Carences de stimulations

par Stauk Sam 1 Aoû 2015 - 16:11

Hello,
Quand je ne suis pas stimulé, j'ai tendance à ralentir. Au point que je me demande si je suis déprimé ou quoi. Je ralentis de plus en plus, et petit à petit, je me déconnecte complètement de la réalité (apprécier les feuilles qui tombent en automne, goûter un bon plat, prendre plaisir à discuter sur ZC .. etc ...)

Je commence à croire que pour moi "stimulation" est un mixe entre un aspect social ( et peut être même sociétal ..) et une composante technique.

Dernièrement participer à des petits concours de programmation m'a systématiquement porté vers des périodes "up". J'étais bien, efficace, je me sentais ... vivant, moi même. Ca me fourni une comparaison avec le reste du temps : j'ai l'impression d'être complètement absent. Quoique à la réflexion, je ne suis pas certain que ça fonctionnerait si je pouvais faire ça en permanence, car j'aimerais bien pouvoir rencontrer les gens en live, et échanger quelques anecdotes post-mortem en face à face, rire du sujet.

Un fil donc pour discuter des carences en stimulation, la forme que cela peut prendre, et bien sûr des solutions qu'on peut envisager pour tenter d'en sortir.

par 'C.Z. Sam 1 Aoû 2015 - 23:53

Où est l'envie ? Je me le demande souvent. C'est devenu chronique.

par zelle Dim 2 Aoû 2015 - 0:02

par Ereen Lun 3 Aoû 2015 - 16:27

Apporter un peu d'énergie (nano-effort de base), parfois ça appelle l'énergie (suite spontanée).
Parfois se forcer à faire un premier petit truc permet de "se réveiller" et d'enchainer avec d'autres trucs.

Le plus difficile est de se motiver à franchir ce nano-truc.

Une obligation extérieure (comme le concours dont tu parles) peut aider.

L'isolation peut devenir un cercle vicieux, où on va de carence de stimulation en carence de stimulation. Tenter de briser le cercle, s'inscrire dans diverses activités, au contact de personnes (sport, culture, musique, ...), ça peut aider à aller de l'avant de nouveau.

par Invité Lun 3 Aoû 2015 - 16:36

Je comprends tout à fait ce que tu veux dire.
Je carbure à la stimulation et aussi à la compétition. Seule face à moi même je me contente de vivoter et de m'abrutir.
Si on me met face à un défi, un adversaire, ça se met en marche, comme une montée d'adrénaline et là je suis capable d'arrêter de manger, de dormir, de travailler comme une dingue. Mais j'ai besoin d'un but.
Je n'ai pas trouvé de solutions encore pour me fournir ma propre came. Seule je m'etiole vite et je manque de constance.
Comme le dit Ereen peut être que se faire violence pour se mettre sur les rails est la solution.

par Stauk Lun 3 Aoû 2015 - 16:40

Ereen a écrit:Apporter un peu d'énergie (nano-effort de base), parfois ça appelle l'énergie (suite spontanée).
Parfois se forcer à faire un premier petit truc permet de "se réveiller" et d'enchainer avec d'autres trucs.
Le plus difficile est de se motiver à franchir ce nano-truc.
Une obligation extérieure (comme le concours dont tu parles) peut aider.

Ouais, c'est comme ça que je me brossais les dents quand j'étais môme. J'allais dans la salle de bain, et je prenais la brosse dans ma main ... le reste suivait naturellement. Petit à petit ça s'est transformé en : j'aime commencer des trucs.

C'est ce que je fais aussi là avec le programme c++. J'ouvre l'éditeur, j'écris une ligne de code. J'ai commencé. Ensuite je referme tout ça, et je m'en vais faire autre chose. Bref ça ne fonctionne plus ... Regarder des vidéos autour du thème, a quand même un effet moteur mine de rien (justement le fait qu'au moins j'arrive à écrire une ligne par jour ...). Mais c'est un chouillat lassant. J'arrive à mettre pas mal de stratégies en place, néanmoins elles ne fonctionnent qu'une fois ... le coté jetable de la société moderne.

Dernièrement je me disais, je devrait peut être m'auto infliger une thérapie anti-phobique, car j'ai le sentiment que la chose fonctionne comme une phobie ... mais même de faire ça est protégé par cette phobie. Je dois fuir un truc. Je sais pas quoi, c'est étrange. Peut être un traumatisme ? Les araignées c'est simple à coté ... quand tu as une peur panique des araignées, tu n'as pas peur pour autant, à l'idée de ne plus en avoir peur .... Mais là c'est le cas pour moi : j'ai la trouille de changer. Je supporterais pas.

En parlant de changement, un phénomène sur youtube qui me fascine, c'est ça ...

2009

2014

par Zufall (Milune) Lun 3 Aoû 2015 - 16:44

Hrm, hrm, hrm.
Vos témoignagnes.
Ca me rappelle quelque chose que j'ai lu hier ~

http://thelauloo.jimdo.com/le-personnage/esclave-de-son-g%C3%A9nie/

Je comprends. Sans stimulation, divertissement, je meurs.
Je suis donc actuellement en train de décéder, lalala.

Besoin d'un défi affriolant.

par Ereen Lun 3 Aoû 2015 - 16:54

Stauk a écrit: Dernièrement je me disais, je devrait peut être m'auto infliger une thérapie anti-phobique, car j'ai le sentiment que la chose fonctionne comme une phobie ... mais même de faire ça est protégé par cette phobie. Je dois fuir un truc. Je sais pas quoi, c'est étrange. Peut être un traumatisme ? Les araignées c'est simple à coté ... quand tu as une peur panique des araignées, tu n'as pas peur pour autant, à l'idée de ne plus en avoir peur .... Mais là c'est le cas pour moi : j'ai la trouille de changer. Je supporterais pas.

Tu as peur de ne plus avoir peur ?

Changer, sûrement ça ouvre un champ très vaste de possibilités qui peut filer le tournis.

Zufall a écrit: Sans [...] divertissement, je meurs.

Divertissement pascalien ? ^^

par BouncingPouet Lun 3 Aoû 2015 - 16:55

augmenter les doseS?
changer de "cam"?

mais jusqu'où .. c'pas vraiment une solution.
sans fin, contre productif.

j'ai attendu que ça revienne, mais euh ça revient pas là.
je vais certainement tenter des trucs cons pour alimenter la machine.

une vraie pause peut-être ..mais est-ce possible.
Une vrai pause, un vrai vide, comme la créa.. faire les liens en faisant le vide...

Je rejoins aussi ce qu'a dit Ereen.
il s'agit de dégripper et surtout de recréer les circuits.
plasticité, n'oublions pas la plasticité. En bon animaux que nous sommes, nous devrions réussir à nous dresser.
Sauf que du coup la magie disparait un peu.

ça me semble assez logique ... mais je n'y arrive pas.

@ Stauk. des peurs oui certainement. elles sont de toutes sortes, il n'y a essentiellement qu'elles qui nous freinent dans la vie

et les peurs sont des compagnes que l'on connait bien... on peut très bien avoir peur de les perdre...

Peur de changer: peur de perdre qqc ? peur échec ? peur réussite ? peur de visibilité ? peur de pas avoir assez de repères? peur effort souvent inhérent au changement ? peur du prochain down qui suivra le up ? peur de ne pas être vu/entendu ? se lasser en ayant peur de se lasser ? (en vrac et en projection)
ok ok.. faut la nourrir la colonie de hamster qui demande qu'à turbiner...
Choix. où quand j'sais pas. choix

par Stauk Lun 3 Aoû 2015 - 17:11

par Zufall (Milune) Lun 3 Aoû 2015 - 17:21

Divertissement pascalien?

Toujours, non? ~

par BouncingPouet Mar 4 Aoû 2015 - 11:00

Stimulations... ou motivations en fait?

J'ai beau faire le tour et le contour, faut se faire violence.
faire même si on s'dit que ça n'en vaut pas la peine, car si on regarde bien, si on jette son oeil au loin, si on renifle autour, qu'on tâtonne alentour, ça n'en vaut jamais vraiment la peine.
et la décadence commence.
être le maître de notre esclave, bêtement, autoritairement.
hard ça. Pas de pourquoi, pas de comment, aucune idée de la réponse avant la question...
pourquoi pas essayer, en vla un défis, un truc nouveau à essayer...
toujours pas motivée pour autant

par Invité Mar 4 Aoû 2015 - 14:23

D'après la psychologie évolutionniste (ça vaut ce que ça vaut) l'ennui est un mécanisme extrêmement important pour l'être humain qui proviendrait d'un stimulus qui se repéterait trop souvent et pousserait de fait, l'être humain à chercher une innovation ou quelque chose de nouveau pour un regain d'intérêt. Ce qui est primordial pour sa survie (puisque c'est grâce à sa tête que l'humain vit, et non avec ses griffes ou sa fourrure ou ...).

Bref, à chaque fois qu'on s'ennuie, on perd des points dans la course à l'espèce et ça devrait être suffisant pour chercher à améliorer sa condition.

C'était juste pour me la péter. Maintenant dans mon cas personnel, très sujet à l'ennui, j'ai remarqué un truc. Je m'ennuie, et au lieu de chercher quelque chose à faire, je me complais dans ma fange. Pour une raison très simple : J'ai des apriori sur tout.
Depuis quelques temps on m'a fait intéresser à la danse. A priori je trouvais ça chiant, et donc c'était pas une activité possible en cas d'ennui. Un peu comme ces livres dont la couverture donne pas très envie. Et en fait, en me forçant un petit peu à lire ce livre, ou à regarder la danse, ben c'est très agréable pour mon cerveau qui découvre de nouveau truc.

C'était une technique de Russell (J'fais du name droping si j'veux) : Une vie heureuse, c'est une vie où on a plein de centre d'intérêt histoire de s'occuper avant de crever dans l'anonymat le plus total. En gros, d'après lui, il y a très peu de chance qu'on devienne connu, très riche et qu'on va révolutionner le monde. Du coup, autant en prendre acte, et vivre sa vie modestement, sous peine de subir une cruelle désillusion.
Du coup, faut tout un effort intellectuel pour sortir de sa zone de confort d'activité et conquérir de nouveau horizon même si on devient pas expert dans le domaine. Et ce, jusqu'à crever.

par Stauk Mar 4 Aoû 2015 - 19:08

@Molina : Je ne pense pas que devenir connu et très riche trompe automatiquement l'ennui. Il me semble qu'on a même pas mal d'exemples du contraire ... (Je miserais pas tout sur la célébrité pour me sortir de ce blocage, si j'étais moi ...).

En fait à la réflexion, le problème que j'ai, c'est peut être juste que l'algorithme (par ailleurs plutôt amusant) sur lequel je suis en train de travailler, est aussi une clé pour débloquer une possibilité d'embauche. Je crois que c'est ça qui me bloque. Si je m'auto assure fermement que je refuserais de postuler, la peur qui me bloque diminue nettement. Et ça devient beaucoup plus facile d'envisager m'y mettre sérieusement.

Je pense qu'à tout prendre, je ferais mieux effectivement de ne pas postuler, et de résoudre ce problème, plutôt que le contraire ...

par BouncingPouet Mar 4 Aoû 2015 - 19:45

en fait tu procrastines
et tu ne procrastines pas parce que tu t'ennuies, mais tu n'ennuies car tu procrastines
faire c'est ne pas faire
évitement ....

@ Molina, +1

par Invité Mar 4 Aoû 2015 - 21:11

Molina a écrit:D'après la psychologie évolutionniste (ça vaut ce que ça vaut) l'ennui est un mécanisme extrêmement important pour l'être humain qui proviendrait d'un stimulus qui se repéterait trop souvent et pousserait de fait, l'être humain à chercher une innovation ou quelque chose de nouveau pour un regain d'intérêt. Ce qui est primordial pour sa survie (puisque c'est grâce à sa tête que l'humain vit, et non avec ses griffes ou sa fourrure ou ...).

Bref, à chaque fois qu'on s'ennuie, on perd des points dans la course à l'espèce et ça devrait être suffisant pour chercher à améliorer sa condition.

Je n'ai pas compris, quelle est donc cette course ? quel est le second en tête ? qui est l'arbitre ?

Sinon plus sérieusement, je n'ai pas compris pourquoi cela faisait "perdre des points" alors que manifestement selon ce qui est dit au dessus cela en ferait gagner.

par Invité Mar 4 Aoû 2015 - 21:13

Mince, c'est ça de plus rien lire,

j' l'avais pas reconnu Kharmit...

par Weigela Mar 4 Aoû 2015 - 22:08

la forme des carences en stimulations.
Pour moi c'est un cercle vicieux ou vertueux, et je n'ai toujours pas compris s'il m'était possible de passer de l'un à l'autre sans la case boulot (plus cadrant que les enfants car nettement plus prévisible, les enfants ça me permet juste de pas tomber dans le cercle vicieux).
Bref, mes périodes de chômage, où j'avais du temps (mais pas d'argent, ah ah), je n'ai rien fait, déconnexion du temps, des autres etc. Mes périodes de boulot, j'ai fait plusieurs activités autour. Ma période la plus épanouissante de ma vie, c'était quand je bossais 45h/sem et faisais 7h d'activités sportives/semaine. Je lisais en plus 2h/j des ouvrages assez denses. La dernière période où je me suis sentie connectée à moi, vivante, c'est quand j'ai cumulée boulot et licence en parallèle (avec un déménagement au boulot à organiser!)

La peur de changer : qu'est-ce qui te fait peur la dedans ? Le vertige des possibles évoqué par Ereen ? La peur de l'échec (quand on ne fait rien, on conserve l'illusion que si on avait agi, on aurait réussi)? Assumer le regard des autres ? Autre ?

par Stauk Mar 4 Aoû 2015 - 22:23

fleurdesel a écrit:
La peur de changer : qu'est-ce qui te fait peur la dedans ? Le vertige des possibles évoqué par Ereen ? La peur de l'échec (quand on ne fait rien, on conserve l'illusion que si on avait agi, on aurait réussi)? Assumer le regard des autres ? Autre ?

Même sur l'existence de la peur, je ne suis pas tout à fait catégorique. J'ai l'impression que le blocage ressemble à une peur. Encore moins donc sur son objet (la peur de changer ?) (la peur de me retrouver à nouveau dans une situation de salarié, avec tout son lot d'inconfort d'angoisse et d'absurdité ?) (la peur que de m'investir dans la programmation me prive d'un autre besoin essentiel - la sociabilisation peut être ?) (autre .. [insérez votre photo ici])

par Invité Mar 4 Aoû 2015 - 22:28

Stauk a écrit: (autre .. [insérez votre photo ici

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