De la difficulté à écrire, à se relire
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De la difficulté à écrire, à se relire
Je ne sais pas si je vais penser, à la fin de ce message et avant de le poster, à vérifier le tout sur http://www.scribens.fr/.
De cette affirmation, je tire ma problématique. Certes, mon orthographe est souvent dégueulasse, j'ai parfois des doutes, seulement (et c'est mon impression), la grande majorité de mes fautes pourraient être qualifiées "d'étourderie". Ce mot n'est pas choisi au hasard, tout comme les guillemets qui l'accompagnent, parce qu'il s'agit de l'expression que j'ai la plus entendue dans les commentaires de mes devoirs étant petits (jusqu'au moment ou la copie n'est plus traitée comme la production d'un individu mais comme un amas de mots qui justifient le gain de point ou non - comme une mauvaise application du taylorisme, oubliant 60 ans d'apports scientifiques (Cf feed-back)), pas seulement en français, mais aussi en mathématique.
Je me suis posé la question du pourquoi de cette étourderie. Dans ma représentation des choses, c'est assez simple. Lorsque j'écris, ce sont les mots qui découlent avec plus ou moins de difficulté de mes idées. Là, vous voyez que j'amène gentiment le coup du "j'écris mal parce que je pense vite", et bien non, enfin pas que ! Je suis surtout aveuglé, au sens strict comme au figuré, par les idées. C'est-à-dire que les concepts se révèlent assez intenses visuellement pour qu'il me soit compliqué de m'en détacher, pour n'accorder de l'importance qu'a la structure logique du mot / des phrases (qui au passage n'en ont parfois pas, ou alors bien caché).
Pendant longtemps (jusqu'à il y a quelques années, pour moi cela correspond à une vie) j'ai rejeté la confrontation à mes écrits, ne serait-ce que pour vérifier la ponctuation ou l'orthographe à la fin d'un devoir. La peur d'être confronté à un échec cuisant de non-accès à la logique la plus basique, celle qu'on vous apprend lorsque vous dépassez déjà tout le monde, celle qui permet la crédibilité du discours, le respect d'autrui. Je me rappel pourtant l'avoir effectuée cette relecture. En 4 ème, tout me semblait bon, rendant fièrement ma copie, une dictée (facile, j'ai même le temps d'explorer ce qui se passe par la fenêtre, de m'amuser avec mon crayon), retournée, flanquée d'un 0 honteux. Quelle sensation étrange que celle de perfection que l'on peut avoir pour soi quand c'est celle de médiocrité que l'on vous renvoie.
En écrivant, de la même manière que lorsque je me relis, il m'est donc très compliqué de prêter attention à l'orthographe exacte, sur le moment comme à rebours. Vous me répondrez que je n'ai pas acquis les automatismes qui me permettraient de ne plus avoir à m'en soucier, et vous aurez peut-être raison, quoi qu'il me soit complètement impossible de savoir comment cela se passe chez les autres, et c'est là que vous pouvez intervenir. Je ne crois pas trop à cette explication, et quand bien même j'y croirais, cela ne m'apporterait rien de bien neuf que de la confirmer ; peut-être me décharger un poil d'un poids non-négligeable par un semblant d'explication déterministe.
Les mots m'attirent et m'arrachent au réel. Je suis ébahi devant ma pensée ainsi étalée. Je revis par la relecture ces moments de structuration intellectuelle. Je suis l'esclave du concept ainsi créé, celui que je me suis approprié. Il est le symbole de ce que je suis, en dehors. Il est dehors. Je l'admire. Je m'admire.
De cette affirmation, je tire ma problématique. Certes, mon orthographe est souvent dégueulasse, j'ai parfois des doutes, seulement (et c'est mon impression), la grande majorité de mes fautes pourraient être qualifiées "d'étourderie". Ce mot n'est pas choisi au hasard, tout comme les guillemets qui l'accompagnent, parce qu'il s'agit de l'expression que j'ai la plus entendue dans les commentaires de mes devoirs étant petits (jusqu'au moment ou la copie n'est plus traitée comme la production d'un individu mais comme un amas de mots qui justifient le gain de point ou non - comme une mauvaise application du taylorisme, oubliant 60 ans d'apports scientifiques (Cf feed-back)), pas seulement en français, mais aussi en mathématique.
Je me suis posé la question du pourquoi de cette étourderie. Dans ma représentation des choses, c'est assez simple. Lorsque j'écris, ce sont les mots qui découlent avec plus ou moins de difficulté de mes idées. Là, vous voyez que j'amène gentiment le coup du "j'écris mal parce que je pense vite", et bien non, enfin pas que ! Je suis surtout aveuglé, au sens strict comme au figuré, par les idées. C'est-à-dire que les concepts se révèlent assez intenses visuellement pour qu'il me soit compliqué de m'en détacher, pour n'accorder de l'importance qu'a la structure logique du mot / des phrases (qui au passage n'en ont parfois pas, ou alors bien caché).
Pendant longtemps (jusqu'à il y a quelques années, pour moi cela correspond à une vie) j'ai rejeté la confrontation à mes écrits, ne serait-ce que pour vérifier la ponctuation ou l'orthographe à la fin d'un devoir. La peur d'être confronté à un échec cuisant de non-accès à la logique la plus basique, celle qu'on vous apprend lorsque vous dépassez déjà tout le monde, celle qui permet la crédibilité du discours, le respect d'autrui. Je me rappel pourtant l'avoir effectuée cette relecture. En 4 ème, tout me semblait bon, rendant fièrement ma copie, une dictée (facile, j'ai même le temps d'explorer ce qui se passe par la fenêtre, de m'amuser avec mon crayon), retournée, flanquée d'un 0 honteux. Quelle sensation étrange que celle de perfection que l'on peut avoir pour soi quand c'est celle de médiocrité que l'on vous renvoie.
En écrivant, de la même manière que lorsque je me relis, il m'est donc très compliqué de prêter attention à l'orthographe exacte, sur le moment comme à rebours. Vous me répondrez que je n'ai pas acquis les automatismes qui me permettraient de ne plus avoir à m'en soucier, et vous aurez peut-être raison, quoi qu'il me soit complètement impossible de savoir comment cela se passe chez les autres, et c'est là que vous pouvez intervenir. Je ne crois pas trop à cette explication, et quand bien même j'y croirais, cela ne m'apporterait rien de bien neuf que de la confirmer ; peut-être me décharger un poil d'un poids non-négligeable par un semblant d'explication déterministe.
Les mots m'attirent et m'arrachent au réel. Je suis ébahi devant ma pensée ainsi étalée. Je revis par la relecture ces moments de structuration intellectuelle. Je suis l'esclave du concept ainsi créé, celui que je me suis approprié. Il est le symbole de ce que je suis, en dehors. Il est dehors. Je l'admire. Je m'admire.
Dernière édition par Bibo le Sam 29 Nov 2014, 11:54, édité 1 fois
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
Tu as la même chose avec les détails des faits ? (Ou les faits en général ?)
C'est à dire que les faits passent derrière l'idée ?
C'est à dire que les faits passent derrière l'idée ?
Invité- Invité
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
Disons que c'est moins évident puisque je n'ai pas d'objets extérieurs à analyser pour en rendre compte, comme les lettres par exemple.
Par "faits" tu entends ce que je vois ou ce à quoi je pense ?
Par "faits" tu entends ce que je vois ou ce à quoi je pense ?
Dernière édition par Bibo le Lun 24 Nov 2014, 19:49, édité 1 fois
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
au moins ça a le mérite d'être "spontané"
ça rime avec "étourderie" non ?
tes 2 dernières phrases, notamment "il est le symbole de ce que je suis, en dehors. Il est dehors", ce que j'en pense c'est que l'écriture est un exutoire pour toi, une forme de libération, une forme de création, peut être pour ça que tu n'oses pas y toucher à rebours.
J'écris donc je suis ^^
ça rime avec "étourderie" non ?
tes 2 dernières phrases, notamment "il est le symbole de ce que je suis, en dehors. Il est dehors", ce que j'en pense c'est que l'écriture est un exutoire pour toi, une forme de libération, une forme de création, peut être pour ça que tu n'oses pas y toucher à rebours.
J'écris donc je suis ^^
Invité- Invité
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
Tu évoques les images / idées ?eucalyptus a écrit:au moins ça a le mérite d'être "spontané"
ça rime avec "étourderie" non ?
Oui, fut un temps ça m'évitait de me confronter à mes propres difficultés (le fait de ne pas me relire) et on peut effectivement l'interpréter comme l'envie de ne pas toucher à sa création brute, de ne pas toucher à soi.eucalyptus a écrit:
tes 2 dernières phrases, notamment "il est le symbole de ce que je suis, en dehors. Il est dehors", ce que j'en pense c'est que l'écriture est un exutoire pour toi, une forme de libération, une forme de création, peut être pour ça que tu n'oses pas y toucher à rebours.
J'écris donc je suis ^^
Maintenant, il s'agit plus d'une difficulté malgré la volonté de.
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
Oh, si tu savais...
depuis la maternelle, j'ai le droit au "manque de rigueur" ou "trop d'étourderie"...
J'ai fait classe prépa, et autant dire que là bas, ce n'est pas hyper trop bien toléré!
Du coup, j'ai foiré plein d'exam, j'étais capable de faire des calculs de 10 lignes, et me foirer sur la dernière avec un 1+1=3 et un prof m'a dit un jour :
"vous êtes là, mais vous n'êtes pas là"
Et je crois que ça résume bien la situation... J'ai beau relire, mais je ne vois pas l'erreur.. Comme si mon cerveau dressait un voile entre ce qu'il projette et la réalité, m'empêchant de voir l'erreur grossière...
Mais à force, je trouve mes constructions presque poétiques, la dernière fois en voulant parler d'une requête assez musclée, j'ai inscrit "requette" ... un beau croisement entre raquette et requête, qui me choque au plus haut degré maintenant que je le sais, mais sur le moment, cela imprimait parfaitement ma pensée
Peut-être est-ce une forme de génie caché? let's hope
depuis la maternelle, j'ai le droit au "manque de rigueur" ou "trop d'étourderie"...
J'ai fait classe prépa, et autant dire que là bas, ce n'est pas hyper trop bien toléré!
Du coup, j'ai foiré plein d'exam, j'étais capable de faire des calculs de 10 lignes, et me foirer sur la dernière avec un 1+1=3 et un prof m'a dit un jour :
"vous êtes là, mais vous n'êtes pas là"
Et je crois que ça résume bien la situation... J'ai beau relire, mais je ne vois pas l'erreur.. Comme si mon cerveau dressait un voile entre ce qu'il projette et la réalité, m'empêchant de voir l'erreur grossière...
Mais à force, je trouve mes constructions presque poétiques, la dernière fois en voulant parler d'une requête assez musclée, j'ai inscrit "requette" ... un beau croisement entre raquette et requête, qui me choque au plus haut degré maintenant que je le sais, mais sur le moment, cela imprimait parfaitement ma pensée
Peut-être est-ce une forme de génie caché? let's hope
Pom-Pom- Messages : 74
Date d'inscription : 20/07/2014
Localisation : somewhere, over the rainbow // Nord
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
Donc pas de solution en vue ?Pom-Pom a écrit:
Et je crois que ça résume bien la situation... J'ai beau relire, mais je ne vois pas l'erreur.. Comme si mon cerveau dressait un voile entre ce qu'il projette et la réalité, m'empêchant de voir l'erreur grossière...
Mais à force, je trouve mes constructions presque poétiques,
Peut-être est-ce une forme de génie caché? let's hope
Merci de ton partage, je me sens moins seul ...
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
J'ai pris le parti d'en rire, ça aide pas mal, le fait de travailler et de ne plus être évaluée m'a beaucoup aidé...
Et je pense vraiment que ne plus être à l'affut en permanence m'a aidé à débusquer beaucoup plus de "boulettes" que le fait de stresser comme une folle...
Mais bon, je suis pas forcément une référence
Et je pense vraiment que ne plus être à l'affut en permanence m'a aidé à débusquer beaucoup plus de "boulettes" que le fait de stresser comme une folle...
Mais bon, je suis pas forcément une référence
Pom-Pom- Messages : 74
Date d'inscription : 20/07/2014
Localisation : somewhere, over the rainbow // Nord
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
Aha je te remercie pour ton site qui me sera utile et te rassure tu n'est pas le seul dans ce cas loin de la , ici on doit être quelques uns.
Mais je comprend ou tu veut en venir tu te laisse bercé par ton flux de pensée que l'écriture se fait toute seul sans réel base orthographique juste une base phonétique j'ai le même problème depuis longtemps que j'avais améliorer mais c'est presque imperceptible dans une dicté je dépassé pas 5 désormais sa doit être 8 donc pas grand chose de mieux mais mieux au vu des efforts fournis car pareille je me focalise sur la visualisation de mes pensées la feuille sert de support j'ai pas trouvé comment réglé ce problème ni le temps aussi ^^
Mais ironie du sort c'est depuis que je suis plus dans le cursus scolaire que j'ai beaucoup appris et sa finira bien par rentré dans le cerveau ces bases orthographique
Mais je comprend ou tu veut en venir tu te laisse bercé par ton flux de pensée que l'écriture se fait toute seul sans réel base orthographique juste une base phonétique j'ai le même problème depuis longtemps que j'avais améliorer mais c'est presque imperceptible dans une dicté je dépassé pas 5 désormais sa doit être 8 donc pas grand chose de mieux mais mieux au vu des efforts fournis car pareille je me focalise sur la visualisation de mes pensées la feuille sert de support j'ai pas trouvé comment réglé ce problème ni le temps aussi ^^
Mais ironie du sort c'est depuis que je suis plus dans le cursus scolaire que j'ai beaucoup appris et sa finira bien par rentré dans le cerveau ces bases orthographique
la conscience universel- Messages : 86
Date d'inscription : 08/07/2014
Localisation : thiviers
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
Je n'ai globalement, pas trop de problème pour écrire.
Par contre, j'ai du mal à me faire comprendre comme il faut et surtout, comme je le souhaiterai : Je constate que bien souvent, et pour en avoir discuté avec toi (Bibo), il est fréquent que ce que je puis écrire passe complètement à la trappe et que celui qui arrivera après moi, reprenant mes mots, arrivera à transmettre mon message sans heurt.
Ce qui me rend chèvre, irascible et tend à me faire penser que tout le monde est con.
En gros, j'ai énormément de mal à ordonner mes idées, pour les sortir dans un sens logique pour autrui, intelligible surtout, et pire que tout, faire en sorte que ce soit percutant avec peu de mots.
Et je le sais.
Et j'ai également la sainte horreur d'écrire.
J'ai la sainte horreur d'écrire pour plusieurs raisons :
1) Je suis gauchère contrariée et Dys multiples, dont graphique et lexique.
Ça me fatigue les mains si manuscrit et le cerveau côté codes de la langue française.
Globalement, non que j'ai une mémoire à stockage limité pour la conjugaison et grammaire, mais l'effort que je fournis à savoir si je dois mettre "à/a" influe sur le fait que je zapperai des "s" de ci de là, par exemple.
L'emploie du clavier à réduit de beaucoup mes fautes
*encouragement pour les dysgraphiques/lexiques à passer sur ordi et plus sur papier !*
2) Je n'aime pas livrer les tréfonds de mes pensées, parce que :
- a) L'effet : "Je me sens toute nue" *.
- b)J'ai le sentiment de parler à des cons et faut que je me mette au niveau de mon interlocuteur pour tenter de travestir le moins possible ma pensée (vaste débat philo s'il en est, comme on le sait), de ce fait, je suis mentalement fatiguée d'avance de la gymnastique que va me demander cette adaptation, adaptation supplémentaire à l'effort que je vais devoir fournir pour la forme.
Il n'y a pas plus frustrant à mon sens, que de devoir expliquer comment on va de A à Z en passant par toutes les lettres de l'alphabet quand on peut s'en passer car en face de nous, la personne saura déjà comprendre tout ceci sans avoir non plus besoin d'effort à faire pour y arriver (bonjour, je suis élitiste moi ?)
*Je me sens toute nue et pire que ça, c'est un problème d'égo maltraité et qui se sent faiblard dans l'expression du vocable. Et très stupidement - bien qu'encore maintenant à l'oral je le fasse bien moins - j'infantilisais beaucoup mon discours pour justement ne pas avoir à trop expliciter mes pensées, le babillage sélectif étant assez souvent mon ami.
Par ailleurs, à l'oral - et là aussi ça va mieux - je reste une bègue légère, ainsi que par inhibition et substitution.
De ce fait, je prends souvent des mots pour d'autres, ou mots valises pour plus de simplicité. Et surtout, je me rétame sur la prononciation de pas mal de phrases.
3) Je ne supporte pas d'écrire dans un sens général, cf : Le fond/le sujet/le thème.
Que dire qui n'a pas déjà été écrit ? Où et comment dépasser quelque chose ?
À notre époque, en dehors de mon approche personnelle et purement subjective, que dire de plus d'un énième sujet déjà plus que vidé de sa substance et donc de sa valeur par X millions de personnes à qui en prime, depuis l'émergence des nouveaux médias, nous n'avons que trop permis l'accès à la parole écrite et ce à tort ?
Franchement, je ne vois pas trop. Je ne suis pas foncièrement la personne la plus humble qui existe, loin s'en faut, mais je ne vois pas l'utilité de faire de la redite (déjà les doublons de topics m'agacent ici), à la sauce autocentrée et foutrement déplacée.
À dire vrai, je ne trouve l'exercice plaisant qu'en littérature et dramaturgie, lors du travail d'adaptation/traduction/transcription tout au mieux.
(et oui, la fac me fait peur pour divers points dont surtout celui ci, comme tu t'en doutes)
4) En dehors d'une inspiration soudaine, je me refuse à écrire.
Par raison personnelle et familiale, et parce que lorsque je m'y essaies, qu'importe la forme, généralement, je vire en monologue intérieur, profondément violent, glauque, et un brin philosophique (sur fond de misanthropie). Ce qui en soit peut être intéressant, mais n'est pas ce que je recherche...
Pour les curieux, majoritairement des petites poésies en 2-2 : https://www.zebrascrossing.net/t18264-foutre-noumenien
Pour autant, j'aime la beauté des mots, des sons. J'apprécie ceux peu usités, les tournures un peu alambiquées et - comme on aime à me le faire remarquer - je tends à penser que d'avoir étudier des langues étrangères précocement et longtemps, a du me pousser à tourner mes phrases différemment de ce que l'on attend (carcan social je cris ton nom !).
De même que d'avoir fréquenté un milieu (lettré et libéral) en particulier. Mais je n'en sais rien et au pire : "j'm'en fiche".
Pour résumer, écrire, ça m'épuise. Même si comme là, parfois, j'aime à paveter. Il me faut l'envie, le sentiment d'apporter un minimum quelque chose de différent qui n'a pas encore été dit en ce temps et en ce lieu. Trop de pages, et surtout d'apports non prolifiques me rebutent grandement à vouloir apporter ma contribution (tout le forum est blindé de topics de plus de 15 pages remplies de trolls, et autres interventions "smiley-iques" ou grasses/crasses voire hors sujet, bêtes/méchantes et j'en passe...). Et plus que tout, il faut que j'ai déjà une idée de ce que je souhaite communiquer et de comment le faire, pour que ça paraisse clair et ordonné.
Je n'ai néanmoins que peu de problème de relecture, car je tape au final, plutôt doucement, cadrant au fur et à mesure mon écrit, et que les fautes, s'il doit y en avoir, apparaissent au moment où je les fait et sont donc directement corrigées. Le seul bémol réside dans le fait d'arriver à voir et savoir si j'en fais...
Je passe alors des tas de feuilles, bonnes pour la poubelle, lorsque je dois faire envoyer quelque chose par la poste, car même si je connais mon texte par cœur, une "envolée lyrique" (: malformation d'une lettre/lettre écrite on ne sait pourquoi en trop/mot écrit à l'envers/etc d'"étourderie") suffit à tout foirer, et cela survient trop fréquemment.
Ma relecture me sert principalement à réarranger la forme pour que le fond soit plus clair, et moins violent que de prime abord, via l'ajout de petits mots, reformulations, etc.
Également, comme évoqué cet après midi Bibo, la lecture "m'ennuie et me fatigue" dans le sens où si je ne peux pas influencer sur la taille des caractères, leurs espacements, les paragraphes, etc... Je vais aller trop vite, me perdre et inverser des mots, sens, remplacer les pronoms et autres titres, etc... et je vais chercher à lire en diagonale pour m'épuiser moins.
"Voilà".
P.S : Y a masses de fautes et oublis dans ton premier post et dès les premiers paragraphes
Kiss on your left ass-cheeck !
Par contre, j'ai du mal à me faire comprendre comme il faut et surtout, comme je le souhaiterai : Je constate que bien souvent, et pour en avoir discuté avec toi (Bibo), il est fréquent que ce que je puis écrire passe complètement à la trappe et que celui qui arrivera après moi, reprenant mes mots, arrivera à transmettre mon message sans heurt.
Ce qui me rend chèvre, irascible et tend à me faire penser que tout le monde est con.
En gros, j'ai énormément de mal à ordonner mes idées, pour les sortir dans un sens logique pour autrui, intelligible surtout, et pire que tout, faire en sorte que ce soit percutant avec peu de mots.
Et je le sais.
Et j'ai également la sainte horreur d'écrire.
J'ai la sainte horreur d'écrire pour plusieurs raisons :
1) Je suis gauchère contrariée et Dys multiples, dont graphique et lexique.
Ça me fatigue les mains si manuscrit et le cerveau côté codes de la langue française.
Globalement, non que j'ai une mémoire à stockage limité pour la conjugaison et grammaire, mais l'effort que je fournis à savoir si je dois mettre "à/a" influe sur le fait que je zapperai des "s" de ci de là, par exemple.
L'emploie du clavier à réduit de beaucoup mes fautes
*encouragement pour les dysgraphiques/lexiques à passer sur ordi et plus sur papier !*
2) Je n'aime pas livrer les tréfonds de mes pensées, parce que :
- a) L'effet : "Je me sens toute nue" *.
- b)
Il n'y a pas plus frustrant à mon sens, que de devoir expliquer comment on va de A à Z en passant par toutes les lettres de l'alphabet quand on peut s'en passer car en face de nous, la personne saura déjà comprendre tout ceci sans avoir non plus besoin d'effort à faire pour y arriver (bonjour, je suis élitiste moi ?)
*Je me sens toute nue et pire que ça, c'est un problème d'égo maltraité et qui se sent faiblard dans l'expression du vocable. Et très stupidement - bien qu'encore maintenant à l'oral je le fasse bien moins - j'infantilisais beaucoup mon discours pour justement ne pas avoir à trop expliciter mes pensées, le babillage sélectif étant assez souvent mon ami.
Par ailleurs, à l'oral - et là aussi ça va mieux - je reste une bègue légère, ainsi que par inhibition et substitution.
De ce fait, je prends souvent des mots pour d'autres, ou mots valises pour plus de simplicité. Et surtout, je me rétame sur la prononciation de pas mal de phrases.
3) Je ne supporte pas d'écrire dans un sens général, cf : Le fond/le sujet/le thème.
Que dire qui n'a pas déjà été écrit ? Où et comment dépasser quelque chose ?
À notre époque, en dehors de mon approche personnelle et purement subjective, que dire de plus d'un énième sujet déjà plus que vidé de sa substance et donc de sa valeur par X millions de personnes à qui en prime, depuis l'émergence des nouveaux médias, nous n'avons que trop permis l'accès à la parole écrite et ce à tort ?
Franchement, je ne vois pas trop. Je ne suis pas foncièrement la personne la plus humble qui existe, loin s'en faut, mais je ne vois pas l'utilité de faire de la redite (déjà les doublons de topics m'agacent ici), à la sauce autocentrée et foutrement déplacée.
À dire vrai, je ne trouve l'exercice plaisant qu'en littérature et dramaturgie, lors du travail d'adaptation/traduction/transcription tout au mieux.
(et oui, la fac me fait peur pour divers points dont surtout celui ci, comme tu t'en doutes)
4) En dehors d'une inspiration soudaine, je me refuse à écrire.
Par raison personnelle et familiale, et parce que lorsque je m'y essaies, qu'importe la forme, généralement, je vire en monologue intérieur, profondément violent, glauque, et un brin philosophique (sur fond de misanthropie). Ce qui en soit peut être intéressant, mais n'est pas ce que je recherche...
Pour les curieux, majoritairement des petites poésies en 2-2 : https://www.zebrascrossing.net/t18264-foutre-noumenien
Pour autant, j'aime la beauté des mots, des sons. J'apprécie ceux peu usités, les tournures un peu alambiquées et - comme on aime à me le faire remarquer - je tends à penser que d'avoir étudier des langues étrangères précocement et longtemps, a du me pousser à tourner mes phrases différemment de ce que l'on attend (carcan social je cris ton nom !).
De même que d'avoir fréquenté un milieu (lettré et libéral) en particulier. Mais je n'en sais rien et au pire : "j'm'en fiche".
Pour résumer, écrire, ça m'épuise. Même si comme là, parfois, j'aime à paveter. Il me faut l'envie, le sentiment d'apporter un minimum quelque chose de différent qui n'a pas encore été dit en ce temps et en ce lieu. Trop de pages, et surtout d'apports non prolifiques me rebutent grandement à vouloir apporter ma contribution (tout le forum est blindé de topics de plus de 15 pages remplies de trolls, et autres interventions "smiley-iques" ou grasses/crasses voire hors sujet, bêtes/méchantes et j'en passe...). Et plus que tout, il faut que j'ai déjà une idée de ce que je souhaite communiquer et de comment le faire, pour que ça paraisse clair et ordonné.
Je n'ai néanmoins que peu de problème de relecture, car je tape au final, plutôt doucement, cadrant au fur et à mesure mon écrit, et que les fautes, s'il doit y en avoir, apparaissent au moment où je les fait et sont donc directement corrigées. Le seul bémol réside dans le fait d'arriver à voir et savoir si j'en fais...
Je passe alors des tas de feuilles, bonnes pour la poubelle, lorsque je dois faire envoyer quelque chose par la poste, car même si je connais mon texte par cœur, une "envolée lyrique" (: malformation d'une lettre/lettre écrite on ne sait pourquoi en trop/mot écrit à l'envers/etc d'"étourderie") suffit à tout foirer, et cela survient trop fréquemment.
Ma relecture me sert principalement à réarranger la forme pour que le fond soit plus clair, et moins violent que de prime abord, via l'ajout de petits mots, reformulations, etc.
Également, comme évoqué cet après midi Bibo, la lecture "m'ennuie et me fatigue" dans le sens où si je ne peux pas influencer sur la taille des caractères, leurs espacements, les paragraphes, etc... Je vais aller trop vite, me perdre et inverser des mots, sens, remplacer les pronoms et autres titres, etc... et je vais chercher à lire en diagonale pour m'épuiser moins.
"Voilà".
P.S : Y a masses de fautes et oublis dans ton premier post et dès les premiers paragraphes
Kiss on your left ass-cheeck !
Noumenie Dysnomie- Messages : 1442
Date d'inscription : 27/08/2012
Age : 76
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
La difficulté à écrire ne m'est pas étrangère, mais caché par cet écran, j'ose.
Pour l'orthographe, là, il y a un réel problème.
Je l'ai déjà exprimé ailleurs. Me relire en vérifiant l'orthographe est un défi.
Dès lors que je mets un peu de moi dans les mots ( ce qui est la règle, comme beaucoup, je ne sais faire autrement), la relecture me ramène aux ressentis qui ont amené ces mots. J'en oublie le pourquoi de la relecture et repart à ressentir.
Dès lors que la rédaction est technique, administrative, je n'ai pas ce dégagement dans mes ressentis et heureusement.
Une solution consisterai à ne regarder le texte commis que sous l'angle technique. Mais vas dire ça à un hypersensible.
Parfois, j'y arrive , rarement, mais c'est faisable.
Peut-être qu'avec de l'entrainement et avec aussi une forme d'obligation, comme sur AS...
Il me faudrait alors me relire comme parfois je regarde un film.
Il m'est arrivé de regarder une fiction qui mouillent les yeux ( ex, coup de foudre à Nothing Hill ). Il m'est donc arrivé de me retrouver sous le regard du voisin(e) de banquette, un peu couillon. Alors je change mon regard, j'enlève les lunettes de la sensibilité pour celles de la technique. Je focalise mon regard sur l'observation neutre: Mauvaise expression de l'acteur, paysage qui pourrait bien être celui de telle région, lampe de chevet qui ressemble à celle de... Je perds alors le plaisir.
J'ai ce problème, mais des solutions existent.
Le pendant ? il me semble que je manque alors singulièrement de spontanéité.
Là je viens de passer mon texte sous Scriben.
Pour l'orthographe, là, il y a un réel problème.
Je l'ai déjà exprimé ailleurs. Me relire en vérifiant l'orthographe est un défi.
Dès lors que je mets un peu de moi dans les mots ( ce qui est la règle, comme beaucoup, je ne sais faire autrement), la relecture me ramène aux ressentis qui ont amené ces mots. J'en oublie le pourquoi de la relecture et repart à ressentir.
Dès lors que la rédaction est technique, administrative, je n'ai pas ce dégagement dans mes ressentis et heureusement.
Une solution consisterai à ne regarder le texte commis que sous l'angle technique. Mais vas dire ça à un hypersensible.
Parfois, j'y arrive , rarement, mais c'est faisable.
Peut-être qu'avec de l'entrainement et avec aussi une forme d'obligation, comme sur AS...
Il me faudrait alors me relire comme parfois je regarde un film.
Il m'est arrivé de regarder une fiction qui mouillent les yeux ( ex, coup de foudre à Nothing Hill ). Il m'est donc arrivé de me retrouver sous le regard du voisin(e) de banquette, un peu couillon. Alors je change mon regard, j'enlève les lunettes de la sensibilité pour celles de la technique. Je focalise mon regard sur l'observation neutre: Mauvaise expression de l'acteur, paysage qui pourrait bien être celui de telle région, lampe de chevet qui ressemble à celle de... Je perds alors le plaisir.
J'ai ce problème, mais des solutions existent.
Le pendant ? il me semble que je manque alors singulièrement de spontanéité.
Là je viens de passer mon texte sous Scriben.
Invité- Invité
Re: De la difficulté à écrire, à se relire
Meilleurs vœux et bon courage, ça reste la lutte mais les recherches continuent, c'est ce monde et tous ces gens là qui s'adaptent pas assez vite et qui ne savent pas assez faire preuve de compréhension..
So Sûre 2- Messages : 6805
Date d'inscription : 08/08/2020
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