Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
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Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Bonjour au troupeau
Je commence ce message un peu pour faire le point, je ne sais pas où et comment il va finir.
Depuis que je me suis reconnue zèbre potentielle (il n'y a même pas un mois, en passant), je m'interroge pas mal sur ce que je fais de ma vie, et le contraste qu'il y a avec ce que je pourrais en faire, les possibilités que j'ai devant moi.
J'ai arrêté de "travailler" il y a presque 3 ans, après 4 ans d'expérience dans le monde du travail. Bel exploit, avec le recul je me demande comment j'ai pu tenir si longtemps, mais la motivation de mettre de l'argent de côté pour ce que je fais maintenant a été un moteur suffisant, il faut croire. Depuis, je (nous, l'Homme et moi) vis ma vie de "glandouille". Pas d'horaires, pas d'obligations, faire ce qui me fait plaisir quand ça me fait plaisir... musique (écouter, jouer), lecture, écriture, cuisine, websurfing, jeux de société avec l'Homme, généalogie. Le tout bien sûr totalement improductif, sans aucune intention de résultat (j'apprends seulement la musique, et je suis assez limitée, j'écris bien mais pas de quoi faire publier quelque texte que ce soit, j'ai une patte culinaire originale mais je n'ai aucune intention d'ouvrir un resto, etc.). L'été, nous partons à vélo sur les routes d'Europe, avec les instruments. Pour rassurer la famille sur nos rentrées d'argent, nous avons dit que nous mettrions le chapeau en rue (alors que nous détestons ça et nous sentons très mal à l'aise).
Et là, la famille inquiète qui nous tanne coup de fil après coup de fil pour savoir "si nous avons fait des spectacles", "ce qu'on a fait aujourd'hui", etc. Ce "fait", je l'entends (à tort peut-être) comme "produit". J'ai joué au piano (mais je suis tellement loin du compte que je ne peux pas te faire écouter, désolée), j'ai lu (tu veux le résumé du livre?), j'ai débloqué une branche d'ancêtres (dont tu te moques complètement, ton intérêt s'est arrêté à la date de naissance de la grand-tante Philomène), et j'ai fait à manger (ce que tout le monde est censé faire quotidiennement sans que ça paraisse une vraie activité).
Bref, tout ça me donne l'impression de ne rien faire de mes journées, de brasser de l'air, alors que ma vie mentale bouillonne. J'ai des tas d'idées, des tas de projets (difficilement réalisables, mais les seuls qui auraient réellement un aboutissement), qui finissent par passer à la trappe par procrastination pro-active. Mais pourquoi, pourquoi maintenant que j'ai toutes les cartes en mains (le temps, je dis, pas l'argent, mais tout le temps libre du monde), je n'en profite pas pour mettre à exécution mes idées, mes plans? Dans ma tête, je suis la Queen of the World, j'ai la sensation de pouvoir tout faire, tout réussir (=tout ce que j'envisage de faire, pas "tout" dans l'absolu), alors que dans ma vie quotidienne le moindre obstacle est un dead-end, la moindre difficulté est un échec personnel et une fin de non-recevoir pour mon idée/projet.
J'envie d'une certaine façon les gens qui n'ont pas de grands projets mais parviennent à faire coïncider leur vie mentale et quotidienne, puisqu'ils en tirent plus de satisfaction que de frustration. Je suis très frustrée de ce gouffre entre ce que je fais et ce que je pourrais faire, et maintenant frustrée de me rendre compte de cette frustration, ce qui me rend colère. Colère, je l'ai toujours été, et excessive (déjà toute petite je me "mettais dans des états pareils pour si peu"), là je suis aussi colère d'être colère sans arriver à m'en empêcher. J'appelle ça mes "métas" (la méta-frustration, méta-colère, j'ai un projet de méta-poubelle en construction mentale), j'aime le terme de méta, même si je l'utilise à mauvais escient, mais "meta" en espagnol c'est aussi un objectif qu'on se fixe, une ligne d'arrivée. Autant dire que ce terme est un peu mon fantasme absolu, d'où mon attachement.
Voilà, je mets les choses à plat, je suis tout à fait consciente que c'est là-dessus que je dois travailler, que c'est un peu la clé de mon auto-acceptation. Reste à savoir par quel bout le prendre sans avoir l'impression de perdre ma liberté...
Je commence ce message un peu pour faire le point, je ne sais pas où et comment il va finir.
Depuis que je me suis reconnue zèbre potentielle (il n'y a même pas un mois, en passant), je m'interroge pas mal sur ce que je fais de ma vie, et le contraste qu'il y a avec ce que je pourrais en faire, les possibilités que j'ai devant moi.
J'ai arrêté de "travailler" il y a presque 3 ans, après 4 ans d'expérience dans le monde du travail. Bel exploit, avec le recul je me demande comment j'ai pu tenir si longtemps, mais la motivation de mettre de l'argent de côté pour ce que je fais maintenant a été un moteur suffisant, il faut croire. Depuis, je (nous, l'Homme et moi) vis ma vie de "glandouille". Pas d'horaires, pas d'obligations, faire ce qui me fait plaisir quand ça me fait plaisir... musique (écouter, jouer), lecture, écriture, cuisine, websurfing, jeux de société avec l'Homme, généalogie. Le tout bien sûr totalement improductif, sans aucune intention de résultat (j'apprends seulement la musique, et je suis assez limitée, j'écris bien mais pas de quoi faire publier quelque texte que ce soit, j'ai une patte culinaire originale mais je n'ai aucune intention d'ouvrir un resto, etc.). L'été, nous partons à vélo sur les routes d'Europe, avec les instruments. Pour rassurer la famille sur nos rentrées d'argent, nous avons dit que nous mettrions le chapeau en rue (alors que nous détestons ça et nous sentons très mal à l'aise).
Et là, la famille inquiète qui nous tanne coup de fil après coup de fil pour savoir "si nous avons fait des spectacles", "ce qu'on a fait aujourd'hui", etc. Ce "fait", je l'entends (à tort peut-être) comme "produit". J'ai joué au piano (mais je suis tellement loin du compte que je ne peux pas te faire écouter, désolée), j'ai lu (tu veux le résumé du livre?), j'ai débloqué une branche d'ancêtres (dont tu te moques complètement, ton intérêt s'est arrêté à la date de naissance de la grand-tante Philomène), et j'ai fait à manger (ce que tout le monde est censé faire quotidiennement sans que ça paraisse une vraie activité).
Bref, tout ça me donne l'impression de ne rien faire de mes journées, de brasser de l'air, alors que ma vie mentale bouillonne. J'ai des tas d'idées, des tas de projets (difficilement réalisables, mais les seuls qui auraient réellement un aboutissement), qui finissent par passer à la trappe par procrastination pro-active. Mais pourquoi, pourquoi maintenant que j'ai toutes les cartes en mains (le temps, je dis, pas l'argent, mais tout le temps libre du monde), je n'en profite pas pour mettre à exécution mes idées, mes plans? Dans ma tête, je suis la Queen of the World, j'ai la sensation de pouvoir tout faire, tout réussir (=tout ce que j'envisage de faire, pas "tout" dans l'absolu), alors que dans ma vie quotidienne le moindre obstacle est un dead-end, la moindre difficulté est un échec personnel et une fin de non-recevoir pour mon idée/projet.
J'envie d'une certaine façon les gens qui n'ont pas de grands projets mais parviennent à faire coïncider leur vie mentale et quotidienne, puisqu'ils en tirent plus de satisfaction que de frustration. Je suis très frustrée de ce gouffre entre ce que je fais et ce que je pourrais faire, et maintenant frustrée de me rendre compte de cette frustration, ce qui me rend colère. Colère, je l'ai toujours été, et excessive (déjà toute petite je me "mettais dans des états pareils pour si peu"), là je suis aussi colère d'être colère sans arriver à m'en empêcher. J'appelle ça mes "métas" (la méta-frustration, méta-colère, j'ai un projet de méta-poubelle en construction mentale), j'aime le terme de méta, même si je l'utilise à mauvais escient, mais "meta" en espagnol c'est aussi un objectif qu'on se fixe, une ligne d'arrivée. Autant dire que ce terme est un peu mon fantasme absolu, d'où mon attachement.
Voilà, je mets les choses à plat, je suis tout à fait consciente que c'est là-dessus que je dois travailler, que c'est un peu la clé de mon auto-acceptation. Reste à savoir par quel bout le prendre sans avoir l'impression de perdre ma liberté...
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Coucou. Ben moi le test remonte à 2 ans et demi. J'ai quelques années de plus. Et je me reconnais pas mal dans la description que tu fais de toi même. Après avoir vivoté ou survécu dans un couple pendant 17 ans, j'ai l'impression de commencer à vivre (ça fait qq mois que c'est fini). Et du coup je me pose aussi la question de quoi faire dans la vie. Je me la posais déjà avant, mais là c'est différent puisque je peux pas trouver l'excuse du couple pour la gestion de mon temps. Ce que j'aime faire, ce que je veux faire... et il y a plein de trucs. La liberté ça passe par faire des choix et c'est difficile! J'accepte pour l'instant de me poser, de m'habituer à ma nouvelle vie, de tester ce que je veux faire, et au final de faire des choix. On est souvent à plat devant des gens qui font des trucs, qui se lancent, qui osent et qui parfois réussissent (en tout cas à prendre du plaisir sans regretter ce qu'ils n'ont pas fait)... ce sont des gens qui souvent ont décidé de limiter leurs pistes. Ca peut être bien, ça peut nous correspondre. Ou pas. On peut aussi vouloir ne pas se limiter, et prendre du plaisir à condition d'accepter de donner dans l'ébauche un peu dans tous les domaines. Mais pourquoi pas? Chacun peut trouver sa propre clé. Pour m'aider à faire des choix (ou à procrastiner? ou à limiter mes possibilités de choix par utilisation de mon temps pour ce faire? à cheval...) je me suis mis à la méditation. Parfois. Et la méditation toute seule, ça fait du bien. On ne "produit" rien, on lâche, ça fait du bien. Il faut parfois savoir couper tout lien qui nous tire, pour repartir de nous, et nouer ces liens qu'on a envie de renouer, ou pas.
ness- Messages : 183
Date d'inscription : 03/08/2012
Age : 47
Localisation : monde
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Salut ness, effectivement la méditation me fait de l'oeil mais je n'y connais rien... je me suis mise à fureter pour voir si je trouvais un livre intéressant, si tu as une référence, je suis très intéressée.
Tu parles des difficultés de couple, j'ai réécrit quatre fois mon message en n'arrivant toujours pas à écrire ce que je veux exprimer. Peut-être tout n'est pas vraiment clair dans ma tête et c'est pour ça (ce qui se conçoit clairement s'exprime aisément, non?). Mais j'ai la chance d'avoir un homme sur la même longueur d'onde que moi, et il ne fait aucun doute que c'est en continuant de cheminer avec lui que je trouverai mon mode d'emploi
Merci pour le partage en tous cas !
Tu parles des difficultés de couple, j'ai réécrit quatre fois mon message en n'arrivant toujours pas à écrire ce que je veux exprimer. Peut-être tout n'est pas vraiment clair dans ma tête et c'est pour ça (ce qui se conçoit clairement s'exprime aisément, non?). Mais j'ai la chance d'avoir un homme sur la même longueur d'onde que moi, et il ne fait aucun doute que c'est en continuant de cheminer avec lui que je trouverai mon mode d'emploi
Merci pour le partage en tous cas !
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
"il ne fait aucun doute que c'est en continuant de cheminer avec lui que je trouverai mon mode d'emploi" : cool!!
Je ne parlais pas d'histoire de couple en sous-entendant que ça pouvait interférer là-dedans, je parlais juste de moi...
J'ai pas de livre de méditation à te conseiller : j'ai juste fait un trek dans le désert avec un groupe d'hommes et un psy, pour faire des ateliers sur "trouver sa place" en gros, un peu développement personnel. Et on a fait un peu de méditation et ça m'a vachement parlé. Depuis j'en ai fait quelques fois tout seul, et je découvre une sérénité que je ne me connaissais pas, une clarté, une simplicité dans les choses.
Je tombe au hasard là-dessus, ça peut éventuellement t'aiguiller sur quelque chose :
http://www.apprendre-a-mediter.com/meditation-zen.htm
Je ne parlais pas d'histoire de couple en sous-entendant que ça pouvait interférer là-dedans, je parlais juste de moi...
J'ai pas de livre de méditation à te conseiller : j'ai juste fait un trek dans le désert avec un groupe d'hommes et un psy, pour faire des ateliers sur "trouver sa place" en gros, un peu développement personnel. Et on a fait un peu de méditation et ça m'a vachement parlé. Depuis j'en ai fait quelques fois tout seul, et je découvre une sérénité que je ne me connaissais pas, une clarté, une simplicité dans les choses.
Je tombe au hasard là-dessus, ça peut éventuellement t'aiguiller sur quelque chose :
http://www.apprendre-a-mediter.com/meditation-zen.htm
ness- Messages : 183
Date d'inscription : 03/08/2012
Age : 47
Localisation : monde
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Merci ness, une pièce de plus à mon puzzle de la méditation
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
C'est couillon hein ? Je crois que t'es pas un cas isolé en la matière ! Comme on dit souvent dans le coin, je me reconnais drôlement bien dans ce que tu (d)écris là. Quels sont donc ces projets, en dirais-tu un peu plus ?mallollo a écrit:J'ai des tas d'idées, des tas de projets (difficilement réalisables, mais les seuls qui auraient réellement un aboutissement), qui finissent par passer à la trappe par procrastination pro-active. Mais pourquoi, pourquoi maintenant que j'ai toutes les cartes en mains (le temps, je dis, pas l'argent, mais tout le temps libre du monde), je n'en profite pas pour mettre à exécution mes idées, mes plans?
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
un conseiller d'orientation ?
qui pourrait t'aider ou à ta place analyser ton projet (ce qui t'éviterait de le faire toi même mentalement tout seul ?) t'aider à voir ce qui est possible ?
t'imaginer sur une "ile déserte ?" où tu n'as le droit qu'à une option ? sur toutes celles que tu envisages ? la commencer, la mener jusqu'au bout (tout en te disant pour éviter la frustration que les autres tu pourras de toute façon les faire ...plus tard...après celle là ?
qui pourrait t'aider ou à ta place analyser ton projet (ce qui t'éviterait de le faire toi même mentalement tout seul ?) t'aider à voir ce qui est possible ?
t'imaginer sur une "ile déserte ?" où tu n'as le droit qu'à une option ? sur toutes celles que tu envisages ? la commencer, la mener jusqu'au bout (tout en te disant pour éviter la frustration que les autres tu pourras de toute façon les faire ...plus tard...après celle là ?
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
અહીં સ્તર ખૂબ ઊંચી હોય છે, depuis que j'ai découvert ce(s) forum(s), je me reconnais aussi dans beaucoup de messages que je parcours, c'est impressionnant de ressentir ça après toutes ces années!
Quelques-un de mes projets, en vrac (certains carrément réalisables, d'autres plus compliqués): enregistrer des livres audio (domaine public, des classiques) et les publier sur le net / écrire, monter et représenter, puis faire représenter une pièce de théâtre qui se situe entre absurde et social (l'idée est là, l'analyse et la progression dramaturgique sont bien avancées, mais rien n'est encore écrit) / monter des mini-spectacles de rue (avec musique, commedia dell'arte, théâtre gestuel) pour notre départ cet été / toujours pour cet été, élargir mes possibilités de musicienne (accordéon, flûte, éventuellement me mettre à la kalimba) / Créer, publier et diffuser sur le net (et si possible en version papier aussi) des atlas cartographiques pour cyclos / Représenter notre spectacle actuel (piano et théâtre gestuel et de masque) dans les villes et villages des environs / Compiler ce que j'ai déjà écrit (des tout petits textes qui sont davantage des jeux d'écriture) et les imprimer pour les offrir à mes parents / Collaborer pour la mise en scène et la scénographie avec des troupes de comédiens amateurs des environs / ...
Plus j'avance dans l'énumération, plus je me trouve de nouveaux projets potentiels, stop
Zabgirl, j'ai un assez mauvais souvenir de conseiller en orientation au lycée Mais c'est vrai qu'il faudrait que j'essaie de me tenir à mener un premier projet jusqu'au bout avant de passer à un autre. Je sais bien que mon problème c'est l'éparpillement. Et en même temps, je m'ennuie très vite de faire la même chose, je tourne en boucle et je n'ai plus les idées claires. Passer à une parenthèse d'autre chose pourrait m'être bénéfique dans ces cas-là... Allez, compromis à la belge: je sélectionne non pas UN mais TROIS projets suffisamment différents l'un de l'autre, à mener de front, jusqu'à finalisation?
Quelques-un de mes projets, en vrac (certains carrément réalisables, d'autres plus compliqués): enregistrer des livres audio (domaine public, des classiques) et les publier sur le net / écrire, monter et représenter, puis faire représenter une pièce de théâtre qui se situe entre absurde et social (l'idée est là, l'analyse et la progression dramaturgique sont bien avancées, mais rien n'est encore écrit) / monter des mini-spectacles de rue (avec musique, commedia dell'arte, théâtre gestuel) pour notre départ cet été / toujours pour cet été, élargir mes possibilités de musicienne (accordéon, flûte, éventuellement me mettre à la kalimba) / Créer, publier et diffuser sur le net (et si possible en version papier aussi) des atlas cartographiques pour cyclos / Représenter notre spectacle actuel (piano et théâtre gestuel et de masque) dans les villes et villages des environs / Compiler ce que j'ai déjà écrit (des tout petits textes qui sont davantage des jeux d'écriture) et les imprimer pour les offrir à mes parents / Collaborer pour la mise en scène et la scénographie avec des troupes de comédiens amateurs des environs / ...
Plus j'avance dans l'énumération, plus je me trouve de nouveaux projets potentiels, stop
Zabgirl, j'ai un assez mauvais souvenir de conseiller en orientation au lycée Mais c'est vrai qu'il faudrait que j'essaie de me tenir à mener un premier projet jusqu'au bout avant de passer à un autre. Je sais bien que mon problème c'est l'éparpillement. Et en même temps, je m'ennuie très vite de faire la même chose, je tourne en boucle et je n'ai plus les idées claires. Passer à une parenthèse d'autre chose pourrait m'être bénéfique dans ces cas-là... Allez, compromis à la belge: je sélectionne non pas UN mais TROIS projets suffisamment différents l'un de l'autre, à mener de front, jusqu'à finalisation?
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Tu faisais quoi avant, pour mettre des sous de coté ?
Oui sélectionner trois projets c'est déjà pas mal. Une question que je me pose parfois, c'est ... si demain (ou dans 30 ans), je meurs, quel est le projet qu'il m'ennuiera le plus de ne pas avoir terminé ? Bon j'ignore si ça aide. Moi ça m'aide. Quand j'ai plus qu'un projet en tête, et que néanmoins j'avance pas !
Oui sélectionner trois projets c'est déjà pas mal. Une question que je me pose parfois, c'est ... si demain (ou dans 30 ans), je meurs, quel est le projet qu'il m'ennuiera le plus de ne pas avoir terminé ? Bon j'ignore si ça aide. Moi ça m'aide. Quand j'ai plus qu'un projet en tête, et que néanmoins j'avance pas !
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
અહીં સ્તર ખૂબ ઊંચી હોય છે a écrit:Tu faisais quoi avant, pour mettre des sous de coté ?
Ne réponds pas malheureuse mallolo,
cet individu au pseudo faussement déroutant n'est autre qu'un flic infiltré compilateur de fiches, son projet et sa passion toute imperméable à la procrastination.
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
hé vite hé a écrit:Ne réponds pas malheureuse mallolo,અહીં સ્તર ખૂબ ઊંચી હોય છે a écrit:Tu faisais quoi avant, pour mettre des sous de coté ?
cet individu au pseudo faussement déroutant n'est autre qu'un flic infiltré compilateur de fiches, son projet et sa passion toute imperméable à la procrastination.
Mmm. Ouais. Mais je me demande quand même.
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Oh, j'aime bien les fiches aussi, je vais me fendre gracieusement d'une petite contribution.
Je travaillais dans une boite de marketing, de la gestion de projets dans les grandes lignes. Pour être tout à fait honnête, c'est vivre (très très) simplement qui nous a permis de mettre l'argent de côté, pas le salaire (très très) moyen qui tombait tous les mois.
Je serais absolument incapable de répondre à la question "qu'est-ce qui m'ennuierait le plus de ne pas avoir fait"... il est peut-être là le problème, prioriser mes projets. Mais tant que je ne les ai pas priorisés, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres de la procrastination
Je travaillais dans une boite de marketing, de la gestion de projets dans les grandes lignes. Pour être tout à fait honnête, c'est vivre (très très) simplement qui nous a permis de mettre l'argent de côté, pas le salaire (très très) moyen qui tombait tous les mois.
Je serais absolument incapable de répondre à la question "qu'est-ce qui m'ennuierait le plus de ne pas avoir fait"... il est peut-être là le problème, prioriser mes projets. Mais tant que je ne les ai pas priorisés, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres de la procrastination
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
mallollo a écrit:Mais tant que je ne les ai pas priorisés, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres de la procrastination
Une fois que tu les a prioritisé, tu te rends compte que la procrastination, c'est jamais dû à ce qu'on croit. Quand on bosse on croit que c'est car on bosse. Quand on ne bosse pas on croit que c'est à cause du chômage. Quand on découvre Zc, on dit que c'est cause de Zc. Si on est en couple, ou avec des enfants, c'est à cause deux. Et quand on est mort, on croit que c'est à cause qu'on est plus vivant qu'on procrastine.
En fait non. Faire, ne pas faire. Grand mystère. Y a des choses qu'on fait, et dont on est fier, fier comme d'un projet, mais ça n'avait pas le goût d'un projet, car on l'a fait sans effort. Et puis y a ces choses qu'on traîne, et après dix ans on se dit : bon je l'oublie une fois pour toute, ou je m'y met sérieusement ?
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
mallollo a écrit:અહીં સ્તર ખૂબ ઊંચી હોય છે, depuis que j'ai découvert ce(s) forum(s), je me reconnais aussi dans beaucoup de messages que je parcours, c'est impressionnant de ressentir ça après toutes ces années!
Quelques-un de mes projets, en vrac (certains carrément réalisables, d'autres plus compliqués): enregistrer des livres audio (domaine public, des classiques) et les publier sur le net / écrire, monter et représenter, puis faire représenter une pièce de théâtre qui se situe entre absurde et social (l'idée est là, l'analyse et la progression dramaturgique sont bien avancées, mais rien n'est encore écrit) / monter des mini-spectacles de rue (avec musique, commedia dell'arte, théâtre gestuel) pour notre départ cet été / toujours pour cet été, élargir mes possibilités de musicienne (accordéon, flûte, éventuellement me mettre à la kalimba) / Créer, publier et diffuser sur le net (et si possible en version papier aussi) des atlas cartographiques pour cyclos / Représenter notre spectacle actuel (piano et théâtre gestuel et de masque) dans les villes et villages des environs / Compiler ce que j'ai déjà écrit (des tout petits textes qui sont davantage des jeux d'écriture) et les imprimer pour les offrir à mes parents / Collaborer pour la mise en scène et la scénographie avec des troupes de comédiens amateurs des environs / ...
Plus j'avance dans l'énumération, plus je me trouve de nouveaux projets potentiels, stop
Zabgirl, j'ai un assez mauvais souvenir de conseiller en orientation
moi de même pas au lycée. en tous les cas l'idée est de réfléchir avec quelqu'un...(n'importe quelle boite qui aide à monter des projets, qui ont déja fait l'analyse ... avant toi, tu t'économises (pour penser d'autres projets quand tu veux et non par obligation) et tu trouves plus vite les 3 choisis pour les mettre en route
au lycée Mais c'est vrai qu'il faudrait que j'essaie de me tenir à mener un premier projet jusqu'au bout avant de passer à un autre. Je sais bien que mon problème c'est l'éparpillement. Et en même temps, je m'ennuie très vite de faire la même chose, je tourne en boucle et je n'ai plus les idées claires. Passer à une parenthèse d'autre chose pourrait m'être bénéfique dans ces cas-là... Allez, compromis à la belge: je sélectionne non pas UN mais TROIS projets suffisamment différents l'un de l'autre, à mener de front, jusqu'à finalisation?
J'aurai dit ça si tu ne l'avais trouvé toi même
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
અહીં સ્તર ખૂબ ઊંચી હોય છે, c'est vrai, c'est tellement pratique de se trouver des excuses à la procrastination :p Là en l'occurrence, je patauge encore dans la semoule, parce que je n'arrive même pas à m'en trouver, des excuses, c'est pénible. C'est ce que je dis, j'ai toutes les cartes en main, ce sont tous des projets que j'ai envie de mener à bien... Je peux passer des semaines sans rien écrire, à même redouter la prochaine fois que je "prendrai la plume", et quand je m'y mets finalement (avec douleur anticipée), je me rends compte qu'il n'y en a pas, de douleur Et j'en suis bien consciente, mais je n'apprends pas d'une fois à l'autre, c'est couillon...
Zab, merci pour ton aide! Effectivement, une fois mis sur papier c'est évident, mais ça demande parfois du process pour arriver au bout de la réflexion et à tirer les conclusions qui s'imposent!
Zab, merci pour ton aide! Effectivement, une fois mis sur papier c'est évident, mais ça demande parfois du process pour arriver au bout de la réflexion et à tirer les conclusions qui s'imposent!
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
tu viens de découvrir ce que je pratique régulièrement, poser sur papier extérieur ce que j'ai dans la tête...
tu n'as pas d'excuses finalement à trouver dans ton contexte, si c'est pas le moment, c'est pas le moment, si c'est pas l'urgence tu te mets donc pas en mode urgence ?
tu n'as pas d'excuses finalement à trouver dans ton contexte, si c'est pas le moment, c'est pas le moment, si c'est pas l'urgence tu te mets donc pas en mode urgence ?
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
j'ai un souci avec la procrastination d'ailleurs (je venais d'en parler il y a quelques jours ailleurs...) le surdoué va vite donc il a plus de temps...pour ... rien faire...là où d'autres sont toujours débordés et doivent réfléchir plus longtemps... donc on peut passer pour des glandeurs plutôt que des gagneurs de temps ...
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Pareil que toi, mais pas par écrit en général, c'est en discutant avec mon homme. Enfin, en monologuant surtout Dans ces moments-là, il sait qu'il doit juste être là, il est le prétexte à mon déballage d'idées, il assiste gentiment, dans les deux sens du terme d'ailleurs (qu'est-ce que je le remercie de sa patience au quotidien, boudiou).
Dans le cadre du boulot, je suis ton explication. Moi aussi je bossais par à-coups, sur mes 40 heures je devais en bosser même pas la moitié efficacement, le reste c'était la permanence "Allô j'écoute" un 22 août. Mais quand il s'agit de faire un truc qu'on aime, c'est le comble quand même
Dans le cadre du boulot, je suis ton explication. Moi aussi je bossais par à-coups, sur mes 40 heures je devais en bosser même pas la moitié efficacement, le reste c'était la permanence "Allô j'écoute" un 22 août. Mais quand il s'agit de faire un truc qu'on aime, c'est le comble quand même
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
mallollo a écrit: des projets que j'ai envie de mener à bien... Je peux passer des semaines sans rien écrire, à même redouter la prochaine fois que je "prendrai la plume", et quand je m'y mets finalement (avec douleur anticipée), je me rends compte qu'il n'y en a pas, de douleur Et j'en suis bien consciente, mais je n'apprends pas d'une fois à l'autre, c'est couillon...
J'ai le même problème. Ou en tout cas la description que tu en fais se superpose très bien à mon ressenti. En ce moment je n'ai que ça à faire. Et je passe pourtant beaucoup de temps ... à ne rien faire. Ou en tout cas à faire autre chose que je ce que je sais avoir très envie de faire. "Douleur". Je n'avais jamais été jusque là. Mais c'est vrai que c'est un peu ça. Une douleur fantôme anticipative.
Quand j'étais "étudiant", je remarquais que tout le monde semblait capable de faire leurs devoirs, d'apprendre leurs leçons. De jouer à un jeu, puis d'arrêter, pour passer du temps sur le "travail". Alors que moi je semblais parfaitement dépourvu de cette capacité. Je me questionne beaucoup en ce moment, car j'ai vraiment envie d'avancer dans ces besoins qui sont là depuis un long moment. J'arrive à un stade ou "ça suffit" !
Dans mes introspections du jour - peut être que cette fois ci introspecter servira à quelque chose ? Avec le recul de l'expérience, les nouvelles personnes que j'ai rencontrés - je me trouve vraiment avec cette sensation qu'il y a un dérèglement émotionnel. Ou pour aller plus doucement, un fonctionnement différent. J'ai presque envie de décrire ça comme une angoisse. Ca correspond donc bien à ton idée de douleur, car quoi de plus "angoissant", qu'une douleur attendue.
Quand je discutais avec des étudiants, durant des années, j'étais fasciné par ce numéro d'équilibrisme constant que chacun devait tenir pour être efficace et performant en tant qu'étudiant. Etudier tout le temps, c'était pousser le bouchon trop loin, et bientôt la réalité les rattrapait. (besoin de sortir, de s'évader, de manger des fruits, de faire l'amour, de danser et se défouler, de jouer, de rencontrer ses amis, d'aller au cinéma, d'écouter de la musique ...). Et bien sûr quand ils n'étudiaient pas suffisamment, ça se passait mal également (résultats médiocres, impression d'être bon à rien, inquiétude pour l'avenir, soucis avec l'environnent familial).
Assez peu d'entre eux, en fait, réussissaient vraiment bien à trouver l'équilibre qui leur convenait. J'ai toujours été inquiet, pendant ces années, de voir défiler ces opportunité de réussir à briller, et de n'arriver à rien. Inquiet pas tant du fait des savoirs à coté desquels je suis passé. Mais inquiet car je me demandais si le jour ou j'aurais vraiment besoin de bosser, j'allais y arriver. Inquiet à l'idée que je puisse être à ce point cassé, que cela soit tout simplement ... impossible.
Le père d'un ami m'avait fait passer un test vers la fin de l'adolescences, bon j'étais certes un peu dépressif à l'époque. Son test révélait la chose suivante : Ambition extrêmement élevé, énergie très faible. Il m'avait dit qu'il y avait là une incohérence flagrante. Je ne suis plus vraiment dépressif au sens ou je l'étais à l'époque, mais je continue de me débattre dans cette condition duale. Ambitieux. Et envie de me laisser aller. Comme si l'ambition demandait "un effort". Pourtant je ne crois pas à cette notion d'effort là. Je ne crois pas à la "contrainte".
J'ai toujours ce sentiment que les choses se font ou ne se font pas, qu'il y a une sorte d'inertie qui nous porte. Exactement comme tu le décris toi aussi. Ce n'est pas de se laisser porter par le travail qui semble "difficile", c'est le fait de se mettre dans la situation où l'on est en mesure de se laisser porter. Quand j'étais môme, j'avais du mal à me motiver à me brosser les dents. Alors j'avais réalisé qu'il me suffisait de me décider à aller dans la salle de bain, et prendre la brosse dans la main. Et alors l'inertie me permettait de me brosser les dents. C'est ainsi que j'ai réussi à prendre cette habitude.
Mais c'est vrai que de se brosser les dents, ça ne prends que trois à cinq minutes par jour. "Bosser" sur un projet, ça prend beaucoup plus de temps. C'est une forme d'hygiène aussi, sans doute, et je suppose ici que ma métaphore est très pertinente. Il y a comme un horrible sacrifice à faire pour être libre (de produire). Et ce sacrifice, c'est notre liberté de jouir de notre temps. Comment faire pour mettre dans la journée les heures nécessaire de constance? Cet état d'esprit ou l'on devient bête, mais capable d'accumuler les heures de travail.
Par opposition à ces autres moments, où l'on est fou, et qui est du travail aussi. Ces heures là qu'on accumule sans effort, et pour ainsi dire en dépit de nous même. Quoiqu'on puisse en être fier parfois. Ces heures folles, qui nous donnent ensuite à faire en complément, tout ce travail de constance, qu'on est pourtant incapable d'effectuer. Ou bien ? Ou bien peut-on changer ? Peut t'on évoluer sur ce plan ? Comment faire ? Je suis convaincu que je peux construire une émotion qui me porte à travers ces heures abrutissantes, et qui les rendent sinon agréable, du moins ... non douloureuses.
Mais je reste inquiet de tout ce temps que je n'aurais plus pour être moi même. Et pourtant. Pourtant il est temps que je grandisse un peu. Il est temps d’atteindre l'âge de raison (7 ans donc ..). De me conditionner à faire mes devoirs. Des devoirs que je m'impose moi même pourtant ! Combien d'heures puis-je consacrer chaque jour à ces devoirs là ? Dois-je me ménager des week-end ? Comment construire un emploi du temps souple, et qui tout de même me garantisse ce résultat? Ce travail. Quel mot horrible. On dit que travail signifie torture. Pourtant quand je fais la vaisselle, ce n'est pas une torture. C'est juste un moment ou je peux être dans l'agir. C'est simple.
J'ai peur. Je suis rapiat. C'est mon temps de liberté à moi, et je ne veux le donner à personne. Pas même à l'accomplissement de mes propres projets. Radin. Je radine sur le temps, et à force d'en accumuler, je vais finir par atteindre le crépuscule de mon existence sans avoir jamais rien réalisé.
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
J'aurais pas cru tomber sur une description aussi précise de ce que j'ai également le sentiment de vivre, અહીં સ્તર ખૂબ ઊંચી હોય છે ...
Cette énorme inertie, constante. Pour tout, y compris les projets personnels. Le plus difficile étant de commencer, ensuite ça continue tout seul...
J'ai moi aussi très envie de sortir de ça. Mais je ne sais pas comment m'y prendre...
Cette énorme inertie, constante. Pour tout, y compris les projets personnels. Le plus difficile étant de commencer, ensuite ça continue tout seul...
J'ai moi aussi très envie de sortir de ça. Mais je ne sais pas comment m'y prendre...
Levans- Messages : 144
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 32
Localisation : Région parisienne
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Angoisse! Angoisse, અહીં સ્તર ખૂબ ઊંચી હોય છે, mais c'est bien sûr! Pas une douleur vive, mais une douleur fantôme, une angoisse
Et une inertie plutôt que de la procrastination, aussi. Ça commence à se préciser, je ne sais pas encore ce qu'il va en ressortir.
Levans, bienvenue au club j'ai envie de dire Le club de ceux qui ont très envie de sortir de cette inertie et ne savent pas (encore vraiment) comment s'y prendre...
Et une inertie plutôt que de la procrastination, aussi. Ça commence à se préciser, je ne sais pas encore ce qu'il va en ressortir.
Levans, bienvenue au club j'ai envie de dire Le club de ceux qui ont très envie de sortir de cette inertie et ne savent pas (encore vraiment) comment s'y prendre...
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Je me reconnais tellement dans ce que tu dis અહીં સ્તર ખૂબ ઊંચી હોય છે... En plus c'est vachement bien écrit. Chapeau!
Ce qui me manque c'est une forme de zenitude qui fait que quand je suis dans un truc je suis dans ce seul truc en me mettant des oeillères pour ne pas penser à tout le reste. Au boulot, pour me sentir tranquille et si possible content de ce que je fais. Et chez moi, quand je décide d'éventuellement commencer quelque chose... mais j'ai encore du mal à savoir vraiment ce que je veux faire et à me sentir à l'aise, sûr que ce que je fais là, c'est vraiment ce que je veux faire : il faut arriver à se détacher de la question initiale de légitimité, d'être à ce qu'on fait, pour faire, mais j'ai l'impression que j'arrive pas à me détacher...
Une rupture qui date d'il y a quelques mois après un couple de 17 ans me permet de plus me mettre en jeu et me confronter à mes choix. La liberté, c'est de faire des choix, ai-je lu dans un livre : la question se pose, mais l'idée de volontairement renoncer à des trucs pour se consacrer à ce qui nous parle plus, ça me parle!
Sinon j'ai découvert que parfois, chez moi, quand je ne sais pas quoi faire (souvent c'est que j'ai trop d'envies pour en avoir une seule), faire une petite méditation d'une demie heure, pour mieux me poser et savoir ce que je veux faire, eh ben ça fait vachement du bien! Et parmi les quelques fois où ça m'est arrivé, la majorité du temps je me suis aperçu que cette méditation se suffisait à elle-même, et qu'ensuite j'avais envie d'aller direct au lit. Ca aide à couper tous ces liens qui me tirent de partout... à en diminuer voire à tous les couper pour un moment...
Ce qui me manque c'est une forme de zenitude qui fait que quand je suis dans un truc je suis dans ce seul truc en me mettant des oeillères pour ne pas penser à tout le reste. Au boulot, pour me sentir tranquille et si possible content de ce que je fais. Et chez moi, quand je décide d'éventuellement commencer quelque chose... mais j'ai encore du mal à savoir vraiment ce que je veux faire et à me sentir à l'aise, sûr que ce que je fais là, c'est vraiment ce que je veux faire : il faut arriver à se détacher de la question initiale de légitimité, d'être à ce qu'on fait, pour faire, mais j'ai l'impression que j'arrive pas à me détacher...
Une rupture qui date d'il y a quelques mois après un couple de 17 ans me permet de plus me mettre en jeu et me confronter à mes choix. La liberté, c'est de faire des choix, ai-je lu dans un livre : la question se pose, mais l'idée de volontairement renoncer à des trucs pour se consacrer à ce qui nous parle plus, ça me parle!
Sinon j'ai découvert que parfois, chez moi, quand je ne sais pas quoi faire (souvent c'est que j'ai trop d'envies pour en avoir une seule), faire une petite méditation d'une demie heure, pour mieux me poser et savoir ce que je veux faire, eh ben ça fait vachement du bien! Et parmi les quelques fois où ça m'est arrivé, la majorité du temps je me suis aperçu que cette méditation se suffisait à elle-même, et qu'ensuite j'avais envie d'aller direct au lit. Ca aide à couper tous ces liens qui me tirent de partout... à en diminuer voire à tous les couper pour un moment...
ness- Messages : 183
Date d'inscription : 03/08/2012
Age : 47
Localisation : monde
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Si ça peut faire avancer le schmilblick pour d'autres qui liraient ce sujet, j'ai découvert mon type de personnalité MBTI (http://www.16-types.fr/index.html). Je serais INTP (http://www.16-types.fr/types/INTP/intp-synthese.html), ce qui cadrerait plutôt pas mal avec cette "vie mentale tellement plus riche que la réalité" dont je parle.
Ce n'est pas une excuse (pas plus que celle d'être HPI pour ceux qui le sont), mais ça permet de comprendre un peu mieux son fonctionnement, d'où viennent les faiblesses et voir ce qu'on peut faire pour y remédier.
Une piste à suivre, amis potentiellement INTP, amusez-vous bien!
Ce n'est pas une excuse (pas plus que celle d'être HPI pour ceux qui le sont), mais ça permet de comprendre un peu mieux son fonctionnement, d'où viennent les faiblesses et voir ce qu'on peut faire pour y remédier.
Une piste à suivre, amis potentiellement INTP, amusez-vous bien!
Invité- Invité
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Bonjour,
Je rebondis sur ce dernier message, c'est toujours rassurant de se trouver une case où se ranger, mais de mon côté une fois que la case est trouvée, il ne se passe rien de mieux donc je ne crois pas que cela soit - sauf temporairement une légère hausse du moral - la solution sur le long terme.
Ce topic me concerne également, ce que tu décrit mallollo est exactement ce que je vis depuis quelque années déjà, avant et après avoir compris ma "différence". Cette procrastination, qui naît de ce bouillonnement permanent qui nuit à la concentration (ah ce mur vide et nu en face de ma chambre d'interne en prépa, qu'il a pourtant été le support de nombreuses rêveries...) m'empêche de me concentrer sur un sujet très longtemps, et du coup contrairement à ces gens qui se "réfugient dans le travail" quand leur affect va moins bien, j'ai plutôt tendance à fuir le travail et à me réfugier dans les idées.
Ce qui évidemment met à chaque fois en danger les projets en cours. . D'autant plus qu'il suffit d'un mauvais temps qui dure (typiquement ce temps de chien en ce moment) pour que cela déraille.
Toutefois je constate que j'arrive globalement à tenir un cap général, même si à court terme les projets changent, échouent, j'avance dorénavant dans la direction que j'ai ciblé être la bonne depuis quelque temps. Je n'ai plus ce sentiment de stagner voir de reculer, j'ai compris que pour l'instant j'avançais par soubresauts. Peut-être cela sera-ce toujours ainsi, mais je n'en ai plus peur, ou en tout cas moins.
Donc pour résumer, ce qui m'aide avant tout c'est le contact humain. Pas familial de ce point de vue car il est plutôt anxiogène, mais les amis, les connaissances, le réseau, tout un tas de personnes auxquelles j'expose mes ambitions, et par cela j'aiguise petit à petit ma vision des choses, je pose des jalons pour le futur, parfois aussi je me crée des obligations envers d'autres que je me fais un point d'honneur de respecter, là où vis-à-vis de moi-même je pourrais laisser aller.
P.S : Sinon il existe des techniques de conditionnement mental, environnemental, mais je n'ai pas trouvé qu'elles soient efficaces de mon point de vue, peut-être une question d'esprit fort.
Je rebondis sur ce dernier message, c'est toujours rassurant de se trouver une case où se ranger, mais de mon côté une fois que la case est trouvée, il ne se passe rien de mieux donc je ne crois pas que cela soit - sauf temporairement une légère hausse du moral - la solution sur le long terme.
Ce topic me concerne également, ce que tu décrit mallollo est exactement ce que je vis depuis quelque années déjà, avant et après avoir compris ma "différence". Cette procrastination, qui naît de ce bouillonnement permanent qui nuit à la concentration (ah ce mur vide et nu en face de ma chambre d'interne en prépa, qu'il a pourtant été le support de nombreuses rêveries...) m'empêche de me concentrer sur un sujet très longtemps, et du coup contrairement à ces gens qui se "réfugient dans le travail" quand leur affect va moins bien, j'ai plutôt tendance à fuir le travail et à me réfugier dans les idées.
Ce qui évidemment met à chaque fois en danger les projets en cours. . D'autant plus qu'il suffit d'un mauvais temps qui dure (typiquement ce temps de chien en ce moment) pour que cela déraille.
Toutefois je constate que j'arrive globalement à tenir un cap général, même si à court terme les projets changent, échouent, j'avance dorénavant dans la direction que j'ai ciblé être la bonne depuis quelque temps. Je n'ai plus ce sentiment de stagner voir de reculer, j'ai compris que pour l'instant j'avançais par soubresauts. Peut-être cela sera-ce toujours ainsi, mais je n'en ai plus peur, ou en tout cas moins.
Donc pour résumer, ce qui m'aide avant tout c'est le contact humain. Pas familial de ce point de vue car il est plutôt anxiogène, mais les amis, les connaissances, le réseau, tout un tas de personnes auxquelles j'expose mes ambitions, et par cela j'aiguise petit à petit ma vision des choses, je pose des jalons pour le futur, parfois aussi je me crée des obligations envers d'autres que je me fais un point d'honneur de respecter, là où vis-à-vis de moi-même je pourrais laisser aller.
P.S : Sinon il existe des techniques de conditionnement mental, environnemental, mais je n'ai pas trouvé qu'elles soient efficaces de mon point de vue, peut-être une question d'esprit fort.
Arthur1982- Messages : 27
Date d'inscription : 22/10/2012
Age : 42
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Je me reconnais beaucoup dans tes problématiques maollollo.
Je passe l'essentiel de mon temps à glander depuis environ 5 ans. Je passe ma semaine à me dire que je devrais chercher un travail, avec l'appréhension qu'en trouver un m'empêche d'avoir du temps pour faire de la zik. Et... j'appréhende, je cherche peu souvent du travail et ne fais pas tellement de zik. Au final, j'arrive seulement à faire vraiment de la zik le dimanche, parce que ce jour là je ne peux pas chercher de travail, donc pas de culpabilité.
Promis si un jour je trouve une solution pour moi, je reviens pour la poster.
Je passe l'essentiel de mon temps à glander depuis environ 5 ans. Je passe ma semaine à me dire que je devrais chercher un travail, avec l'appréhension qu'en trouver un m'empêche d'avoir du temps pour faire de la zik. Et... j'appréhende, je cherche peu souvent du travail et ne fais pas tellement de zik. Au final, j'arrive seulement à faire vraiment de la zik le dimanche, parce que ce jour là je ne peux pas chercher de travail, donc pas de culpabilité.
Promis si un jour je trouve une solution pour moi, je reviens pour la poster.
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Une vie mentale tellement plus dense (procrastination et auto-sabotage dedans?)
Je voulais faire un sujet du genre "j'ai pas un projet mais plein et je fais rien" mais je crois qu'c'est un peu l'idée ici :p
J'aime dessiné, surtout que je suis généralement concentrée (et ça fait du bien d'être concentrée :p ) le truc c'est que les cours de dessin était en bas de ma rue. Faut que j'y aille à pied, c'est honteux de prendre la voiture pour si peu mais il fait froid/chaud/pleut/la rue est une pu**** de montagne qu'il faudra remonter après (20minutes de débat interne :p) alors j'y vais en voiture mais d'abord faut que je mange (qu'est ce que je vais manger? 15min de débat interne :p )=> flemme de me faire a manger jusqu'au dernier moment => "oh il est déjà tout ça! j'arriverai en retard, ça ne se fait pas" (alors que le prof n'en a rien a fiche :p ) alors que j'ai vraiment envie de dessiner je me sabote pour finir par rester dans le canap' à ne rien faire (enfin si, à réfléchir à touuuut ce que je pourrais faire :p ) et c'était pareil pour la boxe (le seul sport qui me parle :p ), le djembé, les cours de natation,... j'ai l'impression de me saboter quand j'y pense
Bientôt 1an que j'ai une lampe ikéa dont le papier est arraché qui prend les poussières de ma chambre attendant le jour bénit où j'en ferait ce que je veux (une fleur géante :p )
Et le mieux dans tout ça c'est que j'adore le bricolage du coup j'achète plein de truc pour en faire mais 1) utiliser une feuille de papier coloré pour autre chose qu'un chef d’œuvre (hum:p) serait du gâchi donc faut que je sois vraiment sur de mon coup (donc j'accumule tout et n'importe quoi depuis l'enfance :p (parce qu'en plus je déteste jeter, ça peut servir :p)
2) comme il faut que je sois sur de mon coup, je vais passer des heures sur le net à chercher des idées/tuto pour soit - décidé que je ne suis pas à même de faire ce que je veux, donc autant ne pas le faire du tout :p
- le faire mais être déçue du résultat, demander ce qu'Il en pense, lui dire que non c'est d'la merde, l'exaspérer :p
-Ne pas le faire pcq alléluia il est l'heure bénie ou il rentre et donc où je n'ai plus à me chercher d'occupation :p et me dire que je le ferais un autre jour...
Après quand je suis dedans, j'suis dedans à fond :p
J'aime dessiné, surtout que je suis généralement concentrée (et ça fait du bien d'être concentrée :p ) le truc c'est que les cours de dessin était en bas de ma rue. Faut que j'y aille à pied, c'est honteux de prendre la voiture pour si peu mais il fait froid/chaud/pleut/la rue est une pu**** de montagne qu'il faudra remonter après (20minutes de débat interne :p) alors j'y vais en voiture mais d'abord faut que je mange (qu'est ce que je vais manger? 15min de débat interne :p )=> flemme de me faire a manger jusqu'au dernier moment => "oh il est déjà tout ça! j'arriverai en retard, ça ne se fait pas" (alors que le prof n'en a rien a fiche :p ) alors que j'ai vraiment envie de dessiner je me sabote pour finir par rester dans le canap' à ne rien faire (enfin si, à réfléchir à touuuut ce que je pourrais faire :p ) et c'était pareil pour la boxe (le seul sport qui me parle :p ), le djembé, les cours de natation,... j'ai l'impression de me saboter quand j'y pense
Bientôt 1an que j'ai une lampe ikéa dont le papier est arraché qui prend les poussières de ma chambre attendant le jour bénit où j'en ferait ce que je veux (une fleur géante :p )
Et le mieux dans tout ça c'est que j'adore le bricolage du coup j'achète plein de truc pour en faire mais 1) utiliser une feuille de papier coloré pour autre chose qu'un chef d’œuvre (hum:p) serait du gâchi donc faut que je sois vraiment sur de mon coup (donc j'accumule tout et n'importe quoi depuis l'enfance :p (parce qu'en plus je déteste jeter, ça peut servir :p)
2) comme il faut que je sois sur de mon coup, je vais passer des heures sur le net à chercher des idées/tuto pour soit - décidé que je ne suis pas à même de faire ce que je veux, donc autant ne pas le faire du tout :p
- le faire mais être déçue du résultat, demander ce qu'Il en pense, lui dire que non c'est d'la merde, l'exaspérer :p
-Ne pas le faire pcq alléluia il est l'heure bénie ou il rentre et donc où je n'ai plus à me chercher d'occupation :p et me dire que je le ferais un autre jour...
Après quand je suis dedans, j'suis dedans à fond :p
Lya- Messages : 60
Date d'inscription : 04/07/2015
Age : 36
Localisation : Liège, Belgique
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