Rivalité destructrice entre frère et soeur
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Rivalité destructrice entre frère et soeur
Bonjour,
Je lance ce sujet comme une bouteille à la mer, pour essayer d'aider mon copain zèbre en grande souffrance.
Imaginez un jeune homme de 26 ans pétri d'idéaux, de rêves, de projets, de créativité, de bonté, de sensibilité et d'énergie. Imaginez que depuis 10 ans il se considère comme le raté de sa famille, celui qui a déçu, le fou, le nul, le bon à rien. Imaginez qu'il a fait des études qui lui ont apporté certaines bonnes choses, mais qu'elles n'étaient pas non plus le rêve de sa vie, et qu'il est aujourd'hui au chômage depuis des mois, très seul dans ses projets que presque personne ne connaît.
A côté de lui, nous avons la petite sœur, coqueluche des parents, acceptée dans l'école d'art la plus célèbre de Paris, entourée d'amis qui lui répètent en boucle qu'elle est géniale et qu'elle ira loin.
La relation entre les deux est très ambigüe, faite de complicité et de haine. Dans la famille, il y a très peu de dialogue. Lui et sa sœur parlent beaucoup de leurs parents, de leur père presque absent dans leur éducation, de leur mère souvent culpabilisante. Ils se voient de loin en loin, mon copain se sent souvent menacé, voire dépouillé et violé par cette sœur à qui tout réussit pendant que lui n'est jamais reconnu et valorisé.
Mon copain a été diagnostiqué HPI il y a trois semaines. Au départ, il était tellement soulagé: ses rêves d'enfants avaient du sens, il avait raison d'y croire, il n'était pas un raté! Et puis peu à peu sa joie est retombée: il a peur que sa sœur aussi soit un zèbre. Il est furieux contre elle, il dit souvent qu'il la hait et qu'il aimerait la tuer, qu'elle lui a tout pris, ses rêves, sa place dans la famille, tout! Il pense qu'il n'arrivera jamais à réaliser ses projets qui sont pourtant toute sa vie.
Ces sentiments et ces croyances l'empoisonnent. Il y a une colère en lui phénoménale, qui parfois le dépasse. Il se sent abandonné par ses parents, il a peur, s'il parvient à réaliser ses rêves, qu'on lui dise qu'il a tout bêtement copié sa sœur, alors que bien avant elle il travaillait avec passion à ses projets.
Il est dans une impasse et semble avoir perdu la flamme. Que faire? Comment soulager une telle colère, un tel chagrin? Comment surmonter l'humiliation d'être celui qui a "raté"?
A tous ceux qui vivent des relations toxiques avec leurs frères et sœurs, qui vivent dans la colère, ou qui se sont sortis de situations similaires, s'il vous plaît, donnez-nous des conseils. Je ne sais plus quoi faire pour aider mon ami et le voir souffrir ainsi est terrible.
Merci d'avoir lu ce message!
Je lance ce sujet comme une bouteille à la mer, pour essayer d'aider mon copain zèbre en grande souffrance.
Imaginez un jeune homme de 26 ans pétri d'idéaux, de rêves, de projets, de créativité, de bonté, de sensibilité et d'énergie. Imaginez que depuis 10 ans il se considère comme le raté de sa famille, celui qui a déçu, le fou, le nul, le bon à rien. Imaginez qu'il a fait des études qui lui ont apporté certaines bonnes choses, mais qu'elles n'étaient pas non plus le rêve de sa vie, et qu'il est aujourd'hui au chômage depuis des mois, très seul dans ses projets que presque personne ne connaît.
A côté de lui, nous avons la petite sœur, coqueluche des parents, acceptée dans l'école d'art la plus célèbre de Paris, entourée d'amis qui lui répètent en boucle qu'elle est géniale et qu'elle ira loin.
La relation entre les deux est très ambigüe, faite de complicité et de haine. Dans la famille, il y a très peu de dialogue. Lui et sa sœur parlent beaucoup de leurs parents, de leur père presque absent dans leur éducation, de leur mère souvent culpabilisante. Ils se voient de loin en loin, mon copain se sent souvent menacé, voire dépouillé et violé par cette sœur à qui tout réussit pendant que lui n'est jamais reconnu et valorisé.
Mon copain a été diagnostiqué HPI il y a trois semaines. Au départ, il était tellement soulagé: ses rêves d'enfants avaient du sens, il avait raison d'y croire, il n'était pas un raté! Et puis peu à peu sa joie est retombée: il a peur que sa sœur aussi soit un zèbre. Il est furieux contre elle, il dit souvent qu'il la hait et qu'il aimerait la tuer, qu'elle lui a tout pris, ses rêves, sa place dans la famille, tout! Il pense qu'il n'arrivera jamais à réaliser ses projets qui sont pourtant toute sa vie.
Ces sentiments et ces croyances l'empoisonnent. Il y a une colère en lui phénoménale, qui parfois le dépasse. Il se sent abandonné par ses parents, il a peur, s'il parvient à réaliser ses rêves, qu'on lui dise qu'il a tout bêtement copié sa sœur, alors que bien avant elle il travaillait avec passion à ses projets.
Il est dans une impasse et semble avoir perdu la flamme. Que faire? Comment soulager une telle colère, un tel chagrin? Comment surmonter l'humiliation d'être celui qui a "raté"?
A tous ceux qui vivent des relations toxiques avec leurs frères et sœurs, qui vivent dans la colère, ou qui se sont sortis de situations similaires, s'il vous plaît, donnez-nous des conseils. Je ne sais plus quoi faire pour aider mon ami et le voir souffrir ainsi est terrible.
Merci d'avoir lu ce message!
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Ce serait dommage que sa sœur paie pour rien, elle n'est pas responsable.
Qu'il discute avec ses parents - ils n'ont peut être pas conscience de lui renvoyer ça - ou alors il interprète mal la situation (vu qu'il se sent en échec).
Dans tous les cas, c'est avec ses parents qu'il doit clarifier le problème
Qu'il discute avec ses parents - ils n'ont peut être pas conscience de lui renvoyer ça - ou alors il interprète mal la situation (vu qu'il se sent en échec).
Dans tous les cas, c'est avec ses parents qu'il doit clarifier le problème
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Merci d'avoir répondu!
La difficulté de la situation, c'est que justement la sœur ne semble pas si innocente que ça...moi qui connais bien la famille maintenant, je peux dire qu'il y a une ambivalence de sentiments chez la sœur mais aussi chez la mère. Les hommes sont décris comme des "connards" et les femmes comme de blanches colombes victimes de l'égoïsme masculin.
Pour donner un exemple plus concret, mon ami est passionné de musique. Il y a des années, ses parents lui ont offert une guitare pour son anniversaire. Lui, fou de joie, était très reconnaissant de leur geste. Mais lorsqu'il a voulu dire merci, sa mère s'est montré très froide et lui a dit sèchement: "ta sœur aura exactement la même chose". Puis elle est allée pleurer dans les bras de sa fille en se lamentant que les hommes étaient des salauds.
D'autre part le dialogue est très difficile avec les parents...le père affiche clairement son intention de profiter de sa retraite peinard, et la mère rejette toute explication.
En tous cas merci pour ce point de vue...oui le dialogue avec les parents me paraît essentiel, mais lorsqu'il est bloqué...ce n'est pas évident!
La difficulté de la situation, c'est que justement la sœur ne semble pas si innocente que ça...moi qui connais bien la famille maintenant, je peux dire qu'il y a une ambivalence de sentiments chez la sœur mais aussi chez la mère. Les hommes sont décris comme des "connards" et les femmes comme de blanches colombes victimes de l'égoïsme masculin.
Pour donner un exemple plus concret, mon ami est passionné de musique. Il y a des années, ses parents lui ont offert une guitare pour son anniversaire. Lui, fou de joie, était très reconnaissant de leur geste. Mais lorsqu'il a voulu dire merci, sa mère s'est montré très froide et lui a dit sèchement: "ta sœur aura exactement la même chose". Puis elle est allée pleurer dans les bras de sa fille en se lamentant que les hommes étaient des salauds.
D'autre part le dialogue est très difficile avec les parents...le père affiche clairement son intention de profiter de sa retraite peinard, et la mère rejette toute explication.
En tous cas merci pour ce point de vue...oui le dialogue avec les parents me paraît essentiel, mais lorsqu'il est bloqué...ce n'est pas évident!
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Okay, mais peu importe le comportement de sa soeur: ça ne lui enlève pas ses réussites à lui.
Qu'il se sente diminué par les réussites de sa sœur, ça ne me semble pas logique.
Et si la communication n'est pas possible avec eux, peut être que la seule solution pour lui est d'arrêter de se donner de la valeur par rapport à leurs jugements.
J'imagine que ça ne sera pas facile, mais la situation de l'est de toute façon pas.
Qu'il se sente diminué par les réussites de sa sœur, ça ne me semble pas logique.
Et si la communication n'est pas possible avec eux, peut être que la seule solution pour lui est d'arrêter de se donner de la valeur par rapport à leurs jugements.
J'imagine que ça ne sera pas facile, mais la situation de l'est de toute façon pas.
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Harpie Sainte, j'ai transmis ta réponse à mon copain: il dit que ça lui fait du bien, alors un grand MERCI.
C'est vrai que se sentir diminué par les réussites de sa sœur, ce n'est pas logique. Moi qui suis à l'extérieur du truc, j'ai l'impression qu'il croit qu'elle lui a piqué sa recette à lui pour exister dans ce monde. Et que comme elle applique la recette qui lui convenait à lui et qu'il avait mise au point pour exprimer ses singularités à la face du monde, il a l'impression que s'il reprend cette même recette, il sera un copieur...
C'est irrationnel et pourtant extrêmement puissant dans sa vie.
C'est vrai que se sentir diminué par les réussites de sa sœur, ce n'est pas logique. Moi qui suis à l'extérieur du truc, j'ai l'impression qu'il croit qu'elle lui a piqué sa recette à lui pour exister dans ce monde. Et que comme elle applique la recette qui lui convenait à lui et qu'il avait mise au point pour exprimer ses singularités à la face du monde, il a l'impression que s'il reprend cette même recette, il sera un copieur...
C'est irrationnel et pourtant extrêmement puissant dans sa vie.
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
De rien, je ne m'attendais pas à pouvoir lui procurer du soulagement - je suis contente alors ^^
Bon courage à vous deux.
Bon courage à vous deux.
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Cela me parait trop tard pour modifier quoi que ce soit.Brunissen a écrit: un jeune homme de 26 ans
Les parents, à leur âge, ne risquent pas de changer de personnalité ni de comprendre quelque chose.
Les enfants non plus, le mal est fait. Ils pourraient éventuellement sonder et conscientiser leur propre soi pour désamorcer ce qui peut l'être.
Mais de toute façon ils sont adultes, normalement parti de la maison, aucune obligation d'interagir les uns avec les autres. Problème quasi résolu tout seul.
iiihou- Messages : 504
Date d'inscription : 19/01/2013
Age : 48
Localisation : Normandie
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Alors selon toi, iiihou, la solution c'est de couper les ponts?
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Peut être prendre le temps de faire un choix, voir ce qui sera le mieux?
Couper les ponts, c'est peut être radical, et le mieux serait sans doute que ça se solutionne autrement. Peut être prendre un peu de distance en attendant, se reconstruire un peu, voir ses propres réussites.
Et si jamais rien n'est possible, couper à ce moment là
Couper les ponts, c'est peut être radical, et le mieux serait sans doute que ça se solutionne autrement. Peut être prendre un peu de distance en attendant, se reconstruire un peu, voir ses propres réussites.
Et si jamais rien n'est possible, couper à ce moment là
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Je suis tout à fait d'accord avec toi, Harpie! Le seul souci c'est que la reconstruction semble obligatoirement passer pour lui par une reconquête de son ancien statut valeureux dans la famille. Y aurait-il un deuil de l'enfance impossible?
Quant à ses propres réussites, elles sont systématiquement dépréciées, mises en balance avec celles de sa sœur. C'est triste de voir quelqu'un de doué se déprécier comme ça.
Quant à ses propres réussites, elles sont systématiquement dépréciées, mises en balance avec celles de sa sœur. C'est triste de voir quelqu'un de doué se déprécier comme ça.
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
S'il y a des coupables là-dedans, ce sont bien les parents. Ils sont aussi responsables de l'éducation de leurs enfants et la mère a de toute évidence bien embobiné sa fille, qu'elle doit certainement considérer comme un reflet d'elle-même qui a mieux réussi. Et ton ami devient le bouc émissaire d'une misandrie maternelle due certainement à une relation de couple désastreuse. Des relations malsaines, quoi.
J'ai fait moi-même le choix de couper les ponts (étant dans la situation inverse, ma génitrice haïssant les filles, et le reste de la famille ayant tendance à la soutenir car sa haine ne s'exprime pas en public). Maintenant ma souffrance est tellement moindre que celle que j'ai eue quand j'acceptais toujours ces gens comme famille. Il faut apprendre à laisser sortir sa colère, se faire à l'idée que oui, si la famille est maltraitante, on peut cesser de l'aimer, ça n'a rien d'amoral. Couper ses racines pour reconstruire quelque chose de plus solide ailleurs. Car la famille est faite d'amour ; alors, s'il n'y a pas d'amour, peut-on appeler ce groupe "famille" ?
J'ai fait moi-même le choix de couper les ponts (étant dans la situation inverse, ma génitrice haïssant les filles, et le reste de la famille ayant tendance à la soutenir car sa haine ne s'exprime pas en public). Maintenant ma souffrance est tellement moindre que celle que j'ai eue quand j'acceptais toujours ces gens comme famille. Il faut apprendre à laisser sortir sa colère, se faire à l'idée que oui, si la famille est maltraitante, on peut cesser de l'aimer, ça n'a rien d'amoral. Couper ses racines pour reconstruire quelque chose de plus solide ailleurs. Car la famille est faite d'amour ; alors, s'il n'y a pas d'amour, peut-on appeler ce groupe "famille" ?
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Peut être qu'il n'est pas étranger aux réussites de sa sœur? Je ne connais pas leurs relations, mais en général l'ainé ouvre la voie malgré tout. Je sais que ma grande sœur m'a en quelque sorte servi de modèle lorsque j'étais petite, et m'a permis d'aller plus loin que si j'avais été seule (elle ne le savais d'ailleurs pas il y a quelques temps).
Alors, peut être qu'en voyant qu'il a sans doute eu un impact sur elle, sur ses réussites, il pourra se réjouir pour elle, et donner plus d'importance à ses réussites à lui?
Et je suis d'accord pour dire que, dans le pire des cas, il vaut mieux couper les ponts. Mais si jamais ces relations pouvaient êtres sauvées, ce serait bénéfique. Mais ce n'est peut être pas le cas, à lui de voir.
Alors, peut être qu'en voyant qu'il a sans doute eu un impact sur elle, sur ses réussites, il pourra se réjouir pour elle, et donner plus d'importance à ses réussites à lui?
Et je suis d'accord pour dire que, dans le pire des cas, il vaut mieux couper les ponts. Mais si jamais ces relations pouvaient êtres sauvées, ce serait bénéfique. Mais ce n'est peut être pas le cas, à lui de voir.
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Bonjour Tête d'ampoule, merci pour ton point de vue. Ce que tu décris (une mère qui vit à travers sa fille), mon ami le perçoit également et voit souvent sa "déchéance" comme le résultat d'une coalition, d'une revanche des femmes de sa famille. Ensuite, il me dit qu'il a peur de devenir complètement parano, et je le comprends. Comment en effet en arriver à soupçonner ses proches de souhaiter votre déconfiture (même inconsciemment) sans perdre toute confiance dans les rapports humains et en la vie? Je vois que tu as vécu toi-même cette agressivité de la part de ta famille et que tu as fait le choix de couper les ponts.
As-tu été accompagnée dans ce choix par un ami, un proche, un thérapeute? Qu'est-ce qui t'a amenée à trancher? Comment as-tu vécu cette séparation avec ta famille?
Harpie, tu as mis en plein dans le mille: mon ami est en effet pour beaucoup dans les réussites de sa sœur. C'est lui qui l'a initiée par exemple à certains courants artistiques dans lesquels elle puise aujourd'hui son inspiration...Il n'en ressent aucune fierté, bien au contraire, il se sent très "bonne poire trahie" sur ce coup-là...
As-tu été accompagnée dans ce choix par un ami, un proche, un thérapeute? Qu'est-ce qui t'a amenée à trancher? Comment as-tu vécu cette séparation avec ta famille?
Harpie, tu as mis en plein dans le mille: mon ami est en effet pour beaucoup dans les réussites de sa sœur. C'est lui qui l'a initiée par exemple à certains courants artistiques dans lesquels elle puise aujourd'hui son inspiration...Il n'en ressent aucune fierté, bien au contraire, il se sent très "bonne poire trahie" sur ce coup-là...
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Perso, je trouve ça génial qu'il ait permis à sa sœur d'avancer, et d'aller si loin. Et je crois que c'est, quelque part, une preuve qu'il a assuré dans son rôle.
Et là ça me fait penser à ce qu'on dit souvent, que le bon prof ne veut pas que l'élève atteigne son niveau, mais qu'il le dépasse. Même si ça n'a rien à voir, et que sa sœur ne l'a pas "dépassé" ^^
Et c'est peut être aussi révélateur de l'amour que sa sœur lui porte. J'ai peut être tout faux, mais lorsque j'étais petite, je me suis mise au dessin à cause de mon grand père, qui dessinait, je voulais qu'il soit fier de moi.
Et là ça me fait penser à ce qu'on dit souvent, que le bon prof ne veut pas que l'élève atteigne son niveau, mais qu'il le dépasse. Même si ça n'a rien à voir, et que sa sœur ne l'a pas "dépassé" ^^
Et c'est peut être aussi révélateur de l'amour que sa sœur lui porte. J'ai peut être tout faux, mais lorsque j'étais petite, je me suis mise au dessin à cause de mon grand père, qui dessinait, je voulais qu'il soit fier de moi.
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Harpie, c'est drôle comme tu présentes les choses sous un jour nouveau (et fichtrement plus positif ...lui ne ressent pas spécialement cette admiration de la part de sa sœur, il dit souvent qu'elle était très moqueuse et ironique vis-à-vis de lui. Enfants, il était le rêveur, le passionné, elle était très pragmatique et sarcastique. C'est assez récemment qu'elle s'est mise à afficher une quête esthétique, une sorte de vocation artistique, alors que lui, dès ses sept ou huit ans, était à fond dans ce monde-là...
Mais tu as peut-être raison.
Mais tu as peut-être raison.
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Ben, j'espère avoir raison, ça voudrait dire qu'ils pourraient repartir sur autre chose, et ça serait cool.
Il verra bien, il a sans doute besoin de temps et de respirer un peu (j'imagine qu'il doit être en plein dans tout ça, difficile).
A mon avis (très personnel) il aurait de quoi être fier de lui, parce qu'il a nourrit sa sœur, il l'a aidé à créer une passion (c'est un beau cadeau) et lui même doit être très créatif. Bref, un beau partage intellectuel tout ça, et c'est impérissable.
Ce qu'il a offert, c'est un bout de sa passion, qu'il n'a pas perdu pour autant - c'est un partage au sens fort, car il les renforce tous les deux, même si pour le moment il n'est pas forcément au meilleur de se forme
Il verra bien, il a sans doute besoin de temps et de respirer un peu (j'imagine qu'il doit être en plein dans tout ça, difficile).
A mon avis (très personnel) il aurait de quoi être fier de lui, parce qu'il a nourrit sa sœur, il l'a aidé à créer une passion (c'est un beau cadeau) et lui même doit être très créatif. Bref, un beau partage intellectuel tout ça, et c'est impérissable.
Ce qu'il a offert, c'est un bout de sa passion, qu'il n'a pas perdu pour autant - c'est un partage au sens fort, car il les renforce tous les deux, même si pour le moment il n'est pas forcément au meilleur de se forme
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
C'est bien possible, d'autant plus que si la sœur n'a pas fait grand-chose de bien par elle-même mais n'a fait que développer ce que son frère a fait, elle pourrait avoir développé une jalousie qu'elle masque aux autres et à elle-même en méprisant son frère (dans une stratégie mentale destinée à nier que son talent vient en partie de lui).
Le déclencheur a été la goutte d'eau qui fait déborder le vase, un jour où ma grand-mère, qui ne savait trop laquelle des deux soutenir (ma mère ou moi), a fait son choix, et ce n'était pas moi. Elle a dit que sa fille passerait toujours avant ses petits-enfants. Ça a fait remonter comme jamais ma colère intérieure à la surface, car je n'ai pas compris que l'on puisse choisir quelqu'un qui détruit sans remords ni sentiments ses propres enfants (je hais sans vergogne toute personne qui hait ses enfants et / ou les maltraite, et peu importe si c'est la personne qui m'a mise au monde). J'ai fini de comprendre que je n'avais plus rien à attendre de bon de ces gens qui m'avaient détruite plus qu'autre chose. Le peu d'attachement qui me restait est parti. Ça s'est fait naturellement. Il faut dire que c'est dans mon tempérament, je suis très loyale et très famille (dans le sens "famille d'amour"), mais je ne pardonne pas à ceux qui m'ont fait du mal et ne s'en repentent pas sincèrement, quel que soit mon lien d'origine avec eux. En fait c'est parce que je suis très famille que je ne pardonne pas, car je n'accepte pas que l'on puisse avoir une telle haine irrationnelle d'en enfant simplement parce qu'il existe et dérange.
Ça m'a soulagée, j'ai pris mon envol, et j'ai choisi mes nouvelles racines. On dit qu'on ne choisit pas sa famille, mais je ne suis pas d'accord avec cette expression, tu t'en doutes sûrement...
Je l'ai fait entièrement seule et sans soutien, pour sauver ma santé mentale.Brunissen a écrit:Bonjour Tête d'ampoule, merci pour ton point de vue. Ce que tu décris (une mère qui vit à travers sa fille), mon ami le perçoit également et voit souvent sa "déchéance" comme le résultat d'une coalition, d'une revanche des femmes de sa famille. Ensuite, il me dit qu'il a peur de devenir complètement parano, et je le comprends. Comment en effet en arriver à soupçonner ses proches de souhaiter votre déconfiture (même inconsciemment) sans perdre toute confiance dans les rapports humains et en la vie? Je vois que tu as vécu toi-même cette agressivité de la part de ta famille et que tu as fait le choix de couper les ponts.
As-tu été accompagnée dans ce choix par un ami, un proche, un thérapeute? Qu'est-ce qui t'a amenée à trancher? Comment as-tu vécu cette séparation avec ta famille?
Le déclencheur a été la goutte d'eau qui fait déborder le vase, un jour où ma grand-mère, qui ne savait trop laquelle des deux soutenir (ma mère ou moi), a fait son choix, et ce n'était pas moi. Elle a dit que sa fille passerait toujours avant ses petits-enfants. Ça a fait remonter comme jamais ma colère intérieure à la surface, car je n'ai pas compris que l'on puisse choisir quelqu'un qui détruit sans remords ni sentiments ses propres enfants (je hais sans vergogne toute personne qui hait ses enfants et / ou les maltraite, et peu importe si c'est la personne qui m'a mise au monde). J'ai fini de comprendre que je n'avais plus rien à attendre de bon de ces gens qui m'avaient détruite plus qu'autre chose. Le peu d'attachement qui me restait est parti. Ça s'est fait naturellement. Il faut dire que c'est dans mon tempérament, je suis très loyale et très famille (dans le sens "famille d'amour"), mais je ne pardonne pas à ceux qui m'ont fait du mal et ne s'en repentent pas sincèrement, quel que soit mon lien d'origine avec eux. En fait c'est parce que je suis très famille que je ne pardonne pas, car je n'accepte pas que l'on puisse avoir une telle haine irrationnelle d'en enfant simplement parce qu'il existe et dérange.
Ça m'a soulagée, j'ai pris mon envol, et j'ai choisi mes nouvelles racines. On dit qu'on ne choisit pas sa famille, mais je ne suis pas d'accord avec cette expression, tu t'en doutes sûrement...
Dernière édition par Tête d'Ampoule le Ven 11 Juil 2014 - 22:45, édité 2 fois (Raison : orthographe)
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
@Tête d'ampoule
Elle veut peut être prendre sa place, vivre cette passion (qui est devenue aussi la sienne) et se sentir le droit d'exister. Je crois qu'il est parfois difficile de prendre sa place dans une famille, surtout si on ressent que l'ainé nous en veut d'être né.
Et qu'au fond, tous les deux cherchent leur place.
M'enfin, ce ne sont que des suppositions. Je vais arrêter là, ça fait beaucoup de suppositions ^^
@Brunissen
Bise à toi et à ton copain
Elle veut peut être prendre sa place, vivre cette passion (qui est devenue aussi la sienne) et se sentir le droit d'exister. Je crois qu'il est parfois difficile de prendre sa place dans une famille, surtout si on ressent que l'ainé nous en veut d'être né.
Et qu'au fond, tous les deux cherchent leur place.
M'enfin, ce ne sont que des suppositions. Je vais arrêter là, ça fait beaucoup de suppositions ^^
@Brunissen
Bise à toi et à ton copain
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Harpie, merci beaucoup! Bises et à la revoyure!
Tête d'ampoule, je suis assez d'accord avec ton analyse. Je crois comme Harpie l'a dit qu'il est question ici de trouver sa place dans la famille. Le problème dans cette famille, c'est que les parents ne semblent pas du tout neutres, et ne garantissent pas à chacun de leurs enfants le droit à un statut inconditionnel: il faut "performer" pour avoir droit à l'approbation du groupe. Du coup ce qui était simple rivalité de gamins est devenu une lutte acharnée.
La sœur, de mon point de vue, n'est pas spécialement respectueuse ou empathique, par contre elle est très maline et très fine dans sa perception des rapports de force. Ton hypothèse me paraît tout à fait plausible.
Je t'avoue que moi aussi j'attache énormément d'importance à la famille, mais seulement lorsqu'elle est synonyme de lieu d'amour, de bienveillance, de solidarité, de protection...Merci d'avoir partagé ton expérience avec moi, c'est assez libérateur de savoir que certains remettent en question ce qu'on admet tous banalement: l'amour d'une mère n'est pas inconditionnel et automatique.
Tête d'ampoule, je suis assez d'accord avec ton analyse. Je crois comme Harpie l'a dit qu'il est question ici de trouver sa place dans la famille. Le problème dans cette famille, c'est que les parents ne semblent pas du tout neutres, et ne garantissent pas à chacun de leurs enfants le droit à un statut inconditionnel: il faut "performer" pour avoir droit à l'approbation du groupe. Du coup ce qui était simple rivalité de gamins est devenu une lutte acharnée.
La sœur, de mon point de vue, n'est pas spécialement respectueuse ou empathique, par contre elle est très maline et très fine dans sa perception des rapports de force. Ton hypothèse me paraît tout à fait plausible.
Je t'avoue que moi aussi j'attache énormément d'importance à la famille, mais seulement lorsqu'elle est synonyme de lieu d'amour, de bienveillance, de solidarité, de protection...Merci d'avoir partagé ton expérience avec moi, c'est assez libérateur de savoir que certains remettent en question ce qu'on admet tous banalement: l'amour d'une mère n'est pas inconditionnel et automatique.
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
- Début de la digression -
J'avais un colloc qui était comme ça (sans toutes les qualités citées). Il était comme ça avec tout le monde, y compris avec ses meilleurs amis, tant et si bien que ces derniers finissaient par se méfier de lui et par ne plus lui dire grand chose d'impliquant et qui pourrait déclencher sa dangereuse rivalité (car elle était dangereuse. Et il pouvait s'en prendre à n'importe qui, y compris à des gens à terre, dés lors que ces derniers avaient des choses que lui n'avait pas. Il arrivait même à déformer la réalité pour pouvoir se justifier et avoir l'impression d'être droit dans ses bottes...). Ça se "soigne", mais il faut le vouloir.
Ça craint ! Mais vraiment !
J'en ai encore mal aux dents !
- Fin de la digression -
Dans la situation de ton ami, cela semble différent. Je vais parler crûment : S'il peut prendre beaucoup de distance avec sa famille, faire sa vie de son coté et faire une thérapie, il ne pourra que mieux se porter et il pourra se détacher de toutes ces transactions psychologiques nauséeuses. Libre ensuite à lui de réduire les distances, mais pas avant d'avoir désamorcer un certain nombre de mécanismes induits qui pourraient lui porter préjudice (enfin, il fait ce qu'il veut). Contrairement à ce qu'un certain nombre de psy disent, je ne pense pas qu'il faut forcément pardonner à ses parents (parce que ça rime à rien dans beaucoup de cas...), je pense qu'il faut prendre acte et trouver la bonne distance pour se protéger, quitte à ce se soit aux antipodes, sans laisser d'adresse, et à tout-jamais.
Chacun sa m**** ! Y compris : à chacun la responsabilité de la nettoyer ou pas. Ce serait tout de même sacrément ingrat de vouloir nettoyer celles des autres à leur place, surtout si ces derniers ne se gênent pas pour vous en mettre plein dans votre assiette. Une thérapie, ici, ce serait peut-être comme délimiter dans toute cette boue familiale, la part qui le concerne, et celle qui ne le concerne pas et dont il n'a absolument pas à entendre parler. C'est, quelque part, ce que j'écrivais plus haut sur le pardon envers "la famille". On ne les choisit pas, mais on peut choisir de ne plus subir leurs problèmes (ce qui n'est pas forcément facile, ni toujours faisable). Tout ça modéré par quelques perches tendues et par une détermination qui serait alors affichée de vouloir changer de fonctionnement.
J'avais un colloc qui était comme ça (sans toutes les qualités citées). Il était comme ça avec tout le monde, y compris avec ses meilleurs amis, tant et si bien que ces derniers finissaient par se méfier de lui et par ne plus lui dire grand chose d'impliquant et qui pourrait déclencher sa dangereuse rivalité (car elle était dangereuse. Et il pouvait s'en prendre à n'importe qui, y compris à des gens à terre, dés lors que ces derniers avaient des choses que lui n'avait pas. Il arrivait même à déformer la réalité pour pouvoir se justifier et avoir l'impression d'être droit dans ses bottes...). Ça se "soigne", mais il faut le vouloir.
Ça craint ! Mais vraiment !
J'en ai encore mal aux dents !
- Fin de la digression -
Dans la situation de ton ami, cela semble différent. Je vais parler crûment : S'il peut prendre beaucoup de distance avec sa famille, faire sa vie de son coté et faire une thérapie, il ne pourra que mieux se porter et il pourra se détacher de toutes ces transactions psychologiques nauséeuses. Libre ensuite à lui de réduire les distances, mais pas avant d'avoir désamorcer un certain nombre de mécanismes induits qui pourraient lui porter préjudice (enfin, il fait ce qu'il veut). Contrairement à ce qu'un certain nombre de psy disent, je ne pense pas qu'il faut forcément pardonner à ses parents (parce que ça rime à rien dans beaucoup de cas...), je pense qu'il faut prendre acte et trouver la bonne distance pour se protéger, quitte à ce se soit aux antipodes, sans laisser d'adresse, et à tout-jamais.
Chacun sa m**** ! Y compris : à chacun la responsabilité de la nettoyer ou pas. Ce serait tout de même sacrément ingrat de vouloir nettoyer celles des autres à leur place, surtout si ces derniers ne se gênent pas pour vous en mettre plein dans votre assiette. Une thérapie, ici, ce serait peut-être comme délimiter dans toute cette boue familiale, la part qui le concerne, et celle qui ne le concerne pas et dont il n'a absolument pas à entendre parler. C'est, quelque part, ce que j'écrivais plus haut sur le pardon envers "la famille". On ne les choisit pas, mais on peut choisir de ne plus subir leurs problèmes (ce qui n'est pas forcément facile, ni toujours faisable). Tout ça modéré par quelques perches tendues et par une détermination qui serait alors affichée de vouloir changer de fonctionnement.
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Bonjour Nessie! Tu sais à qui ton coloc me fait penser? A la petite sœur! Elle a le même comportement mais tellement subtil et insidieux que tu en viens à douter de ce que tu sais...
Mon ami se méfie d'elle, mais comme il ne la voit pas souvent, chaque fois qu'elle fait un geste vers lui, il dit "c'est ma sœur quand même" et il prend sur lui. Donc ils passent du temps ensemble, ils s'amusent, ils sortent un peu, ils discutent jusqu'au moment où il est très à l'aise. C'est là qu'elle lui dit à chaque fois, innocemment: "tiens j'ai réalisé un nouveau projet pour mon école, donne-moi ton avis!" et elle lui met sous le nez un truc qui le démolit pour quelques jours.
J'aime beaucoup ton idée de "délimiter la boue familiale", parce qu'il y a chez mon copain un côté chevalier défenseur des opprimés, et il se sent souvent responsable de sauver ses parents, ses oncles, tantes, cousins...avant même de s'occuper de lui-même. Il est en thérapie depuis quelques semaines et il m'a dit qu'il avait abordé le sujet. De la théorie à la pratique, il faut sans doute attendre un peu...oui prendre la bonne distance, c'est essentiel. Merci Nessie^^
Mon ami se méfie d'elle, mais comme il ne la voit pas souvent, chaque fois qu'elle fait un geste vers lui, il dit "c'est ma sœur quand même" et il prend sur lui. Donc ils passent du temps ensemble, ils s'amusent, ils sortent un peu, ils discutent jusqu'au moment où il est très à l'aise. C'est là qu'elle lui dit à chaque fois, innocemment: "tiens j'ai réalisé un nouveau projet pour mon école, donne-moi ton avis!" et elle lui met sous le nez un truc qui le démolit pour quelques jours.
J'aime beaucoup ton idée de "délimiter la boue familiale", parce qu'il y a chez mon copain un côté chevalier défenseur des opprimés, et il se sent souvent responsable de sauver ses parents, ses oncles, tantes, cousins...avant même de s'occuper de lui-même. Il est en thérapie depuis quelques semaines et il m'a dit qu'il avait abordé le sujet. De la théorie à la pratique, il faut sans doute attendre un peu...oui prendre la bonne distance, c'est essentiel. Merci Nessie^^
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
En gros, elle veut partager ça avec son grand frère (d'ailleurs, elle a quel age, 18-20 ans?) parce qu'elle est contente de ce qu'elle fait.Brunissen a écrit: "tiens j'ai réalisé un nouveau projet pour mon école, donne-moi ton avis!" et elle lui met sous le nez un truc qui le démolit pour quelques jours.
J'imagine que lui aussi sera très heureux de partager ses projets, lorsqu'il les aura réalisé
Qu'il soit jaloux...bon... il ne peut sans doute pas maitriser ça... mais de là à voir de mauvaises intentions lorsqu'elle lui montre ce qu'elle fait...
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Elle a 24 ans. Qu'elle ait envie de partager son bonheur, c'est très bien. J'aimerais bien qu'elle partage aussi les crises de désespoir de son frère de temps en temps, que ce ne soit pas toujours moi qui me prenne ça dans la face...
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Qu'elle les partage de quelle manière? Il lui a déjà demandé de l'aide, de l'écoute?
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Oui ils sont assez proches, souvent confidents (enfin, c'est surtout elle qui lui raconte sa vie, mais lui aussi de temps en temps parle de son mal-être, c'est la seule personne de sa famille à qui il peut en parler).
Disons que c'est usant à force: moi je n'ai rien à voir avec ces histoires mais j'en entends parler constamment. La petite sœur est vilipendée quand elle n'est pas là, mais quand elle revient de Paris elle redevient amusante et cool, et il part s'amuser avec elle.
Disons que c'est usant à force: moi je n'ai rien à voir avec ces histoires mais j'en entends parler constamment. La petite sœur est vilipendée quand elle n'est pas là, mais quand elle revient de Paris elle redevient amusante et cool, et il part s'amuser avec elle.
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Si c'est usant pour toi, tu devrais lui dire. C'est un grand garçon malgré tout, tu n'es sans doute pas plus "forte" que lui, et tu n'as pas à l'être - mais pour qu'il le sache il faut lui dire
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Oh il le sait, c'est un garçon intelligent
N'empêche qu'il a tout le temps besoin d'être rassuré, encouragé. Il en vaut la peine, mais s'il pouvait choper un peu de confiance en lui au fil du temps, ce ne serait pas si mal...
Et surtout se libérer de ce fonctionnement malsain qui le fait souffrir (je le vois bien, je suis aux premières loges et c'est pas tous les jours folichon).
N'empêche qu'il a tout le temps besoin d'être rassuré, encouragé. Il en vaut la peine, mais s'il pouvait choper un peu de confiance en lui au fil du temps, ce ne serait pas si mal...
Et surtout se libérer de ce fonctionnement malsain qui le fait souffrir (je le vois bien, je suis aux premières loges et c'est pas tous les jours folichon).
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Arf, ce n'est pas à toi de le "guérir", tu es sa copine, pas sa psy.
Prends soin de toi
Prends soin de toi
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Je n'ai aucune intention d'être sa psy, peut-être que j'en fais trop, je ne sais pas, mais en même temps c'est normal de s'entraider dans un couple, non? C'est juste que je vois bien que ce problème dépasse le simple "coup dur" et qu'il a besoin d'aide pour le surmonter.
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Bah, en te focalisant sur les problèmes que tu vas voir (qui en sont ou pas pour lui - j'en sais rien) tu risques de ne voir plus que ça, en t'oubliant au passage.
Je trouve que c'est infantilisant pour lui, et que toi ça te fait un peu disparaitre, comme si tu étais une observatrice/aide qui n'est plus complétement là.
Mais j'en sais rien. Je dis ce qui me passe par la tête, mais j'aurais pu sans doute dire autre chose aussi.
Et en plus, je crois que tu as dit qu'il avait commencé une thérapie, ou quelque chose comme ça, donc il a de l'aide.
Au final, tu sais mieux où tu en es que n'importe qui sur le forum.
Je trouve que c'est infantilisant pour lui, et que toi ça te fait un peu disparaitre, comme si tu étais une observatrice/aide qui n'est plus complétement là.
Mais j'en sais rien. Je dis ce qui me passe par la tête, mais j'aurais pu sans doute dire autre chose aussi.
Et en plus, je crois que tu as dit qu'il avait commencé une thérapie, ou quelque chose comme ça, donc il a de l'aide.
Au final, tu sais mieux où tu en es que n'importe qui sur le forum.
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Mon expérience personnelle n'est pas la même mais bon...Peut-être que ça peut aider malgré tout...
J'ai une grande sœur qui a 30 ans (j'en ai moi-même 26). Quand on était petites on s'entendait très bien, on était assez complices. Mais on a toujours été très différentes (en tout cas perçues comme tel par le reste de la famille) : elle avec un très gros (parfois sale) caractère, ne passant pas inaperçue, et moi la petite fille bien sage, gentille et réservée. J'ai beaucoup souffert de cette image car j'avais l'impression d'être prise pour quelqu'un d'insignifiant et sans personnalité (en réalité je n'arrive à dévoiler ma forte personnalité qu'en présence des gens qui comptent pour moi, et je n'ai jamais été proche de ma famille -excepté mes parents-). J'enviais beaucoup ma sœur, ses facilités sociales, le fait qu'elle ait plein d'amis alors que ça a toujours été plus difficile pour moi. Et puis j'ai appris que ma sœur souffrait aussi beaucoup de l'image qu'elle renvoyait, qu'elle avait l'impression d'être la fille méchante et égocentrique qui n'hésite pas à écraser sa petite sœur pour exister.
Bref toujours est-il qu'avec les années notre relation s'est beaucoup dégradée (sans doute en partie à cause de tout ça, plus également le fait que j'ai eu des grosses difficultés personnelles qui m'ont (encore plus) renfermée sur moi-même), jusqu'au point de non retour où ça a bien éclaté et où on s'est dit des trucs vraiment dur...C'était il y a 5 ans maintenant. On ne se parle plus directement, bien que je sais qu'elle prend régulièrement des nouvelles de moi via mes parents. Moi par contre, je n'ai toujours pas digéré les propos qu'elle a eus envers moi. Pour moi elle ne fait plus partie de ma vie, sauf lors de réunions familiales où on est obligées d'être là, et où je ne peux m'empêcher d'être énervée par son comportement (la fille drôle et sympa qui fait rire, qui est complice avec tout le monde, et qui à mes yeux sonne très faux dans la mesure où les réunions de famille sont très rares et par conséquent d'après moi tout à fait artificielles et hypocrites).
Me découvrir HP m'a permis de me sentir un peu mieux vis-à-vis de ma sœur, en me disant que c'était sans doute la cause de l'"échec" de ma vie sociale comparée à celle de ma sœur. Et puis horreur, j'ai commencé à avoir de gros doutes : ma sœur serait-elle aussi HP? J'ai appris par mes parents que sous ses airs très confiants elle avait elle aussi de gros problèmes de confiance en elle...Et d'autres signes ne trompent pas...Car finalement nous sommes beaucoup plus semblables que ce que les gens peuvent penser au premier abord...
Bref c'est difficile aujourd'hui pour moi de me dire qu'avec le même "handicap" (être HP), ma sœur a beaucoup mieux réussi que moi (du moins en apparence). Aujourd'hui je n'ai aucune envie de reprendre contact avec elle, j'ai besoin de faire mon chemin toute seule sans toujours me comparer à elle, car se comparer c'est ce qu'il y a de plus toxique. J'espère que dans quelques années je me sentirai assez bien avec moi-même que pour pouvoir peut-être recommencer une relation plus saine avec ma sœur.
Bref, la situation n'est pas tout à fait comparable à celle de ton ami, et puis moi j'ai l'avantage que mes parents n'ont jamais pris parti pour l'une ou l'autre. Mais de mon point de vue, si le dialogue n'est pas possible il faut que ton copain coupe les ponts, au moins pour un certain temps. Le temps de réaliser ses projets et de construire sa vie à lui sans jugement extérieur.
J'ai une grande sœur qui a 30 ans (j'en ai moi-même 26). Quand on était petites on s'entendait très bien, on était assez complices. Mais on a toujours été très différentes (en tout cas perçues comme tel par le reste de la famille) : elle avec un très gros (parfois sale) caractère, ne passant pas inaperçue, et moi la petite fille bien sage, gentille et réservée. J'ai beaucoup souffert de cette image car j'avais l'impression d'être prise pour quelqu'un d'insignifiant et sans personnalité (en réalité je n'arrive à dévoiler ma forte personnalité qu'en présence des gens qui comptent pour moi, et je n'ai jamais été proche de ma famille -excepté mes parents-). J'enviais beaucoup ma sœur, ses facilités sociales, le fait qu'elle ait plein d'amis alors que ça a toujours été plus difficile pour moi. Et puis j'ai appris que ma sœur souffrait aussi beaucoup de l'image qu'elle renvoyait, qu'elle avait l'impression d'être la fille méchante et égocentrique qui n'hésite pas à écraser sa petite sœur pour exister.
Bref toujours est-il qu'avec les années notre relation s'est beaucoup dégradée (sans doute en partie à cause de tout ça, plus également le fait que j'ai eu des grosses difficultés personnelles qui m'ont (encore plus) renfermée sur moi-même), jusqu'au point de non retour où ça a bien éclaté et où on s'est dit des trucs vraiment dur...C'était il y a 5 ans maintenant. On ne se parle plus directement, bien que je sais qu'elle prend régulièrement des nouvelles de moi via mes parents. Moi par contre, je n'ai toujours pas digéré les propos qu'elle a eus envers moi. Pour moi elle ne fait plus partie de ma vie, sauf lors de réunions familiales où on est obligées d'être là, et où je ne peux m'empêcher d'être énervée par son comportement (la fille drôle et sympa qui fait rire, qui est complice avec tout le monde, et qui à mes yeux sonne très faux dans la mesure où les réunions de famille sont très rares et par conséquent d'après moi tout à fait artificielles et hypocrites).
Me découvrir HP m'a permis de me sentir un peu mieux vis-à-vis de ma sœur, en me disant que c'était sans doute la cause de l'"échec" de ma vie sociale comparée à celle de ma sœur. Et puis horreur, j'ai commencé à avoir de gros doutes : ma sœur serait-elle aussi HP? J'ai appris par mes parents que sous ses airs très confiants elle avait elle aussi de gros problèmes de confiance en elle...Et d'autres signes ne trompent pas...Car finalement nous sommes beaucoup plus semblables que ce que les gens peuvent penser au premier abord...
Bref c'est difficile aujourd'hui pour moi de me dire qu'avec le même "handicap" (être HP), ma sœur a beaucoup mieux réussi que moi (du moins en apparence). Aujourd'hui je n'ai aucune envie de reprendre contact avec elle, j'ai besoin de faire mon chemin toute seule sans toujours me comparer à elle, car se comparer c'est ce qu'il y a de plus toxique. J'espère que dans quelques années je me sentirai assez bien avec moi-même que pour pouvoir peut-être recommencer une relation plus saine avec ma sœur.
Bref, la situation n'est pas tout à fait comparable à celle de ton ami, et puis moi j'ai l'avantage que mes parents n'ont jamais pris parti pour l'une ou l'autre. Mais de mon point de vue, si le dialogue n'est pas possible il faut que ton copain coupe les ponts, au moins pour un certain temps. Le temps de réaliser ses projets et de construire sa vie à lui sans jugement extérieur.
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Senna, merci pour ton témoignage! Il se rapproche énormément de ce que vit mon copain. Lui aussi a cette peur que sa sœur soit également HPI, et du coup de perdre le "bénéfice" de la zébritude (même si c'est irrationnel, ça s'impose à lui). On dirait que la prise de distance est souvent nécessaire...Bon épanouissement à toi^^
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Je vais hasarder une idée basique : pourquoi pas ne lui dire qu'il est mal à l'aise devant ses réussites lorsqu'elle veut lui montrer son travail ? Cela lui permettrait d'expliquer son malaise à la principale intéressée, qui à mon avis montrera également son ressenti.Brunissen a écrit:Donc ils passent du temps ensemble, ils s'amusent, ils sortent un peu, ils discutent jusqu'au moment où il est très à l'aise. C'est là qu'elle lui dit à chaque fois, innocemment: "tiens j'ai réalisé un nouveau projet pour mon école, donne-moi ton avis!" et elle lui met sous le nez un truc qui le démolit pour quelques jours.
Il y a peut-être une part de compétition et de plaisir d'écraser un peu de la part de la soeur, mais si son frère lui dit qu'il souffre je suis à peu près persuadée que sa soeur ne voudra pas le pousser dans ses retranchements.
Comme lorsqu'on joue à se bagarrer ; lorsque l'autre dit "stop j'ai mal" on a tendance à se sentir merdeux et à arrêter, puis même à aller vers l'autre pour s'excuser et parler.
Remâcher dans son coin pendant des heures et en devenir monomaniaque, alors que sa soeur n'est certainement pas totalement consciente de ce qu'elle produit, et qu'elle a elle aussi ses failles (contrairement à son fantasme) et sa sensibilité (ne lui en déplaise, il n'en a pas le monopole)...c'est un grand gâchis.
C'est dommage, d'ailleurs, à regarder ce qu'il y a dans l'assiette des autres il en oublie de se servir et de manger lui-même visiblement.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Brunissen a écrit:Senna, merci pour ton témoignage! Il se rapproche énormément de ce que vit mon copain. Lui aussi a cette peur que sa sœur soit également HPI, et du coup de perdre le "bénéfice" de la zébritude (même si c'est irrationnel, ça s'impose à lui). On dirait que la prise de distance est souvent nécessaire...Bon épanouissement à toi^^
Parfois j'ai l'impression que le problème qui empêche beaucoup de gens d'avancer vraiment, c'est que l'excuse du HP a permis de renarcissiser un peu les personnes, celles-ci vont s'appuyer sur cette nouvelle donnée pour rétablir une confiance en elles même. Or si elles découvrent que d'autres personnes n'ont jamais été entravées par leur HP, encore plus si ce sont des proches avec qui il y a rivalité, et que donc ce n'est pas là la cause de leur échec, c'est toute leur estime qui va s'effondrer puisque l'explication est ailleurs.
Donc elles vont s'accrocher bec et ongles à cet acquis, et justifier leurs lacunes à la lumière de cet ersatz illusoire d'estime de soi. D'ailleurs quand la question du QI revêt une telle importance pour quelqu'un, c'est qu'il y a autre chose de larvé, pour ne pas dire baleine sous gravier.
Par conséquent, à mes yeux, dans cette histoire, ça c'est le problème de surface, mais qui persistera tant que le fond ne sera pas affronté et le taureau pris par les cornes.
Le fond c'est qu'il semble avoir intégré la honte d'être un homme (mère très culpabilisante, pétrie de ressentiment misandre), ce qui a sapé toute volonté d'affirmation chez lui, et l'autosabotage était peut être un moyen inconscient de (re)gagner l'amour de sa mère (je ne fais pas d'ombre: je ne suis pas une menace).
Pour sortir des dynamiques familiales malsaines, je ne peux qu'adhérer à l'idée d'une prise de distance, voire une coupure. Il faut s'extraire de ce noeud de vipères et du rôle névrotique qui nous a été incombé dans sa famille, pour pouvoir gagner son autonomie en tant qu'individu, définir sa place dans le monde en agissant selon ses propres critères et non plus ceux que nous avons introjectés...
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
La relation entre cet ami et sa soeur semble complexe. En même temps il est question de complicité et de haine. Comment est-ce possible ? Ce que je vois dans cette explication c'est surtout que le mec se sent dévalorisé et défavorisé dans l'image que ses parents lui renvoient. Du coup il est normal qu'il éprouve une jalousie. Il faudrait soit qu'il arrête de se comparer à sa soeur, soit qu'il discute avec ses parents (ou juste avec son père si la mère est irrécupérable) pour expliquer qu'il est en manque de reconnaissance et qu'il a l'impression d'être dévalorisé. Il faut vraiment qu'il juge sa propre vie selon des critères différents de ceux appliqués à sa soeur. Il ne fait pas les études d'art. Il ne s'oriente pas vers l'art (ou pas le même). Alors qu'il établisse simplement les choses qu'il a envie de faire dans sa vie et qu'il s'y applique pour réussir selon des critères qui ne s'appliquent qu'à lui-même et à ses désirs !
Personnellement, j'ai des circonstances vaguement comparables de problèmes avec ma soeur et après être passé par toute une variété de sentiments (amitié, jalousie, haine, mépris...), j'ai simplement tourné la page. Si ça signifie que je ne la reverrai jamais (ou alors en de très rares occasions familiales), ainsi-soit-il ! C'est dommage parce que j'aime bien mes nièces et mon beauf. Mais je ne vais pas la forcer à m'apprécier et je ne vais pas essayer de lui sortir la tête de son cul avec ses jugements à l'emporte-pièce contre tout le monde. Elle et ma mère (pas de père) se sont toujours bien entendues et ont toujours bien communiqué ensemble tandis que j'ai toujours été le gamin différent. Et j'ai beaucoup de différences de point de vue et de différences de fonctionnement avec elles. J'entretiens le contact occasionnel avec ma maman mais aucun avec ma soeur.
Si ton ami est au chômage, cela n'aide pas. A la limite, il faudrait voir s'il n'a pas intérêt à prendre un boulot, même pourri, plutôt que de rester à macérer dans l'inactivité et l'opprobre social associé au chomage. Il pourra continuer à chercher du boulot en parallèle d'un taf pourri. Mais au moins ça lui permettra de croiser des gens et d'avoir un minimum de reconnaissance tandis que le chomage génère des sentiments négatifs. Même un taf à mi-temps, c'est mieux que rien, quitte à prendre un boulot non-qualifié. A moins qu'il soit à l'aise avec l'isolation sociale, ce qui me semble être un trait de personnalité rare.
Dans le même temps, qu'il profite du temps libre pendant son chômage pour découvrir de nouvelles choses. Si Pole-Emploi lui propose des formations, qu'il les fasse ! Si non, qu'il découvre de nouvelles choses à travers les livres ou à travers YouTube ! Qu'il apprenne un langage informatique ! Qu'il apprenne des rudiments de menuiserie ! Qu'il apprenne ou améliore son anglais ! Qu'il aille faire de la course à pied tous les 2 jours ! Qu'il dresse une liste de choses qu'il aimerait accomplir et barre les objets de cette liste à mesure qu'il les réalise !
ErikFromFrance- Messages : 2873
Date d'inscription : 11/04/2014
Age : 46
Localisation : Roci Nantes
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
ErikFromFrance a écrit:Si ton ami est au chômage, cela n'aide pas. A la limite, il faudrait voir s'il n'a pas intérêt à prendre un boulot, même pourri, plutôt que de rester à macérer dans l'inactivité et l'opprobre social associé au chomage. Il pourra continuer à chercher du boulot en parallèle d'un taf pourri. Mais au moins ça lui permettra de croiser des gens et d'avoir un minimum de reconnaissance tandis que le chomage génère des sentiments négatifs. Même un taf à mi-temps, c'est mieux que rien, quitte à prendre un boulot non-qualifié. A moins qu'il soit à l'aise avec l'isolation sociale, ce qui me semble être un trait de personnalité rare.
Dans le même temps, qu'il profite du temps libre pendant son chômage pour découvrir de nouvelles choses. Si Pole-Emploi lui propose des formations, qu'il les fasse ! Si non, qu'il découvre de nouvelles choses à travers les livres ou à travers YouTube ! Qu'il apprenne un langage informatique ! Qu'il apprenne des rudiments de menuiserie ! Qu'il apprenne ou améliore son anglais ! Qu'il aille faire de la course à pied tous les 2 jours ! Qu'il dresse une liste de choses qu'il aimerait accomplir et barre les objets de cette liste à mesure qu'il les réalise !
Je plussoie, même si des boulots à mi-temps, on n'en trouve encore moins facilement.
Puisque la discussion est intéressante, je voudrais soulever un paradoxe : le psy. De mon expérience, pour reprendre confiance en soi, il n'y a rien de pire que de côtoyer des psys. Je ne parle pas dans un cadre thérapeutique, mais bel et bien en dehors. Ils ont l'art et la manière de transformer du 20% en 80% et de vous "tuer" symboliquement derrière un mot ou une théorie. Votre existence doit disparaître au profit de leur cohérence théorique (et ainsi, psychique) : votre parole ne compte pas, d'où la communication unilatérale (ce qui affreux). Sans compter ce qu'ils ont induits eux-même, j'y reviendrai plus bas. Je vais prendre un exemple tout simple : Il y a quelques années, j'ai eu des questionnements que j'ai "traité" en analyse. A la vue de mes questionnements, tous mes psy se sont posés la question de savoir si j'étais psychotique avant de se raviser définitivement, soit au bout d'une séance, soit au bout d'un an (ça arrive...). Bien. Mais pour tous les psys que je croiserais en dehors d'un cabinet, je serais psychotique. Et si ce n'est pas ça, c'est autre chose, de toutes façons. Évidemment, ça force à les fuir dés que j'en croise un. Alors pour la confiance en soi, "faudra repasser dans 100 ans. Un jour, on sera offishal".
La vie est ainsi faite comme disait le prophète...
Aujourd'hui maquereau, demain tapette...
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Ze Brebis: mon ami a déjà essayé de parler à sa sœur, mais peut-être qu'il n'a pas suffisamment expliqué à quel point il se sentait blessé. C'est vrai en même temps que ce n'est pas facile d'avouer des sentiments aussi "honteux" que la jalousie ou l'amertume...
The kick Inside: bah comment dire...tu mets le doigt pile où ça fait mal? Je ne pense pas que mon ami essaie de "justifier ses lacunes à la lumière de cet ersatz illusoire d'estime de soi" qu'est sa découverte du HP, mais c'est certain qu'il y a un gouffre dans son estime de lui-même. Mais soyons honnêtes: les gens réellement sûrs d'eux souffrent-ils de rivalité, de jalousie? Et d'ailleurs, quand on est satisfait de sa vie, est-ce qu'on va passer un test de QI?
Erik from France: tout comme Nessie, je te plussoie...le fait d'être au chômage aggrave encore les choses. Je pense d'ailleurs que très souvent, l'indépendance morale dépend de l'indépendance financière...Ce qui est sûr c'est que la petite reconnaissance sociale qu'offre un boulot, même à temps partiel et guère intéressant, peut permettre de mieux assumer ses choix de projets personnels...
Nessie: d'accord avec toi pour les psys...Si je tenais compte de ce que certains m'ont balancé, j'aurais du mal à garder le moral^^
The kick Inside: bah comment dire...tu mets le doigt pile où ça fait mal? Je ne pense pas que mon ami essaie de "justifier ses lacunes à la lumière de cet ersatz illusoire d'estime de soi" qu'est sa découverte du HP, mais c'est certain qu'il y a un gouffre dans son estime de lui-même. Mais soyons honnêtes: les gens réellement sûrs d'eux souffrent-ils de rivalité, de jalousie? Et d'ailleurs, quand on est satisfait de sa vie, est-ce qu'on va passer un test de QI?
Erik from France: tout comme Nessie, je te plussoie...le fait d'être au chômage aggrave encore les choses. Je pense d'ailleurs que très souvent, l'indépendance morale dépend de l'indépendance financière...Ce qui est sûr c'est que la petite reconnaissance sociale qu'offre un boulot, même à temps partiel et guère intéressant, peut permettre de mieux assumer ses choix de projets personnels...
Nessie: d'accord avec toi pour les psys...Si je tenais compte de ce que certains m'ont balancé, j'aurais du mal à garder le moral^^
Brunissen- Messages : 15
Date d'inscription : 11/07/2014
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Je pense qu'il peut tenter d'aborder avec elle le fait qu'il ait un peu de mal avec les parents, et notamment la mère. Je mets ma main à couper que la misandrie maternelle met sa soeur peu à l'aise même si elle n'en est pas la cible. Avoir la place de chouchou a ses avantages et ses inconvénients, dont le fait d'avoir un peu trop de pression et de présence (et de sentir aussi que tout cela est injuste).Brunissen a écrit:Ze Brebis: mon ami a déjà essayé de parler à sa sœur, mais peut-être qu'il n'a pas suffisamment expliqué à quel point il se sentait blessé. C'est vrai en même temps que ce n'est pas facile d'avouer des sentiments aussi "honteux" que la jalousie ou l'amertume...
En bref, je crois qu'il faut qu'il arrête de voir sa soeur en opposition à lui, et pour cela il n'y a pas cinquante moyens : il faut parler à coeur ouvert.
J'ai aussi une soeur surdouée mais n'ayant aucun souci ni au niveau social ni au niveau réussite. Bien que toutes deux surdouées nous n'avons pas le même tempérament et n'avons pas évolué de la même manière. Et j'ai perdu pied quand elle a tenu bon (et je pense aussi que ma mère se sentait plus proche d'elle que de moi, étant donné que j'apportais surtout des problèmes et des questions bizarres de son point de vue).
J'ai évidemment complexé à un moment, et parfois méprisé ma soeur pour cette réussite qui la rendait si affreusement "normale".
Du coup, c'était d'une injustice crasse qu'on admire une personne si normée et que moi je sois seule dans mon coin à m'enfoncer. C'était une preuve de mauvais goût de la part des autres
Bon, et en fait dans l'histoire mon souci c'était que je méprisais un peu tout le monde, et un peu aussi le monde du travail. Je crachais sur le monde et m'étonnais de ne pas y avoir de place.
Ma soeur était uniquement un symbole qui me narguait.
Et heureusement je suis revenue de tout cela, descendue de ma tour d'ivoire. Maintenant j'en suis au stade où je commence à me projeter réellement dans le monde, ce qui n'était pas gagné il y a 10 ans, époque où j'étais totalement rentrée en moi-même.
Ton copain arrive-t-il à mener des projets ? Est-ce vraiment sa soeur qui pose problème ou le fait que ton copain n'ait pas encore construit une vie à lui ?
Bon, et puis il y a à prendre de la distance avec sa mère en tout cas. Je ne sais pas s'il a commencé à digérer le fait qu'il a été élevé par une femme qui n'a pas été bienveillante envers lui ?
J'ai mis du temps rien qu'à passer sur le fait que ma mère s'est entêtée dans ses erreurs et ne m'a pas assez accompagnée malgré les signes de mal-être. Au moins elle n'a jamais fait de tirade qui mette en doute ma valeur.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Bonjour
Il y a beaucoup de choses qui se mélangent, je vais donner mon avis (j'aime bien, pardon!), et aussi suggérer deux bouquins que j'adore et qui pourraient surement aider l'ami en question à cheminer.
D'abord, je pense que c'est plus facile de détester un frère ou une sœur qu'un parent donc même si inconsciemment la personne a surement conscience que c'est plus de la "faute" des parents que de celles de sa sœur, je pense qu'il ne s'autorise pas à pointer du doigt ses parents, et notamment parce qu'il y croit encore, qu'un jour ils vont l'aimer comme il le mérite. C'est logique, humainement parlant, même si ça n'est pas rationnel (j'espère être claire, chuis pas sûre).
De ce que tu dis, il semble qu'il y a une interaction (pas très saine!) entre les parents que ceux-ci ont "renvoyé" sur leurs enfants, surement inconsciemment, mais la mère qui dit à sa fille devant son fils "tous les hommes...", ben, lui se le prend en pleine poire, mais vu de l'extérieur c'est évident que ça n'est pas pour lui.
S'il pouvait (mais c'est pas simple) cheminer, et arriver à se dire qu'il faut laisser à ses parents ce qui leur appartient, et lui prendre ce qui lui appartient (par exemple, que fait-il de leur manière de le soutenir ou de le descendre, que fait-il de sa relation avec sa soeur), délimiter comme dit Nessie, ça l'aiderait surement!
Et pour finir, les bouquins:
"Je t'en veux, je t'aime," d'Isabelle Filliozat (Je suis très fan d'elle sur les relations humaines, ses livres sont simples et évidents!) Ce livre est sur la relation avec des parents qui nous font du mal (exprès ou pas), et comment avancer, voire réparer la relation.
et "jalousies et rivalités entre frères et soeurs", de Faber et Mazlich, qui a la base est plus fait pour des parents qui n'en peuvent plus que leurs enfants se bagarrent, mais qui du coup permet de poser aussi un autre regard sur notre fratrie.
Bon courage! et tiens-nous au courant si tu peux
La Gamouche
Il y a beaucoup de choses qui se mélangent, je vais donner mon avis (j'aime bien, pardon!), et aussi suggérer deux bouquins que j'adore et qui pourraient surement aider l'ami en question à cheminer.
D'abord, je pense que c'est plus facile de détester un frère ou une sœur qu'un parent donc même si inconsciemment la personne a surement conscience que c'est plus de la "faute" des parents que de celles de sa sœur, je pense qu'il ne s'autorise pas à pointer du doigt ses parents, et notamment parce qu'il y croit encore, qu'un jour ils vont l'aimer comme il le mérite. C'est logique, humainement parlant, même si ça n'est pas rationnel (j'espère être claire, chuis pas sûre).
De ce que tu dis, il semble qu'il y a une interaction (pas très saine!) entre les parents que ceux-ci ont "renvoyé" sur leurs enfants, surement inconsciemment, mais la mère qui dit à sa fille devant son fils "tous les hommes...", ben, lui se le prend en pleine poire, mais vu de l'extérieur c'est évident que ça n'est pas pour lui.
S'il pouvait (mais c'est pas simple) cheminer, et arriver à se dire qu'il faut laisser à ses parents ce qui leur appartient, et lui prendre ce qui lui appartient (par exemple, que fait-il de leur manière de le soutenir ou de le descendre, que fait-il de sa relation avec sa soeur), délimiter comme dit Nessie, ça l'aiderait surement!
Et pour finir, les bouquins:
"Je t'en veux, je t'aime," d'Isabelle Filliozat (Je suis très fan d'elle sur les relations humaines, ses livres sont simples et évidents!) Ce livre est sur la relation avec des parents qui nous font du mal (exprès ou pas), et comment avancer, voire réparer la relation.
et "jalousies et rivalités entre frères et soeurs", de Faber et Mazlich, qui a la base est plus fait pour des parents qui n'en peuvent plus que leurs enfants se bagarrent, mais qui du coup permet de poser aussi un autre regard sur notre fratrie.
Bon courage! et tiens-nous au courant si tu peux
La Gamouche
Dernière édition par LaGamoucheZébrée le Mer 16 Juil 2014 - 10:36, édité 1 fois
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Je refais une parenthèse sur mon ancien colloc. Lui, il est allé tellement loin qu'il s'amusait même à enregistrer ses amis pour préparer des dossiers et pour les nuire. C'était une rivalité de pilleur de tombes !
C'est fou comme avec de la nullité, on peut transformer de vieilles cicatrices mal refermées en plaies béantes, et ensuite reprocher la taille des plaies. Ceci dit, les gens réellement sûrs d'eux peuvent aussi souffrir de la rivalité et de la jalousie... des autres... dans la vie privée, au travail, etc (ce qui peut aussi pousser à se protéger derrière un manque de confiance en soi, etc). :-s Mais on peut aussi être très reconnaissant du travail des autres ! Y compris après du "fritage" cordial, mais là je m'égare. Et puis, la confiance en soi, c'est complexe. Quelle est la part de confiance en soi, de confiance dans les autres ? Quels sont les secteurs où j'ai confiance en moi et ceux où je doute ? Je trouve que les expériences jouent aussi pas mal dans la confiance en soi. Mais, en effet, je pense également que la clé, c'est d'arriver à avoir une vie satisfaisante. Et pour cela, reconstruire les injustices, ré-assoir ses valeurs, reconstruire de nouveaux rêves et accepter qu'il y a des blessures qui ne se refermeront peut-être jamais. Et ainsi, aussi de savoir qui l'on est et ce que l'on désire. Je file, je dois préparer mon nouveau déménagement. Je ne sais pas si je reviendrai sur ce forum... alors,
Bon foruming !
Brunissen a écrit:The kick Inside: bah comment dire...tu mets le doigt pile où ça fait mal? Je ne pense pas que mon ami essaie de "justifier ses lacunes à la lumière de cet ersatz illusoire d'estime de soi" qu'est sa découverte du HP, mais c'est certain qu'il y a un gouffre dans son estime de lui-même. Mais soyons honnêtes: les gens réellement sûrs d'eux souffrent-ils de rivalité, de jalousie? Et d'ailleurs, quand on est satisfait de sa vie, est-ce qu'on va passer un test de QI?
C'est fou comme avec de la nullité, on peut transformer de vieilles cicatrices mal refermées en plaies béantes, et ensuite reprocher la taille des plaies. Ceci dit, les gens réellement sûrs d'eux peuvent aussi souffrir de la rivalité et de la jalousie... des autres... dans la vie privée, au travail, etc (ce qui peut aussi pousser à se protéger derrière un manque de confiance en soi, etc). :-s Mais on peut aussi être très reconnaissant du travail des autres ! Y compris après du "fritage" cordial, mais là je m'égare. Et puis, la confiance en soi, c'est complexe. Quelle est la part de confiance en soi, de confiance dans les autres ? Quels sont les secteurs où j'ai confiance en moi et ceux où je doute ? Je trouve que les expériences jouent aussi pas mal dans la confiance en soi. Mais, en effet, je pense également que la clé, c'est d'arriver à avoir une vie satisfaisante. Et pour cela, reconstruire les injustices, ré-assoir ses valeurs, reconstruire de nouveaux rêves et accepter qu'il y a des blessures qui ne se refermeront peut-être jamais. Et ainsi, aussi de savoir qui l'on est et ce que l'on désire. Je file, je dois préparer mon nouveau déménagement. Je ne sais pas si je reviendrai sur ce forum... alors,
Bon foruming !
Dernière édition par Nessie le Mer 16 Juil 2014 - 11:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
Pour le taf, un moyen facile de trouver un temps partiel, et de retrouver une vie sociale professionnelle, même si ce n'est pas valorisant intellectuellement et qu'on sent mauvais, est d'aller faire le tour des fast-foods.
J'ai fait ça en étant étudiante, et je trouve qu'il y a des avantages:
- on peut choisir ses plages horaires, y compris le soir et le week-end, donc,ça laisse beaucoup de temps libre
- on sait que c'est temporaire, on arrete quand on veut, donc ça aide à supporter potentiellement des managers pas fins
- en général, les équipes sont jeunes, ce qui est plus sympa que des jobs où on est avec des gens coincés en CDI dans des boulots qui seraient pour nous des jobs purement alimentaires (je veux dire par exemple caissier, ou autres, ce que j'ai vécu aussi comme étudiante)
- on ramène de l'argent
- personne ne te demande tes qualifications, juste ta motivation
Il y a un inconvénient majeur:
- on pue la frite
Globalement, moi j'ai adoré ;-)
Sinon, rien à voir, mais lorsque vous parlez d'exprimer ce qu'on ressent, vous pouvez aller voir du côté de la CNV (communication non violente), un des gros piliers est de savoir exprimer ses besoins. Isabelle Filliozat mentionne certaines techniques, sans les lier à la CNV "officielle", et il y a aussi Thomas Gordon qui fait des livres super bien sur ces techniques.
Courage!
J'ai fait ça en étant étudiante, et je trouve qu'il y a des avantages:
- on peut choisir ses plages horaires, y compris le soir et le week-end, donc,ça laisse beaucoup de temps libre
- on sait que c'est temporaire, on arrete quand on veut, donc ça aide à supporter potentiellement des managers pas fins
- en général, les équipes sont jeunes, ce qui est plus sympa que des jobs où on est avec des gens coincés en CDI dans des boulots qui seraient pour nous des jobs purement alimentaires (je veux dire par exemple caissier, ou autres, ce que j'ai vécu aussi comme étudiante)
- on ramène de l'argent
- personne ne te demande tes qualifications, juste ta motivation
Il y a un inconvénient majeur:
- on pue la frite
Globalement, moi j'ai adoré ;-)
Sinon, rien à voir, mais lorsque vous parlez d'exprimer ce qu'on ressent, vous pouvez aller voir du côté de la CNV (communication non violente), un des gros piliers est de savoir exprimer ses besoins. Isabelle Filliozat mentionne certaines techniques, sans les lier à la CNV "officielle", et il y a aussi Thomas Gordon qui fait des livres super bien sur ces techniques.
Courage!
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
j'espère que ce n'est pas trop tard, et que je ne rapporte pas des propos déjà énoncés (je n'ai lu que quelques participations aléatoirement), mais voilà, j'ai aussi une relation chaotique avec ma soeur et cela depuis petite.
Rivalité et simplement trop aux antipodes l'une de l'autre. Je crois qu'on ne s'est jamais vraiment comprise, et que la position de nos parents n'a en rien aidé, que ce soit pour elle ou pour moi-même. J'ai toujours été très jalouse de ma soeur que j'ai toujours senti plus aimé que moi (dont de mon grand-père, qui lui m'a rejeté du fait que j'étais une fille et que je signais définitivement avec moi la fin de son nom de famille...alors qu'il vénérait ma grande soeur qui était la première de la famille), alors j'ai toujours tout fait pour être la petite fille parfaite, comme pour la dépasser, et pour obtenir de l'attention de mes parents.
Mais mes parents ayant peut-être perçu que j'avais plus de potentiel que ma soeur, l'ont toujours plus supporté que moi (je ramenais un 19, ouais c'est bien ma fille. Ma soeur avait un 10 en maths --> champagne!). le problème c'est que du coup je cherchais à en faire plus pour qu'ils me voient, et indirectement je devais aussi faire plus de mal à ma soeur, ce que je ne voulais pas... Et elle se vengeait du mieux qu'elle le pouvait. Je faisais tout pour elle et je n'ai rien eu en retour, que des "méchancetés"(j'étais sa confidente absolu, je la couvrais sans cesse, je lui prêtais mes fringues, je masquais ses conneries...)
C'est en gros mon histoire avec ma soeur. Ce qui a été le plus toxique, c'est d'être hypersensible et qu'elle ne l'était pas.
Ca a fini par me faire trop de mal au fil des ans. J'ai mis beaucoup de temps à m'y résoudre, mais me libérer de son emprise m'a soulagé comme rien ne l'aurait pu: j'ai décidé de ne plus rien attendre d'elle.
Rien de bon, rien de mauvais, juste n'avoir aucune attente. Ne pas se dire "c'est ma soeur alors ça devrait être comme ci/comme ça", non. C'est une étape longue et éprouvante mais nécessaire. Maintenant quand je la vois, on se respecte, pas de rancoeur, rien, une relation presque "normale" mais en repartant des réunions familiales je ne me sens plus aussi mal que je pouvais l'être...
Je conseille donc de ne pas couper les ponts, mais de décider de ne plus rien attendre de la cause de son mal-être. C'est un travail qui pourrait se faire seulement par ton copain, surtout uniquement si LUI le décide...
Voilà, c'était plutôt brouillon mais tant pis^^
Rivalité et simplement trop aux antipodes l'une de l'autre. Je crois qu'on ne s'est jamais vraiment comprise, et que la position de nos parents n'a en rien aidé, que ce soit pour elle ou pour moi-même. J'ai toujours été très jalouse de ma soeur que j'ai toujours senti plus aimé que moi (dont de mon grand-père, qui lui m'a rejeté du fait que j'étais une fille et que je signais définitivement avec moi la fin de son nom de famille...alors qu'il vénérait ma grande soeur qui était la première de la famille), alors j'ai toujours tout fait pour être la petite fille parfaite, comme pour la dépasser, et pour obtenir de l'attention de mes parents.
Mais mes parents ayant peut-être perçu que j'avais plus de potentiel que ma soeur, l'ont toujours plus supporté que moi (je ramenais un 19, ouais c'est bien ma fille. Ma soeur avait un 10 en maths --> champagne!). le problème c'est que du coup je cherchais à en faire plus pour qu'ils me voient, et indirectement je devais aussi faire plus de mal à ma soeur, ce que je ne voulais pas... Et elle se vengeait du mieux qu'elle le pouvait. Je faisais tout pour elle et je n'ai rien eu en retour, que des "méchancetés"(j'étais sa confidente absolu, je la couvrais sans cesse, je lui prêtais mes fringues, je masquais ses conneries...)
C'est en gros mon histoire avec ma soeur. Ce qui a été le plus toxique, c'est d'être hypersensible et qu'elle ne l'était pas.
Ca a fini par me faire trop de mal au fil des ans. J'ai mis beaucoup de temps à m'y résoudre, mais me libérer de son emprise m'a soulagé comme rien ne l'aurait pu: j'ai décidé de ne plus rien attendre d'elle.
Rien de bon, rien de mauvais, juste n'avoir aucune attente. Ne pas se dire "c'est ma soeur alors ça devrait être comme ci/comme ça", non. C'est une étape longue et éprouvante mais nécessaire. Maintenant quand je la vois, on se respecte, pas de rancoeur, rien, une relation presque "normale" mais en repartant des réunions familiales je ne me sens plus aussi mal que je pouvais l'être...
Je conseille donc de ne pas couper les ponts, mais de décider de ne plus rien attendre de la cause de son mal-être. C'est un travail qui pourrait se faire seulement par ton copain, surtout uniquement si LUI le décide...
Voilà, c'était plutôt brouillon mais tant pis^^
Charlyz- Messages : 195
Date d'inscription : 29/08/2012
Age : 32
Localisation : Paris
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
la thérapie familiale peut peut être aussi fonctionner. Et puis autant entre un HP et un normopensant, il peut y avoir des problèmes d'entente, autant cela est aussi tout autant possible entre 2 HP...
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Rivalité destructrice entre frère et soeur
A-t-on des nouvelles de Brunissen?
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
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