Pourquoi c'est si compliqué d'être zèbre hors cadre ?

Bonsoir à tous !

Je ne sais pas si tous les zèbres sont comme moi mais mes humeurs font toujours les montagnes russes ! cela peut être dans la même journée ou sur plusieurs jours et cela me pèse surtout vis à vis du conjoint qui n'arrive pas à gérer mes sautes d'humeur, il me demande sans arrêt comment je vais et ça m'agace car il me dit ne pas arrivé à gérer nos engueulades et mes humeurs mais il me saoul toujours en me posant la question, ça me rend furax et du coup ça me traine vers le fond ! je sais pas si je suis clair là si ?!

Bref, j'ai souvent une boule à l'estomac, le cerveau qui n'arrête pas de penser c'est fatiguant au possible ! Souvent j'ai envie d'être peinard sans voir personne car cela me repose sinon je me sens aggressive sans raisons apparentes ! C'est grave docteur ? je fais du sport pour décompresser mais j'ai pas trouvé de baguette magique, je joue aux jeux vidéos depuis mon enfance, cela me détend et me permet de moins penser. Je me demande comment vivent les gens "normaux" dans leur tête...

Est-ce que les zèbres "hors cadre" comme moi souffrent davantage que ceux qui sont intégrés dans la société ? ont-ils une vie de couple et professionnelle épanouie ? je me sens épanouie nulle part et je me demande si cela ne va pas être comme ça le reste de ma vie ... Je ne tiens pas 3 mois dans une entreprise depuis 20 ans, je m'ennuie vite ou ça ne me plait pas. La vie de couple c'est idem, soit j'ai vite fait le tour ou alors le compagnon ne pige pas mon fonctionnement...

Je serais ravie de partager des expèriences et témoignages avec vous.

Merci

J'ai fait le yo-yo émotionnel pendant des années. Ma compagne qui est ultra-patiente vivait avec, mais était totalement désemparée, impuissante à m'aider dans mes moments de "down". Quant à moi je ne me sentais épanoui nulle part non plus - malgré d'évidentes réussites qui ne l'étaient pas à mes yeux -, et passais une énergie énorme à m'adapter aux différents cadres (professionnel en particulier) et à essayer de lutter contre une angoisse existentielle permanente et dont j'identifiais mal le caractère exagéré et pathologique.

Ça s'est tassé après révélation de ma douance et la thérapie qui en a découlé. Aucun changement dans ma personnalité profonde, si ce n'est une relativisation et une gestion meilleure de mes réactions émotionnelles : colère, culpabilité & hontes diverses, sentiment de différence et de nullité. Reste la susceptibilité qui m'attend toujours au coin du bois et que je ne maîtrise absolument pas. Moindre mal.

Voilà, plus un témoignage qu'une aide à vrai dire.  

Qu'entends-tu par "hors cadre" pour ce qui te concerne ?

Bird a écrit:J'ai fait le yo-yo émotionnel pendant des années. Ma compagne qui est ultra-patiente vivait avec, mais était totalement désemparée, impuissante à m'aider dans mes moments de "down". Quant à moi je ne me sentais épanoui nulle part non plus - malgré d'évidentes réussites qui ne l'étaient pas à mes yeux -, et passais une énergie énorme à m'adapter aux différents cadres (professionnel en particulier) et à essayer de lutter contre une angoisse existentielle permanente et dont j'identifiais mal le caractère exagéré et pathologique.

Ça s'est tassé après révélation de ma douance et la thérapie qui en a découlé. Aucun changement dans ma personnalité profonde, si ce n'est une relativisation et une gestion meilleure de mes réactions émotionnelles : colère, culpabilité & hontes diverses, sentiment de différence et de nullité. Reste la susceptibilité qui m'attend toujours au coin du bois et que je ne maîtrise absolument pas. Moindre mal.

Voilà, plus un témoignage qu'une aide à vrai dire.  

Qu'entends-tu par "hors cadre" pour ce qui te concerne ?

Tu as de la chance que ta compagne soit si patiente, le mien n'a pas tenu le coup, il a préféré qu'on ne vive plus ensemble pour le moment, ma douance a été découverte au bout de 2 mois de vie sous le même toit... Il ne parvient pas à gérer comme il dit mes émotions même si je lui ai jamais demandé de le faire ....

La susceptibilité je connais bien oui

Je dis hors cadre parce que je ne supporte pas de travailler comme "salarié' les ordres, les horaires, j'ai jamais pu m'y faire c'est une vraie souffrance, je me suis mise à mon compte en 2012 mais c'est long à se mettre en place et mon compagnon à du mal à gérer ça aussi ça l'insécurise, je me sens dans l'obligation de trouver un CDI pour le rassurer et tenter de rentrer dans un espèce de moule mais comme je lui dis pour imager la chose je suis fabriquée en carré et c'est comme si tu voulais me faire rentrer dans un rond, couper les angles me fait atrocement souffrir. Voilà, je suis donc perdue et tiraillée entre ma vie sentimentale et professionnelle où si je ne concilie pas l'un, l'autre part en sucette, au final indirectement je me sens obligée de choisir une vie qui ne me ressemble pas car mon compagnon ne veut plus vivre avec moi et je ne me sens pas soutenue du fait de ne plus vivre ensemble. Je sais qu'il m'aime mais dans ma tête de Zèbre je ne comprends pas qu'il n'accepte pas ma façon de fonctionner et qu'il ai "fuit' notre vie de couple pour revivre chacun de son côté.

A fleur de peau 40 a écrit:Je suis fabriquée en carré et c'est comme si tu voulais me faire rentrer dans un rond.

Je vois tout-à-fait. L'histoire de ma vie.

Je suis arrivé à m'adapter dans certains cadres, avec souffrance aussi. Je l'ai souvent fait pour les autres, mais peut-être aussi pour moi en fin de compte.

Bird a écrit:

A fleur de peau 40 a écrit:Je suis fabriquée en carré et c'est comme si tu voulais me faire rentrer dans un rond.

Je vois tout-à-fait. L'histoire de ma vie.

Je suis arrivé à m'adapter dans certains cadres, avec souffrance aussi. Je l'ai souvent fait pour les autres, mais peut-être aussi pour moi en fin de compte.

Quelle chance ... J'aime tellement mon indépendance, ma liberté que j'ai la sensation d'être en prison lorsque je travaille pour quelqu'un comment fais-tu pour tenir ?

Bonjour

Pas simple tout ça... c'est comme si les "autres" vivaient leurs émotions en mode "vaguelettes provoquées par le vent sur un lac de montagne", et nous en mode "grandes marées"... ici je livre comment je vis mes émotions: https://www.zebrascrossing.net/t22089-ma-mer-d-emotions

Sinon, je dirais comme Bird, lire des livres et discuter avec d'autres zèbres, prendre conscience des particularités de fonctionnement (nos angles si tu veux...), ça ne change pas les fonctionnements, mais chez moi ça a bcp aidé à me débarrasser des émotions/sentiments parasites et polluants, qui participaient à fond de mon angoisse.
Voici un exemple concret, au cas ou la théorie ne soit pas assez parlante.

J'ai toujours attendu le dernier moment (voire, après...) pour faire les trucs à faire. Et pendant des années, depuis l'nefance, j'en ai culpabilisé à fond, je me sentais mal, j'avais l'impression d'être nulle... je le savais, je le prévoyais, je m'en voulais de ne pas arriver à corriger ça... bref, bcp de sentiments négatifs et boulets provoqués par ça.
Je lis un chouette livre sur les zèbres, et, parmi plein d'autres trucs, je lis que c'est un truc de zèbre, de faire les trucs au dernier moment. je réfléchis, je digère ça... et hop! Je les fais tjrs au dernier moment (donc, rien de changé dans le comportement), MAIS... je suis sereine avec ça. Voire même, ça me fait marrer, je me dis que c'est ma manière à moi de me créer un mini-challenge, de rendre les trucs intéressants mm s'ils ne le sont pas.
=> comportement inchangé, mais sentiments négatifs disparus = vie bien meilleure...
et c'est plus facile de ne pas se mettre la pression poru se changer, quand on sait qu'on a essayé pendant des années en vain...

j'espère que ça t'aidera...

LaGamoucheZébrée a écrit:Sinon, je dirais comme Bird, lire des livres et discuter avec d'autres zèbres, prendre conscience des particularités de fonctionnement (nos angles si tu veux...), ça ne change pas les fonctionnements, mais chez moi ça a bcp aidé à me débarrasser des émotions/sentiments parasites et polluants, qui participaient à fond de mon angoisse.

I plussoy.

LaGamoucheZébrée a écrit:J'ai toujours attendu le dernier moment (voire, après...) pour faire les trucs à faire. Et pendant des années, depuis l'nefance, j'en ai culpabilisé à fond, je me sentais mal, j'avais l'impression d'être nulle... je le savais, je le prévoyais, je m'en voulais de ne pas arriver à corriger ça... bref, bcp de sentiments négatifs et boulets provoqués par ça.
Je lis un chouette livre sur les zèbres, et, parmi plein d'autres trucs, je lis que c'est un truc de zèbre, de faire les trucs au dernier moment. je réfléchis, je digère ça... et hop! Je les fais tjrs au dernier moment (donc, rien de changé dans le comportement), MAIS... je suis sereine avec ça. Voire même, ça me fait marrer, je me dis que c'est ma manière à moi de me créer un mini-challenge, de rendre les trucs intéressants mm s'ils ne le sont pas.
=> comportement inchangé, mais sentiments négatifs disparus = vie bien meilleure...
et c'est plus facile de ne pas se mettre la pression poru se changer, quand on sait qu'on a essayé pendant des années en vain...

Et bien sur ce point précis, j'ai par contre arrêté de trop procrastiner, en comprenant qu'il n'y avait pas qu'un seul bon choix possible parmi une infinité. Par contre, je continue - et ça ne changera pas - de mettre en concurrence différentes activités, quitte à ma surcharger, depuis que j'ai intégré que c'était la clé de mon efficacité.

je me suis mise à mon compte .../... c'est long à se mettre en place et mon compagnon à du mal à gérer ça aussi ça l'insécurise, je me sens dans l'obligation de trouver un CDI

Tu compagnon ne peu pas être ammené à comprendre qu'étant donné tes caractéristiques il faut qu'il compte sur lui même pour être "sécurisé" s'il en sent le besoin ? matériellement tout au moins puisque tu cite le CDI pour le revenu je pense, pas pour l'attrait personnel qu'exerce sur toi un activité "obligée"

Il faut qu'il, que vous, réfléchissiez à ce que signifie couple pour chacun de vous, pour vous deux , non ?