Bonjour à tous, nouveau venu en quelques premiers mots...

Bonjour à tous,

J'arrive seulement sur ce forum, sur ce site, conscient surtout depuis la lecture de Jeanne SIAUD-FACCHIN, et des évidences qu'elle met en mots, de la nécessité que j'avais de poser les dits mots sur ce que je suis.

J'ai pourtant été "détecté" tôt, du moins assez tôt... pas assez pour une scolarisation adaptée, mais jeune adulte, et c'était il y a plus de 20 ans. Mais personne n'a jamais compris ce que j'étais vraiment, même pas ceux qui pourtant m'ont collé l'étiquette "surdoué" sur le front, au regard d'un résultat de test, sans jamais prendre le temps d'en parler avec moi, de me donner le "petit guide d'utilisation d'un cerveau différent", et même de m'expliquer que ce petit guide n'existe pas...

J'ai donc passé une bonne partie de la vie avec ce mot qui ne veut rien dire : "surdoué", avec des sentiments exacerbés, avec des compréhensions, des évidences, qu'il m'était difficile de partager... allez faire comprendre que le ciel est bleu quand votre interlocuteur n'a aucune notion de "ciel" ni de "bleu"...

Ceux qui me sont proche savent, depuis longtemps, que, comme ils disent, "je ne suis pas quelqu'un de con"... certains en ont eu peur et se sont éloignés, d'autres sont encore là, même si l'image qu'ils ont de moi est déformée. Ils ne comprennent pas que je me plaise dans une "petite vie" alors que j'ai réussi à concilier l’empathie dont je déborde avec non seulement ma vie professionnelle, mais aussi avec ma vie privée, et les engagements que j'ai pris tout au long de celle-ci. Ils ont du mal à comprendre que, pour moi, l'important n'est pas d'être socialement (dans le sens professionnel) reconnu, mais d'avoir pu avoir cette chance de concilier mes engagements, mes réflexions, avec ma vie, même si celle-ci n'est pas, socialement parlant, brillante...

Si j'ai longuement eu le temps de réfléchir à qui je suis, à me rendre compte de ces différences de fonctionnement cognitifs, j'ai, malgré tout, toujours cette barrière de l'incompréhension dressée entre moi et les autres. Incompréhension de leur part, puisque, étant "surdoué", je devrais être quelqu'un d'important, dans l'imagerie d’Épinal de cette société, mais incompréhension aussi de ma part, face aux évidences qui sautent à la gueule quotidiennement, face à ces compréhensions instinctives et si difficilement exprimables que j'ai, bien souvent, l'impression d'être seul à voir, et qui me font me questionner continuellement sur le fonctionnement d'un monde d'où l'amour est de plus en plus exclu.

Et, comme beaucoup d'entre vous, je le suppose, j'ai développé une curiosité quasiment insatiable, qui me fait continuellement lire, apprendre, et fait s'ouvrir les yeux des autres face à une bibliothèque emplie d'ouvrages de sociologie, de philosophie, de sciences, qui, je pense, m'apportent une certaine culture, une compréhension encore plus poussée, mais, et c'est là que ces "autres" ne comprennent pas, ne débouche sur rien d'autre qu'une satisfaction personnelle, sans aucune récompense, aucun diplôme, aucune avancée sociale, bref ne correspond pas, encore une fois, à l'image sociétale habituelle...

Ce livre, de Jeanne SIAUD-FACCHIN, ne m'a, au fond, rien appris de moi, il m'a juste permis d'accepter, enfin, cette différence, et ces émotions si présentes dans notre quotidien. Reste pourtant toujours cette vision si claire d'un monde qui ne correspond pas à ce que je suis, d'un monde favorisant l'ambition et l'égocentrisme, sentiments que je ne connaît pas, et évidence d'un devenir effrayant que personne ne veut voir, ce qui me hérisse...

Et de comprendre ces moments, si chargés émotionnellement, comme la maladie de celle qui partageait ma vie, que j'ai compris, dans son intégralité, y compris dans son terme inéluctable et rapide, dès le 1er jour, émotions qu'il m'est, aujourd'hui encore, presque 3 ans après, toujours impossible à surmonter, ce qui renvoie à de nouveaux questionnements, chez les autres, pour qui le deuil DOIT avoir un terme, alors qu'il a commencé, sentiment horrible, alors que l'autre était toujours présente, ce qui provoque une culpabilité immense...

Alors, même si, finalement, je ne regrette pas mon passé, il reste encore bien des points à travailler, à exprimer, même, ce que je n'ai pas pu faire. Qui d'autre que quelqu'un qui comprend cette réflexion particulière, qui sait que le surplus lors des tests, par rapport à une ridicule moyenne, ne vient pas du cerveau mais du coeur, est capable d'entendre nos mots ?

Je m'installe, donc, ici, y fais mon nid, et je vais lire aussi vos mots, après avoir laissé ces premiers sentiments. Merci de m'accepter, merci aussi d'avoir tenu jusque là dans votre lecture (c'est que c'est rare, non ?)...et merci à vous, et à ceux qui ont, enfin, reconnu le ridicule du terme "surdoué" d'avoir fait de nous non pas des surhommes, ce que nous ne sommes pas, mais des zèbres qui doivent, eux aussi, apprendre à partager la savane...

Bonjour

bienvenu

heureusement ce n'était que quelques mots

socialement parlant, brillante...

c'est pas un miroir aux alouettes ?

Ce livre, de Jeanne SIAUD-FACCHIN, ne m'a, au fond, rien appris de moi, il m'a juste permis d'accepter, enfin, cette différence, et ces émotions si présentes dans notre quotidien.

C'est exactement ça, il y apprendre, savoir et accepter. La psy qui m'a fait passer le test a conclu par "c'est mieux de savoir que de croire" je lui ai répondu non je sait mais je veut enfoncer le clou pour intégrer vraiment l'information.

d'un monde favorisant l'ambition et l'égocentrisme

peut parce qu'il ya plus plus de pervers manipulateurs que de d'empathiques (qu'il ne faut surement pas (peut être pas) réduire aux seul zèbres).

"Faire son deuil" c'est bien un truc de normaux ça, j'aime ta réflexion à ce sujet, merci de l'avoir posée par écrit.

Qui d'autre que quelqu'un qui comprend cette réflexion particulière, qui sait que le surplus lors des tests, par rapport à une ridicule moyenne, ne vient pas du cerveau mais du coeur, est capable d'entendre nos mots ?

j'adore, là aussi merci de l'avoir écrit.

Merci à TOI pour ce partage

bonjour et bienvenue

coucou fred bonjour a toi

Bienvenue, Joshua !

Non, ce n'est pas si rare. Surtout quand les mots sont simples et justes, ne prétendent pas plaire mais juste dire.

Merci pour cette belle présentation, à bientôt !

yo welcome joshua !

merci pour l'accueil, j'ai eu l'occasion de faire un petit tour, et de voir que tout était abordé, ici, que nos semblables dissemblances se complétaient et étaient comprises.. et, pour Xav, je sais, l'écrit est presque une tare, chez moi. Je remplis des pages et des pages, m'étale, développe, couchant souvent ce que j'ai dans la tête sur papier, ou sur l'écran, et c'est souvent aussi "torturé" que le sont mes pensées, donc incompréhensible... pour pas mal de monde. Je t'assure, ce ne sont vraiment que quelques mots, c'est dire...

J'ai vu pas mal de points communs, aussi, dans ces pages que vous laissez. Quelques trucs qui m'ont fait rire, dont cet "humour de geek", comme des amis qualifient mon humour, et la délectation de balancer des mots qui font s'ouvrir les yeux étonnés, ces blagues qui ne sont pas comprises, avec lesquelles j'aime jouer. Mais pas que...

Je ne sais pas si c'est aussi votre cas, mais, en bon homo-sapiens, j'ai besoin aussi de monde autour de moi, et même quelquefois d'être compris, y compris lorsque je pars dans mes explications, et voir que ces explications sont si peu comprises, me pousse souvent à les garder pour moi, à ne pas les exprimer parce qu'elles ne seront, je le sais, pas entendues, bref, en bon homo-sapiens, j'ai aussi besoin d'une communauté de semblables, parfois, et il est plaisant de voir que ça existe, qu'on peut, aussi, parfois, laisser tomber les masques et les silences.

Bonjour, donc, encore à tous

joshuadu34 a écrit:...et, pour Xav, je sais, l'écrit est presque une tare, chez moi. Je remplis des pages et des pages, m'étale, développe, couchant souvent ce que j'ai dans la tête sur papier, ou sur l'écran, et c'est souvent aussi "torturé" que le sont mes pensées, donc incompréhensible... pour pas mal de monde. Je t'assure, ce ne sont vraiment que quelques mots, c'est dire...

C'étais une plaisanterie, je pense que tu l'as pris ainsi mais au cas où.

Bienvenu encore à toi

oui, oui, je l'avais bien pris comme ça