Le Coeur, la Raison et l'Esprit

Je souffre, cette douleur intense, communément appelée peine de cœur, s’est pourtant installée dans mon cœur, mon esprit et mon corps.
Connais tu cet état qui dit-t-on s’apparente à un deuil ?
Oh Oui, je ne suis plus une enfant, et ce n’est malheureusement, ni la première, ni la dernière fois que je traverse ce genre d’épreuves me dit la Raison.
Cette dernière s’insurge régulièrement en ces termes « Allons! Nous sommes déjà passés par là, tu sais bien que dans quelques temps, ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir. De plus tu n’as que ce que tu mérites. Tu ne pouvais raisonnablement penser que cette histoire se terminerait en : Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Allons secoue toi !"
Alors mon Esprit lui répond :
- oui, nous le savons tout ça, mais dis moi quand ? Quand cela s’arrête t-il donc ?! »
-Comment le saurais-je ? Demande au cœur ! Tu sais que le cœur a ses raisons que je ne connais point ! »

Sans perdre une seconde, soucieux d’avoir une réponse à son interrogation l’Esprit se penche alors sur le Cœur et l’interpelle ! « Cœur, Cœur ! Dis nous c’est pas bientôt fini ? Nous en avons assez de souffrir nous autres ! N’as tu point honte de te complaire dans cette douleur, de nous entraîner dans ce marasme? Ne vois tu pas toutes les merveilles du Monde et de la Vie dont tu devrais te réjouir? Crois tu qu’un seul être au monde mérite une telle affliction ? Et quand bien même cet être existerait, ne devrait-il pas précisément être là, pour nous soigner ?! N’as tu donc aucune dignité ? »

Alors mon cœur, malade, puise dans ses dernières forces et dit « Raison, Esprit, j’entends vos complaintes et je comprends votre désir de guérison. Mais qui puis-je ? Guérir c’est oublier. Oublier c’est mourir. Je suis fait pour continuer d’aimer jusqu’à l’épuisement.
Toi la Raison, cesse donc de donner des leçons, que n’as tu point agi quand il en était encore temps !
Toi l’Esprit, tu te nourris de bien d’autres choses que d’Amour: la musique, la lecture, l’amitié. Tu souffres, mais l’Amour n’est pour toi qu’une épice, sans laquelle tu parviens néanmoins à te réjouir.
Mais moi le Cœur, qu’ai-je d’autre ? Dites moi, aidez moi et je ferai comme il vous plaira, en attendant laissez moi saigner »

Alors la Raison et l’Esprit se concertent, s’adressent au corps et lui ordonnent de fonctionner, afin de faire battre le Cœur en attendant qu’une autre merveille de ce monde lui donne à nouveau l’envie de battre à tout rompre. Ils savent pourtant que c’est ce vacarme assourdissant qui conduira encore le Coeur à ignorer leurs mises en garde. Mais ils savent également que leur trio ne fonctionne jamais aussi bien que lorsque le Coeur est repu.

Il n'y a pas de recette pour moi. C'est un processus qu'il faut accepter, aller mal, puis petit à petit passer à autre choses.
Pour moi, j'ai une énorme capacité à ignorer le monde réel en me plongeant dans un livre, un film ou des jeux vidéo. C'est aussi le moment de rameuter les amis, s'occuper se soi.

Et c'est uniquement le temps qui effacera cette peine de coeur pour la remplacer par une autre.   

Merci Switch71, je vais bien, ma Raison et mon Esprit veillent....
Bon courage à toi

Avoir aimé une merde égoïste peureuse folle.
Une saleté plus sale que toi finalement, qui se lave de toi et se la joue brillante comme un sou neuf.
L'avoir aimée ?
Non, elle n'a jamais existé.

Je pense que tu as fait le plus difficile car le coeur guéri plus vite que la raison.
Si ton esprit et ta raison ont fait deuil de ton histoire d'amour, le coeur s'en remettra, dans une semaine, un mois, une année... c'est la seule inconnue. Mais il trouvera forcément de quoi se réchauffer à nouveau.

Chacun son fardeau. Pour ma part, ma raison et mon esprit ne veulent pas ouvrir les yeux et tendre l'oreille aux souffrances de mon coeur, de peur de prendre une décision qui le fera souffrir d'avantage. La question à régler est de savoir s'il vaut mieux que le coeur souffre très fort de façon éphémère ou qu'esprit, raison et coeur se partagent une souffrance quotidienne et qui s'installe sur la durée.

Je vois très bien ce que tu ressens. Mais une petite souffrance quotidienne est souvent bien pire et plus destructrice qu'une grande souffrance.
En même temps, je suis certainement dans le même cas que toi depuis des années:-)