Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
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Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Alors comme je l'annonçais dans ma présentation de nouvelle venue du forum, et vu qu'apparemment ça intéresse au moins une personne, je fais ma première contribution au forum par ce message de zèbre nomade visant à partager ce que le voyage m'apporte par rapport à ma zébritude(présumée ...en attente de test).
Ce message est très long donc il y a des sous titres pour y voir clair et sauter d'une partie à l'autre selon ce qui vous interpelle.
Donc tout d'abord l'évidence, au cas où : bien sûr le voyage m'apporte beaucoup de choses très intéressantes qui n'ont pas forcément à voir avec la zébritude, et mes motivations premières pour voyager ne sont pas directement liées à mes rayures, mais bon je vais ici me concentrer sur ce que le voyage m'a apporté dans l'acceptation et l'épanouissement en tant que Z, vu que c'est le titre du sujet.
Pour tout le reste, si vous avez des questions voyages etc ... n'hésitez pas en MP.
Petite mise en contexte : J'ai toujours aimé voyager, je voyage en indépendant (souvent seule) depuis que j'en ai l'âge légal (18 ans bien sûr) et les ressources (c'est ce qui m'a amené à bosser dès 17 ans, en parallèle à mes études)
Je reviens d'un tour du monde de 16 mois, en solo et en mode sac à dos, et plus ou moins "pure et dure".
J'ai lu le livre de JSF et soupçonné ma zébritude disons 6 mois avant de partir en voyage, et c'est peut être en partie ce qui m'a permis de mieux identifier les aspects ci-dessous de manière consciente, et m'épanouir sans redouter ma zébritude.
Je ne partais pas en recherche de quoi que ce soit ou de moi même ou d'une acceptation de mon côté Z, je partais car j'avais toujours rêvé de faire ce voyage, et l'opportunité s'est présentée et je l'ai saisie, sans avoir vraiment une liste d'objectifs à remplir ;-)
Toutefois voilà ce que ça m'a apporté concernant l'épanouissement de ma zébritude, avec le recul de quelques mois (je suis rentrée fin septembre).
Le voyage et la zébritude décomplexée : (ou "comment j'ai rangé mon fouet")
Moi je suis du genre à penser et analyser tout, tout le monde, touuuuut le temps et en même temps à m'auto-flageller car c'est un aspect de ma personnalité qui ne me plaisait pas et me faisait souffrir et que j'identifiais comme pas normal et saoulant pour 90% des interlocuteurs à qui j'oserais révéler un petit aperçu de ce qui se passe dans ma tête.
Mais le voyage, avec son contexte d'altérité évidente et omniprésente, ainsi que son but communément avoué et accepté de découverte de l'autre et d'autres cultures, donne une sorte de légitimité à "sur-penser". Tandis que dans la vraie vie, les gens qui ne me connaissent pas considèrent que "je me prends trop la tête" tout simplement car je pense , dans le contexte du voyage c'est tout à coup (enfin !) considéré comme normal et même plutôt valorisé (yoohoo !)
Légitimité de cet aspect zèbre vis à vis des autres donc, car après tout le voyage est censé être stimulant et la découverte se doit d'amener questionnements, hypothèses et analyses.
Légitimité vis à vis de moi aussi : tout à coup je range mon fouet, j'arrête de m'auto-flageller pour ce que je suis et mon "sur-pensage", je l'assume, j'en profite même, bref je laisse mon hamster (c'est comme ça que je surnomme mon cerveau qui tourne tout le temps à bloc) courir en roue libre sans le brider ou le sermonner, allez soyons fous je le sors même de sa cage et le laisse gambader dans les champs ... du coup il s'en trouve apaisé et ressemble moins à un sportif surdopé aux amphét'. La liberté quoi. Même plus besoin d'attendre d'être véritablement épuisée pour arriver à m'endormir (comme c'est le cas dans la vie quotidienne hors voyage) : je dors cooooomme un bébé, malgré les fêtards qui rentrent à toutes heures dans les dortoirs, les ronfleurs, etc ...
Se reconnecter à l'émotivité de manière positive
En ce qui me concerne ma technique depuis le plus jeune âge a été de tenter de me déconnecter totalement de mon émotivité de zèbre pour ne pas être submergée et me protéger. Donc en apparence en tous cas je suis solide comme un roc, rationnelle, pas froide mais j'ai du self control.
Le voyage fait émerger l'opportunité et même la nécessité de se reconnecter à ce côté émotif par le biais de l'intuition, et apprendre à compter dessus. Dans beaucoup de situations on n'a pas d'autre choix que de se fier à son intuition. Et dans certains cas on a le choix mais on en vient petit à petit à valoriser son intuition, la cultiver et la solliciter. Elle est une des manifestations du sens de l'empathie extrême et de la forte sensibilité des zèbres.
Elle est un atout inégalable pour la sécurité, la richesse des rencontres et pouvoir profiter au maximum du voyage, parfois en "suivant des inconnus" parce qu'on le sent bien, parfois en refusant un coup de pouce de quelqu'un parce qu'on le sent mal, et tout en trouvant l'équilibre entre les deux.
La sur-activité, le multi-task extrême, en toute discrétion :
Le voyage donne la possibilité (et la légitimité) de papillonner en tous genres, de s'intéresser à 10000 choses en même temps, de faire 10000 choses en même temps , sans que cela doive avoir des conséquences ou que l'on se fasse sentir qu'on doit être capable de rendre des comptes (ex : je peux m'intéresser pendant 3h à la danse d'une ethnie particulière du mexique au musée ethno, absorber, analyser, essayer de comprendre, ... et puis tout zapper ou même oublier le lendemain pour ne garder que "l'impression" ... c'est pas grave, personne ne le saura jamais et ne me demandera de parler de cette ethnie , je ne me mets donc pas la pression et profite de l'instant présent, du processus (l'apprentissage) plutôt que du résultat (le savoir) )
Ca donne aussi le droit d'être démesurée : ne faire absolument RIEN si on veut un jour, mais alors vraiment rien, rester sur une chaise au soleil à cogiter, et puis un autre jour se lever à 7h crapahuter de partout, marcher toute la journée, faire 1000 choses, rentrer à 1h du mat' ... et dans les deux cas à la fin de la journée avoir ce sentiment de plénitude (parfois même d'accomplissement)
Une certaine confiance en la vie
Bon là ça va peut être paraître gnan gnan ou ésothérique, mais disons qu'il y a eu beaucoup d'anecdotes petites et grandes pendant ce voyage qui m'ont permis d'être convaincue qu'il faut faire confiance en la vie, et que cette confiance est bien placée. Et ça c'est pas une mince affaire pour un zèbre, qui par définition a beaucoup de mal à accorder sa confiance totale, déjà à une personne alors à un concept encore plus large du genre "la vie", n'en parlons même pas.
J'ai bien conscience que c'est inexplicable et impalpable. Sur ce point je vous demanderai donc de me croire sur paroles :-) Mais une chose est sûre , cette confiance trouvée est un atout inégalable pour la suite.
Ca donne envie de croire que "tout est possible", on en rencontre des exemples, on s'en convainc , on booste les autres aussi, on trouve de l'inspiration et finit parfois par être une inspiration pour les autres. Bref on prend des coups de pied au c* et on en donne ... et on sait tous à quel point le zèbre en a besoin ;-)
Un rapport aux autres débarrassé de beaucoup de barrières
Quand on voyage, qu'on soit timide ou pas, on rencontre beauuuuuuucoup de gens et en particulier d'autres voyageurs, d'âge et de style différents. Cette multiplicité des rencontres et le contexte de "transit perpétuel" change la façon qu'ont les gens d'échanger et de s'aborder. Et ça ça simplifie grandement les choses pour les zèbres :
Dans les rapports aux autres, on peut passer direct à l'étape 2, où on dévoile son intellect, ses réflexions ses questions , sans forcément passer pour un rabat joie ou quelqu'un qui se prend la tête ou un peu fou. Avec ceux qui accrochent ça donne parfois des discussions super intéressantes, et parfois même on rencontre des zèbres et là on s'envole, en ne finissant pas les phrases et en sautillant d'une idée à l'autre comme sur des petits nuages tout en sachant qu'on se comprend.
Bref on est officiellement dispensé (si on le veut bien sûr) de l'étape "la pluie et le beau temps" qui est un peu une épreuve pour les Z, et on a le droit de passer direct au plat de résistance, c'est même recommandé et fortement apprécié ... yooohoo !
Ca donne aussi confiance en soi : finalement on est peut être pas si chiant que ça, pas si inintéressant, et il y a même des gens qui ne sont pas "obligés" de nous parler qui pourtant recherchent notre compagnie !
Par ailleurs la multiplicité des rencontres et le contexte du voyage donnent socialement le "droit" de zapper. C'est compris et acceptable de zapper les gens lorsqu'ils ne nous intéressent pas spécialement, et ça se fait sans formalités, sans jugement ni rancune d'ailleurs. Pour les zèbres ça veut dire :
* pas d'obligation de s'encombrer pour les conventions sociales et de traîner avec des gens avec lesquels on doit se camoufler (parfois on le fait par habitude mais au moins on est pas obligé, et si on fait un break de plusieurs jours et rencontre personne avec qui on a envie d'échanger donc on a pas de discussion de plus d'une minute, et bien personne ne le sait et n'est là pour nous trouver "bizarre")
* on est débarrassés de la peur de déranger. Je sais pas vous mais moi j'ai toujours peur de déranger par ma présence ou en voulant parler avec les gens, ça me rend donc très timide et plutôt introvertie (enfin jusqu'à ce qu'on vienne ma parler, et là je me décoince en 1 minute). Vu que dans ce contexte les gens ont le droit implicite de "zapper", on sait que si on dérange ils n'hésiteront pas à nous lâcher au détour d'une conversation, en allant faire le vaisselle, prendre un bus ou lire leurs emails, sans besoin de le dire ni d'y mettre les formes. Donc par extension on sait que ceux qui continuent de parler avec nous c'est parce que ça les intéresse et qu'on ne les dérange pas du tout.
Voilà voilà je crois avoir fait le tour des points principaux que j'ai identifiés à ce stade.
J'espère que vous aurez trouvé ça intéressant, et pourquoi pas aurez hâte d'expérimenter ça en pratique et ferez votre sac à dos ;-)
Pour la petite histoire, j'ai donc fini mon tour du monde, mais l'ironie du sort veut que PENDANT mon tour du monde et bien j'ai gagné à un concours ... un autre tour du monde ! (enfin juste le billet d'avion tour du monde)... arf arf arf ... bref je me retrouve à "devoir" enchaîner un deuxième voyage, que du coup j'ai voulu au long cours aussi (autant tirer le max de cette opportunité). Ca m'a pas mal déboussolée car je pensais rentrer en France, me ranger, faire des concessions et accepter la vie quotidienne, trouve un job, un appart, tout ça quoi ... et finalement je me retrouve à refaire mes valises et à faire un prêt (car je suis revenue à sec bien sûr), et à pas trop savoir ce que j'en attends ni où ça va me mener , mais bon bref, ça c'est une autre histoire... second départ mi janvier donc, pour un an.
PS : en voyant mon post ça me fait penser à JSF qui parle de la pensée foisonnante et désorganisée des zèbres et je me dis que mon post avec ses petits titres soulignés ressemble plutôt à celui d'un psychorigide ... et oui des années d'adaptation et de formation universitaire sont passées par là ;-)
PS2 : désolée d'avance pour tout ceux qui se sont sentis agacés par la répétition du mot "zébritude" et la profusion de pseudo synonymes utilisés. Euh ... c'est nouveau pour moi, je sais pas trop comment en parler et nommer cette "chose" sans me répéter.
Ce message est très long donc il y a des sous titres pour y voir clair et sauter d'une partie à l'autre selon ce qui vous interpelle.
Donc tout d'abord l'évidence, au cas où : bien sûr le voyage m'apporte beaucoup de choses très intéressantes qui n'ont pas forcément à voir avec la zébritude, et mes motivations premières pour voyager ne sont pas directement liées à mes rayures, mais bon je vais ici me concentrer sur ce que le voyage m'a apporté dans l'acceptation et l'épanouissement en tant que Z, vu que c'est le titre du sujet.
Pour tout le reste, si vous avez des questions voyages etc ... n'hésitez pas en MP.
Petite mise en contexte : J'ai toujours aimé voyager, je voyage en indépendant (souvent seule) depuis que j'en ai l'âge légal (18 ans bien sûr) et les ressources (c'est ce qui m'a amené à bosser dès 17 ans, en parallèle à mes études)
Je reviens d'un tour du monde de 16 mois, en solo et en mode sac à dos, et plus ou moins "pure et dure".
J'ai lu le livre de JSF et soupçonné ma zébritude disons 6 mois avant de partir en voyage, et c'est peut être en partie ce qui m'a permis de mieux identifier les aspects ci-dessous de manière consciente, et m'épanouir sans redouter ma zébritude.
Je ne partais pas en recherche de quoi que ce soit ou de moi même ou d'une acceptation de mon côté Z, je partais car j'avais toujours rêvé de faire ce voyage, et l'opportunité s'est présentée et je l'ai saisie, sans avoir vraiment une liste d'objectifs à remplir ;-)
Toutefois voilà ce que ça m'a apporté concernant l'épanouissement de ma zébritude, avec le recul de quelques mois (je suis rentrée fin septembre).
Le voyage et la zébritude décomplexée : (ou "comment j'ai rangé mon fouet")
Moi je suis du genre à penser et analyser tout, tout le monde, touuuuut le temps et en même temps à m'auto-flageller car c'est un aspect de ma personnalité qui ne me plaisait pas et me faisait souffrir et que j'identifiais comme pas normal et saoulant pour 90% des interlocuteurs à qui j'oserais révéler un petit aperçu de ce qui se passe dans ma tête.
Mais le voyage, avec son contexte d'altérité évidente et omniprésente, ainsi que son but communément avoué et accepté de découverte de l'autre et d'autres cultures, donne une sorte de légitimité à "sur-penser". Tandis que dans la vraie vie, les gens qui ne me connaissent pas considèrent que "je me prends trop la tête" tout simplement car je pense , dans le contexte du voyage c'est tout à coup (enfin !) considéré comme normal et même plutôt valorisé (yoohoo !)
Légitimité de cet aspect zèbre vis à vis des autres donc, car après tout le voyage est censé être stimulant et la découverte se doit d'amener questionnements, hypothèses et analyses.
Légitimité vis à vis de moi aussi : tout à coup je range mon fouet, j'arrête de m'auto-flageller pour ce que je suis et mon "sur-pensage", je l'assume, j'en profite même, bref je laisse mon hamster (c'est comme ça que je surnomme mon cerveau qui tourne tout le temps à bloc) courir en roue libre sans le brider ou le sermonner, allez soyons fous je le sors même de sa cage et le laisse gambader dans les champs ... du coup il s'en trouve apaisé et ressemble moins à un sportif surdopé aux amphét'. La liberté quoi. Même plus besoin d'attendre d'être véritablement épuisée pour arriver à m'endormir (comme c'est le cas dans la vie quotidienne hors voyage) : je dors cooooomme un bébé, malgré les fêtards qui rentrent à toutes heures dans les dortoirs, les ronfleurs, etc ...
Se reconnecter à l'émotivité de manière positive
En ce qui me concerne ma technique depuis le plus jeune âge a été de tenter de me déconnecter totalement de mon émotivité de zèbre pour ne pas être submergée et me protéger. Donc en apparence en tous cas je suis solide comme un roc, rationnelle, pas froide mais j'ai du self control.
Le voyage fait émerger l'opportunité et même la nécessité de se reconnecter à ce côté émotif par le biais de l'intuition, et apprendre à compter dessus. Dans beaucoup de situations on n'a pas d'autre choix que de se fier à son intuition. Et dans certains cas on a le choix mais on en vient petit à petit à valoriser son intuition, la cultiver et la solliciter. Elle est une des manifestations du sens de l'empathie extrême et de la forte sensibilité des zèbres.
Elle est un atout inégalable pour la sécurité, la richesse des rencontres et pouvoir profiter au maximum du voyage, parfois en "suivant des inconnus" parce qu'on le sent bien, parfois en refusant un coup de pouce de quelqu'un parce qu'on le sent mal, et tout en trouvant l'équilibre entre les deux.
La sur-activité, le multi-task extrême, en toute discrétion :
Le voyage donne la possibilité (et la légitimité) de papillonner en tous genres, de s'intéresser à 10000 choses en même temps, de faire 10000 choses en même temps , sans que cela doive avoir des conséquences ou que l'on se fasse sentir qu'on doit être capable de rendre des comptes (ex : je peux m'intéresser pendant 3h à la danse d'une ethnie particulière du mexique au musée ethno, absorber, analyser, essayer de comprendre, ... et puis tout zapper ou même oublier le lendemain pour ne garder que "l'impression" ... c'est pas grave, personne ne le saura jamais et ne me demandera de parler de cette ethnie , je ne me mets donc pas la pression et profite de l'instant présent, du processus (l'apprentissage) plutôt que du résultat (le savoir) )
Ca donne aussi le droit d'être démesurée : ne faire absolument RIEN si on veut un jour, mais alors vraiment rien, rester sur une chaise au soleil à cogiter, et puis un autre jour se lever à 7h crapahuter de partout, marcher toute la journée, faire 1000 choses, rentrer à 1h du mat' ... et dans les deux cas à la fin de la journée avoir ce sentiment de plénitude (parfois même d'accomplissement)
Une certaine confiance en la vie
Bon là ça va peut être paraître gnan gnan ou ésothérique, mais disons qu'il y a eu beaucoup d'anecdotes petites et grandes pendant ce voyage qui m'ont permis d'être convaincue qu'il faut faire confiance en la vie, et que cette confiance est bien placée. Et ça c'est pas une mince affaire pour un zèbre, qui par définition a beaucoup de mal à accorder sa confiance totale, déjà à une personne alors à un concept encore plus large du genre "la vie", n'en parlons même pas.
J'ai bien conscience que c'est inexplicable et impalpable. Sur ce point je vous demanderai donc de me croire sur paroles :-) Mais une chose est sûre , cette confiance trouvée est un atout inégalable pour la suite.
Ca donne envie de croire que "tout est possible", on en rencontre des exemples, on s'en convainc , on booste les autres aussi, on trouve de l'inspiration et finit parfois par être une inspiration pour les autres. Bref on prend des coups de pied au c* et on en donne ... et on sait tous à quel point le zèbre en a besoin ;-)
Un rapport aux autres débarrassé de beaucoup de barrières
Quand on voyage, qu'on soit timide ou pas, on rencontre beauuuuuuucoup de gens et en particulier d'autres voyageurs, d'âge et de style différents. Cette multiplicité des rencontres et le contexte de "transit perpétuel" change la façon qu'ont les gens d'échanger et de s'aborder. Et ça ça simplifie grandement les choses pour les zèbres :
Dans les rapports aux autres, on peut passer direct à l'étape 2, où on dévoile son intellect, ses réflexions ses questions , sans forcément passer pour un rabat joie ou quelqu'un qui se prend la tête ou un peu fou. Avec ceux qui accrochent ça donne parfois des discussions super intéressantes, et parfois même on rencontre des zèbres et là on s'envole, en ne finissant pas les phrases et en sautillant d'une idée à l'autre comme sur des petits nuages tout en sachant qu'on se comprend.
Bref on est officiellement dispensé (si on le veut bien sûr) de l'étape "la pluie et le beau temps" qui est un peu une épreuve pour les Z, et on a le droit de passer direct au plat de résistance, c'est même recommandé et fortement apprécié ... yooohoo !
Ca donne aussi confiance en soi : finalement on est peut être pas si chiant que ça, pas si inintéressant, et il y a même des gens qui ne sont pas "obligés" de nous parler qui pourtant recherchent notre compagnie !
Par ailleurs la multiplicité des rencontres et le contexte du voyage donnent socialement le "droit" de zapper. C'est compris et acceptable de zapper les gens lorsqu'ils ne nous intéressent pas spécialement, et ça se fait sans formalités, sans jugement ni rancune d'ailleurs. Pour les zèbres ça veut dire :
* pas d'obligation de s'encombrer pour les conventions sociales et de traîner avec des gens avec lesquels on doit se camoufler (parfois on le fait par habitude mais au moins on est pas obligé, et si on fait un break de plusieurs jours et rencontre personne avec qui on a envie d'échanger donc on a pas de discussion de plus d'une minute, et bien personne ne le sait et n'est là pour nous trouver "bizarre")
* on est débarrassés de la peur de déranger. Je sais pas vous mais moi j'ai toujours peur de déranger par ma présence ou en voulant parler avec les gens, ça me rend donc très timide et plutôt introvertie (enfin jusqu'à ce qu'on vienne ma parler, et là je me décoince en 1 minute). Vu que dans ce contexte les gens ont le droit implicite de "zapper", on sait que si on dérange ils n'hésiteront pas à nous lâcher au détour d'une conversation, en allant faire le vaisselle, prendre un bus ou lire leurs emails, sans besoin de le dire ni d'y mettre les formes. Donc par extension on sait que ceux qui continuent de parler avec nous c'est parce que ça les intéresse et qu'on ne les dérange pas du tout.
Voilà voilà je crois avoir fait le tour des points principaux que j'ai identifiés à ce stade.
J'espère que vous aurez trouvé ça intéressant, et pourquoi pas aurez hâte d'expérimenter ça en pratique et ferez votre sac à dos ;-)
Pour la petite histoire, j'ai donc fini mon tour du monde, mais l'ironie du sort veut que PENDANT mon tour du monde et bien j'ai gagné à un concours ... un autre tour du monde ! (enfin juste le billet d'avion tour du monde)... arf arf arf ... bref je me retrouve à "devoir" enchaîner un deuxième voyage, que du coup j'ai voulu au long cours aussi (autant tirer le max de cette opportunité). Ca m'a pas mal déboussolée car je pensais rentrer en France, me ranger, faire des concessions et accepter la vie quotidienne, trouve un job, un appart, tout ça quoi ... et finalement je me retrouve à refaire mes valises et à faire un prêt (car je suis revenue à sec bien sûr), et à pas trop savoir ce que j'en attends ni où ça va me mener , mais bon bref, ça c'est une autre histoire... second départ mi janvier donc, pour un an.
PS : en voyant mon post ça me fait penser à JSF qui parle de la pensée foisonnante et désorganisée des zèbres et je me dis que mon post avec ses petits titres soulignés ressemble plutôt à celui d'un psychorigide ... et oui des années d'adaptation et de formation universitaire sont passées par là ;-)
PS2 : désolée d'avance pour tout ceux qui se sont sentis agacés par la répétition du mot "zébritude" et la profusion de pseudo synonymes utilisés. Euh ... c'est nouveau pour moi, je sais pas trop comment en parler et nommer cette "chose" sans me répéter.
Dernière édition par Lena le Mer 15 Déc 2010 - 5:04, édité 1 fois (Raison : edit des fautes de frappe (j'aurais mieux fait de me relire avant de poster, mais mieux vaut tard que jamais))
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
wah C'est très rafraîchissant tout ça
Invité- Invité
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Quel plaisir à lire, imaginer et réfléchir
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Ah, ça me fait envie ! le tour du monde est un projet familial depuis plusieurs années déjà... que nous mettons en place petit à petit...
Bref, tu nous donnerais une idée de ton itinéraire ?
Bref, tu nous donnerais une idée de ton itinéraire ?
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Génial Léna ! Allez hop, c'est reparti pour un deuxième tour !
En te relisant je retrouve des impressions vécues il y a bien longtemps maintenant.. un éternité même... je n'ai pas eu la chance de partir aussi longtemps, mais un jour peut être.. (en bateau pour ma part)
ça fait du bien de te lire ! énormément de bien !
ça me donnerai presque une nouvelle motivation dis donc, un nouvel élan !
La carotte quoi ! tu viens d'allumer la lanterne qui s'était éteinte au-dessus de ma carotte !
Hé dis tu nous enverras des nouvelles sur le forum, hein dis !? y a des wifi café partout non ? tu as un blog voyage peut être ??
En te relisant je retrouve des impressions vécues il y a bien longtemps maintenant.. un éternité même... je n'ai pas eu la chance de partir aussi longtemps, mais un jour peut être.. (en bateau pour ma part)
ça fait du bien de te lire ! énormément de bien !
ça me donnerai presque une nouvelle motivation dis donc, un nouvel élan !
La carotte quoi ! tu viens d'allumer la lanterne qui s'était éteinte au-dessus de ma carotte !
Hé dis tu nous enverras des nouvelles sur le forum, hein dis !? y a des wifi café partout non ? tu as un blog voyage peut être ??
ciao- Messages : 270
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 48
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Merci pour ce texte chargé en optimisme Lena !
Ça m'a fait du bien également de te lire
Ça m'a fait du bien également de te lire
Chrysalide- Messages : 205
Date d'inscription : 03/12/2010
Age : 54
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
aaaah si seulement je pouvais voyager
laisser le hamster libre de courir, dormir comme un bébé et toussa !
dommage que la téléportation ne soit pas encore au point
tu nous raconteras le prochain ?
laisser le hamster libre de courir, dormir comme un bébé et toussa !
dommage que la téléportation ne soit pas encore au point
tu nous raconteras le prochain ?
zheibr- Messages : 1508
Date d'inscription : 15/06/2010
Age : 56
Localisation : kornog don
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
C'est super tentant raconté comme ça! Moi aussi j'ai pensé à partir pour un loooooong voyage, mais pour l'instant je fais autre chose. Ton message redonne envie!
Je me joins aux autres pour que tu racontes ton voyage (avec des petits titres et des sous titres n'est ce pas )
Je me joins aux autres pour que tu racontes ton voyage (avec des petits titres et des sous titres n'est ce pas )
Andy- Messages : 181
Date d'inscription : 13/11/2010
Localisation : Paris
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Quel beau parcours, quel joli chemin...merci de nous le confier, tu as su trouver ton chemin, c'est bien cela qui est important, tu nous donnes quelques clés à actionner (tu tends vers une liberté d'être...c'est bon à lire...)
Tiens nous au courant de tes péripéties....dans un fil qui pourrait s'intituler "le carnet de Léna"
Et bon voyage....
Tiens nous au courant de tes péripéties....dans un fil qui pourrait s'intituler "le carnet de Léna"
Et bon voyage....
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Héhé moi ça ne me parle pas beaucoup car je suis assez casanier (j'aime maîtriser mon petit monde, disons), et même si le voyage me fait a priori rêver, je sais très bien que sur le terrain, ça me plaît beaucoup moins.
Cependant, comme tout aventurier d'intérieur, je suis on ne peut plus fasciné par les baroudeurs, et j'ai hâte de lire tes récits d'aventure, histoire de m'évader entre deux visionnage de "J'rai dormir chez vous" (mon émission favorite ^^).
Cependant, comme tout aventurier d'intérieur, je suis on ne peut plus fasciné par les baroudeurs, et j'ai hâte de lire tes récits d'aventure, histoire de m'évader entre deux visionnage de "J'rai dormir chez vous" (mon émission favorite ^^).
Tohwaku- Messages : 276
Date d'inscription : 25/11/2010
Age : 43
Localisation : Oui, volontiers. Bordeaux en fait.
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Merci pour vos messages :-) et contente si ça a pu vous donner un bol d'air frais et/ou d'énergie à rêver et pourquoi pas à agir ...
Vlady : oui oui le voyage en famille très bonne idée ! Avant de partir je pensais qu'une fois qu'on a une famille la vie de découverte et le nomadisme c'est fini, mais en fait j'ai rencontré plusieurs familles qui voyagent, plus ou moins long terme et plus ou moins routard, en tous cas ça m'a enthousiasmée et inspirée de voir que certains osent ré-inventer les règles ;-)
Mon itinéraire du 1er tour : Kyrgyzstan , Russie, Mongolie, Australie, Nouvelle Zélande, Népal, Vietnam , Laos , Thailande, Japon, Mexique, Belize, Guatemala, Pérou, Bolivie, Argentine , à peu près un mois dans chaque sauf le Japon et l'Australie.
Pour le blog j'ai bien essayé, mais je n'ai pas réussi à m'y tenir : le manque d'auto-discipline, le temps nécessaire qu'il faut y consacrer au détriment d'autres rencontres ou discussions, la difficulté d'écrire sans savoir comment ni quoi partager ni pour qui tout ça avec une pointe d'auto-dénigrement handicapant ... bref pas très concluant cette tentative de blog (ou trop concluante justement ;-) ) Pour le 2è je vais peut être essayer de canaliser tout ça en écrivant plutôt des sortes d'articles thématiques (le cadre, ça aide à avancer en ce qui me concerne) , et puis je vais essayer de caser des piges et publier (enfin ça c'est si j'arrive à prendre confiance ... j'y travaille j'y travaille). Si tout ça se concrétise je partagerai avec vous bien sûr !
Pour ceux qui voudraient partir, pour ceux qui croient qui ne le peuvent pas , ce que je peux dire, d'après mon expérience, c'est qu'on trouve toujours plein de raisons de ne pas le faire (et j'avais ma liste bien étoffée moi aussi) , et puis après on se rend compte que si on regarde tout ça honnêtement c'est un leurre, et qu'il n'y a objectivement pas grand chose qui pourrait nous en empêcher si seulement on s'en donnait vraiment la peine. Pour moi le déclic a été lorsque je déroulaiss ma liste de barrières et d'hésitations en parlant du projet, mon petit cousin trouvait en trois secondes des parades à chaque argument négatif, et je me suis rendue compte qu'après tout c'était mon choix, de donner à ce projet 3 secondes de "bénéfice du doute" moi aussi, ou de le condamner dans l'oeuf.
A partir de là j'ai vu qu'il n'y a objectivement pas beaucoup d'obstacles qu'on ne peut pas surmonter, et qu'il faut bien se lancer un jour, se faire confiance et faire confiance à la vie et "se cogner à la vie" en criant inch' allah (comme dirait le papi d'amélie poulain ... enfin sans le inch' allah).
Et puis d'expérience aussi, ceux qui veulent vraiment le font, j'ai rencontré sur la route parmi les voyageurs des personnes de tous niveaux d'éducation, de tous niveaux sociaux, de toutes professions. J'ai rencontré un jeune plombier, des gens qui parlaient pas un mot d'anglais, un routard qui était sourd, une mère célibataire avec son enfant de 5 ans, une famille avec 6 enfants dont le dernier de 6 mois, des gens qui ont pris des prêts, des gens qui ont lâché leur carrière, bref ... et vous c'est quoi votre excuse ? Est ce qu'elle vous demandera de faire le quart des sacrifices que ces personnes là ont fait ? Et croyez moi, pour avoir discuté avec eux en mode zèbre analyste, il n'y en a aucune qui regrettait ... (même si bien sûr c'est pas facile tous les jours)
Tohwaku : oui c'est vrai le voyage c'est sortir de sa zone de confort, sortir du contrôle , et il faut être un peu fou pour s'infliger ça en tant que zèbre, mais pourquoi pas ? C'est grisant, c'est une victoire de se faire ainsi un peu violence et de voir touuuut ce que ça nous ouvre. Et qu'est ce qu'on risque ?! Juste d'en redemander ;-)
Je ne dis pas que le voyage est super pour tout le monde, je dis juste que beaucoup de gens se leurrent en disant que ça les fait rêver et qu'ils voudraient le faire alors qu'en fait non. Et pour ceux qui en rêvent vraiment , ils en sont bien plus proches qu'ils ne croient (à votre avis combien coûte un billet d'avion tour du monde ?)
Bref pour conclure, je pense que (malheureusement?) les zèbres ne peuvent se satisfaire et se contenter des règles établies, mais ce qui nous manque la plupart du temps c'est la confiance et soi et l'assurance pour tenter réellement de définir nos propres règles. J'ai rencontré pendant le voyage des gens (pas forcément zèbres d'ailleurs) qui y sont arrivés, et ça m'a donné du courage, même si j'angoisse toujours , je suis encore loin du but et de la super confiance en moi (et je me dis qu'à mon retour je serai pas exemple officiellement inemployable selon les critères français étriqués, avec un trou de 2 ans et demi dans mon CV).
Donc quel que soit ce que vous croyez que vous ne pouvez pas faire (voyage ou autre), demandez vous si vous avez vraiment essayé ... et qu'est ce qu'il vous arriverait de pire si en effet vous découvriez que vous ne pouvez pas le faire ?
Vlady : oui oui le voyage en famille très bonne idée ! Avant de partir je pensais qu'une fois qu'on a une famille la vie de découverte et le nomadisme c'est fini, mais en fait j'ai rencontré plusieurs familles qui voyagent, plus ou moins long terme et plus ou moins routard, en tous cas ça m'a enthousiasmée et inspirée de voir que certains osent ré-inventer les règles ;-)
Mon itinéraire du 1er tour : Kyrgyzstan , Russie, Mongolie, Australie, Nouvelle Zélande, Népal, Vietnam , Laos , Thailande, Japon, Mexique, Belize, Guatemala, Pérou, Bolivie, Argentine , à peu près un mois dans chaque sauf le Japon et l'Australie.
Pour le blog j'ai bien essayé, mais je n'ai pas réussi à m'y tenir : le manque d'auto-discipline, le temps nécessaire qu'il faut y consacrer au détriment d'autres rencontres ou discussions, la difficulté d'écrire sans savoir comment ni quoi partager ni pour qui tout ça avec une pointe d'auto-dénigrement handicapant ... bref pas très concluant cette tentative de blog (ou trop concluante justement ;-) ) Pour le 2è je vais peut être essayer de canaliser tout ça en écrivant plutôt des sortes d'articles thématiques (le cadre, ça aide à avancer en ce qui me concerne) , et puis je vais essayer de caser des piges et publier (enfin ça c'est si j'arrive à prendre confiance ... j'y travaille j'y travaille). Si tout ça se concrétise je partagerai avec vous bien sûr !
Pour ceux qui voudraient partir, pour ceux qui croient qui ne le peuvent pas , ce que je peux dire, d'après mon expérience, c'est qu'on trouve toujours plein de raisons de ne pas le faire (et j'avais ma liste bien étoffée moi aussi) , et puis après on se rend compte que si on regarde tout ça honnêtement c'est un leurre, et qu'il n'y a objectivement pas grand chose qui pourrait nous en empêcher si seulement on s'en donnait vraiment la peine. Pour moi le déclic a été lorsque je déroulaiss ma liste de barrières et d'hésitations en parlant du projet, mon petit cousin trouvait en trois secondes des parades à chaque argument négatif, et je me suis rendue compte qu'après tout c'était mon choix, de donner à ce projet 3 secondes de "bénéfice du doute" moi aussi, ou de le condamner dans l'oeuf.
A partir de là j'ai vu qu'il n'y a objectivement pas beaucoup d'obstacles qu'on ne peut pas surmonter, et qu'il faut bien se lancer un jour, se faire confiance et faire confiance à la vie et "se cogner à la vie" en criant inch' allah (comme dirait le papi d'amélie poulain ... enfin sans le inch' allah).
Et puis d'expérience aussi, ceux qui veulent vraiment le font, j'ai rencontré sur la route parmi les voyageurs des personnes de tous niveaux d'éducation, de tous niveaux sociaux, de toutes professions. J'ai rencontré un jeune plombier, des gens qui parlaient pas un mot d'anglais, un routard qui était sourd, une mère célibataire avec son enfant de 5 ans, une famille avec 6 enfants dont le dernier de 6 mois, des gens qui ont pris des prêts, des gens qui ont lâché leur carrière, bref ... et vous c'est quoi votre excuse ? Est ce qu'elle vous demandera de faire le quart des sacrifices que ces personnes là ont fait ? Et croyez moi, pour avoir discuté avec eux en mode zèbre analyste, il n'y en a aucune qui regrettait ... (même si bien sûr c'est pas facile tous les jours)
Tohwaku : oui c'est vrai le voyage c'est sortir de sa zone de confort, sortir du contrôle , et il faut être un peu fou pour s'infliger ça en tant que zèbre, mais pourquoi pas ? C'est grisant, c'est une victoire de se faire ainsi un peu violence et de voir touuuut ce que ça nous ouvre. Et qu'est ce qu'on risque ?! Juste d'en redemander ;-)
Je ne dis pas que le voyage est super pour tout le monde, je dis juste que beaucoup de gens se leurrent en disant que ça les fait rêver et qu'ils voudraient le faire alors qu'en fait non. Et pour ceux qui en rêvent vraiment , ils en sont bien plus proches qu'ils ne croient (à votre avis combien coûte un billet d'avion tour du monde ?)
Bref pour conclure, je pense que (malheureusement?) les zèbres ne peuvent se satisfaire et se contenter des règles établies, mais ce qui nous manque la plupart du temps c'est la confiance et soi et l'assurance pour tenter réellement de définir nos propres règles. J'ai rencontré pendant le voyage des gens (pas forcément zèbres d'ailleurs) qui y sont arrivés, et ça m'a donné du courage, même si j'angoisse toujours , je suis encore loin du but et de la super confiance en moi (et je me dis qu'à mon retour je serai pas exemple officiellement inemployable selon les critères français étriqués, avec un trou de 2 ans et demi dans mon CV).
Donc quel que soit ce que vous croyez que vous ne pouvez pas faire (voyage ou autre), demandez vous si vous avez vraiment essayé ... et qu'est ce qu'il vous arriverait de pire si en effet vous découvriez que vous ne pouvez pas le faire ?
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
PS : je voudrais pas paraître prétentieuse ou donneuse de leçons hein ... quand je dis tout ça je prêche aussi pour moi, en essayant de me booster au passage :-)
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Tout à fait ! En ce qui me concerne je ne me leurre pas du tout : je ne rêve pas le moins du monde d'en faire le tour (euh... du monde), mais ça me fascine de voir que des gens le font Disons que je fantasme de voyager plus que je n'en rêve. La différence c'est que le fantasme n'est pas forcément une chose qu'on voudrait réaliser
Tohwaku- Messages : 276
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Age : 43
Localisation : Oui, volontiers. Bordeaux en fait.
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Très brièvement: je partage ton point de vue Asa. Je ne me suis jamais fait autant d'amis que lors de voyages. Depuis tout petit je voyage, donc dans mon enfance avec mes parents ; depuis 2 ans et mes 18 ans, seul. Quel plaisir en effet de faire plusieurs choses à la fois ! Et aussi de me dire que je vais rentrer en France et retrouver ce... ce quotidien merdique de classe préparatoire où l'on est coincé. Récemment j'ai pété un plomb, donc j'ai voyagé... dans ma propre ville (c'est déjà ça...) ; l'envie de voyage reste...
Romulus- Messages : 825
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Tohwaku : j'admire donc ton honnêteté et ta clairvoyance :-)
PauluZ : euh Asa c'est pas moi :-) mais grâce à toi j'ai regardé sa présentation : une nomade aussi. Tiens ça fait vraiment plaisir, je ne pensais pas spécialement en trouver une troupe parmi les zèbres.
Pour ce qui est de rentrer en France, je ne vois pas ça de manière trop négative ; mon challenge : garder le voyage, son esprit et ses richesses à l'intérieur, et avec ça parcourir la vie en exploratrice passionnée, en France ou ailleurs. Facile à dire mais pas toujours à faire, je te l'accorde, et le retour en France a quand même son lot de déceptions , mon mojo du voyage en a pris un coup.
PauluZ : euh Asa c'est pas moi :-) mais grâce à toi j'ai regardé sa présentation : une nomade aussi. Tiens ça fait vraiment plaisir, je ne pensais pas spécialement en trouver une troupe parmi les zèbres.
Pour ce qui est de rentrer en France, je ne vois pas ça de manière trop négative ; mon challenge : garder le voyage, son esprit et ses richesses à l'intérieur, et avec ça parcourir la vie en exploratrice passionnée, en France ou ailleurs. Facile à dire mais pas toujours à faire, je te l'accorde, et le retour en France a quand même son lot de déceptions , mon mojo du voyage en a pris un coup.
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Il me passe par la tête une question curieuse: certains pays (ou endroits) t'ont-ils semblé plus accueillants pour les (sur)doué-e-s?Lena a écrit:Pour ce qui est de rentrer en France, je ne vois pas ça de manière trop négative ; mon challenge : garder le voyage, son esprit et ses richesses à l'intérieur, et avec ça parcourir la vie en exploratrice passionnée, en France ou ailleurs. Facile à dire mais pas toujours à faire, je te l'accorde, et le retour en France a quand même son lot de déceptions , mon mojo du voyage en a pris un coup.
(Bon, ma question n'a pas grand sens, les affinités sont individuelles, et l'intégration dépend autant si ce n'est plus de soi-même que des autres, mais... peut-être certaines cultures sont-elles plus ouvertes aux qu'ici?)
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Euh, je ne pense pas qu'il y ait des pays plus adaptés aux zèbres, mais disons que certains pays ont plus particulièrement "résonné" avec moi.
Je suis une grande fan inexpliquée de la Russie, et je me disais l'autre jour dans un festival de ciné russe qu'une des choses que j'adore c'est leur façon de considérer la folie et l'ivresse comme des sortes de cadeaux divins qui rendent clairvoyant. Les fous les idiots les ivrognes sont vus comme quelqu'un qui connaît les plus grands secrets philosophiques, alors que les autres dont la vision est trop floutée par la vie quotidienne ne voient rien.
Et d'ailleurs blague à part en réalité certaines des discussions les plus intéressantes que j'ai eu avec des russes étaient avec des alcooliques.
La folie et le romantisme (pas au sens littéraire) des russes me parlent. (mais disclaimer pour ceux qui veulent aller en russie : je pense que c'est un pays que soit on adore soit on déteste, c'est un peu rude et beaucoup trouvent les russes durs et pas accueillants)
Le Japon : là c'était l'extase zébresque pour moi : tant à découvrir à analyser à explorer dans leur manière de se comporter, de penser , les concepts qui sous tendent tout ça et dont eux même n'ont pas forcément conscience. Bref un pays où un zèbre peut vivre longtemps sans s'ennuyer et sans jamais avoir fait le tour. D'ailleurs j'y retourne pour le 2è voyage (mais pas trop longtemps :-( dommage que ce soit si cher).
Et puis même si certains regrettent le manque d'individualisme, moi j'ai adoré le respect mutuel énorme sous-tendu par la culture collective. C'est la preuve que même dans une mégalopole, dans un pays développé, on peut se comporter de manière respectueuse les uns envers les autres au quotidien.
Je dirais qu'il me semble qu'il y a aussi dans la culture japonaise une façon d'aller "au bout des choses" que j'adore (ils ont un mot/concept pour dire "essayer de faire les choses de la manière la plus parfaite possible" et c'est bien plus profond que "perfectionnisme" c'est vraiment un concept philosophique). Du coup ils cherchent des solutions à des choses qui n'ont même pas l'occasion de devenir des vrais problèmes (la prochaine fois je prends des photos de tout ce qu'ils inventent, promis !)
Et puis j'y ai ressenti souvent chez les gens une sensibilité extrême et cachée qui m'a beaucoup touchée.
La Nouvelle Zélande : j'ai été touchée par le rapport à la nature, le côté non-prétentieux simple et accessible des gens. Là bas on dirait que "par défaut" les gens vous veulent du bien ... ça fait bizarre, on s'y habitue vite, et après on veut du bien à tout le monde aussi . C'est bizarre mais ça rend reconnaissant, et fier de soi aussi.
Et un pays que j'ai aaaaadoré mais ça n'a rien à voir avec la zébritude : le Kyrgyzstan (no comment sauf si vous y tenez : écrivez moi en MP dans ce cas, vu qu'ici c'est pas le sujet).
Je dois dire que je soupçonne qu'un pays particulièrement accueillant pour les zèbres serait les Pays Bas, en tous cas avec les voyageurs des pays bas je me suis souvent sentie en 2 minutes dans une discussion zébrée entamée par EUX ! Du genre "salut je m'appelle "*&#" (<-- là c'est un prénom imprononçable), tu peux me passer le sel ? et au fait c'est quoi le sens de la vie pour toi ? " J'exagère à peine
Bref intriguée, mais je n'y ai jamais été (enfin un week end à Amsterdam ça compte pas).
Ah et puis les voyageurs allemands aussi, la plupart du temps on accroche bien, car ils sont "éduqués" à tout remettre en question (à cause du poids de l'histoire) donc du coup quand ils voient un zèbre faire ça ils s'en offusquent pas :-) . Et quand en plus ils voient qu'on a des neurones et qu'on est demandeur ils se lâchent
Pour ce qui est de la France, je pense que son attachement à l'art du débat sur tout et n'importe quoi y compris lorsque nous sommes tous d'accord depuis le départ, en fait un pays relativement accueillant pour les zèbres. Par contre professionnellement et universitairement c'est autre chose (les recruteurs s'étouffent sur mon CV et les profs s'offusquent de mes questions). En étudiant 3 cursus en parallèle jusqu'à bac +5, j'ai cru que j'allais pleurer de gratitude quand ENFIN lors de ma soutenance finale de mémoire et de rapport de stage d'un de ces cursus on m'a dit que c'était formidable d'avoir un tel sens critique et une acuité d'analyse profonde (qualités totalement dénigrées dans les autres cursus et à tous les niveaux, donc au final je me camouflais pour réussir dans "leur" système, et suis une pro du bachotage)
Je sais que ça paraît bête de faire des généralisations comme ça, et je ne vais pas écrire un paragraphe pour me justifier et expliquer que "bien sûr ça dépend des gens" etc ... on est entre nous donc pas besoin de préciser je pense. La relativité c'est un peu notre religion inavouée quoi ...
Question très intéressante au final Philippe, merci de l'avoir posée et de m'avoir amenée à y réfléchir (ah j'ai mis le smiley qui selon mon interprétation "pense" or la traduction c'est "drunken", ha ha ha)
Je suis une grande fan inexpliquée de la Russie, et je me disais l'autre jour dans un festival de ciné russe qu'une des choses que j'adore c'est leur façon de considérer la folie et l'ivresse comme des sortes de cadeaux divins qui rendent clairvoyant. Les fous les idiots les ivrognes sont vus comme quelqu'un qui connaît les plus grands secrets philosophiques, alors que les autres dont la vision est trop floutée par la vie quotidienne ne voient rien.
Et d'ailleurs blague à part en réalité certaines des discussions les plus intéressantes que j'ai eu avec des russes étaient avec des alcooliques.
La folie et le romantisme (pas au sens littéraire) des russes me parlent. (mais disclaimer pour ceux qui veulent aller en russie : je pense que c'est un pays que soit on adore soit on déteste, c'est un peu rude et beaucoup trouvent les russes durs et pas accueillants)
Le Japon : là c'était l'extase zébresque pour moi : tant à découvrir à analyser à explorer dans leur manière de se comporter, de penser , les concepts qui sous tendent tout ça et dont eux même n'ont pas forcément conscience. Bref un pays où un zèbre peut vivre longtemps sans s'ennuyer et sans jamais avoir fait le tour. D'ailleurs j'y retourne pour le 2è voyage (mais pas trop longtemps :-( dommage que ce soit si cher).
Et puis même si certains regrettent le manque d'individualisme, moi j'ai adoré le respect mutuel énorme sous-tendu par la culture collective. C'est la preuve que même dans une mégalopole, dans un pays développé, on peut se comporter de manière respectueuse les uns envers les autres au quotidien.
Je dirais qu'il me semble qu'il y a aussi dans la culture japonaise une façon d'aller "au bout des choses" que j'adore (ils ont un mot/concept pour dire "essayer de faire les choses de la manière la plus parfaite possible" et c'est bien plus profond que "perfectionnisme" c'est vraiment un concept philosophique). Du coup ils cherchent des solutions à des choses qui n'ont même pas l'occasion de devenir des vrais problèmes (la prochaine fois je prends des photos de tout ce qu'ils inventent, promis !)
Et puis j'y ai ressenti souvent chez les gens une sensibilité extrême et cachée qui m'a beaucoup touchée.
La Nouvelle Zélande : j'ai été touchée par le rapport à la nature, le côté non-prétentieux simple et accessible des gens. Là bas on dirait que "par défaut" les gens vous veulent du bien ... ça fait bizarre, on s'y habitue vite, et après on veut du bien à tout le monde aussi . C'est bizarre mais ça rend reconnaissant, et fier de soi aussi.
Et un pays que j'ai aaaaadoré mais ça n'a rien à voir avec la zébritude : le Kyrgyzstan (no comment sauf si vous y tenez : écrivez moi en MP dans ce cas, vu qu'ici c'est pas le sujet).
Je dois dire que je soupçonne qu'un pays particulièrement accueillant pour les zèbres serait les Pays Bas, en tous cas avec les voyageurs des pays bas je me suis souvent sentie en 2 minutes dans une discussion zébrée entamée par EUX ! Du genre "salut je m'appelle "*&#" (<-- là c'est un prénom imprononçable), tu peux me passer le sel ? et au fait c'est quoi le sens de la vie pour toi ? " J'exagère à peine
Bref intriguée, mais je n'y ai jamais été (enfin un week end à Amsterdam ça compte pas).
Ah et puis les voyageurs allemands aussi, la plupart du temps on accroche bien, car ils sont "éduqués" à tout remettre en question (à cause du poids de l'histoire) donc du coup quand ils voient un zèbre faire ça ils s'en offusquent pas :-) . Et quand en plus ils voient qu'on a des neurones et qu'on est demandeur ils se lâchent
Pour ce qui est de la France, je pense que son attachement à l'art du débat sur tout et n'importe quoi y compris lorsque nous sommes tous d'accord depuis le départ, en fait un pays relativement accueillant pour les zèbres. Par contre professionnellement et universitairement c'est autre chose (les recruteurs s'étouffent sur mon CV et les profs s'offusquent de mes questions). En étudiant 3 cursus en parallèle jusqu'à bac +5, j'ai cru que j'allais pleurer de gratitude quand ENFIN lors de ma soutenance finale de mémoire et de rapport de stage d'un de ces cursus on m'a dit que c'était formidable d'avoir un tel sens critique et une acuité d'analyse profonde (qualités totalement dénigrées dans les autres cursus et à tous les niveaux, donc au final je me camouflais pour réussir dans "leur" système, et suis une pro du bachotage)
Je sais que ça paraît bête de faire des généralisations comme ça, et je ne vais pas écrire un paragraphe pour me justifier et expliquer que "bien sûr ça dépend des gens" etc ... on est entre nous donc pas besoin de préciser je pense. La relativité c'est un peu notre religion inavouée quoi ...
Question très intéressante au final Philippe, merci de l'avoir posée et de m'avoir amenée à y réfléchir (ah j'ai mis le smiley qui selon mon interprétation "pense" or la traduction c'est "drunken", ha ha ha)
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
J'me disais bien que la réponse allait être riche, même si ma question était un peu naïve.Lena a écrit:Question très intéressante au final Philippe, merci de l'avoir posée et de m'avoir amenée à y réfléchir (ah j'ai mis le smiley qui selon mon interprétation "pense" or la traduction c'est "drunken", ha ha ha)
Ça me redonne envie d'aller faire un tour (ou ma vie) en NZ, tiens.
Que de bons retours...
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Salut Lena très voyageuse aussi ta question minterpelle
Savez vous combien coûte un billet tour du monde? Non peux tu me donner les infos stp? Je suis très motivée merci
Savez vous combien coûte un billet tour du monde? Non peux tu me donner les infos stp? Je suis très motivée merci
coeur sensible- Messages : 825
Date d'inscription : 13/11/2010
Age : 47
Localisation : SUD
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Génial, et tu communiques en quelle(s) langue(s)?
Je trouve aussi les allemands (en général) vraiment plus ouverts que d'autres. On pourrait me blâmer de faire des amalgames mais OUI il y a des différences dans les cultures et dans les rapports aux autres. Désolé si j'en heurte certains. (Et voilà que je me mets à faire les questions et les réponses... juste au cas où).
Je trouve aussi les allemands (en général) vraiment plus ouverts que d'autres. On pourrait me blâmer de faire des amalgames mais OUI il y a des différences dans les cultures et dans les rapports aux autres. Désolé si j'en heurte certains. (Et voilà que je me mets à faire les questions et les réponses... juste au cas où).
strad- Messages : 177
Date d'inscription : 16/08/2010
Age : 40
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Lena a écrit:
PauluZ : euh Asa c'est pas moi :-) .
En fait j'ai enchainé sur les deux topics directement donc par la frappante ressemblance j'ai pas pensé que ce serait deux personnes différentes en si peu de temps
Romulus- Messages : 825
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Pas de souci PauluZ, ça m'a fait marrer qu'elle et moi nous inscrivions à si peu de temps d'intervalle avec des points communs comme ça :-)
Une autre option ce sont les alliances aériennes qui vendent ce type de billet (soit avec un quota de miles soit avec un nombre de "zones") , donc Oneworld, Staralliance ou Skyteam. Un exemple parlant : avec oneworld ça commence aux alentours de 2000€, pour un ticket qui permet de faire jusqu'à 16 vols sans limite de miles pendant un an ... calculez le prix d'un aller/retour au japon ou en australie en comparaison ... (aïe ça fait mal au bilan carbone ... en même temps quand on voit ce que crachent les bus au Guatemala je me dis que prendre l'avion m'a l'air plus écolo)
Autre solution : si vous voulez plutôt rester sur un continent : prenez deux allers , et puis faites votre parcours par la terre.
Petite anecdote (je sais je suis trop bavarde ) : donc fin décembre 2010 je participe à un concours organisé par l'alliance "oneworld", il s'agissait d'écrire des idées pour qu'ils deviennent "encore plus top" au cours des 10 années à venir. Bon : idées , zèbre , amélioration continue + en parallèle "guerre passagère de Lena contre la procrastination " font que je participe mais sans cogiter à ce qui m'arriverait si je gagnais.
Puis j'ai gagné : DEUX billets tour du monde en business class. Le hic c'est que je devais fournir deux semaines après l'annonce du résultat le nom de la personne qui aurait le 2è billet, les destinations, les dates etc ... (sachant qu'à ce moment j'étais déjà en train de faire un tour du monde, et cette annonce inattendue a un peu chamboulé mon monde et mes perspectives d'avenir). Bref je choisis donc les dates et destinations, mais veux voyager seule. Mais je me dis que ça serait cool d'en faire profiter quelqu'un, si jamais il y a à ce moment là dans l'univers quelqu'un pour qui ce projet résonnerait et ça serait le petit coup de pouce qu'il lui fallait.
Donc je lance une bouteille à la mer (ou plutôt un cerf volant) à plein de gens que je connais et aussi en leur disant d'éventuellement faire suivre le message. Je visais large car je pensais que personne ne répondrait car les délais étaient très courts : en gros, j'ai envoyé un email le vendredi soir en disant il me faut une réponse sure le dimanche soir (car je devais confirmer toutes les données auprès de l'alliance le lundi dernier délai).
Donc bon qui serait assez fou de se décider en un week end à faire un tour du monde "en solo" sans même pouvoir changer les dates et destinations (ah oui car l'autre hic c'est qu'on doit toujours être dans le même avion) ?!
Et bien pas mal de gens.
J'ai eu 9 réponses. J'en revenais pas. Donc bien sûr finalement j'étais hyper gênée, trop désolée d'avoir donné des envies d'horizons à tant de personnes sans finalement pouvoir leur donner un billet à chacun.
MAIS d'un autre côté je me suis dit , et leur ai dit ensuite : wow la plupart d'entre vous ne se sont jamais demandé combien coûte un billet tour du monde, et là on vous en offre un et parce que ça ressemble à une opportunité, en un week end vous êtes capable de prendre une décision aussi "couillue" (désolée pour le vocabulaire mais là ça s'impose). Je suis admirative de vous tous, et je vais vous avouer une chose : vous avez fait le plus dur. Le plus dur de touuuuut le voyage (j'en savais quelque chose vu qu'à ce stade j'étais à plus de la moitié de mon 1er tour du monde) : Prendre la décision de faire ça si ça vous a toujours fait rêver .
Maintenant malheureusement je ne peux pas donner un billet à tout le monde et j'en suis désolée, mais ce que vous ne pouvez plus ignorer maintenant c'est que vous êtes à 2000€ de votre rêve. Certes c'est beaucoup mais en même temps c'est peu non ? Mieux que ça : vous étiez prêts à vous dire "bon je sais pas trop c'est un peu fou, ça fera moche sur mon CV, je sais pas trop comment je vais financer le séjour, mais bon ça me fait trop envie" et vous vous êtes lancé. Donc vous êtes à 2000€ de MIEUX que ça, car vous pourrez alors choisir vos dates, vos destinations, etc ... J'espère donc que vous n'êtes pas trop déçus et que ça vous a au contraire motivé.
Donc voilà une personne a eu le fameux billet en plus et on papotera de nos aventures en se retrouvant dans l'avion avec du champagne business (d'ailleurs probablement le lit le plus confortable qu'on aura comparé aux auberges de jeunesses, arf arf), mais ce que j'espère surtout c'est qu'il y aura aussi une bonne partie des 8 autres qui aura acheté son billet même si sans champagne et aura fait de grand saut.
Encore une fois je ne dis pas que le voyage est un but ou un absolu en soi et pour tous. Ce que je veux dire c'est que parfois on est bien plus proche de nos rêves qu'on ne le croit. Alors ça vaut au moins la peine de s'en assurer en se renseignant avant de se décourager et lister les "contre".
Strad :
pour la langue, on est surpris de voir tout ce qui passe par autre chose que la bouche pour communiquer, surtout pour les zèbres. Un de mes meilleurs souvenirs reste une soirée surréaliste passée sur la plage à faire un barbecue improvisé avec des coquilles de noix de coco et des sardines fraîches, avec des pêcheurs vietnamiens alors que nous n'avions aucune langue de communication commune. C'était sincère et généreux (pas en mode "exploit" ou "exotisme" comme je le reproche parfois à l'émission "j'irai dormir chez vous" par exemple), certes pas de discussion philosophique, mais le genre de simplicité qui se rapproche de l'essence de la vie et a d'autant plus de valeur pour un zèbre je pense.
Comme je le disais le voyage permet aussi de se re-connecter à son intuition et à sa sensibilité, faire le choix d'être sincère avec ça et de l'exposer ...après les gens en font ce qu'ils veulent (parfois ils vous invitent à un barbecue, parfois ils vous écrasent comme une mouche, mais ça j'ai envie de dire que c'est leur problème.)
En parlant de simplicité : quelque chose que j'avais remarqué avant mais est devenu flagrant pendant le voyage, je sais pas si c'est un truc de Z ou juste moi, mais je trouve ça fou que d'un côté on soit dans la réflexion ,la complexité, l'exigence vis à vis de la vie, l'insatisfaction et la recherche d'absolu et que de l'autre on puisse tirer un bonheur absolument démesuré (en tous cas aux yeux des autres) de choses vraiment très simples (l'exemple qui me vient à l'esprit : quand je suis rentrée j'étais hyper contente de voir ma famille, mes amis, Paris etc ... mais quand quelques jours plus tard j'ai acheté une baguette et tout à coup j'ai eu l'idée de la faire "craquer" , là c'était le bonheur pur, ce bruit indéfinissable qui renferme bien plus que le promesse d'un pain frais, ce bruit c'est là que j'ai su que j'étais vraiment rentrée)
Et bien ça dépend des formules, etc ... mais disons que en passant par une agence qui a des itinéraires tout faits (même si je doute que l'itinéraire de rêve d'un Z entre dans ces cases) ça coûte à partir de 1300€.coeur sensible a écrit:Salut Lena très voyageuse aussi ta question minterpelle
Savez vous combien coûte un billet tour du monde? Non peux tu me donner les infos stp? Je suis très motivée merci
Une autre option ce sont les alliances aériennes qui vendent ce type de billet (soit avec un quota de miles soit avec un nombre de "zones") , donc Oneworld, Staralliance ou Skyteam. Un exemple parlant : avec oneworld ça commence aux alentours de 2000€, pour un ticket qui permet de faire jusqu'à 16 vols sans limite de miles pendant un an ... calculez le prix d'un aller/retour au japon ou en australie en comparaison ... (aïe ça fait mal au bilan carbone ... en même temps quand on voit ce que crachent les bus au Guatemala je me dis que prendre l'avion m'a l'air plus écolo)
Autre solution : si vous voulez plutôt rester sur un continent : prenez deux allers , et puis faites votre parcours par la terre.
Petite anecdote (je sais je suis trop bavarde ) : donc fin décembre 2010 je participe à un concours organisé par l'alliance "oneworld", il s'agissait d'écrire des idées pour qu'ils deviennent "encore plus top" au cours des 10 années à venir. Bon : idées , zèbre , amélioration continue + en parallèle "guerre passagère de Lena contre la procrastination " font que je participe mais sans cogiter à ce qui m'arriverait si je gagnais.
Puis j'ai gagné : DEUX billets tour du monde en business class. Le hic c'est que je devais fournir deux semaines après l'annonce du résultat le nom de la personne qui aurait le 2è billet, les destinations, les dates etc ... (sachant qu'à ce moment j'étais déjà en train de faire un tour du monde, et cette annonce inattendue a un peu chamboulé mon monde et mes perspectives d'avenir). Bref je choisis donc les dates et destinations, mais veux voyager seule. Mais je me dis que ça serait cool d'en faire profiter quelqu'un, si jamais il y a à ce moment là dans l'univers quelqu'un pour qui ce projet résonnerait et ça serait le petit coup de pouce qu'il lui fallait.
Donc je lance une bouteille à la mer (ou plutôt un cerf volant) à plein de gens que je connais et aussi en leur disant d'éventuellement faire suivre le message. Je visais large car je pensais que personne ne répondrait car les délais étaient très courts : en gros, j'ai envoyé un email le vendredi soir en disant il me faut une réponse sure le dimanche soir (car je devais confirmer toutes les données auprès de l'alliance le lundi dernier délai).
Donc bon qui serait assez fou de se décider en un week end à faire un tour du monde "en solo" sans même pouvoir changer les dates et destinations (ah oui car l'autre hic c'est qu'on doit toujours être dans le même avion) ?!
Et bien pas mal de gens.
J'ai eu 9 réponses. J'en revenais pas. Donc bien sûr finalement j'étais hyper gênée, trop désolée d'avoir donné des envies d'horizons à tant de personnes sans finalement pouvoir leur donner un billet à chacun.
MAIS d'un autre côté je me suis dit , et leur ai dit ensuite : wow la plupart d'entre vous ne se sont jamais demandé combien coûte un billet tour du monde, et là on vous en offre un et parce que ça ressemble à une opportunité, en un week end vous êtes capable de prendre une décision aussi "couillue" (désolée pour le vocabulaire mais là ça s'impose). Je suis admirative de vous tous, et je vais vous avouer une chose : vous avez fait le plus dur. Le plus dur de touuuuut le voyage (j'en savais quelque chose vu qu'à ce stade j'étais à plus de la moitié de mon 1er tour du monde) : Prendre la décision de faire ça si ça vous a toujours fait rêver .
Maintenant malheureusement je ne peux pas donner un billet à tout le monde et j'en suis désolée, mais ce que vous ne pouvez plus ignorer maintenant c'est que vous êtes à 2000€ de votre rêve. Certes c'est beaucoup mais en même temps c'est peu non ? Mieux que ça : vous étiez prêts à vous dire "bon je sais pas trop c'est un peu fou, ça fera moche sur mon CV, je sais pas trop comment je vais financer le séjour, mais bon ça me fait trop envie" et vous vous êtes lancé. Donc vous êtes à 2000€ de MIEUX que ça, car vous pourrez alors choisir vos dates, vos destinations, etc ... J'espère donc que vous n'êtes pas trop déçus et que ça vous a au contraire motivé.
Donc voilà une personne a eu le fameux billet en plus et on papotera de nos aventures en se retrouvant dans l'avion avec du champagne business (d'ailleurs probablement le lit le plus confortable qu'on aura comparé aux auberges de jeunesses, arf arf), mais ce que j'espère surtout c'est qu'il y aura aussi une bonne partie des 8 autres qui aura acheté son billet même si sans champagne et aura fait de grand saut.
Encore une fois je ne dis pas que le voyage est un but ou un absolu en soi et pour tous. Ce que je veux dire c'est que parfois on est bien plus proche de nos rêves qu'on ne le croit. Alors ça vaut au moins la peine de s'en assurer en se renseignant avant de se décourager et lister les "contre".
Strad :
pour la langue, on est surpris de voir tout ce qui passe par autre chose que la bouche pour communiquer, surtout pour les zèbres. Un de mes meilleurs souvenirs reste une soirée surréaliste passée sur la plage à faire un barbecue improvisé avec des coquilles de noix de coco et des sardines fraîches, avec des pêcheurs vietnamiens alors que nous n'avions aucune langue de communication commune. C'était sincère et généreux (pas en mode "exploit" ou "exotisme" comme je le reproche parfois à l'émission "j'irai dormir chez vous" par exemple), certes pas de discussion philosophique, mais le genre de simplicité qui se rapproche de l'essence de la vie et a d'autant plus de valeur pour un zèbre je pense.
Comme je le disais le voyage permet aussi de se re-connecter à son intuition et à sa sensibilité, faire le choix d'être sincère avec ça et de l'exposer ...après les gens en font ce qu'ils veulent (parfois ils vous invitent à un barbecue, parfois ils vous écrasent comme une mouche, mais ça j'ai envie de dire que c'est leur problème.)
En parlant de simplicité : quelque chose que j'avais remarqué avant mais est devenu flagrant pendant le voyage, je sais pas si c'est un truc de Z ou juste moi, mais je trouve ça fou que d'un côté on soit dans la réflexion ,la complexité, l'exigence vis à vis de la vie, l'insatisfaction et la recherche d'absolu et que de l'autre on puisse tirer un bonheur absolument démesuré (en tous cas aux yeux des autres) de choses vraiment très simples (l'exemple qui me vient à l'esprit : quand je suis rentrée j'étais hyper contente de voir ma famille, mes amis, Paris etc ... mais quand quelques jours plus tard j'ai acheté une baguette et tout à coup j'ai eu l'idée de la faire "craquer" , là c'était le bonheur pur, ce bruit indéfinissable qui renferme bien plus que le promesse d'un pain frais, ce bruit c'est là que j'ai su que j'étais vraiment rentrée)
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Tu écris très bien Léna, et je ressens beaucoup de résonnances avec ce que tu dis non seulement sur les voyages, mais avec ce que cela sous-tend de façon générale.
Pouvoir apprécier les choses simples, c'est déjà une étape de franchie dans une vie de zèbre, je pense (en tout cas, par rapport à mes objectifs persos, je ne veux surtout pas prétendre qu'il y aurait un chemin de vie unique à suivre!).
Avant, le fait d'avoir surdévelopper l'analyse du mystère des choses au détriment des choses tels qu'elles se présentent simplement dans le réel, pouvait me rendre absente et cynique, et j'ai mis du temps à me reconnecter avec quelques "plaisirs simples": ça a commencé avec certains animaux (surtout ceux à visage plats: singes, bouledogues français) qui peuvent me mettre les larmes aux yeux, puis les bébés, avant d'être dans une lente reconquête de ces fameux "plaisirs simples" (pourtant de mon côté, je déteste Amélie Poulain, car je trouve qu'Amélie Poulain met en avant les plaisirs simples non pas comme quelque chose qui contiendrait une vérité sur le monde, mais comme quelque chose qui empêche d'accéder à cette vérité, car on reste "bloqué" au stade de la consommation du plaisir;)
Ce qui m'empêche de profiter autant que je le voudrais des choses simples aujourd'hui, c'est la rapidité de mon" hamster cérébral" comme tu dis si bien, et de mes intuitions. J'ai tellement de mal à me concentrer sur le monde extérieur parce que je le trouve si lent, et je dis ça sans prétention, juste pour décrire ce que je ressens. Alors il m'est difficile d'appréhender ce style de plaisirs simples. Mais je me force parfois à me poser et à regarder, et il m'arrive alors d'avoir le frisson, parce qu'il m'a semblé qu'une chose simple venait de révéler une vérité sur l'univers (comme tes pêcheurs vietnamiens, mais ça peut aussi bien être la pâte à gâteau qui ressemble à une sorte de big-bang et qui est très créative, etc, etc ).
Désolée de cette digression qui je l'espère ne gênera personne.
Je crains que ce post soit trop incompréhensible, car j'écris très vite pour arriver à m'exprimer avant de tout oublier car ma pauvre cervelle sera déjà passée à autre chose, en oubliant ce qu'elle vient de penser.
Ps: très joli ton avatar.
Pouvoir apprécier les choses simples, c'est déjà une étape de franchie dans une vie de zèbre, je pense (en tout cas, par rapport à mes objectifs persos, je ne veux surtout pas prétendre qu'il y aurait un chemin de vie unique à suivre!).
Avant, le fait d'avoir surdévelopper l'analyse du mystère des choses au détriment des choses tels qu'elles se présentent simplement dans le réel, pouvait me rendre absente et cynique, et j'ai mis du temps à me reconnecter avec quelques "plaisirs simples": ça a commencé avec certains animaux (surtout ceux à visage plats: singes, bouledogues français) qui peuvent me mettre les larmes aux yeux, puis les bébés, avant d'être dans une lente reconquête de ces fameux "plaisirs simples" (pourtant de mon côté, je déteste Amélie Poulain, car je trouve qu'Amélie Poulain met en avant les plaisirs simples non pas comme quelque chose qui contiendrait une vérité sur le monde, mais comme quelque chose qui empêche d'accéder à cette vérité, car on reste "bloqué" au stade de la consommation du plaisir;)
Ce qui m'empêche de profiter autant que je le voudrais des choses simples aujourd'hui, c'est la rapidité de mon" hamster cérébral" comme tu dis si bien, et de mes intuitions. J'ai tellement de mal à me concentrer sur le monde extérieur parce que je le trouve si lent, et je dis ça sans prétention, juste pour décrire ce que je ressens. Alors il m'est difficile d'appréhender ce style de plaisirs simples. Mais je me force parfois à me poser et à regarder, et il m'arrive alors d'avoir le frisson, parce qu'il m'a semblé qu'une chose simple venait de révéler une vérité sur l'univers (comme tes pêcheurs vietnamiens, mais ça peut aussi bien être la pâte à gâteau qui ressemble à une sorte de big-bang et qui est très créative, etc, etc ).
Désolée de cette digression qui je l'espère ne gênera personne.
Je crains que ce post soit trop incompréhensible, car j'écris très vite pour arriver à m'exprimer avant de tout oublier car ma pauvre cervelle sera déjà passée à autre chose, en oubliant ce qu'elle vient de penser.
Ps: très joli ton avatar.
Dernière édition par siamoni le Sam 18 Aoû 2012 - 17:18, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
J'ai adoré ton post Lena. Je fais partie des gens qui rêvent de partir (depuis 10 ans ) et qui mettent toute leur énergie à trouver de fausses raisons pour garder leur confort tout en s'y enlisant. J'espère qu'un jour j'aurais la force de me libérer de ces chaînes pour pouvoir vivre ce que tu as vécu.
Je cours après cette liberté que tu décris si bien tout en vérifiant chaque jour que ma cage est bien fermée. Ton message va peser dans la balance de façon positive je le sais, et cela portera ses fruits.
En attendant, donne nous de tes nouvelles et continue de me pousser sur le chemin !
En te remerciant...
Je cours après cette liberté que tu décris si bien tout en vérifiant chaque jour que ma cage est bien fermée. Ton message va peser dans la balance de façon positive je le sais, et cela portera ses fruits.
En attendant, donne nous de tes nouvelles et continue de me pousser sur le chemin !
En te remerciant...
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Merci merci. Pas hors sujet du tout et très compréhensible, en tous cas pour moi (mais j'ai l'impression qu'on parle le même langage )
Je partage donc avec toi mon dernier "moment". Aujourd'hui je vois un enfant qui avance à l'aveugle, le nez en l'air regardant la neige tomber et la langue sortie pour attraper les flocons. Je suis restée à le regarder s'éloigner, en me disant que c'est peut être une bonne façon d'avancer dans la vie : le regard rivé sur ce qui nous émerveille ...et tant pis si on se casse la figure.
Je viens de poster un nouveau topic qui voudrait être le début d'une série : step by step 1 : confiance en soi et complexe de l'imposteur , et tu viens de m'inspirer déjà pour un topic suivant "step by step 2 : le tout ou rien. Apprendre à être heureux UN PEU et CHAQUE JOUR" ... si tu veux toi même amorcer le topic ça me ferait très plaisir
Merci à toi aussi Mélanie, tu ne peux pas savoir à quel point ton message me fait plaisir. Souvent je me dis "mais tu es qui pour faire des grandes phrases et exhorter les autres à suivre leurs rêves ?!" et j'ai peur d'avoir l'air donneuse de leçon ou prétentieuse... donc une réponse comme la tienne me donne confiance : si mon post peut donner confiance à quelqu'un ou l'inspirer, je ne pourrais être plus heureuse
Je suis assez d'accord avec toi, je dirais qu'Amélie a eu le mérite d'ouvrir la porte (ou les yeux) mais qu'ensuite effectivement quelque chose dans son inventaire me gênait sans savoir quoi, et tu viens d'y mettre les mots justes.siamoni a écrit: une lente reconquête de ces fameux "plaisirs simples" (pourtant de mon côté, je déteste Amélie Poulain, car je trouve qu'Amélie Poulain met en avant les plaisirs simples non pas comme quelque chose qui contiendrait une vérité sur le monde, mais comme quelque chose qui empêche d'accéder à cette vérité, car on reste "bloqué" au stade de la consommation du plaisir)
Je partage donc avec toi mon dernier "moment". Aujourd'hui je vois un enfant qui avance à l'aveugle, le nez en l'air regardant la neige tomber et la langue sortie pour attraper les flocons. Je suis restée à le regarder s'éloigner, en me disant que c'est peut être une bonne façon d'avancer dans la vie : le regard rivé sur ce qui nous émerveille ...et tant pis si on se casse la figure.
Je viens de poster un nouveau topic qui voudrait être le début d'une série : step by step 1 : confiance en soi et complexe de l'imposteur , et tu viens de m'inspirer déjà pour un topic suivant "step by step 2 : le tout ou rien. Apprendre à être heureux UN PEU et CHAQUE JOUR" ... si tu veux toi même amorcer le topic ça me ferait très plaisir
Merci à toi aussi Mélanie, tu ne peux pas savoir à quel point ton message me fait plaisir. Souvent je me dis "mais tu es qui pour faire des grandes phrases et exhorter les autres à suivre leurs rêves ?!" et j'ai peur d'avoir l'air donneuse de leçon ou prétentieuse... donc une réponse comme la tienne me donne confiance : si mon post peut donner confiance à quelqu'un ou l'inspirer, je ne pourrais être plus heureuse
Dernière édition par Lena le Dim 19 Déc 2010 - 23:31, édité 1 fois (Raison : ajout du lien "step by step 1")
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Tu n'es pas du tout donneuse de leçons mais donneuse de conseils.
Mélanie- Messages : 1246
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Localisation : Banlieue parisienne
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Léna, j'ai lu ton sujet step by step, et c'est une super idéé!!
C'est tout à fait ce qu'il me faut en ce moment pour avancer, et je compte bien participer!
Mais je préfère te laisser ouvrir le topic "tout ou rien", car tu fais ça beaucoup mieux que je ne saurai le faire, et intervenir par la suite
Faut que j'arrête de polluer le sujet "nomade" avec mes digressions, alors à très bientôt dans les "step by step"!!
C'est tout à fait ce qu'il me faut en ce moment pour avancer, et je compte bien participer!
Mais je préfère te laisser ouvrir le topic "tout ou rien", car tu fais ça beaucoup mieux que je ne saurai le faire, et intervenir par la suite
Faut que j'arrête de polluer le sujet "nomade" avec mes digressions, alors à très bientôt dans les "step by step"!!
Invité- Invité
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
:-) vas y pollue pollue moi ça me va ... ou sinon pollue mon sujet de présentation, j'en serais ravie. Tes digressions ressemblent aux miennes partageons
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Tiens tiens aujourd'hui j'ai lu un texte sur la "surexcitabilité" (enfin je sais pas quel est le mot français ...overexcitability quoi : http://talentdevelop.com/articles/OATG.html ) , la théorie de Dabrowsky qui concerne les surdoués et leur tendance à être "sur stimulés" sur le plan psychomoteur, sensuel, intellectuel, émotionnel et imaginaire.
Du coup ça m'a ramené à mon voyage, car comme j'étais en quelque sorte plus à l'écoute (moins d'auto-contrôle pour être dans la norme vu que le statut de voyageur donne dans une certaine mesure le "droit" d'y échapper ...ne serait-ce que parce que personne ne vous observe en permanence).
Au retour je me souviens avoir avoué à mon amie que la somme du bonheur pendant cette année écoulée est plus grande que la somme des bonheurs des 26 années précédentes. Elle m'a répondu : "sincèrement et objectivement t'es sûre? C'est une affirmation très forte ..."
Maintenant je me rends compte de ce que je voulais dire. C'est surtout la somme des moments de sur-stimulation (en particulier positifs) qui est énorme comparée aux années de ma vie jusque là.
Il y a des moments dans la vie où je me sens trooop super heureuse, parfois ça me coupe le souffle, et me cloue sur place, comme si un grand rayon de soleil descendait pile sur moi, et souvent je ne peux pas expliquer pourquoi, c'est une somme de petites choses, une circonstance, un état d'esprit, mais tout à coup je me sens vivante et je me dis que tout le reste avant valait le coup ne serait ce que pour ce moment là, et que si je mourrais la minute d'après ça ne serait pas grave (même si bien sûr je préfère vivre pour voir tous les ce que la vie me réserve).
Je me rends compte maintenant que ces moments "mystiques" sont l'expression de ma surexcitabilité quand j'arrête d'essayer de la brider (j'ai un passé de control freak et aussi emotional control freak). Ca peut être dans des circonstances spéciales, un repas partagé, une "connexion" avec un lieu visité, ça me le fais souvent en montagne aussi, mais parfois aussi ça semble être sans raison, ou plutôt pour 10 000 raisons infimes.
Le voyage m'a permis de me reconnecter à cette partie de moi, et ça vaut vraiment le coup, même si c'est flippant car souvent je sais pas trop ce qui m'arrive et pourquoi je suis dans cet état là. Mais je considère que ce "super bonheur" est une juste compensation pour le "super désespoir" ... sur ce point là je n'avais exploré de la zébritude pratiquement que le "côté obscur de la force" et je suis ravie de voir qu'il y a un côté clair. Je ne savais pas que cet "extrémisme inexplicable" était propre aux zèbres, et du coup j'en deviendrais presque contente d'être zèbre. C'est comme si nous on avait le privilège de pouvoir vivre des "orgasmes de vie" ...ça vaut bien toutes les déprimes non ? Et puis je suppose que plus on apprend à se connaître et plus on apprivoise notre point g de la vie (ooops désolée ma métaphore devient douteuse je crois ...j'vais m'arrêter là)
Bref ça promet. Et je partage avec joie par anticipation les découvertes que ceux de ce forum qui se reconnectent progressivement à leurs émotions et leur sur-excitabilité vont faire (T-Rex tu peux te sentir visé )
Du coup ça m'a ramené à mon voyage, car comme j'étais en quelque sorte plus à l'écoute (moins d'auto-contrôle pour être dans la norme vu que le statut de voyageur donne dans une certaine mesure le "droit" d'y échapper ...ne serait-ce que parce que personne ne vous observe en permanence).
Au retour je me souviens avoir avoué à mon amie que la somme du bonheur pendant cette année écoulée est plus grande que la somme des bonheurs des 26 années précédentes. Elle m'a répondu : "sincèrement et objectivement t'es sûre? C'est une affirmation très forte ..."
Maintenant je me rends compte de ce que je voulais dire. C'est surtout la somme des moments de sur-stimulation (en particulier positifs) qui est énorme comparée aux années de ma vie jusque là.
Il y a des moments dans la vie où je me sens trooop super heureuse, parfois ça me coupe le souffle, et me cloue sur place, comme si un grand rayon de soleil descendait pile sur moi, et souvent je ne peux pas expliquer pourquoi, c'est une somme de petites choses, une circonstance, un état d'esprit, mais tout à coup je me sens vivante et je me dis que tout le reste avant valait le coup ne serait ce que pour ce moment là, et que si je mourrais la minute d'après ça ne serait pas grave (même si bien sûr je préfère vivre pour voir tous les ce que la vie me réserve).
Je me rends compte maintenant que ces moments "mystiques" sont l'expression de ma surexcitabilité quand j'arrête d'essayer de la brider (j'ai un passé de control freak et aussi emotional control freak). Ca peut être dans des circonstances spéciales, un repas partagé, une "connexion" avec un lieu visité, ça me le fais souvent en montagne aussi, mais parfois aussi ça semble être sans raison, ou plutôt pour 10 000 raisons infimes.
Le voyage m'a permis de me reconnecter à cette partie de moi, et ça vaut vraiment le coup, même si c'est flippant car souvent je sais pas trop ce qui m'arrive et pourquoi je suis dans cet état là. Mais je considère que ce "super bonheur" est une juste compensation pour le "super désespoir" ... sur ce point là je n'avais exploré de la zébritude pratiquement que le "côté obscur de la force" et je suis ravie de voir qu'il y a un côté clair. Je ne savais pas que cet "extrémisme inexplicable" était propre aux zèbres, et du coup j'en deviendrais presque contente d'être zèbre. C'est comme si nous on avait le privilège de pouvoir vivre des "orgasmes de vie" ...ça vaut bien toutes les déprimes non ? Et puis je suppose que plus on apprend à se connaître et plus on apprivoise notre point g de la vie (ooops désolée ma métaphore devient douteuse je crois ...j'vais m'arrêter là)
Bref ça promet. Et je partage avec joie par anticipation les découvertes que ceux de ce forum qui se reconnectent progressivement à leurs émotions et leur sur-excitabilité vont faire (T-Rex tu peux te sentir visé )
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Bonjour Léna.
C'est chouette de lire ton message. Je suis toujours tellement admirative des personnes qui ont le courage de faire ce que je rêverais de faire mais que moi je n'ai pas le courage de faire.
Si je fait la liste de ce qui m'en mempêche : matériellement, rien. J'ai vvendu mon appartement, donc pour une fois dans ma vie j'ai des économies. Demain j'ai rendez vous avec le directeur pour demander une rupture conventionnelle de contrat, donc je peux tout aussi bien donner ma dem pour faire le tour du monde. Ce qui m'arrête ? Si ce n'est pas matériel, ce n'est qu'une chose : la peur. De gâcher le voyage parce que je ne saurai pas arrêter d'analyser les choses, de ne pas savoir créer du lien avec autrui, de ne pas savoir savourer l'instant, la barrière de la langue, et pour tout dire, de sortir de ma vie conventionelle qui a toujours été mon seul modèle. On m'a appri à ne pas prendre de risques, et les seuls que j'aime sont les minimes (sortie de piste en kart, ou en ski, avec fracture, par exemple, ça je peux faire ça ne conduit pas loin.)
Combien de temps as tu mis pour vivre les choses telles que tu les racontes dans ton premier message ?
Perso, je suis aprtie 3 fois en Angleterre et en Ecosse, seule, mais pour 2 semaines seulement, et je n'ai jamais réussi à arrêter la machine à analyser et à avoir peur. La dernière fois, je suis rentrée plus épuisée qu'avant de partir !
C'est chouette de lire ton message. Je suis toujours tellement admirative des personnes qui ont le courage de faire ce que je rêverais de faire mais que moi je n'ai pas le courage de faire.
Si je fait la liste de ce qui m'en mempêche : matériellement, rien. J'ai vvendu mon appartement, donc pour une fois dans ma vie j'ai des économies. Demain j'ai rendez vous avec le directeur pour demander une rupture conventionnelle de contrat, donc je peux tout aussi bien donner ma dem pour faire le tour du monde. Ce qui m'arrête ? Si ce n'est pas matériel, ce n'est qu'une chose : la peur. De gâcher le voyage parce que je ne saurai pas arrêter d'analyser les choses, de ne pas savoir créer du lien avec autrui, de ne pas savoir savourer l'instant, la barrière de la langue, et pour tout dire, de sortir de ma vie conventionelle qui a toujours été mon seul modèle. On m'a appri à ne pas prendre de risques, et les seuls que j'aime sont les minimes (sortie de piste en kart, ou en ski, avec fracture, par exemple, ça je peux faire ça ne conduit pas loin.)
Combien de temps as tu mis pour vivre les choses telles que tu les racontes dans ton premier message ?
Perso, je suis aprtie 3 fois en Angleterre et en Ecosse, seule, mais pour 2 semaines seulement, et je n'ai jamais réussi à arrêter la machine à analyser et à avoir peur. La dernière fois, je suis rentrée plus épuisée qu'avant de partir !
Lune- Messages : 355
Date d'inscription : 31/12/2010
Age : 49
Localisation : Val d'Oise (IDF)
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Lune a écrit:Bonjour Léna.
C'est chouette de lire ton message. Je suis toujours tellement admirative des personnes qui ont le courage de faire ce que je rêverais de faire mais que moi je n'ai pas le courage de faire.
Si je fait la liste de ce qui m'en mempêche : matériellement, rien. J'ai vvendu mon appartement, donc pour une fois dans ma vie j'ai des économies. Demain j'ai rendez vous avec le directeur pour demander une rupture conventionnelle de contrat, donc je peux tout aussi bien donner ma dem pour faire le tour du monde. Ce qui m'arrête ? Si ce n'est pas matériel, ce n'est qu'une chose : la peur. De gâcher le voyage parce que je ne saurai pas arrêter d'analyser les choses, de ne pas savoir créer du lien avec autrui, de ne pas savoir savourer l'instant, la barrière de la langue, et pour tout dire, de sortir de ma vie conventionelle qui a toujours été mon seul modèle. On m'a appri à ne pas prendre de risques, et les seuls que j'aime sont les minimes (sortie de piste en kart, ou en ski, avec fracture, par exemple, ça je peux faire ça ne conduit pas loin.)
Combien de temps as tu mis pour vivre les choses telles que tu les racontes dans ton premier message ?
Perso, je suis aprtie 3 fois en Angleterre et en Ecosse, seule, mais pour 2 semaines seulement, et je n'ai jamais réussi à arrêter la machine à analyser et à avoir peur. La dernière fois, je suis rentrée plus épuisée qu'avant de partir !
Wow quelle chance, tu te rends rends compte que tu es précisément juste après l'étape que la plupart des gens n'osent pas franchir ? Etre libre de contraintes "objectives". Tu le dis toi même, tu pourrais le faire. Alors si tu le veux, pourquoi pas ?
Je comprends la peur. Je dirais que la peur a 3 composantes :
- la peur que ça ne marche pas : ben ... concrètement il n'y a pas grand chose dont on ne se remet pas (d'autant plus pour les zèbres, qui ont le côté phénix ) , donc affronter sa peur et rencontrer l'échec ça fait peut être mal mais ça fait avancer. Ne serait-ce que pour la fierté d'avoir affronté sa peur. Et puis aussi parce qu'on tire des leçons de nos échecs, non pas "oops excusez moi je ne le referai plus", mais pourquoi, comment , et si , etc ... bref les 10 000 questions par seconde qu'un zèbre se pose de toutes manières
- la peur que ça marche : si si il y a ça aussi : et si jamais ça chamboule totalement mon monde, ma vie. Et si jamais je ne veux plus jamais travailler dans un cube , prendre le métro. Et si jamais à cause de ça j'en voulais plus de la vie ?! C'est flippant aussi. Mais du bon flip non ? (enfin j'essaye de m'en convaincre, car je suis dans ce flip là, entre mes 2 départs)
- la peur de changer : la peur de faire le pas, de faire un choix, d'en abandonner un autre. De choisir l'inconnu et d'abandonner une option plutôt connue (et pas si inconfortable que ça finalement ; enfin c'est ce dont on se convainc ) Mais c'est un leurre. Car si choisir l'inconnu provoque un changement, il ne faut pas croire que choisir le connu est l'inverse du changement. On change. Si on ne fait pas le choix de suivre un rêve aujourd'hui , crois tu que tu seras la même dans 10 ans qu'aujourd'hui ? La frustration aura augmenté. Le regret aussi. La confiance en soi aura encore baissé. La résignation passive agressive aura grandit. Bref ne pas faire un choix c'est aussi choisir ... donc autant faire le bon choix !
Et puis parfois la vie nous donne des coups de pouce pour affronter nos peurs. Mais on ne les voit que si on y prête attention. Et si on y prête attention, c'est une petite chose qui peut être l'élément déclencheur qui nous donne assez de force pour affronter nos peurs.
Comme me le disais la psy après le test WAIS : je ne me serais jamais autorisée à repartir en voyage, même si je sens que il y a quelque chose à "trouver" là dedans, et que ça me rend heureuse et me stimule. Et ben voilà, hop je reçois un coup de pied au c* de la vie qui me fait plonger dans le grand bain : lâcher vraiment mon appart, assasiner définitivement mon CV avec un trou de plus de 2 ans, etc ... Mais si ça m'arrive c'est certainement pas pour rien. Et je ne veux pas laisser passer l'opportunité de voir pourquoi (et pour quoi) la vie a mis ça sur mon chemin. Mais j'ai la trouille aussi. Une groooosse trouille. Mais parfois il faut faire confiance. Faire confiance à la vie. Et se faire confiance à soi aussi.
Et puis en dernier recours je me dis toujours ce que ma grand mère me disait toujours : "qu'est ce qui peut t'arriver de pire ?" . Si tu pars faire ce voyage quelle serait la pire chose qui puisse t'arriver (qui ne pourrait pas t'arriver si tu restes là) ? Et souvent je constate que c'est pas si grave. Et que c'est rien comparé à la frustration et la peur.
Je crois qu'une des choses qui a beaucoup joué dans la façon positive dont s'est passé mon voyage, c'est que juste avant j'avais commencé à m'accepter. Et à me dire qu'il faudrait bien un jour que je commence même à m'aimer. Avant de partir j'ai lu JSF et j'ai soupçonné mes rayures mais n'ai pas voulu pousser plus loin , tout ce que j'en ai retenu c'est que si c'était comme ça c'était un fait et que m'auto-flageller ne servait à rien, et que détester le hamster survolté qui court dans sa roue dans ma tête tout le temps, ça ne servait à rien. Bref j'ai commencé à m'accepter, et donc à arrêter de me brimer. Et le voyage a été l'occasion de laisser le hamster en liberté ... donc tout analyser ne m'a pas gâché le voyage comme tu l'appréhendes, au contraire, parce que je me suis autorisé à être comme ça, et ça m'a libérée, et j'ai pu "analyser, questionner, sur-penser" en tout quiétude, apprécier ce côté là de ma personnalité, et même constater qu'il peut être apprécié par d'autres.
Bref avant de partir j'ai appris à ne plus fouetter mon hamster. Et pendant le voyage j'ai appris à l'aimer. Et au retour, par une heureuse succession de coïncidences (??) je me suis retrouvée sur le chemin du questionnement de la surdouance, j'ai fait le test, et ça a déjà changé pas mal de choses pour moi, et je pense que ça va même changer ma vie.
Et je flippe. Mais j'y vais. J'emmène avec moi mon hamster (pour les cogitations intéressantes) mon King Kong (pour la confiance en moi), et mon triggerfish (un poisson qui mange en se jetant littéralement tête la première et bouche ouverte sur un corail ... en le voyant j'ai été subjuguée par sa détermination , s'il hésite il se blesse, s'il y croit il fait un festin), et puis j'emmène aussi ma tortue (pour me donner le droit de vouloir être seule, avoir ma grotte pour agoniser avant de renaître, quand j'en ai besoin).
Bref 1) aime toi comme tu es (ou en tout cas arrête de te reprocher d'être comme ça) et 2 ) fais toi confiance et 3) fais confiance à la vie, elle a plus d'un tour dans son sac pour te surprendre et te mettre sur la voie si tu ouvres l'oeil, les oreilles, etc ...
Dernière édition par Lena le Mer 20 Juin 2012 - 22:22, édité 1 fois
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
rholàlà j'ai encore fait un post fleuve ... je m'en rends compte que maintenant qu'il est posté. J'espère que c'est digeste car je ne me suis pas relue ...
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Lena a écrit:
Je comprends la peur. Je dirais que la peur a 3 composantes :
- la peur que ça ne marche pas : ben ... concrètement il n'y a pas grand chose dont on ne se remet pas (d'autant plus pour les zèbres, qui ont le côté phénix ) , donc affronter sa peur et rencontrer l'échec ça fait peut être mal mais ça fait avancer. Ne serait-ce que pour la fierté d'avoir affronté sa peur. Et puis aussi parce qu'on tire des leçons de nos échecs, non pas "oops excusez moi je ne le referai plus", mais pourquoi, comment , et si , etc ... bref les 10 000 questions par seconde qu'un zèbre se pose de toutes manières
- la peur que ça marche : si si il y a ça aussi : et si jamais ça chamboule totalement mon monde, ma vie. Et si jamais je ne veux plus jamais travailler dans un cube , prendre le métro. Et si jamais à cause de ça j'en voulais plus de la vie ?! C'est flippant aussi. Mais du bon flip non ? (enfin j'essaye de m'en convaincre, car je suis dans ce flip là, entre mes 2 départs)
- la peur de changer : la peur de faire le pas, de faire un choix, d'en abandonner un autre. De choisir l'inconnu et d'abandonner une option plutôt connue (et pas si inconfortable que ça finalement ; enfin c'est ce dont on se convainc ) Mais c'est un leurre. Car si choisir l'inconnu provoque un changement, il ne faut pas croire que choisir le connu est l'inverse du changement. On change. Si on ne fait pas le choix de suivre un rêve aujourd'hui , crois tu que tu seras la même dans 10 ans qu'aujourd'hui ? La frustration aura augmenté. Le regret aussi. La confiance en soi aura encore baissé. La résignation passive agressive aura grandit. Bref ne pas faire un choix c'est aussi choisir ... donc autant faire le bon choix !
Je me permets de me faire un mémo de cela, je ne l'avais jamais formulé pour moi, et à le lire ainsi, c'est d'une évidence limpide. Merci .
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
De rien Vlady. Je pense que cette 3è peur est la plus courante, pourtant on peut tous sentir que c'est un leurre mais elle est rassurante, je suppose que c'est pour ça qu'on l'adopte facilement
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Merci Lena.
J'ai failli partir moi aussi pour un TDM en 2007 apres avoir tout préparé et acheté les LONELY + Le climat et saisons, fait des dizaines de blogs et site de voyageurs au long cour.
http://www.abm.fr/
Si je tavais connu plus tôt ....
J'ai failli partir moi aussi pour un TDM en 2007 apres avoir tout préparé et acheté les LONELY + Le climat et saisons, fait des dizaines de blogs et site de voyageurs au long cour.
http://www.abm.fr/
Si je tavais connu plus tôt ....
synapse- Messages : 821
Date d'inscription : 17/09/2010
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Et pourquoi ça ne s'est pas fait, (si c'est pas trop indiscret) ? Et pourquoi ne pas le faire bientôt ?
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Ah si j'arrivais à me poser financièrement pour pouvoir partir... ça a été un grand rêve depuis jeune et ça le reste, laissé de côté pour raisons financières... à l'époque je voulais recenser tous les contes et légendes et croyances et médecines locales de l'europe à la chine (et le rêve reste sensiblement le même ^^) en tout cas les récits comme le tiens m'enchantent
La chose qui peut me faire flipper est de partir sans but, mais je pense que comme d'habitude une fois parti l'appréhension serait vite évaporée
La chose qui peut me faire flipper est de partir sans but, mais je pense que comme d'habitude une fois parti l'appréhension serait vite évaporée
Wam- Messages : 966
Date d'inscription : 14/02/2012
Age : 37
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
oulàlà tu déterres ce sujet et ça me fait tout bizarre de le relire
Il faudrait peut être que j'y fasse un épilogue, quand je saurai un peu plus ce que je vais devenir (et donc ce que ce voyage a donné).
Pour avoir le "droit" d'invoquer les raisons financières, il faut d'abord que tu fasses ton calcul : combien ça te coûterait ? Quand on sait combien ça coûte on a plus de chances de trouver l'argent.
En plus tu es jeune, donc si tu as un projet tu peux trouver des financements (check ton CIDJ ils ont des classeurs avec toutes les infos)
Si tu pars avec un projet tu pars pas sans but ... Moi j'ai longtemps débatu avec moi même pour le 1er et le 2è, à propos d'avoir un vrai projet construit comme trame de fond du voyage. Et puis finalement non, je suis partie "comme ça" (pour tout un tas de raisons)
Contes et croyances ... waaaaa ... tu posteras sur ZC quand tu publieras ton carnet de voyage, hein ? (comment ça "j'm'avance un peu" ?!)
Il faudrait peut être que j'y fasse un épilogue, quand je saurai un peu plus ce que je vais devenir (et donc ce que ce voyage a donné).
Pour avoir le "droit" d'invoquer les raisons financières, il faut d'abord que tu fasses ton calcul : combien ça te coûterait ? Quand on sait combien ça coûte on a plus de chances de trouver l'argent.
En plus tu es jeune, donc si tu as un projet tu peux trouver des financements (check ton CIDJ ils ont des classeurs avec toutes les infos)
Si tu pars avec un projet tu pars pas sans but ... Moi j'ai longtemps débatu avec moi même pour le 1er et le 2è, à propos d'avoir un vrai projet construit comme trame de fond du voyage. Et puis finalement non, je suis partie "comme ça" (pour tout un tas de raisons)
Contes et croyances ... waaaaa ... tu posteras sur ZC quand tu publieras ton carnet de voyage, hein ? (comment ça "j'm'avance un peu" ?!)
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
^^ tu as entièrement raison, en y croyant et en en ayant réellement envie c'est loin d'être inaccessible ! du coup tout ça se reloge dans un coin de ma tête.. à mûrir
et toi ? raconte un peu
il y a deux trois ans je passais une bonne partie de mes soirées à écouter "allo la planete" sur france inter, je sais pas si tu as connu, et à cogiter sur les possibilités
et toi ? raconte un peu
il y a deux trois ans je passais une bonne partie de mes soirées à écouter "allo la planete" sur france inter, je sais pas si tu as connu, et à cogiter sur les possibilités
Wam- Messages : 966
Date d'inscription : 14/02/2012
Age : 37
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Sinon pour voyager pas cher y'a le wwoofing, http://www.wwoof.org
Y'en a dans le monde entier et tu es logé nourri contre un peu de boulot.
J'ai jamais essayé mais j'ai rencontré des gens qui ne voyageait que comme ça, parce que c'est très économique, et que tu rencontres plein de monde.
Après apparemment tu peux tomber sur des plans chelous.
Moi aussi jsuis un grand voyageur (surtout par la taille) et je voyage principalement seul (ce que plein de monde ne comprend pas), et comme je le répète souvent, je me sens jamais aussi bien que quand je ne sais pas où je dormirais le lendemain.
Y'en a dans le monde entier et tu es logé nourri contre un peu de boulot.
J'ai jamais essayé mais j'ai rencontré des gens qui ne voyageait que comme ça, parce que c'est très économique, et que tu rencontres plein de monde.
Après apparemment tu peux tomber sur des plans chelous.
Moi aussi jsuis un grand voyageur (surtout par la taille) et je voyage principalement seul (ce que plein de monde ne comprend pas), et comme je le répète souvent, je me sens jamais aussi bien que quand je ne sais pas où je dormirais le lendemain.
Arial12- Messages : 30
Date d'inscription : 16/05/2012
Age : 45
Localisation : London
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Couchsurfing
HelpX
WWOOFing
... improvizing ... pour partir pas cher y'a plein de possibilités (à noter quand même que toute possibilité dépendant des autres a aussi son lot de contraintes ... pour moi l'idéal c'était de mixer les 2 )
C'est pas le même trip, mais si tu veux partir dans un seul pays pour 6 à 12 mois sur un projet, tu peux regarder du côté du SVE (Service Volontaire Européen ... rien de militaire je te rassure). Si tu veux plus de détails demande en MP ou à notre ami Google.
HelpX
WWOOFing
... improvizing ... pour partir pas cher y'a plein de possibilités (à noter quand même que toute possibilité dépendant des autres a aussi son lot de contraintes ... pour moi l'idéal c'était de mixer les 2 )
C'est pas le même trip, mais si tu veux partir dans un seul pays pour 6 à 12 mois sur un projet, tu peux regarder du côté du SVE (Service Volontaire Européen ... rien de militaire je te rassure). Si tu veux plus de détails demande en MP ou à notre ami Google.
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Je viens de tomber sur ce post, et ça m'a fait plaisir de lire le premier texte.
ça m'a rappeler plein de souvenir, et notamment m'a beaucoup fait penser au moment qui a suivis mon retour de voyage.
Que ce soit le fait de vivre à 100 à l'heure pendant un moment, et d'un coup, ne plus rien faire, de découvrir tout le temps de nouvelles personnes, de nouvelles cultures, de prendre des risques que je n'aurais fait ici, et sortir d'un cotés aseptisé, et surtout d'avoir à s'adapter continuellement.
Mais surtout ça ma rappelé 2 instants, l'un juste après mon retour, ou je me suis simplement dit, j'aime la vie, sans arrière pensée, simplement tel quel est.
Et un autres, lorsque j'ai retrouvé quelqu'un, qui est désormais un amis, rencontrée en voyage. Nous étions entrain de raconter notre voyage, en l'écoutant parlé passionnément, je me revois l’arrêter, lui dire c’était pas si parfait que cela, qu'il exagérait, et de donner mon point de vécue. Au bout de 2 minutes, je racontais les choses encore plus passionnément.
Pour finir, je dirais simplement, "heureux qui comme ulysse a fait un long voyage et s'en revient chez lui"
En tout cas, merci pour ce texte, ces souvenirs m'ont mis de bon humeur.
ça m'a rappeler plein de souvenir, et notamment m'a beaucoup fait penser au moment qui a suivis mon retour de voyage.
- Spoiler:
- J'ai même eu une petite larme au coin de l’œil en me rappelant d'un tas de souvenir, mais je vais arrêter là, sinon, on pourrait pensé que je peux être sentimental
Que ce soit le fait de vivre à 100 à l'heure pendant un moment, et d'un coup, ne plus rien faire, de découvrir tout le temps de nouvelles personnes, de nouvelles cultures, de prendre des risques que je n'aurais fait ici, et sortir d'un cotés aseptisé, et surtout d'avoir à s'adapter continuellement.
Mais surtout ça ma rappelé 2 instants, l'un juste après mon retour, ou je me suis simplement dit, j'aime la vie, sans arrière pensée, simplement tel quel est.
Et un autres, lorsque j'ai retrouvé quelqu'un, qui est désormais un amis, rencontrée en voyage. Nous étions entrain de raconter notre voyage, en l'écoutant parlé passionnément, je me revois l’arrêter, lui dire c’était pas si parfait que cela, qu'il exagérait, et de donner mon point de vécue. Au bout de 2 minutes, je racontais les choses encore plus passionnément.
Pour finir, je dirais simplement, "heureux qui comme ulysse a fait un long voyage et s'en revient chez lui"
En tout cas, merci pour ce texte, ces souvenirs m'ont mis de bon humeur.
versus- Messages : 154
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
un jour faudra quand même que je trouve l'inspiration pour faire un épilogue... En tous cas heureuse que vous partagiez ici vos echos et vos aspirations voyageuses ...
Parfois j'me dis "ah bon ? j'ai fait ça moi ?!" je me retrouve à stresser sur des questions du genre "comment aller à l'isle adam pour un rdv de boulot, ou comment fait telle démarche administrative, et je me dis que c'est pas possible qui j'aie été à ce point dans mon éléments avec des "problèmes" bien plus compliqués et impactants sur le quotidien ... Faut croire que le normal est plus difficile que l'exceptionnel (même l'exceptionnel quotidien) ... peut être que c'est pour ça que j'arrête pas de me mettre en danger (pas physiquement, je n'ai pas de tendances suicidaires, je vous rassurer).
On se sublime dans le chaos (cf. topic sur la procrastination). Pourtant c'est dur de renoncer à l'illusion de l'ordre. Et d'autant plus dur quand on retrouve une vie quotidienne plus classique, qui pourrait donc personnifier cet "ordre" et pourtant je n'aspire qu'au chaos en me faisant croire en parallèle que tout ce que je veux c'est de l'ordre.
Bref :
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Merci beaucoup Lena d'avoir partagé ton expérience tes expériences. Je viens de procrastiner une grosse heure pour lire tout ceci avec plaisir ! Je ne suis pas un voyageur "de construction", mais l'avenir m'y fera gouter, sans aucun doute. (P'être pas commencer par le TDM )
Je t'encourage à faire déborder le fleuve flood de son lit.
Je t'encourage à faire déborder le fleuve flood de son lit.
Ligator- Messages : 32
Date d'inscription : 01/08/2012
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Merci.
Pour ce contenant et ce contenu. Et bonjour à toi, évidemment.
Étant donné que ce sujet a été déterré dernièrement, je me permets de placer mon petit grain de sel particulier : j'ai moi aussi des barrières illusoires (bétonnées, mais pas armées !) à démonter avant de partir. J'ai aussi des barrières moins illusoires, comme le fait de vouloir partir seule en étant en couple, mais celles-ci sont un problème qui ne concerne que moi j'imagine. D'autant qu'on peut également leur trouver de nombreuses failles, pour peu qu'on soit pointilleux.
Au delà de mon envie de passer à la machine à laver essoreuse des dernières mauvaises raisons de ne pas partir, il se trouve que j'ai énormément de questions à poser. A te poser, si tu es disponible pour y répondre, donc.
Car ma peur la plus grande est de partir sans savoir. Je ne parle pas de savoir absolument et avec certitude où dormir, manger et que faire de ma journée ; je ne me libère que dans la surprise et la désorganisation. Il semble cependant que je n'accepte pas de partir sans avoir connaissance au préalable de l'argent dont je vais avoir besoin, sans savoir avec quoi je dois partir, quelles limites de non-organisation il est raisonnable d'avoir pour un premier long voyage etc., etc.
Acceptes-tu que l'on discute par mp (ou tout autre moyen que tu envisagerais)? Si tu n'es pas à même de t'engager dans une discussion ou de donner des conseils actuellement quant à mon idée de voyager, ce n'est pas un problème, ne t'en fais pas.
J'attends l'épilogue avec enthousiasme. Quel a été ton parcours, cette deuxième fois? Ce second voyage ne s'est-il inscrit que dans la continuité du premier, le peu d'entracte aidant, ou a-t-il été au contraire foncièrement différent?
Pour ce contenant et ce contenu. Et bonjour à toi, évidemment.
Étant donné que ce sujet a été déterré dernièrement, je me permets de placer mon petit grain de sel particulier : j'ai moi aussi des barrières illusoires (bétonnées, mais pas armées !) à démonter avant de partir. J'ai aussi des barrières moins illusoires, comme le fait de vouloir partir seule en étant en couple, mais celles-ci sont un problème qui ne concerne que moi j'imagine. D'autant qu'on peut également leur trouver de nombreuses failles, pour peu qu'on soit pointilleux.
Au delà de mon envie de passer à la machine à laver essoreuse des dernières mauvaises raisons de ne pas partir, il se trouve que j'ai énormément de questions à poser. A te poser, si tu es disponible pour y répondre, donc.
Car ma peur la plus grande est de partir sans savoir. Je ne parle pas de savoir absolument et avec certitude où dormir, manger et que faire de ma journée ; je ne me libère que dans la surprise et la désorganisation. Il semble cependant que je n'accepte pas de partir sans avoir connaissance au préalable de l'argent dont je vais avoir besoin, sans savoir avec quoi je dois partir, quelles limites de non-organisation il est raisonnable d'avoir pour un premier long voyage etc., etc.
Acceptes-tu que l'on discute par mp (ou tout autre moyen que tu envisagerais)? Si tu n'es pas à même de t'engager dans une discussion ou de donner des conseils actuellement quant à mon idée de voyager, ce n'est pas un problème, ne t'en fais pas.
J'attends l'épilogue avec enthousiasme. Quel a été ton parcours, cette deuxième fois? Ce second voyage ne s'est-il inscrit que dans la continuité du premier, le peu d'entracte aidant, ou a-t-il été au contraire foncièrement différent?
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Lena : "en me faisant croire en parallèle que tout ce que je veux c'est de l'ordre." peut-être envie que ça ne se passe pas trop mal tout simplement ? Je veux dire, envie que le désordre ne crée pas de heurt. On peut se déplacer dans une forêt sans avoir une tronçonneuse pour abattre les arbres qui gênent notre ligne droite
Tu t'y connais en énergétique chinoise, ou en feng-shui ? Pour ce qui est du chaos et de l'ordre c'est pas mal. Ou je repense à certains récits qui montrent que les lignes droites sont moins efficaces que de lentes sinusoïdes pour les fluides (rivières, courants d'air).
Bref il y a différentes visions du "bon ordre" selon les cultures .....
Peut-être que dans les situations exceptionnelles on utilise d'autres moteurs que notre cerveau ?
Tu t'y connais en énergétique chinoise, ou en feng-shui ? Pour ce qui est du chaos et de l'ordre c'est pas mal. Ou je repense à certains récits qui montrent que les lignes droites sont moins efficaces que de lentes sinusoïdes pour les fluides (rivières, courants d'air).
Bref il y a différentes visions du "bon ordre" selon les cultures .....
Peut-être que dans les situations exceptionnelles on utilise d'autres moteurs que notre cerveau ?
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Bonjour à tous! Je suis actuellement en Inde, où, assez naturellement, je ne me sens pas en pleine maîtrise de ce qui m'arrive. J'ai passé ma journée de samedi à essayer de trouver une carte SIM, sans succès, mais finalement j'ai vu plein de trucs chouettes. J'ai appris qu'une manière d'être sympa à Bangalore, c'est d'indiquer la route aux gens qui la demandent même si on n'en a aucune idée. Ce qui explique que les interactions étaient sympas mais que concrètement je n'ai pas de carte SIM. Bref, je m'y prendrais différement par la suite.
Ceci dit ce qui me travaille davantage, c'est comment me positionner. Je ne suis pas backpackeuse, ça me déplait, je préfère les interactions qui ont une chance de se poursuivre. Chacun son style, pour moi il est extrêmement coûteux de faire un vrai travail d'approche et de rencontre avec quelqu'un, alors je n'ai pas envie d'en changer tous les quatres matins, je préfère rester en profiter un peu une fois que l'effort initial est fourni (donc pas de voyages sans projet ou de courte durée). Par contre la vie quotidienne ailleurs me stimule. C'est comme lire en langue étrangère, il y a l'intérêt du contenu et l'intérêt du contenant. C'est parfois fatiguant mais rarement ennuyeux.
Bref, je n'arrive toujours pas à vous expliquer mon questionnement. on va y allerprogressivement.
1) quand j'avais 17 ans, j'ai habité un an en famille d'accueil au Canada. Je me suis mise en mode éponge: tout ce qui était différent culturellement devait être accepté au nom du grand relativisme de la vie. C'est pas pleinement satisfaisant car j'avais pas vraiment l'impression d'avoir un impact sur le monde.
2) quand j'avais 23 ans, j'ai fait un an d'échange universitaire Erasmus en Allemagne. Là j'ai pas vraiment essayé de m'intégrer, j'ai surtout cherché à m'amuser. j'ai vécu dans les cercles d'étudiants étrangers, qui étaient assez divers et variés. Là encore, peu d'impact choisi. Plus rigolo, moins de compréhension de la société que j'intégrais.
3) Là (à 27 ans), je passe 2 mois à Bangalore vu qu'un chéri à moi y travaille. Et plus ça va, plus je rencontre naturellement des gens pas vraiment typiques: les cercles LGBT(lesbiennes gays bi trans) et poly-amoureux et des zèbres, d'ailleurs y a pas mal de gens qui semblent être dans les deux catégories en même temps... C'est sympa car je rencontre la culture en passant par ce qu'elle rejette, tout en étant témoin de ce qui est en train de se construire pour l'avenir...
Je crois que ma problématique est la suivante: j'en ai marre de faire semblant d'être normale, mais j'aimerais ne pas briser le lien avec des gens qui le sont(en moyenne, hein, et par rapport à une norme donnée, je ne crois pas qu'il existe des gens entièrement normaux). En gros, comment s'affirmer sans s'ostraciser?
Et comment rester ouvert à la découverte sans se faire bouffer par l'extérieur? Et comment rejeter certaines choses tout en gardant une possibilité de dialogue?
Voilà ma problématique. Je ne veux pas me diluer dans le monde ou accorder moins de valeur à mon point de vue sous pretexte qu'il est largement minoritaire. C'est tentant de partir à l'étranger pour éviter le conflit, car "après je rentre chez moi". Je n'ai plus envie que mes bouts de vie à l'étranger soient déconnectés du reste, un peu comme si c'était pas pour de vrai, un peu comme un jeu de rôle grandeur nature... En gros je veux me permettre le droit à un regard critique, forcément personnel et ethnocentré, sans pour autant leconsidérer comme universellement valide, mais tout en revendiquant que pour moi, certains piliers de pensée donnent du sens et du contexte à qui je suis maintenant. Et je veux ramener les bouts de moi qui n'existent qu'ailleurs dans ma valise, également.
Je vais essayer de faire la technique de la rivière, qui sillonne entre les arbres pour trouver son cours, ça me plaît cette image(en vrai je mélange toutes les images en même temps, là). J'ajouterais que l'eau modifie son environnement sur son passage, pas à coup de tronçonneuse, certes, mais par sa persistence et son existence même.
Bref, bon voyage à tous, qu'il implique du mouvement ou pas!
Ceci dit ce qui me travaille davantage, c'est comment me positionner. Je ne suis pas backpackeuse, ça me déplait, je préfère les interactions qui ont une chance de se poursuivre. Chacun son style, pour moi il est extrêmement coûteux de faire un vrai travail d'approche et de rencontre avec quelqu'un, alors je n'ai pas envie d'en changer tous les quatres matins, je préfère rester en profiter un peu une fois que l'effort initial est fourni (donc pas de voyages sans projet ou de courte durée). Par contre la vie quotidienne ailleurs me stimule. C'est comme lire en langue étrangère, il y a l'intérêt du contenu et l'intérêt du contenant. C'est parfois fatiguant mais rarement ennuyeux.
Bref, je n'arrive toujours pas à vous expliquer mon questionnement. on va y allerprogressivement.
1) quand j'avais 17 ans, j'ai habité un an en famille d'accueil au Canada. Je me suis mise en mode éponge: tout ce qui était différent culturellement devait être accepté au nom du grand relativisme de la vie. C'est pas pleinement satisfaisant car j'avais pas vraiment l'impression d'avoir un impact sur le monde.
2) quand j'avais 23 ans, j'ai fait un an d'échange universitaire Erasmus en Allemagne. Là j'ai pas vraiment essayé de m'intégrer, j'ai surtout cherché à m'amuser. j'ai vécu dans les cercles d'étudiants étrangers, qui étaient assez divers et variés. Là encore, peu d'impact choisi. Plus rigolo, moins de compréhension de la société que j'intégrais.
3) Là (à 27 ans), je passe 2 mois à Bangalore vu qu'un chéri à moi y travaille. Et plus ça va, plus je rencontre naturellement des gens pas vraiment typiques: les cercles LGBT(lesbiennes gays bi trans) et poly-amoureux et des zèbres, d'ailleurs y a pas mal de gens qui semblent être dans les deux catégories en même temps... C'est sympa car je rencontre la culture en passant par ce qu'elle rejette, tout en étant témoin de ce qui est en train de se construire pour l'avenir...
Je crois que ma problématique est la suivante: j'en ai marre de faire semblant d'être normale, mais j'aimerais ne pas briser le lien avec des gens qui le sont(en moyenne, hein, et par rapport à une norme donnée, je ne crois pas qu'il existe des gens entièrement normaux). En gros, comment s'affirmer sans s'ostraciser?
Et comment rester ouvert à la découverte sans se faire bouffer par l'extérieur? Et comment rejeter certaines choses tout en gardant une possibilité de dialogue?
Voilà ma problématique. Je ne veux pas me diluer dans le monde ou accorder moins de valeur à mon point de vue sous pretexte qu'il est largement minoritaire. C'est tentant de partir à l'étranger pour éviter le conflit, car "après je rentre chez moi". Je n'ai plus envie que mes bouts de vie à l'étranger soient déconnectés du reste, un peu comme si c'était pas pour de vrai, un peu comme un jeu de rôle grandeur nature... En gros je veux me permettre le droit à un regard critique, forcément personnel et ethnocentré, sans pour autant leconsidérer comme universellement valide, mais tout en revendiquant que pour moi, certains piliers de pensée donnent du sens et du contexte à qui je suis maintenant. Et je veux ramener les bouts de moi qui n'existent qu'ailleurs dans ma valise, également.
Je vais essayer de faire la technique de la rivière, qui sillonne entre les arbres pour trouver son cours, ça me plaît cette image(en vrai je mélange toutes les images en même temps, là). J'ajouterais que l'eau modifie son environnement sur son passage, pas à coup de tronçonneuse, certes, mais par sa persistence et son existence même.
Bref, bon voyage à tous, qu'il implique du mouvement ou pas!
jbacmo- Messages : 29
Date d'inscription : 06/10/2012
Localisation : Ben, devant mon ordi...
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
Je n'ai que très peu voyagé, hélas, mais je compte sur ces prochaines années pour y remédier. Un mois au Pays de Galles, ado, dans une famille ; parti seul à Londres avec mes premiers congés payés ; quelques séjours en Espagne chez mon meilleur ami. Et puis deux séjours pour des raisons sentimentales, un au Japon, l'autre à l'est de l'Europe.
Je n'ai passé que 15 jours au Japon, mais deux de mes frères y vivent depuis des années, et j'ai vécu 15 ans avec une japonaise, ce qui me permet d'applaudir à deux mains sur les trois points que tu as distingué. De toute façon, avant même tout cela, mon intérêt pour le pays du soleil levant était né très jeune en visionnant les films d'Ozu qui me touchent en plein cœur, puis par la lecture des Kawabata, Mishima, Dazai, Akugatawa et autres Tanizaki...
Cette culture collective est fascinante effectivement, l'impression de ne pas être en danger, quelle que soit l'heure, et le respect, la façon dont les japonais se gèrent - oui il y a quelque chose de commun aux Z. Maintenant, il ne faut pas négliger la pression sociale énorme qui pèse dans ce pays, et qui explique en grande partie le fait que beaucoup fuient leur pays, surtout des femmes. Pour donner un exemple, celle qui allait devenir ma compagne recevait régulièrement des CV de jeunes ingénieurs, selon le principe o miai, version moderne du mariage arrangé.
En négatif de cela, il y a souvent une énorme nostalgie chez ceux qui sont émigrés. Et une incompréhension de l'individualisme des gens, du non respect de leur environnement, la saleté - essayez de faire entrer un japonais dans les toilettes d'un bar en France .
Le "perfectionnisme" dont tu parles est aussi saisissant, l'obsession du geste parfait ! C'était un sujet de plaisanterie au quotidien avec ma compagne, qui se moquait de ma maladresse et de la désinvolture avec laquelle j'évoluais dans les gestes les plus simples de la vie. J'aime aussi le goût de la beauté, de l'esthétique, qui en est quasiment induit. Je conseille d'ailleurs la lecture de l'éloge de l'ombre de Junichiro Tanizaki.
Quand à la sensibilité... On pourrait presque parler d'enfants tant il est fréquent de recevoir des signes d'émotion ou de sympathie, ou simplement de respect, aux moments les plus inattendus, et dans la plus grande simplicité. Et souvent aussi, il n'est pas besoin de trop parler... boire un verre avec un japonais peut être d'une intensité inouïe dans un non dit étrangement partagé et compris. On m'a souvent remercié avec des mots simples du style "j'ai aimé partagé ce moment avec toi" ou "merci de ta présence"...
Voila, assurément l'endroit où je veux aller...
Lena a écrit:...
Le Japon : là c'était l'extase zébresque pour moi : tant à découvrir à analyser à explorer dans leur manière de se comporter, de penser , les concepts qui sous tendent tout ça et dont eux même n'ont pas forcément conscience. Bref un pays où un zèbre peut vivre longtemps sans s'ennuyer et sans jamais avoir fait le tour. D'ailleurs j'y retourne pour le 2è voyage (mais pas trop longtemps :-( dommage que ce soit si cher).
Et puis même si certains regrettent le manque d'individualisme, moi j'ai adoré le respect mutuel énorme sous-tendu par la culture collective. C'est la preuve que même dans une mégalopole, dans un pays développé, on peut se comporter de manière respectueuse les uns envers les autres au quotidien.
Je dirais qu'il me semble qu'il y a aussi dans la culture japonaise une façon d'aller "au bout des choses" que j'adore (ils ont un mot/concept pour dire "essayer de faire les choses de la manière la plus parfaite possible" et c'est bien plus profond que "perfectionnisme" c'est vraiment un concept philosophique). Du coup ils cherchent des solutions à des choses qui n'ont même pas l'occasion de devenir des vrais problèmes (la prochaine fois je prends des photos de tout ce qu'ils inventent, promis !)
Et puis j'y ai ressenti souvent chez les gens une sensibilité extrême et cachée qui m'a beaucoup touchée.
Je n'ai passé que 15 jours au Japon, mais deux de mes frères y vivent depuis des années, et j'ai vécu 15 ans avec une japonaise, ce qui me permet d'applaudir à deux mains sur les trois points que tu as distingué. De toute façon, avant même tout cela, mon intérêt pour le pays du soleil levant était né très jeune en visionnant les films d'Ozu qui me touchent en plein cœur, puis par la lecture des Kawabata, Mishima, Dazai, Akugatawa et autres Tanizaki...
Cette culture collective est fascinante effectivement, l'impression de ne pas être en danger, quelle que soit l'heure, et le respect, la façon dont les japonais se gèrent - oui il y a quelque chose de commun aux Z. Maintenant, il ne faut pas négliger la pression sociale énorme qui pèse dans ce pays, et qui explique en grande partie le fait que beaucoup fuient leur pays, surtout des femmes. Pour donner un exemple, celle qui allait devenir ma compagne recevait régulièrement des CV de jeunes ingénieurs, selon le principe o miai, version moderne du mariage arrangé.
En négatif de cela, il y a souvent une énorme nostalgie chez ceux qui sont émigrés. Et une incompréhension de l'individualisme des gens, du non respect de leur environnement, la saleté - essayez de faire entrer un japonais dans les toilettes d'un bar en France .
Le "perfectionnisme" dont tu parles est aussi saisissant, l'obsession du geste parfait ! C'était un sujet de plaisanterie au quotidien avec ma compagne, qui se moquait de ma maladresse et de la désinvolture avec laquelle j'évoluais dans les gestes les plus simples de la vie. J'aime aussi le goût de la beauté, de l'esthétique, qui en est quasiment induit. Je conseille d'ailleurs la lecture de l'éloge de l'ombre de Junichiro Tanizaki.
Quand à la sensibilité... On pourrait presque parler d'enfants tant il est fréquent de recevoir des signes d'émotion ou de sympathie, ou simplement de respect, aux moments les plus inattendus, et dans la plus grande simplicité. Et souvent aussi, il n'est pas besoin de trop parler... boire un verre avec un japonais peut être d'une intensité inouïe dans un non dit étrangement partagé et compris. On m'a souvent remercié avec des mots simples du style "j'ai aimé partagé ce moment avec toi" ou "merci de ta présence"...
Lena a écrit:La Nouvelle Zélande : j'ai été touchée par le rapport à la nature, le côté non-prétentieux simple et accessible des gens. Là bas on dirait que "par défaut" les gens vous veulent du bien ... ça fait bizarre, on s'y habitue vite, et après on veut du bien à tout le monde aussi . C'est bizarre mais ça rend reconnaissant, et fier de soi aussi.
Voila, assurément l'endroit où je veux aller...
Re: Le zèbre nomade, ou les rayures en liberté et décomplexées
@Broutille : oui pas de souci, envoies moi un MP. Je te promets pas d'être hyper rapide à répondre, mais je vais essayer de pas laisser traîner (je suis une horrible procrastineuse)
Pour la peur de partir sans savoir, je dirais qu'il y a certaines choses que tu peux savoir ou plutô cadrer, tout en sachant que tu pourras ajuster au fur et à mesure. ex : pour le budget, faire un budget prévisionnel grosso modo, puis te permettre une flexibilité au niveau des dates, pour pouvoir rester plus lontemps dans un pays moins cher si tu vois que tu dépenses trop, et vis versa. Puis tu peux ajuster ta façon de voyager aussi (par exemple faire du couchsurfing dans certains endroits ou par exemple aux Etats Unis je ne mangeais qu'une seule fois par jour c'était largement suffisant, en contre partie j'ai fait de l'hélico au dessus du grand canyon par exemple). Bref, un cadre en pointillés, pour avoir l'impression de savoir où tu vas tout en sachant que tu sauras/pourras ajuster en cours de route. Plus tu voyageras et plus tu apprendras à te faire confiance sur comment gérer l'inconnu.
@siamois :
merci, tu donnes du grain à moudre à mon hamster de cerveau avec tes métaphores de forêt et de fleuves...
"peut-être envie que ça ne se passe pas trop mal tout simplement ? " purée ça se trouve t'as raison ...et dans ce cas là ben j'ai bien le droit alors ! Parfois les paradoxes deviennent des évidences ... ça se trouve tu viens de m'ouvrir une porte. Je garde ça dans un coin de ma tête (ça et les forces tangentes qui font tourner le cercle)
merci
Feng shui, énergétique chinoise, j'y connais très peu...
@jbacmo
Aussi il faut rester centrée sur le coeur, et c'est un langage compris partout. Mince ça fait horriblement bisounours cette phrase. Bon tanpis, j'assume. Je veux dire que quand ton intérêt et ton approche non normative (non jugementale) sont sincères, ça se sent, et alors les gens te laissent observer, questionner, comparer, dire ce que tu perçois. Et ce n'est pas mal pris. Et tu n'es pas forcée de devenir comme le contenant (la société dans laquelle tu es); tu peux l'observer, dire que ça ne te correspond pas, que tu n'as pas envie de changer,et respecter malgré tout cette différence.
(tiens tiens en relisant je me dis que c'est vrai de n'importe quelle intégration Z, dans une société où nous ne sommes pas dans la norme).
Après il faut être prêt à payer le prix de cette non adaptation, en général je dirais que c'est un coût social.
Pour moi le voyage me faisait moins l'impression d'un jeu de rôle grandeur nature que la vie quotidienne normale en France.
" Et je veux ramener les bouts de moi qui n'existent qu'ailleurs dans ma valise, également." ah ben voilà, c'est ça. Pour moi le voyage long terme ça permet de faire ça, car tu deviens qui tu es déjà, et quand tu colles tous les morceaux ça donne un patchwork bizarre qui ne va dans aucun intérieur mais auquel on s’accroche comme à une vieille couverture préférée (tiens c'est marrant l'ironie du double sens de couverture d'ailleurs ... enfin dans cette phrase c'est le sens premier qui est à considérer)
Pour la peur de partir sans savoir, je dirais qu'il y a certaines choses que tu peux savoir ou plutô cadrer, tout en sachant que tu pourras ajuster au fur et à mesure. ex : pour le budget, faire un budget prévisionnel grosso modo, puis te permettre une flexibilité au niveau des dates, pour pouvoir rester plus lontemps dans un pays moins cher si tu vois que tu dépenses trop, et vis versa. Puis tu peux ajuster ta façon de voyager aussi (par exemple faire du couchsurfing dans certains endroits ou par exemple aux Etats Unis je ne mangeais qu'une seule fois par jour c'était largement suffisant, en contre partie j'ai fait de l'hélico au dessus du grand canyon par exemple). Bref, un cadre en pointillés, pour avoir l'impression de savoir où tu vas tout en sachant que tu sauras/pourras ajuster en cours de route. Plus tu voyageras et plus tu apprendras à te faire confiance sur comment gérer l'inconnu.
@siamois :
merci, tu donnes du grain à moudre à mon hamster de cerveau avec tes métaphores de forêt et de fleuves...
"peut-être envie que ça ne se passe pas trop mal tout simplement ? " purée ça se trouve t'as raison ...et dans ce cas là ben j'ai bien le droit alors ! Parfois les paradoxes deviennent des évidences ... ça se trouve tu viens de m'ouvrir une porte. Je garde ça dans un coin de ma tête (ça et les forces tangentes qui font tourner le cercle)
merci
Feng shui, énergétique chinoise, j'y connais très peu...
@jbacmo
Pour moi, le "statut" d'étranger permet cela. Et quelque part je me sens déjà étrangère en France mais je n'en ai pas le droit. Le plus dur c'est d'accepter qu'on sera toujours étranger, ça offre des avantages et des inconvénients mais de toutes manières ce n'est pas à nous de décider, on l'est, c'est tout.Je crois que ma problématique est la suivante: j'en ai marre de faire semblant d'être normale, mais j'aimerais ne pas briser le lien avec des gens qui le sont(en moyenne, hein, et par rapport à une norme donnée, je ne crois pas qu'il existe des gens entièrement normaux). En gros, comment s'affirmer sans s'ostraciser?
Et comment rester ouvert à la découverte sans se faire bouffer par l'extérieur? Et comment rejeter certaines choses tout en gardant une possibilité de dialogue?
Aussi il faut rester centrée sur le coeur, et c'est un langage compris partout. Mince ça fait horriblement bisounours cette phrase. Bon tanpis, j'assume. Je veux dire que quand ton intérêt et ton approche non normative (non jugementale) sont sincères, ça se sent, et alors les gens te laissent observer, questionner, comparer, dire ce que tu perçois. Et ce n'est pas mal pris. Et tu n'es pas forcée de devenir comme le contenant (la société dans laquelle tu es); tu peux l'observer, dire que ça ne te correspond pas, que tu n'as pas envie de changer,et respecter malgré tout cette différence.
(tiens tiens en relisant je me dis que c'est vrai de n'importe quelle intégration Z, dans une société où nous ne sommes pas dans la norme).
Après il faut être prêt à payer le prix de cette non adaptation, en général je dirais que c'est un coût social.
Pour moi le voyage me faisait moins l'impression d'un jeu de rôle grandeur nature que la vie quotidienne normale en France.
" Et je veux ramener les bouts de moi qui n'existent qu'ailleurs dans ma valise, également." ah ben voilà, c'est ça. Pour moi le voyage long terme ça permet de faire ça, car tu deviens qui tu es déjà, et quand tu colles tous les morceaux ça donne un patchwork bizarre qui ne va dans aucun intérieur mais auquel on s’accroche comme à une vieille couverture préférée (tiens c'est marrant l'ironie du double sens de couverture d'ailleurs ... enfin dans cette phrase c'est le sens premier qui est à considérer)
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