Découverte de la zébritude, euphorie et épuisement personnel.
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Découverte de la zébritude, euphorie et épuisement personnel.
Se reconnaître dans l'hypothèse du "zèbre" qu'aucune recherche scientifique et statitistique ne confirme ne risque-t-il pas d'entraîner une euphorie nuisible à la découverte de soi ? Comment éviter d'arrêter de chercher d'autres méthodes éprouvées qui prennent en compte la profondeur et la complexité de ce qui a fait ce que nous sommes ? Comment continuer cette recherche face à une solution simpliste et sociétale au moment même où nous souhaiterions tant être réconforté par de la simplicité et une cause externe à nos questionnements ? Quelle est votre expérience à ce sujet ? Je souhaite que nos réflexions puissent servir de mise en garde aux nouveaux venus.
Dans mon coeur et dans ma tête depuis son décès, cette discussion est dédiée à Foxy Charlie. Elle avait écrit :
Hé, oui, j'écris plus, je dis plus rien.
Je suis triste. Je suis vide.
J'avais un homme qui partageait ma vie il y a quelques mois.
Dix années de bonheur. Pas du toc. Pas des petits arrangements avec le quotidien. Non, un vrai truc joli, à paillettes, comme on en fait rarement. Des fous rires, des projets. Une chouette vie. Une direction.
Puis il y a eu ZC...
Rhhooo chouette, des énergumènes inclassables, des "dans mon genre"!!
La douance, c'était chose intégrée, j'ai passé le WAIS en 2007, mais j'étais passée a côté des rayures.
Ici, en vous lisant, je suis passée par toutes les couleurs. Des rires, de la joie, un certain sentiment d'appartenance.
Des émotions. Trop. Vraiment trop d'un coup.
Quelque part en moi, on ne sais où, un fusible - certainement plus fragile - en a profité pour lâcher.
Hypomanie, qu'elle a dit la dame en blanc. Mais ça, c'était après plusieurs semaines. J'ai d'abord pris le temps d'être infernale. Ne plus manger. Ne plus dormir. Hurler mon enthousiasme a longueur de journée. Inventer des théories fumeuses. Faire quelques crises de parano. Me cogner partout. Raconter ma vie a plein de gens. Parler, parler, parler. Epuiser tout le monde. Essayer d'expliquer ma vision, mon monde.
Mon compagnon a pris peur. Il est parti.
Dans mon coeur et dans ma tête depuis son décès, cette discussion est dédiée à Foxy Charlie. Elle avait écrit :
Hé, oui, j'écris plus, je dis plus rien.
Je suis triste. Je suis vide.
J'avais un homme qui partageait ma vie il y a quelques mois.
Dix années de bonheur. Pas du toc. Pas des petits arrangements avec le quotidien. Non, un vrai truc joli, à paillettes, comme on en fait rarement. Des fous rires, des projets. Une chouette vie. Une direction.
Puis il y a eu ZC...
Rhhooo chouette, des énergumènes inclassables, des "dans mon genre"!!
La douance, c'était chose intégrée, j'ai passé le WAIS en 2007, mais j'étais passée a côté des rayures.
Ici, en vous lisant, je suis passée par toutes les couleurs. Des rires, de la joie, un certain sentiment d'appartenance.
Des émotions. Trop. Vraiment trop d'un coup.
Quelque part en moi, on ne sais où, un fusible - certainement plus fragile - en a profité pour lâcher.
Hypomanie, qu'elle a dit la dame en blanc. Mais ça, c'était après plusieurs semaines. J'ai d'abord pris le temps d'être infernale. Ne plus manger. Ne plus dormir. Hurler mon enthousiasme a longueur de journée. Inventer des théories fumeuses. Faire quelques crises de parano. Me cogner partout. Raconter ma vie a plein de gens. Parler, parler, parler. Epuiser tout le monde. Essayer d'expliquer ma vision, mon monde.
Mon compagnon a pris peur. Il est parti.
unbeldi- Messages : 335
Date d'inscription : 11/02/2014
Re: Découverte de la zébritude, euphorie et épuisement personnel.
Me concernant je me suis installée confortablement dans toutes mes étiquettes les revendiquant hauts et forts à chaque fois, et dépassant celles-ci les unes après les autres, remontant la pente de la dépression.
J'ai le sentiment d'appartenir à l'humanité et je me sens et suis vue comme atypique.
Bref, je suis différente comme tout le monde avec mes forces et mes vulnérabilités.
J'ai le sentiment d'appartenir à l'humanité et je me sens et suis vue comme atypique.
Bref, je suis différente comme tout le monde avec mes forces et mes vulnérabilités.
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Découverte de la zébritude, euphorie et épuisement personnel.
Bonsoir,
Je vais essayé de te conter ma modeste expérience.
C'est à la suite d'un burn out et d'une dépression que j'ai consulté une psychologue afin de ne pas trop me laisser mourir gentillement dans un coin. Au bout d'un peu plus d'un an de thérapie (que je continue tjrs) ma psy me balance tout sourire qu'il est évident que j'ai un potentiel plus élevé que la moyenne!
Surprise mais bizarrement pas tant que ça car pour moi ça a eu l'effet de conforter que ma "bizarrerie" n'était pas de la folie.
Ensuite j'ai commencé à vouloir faire le test (que je n'est pas fait et que je ne pense pas faire d'ailleurs) lire sur le sujet des articles, regarder des émissions, des conférences sur Youtube.
Je pense en faite que la réaction a cette nouvelle reste propre a chacun c'est évident, mais la gestion de cette découverte et je pense accueillie bien ou pas en fonction de ton passé et de ton présent. L'euphorie o.k! je l'ai eu qql temps. Mais dans le font le fait de savoir n'a pas foncièrement changé mon quotidien ni mes habitudes. Car je pense que j'ai plus besoin d'acceptation de qui je suis a part entière plutôt que de la reconnaissance de "mes capacités"
Pourquoi essayé de comprendre qui on est soi même et pourquoi ne pas tout simplement s'accepter? (je reconnais que c'est une tâche difficile) Si avant tu n'avais pas besoin de comprendre pour vivre, pourquoi maintenant en sachant que tu es hypothétiquement un zèbre en as-tu besoin?
Je vais essayé de te conter ma modeste expérience.
C'est à la suite d'un burn out et d'une dépression que j'ai consulté une psychologue afin de ne pas trop me laisser mourir gentillement dans un coin. Au bout d'un peu plus d'un an de thérapie (que je continue tjrs) ma psy me balance tout sourire qu'il est évident que j'ai un potentiel plus élevé que la moyenne!
Surprise mais bizarrement pas tant que ça car pour moi ça a eu l'effet de conforter que ma "bizarrerie" n'était pas de la folie.
Ensuite j'ai commencé à vouloir faire le test (que je n'est pas fait et que je ne pense pas faire d'ailleurs) lire sur le sujet des articles, regarder des émissions, des conférences sur Youtube.
Je pense en faite que la réaction a cette nouvelle reste propre a chacun c'est évident, mais la gestion de cette découverte et je pense accueillie bien ou pas en fonction de ton passé et de ton présent. L'euphorie o.k! je l'ai eu qql temps. Mais dans le font le fait de savoir n'a pas foncièrement changé mon quotidien ni mes habitudes. Car je pense que j'ai plus besoin d'acceptation de qui je suis a part entière plutôt que de la reconnaissance de "mes capacités"
Pourquoi essayé de comprendre qui on est soi même et pourquoi ne pas tout simplement s'accepter? (je reconnais que c'est une tâche difficile) Si avant tu n'avais pas besoin de comprendre pour vivre, pourquoi maintenant en sachant que tu es hypothétiquement un zèbre en as-tu besoin?
Mayone- Messages : 26
Date d'inscription : 08/08/2014
Age : 41
Localisation : 06
Re: Découverte de la zébritude, euphorie et épuisement personnel.
salut les zèbres. Je viens d'arriver, suite à la lecture du livre de J. Siaud-Facchin. Je n'ai pas encore fait de QI autres que sur Internet. Je peux me tromper. Mais cela expliquerait tellement de choses dans ma vie... Cette prise de conscience est une révélation, une déflagration, même. J'ai l'impression de tout rembobiner d'un coup pour ré-écrire mon histoire avec un nouvel éclairage. Bien sûr, du côté des proches, cela ne suit pas. Mon compagnon me trouve encore plus fatigante (que d'habitude, s'entend), et ne comprend pas que je m'agite, puisque, pour lui, il ne se passe rien (et que sa vie émotionnelle semble se résumer à des faits... ce qui n'est pas mon cas)... Bref, je suis soulagée de vous trouver ici
nathanaelle- Messages : 76
Date d'inscription : 09/11/2014
Age : 46
Localisation : La Réunion
Re: Découverte de la zébritude, euphorie et épuisement personnel.
Se reconnaître dans l'hypothèse du "zèbre" qu'aucune recherche scientifique et statitistique ne confirme ne risque-t-il pas d'entraîner une euphorie nuisible à la découverte de soi ?
L'euphorie est généralement temporaire. Du moment que l'on continu à se remettre à questions, à chercher des réponses plus pertinentes, je crois pas que ça puisse être totalement nuisible. Et même si on fait erreur, cela reste un pas de plus vers la découverte de soi.
Après si l'hypothèse du "zèbre" n'est pas confirmé scientifiquement, celle du surdoué est quand même un peu plus qualifié. Au moins autant que beaucoup d'item du DSM.
Comment éviter d'arrêter de chercher d'autres méthodes éprouvées qui prennent en compte la profondeur et la complexité de ce qui a fait ce que nous sommes ?
Car ce n'est qu'une partie de la réponse. On ne répond pas à tout avec une seule réponse. Il reste à la tester en rencontrant des gens, en se confrontant à des gens différent ou qui nous ressemble, à s'interroger sur d'autres points, spiritualité, identité, expérience du réel, etc.
Comment continuer cette recherche face à une solution simpliste et sociétale au moment même où nous souhaiterions tant être réconforté par de la simplicité et une cause externe à nos questionnements ?
C'est comme tout dans la vie, il n'y a pas de solution miracle.
C'est un cheminement long, qui dure toute notre vie, qui s'enrichit au fur et à mesure. Être réconforté c'est bien, mais je crois que c'est plus un soutien pour aller vers de nouvelles étapes que la fin du voyage.
Quelle est votre expérience à ce sujet ?
Personnellement, j'ai été diagnostiqué d'autres états avant que l'hypothèse du surdon surgisse. Ça soulage, quoiqu'on vous diagnostique, on se dit "ah ok, donc c'est pour ça". Mais après quelques temps, en éprouvant ces diagnostics, j'ai réalisé que ça n'était pas complétement satisfaisant.
Et même si être surdoué correspond plus pleinement, ça ne répondra jamais à tout, je ne suis pas "que" un surdoué.
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
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