste mon meilleur ami, qui était comme moi. Mon seul pilier, mon seul soutien, ma seule compréhension.
Un jour il m'a dit que deux chemins s'offraient à moi. L'un plus facile que l'autre. Soit je m'assume, je dis qui je suis aux personnes les plus proches et j'affirme ma personnalité que ça plaise ou non et ça devient ma force, soit je me contrains à me changer pour m'intégrer (ce que je n'ai jamais su faire, i-m-p-o-s-s-i-b-l-e !) J'ai donc choisi la première option (des années de déprime pour y parvenir). Aujourd'hui, j'ai un copain qui m'aime pour ce que je suis, qui est tombé amoureux de ça chez moi. Et qui voudrait me changer pour rien au monde (alors qu'il est normal). Certes des fois ça clashe entre nous, on se comprends pas souvent, mais c'est ça.. Il s'interesse a ce que je suis et il est fier de moi. Et ça, ça a tout changé.
Mon meilleur ami a pris l'autre chemin.. Je suis dorénavant pour lui un obstacle à son but.. Je l'ai pleuré des années.. Oui des années. Il m'a complètement lachée du jour au lendemain, ça m'a anéantie.
Alors voilà. Ne vous changez pas, ne faites pas plaisir à la société : assumez vous et affichez votre pensée, quitte à avoir 2 ou 3 vrais amis bah au moins ce seront les bons !
Il faut rendre nos zébrures une force. C'est primordial. Même si c'est dur de vivre dans un monde qui n'est pas le notre. Moi je vis ma vie et j'emmerde ceux que ça dérange
FreeHugs86- Messages : 13
Date d'inscription : 14/10/2014
Age : 29
Localisation : Poitiers
Je te comprends
Prinsy a écrit:Les gens qui ont besoin de le savoir s'en rendront bien compte.
Les non-zèbres ne pensent pas qu'il est important de préciser qu'ils ont une intelligence moyenne ou haute mais pas trop ou encore basse, pourquoi on en aurait besoin ?
Après c'est facile à dire pour moi puisque c'est une problématique qui ne s'est jamais posé puisque ça a été diagnostiqué très jeune, que ça fait 25 ans que je suis une bête de cirque pour une famille très nombreuse (éliminée des jeux de réflexion avant de commencer, ou celle qu'on interroge plutôt que chercher un numéro dans le répertoire ou si on veut connaître la date de naissance d'un des 40 parents proches), que j'avais 2 ans d'avance et que ça enthousiasme trop les profs pour qu'ils ne le partagent pas avec toute la classe ( ), et que dans le travail j'utilise 3 ordinateurs à la fois pour ne pas m'ennuyer (merci d'ailleurs à mon taf d'être aussi flexible avec moi).
Ton histoire me rappelle beaucoup la mienne.
Diagnostiquée a 4 ans, mon père qui n'est pas comme moi m'a éduquée comme un singe savant. Je passais ma vie a gober les choses qu'il voulait m'apprendre, a faire ces putains de cahiers de vacances, a apprendre par coeur l'alphabet a 1 an et demi, a écrire presque couramment à 4 ans..
Mon père était la auprès de tout le monde "regardez ce que ma fille sait faire, regardez ma fille c'est la meilleure bla bla"
... une bete de foire
Ca m'a complètement dégoutée de l'apprentissage et des études (meme si je suis a la fac j'ai encore du mal à travailler)
FreeHugs86- Messages : 13
Date d'inscription : 14/10/2014
Age : 29
Localisation : Poitiers
Re: Faire son coming out de zèbre
Sauf qu'au final, il n'a fait qu'accentuer mon décalage avec les autres (vu que j'avais deux programmes d'avance au moins sur ma classe) ce qui fait que j'étais en souffrance... encore plus. merci papa.
FreeHugs86- Messages : 13
Date d'inscription : 14/10/2014
Age : 29
Localisation : Poitiers
Re: Faire son coming out de zèbre
toutes les differences derangent dans cette société
il faut essayer de trouver les personnes qui acceptent le fait qu'on a tous nos particularités.
il faut essayer de trouver les personnes qui acceptent le fait qu'on a tous nos particularités.
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
C'est clair. Et niveau différences on est gâtés ^^ Mais c'est cool au final je trouve.. Vous imaginez une vie banale.. Ou presque banale. On peux ressentir des trucs de malade, super intenses. Faut trouver les petits bon côtés et se concentrer dessus sinon c'est sautage par la fenêtre assuré x)
FreeHugs86- Messages : 13
Date d'inscription : 14/10/2014
Age : 29
Localisation : Poitiers
Re: Faire son coming out de zèbre
Dernière édition par Mzelle Tigre le Lun 15 Déc 2014, 18:26, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
Encouragé par ma compagne qui trouvait que c'était indispensable, j'ai fini par informer mes trois enfants de cette composante de ma personnalité. Ça été un moment difficile pour moi : que dire, et comment expliquer ? Mais je partage l'avis de ma chère et tendre : il fallait le leur dire. Pour qu'ils décodent correctement mes "bizarreries" (mon apparent manque d'écoute n'est pas dû à un désintérêt envers eux, mais à cette foutue pensée qui me mobilise à mon insu). Pour qu'ils comprennent mon hyper-activité, hyper-sensibilité, hyper-réactivité, hyper-reflexion; hyperfectionnisme ( ) etc. Et qu'ils sachent qu'ils n'ont pas forcément obligation de brasser autant que je le fais pour exister pleinement.
Voilà, ce fut dur, mais c'est fait !
Voilà, ce fut dur, mais c'est fait !
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Faire son coming out de zèbre
C'est vraiment une question problématique que celle du coming out zèbre.
J'en ai parlé à quelques personnes de confiance autour de moi : en premier ma mère, car je ne pouvais pas écarter la possibilité pour elle. A ma grande surprise ça l'a soulagée, genre : « ha ! c'est pour ça que j'avais l'impression de n'être jamais à la hauteur. » Ça aide dans nos relations, j'ai peu à peu conquis le droit d'être moi-même, notamment dans toutes les facettes de l'hypersensibilité. Par contre, je regrette d'en avoir informé certaines personnes qui n'hésitent pas à me lancer des pics si ce que je fait n'est pas conforme à l'image qu'ils ont du surdoué.
D'autres entendent mais réagissent avec une bienveillance sporadique, et moi comme je sens immédiatement les jugements de valeur produits par mon interlocuteur, ça me casse en mille morceaux. (musique mélodramatique avec beaucoup de violons)
Et puis certains ne comprennent pas, ne veulent pas en entendre parler et ne comprennent pas pourquoi on en parlerait. Je me sens frustrée du coup, car j'aimerais partager ça. Ça fait partie de moi, je n'aime pas sentir que je cache un truc qui me touche tant et j'en ai marre d'avoir honte de mon drôle de cerveau.
Au travail, je n'ai rien dit, je suis de plus en plus moi-même cela dit car je n'arrive plus à faire semblant d'être normale. Du coup je passe pour une zinzin dispersée qui se prend beaucoup la tête et part dans des délires à la moindre occasion . Disons que je tente d'affirmer ma différence en mettant d'autres mots que juste « surdoué » et finalement, ça me paraît pas mal comme solution.
Certains surdoués pensent qu'il faut parler pour sortir de la honte et changer l'image des surdoués. Je suis aussi d'accord mais il faut pouvoir assumer les conséquences émotionnelles qui vont avec, donc à chacun de voir. Le combat continue
J'en ai parlé à quelques personnes de confiance autour de moi : en premier ma mère, car je ne pouvais pas écarter la possibilité pour elle. A ma grande surprise ça l'a soulagée, genre : « ha ! c'est pour ça que j'avais l'impression de n'être jamais à la hauteur. » Ça aide dans nos relations, j'ai peu à peu conquis le droit d'être moi-même, notamment dans toutes les facettes de l'hypersensibilité. Par contre, je regrette d'en avoir informé certaines personnes qui n'hésitent pas à me lancer des pics si ce que je fait n'est pas conforme à l'image qu'ils ont du surdoué.
D'autres entendent mais réagissent avec une bienveillance sporadique, et moi comme je sens immédiatement les jugements de valeur produits par mon interlocuteur, ça me casse en mille morceaux. (musique mélodramatique avec beaucoup de violons)
Et puis certains ne comprennent pas, ne veulent pas en entendre parler et ne comprennent pas pourquoi on en parlerait. Je me sens frustrée du coup, car j'aimerais partager ça. Ça fait partie de moi, je n'aime pas sentir que je cache un truc qui me touche tant et j'en ai marre d'avoir honte de mon drôle de cerveau.
Au travail, je n'ai rien dit, je suis de plus en plus moi-même cela dit car je n'arrive plus à faire semblant d'être normale. Du coup je passe pour une zinzin dispersée qui se prend beaucoup la tête et part dans des délires à la moindre occasion . Disons que je tente d'affirmer ma différence en mettant d'autres mots que juste « surdoué » et finalement, ça me paraît pas mal comme solution.
Certains surdoués pensent qu'il faut parler pour sortir de la honte et changer l'image des surdoués. Je suis aussi d'accord mais il faut pouvoir assumer les conséquences émotionnelles qui vont avec, donc à chacun de voir. Le combat continue
elpulsco- Messages : 43
Date d'inscription : 29/05/2013
Re: Faire son coming out de zèbre
elpulsco a écrit:D'autres entendent mais réagissent avec une bienveillance sporadique, et moi comme je sens immédiatement les jugements de valeur produits par mon interlocuteur, ça me casse en mille morceaux. (musique mélodramatique avec beaucoup de violons)
Et puis certains ne comprennent pas, ne veulent pas en entendre parler et ne comprennent pas pourquoi on en parlerait. Je me sens frustrée du coup, car j'aimerais partager ça. Ça fait partie de moi, je n'aime pas sentir que je cache un truc qui me touche tant et j'en ai marre d'avoir honte de mon drôle de cerveau.
C'est pour toutes ces raisons que j'en ai parlé le moins possible, ni à mes frères et soeurs, ni à mes amis (sauf trois, qui sont suffisamment ouverts et bienveillants pour accueillir cette information et à qui j'ai demandé de la garder pour eux), ni à mes collaborateurs professionnels, car je ne veux absolument pas prêter le flancs à des attentes, jugements ou ironies que je ne serais pas capable de gérer.
Pour ce qui est de la honte - puisque tu en parles - ça c'est réglé par la thérapie. J'en suis délivré. Je revis. Mais je dois assumer une certaine solitude.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Faire son coming out de zèbre
Je viens de le faire ce we avec mes parents qui m'ont reproché une énième fois d'être comme je suis, hypersensible, ayant besoin d'un minimum de stimulation intellectuelle dans le travail pour ne pas péter un câble... J'en ai eu marre qu'ils ne soient pas fichus de m'accepter comme je suis et j'ai lâché "l'info". On en reparlera mais vu la façon dont ma mère m'a dit ça, ça ne sera pas un bon moment à passer et surtout, je ne dois rien dire à mon frère (sur qui j'ai des doutes et qui est mal dans sa peau, sachant le bien que ça me fait de savoir et comme ça m'aide à m'accepter, je trouve ça inqualifiable).
Ils m'ont reproché d'être "psycho" (psycho quoi d'ailleurs?) à propos de caractéristiques zébresques et je n'ai pas pu supporter de devoir une nouvelle fois me justifier d'être moi. Je crois que la rupture est consommée avec mes chers parents toxiques, je ne fais plus d'efforts, je me protège même si ça passe par l'éloignement et la rupture. Soit ils se renseignent et m'acceptent enfin comme je suis, soit, c'est Adieu parents toxiques, je ne peux plus!
Ajout du 29/11:
on n'en a jamais reparlé au final, malgré des tentatives de ma part de leur expliquer les choses. De toutes manières, ils sont toxiques donc je ne m'attends à rien de leur part.
Ils m'ont reproché d'être "psycho" (psycho quoi d'ailleurs?) à propos de caractéristiques zébresques et je n'ai pas pu supporter de devoir une nouvelle fois me justifier d'être moi. Je crois que la rupture est consommée avec mes chers parents toxiques, je ne fais plus d'efforts, je me protège même si ça passe par l'éloignement et la rupture. Soit ils se renseignent et m'acceptent enfin comme je suis, soit, c'est Adieu parents toxiques, je ne peux plus!
Ajout du 29/11:
on n'en a jamais reparlé au final, malgré des tentatives de ma part de leur expliquer les choses. De toutes manières, ils sont toxiques donc je ne m'attends à rien de leur part.
Dernière édition par Bleuenn le Dim 29 Nov 2015, 09:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
Oui, et tu as bien raison! Faut les envoyer bouler s'il ne font aucun effort de t'accepter comme tu es.Bleuenn a écrit:Je viens de le faire ce we avec mes parents qui m'ont reproché une énième fois d'être comme je suis, hypersensible, ayant besoin d'un minimum de stimulation intellectuelle dans le travail pour ne pas péter un câble... J'en ai eu marre qu'ils ne soient pas fichus de m'accepter comme je suis et j'ai lâché "l'info". On en reparlera mais vu la façon dont ma mère m'a dit ça, ça ne sera pas un bon moment à passer et surtout, je ne dois rien dire à mon frère (sur qui j'ai des doutes et qui est mal dans sa peau, sachant le bien que ça me fait de savoir et comme ça m'aide à m'accepter, je trouve ça inqualifiable).
Ils m'ont reproché d'être "psycho" (psycho quoi d'ailleurs?) à propos de caractéristiques zébresques et je n'ai pas pu supporter de devoir une nouvelle fois me justifier d'être moi. Je crois que la rupture est consommée avec mes chers parents toxiques, je ne fais plus d'efforts, je me protège même si ça passe par l'éloignement et la rupture. Soit ils se renseignent et m'acceptent enfin comme je suis, soit, c'est Adieu parents toxiques, je ne peux plus!
ShineFlower- Messages : 3583
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 65
Localisation : Chez Dieu
Re: Faire son coming out de zèbre
Vache quelle bordel bleuenn ! ça doit piquer sa race.....
Chez mes parents ça ne s'est pas passé du tout comme ça:
Lors du premier jour de mes congés chez mes parents, à l'aune d’une nuit étoilée sublime, peuplée d'étoiles filantes, je leur ait indiqué que j'avais appris beaucoup de choses sur moi même, et leur ait expliqué les rayures. À l'énoncé des particularités, mon papa fut pris d'un fou rire pour certaines, fou rire qui avait pour objet ma maman, qui tombait tellement bien dans ces cases là que c'en était dérangeant. Ma maman est donc une zèbre elle aussi, mais l'un comme l'autre n'avait jamais pensé que ce fonctionnement avait un nom, une explication neurologique, et que nous étions plusieurs sur terre dans ce cas là. Ce fut une soirée magnifique de questionnements, d'entente, d'écoute, de rires et de larmes de joie.
Je comprends nettement mieux ma maman, qui me comprend mieux elle aussi, je me suis senti proche d'elle, presque protecteur ces quelques jours passés en sa compagnie.
Mon papa a dévoré le livre de frachin, duquel il est sorti circonspect, disant à juste titre qu'il fallait faire gaffe de ne pas s'enfermer dans cette case, et que d'autres personnes (lui s'incluant) avaient aussi des traits de zèbres sans pour autant se sentir de cette famille là. Ce qui est à mon sens tout à fait juste, mais je ne le voyais pas comme ça de toute façon.
Cette facilité de communication arrive de toute façon à un moment facile dans notre vie, où nous sommes plus ou moins heureux de notre sort. Ça ne bouleverse pas non plus fondamentalement nos vies, comme ça peut être le cas pour d'autres.
Je vous souhaite à tous que ça marche de cette façon là, nous avons pour le coup parlé à bâtons rompus tous les soirs où nous nous sommes vus.
Chez mes parents ça ne s'est pas passé du tout comme ça:
Lors du premier jour de mes congés chez mes parents, à l'aune d’une nuit étoilée sublime, peuplée d'étoiles filantes, je leur ait indiqué que j'avais appris beaucoup de choses sur moi même, et leur ait expliqué les rayures. À l'énoncé des particularités, mon papa fut pris d'un fou rire pour certaines, fou rire qui avait pour objet ma maman, qui tombait tellement bien dans ces cases là que c'en était dérangeant. Ma maman est donc une zèbre elle aussi, mais l'un comme l'autre n'avait jamais pensé que ce fonctionnement avait un nom, une explication neurologique, et que nous étions plusieurs sur terre dans ce cas là. Ce fut une soirée magnifique de questionnements, d'entente, d'écoute, de rires et de larmes de joie.
Je comprends nettement mieux ma maman, qui me comprend mieux elle aussi, je me suis senti proche d'elle, presque protecteur ces quelques jours passés en sa compagnie.
Mon papa a dévoré le livre de frachin, duquel il est sorti circonspect, disant à juste titre qu'il fallait faire gaffe de ne pas s'enfermer dans cette case, et que d'autres personnes (lui s'incluant) avaient aussi des traits de zèbres sans pour autant se sentir de cette famille là. Ce qui est à mon sens tout à fait juste, mais je ne le voyais pas comme ça de toute façon.
Cette facilité de communication arrive de toute façon à un moment facile dans notre vie, où nous sommes plus ou moins heureux de notre sort. Ça ne bouleverse pas non plus fondamentalement nos vies, comme ça peut être le cas pour d'autres.
Je vous souhaite à tous que ça marche de cette façon là, nous avons pour le coup parlé à bâtons rompus tous les soirs où nous nous sommes vus.
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
Oui, mais c'est pour ça que j'avais demandé à la psy qui m'a fait passer les tests de ne rien leur dire. Déjà parce que je voulais en finir avec mes parents toxiques avant de revenir dessus (et ça a pris plus de temps que prévu). Et je n'avais pas l'intention de leur en parler parce que je sais que c'est la porte ouverte à des "toi qui es si intelligente pourquoi tu rates tel truc?" blablabla. En fait, je passe mon temps à me justifier d'être moi, différente d'eux, pas dans le moule prévu pour moi et là, j'en ai ras le bol! S'ils veulent mettre ça sur le compte de ma douance, tant mieux si ça leur permet d'arrêter de me reprocher tout et rien! Mais je l'ai surtout fait pour mon frère, mal dans sa peau, j'ai un léger doute mais qui sait si lui, ça ne l'aidera pas?
Mais c'est super quand ça se passe bien comme pour toi. Après, je crois que tout au fond l'entourage s'en doute toujours un peu, au moins inconsciemment.
Mais c'est super quand ça se passe bien comme pour toi. Après, je crois que tout au fond l'entourage s'en doute toujours un peu, au moins inconsciemment.
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
Bonjour
"peut-on dire : Ne vous inquiétez pas si je dis ou fait des choses étranges, c'est juste parce que je suis un zèbre. ?"
c'est pas l'envie qui manque mais c'est peine perdue selon moi, si une acceptation avait du venir avant elle serait venue spontanément non ?
mais " j'ai un léger doute mais qui sait si lui, ça ne l'aidera pas? "
c'est aussi ce que je me dis, si le dire et en parler peut aider ceux qui ne le savent pas encore à le savoir alors oui il faut le dire
donc finalement je pense que c'est en fonction de l'interlocuteur, il faut s'assurer qu'il s'agit d'une personne ouverte, capable de comprendre ou d'entendre , jauger les petits signes, un peu , pas des heures ou des semaines
parce qu'il faut faire confiance aussi
parfois moi j'assume à fonds ma différence et ce bien avant que je ne me découvre zèbre très récemment, je me souviens d'une phrase qui m'a beaucoup aidé dans le passé
"ce que le public te reproches, cultives le , c'est toi ! "
cool mais pas facile, on est d'accord, mais se nier soi est la chose la plus stupide qu'on puisse faire, de toute façon l'acceptation sociale est alors artificielle, si la société ne peut pas m’accueillir comme je suis, pourquoi devrais je me nier moi ? est ce que je ne suis pas là pour changer cette société après tout aussi ? non , à mon niveau et avec mes moyens ? c'est pas mieux que se formater ? en quelque sorte je suis un bug, un virus gentil qui veut que le monde tourne rond
c'est pas ma faute msieur.. je suis fait ainsi , pis c'est tout
"peut-on dire : Ne vous inquiétez pas si je dis ou fait des choses étranges, c'est juste parce que je suis un zèbre. ?"
c'est pas l'envie qui manque mais c'est peine perdue selon moi, si une acceptation avait du venir avant elle serait venue spontanément non ?
mais " j'ai un léger doute mais qui sait si lui, ça ne l'aidera pas? "
c'est aussi ce que je me dis, si le dire et en parler peut aider ceux qui ne le savent pas encore à le savoir alors oui il faut le dire
donc finalement je pense que c'est en fonction de l'interlocuteur, il faut s'assurer qu'il s'agit d'une personne ouverte, capable de comprendre ou d'entendre , jauger les petits signes, un peu , pas des heures ou des semaines
parce qu'il faut faire confiance aussi
parfois moi j'assume à fonds ma différence et ce bien avant que je ne me découvre zèbre très récemment, je me souviens d'une phrase qui m'a beaucoup aidé dans le passé
"ce que le public te reproches, cultives le , c'est toi ! "
cool mais pas facile, on est d'accord, mais se nier soi est la chose la plus stupide qu'on puisse faire, de toute façon l'acceptation sociale est alors artificielle, si la société ne peut pas m’accueillir comme je suis, pourquoi devrais je me nier moi ? est ce que je ne suis pas là pour changer cette société après tout aussi ? non , à mon niveau et avec mes moyens ? c'est pas mieux que se formater ? en quelque sorte je suis un bug, un virus gentil qui veut que le monde tourne rond
c'est pas ma faute msieur.. je suis fait ainsi , pis c'est tout
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
Hello,
Après avoir lut tous vos post, je me rends compte d'une chose récurrente.
- Même quand nous ne savions pas qu'on était zébré, on était conscient d'être différents.
- Notre entourage, est tout à fait conscient aussi qu'on est différents mais sans savoir à quel monde on appartient (et comme la plupart ne sont pas zébrés, ils ne vont pas chercher plus loin et ne ressentent pas le besoin d'en savoir plus car pour eux on est "bizarre" et c'est tout).
- Lorsqu'on apprend notre zébritude on comprend ce qui fait notre différence et cela nous procure un grand soulagement.
- Lorsque les "autres" l'apprennent, on reste un être à part et avec leur mode de penser il perçoivent de nous qu'on veut leur faire ressentir notre "supériorité" (qui en réalité est plutôt une manque de confiance en nous et je ne crois pas qu'aucun d'entre nous ne se soit jamais senti supérieur). Là je parle pour la plus part des gens, après il y a la famille, les proches, ceux qui nous aimes et qui sont bien attentionnés.
Au final ça nous apporte tellement d'être conscient de notre zébritude au même titre que ça peut nous desservir d'en informer délibérément les "autres". Me concernant j'ai décidé d'en informer que 3 personnes, ma mère car nous avons un bon rapport, ma fille car il y a suspicion pour elle aussi et une amie également HP. Concernant le reste du monde je préfère le garder pour moi et accepter l'idée que les autres se font de moi en me disant que moi aussi j'ai une opinion sur eux.
Pour info quand les gens parlent de moi, surtout ceux qui viennent de faire ma connaissance ou qui me connaissent peu, j'ai souvent des retours que les gens disent "Roberta ?! Elle est sympa mais elle est space non ?" Et bien moi je dis oui ! Ils ont raison sur un point, je suis space et tous les zèbres sont space parce qu'on est pas "normaux" mais qu'on est pas fou et ça leur échappe.
En plus, pour en revenir au fait de dire ou pas qu'on est zèbre, l'humain est méchant, destructeur et jaloux et si il ne comprend pas qq'ch il cherche à le détruire. Voici une anecdote d'avant que je ne sache qui j'étais vraiment. Un jour au travail nous évoquions une divergence d'opinion avec mes collègues et l'un d'entre-eux m'a clairement dit "tu es en minorité, nous pensons tous pareil sauf toi alors c'est à toi de t'adapter à nous et non le contraire" et dans ma tête je ne comprenais pas pourquoi il voulait que je me plie à leur mode de pensée alors que pour moi il s'agissait d'un partage de connaissances et chacun était libre de conserver son opinion ou de changer d'avis, je n'imposais rien. Les mêmes personnes, voyant que je collaborais aussi bien avec les autres collègues qu'avec la hiérarchie m'ont également dit "Faut que tu fasse un choix, soit tu es avec nous contre la hiérarchie soit tu est contre nous et avec la hiérarchie" alors que pour moi, comme tout le monde il est beau tout le monde il est gentil et bien je n'avais aucune envie de choisir un camp, je voulais juste pouvoir faire mon travail correctement et j'avais autant besoin des collègues que de ma hiérarchie et si je me murais dans un camp ça aurait été contre-productif. Mais tout ça ces gens ne le comprenaient pas et avec le temps cette situation a évolué en 3 années de mobbing pendant lesquelles ces personnes ont tout fait pour me faire perdre mon travail alors qu'ils savaient pertinemment que je vivais seule avec mes 3 enfants et que j'avais désespérément besoin de travailler pour subvenir aux besoins de ma famille. Mais cela importait peu à mes collègues ils m'ont totalement rejetée parce qu'ils ne pouvaient pas m'accepter puisque pour eux j'étais une énigme. Finalement j'ai pu être transférée ailleurs et aujourd'hui j'ai le droit de penser à ma façon et c'est même ce qui est demandé dans le poste que j'occupe. Implicitement mes collègues savent que je suis zèbre et cela ne les empêche pas de m'apprécier, certainement parce que la majorité d'entre eux le sont. Mais je dirais pas à haute voix que je suis un zèbre en revanche si qq'un me pose la question et bien je répondrai, mais je dirai aussi que l'image que l'on se fait des hp ne colle pas avec la réalité, après le sujet restera ouvert si la personne en face souhaite en savoir plus.
Après avoir lut tous vos post, je me rends compte d'une chose récurrente.
- Même quand nous ne savions pas qu'on était zébré, on était conscient d'être différents.
- Notre entourage, est tout à fait conscient aussi qu'on est différents mais sans savoir à quel monde on appartient (et comme la plupart ne sont pas zébrés, ils ne vont pas chercher plus loin et ne ressentent pas le besoin d'en savoir plus car pour eux on est "bizarre" et c'est tout).
- Lorsqu'on apprend notre zébritude on comprend ce qui fait notre différence et cela nous procure un grand soulagement.
- Lorsque les "autres" l'apprennent, on reste un être à part et avec leur mode de penser il perçoivent de nous qu'on veut leur faire ressentir notre "supériorité" (qui en réalité est plutôt une manque de confiance en nous et je ne crois pas qu'aucun d'entre nous ne se soit jamais senti supérieur). Là je parle pour la plus part des gens, après il y a la famille, les proches, ceux qui nous aimes et qui sont bien attentionnés.
Au final ça nous apporte tellement d'être conscient de notre zébritude au même titre que ça peut nous desservir d'en informer délibérément les "autres". Me concernant j'ai décidé d'en informer que 3 personnes, ma mère car nous avons un bon rapport, ma fille car il y a suspicion pour elle aussi et une amie également HP. Concernant le reste du monde je préfère le garder pour moi et accepter l'idée que les autres se font de moi en me disant que moi aussi j'ai une opinion sur eux.
Pour info quand les gens parlent de moi, surtout ceux qui viennent de faire ma connaissance ou qui me connaissent peu, j'ai souvent des retours que les gens disent "Roberta ?! Elle est sympa mais elle est space non ?" Et bien moi je dis oui ! Ils ont raison sur un point, je suis space et tous les zèbres sont space parce qu'on est pas "normaux" mais qu'on est pas fou et ça leur échappe.
En plus, pour en revenir au fait de dire ou pas qu'on est zèbre, l'humain est méchant, destructeur et jaloux et si il ne comprend pas qq'ch il cherche à le détruire. Voici une anecdote d'avant que je ne sache qui j'étais vraiment. Un jour au travail nous évoquions une divergence d'opinion avec mes collègues et l'un d'entre-eux m'a clairement dit "tu es en minorité, nous pensons tous pareil sauf toi alors c'est à toi de t'adapter à nous et non le contraire" et dans ma tête je ne comprenais pas pourquoi il voulait que je me plie à leur mode de pensée alors que pour moi il s'agissait d'un partage de connaissances et chacun était libre de conserver son opinion ou de changer d'avis, je n'imposais rien. Les mêmes personnes, voyant que je collaborais aussi bien avec les autres collègues qu'avec la hiérarchie m'ont également dit "Faut que tu fasse un choix, soit tu es avec nous contre la hiérarchie soit tu est contre nous et avec la hiérarchie" alors que pour moi, comme tout le monde il est beau tout le monde il est gentil et bien je n'avais aucune envie de choisir un camp, je voulais juste pouvoir faire mon travail correctement et j'avais autant besoin des collègues que de ma hiérarchie et si je me murais dans un camp ça aurait été contre-productif. Mais tout ça ces gens ne le comprenaient pas et avec le temps cette situation a évolué en 3 années de mobbing pendant lesquelles ces personnes ont tout fait pour me faire perdre mon travail alors qu'ils savaient pertinemment que je vivais seule avec mes 3 enfants et que j'avais désespérément besoin de travailler pour subvenir aux besoins de ma famille. Mais cela importait peu à mes collègues ils m'ont totalement rejetée parce qu'ils ne pouvaient pas m'accepter puisque pour eux j'étais une énigme. Finalement j'ai pu être transférée ailleurs et aujourd'hui j'ai le droit de penser à ma façon et c'est même ce qui est demandé dans le poste que j'occupe. Implicitement mes collègues savent que je suis zèbre et cela ne les empêche pas de m'apprécier, certainement parce que la majorité d'entre eux le sont. Mais je dirais pas à haute voix que je suis un zèbre en revanche si qq'un me pose la question et bien je répondrai, mais je dirai aussi que l'image que l'on se fait des hp ne colle pas avec la réalité, après le sujet restera ouvert si la personne en face souhaite en savoir plus.
RobertaM- Messages : 16
Date d'inscription : 05/10/2015
Age : 43
Localisation : Lausanne
Re: Faire son coming out de zèbre
Je suis face au diagnostic et j'ai voulu en parler à une personne de confiance... je le pensais. Il y a eu une grande incompréhension, une remise en cause des faits pour finalement m'entendre dire que ça ne tient pas la route, que l'intelligence n'explique pas la personnalité et que ce n'est qu'une façon de se trouver une excuse, de se cacher derrière un semblant de diagnostic et des statistiques.
La différence n'est pas toujours acceptée même venant des personnes les plus proches, tout ceci semble bien trop théorique et abstrait, sans compter que l'on passe pour quelqu'un de prétentieux.
La différence n'est pas toujours acceptée même venant des personnes les plus proches, tout ceci semble bien trop théorique et abstrait, sans compter que l'on passe pour quelqu'un de prétentieux.
Axolotl- Messages : 12
Date d'inscription : 06/09/2015
Re: Faire son coming out de zèbre
ZeBrebis a écrit:Je suis absolument d'accord avec tout cela ! C'est pour moi du mensonge par omission que de ne pas partager ce qui nous anime, de taire ce qu'on pense (et les jeux de mots !), ce qu'on désire, notre manière de voir l'existence. De filtrer pour ne garder que ce qui est congruent avec un comportement "normal" parce qu'il n'est pas avantageux de se montrer pleinement ; garder dans l'intimité des choses qui n'ont pas à être intimes parce qu'elles ne seraient pas bien accueillies, et se sentir ainsi coupé des autres, dans l'incapacité de s'exprimer.trilary a écrit:Ce que je montre n'est pas techniquement faux. Oui je regarde la téloche, je fais du sport et je peux parler popote. Mais l'essentiel est dans tout ce que je tais justement, sur tout ce qui fait que je suis vivante (lectures nocturnes trop connotées "intello" pour être publiques, philo, goût et curiosité pour les sciences, émotions artistiques fulgurantes et colorées,...).
Je veux bien n'avoir personne avec qui échanger sur mes lectures, mais ces silences me réduisent à l'état d'hologramme. Personne ne sait que j'existe.
Quand je sens que je peux être pleinement moi c'est malheureusement que l'autre se révèle être surdoué aussi.
Oui, je sais que je pourrais être moi, en décalage, et acceptée tout de même, mais si c'est pour m'exprimer sans que l'autre rebondisse, sans qu'on soit sur un terrain commun, ce n'est toujours pas de la communication réelle et cela ne m'intéresse pas franchement.
C'aurait l'avantage de ne pas taire honteusement ce qui n'a rien de honteux...mais l'étiquette "bizarre" est lourde à porter, du coup je préfère encore ne pas faire de remous.
Quand je me laisse aller un peu je vois la perplexité chez l'autre ; même si ce n'est pas de l'animosité, cela suffit à calmer mes ardeurs. Je ne jette pas la pierre aux autres, ils sont souvent ouverts à la différence ; mais le fait est qu'elle isole tout de même rien qu'en montrant le bout de son nez. Si on la laisse faire on ne voit plus qu'elle alors on la planque et on met sur le devant de la scène ce qui nous réunit avec les autres.
Ohlala c'est tellement ça !!! Je me retrouve tellement dans tout ce que vous dites, vous n'imaginez pas à que point ça fait du bien de vous lire. Moi qui suit droite et transparente ça me coûte de l'énergie de me taire, et de me sentir différente. J'ai des amis avec qui je peux être moi, heureusement, mais je sens les limites. Avec les zèbres, comme à ma première rencontre mercredi dernier avec ZC, c'était magique, une bouffée d'oxygène et bien-être sans précédent pour moi. Ma vie vient de faire un beau en avant! Et du coup, vous me donnez la patate pour mieux vivre le quotidien. J'ai passé ma vie à faire le caméléon en société et depuis quelques années je deviens + moi, mais là y'a vraiment du mieux même si j'ai encore du boulot, MERCI ! ♥♥♥
PS: si je préfère me taire vis-à-vis de ce que je suis c'est parce que je déteste me mettre en avant , mais avant tout: en parler c'est devoir affronter jugements/réflexions, il faut expliquer la surdouance, et être confronter à des gens qui croient qu'on va vouloir se sentir supérieur alors que c'est TELLEMENT PAS CA !!! Se taire avec certains, s'épanouir avec d'autres, s'aimer et être soi, voici mon credo de travail de vie! Plus j'y avance et mieux ça va =) (et même les périodes de déprime deviennent plus courtes, moins intenses, plus gérables). En revanche, je ne m'imagine plus un instant avoir un petit ami non zèbre, j'en aurais besoin pour m'épanouir à tout niveau et je fais confiance à la vie! En attendant, j'assume beaucoup + ma solitude et je la vis mieux. Re-MERCI =)
Re: Faire son coming out de zèbre
A vous lire je me rends compte que je suis assez chanceuse.
J'ai toujours assumé voire revendiqué ma position "d'intello" comme on dit. C'était dur, parfois, souvent même, mais évoluant depuis jeune dans un milieu "artistique", je faisais du théâtre, (même au BAC), donc lire Nietzsche au petit déjeuner c'était cool et pas "weird". Donc adolescence...ok mon décalage c'était ma force, ma signature!
Puis je suis restées, dans des domaines et des milieux où excentricité et créativité riment avec succès...mes ami(e)s acceptent toutes mes bizarreries, et je suis entourée de nombreuses personnes avec qui je peux parler de tout et de rien, pas avec tout le monde bien sur, mais j'ai mes amies pour parler rouge à lèvres et j'ai ceux avec qui je peux parler philo, économie, littérature, certains sont même bien plus cultivés que moi!
Mais pour moi parler de ma "possible" zebritude (je suis en cours de diagnostique, je vois une psy spécialisée et les tests sont en perspective), c'est pouvoir parler de ce que je n'ose dire, ma difficulté à nouer des liens véritables avec les gens, mon obsession pour la perfection et l'absolu, ma radicalité, elle transperce parfois, souvent, mais je la minimise.
Cette radicalité justement c'est celle fait de moi une personne tjs 100% honnête avec mes amis proche, je suis celle qui n'a pas de filtre, celle qui dit les choses qui font mal à entendre! Cette extrême honnêteté de ma part, j'attends quelle soit réciproque, sinon je ne peux pas me sentir en confiance! J'ai besoin de tout savoir et surtout ce qui ne se dit pas!
Alors ne pas le dire ...aux 2 personnes auxquelles je pense c'est difficile pour moi! C'est difficile de les exclure de ce processus de recherche. Le diagnostique ne sera peut-être pas confirmé par les tests qui sait? et finalement je m'en fiche presque..c'est le processus qui m'importe et qui me définit en ce moment.
Ma famille je crois que je prendrai le risque de le dire si c'est confirmé. Mais c'est vrai que pour le moment ce qui me pèse c'est de n'avoir personne à qui parler de ces questionnements, et de mes recherches.
J'ai toujours assumé voire revendiqué ma position "d'intello" comme on dit. C'était dur, parfois, souvent même, mais évoluant depuis jeune dans un milieu "artistique", je faisais du théâtre, (même au BAC), donc lire Nietzsche au petit déjeuner c'était cool et pas "weird". Donc adolescence...ok mon décalage c'était ma force, ma signature!
Puis je suis restées, dans des domaines et des milieux où excentricité et créativité riment avec succès...mes ami(e)s acceptent toutes mes bizarreries, et je suis entourée de nombreuses personnes avec qui je peux parler de tout et de rien, pas avec tout le monde bien sur, mais j'ai mes amies pour parler rouge à lèvres et j'ai ceux avec qui je peux parler philo, économie, littérature, certains sont même bien plus cultivés que moi!
Mais pour moi parler de ma "possible" zebritude (je suis en cours de diagnostique, je vois une psy spécialisée et les tests sont en perspective), c'est pouvoir parler de ce que je n'ose dire, ma difficulté à nouer des liens véritables avec les gens, mon obsession pour la perfection et l'absolu, ma radicalité, elle transperce parfois, souvent, mais je la minimise.
Cette radicalité justement c'est celle fait de moi une personne tjs 100% honnête avec mes amis proche, je suis celle qui n'a pas de filtre, celle qui dit les choses qui font mal à entendre! Cette extrême honnêteté de ma part, j'attends quelle soit réciproque, sinon je ne peux pas me sentir en confiance! J'ai besoin de tout savoir et surtout ce qui ne se dit pas!
Alors ne pas le dire ...aux 2 personnes auxquelles je pense c'est difficile pour moi! C'est difficile de les exclure de ce processus de recherche. Le diagnostique ne sera peut-être pas confirmé par les tests qui sait? et finalement je m'en fiche presque..c'est le processus qui m'importe et qui me définit en ce moment.
Ma famille je crois que je prendrai le risque de le dire si c'est confirmé. Mais c'est vrai que pour le moment ce qui me pèse c'est de n'avoir personne à qui parler de ces questionnements, et de mes recherches.
Hel- Messages : 22
Date d'inscription : 19/10/2015
Localisation : Paris
Re: Faire son coming out de zèbre
Dans mon cas c'était particulier,
Dans la famille il y avait déjà eu deux cousins testés mais selon mes parents ce n'était que des gens à problème. Donc j'avais intégré qu'être surdoué c'était mal.
Plus tard, quelqu'un m'a parlé subrepticement de Mensa, ensuite il y a eu l'émission sur M6, j'ai acheté des bouquins, je me suis évidemment reconnue. Puis j'ai rencontré une fille dont un des cousins était HQI et donc connaissait un peu le truc, elle m'a encouragé à passer les tests.
Une fois les tests effectués, j'avais envie de partager la bonne nouvelle et expliquer pourquoi malgré un parcours scolaire sans faute, je m'étais retrouvée en difficulté dans le supérieur puis sans boulot en rapport avec mes aptitudes et malgré un bac+4. J'en ai d'abord parlé à ma mère en lui laissant un des livres, il lui est tombé des mains. Je n'ai pas insisté. Je n'en ai pas parlé à mon père, je n'en voyais pas l'intérêt d'autant que niveau discussion, si ça sort de "j'ai un problème avec l'ordi" ou "où as-tu mis ma caisse à outils ?", on n'a pas grand chose à se dire.
Dans la foulée, j'en ai parlé à ma soeur, je lui ai filé le bouquin pour l'un de ses fils car je me posais des questions. Elle s'est reconnue dans tout le bouquin. Depuis on n'en a jamais reparlé et ça ne risque plus, on ne se voit plus pour d'autres raisons.
Il y a quelques temps, j'en ai parlé à mon frère. Sa fille a été testée. Il dit que c'est que des conneries.
Du côté de mes amis, très peu sont au courant, en fait je pense en avoir parlé à deux personnes uniquement, dont une dont je pense qu'elle en est. Je ne compte pas mes amis Z rencontrés dans les cafés ou autres rencontres.
Il y a des amis pour qui, s'ils comprenaient ce que cela implique au niveau émotionnel, éviteraient peut-être de me faire la leçon quand il m'est arrivé à de rares occasions d'avoir de la phobie sociale ou des blocages notamment à rechercher un travail quand je me suis retrouvée au chômage. J'ai préféré ne pas leur expliquer les tenants et aboutissants, j'ai juste expliqué que j'avais fait de la phobie sociale, comment cela se manifestait sans en connaître la cause précise.
Pour tous mes amis, je suis quelqu'un de très cultivée, j'ai de l'humour, je suis plutôt très sociable, très organisée, parfois un peu perfectionniste (mais j'ai "soigné" ça et on ne me le dit plus), je m'intéresse aux gens, je me pose trop de questions, je suis une bricoleuse hors-pair, je me disperse (ou j'en fais trop ou je suis hyperactive, c'est selon). Sur ce dernier point, à ceux qui me faisaient ce reproche, j'ai indiqué que c'est comme cela que je trouvais mon équilibre, depuis on ne m'embête plus sur ce sujet.
Ayant fait preuve de beaucoup d'adaptation durant ma scolarité, je ne ressens pas un trop grand décalage la plupart du temps, par ailleurs, j'en apprends toujours de la part de mes amis, que ce soit sur de la musique (ce n'est pas trop mon truc), les films ou les séries télé (j'assume mes goûts mainstream comme NCIS ou Elementary), les relations humaines. Ce point est devenu (en plus de toutes mes autres réflexions) mon défi intellectuel et humain permanent et c'est très gratifiant de pouvoir faire des travaux pratiques tous les jours ;-)
Je pense qu'ayant bien intégré les rapports sociaux, je suis capable de les dépasser quand c'est utile ou de les respecter quand c'est encore plus utile (même si parfois il y a des choses que je peux trouver complètement idiotes ou stupides, mais c'est ce que j'appelle décrypter les enjeux de pouvoir, et savoir y satisfaire est comme un défi intéressant). Je ne ressens donc pas un impérieux besoin de dire "hé je suis différente parce que je suis HQI".
Comprendre comment je fonctionne, de quoi j'ai besoin pour me sentir bien et quels sont mes rapports aux autres a été une grande satisfaction. Maintenant, je sais mieux exprimer ces besoins en assumant que je peux parfois être moins dans la "norme" mais que c'est comme cela que je suis efficace (je parle au niveau professionnel). Le fait que je prenne aussi en considération les besoins des autres (et pas seulement les miens) fait que c'est accepté sans problème.
Je suis devenu fière de ce que je suis et j'assume maintenant tout à fait le fait d'être curieuse de tout et rien, de passer beaucoup de mon temps à lire.
Pour tout ce qui est questionnement spécifique aux Z, j'en parle avec d'autres Z ou je lis plein d'articles, et la réponse vient quand elle vient.
Et sinon, j'ai plusieurs livres sur les surdoués, ils sont dans ma bibliothèque, les gens qui viennent chez moi peuvent donc les voir sans problème, cela peut être une façon d'informer les autres sans dire "hey, je suis surdoué". Il n'y a pas volonté de m'afficher spécialement, cela fait partie de mes lectures donc c'est dans ma bibliothèque. A vrai dire, ayant remarqué qu'il n'y avait quasiment que les zèbres qui zyeutent les bibliothèques des autres, je ne prends pas un énorme risque à laisser mes livres où ils sont.
Dans la famille il y avait déjà eu deux cousins testés mais selon mes parents ce n'était que des gens à problème. Donc j'avais intégré qu'être surdoué c'était mal.
Plus tard, quelqu'un m'a parlé subrepticement de Mensa, ensuite il y a eu l'émission sur M6, j'ai acheté des bouquins, je me suis évidemment reconnue. Puis j'ai rencontré une fille dont un des cousins était HQI et donc connaissait un peu le truc, elle m'a encouragé à passer les tests.
Une fois les tests effectués, j'avais envie de partager la bonne nouvelle et expliquer pourquoi malgré un parcours scolaire sans faute, je m'étais retrouvée en difficulté dans le supérieur puis sans boulot en rapport avec mes aptitudes et malgré un bac+4. J'en ai d'abord parlé à ma mère en lui laissant un des livres, il lui est tombé des mains. Je n'ai pas insisté. Je n'en ai pas parlé à mon père, je n'en voyais pas l'intérêt d'autant que niveau discussion, si ça sort de "j'ai un problème avec l'ordi" ou "où as-tu mis ma caisse à outils ?", on n'a pas grand chose à se dire.
Dans la foulée, j'en ai parlé à ma soeur, je lui ai filé le bouquin pour l'un de ses fils car je me posais des questions. Elle s'est reconnue dans tout le bouquin. Depuis on n'en a jamais reparlé et ça ne risque plus, on ne se voit plus pour d'autres raisons.
Il y a quelques temps, j'en ai parlé à mon frère. Sa fille a été testée. Il dit que c'est que des conneries.
Du côté de mes amis, très peu sont au courant, en fait je pense en avoir parlé à deux personnes uniquement, dont une dont je pense qu'elle en est. Je ne compte pas mes amis Z rencontrés dans les cafés ou autres rencontres.
Il y a des amis pour qui, s'ils comprenaient ce que cela implique au niveau émotionnel, éviteraient peut-être de me faire la leçon quand il m'est arrivé à de rares occasions d'avoir de la phobie sociale ou des blocages notamment à rechercher un travail quand je me suis retrouvée au chômage. J'ai préféré ne pas leur expliquer les tenants et aboutissants, j'ai juste expliqué que j'avais fait de la phobie sociale, comment cela se manifestait sans en connaître la cause précise.
Pour tous mes amis, je suis quelqu'un de très cultivée, j'ai de l'humour, je suis plutôt très sociable, très organisée, parfois un peu perfectionniste (mais j'ai "soigné" ça et on ne me le dit plus), je m'intéresse aux gens, je me pose trop de questions, je suis une bricoleuse hors-pair, je me disperse (ou j'en fais trop ou je suis hyperactive, c'est selon). Sur ce dernier point, à ceux qui me faisaient ce reproche, j'ai indiqué que c'est comme cela que je trouvais mon équilibre, depuis on ne m'embête plus sur ce sujet.
Ayant fait preuve de beaucoup d'adaptation durant ma scolarité, je ne ressens pas un trop grand décalage la plupart du temps, par ailleurs, j'en apprends toujours de la part de mes amis, que ce soit sur de la musique (ce n'est pas trop mon truc), les films ou les séries télé (j'assume mes goûts mainstream comme NCIS ou Elementary), les relations humaines. Ce point est devenu (en plus de toutes mes autres réflexions) mon défi intellectuel et humain permanent et c'est très gratifiant de pouvoir faire des travaux pratiques tous les jours ;-)
Je pense qu'ayant bien intégré les rapports sociaux, je suis capable de les dépasser quand c'est utile ou de les respecter quand c'est encore plus utile (même si parfois il y a des choses que je peux trouver complètement idiotes ou stupides, mais c'est ce que j'appelle décrypter les enjeux de pouvoir, et savoir y satisfaire est comme un défi intéressant). Je ne ressens donc pas un impérieux besoin de dire "hé je suis différente parce que je suis HQI".
Comprendre comment je fonctionne, de quoi j'ai besoin pour me sentir bien et quels sont mes rapports aux autres a été une grande satisfaction. Maintenant, je sais mieux exprimer ces besoins en assumant que je peux parfois être moins dans la "norme" mais que c'est comme cela que je suis efficace (je parle au niveau professionnel). Le fait que je prenne aussi en considération les besoins des autres (et pas seulement les miens) fait que c'est accepté sans problème.
Je suis devenu fière de ce que je suis et j'assume maintenant tout à fait le fait d'être curieuse de tout et rien, de passer beaucoup de mon temps à lire.
Pour tout ce qui est questionnement spécifique aux Z, j'en parle avec d'autres Z ou je lis plein d'articles, et la réponse vient quand elle vient.
Et sinon, j'ai plusieurs livres sur les surdoués, ils sont dans ma bibliothèque, les gens qui viennent chez moi peuvent donc les voir sans problème, cela peut être une façon d'informer les autres sans dire "hey, je suis surdoué". Il n'y a pas volonté de m'afficher spécialement, cela fait partie de mes lectures donc c'est dans ma bibliothèque. A vrai dire, ayant remarqué qu'il n'y avait quasiment que les zèbres qui zyeutent les bibliothèques des autres, je ne prends pas un énorme risque à laisser mes livres où ils sont.
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
Je vous ai tous invités aujourd'hui car j'ai un truc à vous dire. Ça m'a demandé de longues années avant de pouvoir l'accepter mais aujourd'hui, je pense que le monde doit savoir. C'est difficile à dire et j'espère que je pourrais, après ce coming out, conserver une partie d'entre vous comme parents ou amis. J'espère que vous ne partirez pas tous, mais c'est le moment pour moi d'exister telle que je suis. Voila, je respire un grand coup et je me lance :
J'ai 12/10ème aux deux yeux !
J'ai 12/10ème aux deux yeux !
noémiie- Messages : 144
Date d'inscription : 19/12/2015
Localisation : Avec le poisson Sacha et le Prince Moineau
Re: Faire son coming out de zèbre
Pour moi, c'est réglé...
Les gens ne comprennent pas quand je leur dis (et c'est pas souvent que je le fais parce que le "Salut ! Chui surdouée mais douée pour que dalle", j'y sens pas plus que ça).
Je lance des perches genre "Je suis sur zebra crossing"...------> "Ahhhh ! Tu veux faire un voyage au Kenya ?" Pffff !
Ou alors "je suis haut potentiel" -----> "Tu me plais... On couche ?"
Bref ! Tout bien quoi ! J'adore les gens...
Les gens ne comprennent pas quand je leur dis (et c'est pas souvent que je le fais parce que le "Salut ! Chui surdouée mais douée pour que dalle", j'y sens pas plus que ça).
Je lance des perches genre "Je suis sur zebra crossing"...------> "Ahhhh ! Tu veux faire un voyage au Kenya ?" Pffff !
Ou alors "je suis haut potentiel" -----> "Tu me plais... On couche ?"
Bref ! Tout bien quoi ! J'adore les gens...
Hashtag- Messages : 22
Date d'inscription : 06/03/2016
Age : 50
Re: Faire son coming out de zèbre
J'ai un peu du mal à comprendre les témoignages de ce fil en fait. Je n'ai jamais eu besoin de parler de ça. Avec les gens qui ne me connaissent pas bien je ne vois pas pourquoi j'en parlerais et ceux qui me connaissent bien voient rapidement que je suis particulier. "Bien câblé", "fulgurance", "extra-terrestre", "hors-norme", "très (trop) entier" par exemple sont des mots qu'on emploie souvent à mon sujet. Ca se voit également par mon parcours pour ceux qui le connaissent.
Ca m'a toujours rebuté en fait l'idée de me présenter comme tel. Parce que le fait d'être différent m'a certes apporté beaucoup de joies, je suis content de mes capacités, de ma créativité, mais aussi beaucoup de peine et pas mal de rejets (jalousie, incompréhension, ...). J'ai appris à me fondre un peu dans la masse et donc parler de ça n'était certainement pas quelque chose à faire !
Il n'y a qu'une fois, tout récemment, que je l'ai fait. C'était dans un contexte particulier, avec une personne avec laquelle je suis devenu assez intime mais sans avoir vraiment pris le temps de nous connaître. Parce que je me suis dit que ça pourrait l'aider à mieux me comprendre. Et parce que peut-être à 46 ans, je commence enfin à assumer à nouveau ce que je suis :-)
Ca m'a toujours rebuté en fait l'idée de me présenter comme tel. Parce que le fait d'être différent m'a certes apporté beaucoup de joies, je suis content de mes capacités, de ma créativité, mais aussi beaucoup de peine et pas mal de rejets (jalousie, incompréhension, ...). J'ai appris à me fondre un peu dans la masse et donc parler de ça n'était certainement pas quelque chose à faire !
Il n'y a qu'une fois, tout récemment, que je l'ai fait. C'était dans un contexte particulier, avec une personne avec laquelle je suis devenu assez intime mais sans avoir vraiment pris le temps de nous connaître. Parce que je me suis dit que ça pourrait l'aider à mieux me comprendre. Et parce que peut-être à 46 ans, je commence enfin à assumer à nouveau ce que je suis :-)
Dernière édition par Ixtlander le Ven 11 Mar 2016, 23:41, édité 1 fois (Raison : Orthographe)
Ixtlander- Messages : 82
Date d'inscription : 24/02/2016
Age : 55
Re: Faire son coming out de zèbre
Je vais faire encore plus laconique que d'habitude.
Ne le faites pas: ça ne sert à rien.
A
RIEN.
C'est un retour d'expérience.
Ne le faites pas: ça ne sert à rien.
A
RIEN.
C'est un retour d'expérience.
Invité- Invité
Re: Faire son coming out de zèbre
Je suis d'accord, ça ne sert généralement à rien. Soit on trouve des personnes avec qui on s'accorde, et pas besoin de savoir pourquoi, soit on n'arrive pas à créer des relations et ce n'est pas de dire une telle chose qui change quoi que ce soit. Par contre de le savoir (j'ai fait le test j'avais 55 ans), de savoir comment par le détail du test, permet de mieux comprendre pourquoi on fonctionne comme on le fait, de l'accepter, et d'accepter surtout que les autres ne comprennent pas. Cela permet aussi d'avoir des exigences vis à vis de soi-même parce qu'on comprend son potentiel, d'être de ce fait aussi plus sûr de soi en soi-même face aux scepticismes des autres et de se donner le droit d'être différent, de déguster cette différence comme une richesse et non comme un défaut.
J'aurais encore eu ma mère, je lui en aurait parlé, non parce que cela aurait changé quelque chose dans notre relation mais parce que je lui parlais des choses importantes de ma vie.
J'aurais encore eu ma mère, je lui en aurait parlé, non parce que cela aurait changé quelque chose dans notre relation mais parce que je lui parlais des choses importantes de ma vie.
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: Faire son coming out de zèbre
Bonjour à tous,
Le coming out de Zèbre ???
En voilà une question qui se pose très rapidement après un diag positif.
WOUH WOUH!!!! je sais pourquoi je suis différent je suis un zèbre.....
Il faut une certaine dose d'ouverture d'esprit pour comprendre la chose et le concept de la part de personne qui ne souhaite pas toujours comprendre quoique se soit.
Tu est surdoué et tu te plaint de quoi exactement.
Pour ma part le faux self que j'ai construit pour m'adapter est du genre "bisousnours" qui ne comprend pas la vie réelle.
Je ne suis vraiment mais alors vraiment pas comme ça. C'est même le contraire.
Les personnes qui me connaisse vraiment me considère plutôt comme un lion.
Donc, j'ai pris la décision de garder cette info pour mon cercle familial proche très proche. Pour les autres et bien je reste un bizarre qui voit tout en rose....
J'ai tenté le vraiself contrôlé au début de ma vie pro. Mauvaise décision.
Pour le moment, je survie en mode bisousnours et j'en ai un peu marre. Le gros souci c'est que je suis un on/off.
Le coming out de Zèbre ???
En voilà une question qui se pose très rapidement après un diag positif.
WOUH WOUH!!!! je sais pourquoi je suis différent je suis un zèbre.....
Il faut une certaine dose d'ouverture d'esprit pour comprendre la chose et le concept de la part de personne qui ne souhaite pas toujours comprendre quoique se soit.
Tu est surdoué et tu te plaint de quoi exactement.
Pour ma part le faux self que j'ai construit pour m'adapter est du genre "bisousnours" qui ne comprend pas la vie réelle.
Je ne suis vraiment mais alors vraiment pas comme ça. C'est même le contraire.
Les personnes qui me connaisse vraiment me considère plutôt comme un lion.
Donc, j'ai pris la décision de garder cette info pour mon cercle familial proche très proche. Pour les autres et bien je reste un bizarre qui voit tout en rose....
J'ai tenté le vraiself contrôlé au début de ma vie pro. Mauvaise décision.
Pour le moment, je survie en mode bisousnours et j'en ai un peu marre. Le gros souci c'est que je suis un on/off.
SB.ABcube- Messages : 212
Date d'inscription : 06/03/2016
Age : 45
Localisation : Entre le froid et le chaud mais plutôt froid
Re: Faire son coming out de zèbre
(...)
Dernière édition par Laurent2 le Dim 02 Sep 2018, 15:42, édité 1 fois
Laurent2- Messages : 72
Date d'inscription : 23/03/2016
Age : 36
Localisation : Paris
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