Actualités Education

La France se situe au 25e rang du classement de l’OCDE réalisé sur 65 pays concernant les acquis de ses élèves en maths. Comment expliquez-vous cela?
C’est un paradoxe de notre pays. Alors que la France égale les Etats-Unis concernant le nombre de médailles Fields, le niveau des élèves français baisse en mathématiques. A la fin du collège, 45% des élèves ont des compétences fragiles dans ce domaine. Avec en outre un fort déterminisme social, car ce sont les élèves issus des milieux les plus défavorisés qui présentent les moins bons résultats en maths. C’est pour cela que nous avons travaillé sur cette stratégie globale, qui s’appuiera sur de nouveaux programmes de mathématiques à l’école et au collège, une meilleure formation des enseignants dans ce domaine et un travail sur l’image de cette matière. Il faut donner le goût des maths aux élèves.

http://www.20minutes.fr/societe/1494195-20141203-faut-donner-gout-maths-eleves



http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2013/12/03/classement-pisa-la-france-championne-des-inegalites-scolaires_3524389_1473688.html

Bonsoir,

Je ne sais pas si c'est une réponse ou non. Mais il me semble évident qu'à force de donner à cette matière le nom de "noble", on finit par effrayer les élèves. Les cours ne sont pas du tout enseignés de manière pédagogique.
C'est devenue une matière élitiste et pas du tout accessible à tout le monde malheureusement...

http://www.sciencesetavenir.fr/decryptage/20140225.OBS7588/maths-en-france-des-pointures-mais-trop-d-eleves-degoutes.html

Ouais apprendre à lire et écrire déjà.

Bonjour,
Assez effrayant en effet ! demandez à n'importe qui de calculer la surface d'un simple cercle, ou encore plus simplement ce que signifie exactement PI.

Le problème est que l'apprentissage des maths (et beaucoup d'autres enseignements) est basés suivant la méthode du par coeur. "Pour résoudre ce problème, utilisez cette formule". Ajoutez à ceci un peu de préjugés, largement relayé par votre entourage : "c'est compliqué, c'est abstrait, ça sert à rien" et voilà un apprentissage qui se déroule dans les meilleures conditions !

Sachant qu'à la fin de vos études puis quelques années après, l'essentiel de ce que vous avez appris disparaît de votre mémoire, que reste-il ?

Un raisonnement logique acquis ne disparaît jamais.

Bref, beurk !

j'ai regardé ce matin l'étude pour les langues vivantes, ça fait pas mieux !!

mémoire de recherche sur le traitement de l'erreur orale en langue vivante ...

saltYmbanque,  tu as le lien ou le nom du magazine pour cette étude ? J'aimerai la lire et aussi la faire partager ici, si cela est possible


Tes recherches ont abouties sur quelles analyses  ?

AlexisL a écrit:Bonjour,
Assez effrayant en effet ! demandez à n'importe qui de calculer la surface d'un simple cercle, ou encore plus simplement ce que signifie exactement PI.

Le problème est que l'apprentissage des maths (et beaucoup d'autres enseignements) est basés suivant la méthode du par coeur.  "Pour résoudre ce problème, utilisez cette formule". Ajoutez à ceci un peu de préjugés, largement relayé par votre entourage : "c'est compliqué, c'est abstrait,  ça sert à rien" et voilà un apprentissage qui se déroule dans les meilleures conditions !

Sachant qu'à la fin de vos études puis quelques années après,  l'essentiel de ce que vous avez appris disparaît de votre mémoire, que reste-il  ?

Un raisonnement logique acquis ne disparaît jamais.

Bref, beurk !

Je trouve cette opinion un peu contradictoire. Si je suis bien (et en caricaturant un peu, tu m'en excuseras, le débat serait moins drôle sinon ) , tu commences par t'étonner de la méconnaissance de quelques formules usuelles, puis tu t'indignes contre ... leur apprentissage. Pour conclure que ce qui mérite d'être retenu, ce sont "les raisonnements logiques".

Oui, mais bon, un raisonnement, ça s'appuie sur des connaissances. Le raisonnement logique sans les formules, théorèmes, lemmes ... sur lesquels s'appuyer pour aller d'une étape à une autre, c'est laborieux. Un peu comme demander à un mécanicien de réparer une voiture ... sans sa boite à outils. Alors oui, il connaît la méthode, mais à moins de tout reconstruire lui-même, il va être bien embêté.

Tout ça pour dire que le bashage généralisé de l'apprentissage par cœur m'énerve au plus haut point. Il y a des choses qu'il faut savoir. Ou éventuellement savoir retrouver. Il y a tout plein de gens qui disent que c'est notre nouveau mode d'apprentissage, d'apprendre comment accéder à l'information plutôt que l'information elle-même. Un savant panachage des deux est peut-être le mieux ?

Pour revenir sur les maths, et par expérience quotidienne, il est quand même vachement plus pratique de chercher "formule de Bidule" sur Wikipédia parce qu'on a appris et retenu qu'elle existait et qu'elle était adaptée au type de démonstration/calcul qu'on mène, même si on n'en connaît pas le détail, que de demander à google "existe-t-il un résultat qui dit qu'on peut majorer tel truc par tel machin ?". Ou alors on demande à un prof, mais après il répond que c'est un résultat "bien connu" et c'est la honte. Je pense qu'on peut extrapoler ce principe de "plus tu en connais déjà, plus ça facilite les recherches ultérieures" à beaucoup de domaines ...

Ardel, arrête d'être logique comme ça, c'est fatiguant :p

Bonjour,
Je me suis peut-être mal exprimé en effet. Bien entendu qu'un raisonnement logique repose sur des connaissances de base, mais c'est bien le raisonnement logique lui même qui n'est pas toujours acquis.

Si on applique bêtement, on a peu de recul sur la résolution d'un problème, on ne sais pas vraiment où on va ni ce qu'on fait. Pour en reprendre mon exemple du cercle, expliquez à quelqu'un ce que signifie PI et il n'aura pas besoin de demander à monsieur Google comment calculer le périmètre où la surface d'un cercle. J'ai pris cet exemple, certes très simple, car j'en ai fait l'expérience il y a peu avec un collègue n'ayant pas eu un parcours scolaire poussé (traité d'imbécile mais réalisant pourtant un travail formidable de ses mains, mais c'est un autre sujet...)

Le fait est que pour ce qui est des maths, beaucoup ne vont même pas chercher à raisonner, mais plutôt partir en courant et c'est bien dommage.

En tout cas c'est promis, à partir de maintenant, j'arrête mes généralisations et mes envolées lyriques débiles du soir après une journée fatiguante !