[Honte toxique] Mourir de dire: la honte - Boris Cyrulnik
3 participants
Page 1 sur 1
[Honte toxique] Mourir de dire: la honte - Boris Cyrulnik
Boris Cyrulnik, le neuropsychiatre "inventeur" du concept de résilience, s'est intéressé au sujet dans son livre Mourir de dire - La Honte .
http://www.odilejacob.fr/catalogue/psychologie/psychologie-generale/mourir-de-dire_9782738128263.php
Sommes nous égaux devant le bohneur ? Les petits porteurs de sérotonine
http://www.lepoint.fr/societe/boris-cyrulnik-j-ai-connu-la-honte-02-09-2010-1234044_23.php
Selon B. Cyrulnik, la honte serait un des trois obstacles à la résilience.
http://www.odilejacob.fr/catalogue/psychologie/psychologie-generale/mourir-de-dire_9782738128263.php
« Si vous voulez comprendre pourquoi je n’ai rien dit, il vous suffit de chercher ce qui m’a forcé à me taire. Je vais donc me taire pour me protéger. Le honteux aspire à parler, mais ne peut rien vous dire tant il craint votre regard. Alors, il raconte l’histoire d’un autre qui, comme lui, a connu un fracas incroyable. À la honte qui me fait me taire s’ajoute, si je parle, la culpabilité de vous entraîner dans mon malheur.
Chacun de nous a connu la honte, que ce soit deux heures ou vingt ans. Or ce poison de l’existence ne crée pas un destin inexorable. » B. C.
Sommes nous égaux devant le bohneur ? Les petits porteurs de sérotonine
http://www.lepoint.fr/societe/boris-cyrulnik-j-ai-connu-la-honte-02-09-2010-1234044_23.php
Selon B. Cyrulnik, la honte serait un des trois obstacles à la résilience.
Invité- Invité
Re: [Honte toxique] Mourir de dire: la honte - Boris Cyrulnik
Ton post m'a interpellé. J'ai donc commandé ce livre, et j'ai vraiment hâte de pouvoir le parcourir !
Ce qui est certain, c'est que la honte est un sacré obstacle à franchir, surtout si, au fil des années, elle s'est insidieusement installée et qu'elle influence, malgré nous, bons nombres de nos comportements.
Ce qui est certain, c'est que la honte est un sacré obstacle à franchir, surtout si, au fil des années, elle s'est insidieusement installée et qu'elle influence, malgré nous, bons nombres de nos comportements.
Invité- Invité
Re: [Honte toxique] Mourir de dire: la honte - Boris Cyrulnik
Taiseux, pétri de honte, ou volubile stérile.
Lanceur d'alerte ou oiseau de mauvaise augure.
Timoré faiseur de plans, ou tête brulée.
Des dilemmes quotidiens :-)
Edit2
J'ai lu le début de "Sommes nous égaux devant le bohneur ? Les petits porteurs de sérotonine"
Autant j’apprécie l'accroche scientifique de la présentation.
Autant je suis dubitatif sur la dichotomie manichéenne, gros transporteurs cigale vs petits transporteurs fourmi. Les deux catégories semblent tellement étanches dans cette description :-(.
Bon, admettons qu'il décrit juste la boussole avec un Nord versus un Sud, celle qui sert à ne pas se perdre sur le globe terrestre, et non le globe terrestre lui même avec son infinité de localisations.
Edit3
Non finalement la suite de la description laisse plutôt entrevoir un livre dans la nuance, la complexité, la quête de réponses.
Le parcours de cyrulnik est étonnant à mes yeux : un ex psychanalyste (assez bas dans ma hiérarchie de valeurs, j'avoue) qui s’intéresse à la neuropsychologie. L’éthologie qu'il qualifie de carrefour des disciplines. Ça laisse en moi l'image d'une personne guidée par une quête, qui ne néglige aucune piste, essaye de dénouer les paradoxes sans mettre sous le tapis les points d'achoppement et ça me plait.
Qui sait peut être que ton post va me réconcilier avec la lecture !!
Lanceur d'alerte ou oiseau de mauvaise augure.
Timoré faiseur de plans, ou tête brulée.
Des dilemmes quotidiens :-)
Edit2
J'ai lu le début de "Sommes nous égaux devant le bohneur ? Les petits porteurs de sérotonine"
Autant j’apprécie l'accroche scientifique de la présentation.
Autant je suis dubitatif sur la dichotomie manichéenne, gros transporteurs cigale vs petits transporteurs fourmi. Les deux catégories semblent tellement étanches dans cette description :-(.
Bon, admettons qu'il décrit juste la boussole avec un Nord versus un Sud, celle qui sert à ne pas se perdre sur le globe terrestre, et non le globe terrestre lui même avec son infinité de localisations.
Edit3
Non finalement la suite de la description laisse plutôt entrevoir un livre dans la nuance, la complexité, la quête de réponses.
Le parcours de cyrulnik est étonnant à mes yeux : un ex psychanalyste (assez bas dans ma hiérarchie de valeurs, j'avoue) qui s’intéresse à la neuropsychologie. L’éthologie qu'il qualifie de carrefour des disciplines. Ça laisse en moi l'image d'une personne guidée par une quête, qui ne néglige aucune piste, essaye de dénouer les paradoxes sans mettre sous le tapis les points d'achoppement et ça me plait.
Qui sait peut être que ton post va me réconcilier avec la lecture !!
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: [Honte toxique] Mourir de dire: la honte - Boris Cyrulnik
- Un peu HS (Quarante voleurs en carence affective, par Boris Cyrulnik https://www.youtube.com/watch?v=x8bhCzuV58M):
- (Quarante voleurs en carence affective, par Boris Cyrulnik
https://www.youtube.com/watch?v=x8bhCzuV58M)
Edit
Long presqu'1h, perso j'ai ecouté x1,5
Très utile pour réconcilier les biologistes avec les psychanalystes,.... et vice versa ;-)
Vers 47'
Passage sur la fracturation occidentale du savoir (hyperspécialisation, oeillères, totalitarisme)
Fin utile aussi pour ceux qui se retrouvent en dissonance face à l'actualité (Israel....), ou ceux qui se retrouvent détestés par ceux qu'ils apprécient (passage de la vidéo sur Hannah Arendt)
Conclusion : c'est un gars bien ce Boris ! :-D
Juste une micro critique par principe (mdr, je ne me referai pas complètement), pour moi, la grande qualité du débat n'est pas de rendre possible le choix (par opposition à une éducation idéologique) mais de permettre le non choix,voire de contraindre à l'absence de choix.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: [Honte toxique] Mourir de dire: la honte - Boris Cyrulnik
Citation de l'article du Point :
Boris Cirulnik a écrit:Celles qui s'en sortent le mieux doivent bénéficier de trois conditions. Avoir grandi, avant le fracas traumatique, dans un attachement sécure. Ainsi la victime peut penser qu'elle est aimable, digne d'être aimée. Ensuite, elle doit être capable de mentalisation. Elle exprime, verbalise, dit sa honte. Enfin, il lui faut recevoir le soutien de son entourage, soutien qui permet à la victime de reprendre un autre développement, de quitter la honte.
Je trouve cela hyper choquant de balancer des dingueries comme cela en se proclamant d'un discours scientifique. La première condition grave dans la roche l'impossibilité pour celles qui n'ont pas grandies dans un attachement sécurisé de se reconstruire. Super, merci Boris. La deuxième condition, c'est bizarre, une sorte de porte ouverte enfoncée. Il faut verbaliser, ok, bien-sûr tout est plus facile quand on arrive à verbaliser les choses avec justesse. Mais pour un trauma, ce n'est pas suffisant. Et de quelle manière verbaliser en fait, dans quel contexte, avec quelle réponse en face, quel protocole, c'est ça la clé, c'est ça la réponse qu'il faudrait donner pour dire un truc utile. Et puis je crois que trop mentaliser peut être néfaste aussi, c'est facile de s'enfermer dans des quasi-boucles mentales infinies, verbaliser les choses des milliers de fois, changer un détail à chaque fois, recommencer, réexpliquer, et pour arriver où ?
Mais surtout, c'est super bizarre cette façon de dire les choses, arriver avec autant d'assurance et dire voilà, pour s'en sortir il faut 3 conditions. Un deux et trois. C'est ok d'avoir son point de vue sur le monde, mais c'est un grand délire de le donner en prétendant qu'il ait une valeur scientifique. Le vrai consensus scientifique ou psychologique, il est juste pas établi en fait.
Il dit des trucs qui ont l'air très justes en première apparence, qui semblent des évidences, mais c'est impossible de savoir de quel courant scientifique il tire ses « savoirs », et si je cherche à creuser et nuancer un peu, ces évidences en fait elles se brisent devant d'autres théories, d'autres possibilités.
Moi aussi je peux le faire.
câlin a écrit:Celles qui s'en sortent le mieux doivent bénéficier de trois conditions. La première est de trouver après le fracas traumatique un mari aimant et rassurant. Ensuite, elle doit être capable de mettre en mouvement ses émotions et de les faire glisser progressivement du négatif vers le positif, par le biais de l'espoir. Enfin, il lui faut qu'elle renoue avec sa corporéité, cheminement qui lui permet d'entrelacer son moi biologique et son moi psychologique, et de quitter la honte.
Donc je me permets de relayer cette critique de Boris Cyrulnik :
https://www.cairn.info/revue-du-crieur-2017-1-page-22.htm
Quelques extraits :
Nicolas Chevassus-au-Louis a écrit:Deux questions théoriques posées par le concept de résilience, soulignait le psychologue clinicien Claude de Tychey [29], restent pourtant mal cernées. Premièrement, la résilience de l’adulte traumatisé obéit-elle aux mêmes mécanismes que celle des enfants ? Deuxièmement, quels sont les processus intrapsychiques à l’œuvre dans la résilience ? L’imaginaire ? L’intellectualisation ? Le déni ? L’humour ? Sur aucune de ces questions, B. Cyrulnik n’a apporté de contribution intellectuelle, se contentant dans ses livres d’enchaîner les anecdotes sans esquisser la moindre théorisation sérieuse.
Nicolas Chevassus-au-Louis a écrit:il affirme, pour défendre l’existence de différences entre les cerveaux des hommes et des femmes, que « l’ocytocine, que sécrètent beaucoup les femmes, est une hormone du plaisir » et qu’« il y a des récepteurs cérébraux qui augmentent l’attachement… » ou que « la vasopressine est une neurohormone sécrétée plutôt par les hommes, qui les encourage plutôt à passer à l’action », énoncés dont Odile Fillod a démontré l’inanité scientifique [33
câlin- Messages : 807
Date d'inscription : 13/09/2022
Re: [Honte toxique] Mourir de dire: la honte - Boris Cyrulnik
.
Dernière édition par My_illusion le Jeu 3 Oct 2024 - 22:24, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Honte toxique] Mourir de dire: la honte - Boris Cyrulnik
On en parle, de la mythomanie galopante de Cyrulnik ?
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Sujets similaires
» [Honte toxique] "La Honte" d'Annie Ernaux.
» Votre "t as pas honte toxique" du jour ?
» Une personne que vous admirez
» Sur la peur - Boris Cyrulnik
» sitting + Conférence Boris Cyrulnik, à rennes , samedi 13 avril 2013
» Votre "t as pas honte toxique" du jour ?
» Une personne que vous admirez
» Sur la peur - Boris Cyrulnik
» sitting + Conférence Boris Cyrulnik, à rennes , samedi 13 avril 2013
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum