L'annexion du bonheur
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L'annexion du bonheur
Il y a quelque temps déjà on m'avait parlé du bloop. C'est un son de basse fréquence qu'on capte près du point Némo (un point perdu dans le pacifique) et dont la légende dit qu'il proviendrait d'un monstre marin 50 milliards de fois plus grand qu'une baleine bleue obèse. Après recherche il s'avère que cette légende était une légende et que ce son proviendrait simplement d'un tremblement de la glace.
J'étais grave déçu. Je voyais déjà Chtullu roter et faire trembler les 3 océanographes qui existent dans le monde, les seuls à comprendre l'horrible vérité de notre condition. J'étais déçu parce que j'espérais qu'un truc énorme existait dans ce bas monde qui pourrait changer sa face. Comme une bombe H. Une sorte d’événement important qui serait à notre portée physique et hors de notre portée mentale. J'en étais là quand j'ai très vite bifurqué sur l'oeuvre entière de Lovecraft. J'ai jamais aimé ses nouvelles... Trop répétitif, avec toujours le même champs lexical du poulpe, du poisseux et du noir. A croire que le mec s'est lancé un défis à 13 ans de mettre un maximum de synonyme avec toujours la même histoire. Mais je sais pas pourquoi, mais là d'un coup j'ai compris ce qu'il voulait transmettre. Rien de transcendant, des lecteurs plus alertes l'auraient deviné en une nouvelle. Mais vu que j'aimais pas hein... Bref. La révélation est comme suit : Le mec s'est demandé ce que ça ferait si l'univers tout entier en avait rien à foutre de notre gueule voire s'amusait à nous pourrir la vie, nous petit insecte. J'ai bien envie de me retaper sa lecture du coup, histoire de vérifier si je ne dis pas de bêtise.
Il y aurait quelque chose d'horrible en fait là dedans. Imaginez. Dieu existe bel et bien, mais il a strictement rien à branler de nous. Ca serait pire que s'il n'existait pas. Ca donnerait un peu le monde des morts dans (ATTENTION SPOILER) A la croisée des mondes. Ceux qui l'ont lu sauront. Ceux qui ne veulent pas le lire :
Bon c'était juste pour la petite joie de la digression. Moi ce que j'en pense ? Eh bien, l'Univers n'en a rien à foutre de nous. Genre... complètement. Et plus particulièrement de moi. D'ailleurs vous aussi vous en avez rien à carrer de ma trogne. Non, mais ce n'est pas grave, je ne vous en veux pas. C'est même mieux comme ça. Mais à ce moment là de ma "réflexion" ça a commencé à faire tilt. "Tilt".
Moi dans ma vie, j'ai toujours rêvé d'être Dieu. Alors j'ai su bien assez tôt qu'il n'y avait aucune étude qui permettait de faire ce métier, alors je me suis rabattu dans le secteur médical. Et vu que je supportais pas les gens, j'ai décidé de m'occuper des masses de population, ce qui d'ailleurs me rapprochait bien plus de mon rêve divin qu'en étant un simple technicien de santé. J'voulais qu'on me reconnaisse comme génial, parce que merde, je l'étais quand même. Alors pas maintenant, vous êtes tous des cons. Mais au moins après. Ce but, il était latent, il me travaillait dans mes soubassements comme cette maudite souris qui vit chez moi. Cette grosse envie de puissance et de reconnaissance me donnait des rêves que j'oubliais et la force de bosser sur mes cours. Mais là... C'était différent. Cette image d'un univers impassible et qui ne serait jamais fier de moi m'avait changé imperceptiblement.
L'univers. Vu d'un microscope.
J'ai un boulot qui me plait. Alors il n'est pas définitif, j'ai même pas fini mes études. Mais ça va comme on dit. J'ai une copine formidable, qui me nourrit littérairement et littéralement. Je ferais peut être de la recherche, et je rentrerais sûrement dans l'Histoire, mais même si cela n'arrive pas, tant pis. Mais même ça, ce n'est pas tout à fait le bonheur. Au final, ce n'est que des cerises sur un gâteau au chocolat bien dégoulinant. Ca fait un an que je travaille "sur moi" comme on dit. Mon psychanalyste ne m'a pas aidé, mais il a une bonne bouille, du coup j'avais envie de l'aider en lui jetant mon fric à la figure. Le pauvre... Son métier doit être hyper chiant à écouter tous ces petits bourgeois, du coup au moins je le fais rire. Ouai rire. Et séance après séance, je n'avais rien à dire... Et je me demandais pourquoi je n'avais rien à dire, alors que tout seul parfois, j'avais des milliards de chose à dire. En fait c'est pas compliqué. Avec lui je m'occupe, je vois quelqu'un, alors j'oublie que je ne suis pas Pasteur (t'façon les normaliens sont des surdoués comme les autres ) et je raconte de la merde. Ce qui l'énerve à chaque fois, alors il me raconte que l'eau ça mouille.
"Mais pourquoi tu racontes de la merde ? Comment veux tu que je t'applique mes théories ? "
Tout seul comme je le faisais avant... Ben j'avais que ça à foutre de me projeter dans un futur qui n'existe pas, ou alors plonger dans un passé qui ne change pas. C'est même pas se dire que l'herbe serait plus verte ailleurs. C'est carrément affirmer que l'eau de la rivière serait meilleure un mètre plus en amont ou en aval. Tout a changé depuis que je m'occupe. J'ai appliqué sans me le remémorer les recettes pratiques de Russell. Quand je l'avais lu, c'était pour moi un chapeler de platitude. Avec le recul, il donne de super conseil qu'il faut avoir la force d'appliquer...
Oui je m'occupe, en piochant dans tous les domaines que l'homme à pu inventer. Je retiens pas grand'chose à part de grandes idées générales, ce qui, dans les dîners mondains est très limitant "mais si attends, un auteur que j'ai oublié d'un livre dont je m'en souviens plus, m'a parlé d'un truc qui y ressemblait. C'était très intéressant. Enfin je crois". Mais.. ça n'a plus réellement d'importance. L'autre est devenu qu'un sujet pour rire de bon cœur. Ca me gêne toujours autant d'être avec un inconnu, mais... je remplace par de la neutralité bienveillante. Que j'applique ici aussi. Je crois que c'est aussi ça qui me bouffait, avoir des passions de destruction contre des gens de l'internet. Maintenant je les vire. Ca va plus vite, et ça épure mon esprit. Discuter avec bienveillance, certainement, mais uniquement avec ceux qui peuvent parler calmement. Le bonheur c'est ça aussi, il ne faut pas devenir les médecins des incurables. J'veux dire, normalement, la communication est un échange. Pourquoi s'emmerder à subir le complexe de supériorité/infériorité de l'autre ? Non mais parce que dans l'absolu... Dans une soirée par exemple, le mec veut se venger, ou alors il veut montrer que c'est lui le meilleur... Mais qui en a réellement quelque chose à carrer ? On pourrait se dire qu'il pourra choper de la donzelle/ un gugus ou alors il aura marquer un territoire qui ne lui appartient pas. Sauf que là, ça ne touche que ceux qui ont un honneur. La vérité c'est qu'il y a une fuite en avant. J'ai vu assez de vieux avec une carrière à faire envie à n'importe qui, crever alité dans leur propre merde. Alors bon.
Une autre technique. C'est se demander le pourquoi. Pourquoi est un mot magique. Ca suspend les passions. On se demande pourquoi, et puis pouf, on devient radieux ! En soi, c'est prendre l'autre comme un objet d'analyse :
Des chercheurs essayent de savoir, à l'aide d'une seringue, pourquoi ce singe a voulu pisser partout pour choper de la meuf
C'est pas glorieux, mais en fait, ça le rend humain.. trop humain (tavu ? ). Le pourquoi creuse un sillon hors de la zone de conflit en direction de soi. Que c'est beau. Faudra que je la note cette phrase.
Et puis je ne m'interdis plus d'aimer. C'est con, mais depuis, j'appelle même ma mère de bon coeur pour avoir de ses nouvelles... Et ouep, c'est le power of love : On appelle même sa reum.
Bref. Comment être heureux ? Construire un terrain suffisamment fertile avec son environnement pour en faire quelque chose d'amical ou du moins le moins hostile possible et se gaver de science et d'art comme une oie de noël . Ça sert à rien, mais vous aussi.
J'étais grave déçu. Je voyais déjà Chtullu roter et faire trembler les 3 océanographes qui existent dans le monde, les seuls à comprendre l'horrible vérité de notre condition. J'étais déçu parce que j'espérais qu'un truc énorme existait dans ce bas monde qui pourrait changer sa face. Comme une bombe H. Une sorte d’événement important qui serait à notre portée physique et hors de notre portée mentale. J'en étais là quand j'ai très vite bifurqué sur l'oeuvre entière de Lovecraft. J'ai jamais aimé ses nouvelles... Trop répétitif, avec toujours le même champs lexical du poulpe, du poisseux et du noir. A croire que le mec s'est lancé un défis à 13 ans de mettre un maximum de synonyme avec toujours la même histoire. Mais je sais pas pourquoi, mais là d'un coup j'ai compris ce qu'il voulait transmettre. Rien de transcendant, des lecteurs plus alertes l'auraient deviné en une nouvelle. Mais vu que j'aimais pas hein... Bref. La révélation est comme suit : Le mec s'est demandé ce que ça ferait si l'univers tout entier en avait rien à foutre de notre gueule voire s'amusait à nous pourrir la vie, nous petit insecte. J'ai bien envie de me retaper sa lecture du coup, histoire de vérifier si je ne dis pas de bêtise.
Il y aurait quelque chose d'horrible en fait là dedans. Imaginez. Dieu existe bel et bien, mais il a strictement rien à branler de nous. Ca serait pire que s'il n'existait pas. Ca donnerait un peu le monde des morts dans (ATTENTION SPOILER) A la croisée des mondes. Ceux qui l'ont lu sauront. Ceux qui ne veulent pas le lire :
- Spoiler:
- En gros, les âmes existent, il y a une vie après la mort... Sauf que tous les morts sont dans un désert géant, et ils sont serré comme dans le métro parisien à 8h30 et ... ils se touchent le coquillard à longueur de millénaire.
Bon c'était juste pour la petite joie de la digression. Moi ce que j'en pense ? Eh bien, l'Univers n'en a rien à foutre de nous. Genre... complètement. Et plus particulièrement de moi. D'ailleurs vous aussi vous en avez rien à carrer de ma trogne. Non, mais ce n'est pas grave, je ne vous en veux pas. C'est même mieux comme ça. Mais à ce moment là de ma "réflexion" ça a commencé à faire tilt. "Tilt".
Moi dans ma vie, j'ai toujours rêvé d'être Dieu. Alors j'ai su bien assez tôt qu'il n'y avait aucune étude qui permettait de faire ce métier, alors je me suis rabattu dans le secteur médical. Et vu que je supportais pas les gens, j'ai décidé de m'occuper des masses de population, ce qui d'ailleurs me rapprochait bien plus de mon rêve divin qu'en étant un simple technicien de santé. J'voulais qu'on me reconnaisse comme génial, parce que merde, je l'étais quand même. Alors pas maintenant, vous êtes tous des cons. Mais au moins après. Ce but, il était latent, il me travaillait dans mes soubassements comme cette maudite souris qui vit chez moi. Cette grosse envie de puissance et de reconnaissance me donnait des rêves que j'oubliais et la force de bosser sur mes cours. Mais là... C'était différent. Cette image d'un univers impassible et qui ne serait jamais fier de moi m'avait changé imperceptiblement.
L'univers. Vu d'un microscope.
J'ai un boulot qui me plait. Alors il n'est pas définitif, j'ai même pas fini mes études. Mais ça va comme on dit. J'ai une copine formidable, qui me nourrit littérairement et littéralement. Je ferais peut être de la recherche, et je rentrerais sûrement dans l'Histoire, mais même si cela n'arrive pas, tant pis. Mais même ça, ce n'est pas tout à fait le bonheur. Au final, ce n'est que des cerises sur un gâteau au chocolat bien dégoulinant. Ca fait un an que je travaille "sur moi" comme on dit. Mon psychanalyste ne m'a pas aidé, mais il a une bonne bouille, du coup j'avais envie de l'aider en lui jetant mon fric à la figure. Le pauvre... Son métier doit être hyper chiant à écouter tous ces petits bourgeois, du coup au moins je le fais rire. Ouai rire. Et séance après séance, je n'avais rien à dire... Et je me demandais pourquoi je n'avais rien à dire, alors que tout seul parfois, j'avais des milliards de chose à dire. En fait c'est pas compliqué. Avec lui je m'occupe, je vois quelqu'un, alors j'oublie que je ne suis pas Pasteur (t'façon les normaliens sont des surdoués comme les autres ) et je raconte de la merde. Ce qui l'énerve à chaque fois, alors il me raconte que l'eau ça mouille.
"Mais pourquoi tu racontes de la merde ? Comment veux tu que je t'applique mes théories ? "
Tout seul comme je le faisais avant... Ben j'avais que ça à foutre de me projeter dans un futur qui n'existe pas, ou alors plonger dans un passé qui ne change pas. C'est même pas se dire que l'herbe serait plus verte ailleurs. C'est carrément affirmer que l'eau de la rivière serait meilleure un mètre plus en amont ou en aval. Tout a changé depuis que je m'occupe. J'ai appliqué sans me le remémorer les recettes pratiques de Russell. Quand je l'avais lu, c'était pour moi un chapeler de platitude. Avec le recul, il donne de super conseil qu'il faut avoir la force d'appliquer...
Oui je m'occupe, en piochant dans tous les domaines que l'homme à pu inventer. Je retiens pas grand'chose à part de grandes idées générales, ce qui, dans les dîners mondains est très limitant "mais si attends, un auteur que j'ai oublié d'un livre dont je m'en souviens plus, m'a parlé d'un truc qui y ressemblait. C'était très intéressant. Enfin je crois". Mais.. ça n'a plus réellement d'importance. L'autre est devenu qu'un sujet pour rire de bon cœur. Ca me gêne toujours autant d'être avec un inconnu, mais... je remplace par de la neutralité bienveillante. Que j'applique ici aussi. Je crois que c'est aussi ça qui me bouffait, avoir des passions de destruction contre des gens de l'internet. Maintenant je les vire. Ca va plus vite, et ça épure mon esprit. Discuter avec bienveillance, certainement, mais uniquement avec ceux qui peuvent parler calmement. Le bonheur c'est ça aussi, il ne faut pas devenir les médecins des incurables. J'veux dire, normalement, la communication est un échange. Pourquoi s'emmerder à subir le complexe de supériorité/infériorité de l'autre ? Non mais parce que dans l'absolu... Dans une soirée par exemple, le mec veut se venger, ou alors il veut montrer que c'est lui le meilleur... Mais qui en a réellement quelque chose à carrer ? On pourrait se dire qu'il pourra choper de la donzelle/ un gugus ou alors il aura marquer un territoire qui ne lui appartient pas. Sauf que là, ça ne touche que ceux qui ont un honneur. La vérité c'est qu'il y a une fuite en avant. J'ai vu assez de vieux avec une carrière à faire envie à n'importe qui, crever alité dans leur propre merde. Alors bon.
Une autre technique. C'est se demander le pourquoi. Pourquoi est un mot magique. Ca suspend les passions. On se demande pourquoi, et puis pouf, on devient radieux ! En soi, c'est prendre l'autre comme un objet d'analyse :
Des chercheurs essayent de savoir, à l'aide d'une seringue, pourquoi ce singe a voulu pisser partout pour choper de la meuf
C'est pas glorieux, mais en fait, ça le rend humain.. trop humain (tavu ? ). Le pourquoi creuse un sillon hors de la zone de conflit en direction de soi. Que c'est beau. Faudra que je la note cette phrase.
Et puis je ne m'interdis plus d'aimer. C'est con, mais depuis, j'appelle même ma mère de bon coeur pour avoir de ses nouvelles... Et ouep, c'est le power of love : On appelle même sa reum.
Bref. Comment être heureux ? Construire un terrain suffisamment fertile avec son environnement pour en faire quelque chose d'amical ou du moins le moins hostile possible et se gaver de science et d'art comme une oie de noël . Ça sert à rien, mais vous aussi.
Invité- Invité
Re: L'annexion du bonheur
Molina a écrit:
Oui je m'occupe, en piochant dans tous les domaines que l'homme à pu inventer. Je retiens pas grand'chose à part de grandes idées générales, ce qui, dans les dîners mondains est très limitant "mais si attends, un auteur que j'ai oublié d'un livre dont je m'en souviens plus, m'a parlé d'un truc qui y ressemblait. C'était très intéressant. Enfin je crois". Mais.. ça n'a plus réellement d'importance. L'autre est devenu qu'un sujet pour rire de bon cœur. Ca me gêne toujours autant d'être avec un inconnu, mais... je remplace par de la neutralité bienveillante. Que j'applique ici aussi. Je crois que c'est aussi ça qui me bouffait, avoir des passions de destruction contre des gens de l'internet. Maintenant je les vire. Ca va plus vite, et ça épure mon esprit. Discuter avec bienveillance, certainement, mais uniquement avec ceux qui peuvent parler calmement. Le bonheur c'est ça aussi, il ne faut pas devenir les médecins des incurables.
Et puis je ne m'interdis plus d'aimer. C'est con, mais depuis, j'appelle même ma mère de bon coeur pour avoir de ses nouvelles... Et ouep, c'est le power of love : On appelle même sa reum.
J'ai fait ça aussi. Lire ce qui me passait sous la main, pour avoir un truc à dire. Ca n'a pas fonctionné aussi bien que j'aurais aimé non plus ...
Re: L'annexion du bonheur
Molina a écrit:Imaginez. Dieu existe bel et bien, mais il a strictement rien à branler de nous.
T'inquiète, j'ai bien compris la prière cachée dans l'amour que tu m'envoies, comme à ta reum.
- Pour rappel:
- Molina a écrit:Ardel est l'une des rares personnes que je supporte et que je trouve intéressantes.
J'dis ça, j'dis rien.
Je ne t'oublie pas. La preuve, je te lis.
Re: L'annexion du bonheur
Stauk a écrit:Molina a écrit:
Oui je m'occupe, en piochant dans tous les domaines que l'homme à pu inventer. Je retiens pas grand'chose à part de grandes idées générales, ce qui, dans les dîners mondains est très limitant "mais si attends, un auteur que j'ai oublié d'un livre dont je m'en souviens plus, m'a parlé d'un truc qui y ressemblait. C'était très intéressant. Enfin je crois". Mais.. ça n'a plus réellement d'importance. L'autre est devenu qu'un sujet pour rire de bon cœur. Ca me gêne toujours autant d'être avec un inconnu, mais... je remplace par de la neutralité bienveillante. Que j'applique ici aussi. Je crois que c'est aussi ça qui me bouffait, avoir des passions de destruction contre des gens de l'internet. Maintenant je les vire. Ca va plus vite, et ça épure mon esprit. Discuter avec bienveillance, certainement, mais uniquement avec ceux qui peuvent parler calmement. Le bonheur c'est ça aussi, il ne faut pas devenir les médecins des incurables.
Et puis je ne m'interdis plus d'aimer. C'est con, mais depuis, j'appelle même ma mère de bon coeur pour avoir de ses nouvelles... Et ouep, c'est le power of love : On appelle même sa reum.
J'ai fait ça aussi. Lire ce qui me passait sous la main, pour avoir un truc à dire. Ca n'a pas fonctionné aussi bien que j'aurais aimé non plus ...
Ben je me suis quand même bien poilé. Chacun son point de vue, il faut se respecter, les goûts et les couleurs, les chiens et les chats.
A Ardel : J'ai même pas droit à un bienvenu ?
Invité- Invité
Re: L'annexion du bonheur
Je perçois dans et à travers ton texte une envie de faire rire, d'amuser la galerie, comme un histrion, l'envie d'être le centre de l'attention voire du monde en devenant une célébrité, statut qui prouverait selon toi ton génie ou plutôt, pour rester modéré, tes capacités intellectuelles... Monde qui te reconnaitrait enfin à ta juste valeur, c'est-à-dire une valeur immense, forcément... L'envie de garder coûte que coûte un ton léger, détaché, sarcastique, même pendant tes séances de psy qui pourtant seraient l'occasion de reconnaître, vivre et régler certains conflits plutôt que de les éviter soigneusement par l'humour, et même ici alors que ton texte ressemble davantage à un appel à l'aide qu'à autre chose...
Et qui contraste avec ton idée que Dieu se fout de nous (entendre : de toi), que l'univers se fout de nous (bis), comme si tu cherchais à attirer l'attention d'un monde qui ne t'en donne pas. Alors on joue le génie incompris, puis le clown... Des rôles et des postures... Comme au théâtre... Un histrion...
Enfin, si ton psy est à peu près compétent, il aura déjà largement compris pourquoi tu agis ainsi... Et il essaie de t'aider, de te faire prendre conscience progressivement de certaines choses. Il attend sûrement que tu sois prêt à faire tomber tes défenses pour entamer le travail thérapeutique. Sans quoi autant parler et divertir ta boulangère, ça aura le même effet, c'est-à-dire aucun (enfin si, sur tes finances).
Je te souhaite par conséquent d'avancer vers une meilleure compréhension de toi-même, et de t'approprier un bonheur dont l'annexion ne dépend en vérité que de toi.
A+
Et qui contraste avec ton idée que Dieu se fout de nous (entendre : de toi), que l'univers se fout de nous (bis), comme si tu cherchais à attirer l'attention d'un monde qui ne t'en donne pas. Alors on joue le génie incompris, puis le clown... Des rôles et des postures... Comme au théâtre... Un histrion...
Enfin, si ton psy est à peu près compétent, il aura déjà largement compris pourquoi tu agis ainsi... Et il essaie de t'aider, de te faire prendre conscience progressivement de certaines choses. Il attend sûrement que tu sois prêt à faire tomber tes défenses pour entamer le travail thérapeutique. Sans quoi autant parler et divertir ta boulangère, ça aura le même effet, c'est-à-dire aucun (enfin si, sur tes finances).
Je te souhaite par conséquent d'avancer vers une meilleure compréhension de toi-même, et de t'approprier un bonheur dont l'annexion ne dépend en vérité que de toi.
A+
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: L'annexion du bonheur
"La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres."
(Bienvenue à ton inutilité)
(Bienvenue à ton inutilité)
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
Re: L'annexion du bonheur
Princeton a écrit:Je perçois dans et à travers ton texte une envie de faire rire, d'amuser la galerie, comme un histrion, l'envie d'être le centre de l'attention voire du monde en devenant une célébrité, statut qui prouverait selon toi ton génie ou plutôt, pour rester modéré, tes capacités intellectuelles... Monde qui te reconnaitrait enfin à ta juste valeur, c'est-à-dire une valeur immense, forcément... L'envie de garder coûte que coûte un ton léger, détaché, sarcastique, même pendant tes séances de psy qui pourtant seraient l'occasion de reconnaître, vivre et régler certains conflits plutôt que de les éviter soigneusement par l'humour, et même ici alors que ton texte ressemble davantage à un appel à l'aide qu'à autre chose...
Et qui contraste avec ton idée que Dieu se fout de nous (entendre : de toi), que l'univers se fout de nous (bis), comme si tu cherchais à attirer l'attention d'un monde qui ne t'en donne pas. Alors on joue le génie incompris, puis le clown... Des rôles et des postures... Comme au théâtre... Un histrion...
Enfin, si ton psy est à peu près compétent, il aura déjà largement compris pourquoi tu agis ainsi... Et il essaie de t'aider, de te faire prendre conscience progressivement de certaines choses. Il attend sûrement que tu sois prêt à faire tomber tes défenses pour entamer le travail thérapeutique. Sans quoi autant parler et divertir ta boulangère, ça aura le même effet, c'est-à-dire aucun (enfin si, sur tes finances).
Je te souhaite par conséquent d'avancer vers une meilleure compréhension de toi-même, et de t'approprier un bonheur dont l'annexion ne dépend en vérité que de toi.
A+
Bonjour Princeton. Merci pour votre message !
Je vous demanderez néanmoins de ne pas vous projeter sur mes messages. Alors je sais, c'est difficile, en fait on lit naturellement comme ça. Mais il faut que vous sachiez que c'est violent pour votre interlocuteur de se confronter à une projection. Bien pour ça que c'est un métier !
Bon courage en tout cas.
Invité- Invité
Re: L'annexion du bonheur
Ma conviction la plus profonde a toujours été que les hauts QI ne sont pas si différents que les gens dit "normaux". J'ai déjà mis en exergue tous les points noirs qui clochaient dans cette mesure et la définition de la surdouance.
Mais il y a une raison, plus profonde, plus morale qui emporte sur toutes les autres. On pourrait résumer par le fait que l'égalité entre les hommes et l'universalité de la condition humaine ne se négocient pas.
En science la définition du champs d'investigation engendre nécessairement une réponse spécifique. Elle le détermine très étroitement. Les pré-jugés sont souvent inscrits dans les limites de ce champs d'investigation. Or, le QI néoformé par les psychologues anglosaxons a dans ses gènes l'inégalité entre les hommes. Certains ont plus d'esprit que les autres. Nécessairement, on aboutira à des populations différentes (ici en termes d'intelligence, mais aussi de caractère et d'atypie). Il n'est pas étonnant dès lors que le malheur emporte ses croyants dans une vagues de hierarchisation. Et cette pente est assez inclinée pour tomber dans le jugement.
Nombres des personnes qui épousent à ce differentialisme y tombent d'ailleurs et s'étonnent, l'air ahuris, de patauger dans un malheur avec des petits îlots de bonheur.
C'est le juste châtiment pour ceux qui amenuisent leur puissance dans un narcissisme aigre. Il repose leur être sur une tête d'épingle, et s'étonnent de tomber encore et encore. Comment peut-on se croire au dessus de tous, du haut d'une montagne, alors qu'on peut toujours trouver un point d'observation plus haut ? Certes, de différentes nature. Mais incorporée, le jugement s'enkyste et l'autre n'est plus un frère mais un étranger qui se doit de montrer patte blanche.
Malheur à celui qui ne voit pas Dieu en toute chose.
Mais il y a une raison, plus profonde, plus morale qui emporte sur toutes les autres. On pourrait résumer par le fait que l'égalité entre les hommes et l'universalité de la condition humaine ne se négocient pas.
En science la définition du champs d'investigation engendre nécessairement une réponse spécifique. Elle le détermine très étroitement. Les pré-jugés sont souvent inscrits dans les limites de ce champs d'investigation. Or, le QI néoformé par les psychologues anglosaxons a dans ses gènes l'inégalité entre les hommes. Certains ont plus d'esprit que les autres. Nécessairement, on aboutira à des populations différentes (ici en termes d'intelligence, mais aussi de caractère et d'atypie). Il n'est pas étonnant dès lors que le malheur emporte ses croyants dans une vagues de hierarchisation. Et cette pente est assez inclinée pour tomber dans le jugement.
Nombres des personnes qui épousent à ce differentialisme y tombent d'ailleurs et s'étonnent, l'air ahuris, de patauger dans un malheur avec des petits îlots de bonheur.
C'est le juste châtiment pour ceux qui amenuisent leur puissance dans un narcissisme aigre. Il repose leur être sur une tête d'épingle, et s'étonnent de tomber encore et encore. Comment peut-on se croire au dessus de tous, du haut d'une montagne, alors qu'on peut toujours trouver un point d'observation plus haut ? Certes, de différentes nature. Mais incorporée, le jugement s'enkyste et l'autre n'est plus un frère mais un étranger qui se doit de montrer patte blanche.
Malheur à celui qui ne voit pas Dieu en toute chose.
Invité- Invité
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