C'est quoi l'égo
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bordolimo
plop
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C'est quoi l'égo
Une remarque lu sur le fil de Numéro 6 m'a interpelé. Je le copie :
Le message semble clair, pourtant moi je ne comprends pas. Peux-t'on ne pas avoir d'égo ?
J'ai commencé par chercher à comprendre le mot. La définition de Wiktionnaire
"Ego est un substantif tiré du pronom personnel latin (moi/je). Il désigne généralement la représentation et la conscience que l'on a de soi-même. Il est tantôt considéré comme le fondement de la personnalité (notamment en psychologie) ou comme une entrave à notre développement personnel (notamment en spiritualité)."
Sur Wikipedia, ça se complique. Le sens peut varier selon le domaine qui le définit.
L'ego en tant que concept philosophique
L’ego serait, selon certains auteurs, l'équivalent psychologique de la conscience, au sens philosophique. Mais à la réflexion, un ego est un je, au sens cartésien : un je qui perçoit des informations, les traite ou en exprime. Ce qui peut nous amener à dire, dans une conception platonicienne de la conscience de soi, que l'ego est un je sans la conscience.
On parle d'alter ego pour faire référence à cette entité qui compose l'autre, mais qui est semblable au moi.
L'ego en tant que concept psychanalytique
Cette notion est au cœur de ce qu'on appelle l'ego-psychology, doctrine psychanalytique développée aux États-Unis par Ernst Kris, Heinz Hartmann et Rudolph Loewenstein. Sur le même axe de réflexion, Anna Freud a fait de l'ego le centre de la réalité du sujet.
Cette théorie vise une adaptation à la réalité et s'appuie sur les travaux de Freud après 1920, où il donne une importance croissante au moi et aux mécanismes de défense.
L'ego dans la spiritualité
Pour un certain nombre de courants spirituels, l'ego est la représentation fausse qu'un individu se fait de lui-même. Cette représentation fait écran à la vraie nature de l'homme. Certains auteurs parlent de l'ego comme d'une fausse personnalité constituée de souvenirs et d'expériences. La confusion entre l'ego/"fausse personnalité" et sa vraie nature produit une illusion qui prive ceux qui en sont prisonniers d'une vraie liberté et les enchaîne à des schémas de souffrance (égocentrisme, orgueil, vanité, amour-propre, "perception erronée du monde").
Dans cette conception, une personne libérée de son ego connaît l'éveil spirituel. Les méthodes pour se libérer de l'emprise de l'ego sont diverses et chaque école spirituelle a plus ou moins la sienne.
Dans le champ de la spiritualité moderne et du transpersonnel, l’ego est souvent utilisé en distinction du Soi (le moi supérieur). En anglais : Self ou Higher-Self.
Pour certains enseignements spirituels, les relations humaines, et ce qu’elles entraînent à l’échelle planétaire, s’effectuent par “ego” interposés. Pourtant, l'ego n'a pas réellement de réalité, il ne serait qu'un « complexe » produit par des constructions mentales ou des dysfonctionnements psychiques.
L'ego selon le bouddhisme
Le bouddhisme perçoit l'ego comme une construction mentale ne correspondant à aucune réalité tangible. Il s'interroge ainsi : Où l'ego peut-il être situé ? Dans les bras, dans les jambes ? L'objectif serait de réaliser qu'il n'est ni dans le corps ni dans l'esprit. Cette voie consiste, entre autres, à libérer l'être humain de cette perception qui le place au centre de tout, et surtout, de le libérer de la souffrance, qui a pour cause notamment la croyance à l'existence du moi. Voir le concept de non-soi.
L'ego selon l'islam
L'ego porte le nom arabe de nafs dans l'islam. Il en est l'un des concepts centraux quel qu’en soit le courant de pensée.
J'ai trouvé une vidéo tres interessante sur le sujet.
C'est en anglais et un peu long mais très instructif
Je comprends avec cette vidéo que l'ego nous est intrinsèque. Mais savoir le controler semble rendre plus heureux.
Je dois creuser davantage ma réflexion sur le sujet. Votre aide est la bienvenue.
Numero6 a écrit:[...]Suite à un malentendu et à un échange infructueux par MP, je tiens à préciser le fait suivant :
Numero6 n'a aucun ego, je répète, Numero6 n'a aucun ego.
Je pensais que le message était limpide, il me faut rappeler à tous ceux qui pensent me vexer, me toucher, induire une résistance, développer des défenses, qu'ils me font parfois réfléchir, souvent sourire.
[..]
Merde, je pensais que le message était clair. Je n'ai pas d'ego.
Le message semble clair, pourtant moi je ne comprends pas. Peux-t'on ne pas avoir d'égo ?
J'ai commencé par chercher à comprendre le mot. La définition de Wiktionnaire
"Ego est un substantif tiré du pronom personnel latin (moi/je). Il désigne généralement la représentation et la conscience que l'on a de soi-même. Il est tantôt considéré comme le fondement de la personnalité (notamment en psychologie) ou comme une entrave à notre développement personnel (notamment en spiritualité)."
Sur Wikipedia, ça se complique. Le sens peut varier selon le domaine qui le définit.
L'ego en tant que concept philosophique
L’ego serait, selon certains auteurs, l'équivalent psychologique de la conscience, au sens philosophique. Mais à la réflexion, un ego est un je, au sens cartésien : un je qui perçoit des informations, les traite ou en exprime. Ce qui peut nous amener à dire, dans une conception platonicienne de la conscience de soi, que l'ego est un je sans la conscience.
On parle d'alter ego pour faire référence à cette entité qui compose l'autre, mais qui est semblable au moi.
L'ego en tant que concept psychanalytique
Cette notion est au cœur de ce qu'on appelle l'ego-psychology, doctrine psychanalytique développée aux États-Unis par Ernst Kris, Heinz Hartmann et Rudolph Loewenstein. Sur le même axe de réflexion, Anna Freud a fait de l'ego le centre de la réalité du sujet.
Cette théorie vise une adaptation à la réalité et s'appuie sur les travaux de Freud après 1920, où il donne une importance croissante au moi et aux mécanismes de défense.
L'ego dans la spiritualité
Pour un certain nombre de courants spirituels, l'ego est la représentation fausse qu'un individu se fait de lui-même. Cette représentation fait écran à la vraie nature de l'homme. Certains auteurs parlent de l'ego comme d'une fausse personnalité constituée de souvenirs et d'expériences. La confusion entre l'ego/"fausse personnalité" et sa vraie nature produit une illusion qui prive ceux qui en sont prisonniers d'une vraie liberté et les enchaîne à des schémas de souffrance (égocentrisme, orgueil, vanité, amour-propre, "perception erronée du monde").
Dans cette conception, une personne libérée de son ego connaît l'éveil spirituel. Les méthodes pour se libérer de l'emprise de l'ego sont diverses et chaque école spirituelle a plus ou moins la sienne.
Dans le champ de la spiritualité moderne et du transpersonnel, l’ego est souvent utilisé en distinction du Soi (le moi supérieur). En anglais : Self ou Higher-Self.
Pour certains enseignements spirituels, les relations humaines, et ce qu’elles entraînent à l’échelle planétaire, s’effectuent par “ego” interposés. Pourtant, l'ego n'a pas réellement de réalité, il ne serait qu'un « complexe » produit par des constructions mentales ou des dysfonctionnements psychiques.
L'ego selon le bouddhisme
Le bouddhisme perçoit l'ego comme une construction mentale ne correspondant à aucune réalité tangible. Il s'interroge ainsi : Où l'ego peut-il être situé ? Dans les bras, dans les jambes ? L'objectif serait de réaliser qu'il n'est ni dans le corps ni dans l'esprit. Cette voie consiste, entre autres, à libérer l'être humain de cette perception qui le place au centre de tout, et surtout, de le libérer de la souffrance, qui a pour cause notamment la croyance à l'existence du moi. Voir le concept de non-soi.
L'ego selon l'islam
L'ego porte le nom arabe de nafs dans l'islam. Il en est l'un des concepts centraux quel qu’en soit le courant de pensée.
J'ai trouvé une vidéo tres interessante sur le sujet.
C'est en anglais et un peu long mais très instructif
Je comprends avec cette vidéo que l'ego nous est intrinsèque. Mais savoir le controler semble rendre plus heureux.
Je dois creuser davantage ma réflexion sur le sujet. Votre aide est la bienvenue.
Invité- Invité
Re: C'est quoi l'égo
L'ego, c'est ce qui fait que tu prends les choses personnellement, trop personnellement pour/selon certains. À trop forte dose, c'est ce qui donne la sensation d'être unique et nécessaire, justifié dans un comportement même si ce n'est pas le cas. Plus modérément, c'est la petite dose de fierté indispensable pour interagir avec le monde (si on considère qu'il faille se sentir et être acteur).
Il dit qu'il n'est pas susceptible. Il a dû se faire insulter par mp, c'est tout.Numero6 a écrit:Attention message important
Suite à un malentendu et à un échange infructueux par MP, je tiens à préciser le fait suivant :
Numero6 n'a aucun ego, je répète, Numero6 n'a aucun ego.
Je pensais que le message était limpide, il me faut rappeler à tous ceux qui pensent me vexer, me toucher, induire une résistance, développer des défenses, qu'ils me font parfois réfléchir, souvent sourire.
Je vais donc m'auto-citer en reprenant la fin de ma présentation initiale sur ZC.
"Mais par pitié, dites-moi quelque chose, que je ne sois pas fait chier à pondre tout ça pour rien. Surtout pas bienvenu, soyez cools.
Je vous propose :
- Va chier
- Connard
- Tête de gland
- Pourriture de communiste
- Enfoiré de capitaliste
- Merdeux sans âme de sous-préfecture
- Je t'arrache la tête et je te chie dans le cou (mon préféré)
Mais je ne voudrais surtout pas limiter vos esprits créatifs, bande de petits prétentiards."
Merde, je pensais que le message était clair. Je n'ai pas d'ego.
Invité- Invité
Re: C'est quoi l'égo
Vu la taille de sa dernière phrase, en tout cas, il souhaite très clairement se faire entendre.
Androgide, peut-on alors dire que lorsqu'on est susceptible et qu'on prend les choses trop personnellement (ce qui est mon cas, clairement), peut-on dire qu'on gère mal son ego ?
Il faut de la confiance en soi pour se moquer de ce que pensent les autres. Donc dire que l'ego est lié à la confiance en soi, y'a qu'un pas...
Androgide, peut-on alors dire que lorsqu'on est susceptible et qu'on prend les choses trop personnellement (ce qui est mon cas, clairement), peut-on dire qu'on gère mal son ego ?
Il faut de la confiance en soi pour se moquer de ce que pensent les autres. Donc dire que l'ego est lié à la confiance en soi, y'a qu'un pas...
Invité- Invité
Re: C'est quoi l'égo
C'est vrai qu'il prend ça à cœur pour quelqu'un qui est censé être zen avec le rapport aux autres. Bizarre...Jordan Sulli a écrit:Vu la taille de sa dernière phrase, en tout cas, il souhaite très clairement se faire entendre.
Pour quelqu'un qui est vaniteux, on dit qu'il a l'ego boursoufflé. Je crois que dans le sens courant c'est à peu près équivalent, sachant que les vaniteux ne sont pas que susceptibles, ils sont avant tout superficiels et très attachés à leur petite personne. Je ne crois pas que ça te convienne, du coup. Et prendre les choses trop pour soi, ça peut aussi toucher les personnes qui n'ont pas vraiment confiance en elles (alors que les vaniteux ont trop confiance en eux), qui n'ont pas un fort ego (une forte personnalité, on pourrait dire). L'ego c'est comme le narcissisme, il y a un narcissisme sain, et je crois qu'on peut avoir trop ou pas assez d'ego comme on peut être trop ou pas assez narcissique.Jordan Sulli a écrit:Androgide, peut-on alors dire que lorsqu'on est susceptible et qu'on prend les choses trop personnellement (ce qui est mon cas, clairement), peut-on dire qu'on gère mal son ego ?
Oui, il faut aussi ne pas s'en soucier (la notion de non-ego renvoie à une forme de détachement, on s'y retrouve). Les gens vaniteux, et donc narcissiques, ont un ego boursoufflé mais sont obsédés par le regard des autres sur eux puisqu'ils veulent être admirés. Comme quoi, c'est pas binaire.Jordan Sulli a écrit:Il faut de la confiance en soi pour se moquer de ce que pensent les autres. Donc dire que l'ego est lié à la confiance en soi, y'a qu'un pas...
Je suis comme toi, j'essaie de me dépatouiller avec ce vocabulaire. Ce serait bien d'avoir un autre avis.
Invité- Invité
Re: C'est quoi l'égo
C'est vraiment un sujet intéressant
Malheureusement, c'est comme le terme "intelligence", c'est à la fois quelque chose de très lié à un jugement de valeur (intelligence = super top, ego = super nul), et quelque chose dont il y a autant de définitions que de personnes sur la terre
J'ai beaucoup lu de livres "philosophiques/spirituels", donc ma définition se rapprochera plus de celle trouvée dans ce genre de livres. En effet dans ces livres, l'égo est à supprimer, l'égo est la cause de nos maux, et c'est globalement une stratégie liée à une erreur fondamentale.
D'après ces mêmes livres, l'ego c'est "l'illusion de la séparation", l'illusion que nous sommes séparés des autres, en tant qu'entité indépendante et vulnérable. Alors qu'en réalité nous ne serions qu'un.
Mais bon, je vous l'accorde, je n'ai jamais vraiment saisi le principe
La définition telle que je la conçois actuellement,c'est :
L'égo, c'est l'identification à notre "histoire personnelle".
Tout est lié au verbe "être" et au concept d'identité. En effet, l'égo c'est l'illusion que nous sommes limités à notre propre histoire dans ce monde, et que notre histoire constitue notre identité propre.
Une personne avec un égo fort semble donc avoir une relation étroite avec l'environnement, et son état mental peut changer rapidement si les circonstances ne sont pas "idéales". Les reproches qui lui sont adressés et les différents obstacles qu'il rencontre dans sa vie l'affectent directement, car elles mettent en péril la recherche de perfection liée à son histoire personnelle.
L'égo se construit aussi beaucoup à l'aide de comparaisons (car il en a besoin pour "juger" quelque chose). Il est obsédé par l'idée de bien et de mal, et cherchera à recouvrir la réalité avec des étiquettes "bien/mal", s'appropriera les étiquettes "bien" et rejettera les étiquettes "mal", quitte à nier la réalité.
Exemple de discussion assez courante :
A : "Hier je t'ai battu à Fifa, plusieurs fois"
B : "Ca ne compte pas, tu jouais défensif"
A : "Admet au moins ta défaite"
B: "Non, c'est les tafioles qui jouent comme ça"
Dans cette discussion, on voit que B refuse d'admettre une vérité simple, et vérifiable : A l'a battu. Il refuse le jugement négatif et le fait que son "histoire personnelle" soit entachée d'un "perdant à Fifa".
Son égo n'accepte pas d'être associé à cette étiquette négative de "perdant", ainsi il va essayer de changer les "étiquettes" en mettant une étiquette de "tafiole" sur son adversaire, pour ressortir gagnant au jeu des comparaisons.
Une personne qui aurait donc un "égo fort" serait une personne qui aurait étiqueté l'entiéreté de la réalité avec des étiquettes "bien/mal". Cela ne signifie pas que c'est une mauvaise personne, mais qu'elle a une vision déformée de la réalité.
Si on se base sur cette définition, alors il me parait particulièrement important de se méfier de ceux qui clament ne pas avoir d'égo, car il peut tout à fait s'agir de quelqu'un qui cherche simplement à s'attribuer une étiquette positive : "pas d'égo = bien". Cette fixation est très caractéristique de l'égo!
Pour être parfaitement honnète, je pense qu'une personne "sans égo" ne perdrait pas son temps à en parler sur les forums
edit =
Je viens seulement de voir ta vidéo, c'est très intéressant également!
En effet, la méditation permet de "démasquer" un peu toutes les stratégies de l'égo, et la personnalité en est grandement changée. J'en ai fait pas mal pendant un moment, un moment où j'étais en plein tourment, et je croyais que c'était le fait d'un égo trop fort. Mais en réalité, cette méditaiton m'a tellement changé sur le moment que je me suis senti deux fois plus "extra-terrestre" que d'habitude
Malheureusement, c'est comme le terme "intelligence", c'est à la fois quelque chose de très lié à un jugement de valeur (intelligence = super top, ego = super nul), et quelque chose dont il y a autant de définitions que de personnes sur la terre
J'ai beaucoup lu de livres "philosophiques/spirituels", donc ma définition se rapprochera plus de celle trouvée dans ce genre de livres. En effet dans ces livres, l'égo est à supprimer, l'égo est la cause de nos maux, et c'est globalement une stratégie liée à une erreur fondamentale.
D'après ces mêmes livres, l'ego c'est "l'illusion de la séparation", l'illusion que nous sommes séparés des autres, en tant qu'entité indépendante et vulnérable. Alors qu'en réalité nous ne serions qu'un.
Mais bon, je vous l'accorde, je n'ai jamais vraiment saisi le principe
La définition telle que je la conçois actuellement,c'est :
L'égo, c'est l'identification à notre "histoire personnelle".
Tout est lié au verbe "être" et au concept d'identité. En effet, l'égo c'est l'illusion que nous sommes limités à notre propre histoire dans ce monde, et que notre histoire constitue notre identité propre.
Une personne avec un égo fort semble donc avoir une relation étroite avec l'environnement, et son état mental peut changer rapidement si les circonstances ne sont pas "idéales". Les reproches qui lui sont adressés et les différents obstacles qu'il rencontre dans sa vie l'affectent directement, car elles mettent en péril la recherche de perfection liée à son histoire personnelle.
L'égo se construit aussi beaucoup à l'aide de comparaisons (car il en a besoin pour "juger" quelque chose). Il est obsédé par l'idée de bien et de mal, et cherchera à recouvrir la réalité avec des étiquettes "bien/mal", s'appropriera les étiquettes "bien" et rejettera les étiquettes "mal", quitte à nier la réalité.
Exemple de discussion assez courante :
A : "Hier je t'ai battu à Fifa, plusieurs fois"
B : "Ca ne compte pas, tu jouais défensif"
A : "Admet au moins ta défaite"
B: "Non, c'est les tafioles qui jouent comme ça"
Dans cette discussion, on voit que B refuse d'admettre une vérité simple, et vérifiable : A l'a battu. Il refuse le jugement négatif et le fait que son "histoire personnelle" soit entachée d'un "perdant à Fifa".
Son égo n'accepte pas d'être associé à cette étiquette négative de "perdant", ainsi il va essayer de changer les "étiquettes" en mettant une étiquette de "tafiole" sur son adversaire, pour ressortir gagnant au jeu des comparaisons.
Une personne qui aurait donc un "égo fort" serait une personne qui aurait étiqueté l'entiéreté de la réalité avec des étiquettes "bien/mal". Cela ne signifie pas que c'est une mauvaise personne, mais qu'elle a une vision déformée de la réalité.
Si on se base sur cette définition, alors il me parait particulièrement important de se méfier de ceux qui clament ne pas avoir d'égo, car il peut tout à fait s'agir de quelqu'un qui cherche simplement à s'attribuer une étiquette positive : "pas d'égo = bien". Cette fixation est très caractéristique de l'égo!
Pour être parfaitement honnète, je pense qu'une personne "sans égo" ne perdrait pas son temps à en parler sur les forums
edit =
Je viens seulement de voir ta vidéo, c'est très intéressant également!
En effet, la méditation permet de "démasquer" un peu toutes les stratégies de l'égo, et la personnalité en est grandement changée. J'en ai fait pas mal pendant un moment, un moment où j'étais en plein tourment, et je croyais que c'était le fait d'un égo trop fort. Mais en réalité, cette méditaiton m'a tellement changé sur le moment que je me suis senti deux fois plus "extra-terrestre" que d'habitude
plop- Messages : 188
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Re: C'est quoi l'égo
cogito, ergo sum..
maxime populaire , si il en est..
lettre classique..
a bon entendeur...
bordolimo, for ever
maxime populaire , si il en est..
lettre classique..
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bordolimo- Messages : 7
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Re: C'est quoi l'égo
Je ne ferai aucune référence en rapport avec une vision psychanalytique, spirituelle ou conceptuelle... Je parlerai simplement de mon interprétation...
Si on n'a pas d'ego, on accepte tout et n'importe quoi...
Si on a trop d'ego, on n'accepte rien...
Avoir un ego utile, c'est trouvé l'équilibre entre ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas pour soi par rapport à nos principes, à nos valeurs, à ce qu'on est profondément....
Plus on a conscience de son ego/soi, plus on se respecte, plus on est juste avec soi et autrui... quand on ne se respecte pas suffisamment, on blesse notre ego (nous nous blessons et non les autres nous blessent). Ne pas se respecter ce peut être accepter trop de choses ou ne rien accepter à tort... Mais connaître son ego et le gérer c'est un chemin individuel. Personne en dehors de soi ne peut juger si notre ego est bon ou mauvais pour nous-même, mais il est certain que nous en sommes les seuls responsables.
Après il y a également la question de l'égocentrisme.... Et là c'est très clairement tout ramener à Soi qui n'a pas de rapport avec nous... mais là je ne saurai dire si c'est dû à un manque ou à un trop plein d'égo...
Si on n'a pas d'ego, on accepte tout et n'importe quoi...
Si on a trop d'ego, on n'accepte rien...
Avoir un ego utile, c'est trouvé l'équilibre entre ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas pour soi par rapport à nos principes, à nos valeurs, à ce qu'on est profondément....
Plus on a conscience de son ego/soi, plus on se respecte, plus on est juste avec soi et autrui... quand on ne se respecte pas suffisamment, on blesse notre ego (nous nous blessons et non les autres nous blessent). Ne pas se respecter ce peut être accepter trop de choses ou ne rien accepter à tort... Mais connaître son ego et le gérer c'est un chemin individuel. Personne en dehors de soi ne peut juger si notre ego est bon ou mauvais pour nous-même, mais il est certain que nous en sommes les seuls responsables.
Quand on prend trop les choses pour Soi, j'ai plutôt tendance à penser que c'est qu'on manque d'ego, que notre ego n'est pas assez fort pour s'opposer à ce qui est extérieur, pour le garder à distance... Parce que lorsqu'on a trop d'ego, on est hermétique à l'extérieur... Donc le juste milieu est bien d'être en capacité de voir et d'entendre l'extérieur, pour éventuellement en discuter et y réfléchir mais pas pour que cela envahisse notre être.Jordan sulli a écrit:on prend les choses trop personnellement (ce qui est mon cas, clairement)
Après il y a également la question de l'égocentrisme.... Et là c'est très clairement tout ramener à Soi qui n'a pas de rapport avec nous... mais là je ne saurai dire si c'est dû à un manque ou à un trop plein d'égo...
Dernière édition par EmiM le Lun 22 Sep 2014 - 19:23, édité 1 fois
EmiM- Messages : 5707
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Re: C'est quoi l'égo
On peut participer quand on est mégalo ?
Oups, ok
Oups, ok
_________________
IMPERATOR•KALTHU•CAESAR•DIVVS
Pour plus d'infos cliquez là -> Appel tigres XXX Règles de courtoisie XXX pour les nouveaux XXX C'est quoi les Tigres ? <-
Re: C'est quoi l'égo
Ben oui, on peut participer, tu m'as toujours dit que j'étais plus mégalo que ToiKalthu a écrit:On peut participer quand on est mégalo ?
EmiM- Messages : 5707
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Re: C'est quoi l'égo
Cogito, ergo sum.
Je pense donc je suis.
Hors je n'ai pas besoin de penser pour être.
Ma vie suffit à elle même pour être en elle même un objet d'existence.
Si on me donne une baffe, pas besoin de la penser, de la conceptualiser pour vivre.
Ergo Sum =) Je suis.
Je n'ai pas d'Ego, je n'ai pas d'être. Je n'ai pas de moi propre.
Et au delà de l'humour et de l'ironie, Numero6, parle de son pseudo et pas de lui. Numero6 n'est pas XXXXXXXXX (son prénom) et XXXXXXXXX (son prénom) n'est pas Numéro6, il peut affirmer qu'il n'a pas de moi propre sur ce forum.
Car Numéro6 n'existe pas mais XXXXXXXXX lui existe.
Moi je pense que Numéro6 était ironique.
Mais je peux me tromper. Le mieux est de lui demander directement.
Je l'interprète aussi ainsi, Je ne suis que la somme de ma vie et ma vie peut par moment me dépasser.
Le type qui se fait écraser par une voiture conduite par un autre type bourré et qui ne meurt pas, mais perd l'usage de ses jambes, il est en mon sens dépassé par sa propre vie.
L'action de vie qu'il subit, son accident le dépasse dans le sens ou il n'en est pas responsable.
Tous comme je ne suis pas responsable de ma naissance, je subis ce jour.
Mon Ego (mon moi) à l'origine n'est pas voulu.
De là, ma vie n'est pas que moi, preuve en est, quand elle s’arrêtera, quand je ne serai plus, je continuerai en tant qu'Ego à être dans les pensées d'autrui. Hors mon propre moi, mon Ego lui ne sera plus.
Quoiqu'il en soit l'Ego est un concept et l'on peut vivre sans ce concept.
Des kamikazes n'ont pas d'Ego. Mais des croyances.
Et ils vivent comme nous.
Je pense donc je suis.
Hors je n'ai pas besoin de penser pour être.
Ma vie suffit à elle même pour être en elle même un objet d'existence.
Si on me donne une baffe, pas besoin de la penser, de la conceptualiser pour vivre.
Ergo Sum =) Je suis.
Je n'ai pas d'Ego, je n'ai pas d'être. Je n'ai pas de moi propre.
EGO, ME, MEI, MIHI, ME
1 siècle avant J.C.CICERO (Cicéron)
moi pron. : pronom singulier de la première personne
Et au delà de l'humour et de l'ironie, Numero6, parle de son pseudo et pas de lui. Numero6 n'est pas XXXXXXXXX (son prénom) et XXXXXXXXX (son prénom) n'est pas Numéro6, il peut affirmer qu'il n'a pas de moi propre sur ce forum.
Car Numéro6 n'existe pas mais XXXXXXXXX lui existe.
Moi je pense que Numéro6 était ironique.
Mais je peux me tromper. Le mieux est de lui demander directement.
Je l'interprète aussi ainsi, Je ne suis que la somme de ma vie et ma vie peut par moment me dépasser.
Le type qui se fait écraser par une voiture conduite par un autre type bourré et qui ne meurt pas, mais perd l'usage de ses jambes, il est en mon sens dépassé par sa propre vie.
L'action de vie qu'il subit, son accident le dépasse dans le sens ou il n'en est pas responsable.
Tous comme je ne suis pas responsable de ma naissance, je subis ce jour.
Mon Ego (mon moi) à l'origine n'est pas voulu.
De là, ma vie n'est pas que moi, preuve en est, quand elle s’arrêtera, quand je ne serai plus, je continuerai en tant qu'Ego à être dans les pensées d'autrui. Hors mon propre moi, mon Ego lui ne sera plus.
Quoiqu'il en soit l'Ego est un concept et l'on peut vivre sans ce concept.
Des kamikazes n'ont pas d'Ego. Mais des croyances.
Et ils vivent comme nous.
Invité- Invité
Re: C'est quoi l'égo
Invité a écrit:la sensation d'être unique et nécessaire ...
Plus la fierté, le côté narcisse voulant être admiré ...
En gros c'est ce que je pensais aussi
La réflexion de Numéro 6 ne me choque donc pas puisque j'ai moi même dit à plusieurs reprises que je n'avais pas d'égo non plus
D'ailleurs, il y a deux jours, je disais sur le chat qu'il fallait que je me renseigne sur ce qu'est justement l'égo
Un grand merci pour ce fil
r'Eve- Messages : 4090
Date d'inscription : 22/06/2014
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Localisation : Mickeyland
Re: C'est quoi l'égo
Est-ce que l'égo est différent de l'estime de soi et du narcissisme ???
dès que j'entends et je lis ce "mot", je pense à "narcisse", l'homme qui s'admirait dans le reflet du lac ,
maintenant je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut, un juste milieu est certainement la meilleure façon d'évoluer avec soi même et avec les autres en harmonie et avec tranquillité d'esprit.
Ce n'est pas mon cas actuellement...
Mais la question que je me pose surtout, c'est comment s'adapter à la société en ayant un faible/fort égo ?
- en option:
Invité- Invité
Re: C'est quoi l'égo
Je pense que le narcissisme c'est le fait de s'aimer/de se plaire (peut être plus à l'extérieur qu'à l'intérieur, à voir) donc si on ne s'aime pas, on n'est rarement aimable et si on s'aime trop, les autres prennent la position de faire valoir... Donc un peu de narcissisme est nécessaire pour l'équilibre personnel.
L'estime de soi, je pense que c'est lié à la valorisation/reconnaissance de soi... Si on pense que l'on n'a pas de valeur, on passe notre temps à être soumis à celle que nous accorde autrui... Donc si on ne veut pas dépendre du regard des autres, il est important d'avoir une bonne estime de soi et dans ce cas précis, je ne vois pas comment on peut avoir trop d'estime de soi, je pense qu'on en a jamais assez, dans l'époque dans laquelle on vit...
L'estime de soi, je pense que c'est lié à la valorisation/reconnaissance de soi... Si on pense que l'on n'a pas de valeur, on passe notre temps à être soumis à celle que nous accorde autrui... Donc si on ne veut pas dépendre du regard des autres, il est important d'avoir une bonne estime de soi et dans ce cas précis, je ne vois pas comment on peut avoir trop d'estime de soi, je pense qu'on en a jamais assez, dans l'époque dans laquelle on vit...
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: C'est quoi l'égo
L'ego... ya de quoi dire sur ce concept.
Pour moi l'ego tel que je le perçois, c'est simplement l'ensemble des constructions mentales que l'on a édifiées pour pouvoir se créer une identité. L'égo se construit durant toute la vie mais les bases déterminantes sont posées dans l'enfance (encore que la le débat est ouvert sur la question de l'inné/acquis, évidemment qu'il n'y a pas de réponse linéaire et beaucoup de facteurs entrent en jeux, du terrain génétique à l'environnement humain/matériel, aux expériences de vies, etc).
En gros, l'ego se base sur un ensemble de croyances (à entendre en termes psychologique bien sur, et non religieux), elles-mêmes basées sur des messages (la plupart parentaux, ou symbolisant la figure parentale) non reçus durant l'enfance (ou perçus comme non reçus, car c'est tout à fait subjectif). Par exemple, un manque de marques d'affections pourra créer une croyance du genre :" je ne mérite pas d'être aimé", le contact avec un parent qui refoule ces émotions, qui refuse/ne peut pas les communiquer pourra induire une croyance comme :" exprimer ces émotions est dangereux", de même si un tel parent vous gronde quand vous exprimez vos émotions (car ça le met mal à l'aise bien sur, mais quand on est enfant on a pas cette finesse d'analyse et on le prend personnellement), ça pourrait induire des choses comme : "si j'exprime mes émotions je vais être rejeté", etc... les exemples sont infinis.
Ces croyances sont extrêmement violentes, et sont d'ailleurs à la base de la grande majorité de toutes les névroses. Elles sont aussi la base de patterns de vie, car il est extrêmement dur de se des-identifier de ces croyances. Le besoin de cohérence (ou biais d'engagement), auxquels nous sommes tous soumis, implique qu'il est beaucoup plus simple de rester dans une zone de confort que l'on connait depuis toujours plutôt que de remettre en question de telles croyances. Prendre conscience que tout ça n'est qu'une construction mentale et que donc on a pu se baiser la gueule tout seul durant toutes ces années est assez difficile à accepter... du coup la plupart des gens s'arrangent (inconsciemment évidemment) pour que leur vie colle à ces croyances et par la même utilisent ce qui leur arrive et leurs proches comme agents validant leur système de croyance. Leur prouvant qu'ils sont bien qui ils ont toujours cru être... - et la boucle est bouclée.
Pour moi la spiritualité c'est cette lucidité,le recul et l'acceptation qu'on peut acquérir sur son ego, car oui, nous avons tous un ego (et pas ego au sens limité/connoté et parfois utilisé pour décrire quelqu'un qui a beaucoup/trop d'estime pour lui, non, ego au sens neutre de "construction sur laquelle l'individu base son identité").
Pour moi l'ego tel que je le perçois, c'est simplement l'ensemble des constructions mentales que l'on a édifiées pour pouvoir se créer une identité. L'égo se construit durant toute la vie mais les bases déterminantes sont posées dans l'enfance (encore que la le débat est ouvert sur la question de l'inné/acquis, évidemment qu'il n'y a pas de réponse linéaire et beaucoup de facteurs entrent en jeux, du terrain génétique à l'environnement humain/matériel, aux expériences de vies, etc).
En gros, l'ego se base sur un ensemble de croyances (à entendre en termes psychologique bien sur, et non religieux), elles-mêmes basées sur des messages (la plupart parentaux, ou symbolisant la figure parentale) non reçus durant l'enfance (ou perçus comme non reçus, car c'est tout à fait subjectif). Par exemple, un manque de marques d'affections pourra créer une croyance du genre :" je ne mérite pas d'être aimé", le contact avec un parent qui refoule ces émotions, qui refuse/ne peut pas les communiquer pourra induire une croyance comme :" exprimer ces émotions est dangereux", de même si un tel parent vous gronde quand vous exprimez vos émotions (car ça le met mal à l'aise bien sur, mais quand on est enfant on a pas cette finesse d'analyse et on le prend personnellement), ça pourrait induire des choses comme : "si j'exprime mes émotions je vais être rejeté", etc... les exemples sont infinis.
Ces croyances sont extrêmement violentes, et sont d'ailleurs à la base de la grande majorité de toutes les névroses. Elles sont aussi la base de patterns de vie, car il est extrêmement dur de se des-identifier de ces croyances. Le besoin de cohérence (ou biais d'engagement), auxquels nous sommes tous soumis, implique qu'il est beaucoup plus simple de rester dans une zone de confort que l'on connait depuis toujours plutôt que de remettre en question de telles croyances. Prendre conscience que tout ça n'est qu'une construction mentale et que donc on a pu se baiser la gueule tout seul durant toutes ces années est assez difficile à accepter... du coup la plupart des gens s'arrangent (inconsciemment évidemment) pour que leur vie colle à ces croyances et par la même utilisent ce qui leur arrive et leurs proches comme agents validant leur système de croyance. Leur prouvant qu'ils sont bien qui ils ont toujours cru être... - et la boucle est bouclée.
Pour moi la spiritualité c'est cette lucidité,le recul et l'acceptation qu'on peut acquérir sur son ego, car oui, nous avons tous un ego (et pas ego au sens limité/connoté et parfois utilisé pour décrire quelqu'un qui a beaucoup/trop d'estime pour lui, non, ego au sens neutre de "construction sur laquelle l'individu base son identité").
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