Je me sens tout petit
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Je me sens tout petit
Bonjour les zèbres,
Avant de commencer à écrire (c'est pour dire à quel point ça me perturbe), je tiens à vous préciser que "ça m'angoisse" de poster un message sur ce forum. J'ai la sensation de m'adresser à la "haute". En sachant que je viens d'en bas, vous aurez tout pigé. Un babouin parmi les zèbres -un titre grotesque pour un futur navet à coup sûr-.
Je n'ai pas encore fait de tests ou de machin-choses qui induit quoi que ce soit chez moi la présence de rayures sur mon crin de poney. Mais je vais franchir le pas. Et ça m'angoisse. Ça m'angoisse qu'il y ait une possibilité (une poussière dans la savane) que je sois un peu comme vous et donc, un peu moins comme moi. Cet examen psychologique sera pour moi comme regarder dans le miroir. Quelle terreur envahirait mes tripes si je ne voyais pas mon propre reflet ?
J'ai pas envie de vous faire tout le tralala de mon enfance et de ma scolarité. J'ai pas envie de vous expliquer à quel point je me reconnais dans "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" de Jeanne Siaud-Fachin. Et blablabla...
Je suis borderline (Borderline Personality Disorder). Le monde de l'émotivité, j'en connais tous les recoins. Et j'étais bien dans ma petite cage de borderline, -de l'autre côté de l'enclot des zèbres-, dans le grand cirque de la psychologie. Mais voilà, y paraîtrait (dixit un psychiatre) que le diagnostic en ce qui me concerne n'est pas tout à fait finit. Asperger, HQI, peu importe pour moi. Peu importait. La curiosité l'a emporté et j'ai l'intime conviction que vous voyez de quoi je parle.
Alors je m'adresse à vous, aussi humblement qu'il m'est possible de l'être (et autant que mon clavier pourra simuler la silhouette d'un type qui courbe l'échine) :
Ça a changé quoi pour vous ? Quels étaient les enjeux ? Un besoin de reconnaissance ? Un besoin de savoir qui vous étiez (mais ne le saviez-vous pas, intimement, avant de franchir le pas) ? Un besoin de connaître vos limites (pour vous sentir plus libre) ?
Quel a été l'impact sur l'estime que vous aviez pour vous ? Savoir n'implique t-il pas le risque de planter un drapeau sur les terres de l'arrogance ? Qu'est-ce qui a changé chez vous ?
Ça vous a rendu plus heureux ?
C'est sans aucun doute l'une des rares fois où je souhaite de tout coeur me tromper. Que voulez-vous ? J'ai besoin de savoir.
Amicalement,
From Borderland with love
Avant de commencer à écrire (c'est pour dire à quel point ça me perturbe), je tiens à vous préciser que "ça m'angoisse" de poster un message sur ce forum. J'ai la sensation de m'adresser à la "haute". En sachant que je viens d'en bas, vous aurez tout pigé. Un babouin parmi les zèbres -un titre grotesque pour un futur navet à coup sûr-.
Je n'ai pas encore fait de tests ou de machin-choses qui induit quoi que ce soit chez moi la présence de rayures sur mon crin de poney. Mais je vais franchir le pas. Et ça m'angoisse. Ça m'angoisse qu'il y ait une possibilité (une poussière dans la savane) que je sois un peu comme vous et donc, un peu moins comme moi. Cet examen psychologique sera pour moi comme regarder dans le miroir. Quelle terreur envahirait mes tripes si je ne voyais pas mon propre reflet ?
J'ai pas envie de vous faire tout le tralala de mon enfance et de ma scolarité. J'ai pas envie de vous expliquer à quel point je me reconnais dans "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" de Jeanne Siaud-Fachin. Et blablabla...
Je suis borderline (Borderline Personality Disorder). Le monde de l'émotivité, j'en connais tous les recoins. Et j'étais bien dans ma petite cage de borderline, -de l'autre côté de l'enclot des zèbres-, dans le grand cirque de la psychologie. Mais voilà, y paraîtrait (dixit un psychiatre) que le diagnostic en ce qui me concerne n'est pas tout à fait finit. Asperger, HQI, peu importe pour moi. Peu importait. La curiosité l'a emporté et j'ai l'intime conviction que vous voyez de quoi je parle.
Alors je m'adresse à vous, aussi humblement qu'il m'est possible de l'être (et autant que mon clavier pourra simuler la silhouette d'un type qui courbe l'échine) :
Ça a changé quoi pour vous ? Quels étaient les enjeux ? Un besoin de reconnaissance ? Un besoin de savoir qui vous étiez (mais ne le saviez-vous pas, intimement, avant de franchir le pas) ? Un besoin de connaître vos limites (pour vous sentir plus libre) ?
Quel a été l'impact sur l'estime que vous aviez pour vous ? Savoir n'implique t-il pas le risque de planter un drapeau sur les terres de l'arrogance ? Qu'est-ce qui a changé chez vous ?
Ça vous a rendu plus heureux ?
C'est sans aucun doute l'une des rares fois où je souhaite de tout coeur me tromper. Que voulez-vous ? J'ai besoin de savoir.
Amicalement,
From Borderland with love
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
Bien le bonjour Stannis ( Stan de Nice?)
Je vais essayer de répondre modestement à tes questions.
Dans les mois qui ont suivis le test, j'ai enfin eu l'énergie nécessaire pour repenser et entamer un changement de travail. Je me sens au plus près de moi même, enfin au plus près de ce que je n'ai jamais été.
Tu parles d'arrogance?
Ben non, pas mon style. Je me sens toujours très nulle devant plein de monde.... Il y aura toujours un domaine où je ne connais rien à rien, un morceau de piano qui me rendra dingue à jouer, des personnes qui me sidèreront pas leur aisance dans les relations sociales....
Pas de place pour se la péter!
Je fais toujours des incursions à Beurkland, mais je les accepte beaucoup mieux. Je sais que c'est moi, des temps de pause qui finalement me sont nécessaires.
Bilan très positif!
J'ai oublié de te souhaiter la bienvenue !
Je vais essayer de répondre modestement à tes questions.
Ça a changé beaucoup de choses. Si je ne connais pas Borderland, je connais par contre bien Beurkland, et l'enjeu était de me sortir de là. Oui, un besoin de savoir qui j'étais, où j'en étais, et encore oui, tout au fond bien enfoui, j'en avais l'intuition. Un besoin de reconnaissance, pas réellement, mais il y a eu quand même un petit mieux dans l'estime de soi, même si ce n'est pas gagné du tout...il y a encore du pain sur la planche.Stannis a écrit:Ça a changé quoi pour vous ? Quels étaient les enjeux ? Un besoin de reconnaissance ? Un besoin de savoir qui vous étiez (mais ne le saviez-vous pas, intimement, avant de franchir le pas) ? Un besoin de connaître vos limites (pour vous sentir plus libre) ?
Dans les mois qui ont suivis le test, j'ai enfin eu l'énergie nécessaire pour repenser et entamer un changement de travail. Je me sens au plus près de moi même, enfin au plus près de ce que je n'ai jamais été.
Tu parles d'arrogance?
Ben non, pas mon style. Je me sens toujours très nulle devant plein de monde.... Il y aura toujours un domaine où je ne connais rien à rien, un morceau de piano qui me rendra dingue à jouer, des personnes qui me sidèreront pas leur aisance dans les relations sociales....
Pas de place pour se la péter!
Je fais toujours des incursions à Beurkland, mais je les accepte beaucoup mieux. Je sais que c'est moi, des temps de pause qui finalement me sont nécessaires.
Bilan très positif!
J'ai oublié de te souhaiter la bienvenue !
mrs doubtfull- Messages : 779
Date d'inscription : 16/12/2012
Age : 57
Localisation : 69
Re: Je me sens tout petit
Beurkland ? Hmmm... Ça m'a l'air plus repoussant que Borderland. C'est à croire qu'on finit par aimer notre petit univers. Faut dire qu'on y a nos habitudes, des souvenirs, des amis, notre vie.
Merci pour tes réponses. Je suis rassuré. Il me fallait au moins ça pour aller passer tous ces trucs.
Navré si cela peut choquer, mais j'espère n'être qu'un simple poney (à trop changer d'écurie, on finit par détester le foin).
Bien amicalement,
From Borderland with love
Merci pour tes réponses. Je suis rassuré. Il me fallait au moins ça pour aller passer tous ces trucs.
Navré si cela peut choquer, mais j'espère n'être qu'un simple poney (à trop changer d'écurie, on finit par détester le foin).
Bien amicalement,
From Borderland with love
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
Simple poney , zèbre, étalon, cheval de course ou âne baté , je ne me suis jamais vraiment reconnue dans les descriptions d'un truc ou d'un autre. Guère mieux avec les supposées caracteristiques du haut potentiel...
Y a pas de quoi avoir peur de se retrouver étiquetté HQI. Pas plus, pas moins que de ne pas l'être!
Y a pas de quoi avoir peur de se retrouver étiquetté HQI. Pas plus, pas moins que de ne pas l'être!
mrs doubtfull- Messages : 779
Date d'inscription : 16/12/2012
Age : 57
Localisation : 69
Re: Je me sens tout petit
Je ne sais pas si il s'agissait de me reconnaître ici ou là dans mon cas. Je crois que j'avais plutôt besoin de savoir où j'étais pour savoir où j'allais.
Je vais faire ces foutus tests, serein.
Merci beaucoup de m'avoir répondu !
Kiss from borderland
Je vais faire ces foutus tests, serein.
Merci beaucoup de m'avoir répondu !
Kiss from borderland
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
Je vous aime bien Mme Doubtfire !
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Je me sens tout petit
euh pardon, Mrs doubtfull...zavais mal lu.
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Je me sens tout petit
Stannis a écrit:
Ça vous a rendu plus heureux ?
Après la digestion, oui, même un peu pendant je dois avouer, mais faut pas le répéter.
Curiosité, frère touché et décalage m'ont décidé.
JSF je n'y ai pas trop cru, je pensais que c'était un peu des bobards, qu'elle était entrain de me retourner le cerveau. J'y ai fourré mon nez pour trouver des infos neuro-cog, pis bon, ça a semé le doute. C'est chiant le doute hein ?
Accueil
Stannis,
Inscrit depuis le 27/02/2014, voilà au moins quelqu'un qui réfléchit avant d'agir!
Avec ta lucidité, ton style et ton humour (plutôt autodérision) je trouverais dommage que tu ailles te noyer dans un troupeau d'équidés, soient-ils zébrés.
C'est mon opinion, et je suis seul à la partager.
C'était l'accueil personnalisé de
gattopardo
Inscrit depuis le 27/02/2014, voilà au moins quelqu'un qui réfléchit avant d'agir!
Avec ta lucidité, ton style et ton humour (plutôt autodérision) je trouverais dommage que tu ailles te noyer dans un troupeau d'équidés, soient-ils zébrés.
C'est mon opinion, et je suis seul à la partager.
C'était l'accueil personnalisé de
gattopardo
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Je me sens tout petit
Des mois pour simplement formuler quelques questions sur un forum et me décider ! ... Ça en dit long sur le doute qui s'est enraciné dans un coin de mon crâne. Si seulement alors une tulipe pouvait sortir par l'une de mes oreilles, au moins ça aurait servi à quelque chose.
Merci à vous deux pour votre accueil.
Prenez soin de vous.
From borderland
Merci à vous deux pour votre accueil.
Prenez soin de vous.
From borderland
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
Ça m'a pris une année pour me décider à passer la WAIS...
Quand le doute est devenu intenable!
Chacun son chemin...
Bonne route!...
Quand le doute est devenu intenable!
Chacun son chemin...
Bonne route!...
mrs doubtfull- Messages : 779
Date d'inscription : 16/12/2012
Age : 57
Localisation : 69
You borderline? Me BIMHT!
Au fait, je suis BIMHT (Bordel In My Head Too), mais pas permanent, intermittent seulement.
A dans neuf mois?
gattopardo
A dans neuf mois?
gattopardo
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Je me sens tout petit
Cela fait des années que l'on m'a diagnostiqué Borderline. Ce n'est ni une plaisanterie, ni une partie de plaisir. C'est un putain d'enfer. C'est là où les secondes te martèlent à quel point tu es seul ; que les minutes cherchent à te noyer pendant que les heures déconstruisent ta vie. Tu passes par les chaînes de la psychiatrie, derrière ses hauts murs si épais, recroquevillé quelque part dans un coin sombre, isolé, à te demander si c'est toi qui dépérit lentement ou si c'est simplement l'effet de ton imagination imbibée de neuroleptiques et d'autre chose...
Ça a le mérite de te rendre prudent, lucide et cela te dote d'un certain sens de l'auto-dérision.
J'espère que, maintenant, on peut comprendre pourquoi je souhaite que mon psychiatre se trompe sur cette histoire de surdoué et blablabla. Mais il n'y a qu'une seule façon de le savoir en fin de compte.
On va faire comme ça, oui. A dans neuf mois. Ou pas. Cela dépendra de mon humeur, comme pour tout le reste.
Merci encore.
From borderland with love
Ça a le mérite de te rendre prudent, lucide et cela te dote d'un certain sens de l'auto-dérision.
J'espère que, maintenant, on peut comprendre pourquoi je souhaite que mon psychiatre se trompe sur cette histoire de surdoué et blablabla. Mais il n'y a qu'une seule façon de le savoir en fin de compte.
On va faire comme ça, oui. A dans neuf mois. Ou pas. Cela dépendra de mon humeur, comme pour tout le reste.
Merci encore.
From borderland with love
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Si je me sentais grand, ça se saurait
"L'humour, c'est la politesse du désespoir"
(Chris Marker ou Boris Vian, mais ils se battront pas)
(Chris Marker ou Boris Vian, mais ils se battront pas)
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Je me sens tout petit
Bienvenue
Yul- Messages : 4076
Date d'inscription : 14/06/2014
Age : 40
Localisation : Dieppe
Re: Je me sens tout petit
Bonjour Stannis
J'étais exactement dans le même ressenti émotionnel et intellectuel que toi.
Il m'a fallu 2 ans pour me décider à tester mon fils aîné, et je m'y suis résignée alors qu'il était en pleine souffrance en 6è. La rencontre avec une de ses profs qui a 2 enfants précoces a été très aidante et décidante. C'est elle qui m'a donné à lire le livre de JSF. Elle me l'a donné en me disant, je ne te dis rien, sauf que j'ai été soufflée à la fin... J'avais compris son allusion, mais je la refusais totalement. Mais j'ai senti que mon fils était curieux de savoir s'il se pouvait que je puisse l'être et donc que nous soyons sur la même longueur d'ondes sur ce plan..
Il m'a fallu plusieurs mois avant de composer le numéro de la psy que l'on m'avait conseillée.. J'étais morte de peur en attendant qu'elle décroche.. Elle l'a d'ailleurs tout à fait bien senti.. et m'a beaucoup rassurée.
Pour autant, j'étais très flippée lors de l'entretien... et j'ai fait une énorme crise d'éternuements au bout d'une heure trente d'entretien, qui s'est amplifiée lors du test, puis chez l'ostéo que j'ai vu juste après, pour finir le soir en crises d'allergie comme je n'en n'avais pas fait depuis 5 ans au moins !
J'étais assommée (c'est très violent une crise, et j'en ai fait 2 d'affilée), et la fièvre est montée très vite.
Je n'ai pas pu aller bosser les 2 jours suivants.. Sous le choc.
Oui je suis zébrée, malgré un QI non significatif.
Et comme toi, j'ai plutôt le sentiment d'être une petite mouche..
D'autant que l'on m'a "diagnostiquée" bipolaire et borderline il y a 8 ans.. J'ai connu un petit effondrement psychique à cette période après le décès de mon père, et une séparation douloureuse avec mes frères et toute ma famille. J'étais séparée depuis un peu plus d'un du père de mon aîné... Ma mère était morte 4 ans avant...
Après coup, je me dis qu'avec tout ça, n'importe qui pouvait s'effondrer.
Et ça n'a pas duré bien longtemps..
Et pourtant depuis, j'ai accepté cette double étiquette qui semblait expliquer beaucoup de choses.. Mais pas tout bien sûr.
Aucune étiquette ne résume une personnalité..
Et pourtant, je n'ai pris que très peu de médication depuis 8 ans, car je suis anti tout ça.
J'ai accepté 2 mois un anti-dépresseur qui m'a fait grossir sans m'aider, 4/5 mois du lithium qui a eu l'air de me calmer, mais en même j'allais mieux de toutes façons.. Puis j'ai tout stoppé souhaitant avoir un enfant...
Je n'ai jamais rien repris depuis....
Je gère en me reposant dès que nécessaire...
Alors je commence à considérer ce test et le résultat différemment.
Beaucoup de sites et d'interventions parlent des liens et des ressemblances entre HQI / Bipolarité / borderline
Là, j'ai hâte de revoir la psy du test pour lui en parler.
Je n'ai pas peur d'être au final les 3, mais je veux tout en même en parler clairement.
Car si finalement, toutes les situations un peu extrêmes que j'ai connues peuvent être liées au HQI, c'est différent que de les relier uniquement à des pathologies..
D'autant que ma vie est positive, constructive, très évolutive...
Pour quelqu'un qui a une double pathologie, je m'en sors très bien finalement
Je ne me sens pas le moins du monde arrogante, ni meilleure.
Par contre, je commence à en prendre la mesure, en me disant que si c'est vrai, finalement, je ne suis pas la grosse nulle que je croyais depuis toujours.
Je dis "Si" car j'ai besoin de demander à cette psy si elle m'a dit ça et donné des résultats du test plutôt bons par gentillesse, bienveillance ou je ne sais quoi..
Comme pour mon bac en fait ! Je l'ai eu avec mention en ne révisant rien..; Du coup, j'ai toujours ce sentiment d'imposture presque trente après, et la peur au ventre qu'on me réveille en me disant : ce n'était qu'un bac blanc... Là ça va être le vrai...
Oui j'ai eu peur, car comme tu le dis si bien, on s'habitue au monde qu'on nous assigne... Il devient familier... J'avais fini par faire avec tout simplement..
Et là, je suis dans un monde d'incertitudes... de questionnements..
Mais cependant, moi qui envisage de changer ma vie professionnelle, c'est finalement un élément très encourageant, qui vient me dire en douceur "tu en es capable !"
J'ajoute qu'avoir rencontré hier plusieurs zèbres niçois m'a beaucoup réconfortée également. Je n'avais pas ce sentiment classique de décalage et au contraire, j'ai eu de la frustration à ne pas pouvoir être dans toutes les conversations parallèles car toutes m'intéressaient !
J'ai hâte de les revoir car 2h, ce fut trop court !
Cependant je ne me sens pas encore zèbre du tout... J'ai le sentiment qu'ils sont tout de même bien plus intelligents, fins et cultivés que je ne le suis..
Bien à toi, avant 9 mois j'espère
J'étais exactement dans le même ressenti émotionnel et intellectuel que toi.
Il m'a fallu 2 ans pour me décider à tester mon fils aîné, et je m'y suis résignée alors qu'il était en pleine souffrance en 6è. La rencontre avec une de ses profs qui a 2 enfants précoces a été très aidante et décidante. C'est elle qui m'a donné à lire le livre de JSF. Elle me l'a donné en me disant, je ne te dis rien, sauf que j'ai été soufflée à la fin... J'avais compris son allusion, mais je la refusais totalement. Mais j'ai senti que mon fils était curieux de savoir s'il se pouvait que je puisse l'être et donc que nous soyons sur la même longueur d'ondes sur ce plan..
Il m'a fallu plusieurs mois avant de composer le numéro de la psy que l'on m'avait conseillée.. J'étais morte de peur en attendant qu'elle décroche.. Elle l'a d'ailleurs tout à fait bien senti.. et m'a beaucoup rassurée.
Pour autant, j'étais très flippée lors de l'entretien... et j'ai fait une énorme crise d'éternuements au bout d'une heure trente d'entretien, qui s'est amplifiée lors du test, puis chez l'ostéo que j'ai vu juste après, pour finir le soir en crises d'allergie comme je n'en n'avais pas fait depuis 5 ans au moins !
J'étais assommée (c'est très violent une crise, et j'en ai fait 2 d'affilée), et la fièvre est montée très vite.
Je n'ai pas pu aller bosser les 2 jours suivants.. Sous le choc.
Oui je suis zébrée, malgré un QI non significatif.
Et comme toi, j'ai plutôt le sentiment d'être une petite mouche..
D'autant que l'on m'a "diagnostiquée" bipolaire et borderline il y a 8 ans.. J'ai connu un petit effondrement psychique à cette période après le décès de mon père, et une séparation douloureuse avec mes frères et toute ma famille. J'étais séparée depuis un peu plus d'un du père de mon aîné... Ma mère était morte 4 ans avant...
Après coup, je me dis qu'avec tout ça, n'importe qui pouvait s'effondrer.
Et ça n'a pas duré bien longtemps..
Et pourtant depuis, j'ai accepté cette double étiquette qui semblait expliquer beaucoup de choses.. Mais pas tout bien sûr.
Aucune étiquette ne résume une personnalité..
Et pourtant, je n'ai pris que très peu de médication depuis 8 ans, car je suis anti tout ça.
J'ai accepté 2 mois un anti-dépresseur qui m'a fait grossir sans m'aider, 4/5 mois du lithium qui a eu l'air de me calmer, mais en même j'allais mieux de toutes façons.. Puis j'ai tout stoppé souhaitant avoir un enfant...
Je n'ai jamais rien repris depuis....
Je gère en me reposant dès que nécessaire...
Alors je commence à considérer ce test et le résultat différemment.
Beaucoup de sites et d'interventions parlent des liens et des ressemblances entre HQI / Bipolarité / borderline
Là, j'ai hâte de revoir la psy du test pour lui en parler.
Je n'ai pas peur d'être au final les 3, mais je veux tout en même en parler clairement.
Car si finalement, toutes les situations un peu extrêmes que j'ai connues peuvent être liées au HQI, c'est différent que de les relier uniquement à des pathologies..
D'autant que ma vie est positive, constructive, très évolutive...
Pour quelqu'un qui a une double pathologie, je m'en sors très bien finalement
Je ne me sens pas le moins du monde arrogante, ni meilleure.
Par contre, je commence à en prendre la mesure, en me disant que si c'est vrai, finalement, je ne suis pas la grosse nulle que je croyais depuis toujours.
Je dis "Si" car j'ai besoin de demander à cette psy si elle m'a dit ça et donné des résultats du test plutôt bons par gentillesse, bienveillance ou je ne sais quoi..
Comme pour mon bac en fait ! Je l'ai eu avec mention en ne révisant rien..; Du coup, j'ai toujours ce sentiment d'imposture presque trente après, et la peur au ventre qu'on me réveille en me disant : ce n'était qu'un bac blanc... Là ça va être le vrai...
Oui j'ai eu peur, car comme tu le dis si bien, on s'habitue au monde qu'on nous assigne... Il devient familier... J'avais fini par faire avec tout simplement..
Et là, je suis dans un monde d'incertitudes... de questionnements..
Mais cependant, moi qui envisage de changer ma vie professionnelle, c'est finalement un élément très encourageant, qui vient me dire en douceur "tu en es capable !"
J'ajoute qu'avoir rencontré hier plusieurs zèbres niçois m'a beaucoup réconfortée également. Je n'avais pas ce sentiment classique de décalage et au contraire, j'ai eu de la frustration à ne pas pouvoir être dans toutes les conversations parallèles car toutes m'intéressaient !
J'ai hâte de les revoir car 2h, ce fut trop court !
Cependant je ne me sens pas encore zèbre du tout... J'ai le sentiment qu'ils sont tout de même bien plus intelligents, fins et cultivés que je ne le suis..
Bien à toi, avant 9 mois j'espère
Stannis a écrit:Bonjour les zèbres,
Avant de commencer à écrire (c'est pour dire à quel point ça me perturbe), je tiens à vous préciser que "ça m'angoisse" de poster un message sur ce forum. J'ai la sensation de m'adresser à la "haute". En sachant que je viens d'en bas, vous aurez tout pigé. Un babouin parmi les zèbres -un titre grotesque pour un futur navet à coup sûr-.
Je n'ai pas encore fait de tests ou de machin-choses qui induit quoi que ce soit chez moi la présence de rayures sur mon crin de poney. Mais je vais franchir le pas. Et ça m'angoisse. Ça m'angoisse qu'il y ait une possibilité (une poussière dans la savane) que je sois un peu comme vous et donc, un peu moins comme moi. Cet examen psychologique sera pour moi comme regarder dans le miroir. Quelle terreur envahirait mes tripes si je ne voyais pas mon propre reflet ?
J'ai pas envie de vous faire tout le tralala de mon enfance et de ma scolarité. J'ai pas envie de vous expliquer à quel point je me reconnais dans "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" de Jeanne Siaud-Fachin. Et blablabla...
Je suis borderline (Borderline Personality Disorder). Le monde de l'émotivité, j'en connais tous les recoins. Et j'étais bien dans ma petite cage de borderline, -de l'autre côté de l'enclot des zèbres-, dans le grand cirque de la psychologie. Mais voilà, y paraîtrait (dixit un psychiatre) que le diagnostic en ce qui me concerne n'est pas tout à fait finit. Asperger, HQI, peu importe pour moi. Peu importait. La curiosité l'a emporté et j'ai l'intime conviction que vous voyez de quoi je parle.
Alors je m'adresse à vous, aussi humblement qu'il m'est possible de l'être (et autant que mon clavier pourra simuler la silhouette d'un type qui courbe l'échine) :
Ça a changé quoi pour vous ? Quels étaient les enjeux ? Un besoin de reconnaissance ? Un besoin de savoir qui vous étiez (mais ne le saviez-vous pas, intimement, avant de franchir le pas) ? Un besoin de connaître vos limites (pour vous sentir plus libre) ?
Quel a été l'impact sur l'estime que vous aviez pour vous ? Savoir n'implique t-il pas le risque de planter un drapeau sur les terres de l'arrogance ? Qu'est-ce qui a changé chez vous ?
Ça vous a rendu plus heureux ?
C'est sans aucun doute l'une des rares fois où je souhaite de tout coeur me tromper. Que voulez-vous ? J'ai besoin de savoir.
Amicalement,
From Borderland with love
Mansy- Messages : 110
Date d'inscription : 16/11/2014
Age : 55
Localisation : Cagnes sur Mer
Re: Je me sens tout petit
Tu m'as... soufflé - ? - ;
Je ne te dirais pas à quel point nos deux vies semblent tellement se ressembler, ça importe peu. Mais merci infiniment d'avoir prit du temps pour écrire tout ça. Je viens de prendre d'un seul coup un sacré recul.
Je sais par quoi tu as dû passé. Et c'est très impressionnant de comprendre que tu as su mener ta barque à travers tous les éléments, durant toutes ces années.
C'est rassurant car on croise plus de personnes perdues que de personnes qui se sont enfin trouvées.
En effet, Bipolaire, Borderline, HQI, Asperger. Il semble exister comme un point de contact entre tout ces trucs. Il y aura un colloque le 5 juin prochain à Nice sur le lien entre HQI et Borderline. Je crois que les chercheurs s'y intéressent. Mon psychiatre y comprit.
Le sentiment que tu as vis à vis de ton bac avec mention.
La perte de tes parents.
Les diagnostics à la mords moi le noeud.
Les médocs.
Les galères.
C'est un morceau de ma vie que tu as résumé là.
Ton message est comme un phare en pleine mer. Je sais où je dois aller maintenant. Merci du fond du coeur.
Je te souhaite tout le bonheur du monde.
Prends soin de toi.
Merci encore,
Stan.
(PS : Je me souviens que quand j'étais gosse, avant de prendre la mer sur mon petit voilier blanc, je jetais des bonbons dans l'eau, en offrande à l'océan. Pour que les vents me soient favorables. C'était pas idiot.)
Je ne te dirais pas à quel point nos deux vies semblent tellement se ressembler, ça importe peu. Mais merci infiniment d'avoir prit du temps pour écrire tout ça. Je viens de prendre d'un seul coup un sacré recul.
Je sais par quoi tu as dû passé. Et c'est très impressionnant de comprendre que tu as su mener ta barque à travers tous les éléments, durant toutes ces années.
C'est rassurant car on croise plus de personnes perdues que de personnes qui se sont enfin trouvées.
En effet, Bipolaire, Borderline, HQI, Asperger. Il semble exister comme un point de contact entre tout ces trucs. Il y aura un colloque le 5 juin prochain à Nice sur le lien entre HQI et Borderline. Je crois que les chercheurs s'y intéressent. Mon psychiatre y comprit.
Le sentiment que tu as vis à vis de ton bac avec mention.
La perte de tes parents.
Les diagnostics à la mords moi le noeud.
Les médocs.
Les galères.
C'est un morceau de ma vie que tu as résumé là.
Ton message est comme un phare en pleine mer. Je sais où je dois aller maintenant. Merci du fond du coeur.
Je te souhaite tout le bonheur du monde.
Prends soin de toi.
Merci encore,
Stan.
(PS : Je me souviens que quand j'étais gosse, avant de prendre la mer sur mon petit voilier blanc, je jetais des bonbons dans l'eau, en offrande à l'océan. Pour que les vents me soient favorables. C'était pas idiot.)
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
Tu es niçois ???
Mansy- Messages : 110
Date d'inscription : 16/11/2014
Age : 55
Localisation : Cagnes sur Mer
Re: Je me sens tout petit
Stannis a écrit:Avant de commencer à écrire (c'est pour dire à quel point ça me perturbe), je tiens à vous préciser que "ça m'angoisse" de poster un message sur ce forum. J'ai la sensation de m'adresser à la "haute". En sachant que je viens d'en bas, vous aurez tout pigé. Un babouin parmi les zèbres -un titre grotesque pour un futur navet à coup sûr-.
Purée, j'ai l’impression de me lire.
J'ai passé mes premiers instants ici sur la chatbox, à m'excuser de m'être inscrit. A dire que j'étais sans doute un imposteur puisque pas testé.
Après quelques semaines, je ne me sens pas intellectuellement inférieur aux autres membres.
Je ne suis pas testé. Ma présence ici est le résultat d'un cheminement. Aujourd'hui, je ne suis vraiment plus sûr de la pertinence du test dans mon cas.
Que je sois HQI ou non, je suis certainement dans la moyenne haute de la population, en ce qui concerne l'intelligence et le potentiel.
Avoir confirmation de son haut potentiel ne doit pas être un but. Ca peut être une étape qui permet de reprendre confiance en soi, laisser ses casseroles au vestiaire. Mais au final, une fois l'euphorie du résultat retombée, on se retrouve au même point, c'est à dire isolé, avec sa sensation d'étrangeté et ses problèmes de tous les jours.
Trouver sa place dans ce grand bordel qu'est le monde, se réaliser, mettre à profit son potentiel, voilà la seule issue valable et possible.
Se contenter du seul chiffre, du seul résultat du test serait vaniteux.
Bienvenue à toi.
Subrisio Saltat.- Messages : 174
Date d'inscription : 25/08/2014
Age : 37
Re: Je me sens tout petit
Subrisio Saltat. a écrit:Avoir confirmation de son haut potentiel ne doit pas être un but. Ça peut être une étape qui permet de reprendre confiance en soi, laisser ses casseroles au vestiaire. Mais au final, une fois l'euphorie du résultat retombée, on se retrouve au même point, c'est à dire isolé, avec sa sensation d'étrangeté et ses problèmes de tous les jours.
Trouver sa place dans ce grand bordel qu'est le monde, se réaliser, mettre à profit son potentiel, voilà la seule issue valable et possible.
Se contenter du seul chiffre, du seul résultat du test serait vaniteux.
Je suis testé et je souscrit à cette citation de Subrisio Saltat au mot près. Bienvenue à toi. Si tu te sens bien ici, tu y est chez toi. Et si tu me permet un conseil : cultive les rencontres IRL (en vrai avec de vrais morceaux de vrais gens) que propose le site.
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
Re: Je me sens tout petit
Nan, je ne suis pas du sud, navré. J'aime bien cela dit. La campagne a son charme. Les villes sont vivantes. La mer est belle.
J'ai eu ce même réflexe. Je m'étais connecté sur la chatbox. J'ai dit " Salut ! " et je n'ai pas osé poser mes questions en direct. J'avais toutefois préparé de jolies excuses. Comme quoi..
Je comprends ce que tu veux dire. On a besoin de faire son trou, d'intégrer un groupe. On se sent différent, pas comme les autres. A la longue, ça fout un sacré merdier dans le cigare. Mais on s'en sort, pour reprendre des propos dits plus haut.
Je ne me pose pas cette question d'être égal, inférieur ou supérieur ou je sais pas quoi -Sans déconner, ce serait ridicule de juger qui que ce soit avec le contenu de mon dossier médical-.
Je ne souhaite pas, de toute mon âme, que les tests se révèlent être positifs. J'ai fait du chemin et même si cette question de HQI me tourne autour depuis que je sais lire, c'est trop tard maintenant. C'est juste pour satisfaire une curiosité (r)éveillée par un psychiatre zélé. J'ai trouvé ma place. J'ai fait mon trou. Alors changer encore mon identité, non merci. Mais la curiosité l'emporte. Elle l'emporte toujours j'ai l'impression. Et c'est pour ça que j'ai posé toutes ces questions étranges.
Le jour où je suis sortit du déni et que je me suis rendu compte que j'étais borderline, j'ai vu ma vie défiler devant mes yeux. C'est ça dont j'ai peur. Je ne veux pas revivre ça. Alors j'avais besoin que l'on réponde à quelques questions pour me rassurer et suivre enfin les consignes du psychiatre qui me suit.
Pour le reste... chacun sa croix.
Je m'attendais à ce que vous tous répondiez avec justesse à mes questions. Mais je ne m'attendais pas à un aussi bon accueil. Merci beaucoup.
C'est bien dit.
J'ai cherché l'issue comme tu dis. M'étant égaré, j'ai pigé que parfois, il n'y a pas de "bon" chemin à prendre... juste une direction à choisir.
Amicalement,
Stan.
Purée, j'ai l’impression de me lire.
J'ai passé mes premiers instants ici sur la chatbox, à m'excuser de m'être inscrit. A dire que j'étais sans doute un imposteur puisque pas testé.
Après quelques semaines, je ne me sens pas intellectuellement inférieur aux autres membres.
J'ai eu ce même réflexe. Je m'étais connecté sur la chatbox. J'ai dit " Salut ! " et je n'ai pas osé poser mes questions en direct. J'avais toutefois préparé de jolies excuses. Comme quoi..
Je comprends ce que tu veux dire. On a besoin de faire son trou, d'intégrer un groupe. On se sent différent, pas comme les autres. A la longue, ça fout un sacré merdier dans le cigare. Mais on s'en sort, pour reprendre des propos dits plus haut.
Je ne me pose pas cette question d'être égal, inférieur ou supérieur ou je sais pas quoi -Sans déconner, ce serait ridicule de juger qui que ce soit avec le contenu de mon dossier médical-.
Je ne souhaite pas, de toute mon âme, que les tests se révèlent être positifs. J'ai fait du chemin et même si cette question de HQI me tourne autour depuis que je sais lire, c'est trop tard maintenant. C'est juste pour satisfaire une curiosité (r)éveillée par un psychiatre zélé. J'ai trouvé ma place. J'ai fait mon trou. Alors changer encore mon identité, non merci. Mais la curiosité l'emporte. Elle l'emporte toujours j'ai l'impression. Et c'est pour ça que j'ai posé toutes ces questions étranges.
Le jour où je suis sortit du déni et que je me suis rendu compte que j'étais borderline, j'ai vu ma vie défiler devant mes yeux. C'est ça dont j'ai peur. Je ne veux pas revivre ça. Alors j'avais besoin que l'on réponde à quelques questions pour me rassurer et suivre enfin les consignes du psychiatre qui me suit.
Pour le reste... chacun sa croix.
Je m'attendais à ce que vous tous répondiez avec justesse à mes questions. Mais je ne m'attendais pas à un aussi bon accueil. Merci beaucoup.
Trouver sa place dans ce grand bordel qu'est le monde, se réaliser, mettre à profit son potentiel, voilà la seule issue valable et possible.
C'est bien dit.
J'ai cherché l'issue comme tu dis. M'étant égaré, j'ai pigé que parfois, il n'y a pas de "bon" chemin à prendre... juste une direction à choisir.
Amicalement,
Stan.
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
Subrisio Saltat. a écrit:
Je ne suis pas testé. Ma présence ici est le résultat d'un cheminement. Aujourd'hui, je ne suis vraiment plus sûr de la pertinence du test dans mon cas.
Que je sois HQI ou non, je suis certainement dans la moyenne haute de la population, en ce qui concerne l'intelligence et le potentiel.
Avoir confirmation de son haut potentiel ne doit pas être un but. Ca peut être une étape qui permet de reprendre confiance en soi, laisser ses casseroles au vestiaire. Mais au final, une fois l'euphorie du résultat retombée, on se retrouve au même point, c'est à dire isolé, avec sa sensation d'étrangeté et ses problèmes de tous les jours.
Trouver sa place dans ce grand bordel qu'est le monde, se réaliser, mettre à profit son potentiel, voilà la seule issue valable et possible.
Se contenter du seul chiffre, du seul résultat du test serait vaniteux.
Bienvenue à toi.
Comme tu le dis, ce n'est peut-être pas pertinent dans ton cas. Personnellement, je prends conscience au fil des jours de la pertinence de ce test dans mon cas. Car quand on te colle des diagnostiques sur le dos comme pour Stannis et moi, c'est pas anodin.
Et c'est tout à fait différent de devoir intégrer cette donnée dans ta vie, comparé à devoir intégrer cette donnée dans ta vie sachant qu'on t'a classé comme malade mental uniquement pour expliquer ta différence... Et que peut-être ce n'est pas la seule cause ou carrément pas la bonne cause...
Et je ne crois pas que l'on soit aussi isolé qu'avant.
Sur certains champs oui, car je suis persuadée qu'il y a des émotions qu'on ne pourra jamais partager, des idées si difficiles à communiquer...
Mais sur beaucoup d'autres, non.
J'ai rencontré des zèbres samedi après-midi et franchement, je me suis sentie moins différente, donc isolée, même si je les ai trouvé plus cultivés et intelligents que moi !!
Et j'ai également, via d'autres communautés (pas forcément zèbres, mais finalement certains le sont !) rencontrés beaucoup de gens avec qui j'ai nombre de valeurs en commun, et du coup je n'ai pas ce sentiment si souvent éprouvé, d'être une extra-terrestre...
Le chiffre (ou dans mon cas la conclusion de la psy) n'est pas la clef de tout, mais un filtre qui colore bien différemment le quotidien..
------
Stannis, c'est "marrant" car personnellement, je n'étais pas dans le déni quand on m'a classée (le même jour ), bipolaire et borderline.. non, j'étais en fait soulagée. Je n'étais pas une exception isolée, mais juste une malade mentale parmi d'autres....
Mais avec toujours ce sentiment de décalage.... Si fort... J'ai d'ailleurs cessé de fréquenter le site qui m'a tant aidée pendant 2 ans, car mon côté positif et heureux, mon refus de traitement étaient très mal acceptés, et une fois de plus je me sentais totalement autre....
Affaire à suivre !!
Mansy- Messages : 110
Date d'inscription : 16/11/2014
Age : 55
Localisation : Cagnes sur Mer
Re: Je me sens tout petit
Salut Stannis,
Joli post de présentation, dans un style vif et plein d'humour
bienvenue sur Zebra
Joli post de présentation, dans un style vif et plein d'humour
bienvenue sur Zebra
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: Je me sens tout petit
Comme tu le dis, ce n'est peut-être pas pertinent dans ton cas. Personnellement, je prends conscience au fil des jours de la pertinence de ce test dans mon cas. Car quand on te colle des diagnostiques sur le dos comme pour Stannis et moi, c'est pas anodin.
Et c'est tout à fait différent de devoir intégrer cette donnée dans ta vie, comparé à devoir intégrer cette donnée dans ta vie sachant qu'on t'a classé comme malade mental uniquement pour expliquer ta différence... Et que peut-être ce n'est pas la seule cause ou carrément pas la bonne cause...
C'est exactement ça. Je n'ai rien a ajouté.
Stannis, c'est "marrant" car personnellement, je n'étais pas dans le déni quand on m'a classée (le même jour Very Happy ), bipolaire et borderline.. non, j'étais en fait soulagée. Je n'étais pas une exception isolée, mais juste une malade mentale parmi d'autres....
Mais avec toujours ce sentiment de décalage.... Si fort... J'ai d'ailleurs cessé de fréquenter le site qui m'a tant aidée pendant 2 ans, car mon côté positif et heureux, mon refus de traitement étaient très mal acceptés, et une fois de plus je me sentais totalement autre....
Je comprends.
Pour être plus précis... J'ai cherché pendant presque une décennie ce qui faisait que je ne "fonctionnais pas pareil" (les mots d'un gosse, on lui pardonnera..). Avec ses phases "d'intenses" recherches et ses phases d'oubli. Mais avec le recul, je me rends compte que j'ai tourné autour du pot, de fil en aiguille, sans jamais fourrer le nez dans la botte de foin. Une "belle" phrase, pour simplement avouer que je refusais de voir la vérité en face. Et peut être aussi... Disons que le trouble de la personnalité limite n'était pas arrivé a maturité ; qu'il a évolué ; qu'il a poussé ("comme les ronces"). Alors peut être que même si j'avais été plus consciencieux dans mes recherches, je ne serais pas tombé sur une aiguille, mais sur autre chose...
Quoi qu'il en soit, le jour où j'ai fait cette magnifique découverte, là j'ai été, étrangement, très méthodique sur la suite.
Il y a eu du soulagement, mais je n'en ai pas sentit les bénéfices durant le tremblement de terre. Mon petit monde a basculé. C'était "sympas".
Je craignais le double diagnostic (celui là même que tu as eu). Là, j'étais soulagé. Vraiment.
C'est pour ça que tu m'impressionnes. C'est un combat à un autre niveau, que je ne peux qu'imaginer.
Pour les communautés de malades mentaux (J'appelle également un chat, un chat. Et chez moi, il faut croire qu'ils sont plus souvent de gouttières qu'Aristochat), je te comprends tout à fait. Je suis dans le même cas que toi. Maintenant que je suis stable et blablabla, non seulement je me sens moins proches de ces gens, mais en plus ils me le font comprendre. C'est comme ça.
Alors merci pour ces messages de bienvenue, mais vous comprendrez ma réticence à... vous m'avez comprit.
D'autant plus qu'on m'a prévu un bilan autistique. -Je suis mort de rire- ... Asperger, ça m'irait bien. Zèbre en plus, ça donnerait quoi ? Un Aspizèbraline ? C'est soit le nom d'un pokemon, soit le nom d'un médicament pour soulager les brûlures causées par un gaufrier géant.
Tant que ça m'amuse...
Prenez soin de vous.
Amicalement,
Stannis
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
aspizèbraline haha !!
Et moi peut-être zèbripoline ou zèborderlaire ??
On peut créer une troupe de Pokémon bien déjanté avec tout ça !!
Et moi peut-être zèbripoline ou zèborderlaire ??
On peut créer une troupe de Pokémon bien déjanté avec tout ça !!
Mansy- Messages : 110
Date d'inscription : 16/11/2014
Age : 55
Localisation : Cagnes sur Mer
Re: Je me sens tout petit
Gare à la Team Rocket !
Haut les coeurs !
...
Je montrais à ma filleule -qui vient d'avoir huit mois- qu'en appuyant sur les touches de son jouet, on pouvait ensuite entendre une petite musique s'échapper des haut parleurs.
Elle rampa jusqu'au jouet. Elle effleura le bouton -celui là même sur lequel j'avais appuyé- puis elle l'enfonça, un peu maladroitement. La musique idiote s'élança dans les airs et aussitôt elle releva la tête dans ma direction. Je trouvais la musique totalement grotesque et peut être qu'elle aussi. Mais pour lui faire comprendre qu'il fallait s'en amuser, j'ai fait un petit numéro de clown en souriant. Elle a rigolé -s'est moquée de moi-. Voyant que je m'arrêtais quand il n'y avait plus de musique, elle appuya de nouveau sur le bouton et une fois encore, elle leva la tête brusquement vers moi, pour voir ma réaction. De cette manière, je recommençais à faire l'idiot pour la faire rire.
Soudain, je me suis arrêté. Je pensais à toute cette histoire de surdoué. Je n'ai pas vu ma filleule se lasser du jouet. Je ne l'ai pas vu s'éloigner. Je ne l'ai pas vu s'asseoir contre le canapé, en face de moi. Je ne me suis pas rendu compte qu'elle m'observait.
J'ai commencé à parler à voix haute en faisant un effort sur ma prononciation. J'évoquais les conséquences éventuelles, quasi-lointaines, d'un dépistage. Je n'ai pas fait attention au ton que j'employais, ni même à mes mots. Je disais qu'il était possible que le fin mot de toute cette histoire se cachait peut être dans la réponse à cette question. « Ça n'a pas été simple. Je me rends compte aujourd'hui que je me suis emmuré dans le silence, avec le temps. C'est la règle du quantum doloris évalué sur des hypothèses minées de pléonasmes, le tout sous couvert d'anachronisme ? -ou alors c'est le quantum doloris de la règle ? (de quoi en perdre son latin)-... Mouais... En fait, à force de me sentir prisonnier, j'ai rejeté toutes possibilités de me sentir libre. Libre d'être moi... J'ai passé toutes ces années à faire en sorte de rentrer dans une case pour faire partie de ce monde, sans succès. J'ai connu la solitude, celle la même qui vous saisit d'effroi quand elle vous renvoie l'écho de vos plaintes. Au final, je me suis lassé de tout si bien que j'ai annihilé l'essentiel de l'essence même de l'existence, me privant assurément d'un bonheur complet et durable... Je ne sais plus... »
Ma filleule pleurait, en silence. Allez savoir pourquoi, moi j'ai su.
Je me suis avancé vers elle. Accroupi, je lui ai tendu la main gauche. Elle attrapa deux de mes doigts. A son tour, elle tendit son autre main et c'était a moi de l'empoigner, délicatement. Elle tira alors de toutes ses forces pour se redresser. De toute sa hauteur, elle regarda aussi loin qu'elle le pouvait. Je l'ai fait marché, ainsi, en la complimentant sur ses progrès. Nous avons rigolé tous les deux de ce petit exploit.
Bientôt elle marchera. Elle est sur la bonne voie.
Bilan prévu le 30 Janvier 2015, de 9h à 13h.
Fin de non recevoir pour défaut de qualité à agir soulevée par le défendeur au principal.
Plaise à la Cour.
From borderland with love
Haut les coeurs !
...
Je montrais à ma filleule -qui vient d'avoir huit mois- qu'en appuyant sur les touches de son jouet, on pouvait ensuite entendre une petite musique s'échapper des haut parleurs.
Elle rampa jusqu'au jouet. Elle effleura le bouton -celui là même sur lequel j'avais appuyé- puis elle l'enfonça, un peu maladroitement. La musique idiote s'élança dans les airs et aussitôt elle releva la tête dans ma direction. Je trouvais la musique totalement grotesque et peut être qu'elle aussi. Mais pour lui faire comprendre qu'il fallait s'en amuser, j'ai fait un petit numéro de clown en souriant. Elle a rigolé -s'est moquée de moi-. Voyant que je m'arrêtais quand il n'y avait plus de musique, elle appuya de nouveau sur le bouton et une fois encore, elle leva la tête brusquement vers moi, pour voir ma réaction. De cette manière, je recommençais à faire l'idiot pour la faire rire.
Soudain, je me suis arrêté. Je pensais à toute cette histoire de surdoué. Je n'ai pas vu ma filleule se lasser du jouet. Je ne l'ai pas vu s'éloigner. Je ne l'ai pas vu s'asseoir contre le canapé, en face de moi. Je ne me suis pas rendu compte qu'elle m'observait.
J'ai commencé à parler à voix haute en faisant un effort sur ma prononciation. J'évoquais les conséquences éventuelles, quasi-lointaines, d'un dépistage. Je n'ai pas fait attention au ton que j'employais, ni même à mes mots. Je disais qu'il était possible que le fin mot de toute cette histoire se cachait peut être dans la réponse à cette question. « Ça n'a pas été simple. Je me rends compte aujourd'hui que je me suis emmuré dans le silence, avec le temps. C'est la règle du quantum doloris évalué sur des hypothèses minées de pléonasmes, le tout sous couvert d'anachronisme ? -ou alors c'est le quantum doloris de la règle ? (de quoi en perdre son latin)-... Mouais... En fait, à force de me sentir prisonnier, j'ai rejeté toutes possibilités de me sentir libre. Libre d'être moi... J'ai passé toutes ces années à faire en sorte de rentrer dans une case pour faire partie de ce monde, sans succès. J'ai connu la solitude, celle la même qui vous saisit d'effroi quand elle vous renvoie l'écho de vos plaintes. Au final, je me suis lassé de tout si bien que j'ai annihilé l'essentiel de l'essence même de l'existence, me privant assurément d'un bonheur complet et durable... Je ne sais plus... »
Ma filleule pleurait, en silence. Allez savoir pourquoi, moi j'ai su.
Je me suis avancé vers elle. Accroupi, je lui ai tendu la main gauche. Elle attrapa deux de mes doigts. A son tour, elle tendit son autre main et c'était a moi de l'empoigner, délicatement. Elle tira alors de toutes ses forces pour se redresser. De toute sa hauteur, elle regarda aussi loin qu'elle le pouvait. Je l'ai fait marché, ainsi, en la complimentant sur ses progrès. Nous avons rigolé tous les deux de ce petit exploit.
Bientôt elle marchera. Elle est sur la bonne voie.
Bilan prévu le 30 Janvier 2015, de 9h à 13h.
Fin de non recevoir pour défaut de qualité à agir soulevée par le défendeur au principal.
Plaise à la Cour.
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Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
C'est malin, ça m'apprendra à lire en travaillant.. Tu m'as fait pleurer !!
Mansy- Messages : 110
Date d'inscription : 16/11/2014
Age : 55
Localisation : Cagnes sur Mer
Re: Je me sens tout petit
Désolé. Je vais essayer de me rattraper...
J'ai une blague... par contre, je ne sais pas si c'est vexant ou pas. Deux surdoués et un borderline entrent dans un bar, au pied d'un immeuble. Le bar prend feu. Ils montent sur le toit de l'immeuble. Le borderline saute. Il tombe. Et il meurt.
C'est vexant ou pas ?
^^
J'ai une blague... par contre, je ne sais pas si c'est vexant ou pas. Deux surdoués et un borderline entrent dans un bar, au pied d'un immeuble. Le bar prend feu. Ils montent sur le toit de l'immeuble. Le borderline saute. Il tombe. Et il meurt.
C'est vexant ou pas ?
^^
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
Heu vexant, je ne sais pas, pourquoi ??
je préfère ceci : un type entre dans le bar de la tour Effel, tout en haut, et commande un cocktail spécial. Juste après l'avoir avalé, il saut sur le rebord de la fenêtre, se penche dans le vide exagérément, en équilibre sur un pied, puis s'accroupit, saute sur lui-même... et enfin retourne dans le bar... un type qui a assisté à la scène est sidéré.. Il commande alors le même cocktail et fait ou essaie de faire la même chose sur le rebord de la fenêtre... Et s'écrase mortellement au sol..
Alors la barman regarde le premier type et lui dit : "t'es vraiment quand t'as bu superman".....
je préfère ceci : un type entre dans le bar de la tour Effel, tout en haut, et commande un cocktail spécial. Juste après l'avoir avalé, il saut sur le rebord de la fenêtre, se penche dans le vide exagérément, en équilibre sur un pied, puis s'accroupit, saute sur lui-même... et enfin retourne dans le bar... un type qui a assisté à la scène est sidéré.. Il commande alors le même cocktail et fait ou essaie de faire la même chose sur le rebord de la fenêtre... Et s'écrase mortellement au sol..
Alors la barman regarde le premier type et lui dit : "t'es vraiment quand t'as bu superman".....
Mansy- Messages : 110
Date d'inscription : 16/11/2014
Age : 55
Localisation : Cagnes sur Mer
Re: Je me sens tout petit
C'était un clin d'oeil au Woop
Pas mal la tienne =)
Pas mal la tienne =)
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
Ça fait peur. Dans 8 jours, je passerai les tests psychométriques et je suis mort de trouille. Et c'est ça qui me fait peur. Je ne suis pas fait du bois des braves, mais être réduit à ressentir un tel effroi pour une si petite chose, je trouve ça excessif.
Alors quoi ? Ça fait partie du jeu ?
(petite parenthèse : En fait l'intuition, c'est un ressenti généré par le transit du résultat d'un calcul de probabilité réalisé et provenant de l'inconscient, non ? Non parce que je ne suis pas très bon en maths, alors je me disais que ces fois où j'ai eu l'intuition de, peut être, être -abjecte !- surdoué, je me plantais.)
A chaque fois que l'on me demande si ça va, je réponds comme un robot en jetant un coup d'oeil à ma montre, comme si la réponse pouvait être différente trois secondes plus tard.
(autre parenthèse : Je n'arrive pas à vous lire. J'en suis incapable. C'est excessif aussi, non ?)
J'ai peur de ne pas avoir assez de temps pour anticiper les effets d'un résultat de dépistage positif. Alors la solution serait de reporter le rendez-vous. Mais c'est ce que je cherche à faire (oui oui, je me dégonfle), me dérober en empoignant la première excuse valable et la brandir tel un bouclier en me cachant derrière pour sourire comme un demeuré. Par conséquent, je dois tenir mes engagements (chut, le mensonge doit tenir encore 8 petits jours) et y aller.
Alors qu'un résultat négatif, il n'y à rien à dire. Ma petite vie continuera et je n'en serais que plus heureux. Seulement voilà, la discrétion, c'est plus qu'une simple caractéristique de ma personnalité, c'est un mantra, presque une seconde nature. Il suffit de me voir pendant dix jours consécutifs. Du noir, du gris, parfois du blanc (surtout l'été). Une garde robe dans les tons bétons et un silence toujours autour du cou -je ne suis pas trop sûr de moi pour cette expression-.
Est-il possible que c'est cette sensation d'être traqué -sur le point d'être démasqué- qui suscite autant d'interrogations et de doutes en moi ? Mais du coup on en revient au même point. Etre démasqué ? Pour être démasqué il faut porter un masque et seul le dépistage me dira si j'en porte un ou pas (cette histoire de masque et de garde robe, de silence et de discrétion ça fait très anonymous, non ?).
Bref, vous l'aurez compris, je me perds. Trop de questions, tue le hérisson (un ami m'a dit que manger du hérisson, ça pique).
Bien amicalement,
Stannis.
Alors quoi ? Ça fait partie du jeu ?
(petite parenthèse : En fait l'intuition, c'est un ressenti généré par le transit du résultat d'un calcul de probabilité réalisé et provenant de l'inconscient, non ? Non parce que je ne suis pas très bon en maths, alors je me disais que ces fois où j'ai eu l'intuition de, peut être, être -abjecte !- surdoué, je me plantais.)
A chaque fois que l'on me demande si ça va, je réponds comme un robot en jetant un coup d'oeil à ma montre, comme si la réponse pouvait être différente trois secondes plus tard.
(autre parenthèse : Je n'arrive pas à vous lire. J'en suis incapable. C'est excessif aussi, non ?)
J'ai peur de ne pas avoir assez de temps pour anticiper les effets d'un résultat de dépistage positif. Alors la solution serait de reporter le rendez-vous. Mais c'est ce que je cherche à faire (oui oui, je me dégonfle), me dérober en empoignant la première excuse valable et la brandir tel un bouclier en me cachant derrière pour sourire comme un demeuré. Par conséquent, je dois tenir mes engagements (chut, le mensonge doit tenir encore 8 petits jours) et y aller.
Alors qu'un résultat négatif, il n'y à rien à dire. Ma petite vie continuera et je n'en serais que plus heureux. Seulement voilà, la discrétion, c'est plus qu'une simple caractéristique de ma personnalité, c'est un mantra, presque une seconde nature. Il suffit de me voir pendant dix jours consécutifs. Du noir, du gris, parfois du blanc (surtout l'été). Une garde robe dans les tons bétons et un silence toujours autour du cou -je ne suis pas trop sûr de moi pour cette expression-.
Est-il possible que c'est cette sensation d'être traqué -sur le point d'être démasqué- qui suscite autant d'interrogations et de doutes en moi ? Mais du coup on en revient au même point. Etre démasqué ? Pour être démasqué il faut porter un masque et seul le dépistage me dira si j'en porte un ou pas (cette histoire de masque et de garde robe, de silence et de discrétion ça fait très anonymous, non ?).
Bref, vous l'aurez compris, je me perds. Trop de questions, tue le hérisson (un ami m'a dit que manger du hérisson, ça pique).
Bien amicalement,
Stannis.
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
J'ai tout lu les larmes aux yeux... J'espère que tu vas bien Stannis
'C.Z.- Messages : 2910
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Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je me sens tout petit
Arf, désolé.. Merci de m'avoir lu en tout cas.
Je suis surdoué. Je n'en sais pas plus (à l'exclusion des données chiffrées, le compte rendu de la psychologue que j'ai rencontré est assez sommaire).
J'ai eu la surprise de recevoir ma convocation pour le centre de ressource autistique de ma région. C'est pour le 25 mars.
J'ai arrêté le traitement et fait « mes adieux » au psychiatre qui me suivait. Il m'a beaucoup aidé. Mais ça devait s'arrêter un jour.
Je rêverai toujours de la chambre d'isolement. Cela fait deux ans maintenant, mais j'ai l'impression d'y avoir perdu quelque chose...
... « Borderline ; surdoué ; Asperger ; déficit de l'attention (quelque chose comme ça) ; syndrome de l'imposteur ; phobies sociales ; ... » que vais-je entendre encore à mon propos... J'aimerai bien croire que je ne suis pas si mauvais que ça, que je ne suis pas le grand méchant loup.
Je vais bientôt rejoindre une unité médico-judiciaire... Si je pouvais aider à résoudre quelques affaires criminelles, on aura peut être meilleure opinion de moi. Qui sait...
Merci... A bientôt...
Je suis surdoué. Je n'en sais pas plus (à l'exclusion des données chiffrées, le compte rendu de la psychologue que j'ai rencontré est assez sommaire).
J'ai eu la surprise de recevoir ma convocation pour le centre de ressource autistique de ma région. C'est pour le 25 mars.
J'ai arrêté le traitement et fait « mes adieux » au psychiatre qui me suivait. Il m'a beaucoup aidé. Mais ça devait s'arrêter un jour.
Je rêverai toujours de la chambre d'isolement. Cela fait deux ans maintenant, mais j'ai l'impression d'y avoir perdu quelque chose...
... « Borderline ; surdoué ; Asperger ; déficit de l'attention (quelque chose comme ça) ; syndrome de l'imposteur ; phobies sociales ; ... » que vais-je entendre encore à mon propos... J'aimerai bien croire que je ne suis pas si mauvais que ça, que je ne suis pas le grand méchant loup.
Je vais bientôt rejoindre une unité médico-judiciaire... Si je pouvais aider à résoudre quelques affaires criminelles, on aura peut être meilleure opinion de moi. Qui sait...
Merci... A bientôt...
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 43
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: Je me sens tout petit
Entretien passé avec un Professeur de médecine, neuropédiatre de son état, spécialiste de l'autisme. J'ai été très bien accueilli (mais vraiment).
Hypothèse sérieuse me concernant. Un bilan complet pluridisciplinaire sera prévu ultérieurement (les délais sont très longs).
J'ai été pris comme d'une sensation étrange. Comme si on me connaissait mieux que je me connaissais moi même. Sensation à la fois désagréable et agréable.
Il m'a demandé, si je le voulais bien, de leurs fournir certains de mes écrits en souhaitant s'en servir à des fins intellectuelles pour améliorer leurs capacités de dépistage du Syndrome d'Asperger chez l'adulte. Je n'y crois pas vraiment mais puisqu'on me le demande...
La façon dont il a réagi à mes propos quand je relatais certains moments de mon enfance me laisse à penser qu'il m'a catalogué dans la case "enfant battu" voir "maltraité".
Difficile d'y voir clair après tous ces efforts pour digérer mon passé, je compte me laissé porter par leurs examens et "on verra bien".
Il a parlé de choses sur lesquelles "on va travailler". Comme si la finalité de tout ce truc était un suivi réel et sérieux. Comme si il fallait me soigner, me changer, me réparer. J'ai prévu dors et déjà des sécurités pour éviter d'être à nouveau happé dans une prise en charge non adaptée. Je sais que mes amis seront là et qu'ils feront cet effort.
Si l'hypothèse du SA se confirme, alors ma grille de lecture du monde était erronée depuis le départ et je devrais en tirer les conséquences logiques. J'ai le sentiment d'être dans le déni (Res ipsa loquitur) comme si tout mon être se préparait au choc.
Une part de moi ne souhaite pas vraiment savoir.
NB : La première conséquence d'un diagnostic positif serait l'annulation du diagnostic borderline, si j'ai bien tout compris.
Au cours de l'entretien, de part le choix dans ses questions et les précisions qu'il souhaitait, j'ai cru comprendre que tous les choix que j'ai fait jusqu'alors tendaient à en arriver là où j'en suis actuellement. Comme si mes compétences juridiques en matière de réparation du dommage corporel, n'étaient là que pour me faire prendre conscience que j'ai été un enfant battu, entre autre chose.
Putain si je suis bien un Aspie, ça va être le bordel dans ma tête... Pourvu qu'ils ne me trouvent pas autre chose.
Hypothèse sérieuse me concernant. Un bilan complet pluridisciplinaire sera prévu ultérieurement (les délais sont très longs).
J'ai été pris comme d'une sensation étrange. Comme si on me connaissait mieux que je me connaissais moi même. Sensation à la fois désagréable et agréable.
Il m'a demandé, si je le voulais bien, de leurs fournir certains de mes écrits en souhaitant s'en servir à des fins intellectuelles pour améliorer leurs capacités de dépistage du Syndrome d'Asperger chez l'adulte. Je n'y crois pas vraiment mais puisqu'on me le demande...
La façon dont il a réagi à mes propos quand je relatais certains moments de mon enfance me laisse à penser qu'il m'a catalogué dans la case "enfant battu" voir "maltraité".
Difficile d'y voir clair après tous ces efforts pour digérer mon passé, je compte me laissé porter par leurs examens et "on verra bien".
Il a parlé de choses sur lesquelles "on va travailler". Comme si la finalité de tout ce truc était un suivi réel et sérieux. Comme si il fallait me soigner, me changer, me réparer. J'ai prévu dors et déjà des sécurités pour éviter d'être à nouveau happé dans une prise en charge non adaptée. Je sais que mes amis seront là et qu'ils feront cet effort.
Si l'hypothèse du SA se confirme, alors ma grille de lecture du monde était erronée depuis le départ et je devrais en tirer les conséquences logiques. J'ai le sentiment d'être dans le déni (Res ipsa loquitur) comme si tout mon être se préparait au choc.
Une part de moi ne souhaite pas vraiment savoir.
NB : La première conséquence d'un diagnostic positif serait l'annulation du diagnostic borderline, si j'ai bien tout compris.
Au cours de l'entretien, de part le choix dans ses questions et les précisions qu'il souhaitait, j'ai cru comprendre que tous les choix que j'ai fait jusqu'alors tendaient à en arriver là où j'en suis actuellement. Comme si mes compétences juridiques en matière de réparation du dommage corporel, n'étaient là que pour me faire prendre conscience que j'ai été un enfant battu, entre autre chose.
Putain si je suis bien un Aspie, ça va être le bordel dans ma tête... Pourvu qu'ils ne me trouvent pas autre chose.
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: Je me sens tout petit
Bonsoir Stannis et tout le monde....
Oui ça va être le bordel dans ta tête, mais si au fond de toi, tu as le sentiment de pouvoir poser enfin des mots sur les maux, alors il y a de fortes chances que tu reconstruises le tout peu à peu avec, enfin, TA cohérence..
C'est ce que je fais de mon côté.. Psychologue (celle qui m'a testée) et médecin traitant (un nouveau recommandé par la psy) ont affirmé en coeur que je ne suis au final ni borderline ni bipolaire.... Juste surdouée non dépistée, non aidée.. avec une énorme faille narcissique...
C'est encore un peu le bordel dans ma tête, mais pour la première fois depuis longtemps, j'ai le sentiment, la sensation de RESPIRER enfin ..........................
Oui ça va être le bordel dans ta tête, mais si au fond de toi, tu as le sentiment de pouvoir poser enfin des mots sur les maux, alors il y a de fortes chances que tu reconstruises le tout peu à peu avec, enfin, TA cohérence..
C'est ce que je fais de mon côté.. Psychologue (celle qui m'a testée) et médecin traitant (un nouveau recommandé par la psy) ont affirmé en coeur que je ne suis au final ni borderline ni bipolaire.... Juste surdouée non dépistée, non aidée.. avec une énorme faille narcissique...
C'est encore un peu le bordel dans ma tête, mais pour la première fois depuis longtemps, j'ai le sentiment, la sensation de RESPIRER enfin ..........................
Mansy- Messages : 110
Date d'inscription : 16/11/2014
Age : 55
Localisation : Cagnes sur Mer
Re: Je me sens tout petit
Salut Mansy,
Ça me rassure de ne pas être le seul (même si nos histoires diffèrent). Le neuropédiatre que j'ai rencontré n'a rien dit à propos du diagnostic borderline. C'est moi qui émet tout seul l'hypothèse qu'il s'agissait d'une erreur mais j'imagine qu'au final, si tout se confirme, je serais à peu près dans le même cas que toi.
Tu parles de faille narcissique en ce qui te concerne mais je crois que je suis là aussi dans le même cas que toi. Je n'ose pas fouiner pour en savoir plus. Je préfère qu'on m'explique tout ça face à face.
Après cette galère que d'accepter un diagnostic psy, sortir du déni, etc, pour finalement revenir dessus, je suppose que ça ne peut que nous perturber.
Mais bon, je vais rester prudent et ne pas trop m'avancer. (Pour le coup, ils ont l'air plus convaincu que moi.)
J'espère que ça me fera le même effet que toi ("respirer"). Pour le moment, je fais le bilan de tout ce que j'ai pu rater, faute de dépistage, diagnostic et/ou prise en charge. Une manière d'accepter, j'imagine...
A plus tard.
Ça me rassure de ne pas être le seul (même si nos histoires diffèrent). Le neuropédiatre que j'ai rencontré n'a rien dit à propos du diagnostic borderline. C'est moi qui émet tout seul l'hypothèse qu'il s'agissait d'une erreur mais j'imagine qu'au final, si tout se confirme, je serais à peu près dans le même cas que toi.
Tu parles de faille narcissique en ce qui te concerne mais je crois que je suis là aussi dans le même cas que toi. Je n'ose pas fouiner pour en savoir plus. Je préfère qu'on m'explique tout ça face à face.
Après cette galère que d'accepter un diagnostic psy, sortir du déni, etc, pour finalement revenir dessus, je suppose que ça ne peut que nous perturber.
Mais bon, je vais rester prudent et ne pas trop m'avancer. (Pour le coup, ils ont l'air plus convaincu que moi.)
J'espère que ça me fera le même effet que toi ("respirer"). Pour le moment, je fais le bilan de tout ce que j'ai pu rater, faute de dépistage, diagnostic et/ou prise en charge. Une manière d'accepter, j'imagine...
A plus tard.
Stannis- Messages : 21
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: Je me sens tout petit
J'ai copié/collé pour poster sur le fil "borderline"
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
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