Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
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Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Toujours dans la lignée de : "Y a-t-il un rapport entre le QI et le choix de ce qu'on lit ?", je m'interroge sur les best-sellers depuis plusieurs années.
Depuis un paquet d'années, maintenant, c'est Fifty Shades of Grey. C'est juste de la folie le nombre de personnes qui l'ont lu (et qui continuent à l'acheter). C'est également de la folie le nombre de personnes qui l'ont adoré.
Avant, c'était Twilight, avec pareil : un succès absolument phénoménal.
Sinon, en auteurs français qui cartonnent, c'est Musso et Levy. Des lectures "faciles", je dirais.
Quand je regarde le fil "que lisez-vous en ce moment ?", je ne vois cité ici que des romans très différents de ceux-ci.
Du coup, voilà pour la question :
Les zèbres lisent-ils aussi ces romans ? Les apprécient-ils aussi ? (C'est à dire les lisent pour autre chose qu'une étude sociologique, quoi)
Ou peut-on déterminer, sans en faire une généralité (très important : il y a toujours toute une variété de cas et jamais de 100%), un lien entre un certain niveau d'analyse et la lecture de certains romans ?
(Question subsidiaire : vous aussi, êtes vous un détecteur naturel à incohérences dans ce que vous lisez/regardez ?)
Merci pour les réponses !
PS au cas où des susceptibilités risqueraient d'être touchées : ma frangine a lu Twilight et me l'a présenté avec un "OMD, je suis retombée en adolescence" un peu catastrophé mais elle elle a a-do-ré ! Donc on a le droit, relax.
Depuis un paquet d'années, maintenant, c'est Fifty Shades of Grey. C'est juste de la folie le nombre de personnes qui l'ont lu (et qui continuent à l'acheter). C'est également de la folie le nombre de personnes qui l'ont adoré.
Avant, c'était Twilight, avec pareil : un succès absolument phénoménal.
Sinon, en auteurs français qui cartonnent, c'est Musso et Levy. Des lectures "faciles", je dirais.
Quand je regarde le fil "que lisez-vous en ce moment ?", je ne vois cité ici que des romans très différents de ceux-ci.
Du coup, voilà pour la question :
Les zèbres lisent-ils aussi ces romans ? Les apprécient-ils aussi ? (C'est à dire les lisent pour autre chose qu'une étude sociologique, quoi)
Ou peut-on déterminer, sans en faire une généralité (très important : il y a toujours toute une variété de cas et jamais de 100%), un lien entre un certain niveau d'analyse et la lecture de certains romans ?
(Question subsidiaire : vous aussi, êtes vous un détecteur naturel à incohérences dans ce que vous lisez/regardez ?)
Merci pour les réponses !
PS au cas où des susceptibilités risqueraient d'être touchées : ma frangine a lu Twilight et me l'a présenté avec un "OMD, je suis retombée en adolescence" un peu catastrophé mais elle elle a a-do-ré ! Donc on a le droit, relax.
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
J'ai dû lire un Musso (survoler, je pense) donc non, merci; le seul Levy que j'ai lu, c'est Et si c'était vrai? et le seul dont l'histoire m'a semblé intéressante.
Par contre, Twilight, j'ai bien aimé (pas pour l'histoire d'amourà la noix, les héros (en gros, Bella qui n'a pas confiance en elle et pas de vie en dehors de j'ai oublié son nom Edward) ou autre) mais pour l'aspect "fantastique" (loup-garou, vampire, bagarre...)). Mais c'est le livre que je lis "en dernier recours" quand j'ai envie de ne pas me prendre la tête ou si je suis fatiguée. Il ne figurera jamais dans la liste de mes 50 ou 100 livres favoris, c'est clair et net.
Ca dépend aussi de ce que tu entends par best-sellers... Les livres "à la mode" (50 nuances de Grey par exemple que je n'ai pas lu et ne lirai sans doute pas) m'intéressent dans le sens où je me dis que ça peut-être bien. Si c'est non, à la limite, si on me le prête (comme les Levy et Musso que j'ai lus), je lirai pour voir. Si oui, c'est à voir quitte à revendre le livre (et ça, c'est très rare, chez moi), je les prends à pas cher sur Ebay (Twilight que j'ai gardés).
Soit j'accroche pour une raison X ou Y (Harry Potter, j'ai bien aimé pour l'univers fantastique, je me suis attachée aux personnages et j'aime bien qu'ils cherchent à trouver des solutions/ leur débrouillardise (surtout celle d'Hermione qui sait plein de choses), l'univers parallèle).
Mais c'est de la lecture de délassement, quand j'ai envie de me changer les idées, m'évader et je les lis souvent en parallèle avec d'autres livres plus "sérieux". Ceci dit, je suis très littérature jeunesse.
Peut-être que les zèbres sont plus curieux et ont moins de préjugés? J'ai essayé de prêter La guerre des Gaules à mon père parce que je pense que ça lui plairait, mais pour lui, d'emblée, c'était dur à lire sans avoir essayé et ça ne l'intéressait pas.
J'ai mis 6 mois à lire Le cycle des Rougon-Macquart de Zola, pour voir, en ayant lu un au lycée, j'avais toujours eu l'idée d'avoir toute l'histoire. Je doute le relire avant 10 ans mais ça ne m'a pas effrayée le moins du monde. J'ai lu autre chose en parallèle évidemment mais je m'y suis plongée sans me dire "mais ça va être dur à lire/ comprendre/ suivre", j'ai lu le résumé Wikipédia de chaque livre avant de le lire pour cerner les personnages et ne pas me perdre dans l'histoire, situer qui est qui par rapport à qui (donc Machine est la fille de Machin de tel bouquin, d'accord) car tout s'entrecroise.
Peut-être que pour "nous", ces livres n'ont pas la même fonction; pour moi, c'est du livre de récréation, comme Le petit Nicolas ou des livres de contes.
Ceci dit, il y a quelques best seller que j'aime bien, je pense à Bernard Werber, par exemple.
Par contre, Twilight, j'ai bien aimé (pas pour l'histoire d'amour
Ca dépend aussi de ce que tu entends par best-sellers... Les livres "à la mode" (50 nuances de Grey par exemple que je n'ai pas lu et ne lirai sans doute pas) m'intéressent dans le sens où je me dis que ça peut-être bien. Si c'est non, à la limite, si on me le prête (comme les Levy et Musso que j'ai lus), je lirai pour voir. Si oui, c'est à voir quitte à revendre le livre (et ça, c'est très rare, chez moi), je les prends à pas cher sur Ebay (Twilight que j'ai gardés).
Soit j'accroche pour une raison X ou Y (Harry Potter, j'ai bien aimé pour l'univers fantastique, je me suis attachée aux personnages et j'aime bien qu'ils cherchent à trouver des solutions/ leur débrouillardise (surtout celle d'Hermione qui sait plein de choses), l'univers parallèle).
Mais c'est de la lecture de délassement, quand j'ai envie de me changer les idées, m'évader et je les lis souvent en parallèle avec d'autres livres plus "sérieux". Ceci dit, je suis très littérature jeunesse.
Peut-être que les zèbres sont plus curieux et ont moins de préjugés? J'ai essayé de prêter La guerre des Gaules à mon père parce que je pense que ça lui plairait, mais pour lui, d'emblée, c'était dur à lire sans avoir essayé et ça ne l'intéressait pas.
J'ai mis 6 mois à lire Le cycle des Rougon-Macquart de Zola, pour voir, en ayant lu un au lycée, j'avais toujours eu l'idée d'avoir toute l'histoire. Je doute le relire avant 10 ans mais ça ne m'a pas effrayée le moins du monde. J'ai lu autre chose en parallèle évidemment mais je m'y suis plongée sans me dire "mais ça va être dur à lire/ comprendre/ suivre", j'ai lu le résumé Wikipédia de chaque livre avant de le lire pour cerner les personnages et ne pas me perdre dans l'histoire, situer qui est qui par rapport à qui (donc Machine est la fille de Machin de tel bouquin, d'accord) car tout s'entrecroise.
Peut-être que pour "nous", ces livres n'ont pas la même fonction; pour moi, c'est du livre de récréation, comme Le petit Nicolas ou des livres de contes.
Ceci dit, il y a quelques best seller que j'aime bien, je pense à Bernard Werber, par exemple.
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Hum, je ne mets pas dans la même catégorie les livres "récréation", "distraction" et les livres écrits avec le plat de la main, sans recherches et sans réflexion.
Harry Potter, par exemple, c'est une lecture récréation formidable ! Et pourtant, c'est intelligent, c'est riche, c'est passionnant, c'est cohérent... (j'ai un immense amour pour cette saga, et je ne l'ai pas lue enfant : j'avais la vingtaine bien passée quand je l'ai attaqué). Parlons encore de littérature jeunesse : les livres de Roald Dalh, c'est un régal, même en tant qu'adulte ! Et c'est pourtant non seulement drôle et amusant mais bien écrit, intelligent, fin, surprenant (pas de facilités à deux balles : l'auteur a la politesse de nous surprendre)...
Twilight, j'en ai lu 3 tomes et demie (j'ai craqué à la fin du tome IV et ce dernier tome en particulier est ce que j'ai lu de plus WTF de toute ma vie... Ce n'est même pas descriptible, à ce niveau-là). Fifty Shades, j'en ai lu 3 chapitres avant d'estimer que je n'allais pas perdre mon temps avec un livre écrit à ce point à l'arrache, même juste ça.
Je comprends qu'on puisse aimer, pas de soucis. Mais je trouve important de ne pas faire l'amalgame distrayant/débile que l'on entend régulièrement lorsque les gens parlent de télé-réalité, par exemple : "oh, ça ne fait pas réfléchir, ce n'est pas prise de tête", comme si le fait d'avoir une lecture fine, intelligente, cohérente, ne serait forcément pas de la distraction. On peut tout à fait avoir du récréatif sans que ça soit blindé de facilités stylistiques ou de scénario.
Harry Potter, par exemple, c'est une lecture récréation formidable ! Et pourtant, c'est intelligent, c'est riche, c'est passionnant, c'est cohérent... (j'ai un immense amour pour cette saga, et je ne l'ai pas lue enfant : j'avais la vingtaine bien passée quand je l'ai attaqué). Parlons encore de littérature jeunesse : les livres de Roald Dalh, c'est un régal, même en tant qu'adulte ! Et c'est pourtant non seulement drôle et amusant mais bien écrit, intelligent, fin, surprenant (pas de facilités à deux balles : l'auteur a la politesse de nous surprendre)...
Twilight, j'en ai lu 3 tomes et demie (j'ai craqué à la fin du tome IV et ce dernier tome en particulier est ce que j'ai lu de plus WTF de toute ma vie... Ce n'est même pas descriptible, à ce niveau-là). Fifty Shades, j'en ai lu 3 chapitres avant d'estimer que je n'allais pas perdre mon temps avec un livre écrit à ce point à l'arrache, même juste ça.
Je comprends qu'on puisse aimer, pas de soucis. Mais je trouve important de ne pas faire l'amalgame distrayant/débile que l'on entend régulièrement lorsque les gens parlent de télé-réalité, par exemple : "oh, ça ne fait pas réfléchir, ce n'est pas prise de tête", comme si le fait d'avoir une lecture fine, intelligente, cohérente, ne serait forcément pas de la distraction. On peut tout à fait avoir du récréatif sans que ça soit blindé de facilités stylistiques ou de scénario.
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Au cours des 2 dernières années, j'ai lu les auteurs suivants :
Rabelais ;
La Fontaine ;
Molière ;
Perrault ;
Marivaux ;
Voltaire ;
Abbé Prévost ;
Diderot ;
Bernardin de Saint-Pierre ;
Sade ;
Constant ;
Chateaubriand ;
Stendhal ;
Grimm ;
Balzac ;
Hugo ;
Mérimée ;
Sand ;
Nerval ;
Poe ;
Baudelaire ;
Flaubert ;
Goncourt ;
Verne ;
Zola ;
Daudet ;
Maupassant ;
Stevenson ;
Courteline ,
Doyle ;
Tchekhov ;
Feydeau ;
Louÿs ;
Jarry ;
Zweig ;
Kafka ;
Tolstoï ;
Duhamel ;
Lovecraft ;
Christie ;
Genevoix ;
Huxley ;
Saint-Exupéry ;
Aymé ;
Nin ;
Yourcenar ;
Radiguet ;
Orwell ;
Beckett ;
Réage ;
Ionesco ;
Camus ;
Duras ;
Asimov ;
Cavanna ;
Billetdoux ;
Reyes.
VK., je n'ai jamais lu les auteurs que vous citez. Je n'ai pas d'avis à leur sujet.
Rabelais ;
La Fontaine ;
Molière ;
Perrault ;
Marivaux ;
Voltaire ;
Abbé Prévost ;
Diderot ;
Bernardin de Saint-Pierre ;
Sade ;
Constant ;
Chateaubriand ;
Stendhal ;
Grimm ;
Balzac ;
Hugo ;
Mérimée ;
Sand ;
Nerval ;
Poe ;
Baudelaire ;
Flaubert ;
Goncourt ;
Verne ;
Zola ;
Daudet ;
Maupassant ;
Stevenson ;
Courteline ,
Doyle ;
Tchekhov ;
Feydeau ;
Louÿs ;
Jarry ;
Zweig ;
Kafka ;
Tolstoï ;
Duhamel ;
Lovecraft ;
Christie ;
Genevoix ;
Huxley ;
Saint-Exupéry ;
Aymé ;
Nin ;
Yourcenar ;
Radiguet ;
Orwell ;
Beckett ;
Réage ;
Ionesco ;
Camus ;
Duras ;
Asimov ;
Cavanna ;
Billetdoux ;
Reyes.
VK., je n'ai jamais lu les auteurs que vous citez. Je n'ai pas d'avis à leur sujet.
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
J'ai lu Harry Potter, Eragon, Twillight, Et si c'était vrai (avec sa suite).
Entre autres choses. J'espère que ça rentre dans les critères.
Entre autres choses. J'espère que ça rentre dans les critères.
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
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Dernière édition par john johnson le Lun 31 Aoû 2015, 10:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Non mais après, on peut écrire l'histoire d'une fille attirée par un mec sadomasochiste. J'écris l'histoire d'une fille attirée par un mec sadomasochiste. :p (qui a commencé à être publiée chez un chouette éditeur, d'ailleurs). Sauf que je fais un travail de fond sur la psychologie des personnages en interrogeant le mélange de sentiments contradictoires (envie, peur...) que l'on peut éprouver en entrant dans une telle sexualité, que je relis 250 000 fois chacune de mes phrases, que je fais un gros boulot de documentation et de recherche de justesse, que je travaille avec des aidants dans mon entourage comme des aidants professionnels pour essayer d'offrir quelque chose de la meilleure qualité possible, etc.
Ce n'est pas tellement le sujet qui m'interroge avec ces best-sellers récents : c'est la faiblesse sur le plan du style, sur le plan des personnages, les facilités scénaristiques, les incohérences, l'absence manifeste de recherches faites par les auteurs, les clichés à foison, etc.
C'est vraiment ça, la question : est-ce que pour supporter ça il faut ne pas être zèbre ? Est-ce qu'on voit moins les incohérences quand on n'est pas zèbre (est-ce qu'on passe plus facilement dessus) ? Est-ce qu'on lit plus aisément du Musso que du Maupassant quand on n'est pas zèbre ? Etc.
Ce n'est pas tellement le sujet qui m'interroge avec ces best-sellers récents : c'est la faiblesse sur le plan du style, sur le plan des personnages, les facilités scénaristiques, les incohérences, l'absence manifeste de recherches faites par les auteurs, les clichés à foison, etc.
C'est vraiment ça, la question : est-ce que pour supporter ça il faut ne pas être zèbre ? Est-ce qu'on voit moins les incohérences quand on n'est pas zèbre (est-ce qu'on passe plus facilement dessus) ? Est-ce qu'on lit plus aisément du Musso que du Maupassant quand on n'est pas zèbre ? Etc.
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
VK. a écrit:Non mais après, on peut écrire l'histoire d'une fille attirée par un mec sadomasochiste. J'écris l'histoire d'une fille attirée par un mec sadomasochiste. :p (qui a commencé à être publiée chez un chouette éditeur, d'ailleurs). Sauf que je fais un travail de fond sur la psychologie des personnages en interrogeant le mélange de sentiments contradictoires (envie, peur...) que l'on peut éprouver en entrant dans une telle sexualité, que je relis 250 000 fois chacune de mes phrases, que je fais un gros boulot de documentation et de recherche de justesse, que je travaille avec des aidants dans mon entourage comme des aidants professionnels pour essayer d'offrir quelque chose de la meilleure qualité possible, etc.
Ce n'est pas tellement le sujet qui m'interroge avec ces best-sellers récents : c'est la faiblesse sur le plan du style, sur le plan des personnages, les facilités scénaristiques, les incohérences, l'absence manifeste de recherches faites par les auteurs, les clichés à foison, etc.
C'est vraiment ça, la question : est-ce que pour supporter ça il faut ne pas être zèbre ? Est-ce qu'on voit moins les incohérences quand on n'est pas zèbre (est-ce qu'on passe plus facilement dessus) ? Est-ce qu'on lit plus aisément du Musso que du Maupassant quand on n'est pas zèbre ? Etc.
C'est plutôt un signe de bonne santé mentale de les lire.
Quand on a pas fait d'étude de lettre, un peu difficile d'apprécier un bon style, comme ça, de visu. Il faut d'abord toucher à tout, et notamment le bas fond pour apprécier la différence. Même dans un livre à la con, il y a de bonne chose à en retirer. Il y a toujours de bonne chance à retirer. Un bouquin n'est ni totalement mauvais, ni totalement bon. Tous nous parle d'une façon où d'une autre.
Lire les chefs d’œuvre comme les romans de gare, permet de mieux apprécier, au fil des lectures, la techniques, voire les sauts périlleux, de telle ou telle auteur. La lecture est un plaisir, et je serais plutôt étonné de voir quelqu'un qui n'a jamais gouté et apprécié le gras à la Mcdo plutôt que l'inverse.
Enfin, et sur le plan plus général, je préfère mille fois des gens qui lisent du Musso que des gens qui ne lisent pas. C'est une porte d'entrée. Grâce à 50 truc muche, la littérature SM et érotique a été mis en devant de la scène.
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
La comparaison Mc Do est bonne : c'est celle que je me fais aussi, souvent. Et, pour ça, tant que ça fait lire les gens, je suis d'accord que c'est bien (maintenant, si ces romans qui font lire pouvaient aussi ne pas présenter les adeptes du BDSM comme des malades mentaux qui ont besoin d'être soignés, et le rapport homme/femme avec un sexisme d'un autre âge, ce serait aussi mieux, mais bon).
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
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Dernière édition par john johnson le Lun 31 Aoû 2015, 14:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Les lectures récréations ne font de mal à personne, les histoires de LevyMusso ( et d'autres) c'est peut etre pas terrible mais c'est écrit correctement, par contre les 50 nuances , non seulement y'a à redire sur l'histoire mais alors la forme c'est pitoyable...je me suis forcee professionnellemnt a lire ( vomir) le 1er et je n'ai toujours pas compris l'engouement de mes semblables ( ah ben non je suis peut être zébrée ça doit être ça) pour ce machin .
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
sofée a écrit: les 50 nuances , non seulement y'a à redire sur l'histoire mais alors la forme c'est pitoyable...je me suis forcee professionnellemnt a lire ( vomir) le 1er et je n'ai toujours pas compris l'engouement de mes semblables ( ah ben non je suis peut être zébrée ça doit être ça) pour ce machin .
Tu le conseilles à quelle frange de la population du coup ?
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
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Dernière édition par john johnson le Lun 31 Aoû 2015, 14:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Bonjour à tous,
Je me reconnais dans vos différents commentaires. Lecteur boulimique, je ne pouvais passer à côté sans entrouvrir la porte...
La littérature de gare me laisse indifférent et je suis rarement dans les "grands engouements littéraires (populaciers ?)". Je trouve Dan Brown plus que médiocre et bien loin d'Umberto Eco. Pareil pour Stephen King qui ne vaut pas un bon Lovecraft. A contrario, ce n'est pas parce qu'il s'agit d'un classique qu'il va me plaire, je rebondis sur Le Clézio. J'ai trouvé Jean Giono, chiant à souhait.
En revanche, le parfum ou le grand Meaulnes sont des livres que j'ai dévorés. Dans un autre domaine, les personnages barrés que l'on retrouve chez Fred Vargas ou Paul Auster sont à délice à suivre.
Et puisque nous parlons aussi de l'objet, il m'arrive (rarement bien sûr), de m'offrir un pléiade. Là, c'est le top.
Cordialement.
Alain.
Je me reconnais dans vos différents commentaires. Lecteur boulimique, je ne pouvais passer à côté sans entrouvrir la porte...
La littérature de gare me laisse indifférent et je suis rarement dans les "grands engouements littéraires (populaciers ?)". Je trouve Dan Brown plus que médiocre et bien loin d'Umberto Eco. Pareil pour Stephen King qui ne vaut pas un bon Lovecraft. A contrario, ce n'est pas parce qu'il s'agit d'un classique qu'il va me plaire, je rebondis sur Le Clézio. J'ai trouvé Jean Giono, chiant à souhait.
En revanche, le parfum ou le grand Meaulnes sont des livres que j'ai dévorés. Dans un autre domaine, les personnages barrés que l'on retrouve chez Fred Vargas ou Paul Auster sont à délice à suivre.
Et puisque nous parlons aussi de l'objet, il m'arrive (rarement bien sûr), de m'offrir un pléiade. Là, c'est le top.
Cordialement.
Alain.
Doom666- Messages : 946
Date d'inscription : 23/04/2015
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Les 50 je le conseille à personne ( en même temps celui là, il a pas besoin d'aide pour trouver ses lecteurs) mais je vous dis pas tout ce qui me traverse l'esprit a chaque prêt/ retour... Yeark
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Il l'empruntent avec l'air déprimé, et viennent le rendre avec la banane jusqu'aux oreilles, enfin heureux (ses) ?sofée a écrit:Les 50 je le conseille à personne ( en même temps celui là, il a pas besoin d'aide pour trouver ses lecteurs) mais je vous dis pas tout ce qui me traverse l'esprit a chaque prêt/ retour... Yeark
Il existe peut être plusieurs traductions.Doom666 a écrit:Pareil pour Stephen King qui ne vaut pas un bon Lovecraft
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Pour rebondir sur ce qui a été dit, il est certain qu'on ne trouvera pas chez un auteur contemporain "à la mode", ce qu'on trouve dans un texte plus travaillé (vocabulaire, figures de style, musique des mots tout simplement) mais les deux styles sont-ils opposés? Je ne cherche pas la même chose quand j'ouvre du Victor HUGO ou du Stephen KING. Dans un des cas, les mots sont une musique, il y a des figures de style; dans l'autre cas, l'histoire plus brute, dans un style parfois un peu décousu.
Mais je pense qu'on ne cherche pas forcément la même chose.
Quand je lis du Victor HUGO (plus souvent de la poésie pour cet auteur, quoique Le dernier jour d'un condamné soit en prose), je cherche plus un contexte historique, la musique des mots, j'ai plaisir à reconnaître des figures de style et c'est ce que je recherche.
Pour du Stephen KING, je recherche plus à faire voguer mon imagination et le style parfois décousu, les mots inventés participent à la création d'un univers "terrifiant".
La différence, c'est que j'ai appris à aimer HUGO, RONSARD, ZOLA et cie, à chercher les figures de style, lier le texte au contexte historique. Jules CÉSAR et TITE LIVE, je les ai traduits en cours de Latin donc ils me sont familiers en quelque sorte.
Mais je me souviens du dégoût de la majorité des élèves (27 ou 28 sur 30, ça fait un beau pourcentage!) pour ces auteurs dont ils ne comprenaient pas l'intérêt, ne voyaient pas la beauté, le style plus ou moins travaillé. Pourquoi cela aurait-il changé une fois adultes??
Mais je pense qu'on ne cherche pas forcément la même chose.
Quand je lis du Victor HUGO (plus souvent de la poésie pour cet auteur, quoique Le dernier jour d'un condamné soit en prose), je cherche plus un contexte historique, la musique des mots, j'ai plaisir à reconnaître des figures de style et c'est ce que je recherche.
Pour du Stephen KING, je recherche plus à faire voguer mon imagination et le style parfois décousu, les mots inventés participent à la création d'un univers "terrifiant".
La différence, c'est que j'ai appris à aimer HUGO, RONSARD, ZOLA et cie, à chercher les figures de style, lier le texte au contexte historique. Jules CÉSAR et TITE LIVE, je les ai traduits en cours de Latin donc ils me sont familiers en quelque sorte.
Mais je me souviens du dégoût de la majorité des élèves (27 ou 28 sur 30, ça fait un beau pourcentage!) pour ces auteurs dont ils ne comprenaient pas l'intérêt, ne voyaient pas la beauté, le style plus ou moins travaillé. Pourquoi cela aurait-il changé une fois adultes??
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Et si la qualité d'une lecture ne tenait pas seulement à des critères, objectifs ou subjectifs (qualité du style, vraisemblance de l'intrigue, etc.), mais à ce que le lecteur en tire ? S'il en tire du bon... est-ce que c'est si grave que ce ne soit pas une oeuvre du Panthéon classique ?
Je suis une grande lectrice de classiques, je n'ai même lu que cela pendant des années. Et j'ai aussi commencé à lire de "mauvais" livres anciens : ils m'ont souvent mieux permis que les autres de comprendre une époque, ses clichés - les "mauvais" livres d'aujourd'hui remplissent parfois le même rôle. Ou sont assez honnêtes pour me faire passer un bon moment. J'ai parfois des colères contre certains parce qu'ils reflètent une mentalité qui me déplaît, mais c'est encore un moyen pour moi de mieux comprendre ce que je recherche dans la littérature et ce qui me déplaît.
Notons qu'adolescente, je lisais de mauvais livres. Je n'avais pas été guidée, je me suis faite toute seule. J'aimais lire, je prenais ce que je trouvais à ma portée. J'achetais souvent mes livres en supermarché. C'est plus tard que lassée de leur contenu, je suis passée à autre chose. Les livres qu'on nous faisait lire au collège me paraissaient compliqués, je me battais déjà pour comprendre la langue de Racine, alors l'apprécier... ce n'était pas pour tout de suite. Il a fallu que je forme mon goût, que je m'entraîne à comprendre cette langue nouvelle pour moi, qui était comme une langue étrangère.
Je m'estime chanceuse de ne pas avoir croisé alors l'expression d'un tel mépris pour mes lectures de l'époque ou pour moi-même qui n'étais pas encore capable d'apprécier des livres plus classiques. Il y a fort à parier que cela m'aurait fait peur/braquée et que je n'aurais pas autant avancé dans mon rapport à la littérature.
Je suis une grande lectrice de classiques, je n'ai même lu que cela pendant des années. Et j'ai aussi commencé à lire de "mauvais" livres anciens : ils m'ont souvent mieux permis que les autres de comprendre une époque, ses clichés - les "mauvais" livres d'aujourd'hui remplissent parfois le même rôle. Ou sont assez honnêtes pour me faire passer un bon moment. J'ai parfois des colères contre certains parce qu'ils reflètent une mentalité qui me déplaît, mais c'est encore un moyen pour moi de mieux comprendre ce que je recherche dans la littérature et ce qui me déplaît.
Notons qu'adolescente, je lisais de mauvais livres. Je n'avais pas été guidée, je me suis faite toute seule. J'aimais lire, je prenais ce que je trouvais à ma portée. J'achetais souvent mes livres en supermarché. C'est plus tard que lassée de leur contenu, je suis passée à autre chose. Les livres qu'on nous faisait lire au collège me paraissaient compliqués, je me battais déjà pour comprendre la langue de Racine, alors l'apprécier... ce n'était pas pour tout de suite. Il a fallu que je forme mon goût, que je m'entraîne à comprendre cette langue nouvelle pour moi, qui était comme une langue étrangère.
Je m'estime chanceuse de ne pas avoir croisé alors l'expression d'un tel mépris pour mes lectures de l'époque ou pour moi-même qui n'étais pas encore capable d'apprécier des livres plus classiques. Il y a fort à parier que cela m'aurait fait peur/braquée et que je n'aurais pas autant avancé dans mon rapport à la littérature.
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Hm, il n'y a pas que les oeuvres des auteurs classiques qui sont intéressantes, bien écrites et bien ficelées, hein ? Fred Vargas, je suis fan, par exemple. C'est tout à fait contemporain, c'est tout à fait récréatif ET c'est bien écrit, c'est réfléchi, c'est intelligent, c'est cohérent.
Stephen King, je comprends tout à fait qu'il puisse y avoir des lecteurs qui n'aiment pas ce qu'il écrit et, d'ailleurs, j'aurais du mal à juger car je n'ai lu que 2 romans de lui quand j'étais ado, mais je me souviens de romans bien ficelés, fins, malins, au rythme maîtrisé, aux rebondissements inattendus, angoissants à l'extrême... Non mais il faut le faire, créer l'angoisse. Il faut quand même avoir des sacrées capacités stylistiques pour arriver à ce résultat, ce n'est pas pour rien que les auteurs d'horreur ne sont pas nombreux. Et, comme je le disais plus haut, Harry Potter est une saga d'une inventivité époustouflante, Roald Dahl, c'est fabuleux, etc.
Stéphénie Meyer, c'est... ça se lit mais, honnêtement, au niveau du style, c'est sans saveur. E.L. James, c'est vraiment pauvre au niveau du style. Et on ne va pas parler du fond. Mais, comme je le disais, je cite ceux-ci mais j'en vois plein : des bouquins que je vois monter aux nues et, quand je les essaye, c'est tapage de tête contre le mur sur tapage de tête contre le mur à cause des bêtises racontées (les auteurs qui n'ont fait absolument aucunes recherches), des incohérences (les auteurs qui n'ont pas réfléchi du tout à ce qu'ils écrivaient), même juste ça. Et, pourtant, à l'heure actuelle, les plus gros vendeurs, ce sont ceux-là.
Stephen King, je comprends tout à fait qu'il puisse y avoir des lecteurs qui n'aiment pas ce qu'il écrit et, d'ailleurs, j'aurais du mal à juger car je n'ai lu que 2 romans de lui quand j'étais ado, mais je me souviens de romans bien ficelés, fins, malins, au rythme maîtrisé, aux rebondissements inattendus, angoissants à l'extrême... Non mais il faut le faire, créer l'angoisse. Il faut quand même avoir des sacrées capacités stylistiques pour arriver à ce résultat, ce n'est pas pour rien que les auteurs d'horreur ne sont pas nombreux. Et, comme je le disais plus haut, Harry Potter est une saga d'une inventivité époustouflante, Roald Dahl, c'est fabuleux, etc.
Stéphénie Meyer, c'est... ça se lit mais, honnêtement, au niveau du style, c'est sans saveur. E.L. James, c'est vraiment pauvre au niveau du style. Et on ne va pas parler du fond. Mais, comme je le disais, je cite ceux-ci mais j'en vois plein : des bouquins que je vois monter aux nues et, quand je les essaye, c'est tapage de tête contre le mur sur tapage de tête contre le mur à cause des bêtises racontées (les auteurs qui n'ont fait absolument aucunes recherches), des incohérences (les auteurs qui n'ont pas réfléchi du tout à ce qu'ils écrivaient), même juste ça. Et, pourtant, à l'heure actuelle, les plus gros vendeurs, ce sont ceux-là.
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Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
On peut remplacer "classique" par "légitime" si vous voulez. ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_l%C3%A9gitime )
Au XIXe siècle, les plus gros vendeurs n'étaient pas Baudelaire ou Flaubert. Il y a eu à l'époque des énormes succès de librairie, comme La Porteuse de pain, et autres romans feuilletons/romans populaires aux rebondissements invraisemblables, avec un côté mélodramatique, et un style pas toujours réglé au cordeau (euphémisme). Combien alors fustigaient ces pauvres lectures, que le pauvre ouvrier lit le soir, et qu'il consomme à foison parce qu'il n'est pas capable de toute façon d'apprécier autre chose... Aujourd'hui, ces oeuvres sont simplement tombées dans l'oubli - même si elles sont aprfois précieuses pour les historiens de la sensibilité et des mentalités pour comprendre les représentations d'une époque.
Ce qui me fait drôle, c'est que je ne vois pas vraiment de différence entre le discours de l'époque et celui de ce fil. Mais tout de même, si tant de monde se précipite vers ces ouvrages, même s'ils sont de qualité douteuse... le plus intéressant ne serait-il pas de se demander : qu'est-ce qu'on y trouve ?
Parce qu'on doit bien y trouver quelque chose pour que tant de gens s'y précipitent. Qu'est-ce que cela dit de nous, ou de notre époque ? Et quand je demande ce que ça dit, j'attends une réponse plus intéressante que "les gens ne savent plus lire" ou "s'intéressent au vide". Dans tous les cas, si ça peut vous rassurer, les mauvais romans du XIXe ne sont pas mieux que les mauvais romans d'aujourd'hui.
Je pense aussi qu'il n'est pas impossible de trouver du divertissement de bonne qualité. Mais justement, analyser le mauvais divertissement et le bon, pour y trouver ce qui fait la différence, ça peut peut-être aider à proposer quelque chose d'à la fois bon et populaire.
Je peux donner l'air de pinailler, mais c'est juste qu'à mon sens, c'est facile de voir les défauts, les manques de quelque chose. Je l'ai longtemps fait et je n'ai jugé qu'en fonction de ça, c'était rassurant. Sauf qu'en fait, c'est beaucoup plus difficile de trouver ce qui fait que des gens apprécient, ce qui va peut-être faire que ce livre, si mauvais, va apporter quelque chose à quelqu'un. Mais je pense que c'est un exercice de pensée enrichissant, beaucoup plus que d'essayer de voir si parce qu'on est HQI, on lirait "mieux" que les autres.
(J'ai conscience que je déforme un peu le propos, VK, mais je trouve tout de même le sujet glissant, et c'est pour ça que je le tire un peu. Mais je sais que ce n'est pas ce que tu as dit, rassure-toi éè)
Au XIXe siècle, les plus gros vendeurs n'étaient pas Baudelaire ou Flaubert. Il y a eu à l'époque des énormes succès de librairie, comme La Porteuse de pain, et autres romans feuilletons/romans populaires aux rebondissements invraisemblables, avec un côté mélodramatique, et un style pas toujours réglé au cordeau (euphémisme). Combien alors fustigaient ces pauvres lectures, que le pauvre ouvrier lit le soir, et qu'il consomme à foison parce qu'il n'est pas capable de toute façon d'apprécier autre chose... Aujourd'hui, ces oeuvres sont simplement tombées dans l'oubli - même si elles sont aprfois précieuses pour les historiens de la sensibilité et des mentalités pour comprendre les représentations d'une époque.
Ce qui me fait drôle, c'est que je ne vois pas vraiment de différence entre le discours de l'époque et celui de ce fil. Mais tout de même, si tant de monde se précipite vers ces ouvrages, même s'ils sont de qualité douteuse... le plus intéressant ne serait-il pas de se demander : qu'est-ce qu'on y trouve ?
Parce qu'on doit bien y trouver quelque chose pour que tant de gens s'y précipitent. Qu'est-ce que cela dit de nous, ou de notre époque ? Et quand je demande ce que ça dit, j'attends une réponse plus intéressante que "les gens ne savent plus lire" ou "s'intéressent au vide". Dans tous les cas, si ça peut vous rassurer, les mauvais romans du XIXe ne sont pas mieux que les mauvais romans d'aujourd'hui.
Je pense aussi qu'il n'est pas impossible de trouver du divertissement de bonne qualité. Mais justement, analyser le mauvais divertissement et le bon, pour y trouver ce qui fait la différence, ça peut peut-être aider à proposer quelque chose d'à la fois bon et populaire.
Je peux donner l'air de pinailler, mais c'est juste qu'à mon sens, c'est facile de voir les défauts, les manques de quelque chose. Je l'ai longtemps fait et je n'ai jugé qu'en fonction de ça, c'était rassurant. Sauf qu'en fait, c'est beaucoup plus difficile de trouver ce qui fait que des gens apprécient, ce qui va peut-être faire que ce livre, si mauvais, va apporter quelque chose à quelqu'un. Mais je pense que c'est un exercice de pensée enrichissant, beaucoup plus que d'essayer de voir si parce qu'on est HQI, on lirait "mieux" que les autres.
(J'ai conscience que je déforme un peu le propos, VK, mais je trouve tout de même le sujet glissant, et c'est pour ça que je le tire un peu. Mais je sais que ce n'est pas ce que tu as dit, rassure-toi éè)
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Je ne pense pas, en effet, qu'il y ait eu une différence dans le temps : les romans feuilleton (le cas de la "littérature industrielle", notamment) marchaient en effet très bien quand des romans qui ont traversé depuis les âges ne touchaient qu'un public très restreint.
La question "qu'est-ce qu'on y trouve ?" est très bonne et a été posée de nombreuses fois. Ont été évoqués, pour le cas de Fifty Shades, par exemple, un besoin de "lâcher prise", d'oublier les charges et difficultés que les femmes peuvent éprouver dans leur vie (la théorie portait sur les femmes puisque c'est la très grande majorité du lectorat) en fantasmant sur une situation, non réellement voulue, mais dans laquelle elles seraient prises en charge intégralement : financièrement comme sexuellement comme dans les décisions quotidiennes, etc. Le repos de l'esprit, l'abandon des responsabilités, tout ça (Je le résume en juste 10 mots, là, mais cette théorie m'avait semblé de loin la plus intéressante de celles que j'avais pu lire). Et on pourra en trouver plusieurs de tout autant intéressantes sur Twilight. Et d'autres sur d'autres succès du box-office ainsi.
Ca, c'est pour le fond, ceci-dit.
Concernant : le style (la pauvreté du style), la construction (les facilités, les Deus ex machina), l'originalité (faible, la répétition de clichés), la vraisemblance (laissée à la trappe), c'est là que, justement, je me demande s'il peut y avoir une question de mode de raisonnement, de faculté à identifier les faiblesses stylistiques, de scénario, de personnages, etc. : d'où ce fil.
(et oui, ce sujet peut effectivement être un peu glissant, mais tous les sujets à débat le sont. Et je considère toujours ce forum comme un espace de discussion où on peut justement poser les questions et développer les sujets comme on ne le fait pas IRL, d'où ce choix délibéré d'aborder, oui, un sujet pouvant être glissant, mais sur lequel il est intéressant d'échanger ).
La question "qu'est-ce qu'on y trouve ?" est très bonne et a été posée de nombreuses fois. Ont été évoqués, pour le cas de Fifty Shades, par exemple, un besoin de "lâcher prise", d'oublier les charges et difficultés que les femmes peuvent éprouver dans leur vie (la théorie portait sur les femmes puisque c'est la très grande majorité du lectorat) en fantasmant sur une situation, non réellement voulue, mais dans laquelle elles seraient prises en charge intégralement : financièrement comme sexuellement comme dans les décisions quotidiennes, etc. Le repos de l'esprit, l'abandon des responsabilités, tout ça (Je le résume en juste 10 mots, là, mais cette théorie m'avait semblé de loin la plus intéressante de celles que j'avais pu lire). Et on pourra en trouver plusieurs de tout autant intéressantes sur Twilight. Et d'autres sur d'autres succès du box-office ainsi.
Ca, c'est pour le fond, ceci-dit.
Concernant : le style (la pauvreté du style), la construction (les facilités, les Deus ex machina), l'originalité (faible, la répétition de clichés), la vraisemblance (laissée à la trappe), c'est là que, justement, je me demande s'il peut y avoir une question de mode de raisonnement, de faculté à identifier les faiblesses stylistiques, de scénario, de personnages, etc. : d'où ce fil.
(et oui, ce sujet peut effectivement être un peu glissant, mais tous les sujets à débat le sont. Et je considère toujours ce forum comme un espace de discussion où on peut justement poser les questions et développer les sujets comme on ne le fait pas IRL, d'où ce choix délibéré d'aborder, oui, un sujet pouvant être glissant, mais sur lequel il est intéressant d'échanger ).
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Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Il y a beaucoup de films où les incohérences manifestes me dérangent, et je dois .. passer outre. Sans doute cet effet existe également pour les livres (peut être un peu atténué d'ailleurs ...). Mais quand l'émotion est là, elle se suffit à elle même. Je n'ai rien à reprocher à Twillight, ou la série "Lois et Clark", car je reçois (enfin recevais) ma dose d'émotion, ça m'allait très bien comme ça. Peut être qu'aujourd'hui je réagirais différemment, je l'ignore.
Peut être aussi que ces histoires bénéficient d'un effet "non sérieux", qui leur permet d'être plus aisément cohérentes à mes yeux. Twillight ne m'a pas choqué par ses incohérences. La série que j'indique ici non plus (ou "Ma super ex", pour utiliser un film). A contrario une série comme "Daredevil" me heurte de plein fouet niveau incohérences - série que j'ai tout de même regardé avec un certain plaisir).
Peut être aussi que ces histoires bénéficient d'un effet "non sérieux", qui leur permet d'être plus aisément cohérentes à mes yeux. Twillight ne m'a pas choqué par ses incohérences. La série que j'indique ici non plus (ou "Ma super ex", pour utiliser un film). A contrario une série comme "Daredevil" me heurte de plein fouet niveau incohérences - série que j'ai tout de même regardé avec un certain plaisir).
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Best sellers popu lus ces ... peut être 3 dernières années:
- Fifty Shades bon je dois l'avouer, j'ai commencé par lire en diagonale pour lire plus vite les passagesinteressants
EDIT: je les ai lu en anglais, ce qui explique peut-être que j'ai été moins sensible au style "pourri", l'anglais n'étant pas ma langue maternelle.
- Twilight: désolée, je suis incapable de me souvenir d'un passage marquant. Pourtant je les ai TOUS lus (quand on a pas pris assez de bouquins en partant en mer). Je comprend tout de même que cela puisse faire rêver certaines (et certains?). Une fille somme toute ordinaire, et le vampire extraordinaire qui est fou d'elle. Et puis "Bella" évolue un peu au fil des romans, elle s'affirme. Pas des masses non plus, mais un peu quand même.
Point commun de ces deux là qui m'a particulièrement agacée, c'est la façon d'introduire la maternité comme une mouche dans le potage, alors que l'intrigue aurait très bien pu s'en passer. Cela m'a un peu donné l'impression de "il faut absolument caser un bébé dans l'histoire, même si ça n'a aucun sens, sinon c'est pas un vrai happy end".
Du point de vue du style, c'est assez fluide, purement narratif, tout le monde peut comprendre. Je pense qu'avec ce type d'histoire l'auteur ne peut de toutes façons pas se permettre trop d'effet de style et doit se limiter au plus simple (sujet, verbe, complément, quelques adjectifs et de la ponctuation à foison).
Les personnages qu'on nous vend comme "complexes" (Christian Grey et ses "cinquante nuances") sont finalement bien peu nuancés. Et plutôt que de se creuser la tête à monter un profil psychologique du personnage, on se contente de l'écrire littéralement: "Il est si complexe, et si beau, et riche, mais si complexe".
- A song of Ice and Fire (Game of thrones): J'ai hésité à le mettre là, mais on peut tout de même dire que ce sont des best sellers. Il y a tout un travail de construction d'un univers qui me rappelle vaguement celui de Tolkien. Je me demande si le public aurait été aussi large sans le succès de l'adaptation TV. Ou au moins dans quelle mesure le succès de la série a contribué au succès des livres. J'aime l'intrigue, mais on ne peut pas dire qu'on distingue un style particulier. Il n'y a rien qui fait dire "ah, ça c'est du Martin!".
- Les Katerine Pancol (les yeux jaunes des crocodiles, et toute la suite). Finalement pas si mal. Cela pourrait être un peu épuré à mon goût, mais au moins il y a eu un effort pour créer un style un peu distinctif tout en restant accessible au plus grand nombre. Des longueurs et de nombreuses répétitions, mais ça ne se lit bien. La bibliographie est interessante aussi.
- Outlander: cela a eu au moins l'intérêt de m'intéresser à l'histoire britannique et écossaise. Je reprendrai la lecture après pour constater s'il y a des incohérences historiques ou pas. Je le lis en anglais aussi, j'ai donc peu ou pas de jugement sur le style, si ce n'est que c'est assez clair.
- Quelques Musso, et Levy... je les mets dans le même sac. J'ai eu l'impression de relire plusieurs fois le même livre. Maintenant j'essaie de deviner les prochains titres: quand te reverrai-je? Quand reviendras tu? Ou es tu? Tu es là. Tu es parti. Je reviendrai. Je serai toujours là. Ou encore: le premier jour, la première nuit, le premier matin, le 3ème après-midi, la dernière soirée, le 1er dimanche du mois ...
- Bernard Werber: encore pour une raison que je n'ai pas analysée, j'aime la trilogie du Cycle des Dieux. J'ai trouvé l'ensemble divertissant. Je ne suis probablement pas assez affûtée pour juger de toutes les subtilités de style, mais j'ai passé un bon moment. J'ai essayé d'en lire plus de cet auteur, mais je retrouve toujours les mêmes ficelles, les théories pseudo scientifiques qui reviennent, les thématiques répétitives.
- Camilla Lackberg: à voir la quantité de volumes sur les étalages de la FNAC et dans les relais de gare, je suppose que ça se vend bien. J'apprécie de les lire même si les chutes sont souvent décevantes (on commence à avoir une bonne idée de la chute dès le milieu, ce qui est plutôt agaçant pour des romans policiers). Ca donne quand même une petite dose de glauque que savent si bien manier les romanciers suédois, c'est sympa pour les soirées d'hiver.
Pour donner une idée de mes goûts, j'aime en général, et sans ordre particulier: Tolkien, Toni Morisson, Balzac, Dumas, Boris Vian, Ray Bradbury, Marcel Aimé, Camus, Hervé Bazin et beaucoup d'autres choses, mais je crois que c'est assez varié.
Sinon il y a aussi des romans encensés par la communauté littéraire que je n'ai pas aimé, comme Cent ans de Solitude.
- Fifty Shades bon je dois l'avouer, j'ai commencé par lire en diagonale pour lire plus vite les passages
- Spoiler:
- de sexe
EDIT: je les ai lu en anglais, ce qui explique peut-être que j'ai été moins sensible au style "pourri", l'anglais n'étant pas ma langue maternelle.
- Twilight: désolée, je suis incapable de me souvenir d'un passage marquant. Pourtant je les ai TOUS lus (quand on a pas pris assez de bouquins en partant en mer). Je comprend tout de même que cela puisse faire rêver certaines (et certains?). Une fille somme toute ordinaire, et le vampire extraordinaire qui est fou d'elle. Et puis "Bella" évolue un peu au fil des romans, elle s'affirme. Pas des masses non plus, mais un peu quand même.
Point commun de ces deux là qui m'a particulièrement agacée, c'est la façon d'introduire la maternité comme une mouche dans le potage, alors que l'intrigue aurait très bien pu s'en passer. Cela m'a un peu donné l'impression de "il faut absolument caser un bébé dans l'histoire, même si ça n'a aucun sens, sinon c'est pas un vrai happy end".
Du point de vue du style, c'est assez fluide, purement narratif, tout le monde peut comprendre. Je pense qu'avec ce type d'histoire l'auteur ne peut de toutes façons pas se permettre trop d'effet de style et doit se limiter au plus simple (sujet, verbe, complément, quelques adjectifs et de la ponctuation à foison).
Les personnages qu'on nous vend comme "complexes" (Christian Grey et ses "cinquante nuances") sont finalement bien peu nuancés. Et plutôt que de se creuser la tête à monter un profil psychologique du personnage, on se contente de l'écrire littéralement: "Il est si complexe, et si beau, et riche, mais si complexe".
- A song of Ice and Fire (Game of thrones): J'ai hésité à le mettre là, mais on peut tout de même dire que ce sont des best sellers. Il y a tout un travail de construction d'un univers qui me rappelle vaguement celui de Tolkien. Je me demande si le public aurait été aussi large sans le succès de l'adaptation TV. Ou au moins dans quelle mesure le succès de la série a contribué au succès des livres. J'aime l'intrigue, mais on ne peut pas dire qu'on distingue un style particulier. Il n'y a rien qui fait dire "ah, ça c'est du Martin!".
- Les Katerine Pancol (les yeux jaunes des crocodiles, et toute la suite). Finalement pas si mal. Cela pourrait être un peu épuré à mon goût, mais au moins il y a eu un effort pour créer un style un peu distinctif tout en restant accessible au plus grand nombre. Des longueurs et de nombreuses répétitions, mais ça ne se lit bien. La bibliographie est interessante aussi.
- Outlander: cela a eu au moins l'intérêt de m'intéresser à l'histoire britannique et écossaise. Je reprendrai la lecture après pour constater s'il y a des incohérences historiques ou pas. Je le lis en anglais aussi, j'ai donc peu ou pas de jugement sur le style, si ce n'est que c'est assez clair.
- Quelques Musso, et Levy... je les mets dans le même sac. J'ai eu l'impression de relire plusieurs fois le même livre. Maintenant j'essaie de deviner les prochains titres: quand te reverrai-je? Quand reviendras tu? Ou es tu? Tu es là. Tu es parti. Je reviendrai. Je serai toujours là. Ou encore: le premier jour, la première nuit, le premier matin, le 3ème après-midi, la dernière soirée, le 1er dimanche du mois ...
- Bernard Werber: encore pour une raison que je n'ai pas analysée, j'aime la trilogie du Cycle des Dieux. J'ai trouvé l'ensemble divertissant. Je ne suis probablement pas assez affûtée pour juger de toutes les subtilités de style, mais j'ai passé un bon moment. J'ai essayé d'en lire plus de cet auteur, mais je retrouve toujours les mêmes ficelles, les théories pseudo scientifiques qui reviennent, les thématiques répétitives.
- Camilla Lackberg: à voir la quantité de volumes sur les étalages de la FNAC et dans les relais de gare, je suppose que ça se vend bien. J'apprécie de les lire même si les chutes sont souvent décevantes (on commence à avoir une bonne idée de la chute dès le milieu, ce qui est plutôt agaçant pour des romans policiers). Ca donne quand même une petite dose de glauque que savent si bien manier les romanciers suédois, c'est sympa pour les soirées d'hiver.
Pour donner une idée de mes goûts, j'aime en général, et sans ordre particulier: Tolkien, Toni Morisson, Balzac, Dumas, Boris Vian, Ray Bradbury, Marcel Aimé, Camus, Hervé Bazin et beaucoup d'autres choses, mais je crois que c'est assez varié.
Sinon il y a aussi des romans encensés par la communauté littéraire que je n'ai pas aimé, comme Cent ans de Solitude.
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
J'ai le même problème avec les films : je ne peux pas regarder la plupart des blockbusters : je soupire et le lève les yeux au ciel et je parle à voix haute toutes les deux minutes pour relever les incohérences...
Twilight, mis à part les clichés et le WTF total de la fin, ce qui m'a le plus dérangée dedans (et pourtant, j'ai lu 3 tomes et demie), c'est le traitement du sentiment amoureux. C'est un livre qui parle d'amour et, pourtant, jamais jamais jamais je ne l'ai ressenti entre les personnages à la lecture. Bella ne fait que dire d'Edward qu'il est beau. Il y a une scène, en particulier, que j'avais trouvé très significative : elle est assise, ils sont en couple depuis déjà quelques temps, il s'avance derrière elle, il lui pose la main sur l'épaule, elle tourne le visage et lève les yeux sur lui, et là... on a tous déjà été amoureux, non ? Qu'est-ce qu'on ressent dans ces cas-là lorsqu'on est amoureux ? Cette formidable pression dans la poitrine, ce sentiment d'exaltation intense, ce picotement aux yeux sous la conscience de notre bonheur, cette sensation de "besoin" de l'autre... Et là, que pense Bella ? "Mais qu'est-ce qu'il est beau !!!" J'aurais envoyé son livre dans la tête à l'auteure !
Finalement, la seule relation dans laquelle j'ai eu le sentiment de ressentir un peu l'amour des personnages, est la relation Bella/Jacob, mais l'auteur fait tomber amoureux Jacob du bébé de Bella (WTF !!!) alors qu'il vient à peine de naître, et ce par un processus magique qui n'a, encore une fois, absolument rien à voir avec le sentiment amoureux (elle a vraiment du mal avec ça, quoi...).
Game of thrones, c'est un p***** de bon bouquin !!! Best seller, effectivement, et tu fais bien de rappeler que les best-sellers ne sont pas que des romans mal écrits : l'écriture, les personnages, la construction, le scénario... Tout est absolument extraordinaire dans cette saga. Personnellement, je trouve le style magnifique.
Bernard Werber, je n'ai lu que Les fourmis mais j'ai énormément d'estime pour cet auteur. Il transpire l'intelligence à chacune de ses interventions et est d'ailleurs zèbre lui-même. Il ne l'a jamais dit clairement, autant que je le sache, mais j'en suis sure à 99.99% (rien que le fait que Mensa l'ait invité en tant que conférencier est un signe, pour moi).
Et, sinon, il y a aussi des romans d'auteurs qui sont des références qui me sont tombés des mains : "La peau de chagrin", par exemple, j'ai abandonné d'épuisement devant les descriptions sans fin qui jamais ne s'arrêtaient (et, pourtant, je suis une amoureuse des descriptions). Il paraît qu'il en existe une version courte, soit épurée : celle qui est étudiée à l'école, apparemment (qui, mine de rien, fait la moitié seulement du roman initial), il faudrait que je retente avec celle-ci...
PS : Je réagis aux livres cités mais merci à tous pour vos interventions ! C'est très intéressant.
Twilight, mis à part les clichés et le WTF total de la fin, ce qui m'a le plus dérangée dedans (et pourtant, j'ai lu 3 tomes et demie), c'est le traitement du sentiment amoureux. C'est un livre qui parle d'amour et, pourtant, jamais jamais jamais je ne l'ai ressenti entre les personnages à la lecture. Bella ne fait que dire d'Edward qu'il est beau. Il y a une scène, en particulier, que j'avais trouvé très significative : elle est assise, ils sont en couple depuis déjà quelques temps, il s'avance derrière elle, il lui pose la main sur l'épaule, elle tourne le visage et lève les yeux sur lui, et là... on a tous déjà été amoureux, non ? Qu'est-ce qu'on ressent dans ces cas-là lorsqu'on est amoureux ? Cette formidable pression dans la poitrine, ce sentiment d'exaltation intense, ce picotement aux yeux sous la conscience de notre bonheur, cette sensation de "besoin" de l'autre... Et là, que pense Bella ? "Mais qu'est-ce qu'il est beau !!!" J'aurais envoyé son livre dans la tête à l'auteure !
Finalement, la seule relation dans laquelle j'ai eu le sentiment de ressentir un peu l'amour des personnages, est la relation Bella/Jacob, mais l'auteur fait tomber amoureux Jacob du bébé de Bella (WTF !!!) alors qu'il vient à peine de naître, et ce par un processus magique qui n'a, encore une fois, absolument rien à voir avec le sentiment amoureux (elle a vraiment du mal avec ça, quoi...).
Game of thrones, c'est un p***** de bon bouquin !!! Best seller, effectivement, et tu fais bien de rappeler que les best-sellers ne sont pas que des romans mal écrits : l'écriture, les personnages, la construction, le scénario... Tout est absolument extraordinaire dans cette saga. Personnellement, je trouve le style magnifique.
Bernard Werber, je n'ai lu que Les fourmis mais j'ai énormément d'estime pour cet auteur. Il transpire l'intelligence à chacune de ses interventions et est d'ailleurs zèbre lui-même. Il ne l'a jamais dit clairement, autant que je le sache, mais j'en suis sure à 99.99% (rien que le fait que Mensa l'ait invité en tant que conférencier est un signe, pour moi).
Et, sinon, il y a aussi des romans d'auteurs qui sont des références qui me sont tombés des mains : "La peau de chagrin", par exemple, j'ai abandonné d'épuisement devant les descriptions sans fin qui jamais ne s'arrêtaient (et, pourtant, je suis une amoureuse des descriptions). Il paraît qu'il en existe une version courte, soit épurée : celle qui est étudiée à l'école, apparemment (qui, mine de rien, fait la moitié seulement du roman initial), il faudrait que je retente avec celle-ci...
PS : Je réagis aux livres cités mais merci à tous pour vos interventions ! C'est très intéressant.
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Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
@MilyNJ : tu peux essayer de lire "les fourmis" (Werber) (uniquement le premier tome) peut être. Il me semble que c'est son premier livre. Le plus abouti je dirais (en même temps j'ai tellement pas lu ses livres, que je suis bien mal placé pour juger ...)
Et sinon tu penses quoi de Nothomb ? Thrash reading, ou lecture d'élite ?
Et sinon tu penses quoi de Nothomb ? Thrash reading, ou lecture d'élite ?
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Nothomb, je n'ai lu que Stupeur et tremblements, mais qu'est-ce que c'était bien !!! Après, ce sont les suivants qui ont été plus critiqués alors je ne saurais dire, mais celui-ci est vraiment excellent.
VK.- Messages : 320
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Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
VK. a écrit:Hm, il n'y a pas que les oeuvres des auteurs classiques qui sont intéressantes, bien écrites et bien ficelées, hein ? Fred Vargas, je suis fan, par exemple. C'est tout à fait contemporain, c'est tout à fait récréatif ET c'est bien écrit, c'est réfléchi, c'est intelligent, c'est cohérent.
Stephen King, je comprends tout à fait qu'il puisse y avoir des lecteurs qui n'aiment pas ce qu'il écrit et, d'ailleurs, j'aurais du mal à juger car je n'ai lu que 2 romans de lui quand j'étais ado, mais je me souviens de romans bien ficelés, fins, malins, au rythme maîtrisé, aux rebondissements inattendus, angoissants à l'extrême... Non mais il faut le faire, créer l'angoisse. Il faut quand même avoir des sacrées capacités stylistiques pour arriver à ce résultat, ce n'est pas pour rien que les auteurs d'horreur ne sont pas nombreux. Et, comme je le disais plus haut, Harry Potter est une saga d'une inventivité époustouflante, Roald Dahl, c'est fabuleux, etc.
Stéphénie Meyer, c'est... ça se lit mais, honnêtement, au niveau du style, c'est sans saveur. E.L. James, c'est vraiment pauvre au niveau du style. Et on ne va pas parler du fond. Mais, comme je le disais, je cite ceux-ci mais j'en vois plein : des bouquins que je vois monter aux nues et, quand je les essaye, c'est tapage de tête contre le mur sur tapage de tête contre le mur à cause des bêtises racontées (les auteurs qui n'ont fait absolument aucunes recherches), des incohérences (les auteurs qui n'ont pas réfléchi du tout à ce qu'ils écrivaient), même juste ça. Et, pourtant, à l'heure actuelle, les plus gros vendeurs, ce sont ceux-là.
La question la plus intéressante n'est pas de savoir pourquoi les gens lisent ces livres, dans l'absolu ils sont plutôt honnêtes : Ils veulent quelques chose de facile à lire, fluide, compatible avec les gosses qui braillent ou la plage ou une dure journée de labeur.
La question serait plutôt pourquoi mettre en avant que ce sont des livres de merde, alors que tout le monde le sait, et pourquoi opposé ça avec les lectures légitimes ? Car la problématique est là, car éminemment plus complexe que les livres de gare/de plage. Pour ces derniers, c'est un divertissement qui passe par la lecture, du coup il y a pas besoin d'épiloguer 150 ans. Pour la lecture légitime, alors là, la question me parait très très complexe. On fait semblant que c'est la normalité de lire ces bouquins, car ils sont plus aboutis, plus intéressants, plus techniques. Bref, on fait comme si les livres se devaient être l’essence même du savoir et de l'activité désintéressée. Pourquoi pose-t-on la question de la lecture de merde ? Il faut d'abord analyser pourquoi on lit la lecture légitime.
La lecture légitime est un vecteur de pouvoir avant même d'être un vecteur de savoir et d'extase. Dire qu'on aime et qu'on lit Racine, ou tout simplement avoir Racine qui trône dans sa bibliothèque n'est pas neutre. Dire qu'on lit Racine, c'est aussi sous-entendre qu'on a bon goût, qu'on lit des choses compliqués et épurés, qu'on est savant. Au final, c'est prendre la posture d'érudit. Posture face à quoi ? A la plèbe (Dan Brown vs Umberto Uco ; Stephen King vs Lovecraft). Je veux dire, à la page précédente, le mot "populacier" a été utilisé pour décrire la littérature jugé illégitime. Devant ta question, qui après tout est intéressante, tu as eu droit à la roue du paon, étalant sa liste d'auteur tout droit sorti des conseils de lecture pour la pré-rentré d’hypokhâgne. Qui a une double fonction au final : Répodnreà ta question : L'homme supérieur ne lit pas ces torchons et je donne la preuve que je suis homme supérieur (ou érudit).
C'est tellement un vecteur de pouvoir que certains achètent de fausse bibliothèque (ou les livres sont creux, en fait c'est un meuble qui ressemble à un rayon de livre). C'est aussi un moyen de paraitre légitime à son interlocuteur (non mais je suis un gros fan de Zola, alors tu peux pas test). Il y a ce qu'il faut faire, et il y a les pièges. Il y a le vrai et il y a le faux.
Et c'est..ce qui est drôle au final. Les très très gros lecteurs, voir ceux provenant de lettre, je suis toujours étonné par les livres qu'ils lisent. Des trucs inconnus, avec l’écriture moyenne mais avec des fulgurances. Ce ne sont pas des livres parfaits mais ils apportent effectivement quelques choses de profond.
Et on en revient à la question. Cette question me gêne, car elle renvoie à la "populace", au vulgaire qu'il ne lit pas le vrai, le beau et le fort, mais la merde moche et qu'il devrait se cacher. Et ce d'autant plus que la théorie sous-jacente est de dire que le Zèbre aurai une facilité déconcertante à lire ces livres qui demandent tout de même un temps d'adaptation. Alors certes on peut se cacher derrière des "mais je respecte les lecteurs de Twillight, mais c'est quand même du mauvais goût Twillight", cela n'empêche nullement que tout ceci est noyé dans du mépris. Or, faire du name dropping qu'un lycéen aurait pu faire, ne donne pas plus que légitimité que ça... Je me rappelle de la sortie de l'autobiographie de Trierweiler, avec ces ragots. Le journal de 20h, comme il sait bien le faire, (ou alors c'était le Monde ? je ne sais plus) a fait un micro trottoir sur ces libraires qui ne voulaient pas le vendre. L'un deux, avait mis comme pancarte "On a pas le dernier livre de Trierweiler, mais du Balzac, du Zola, du Proust". Quel libraire de merde... Tout le monde connait Balzac, Zola, Proust, j'viens pas dans une librairie pour me faire découvrir ces auteurs là. J'viens dans une librairie, pour qu'on me fasse découvrir la perle rare que j'aurais jamais découvert autrement.
Et comme il existe de mauvais libraire, il y a les mauvais lecteurs. Ce ne sont pas ceux qui lisent du Twillight ou du Dan Brown, mais ceux qui restent attachés aux auteurs connus, à leur zone de confort car elle est tout auréolée de légitimité et que ça fait bien socialement.
Dernière édition par Molina le Ven 07 Aoû 2015, 14:29, édité 1 fois
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Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
J'ai lu Stupeur et tremblements il y a bien longtemps. Il faudrait que je le relise.
Mais j'ai beaucoup aimé métaphysique des tubes. Qu'il faudrait que je relise d'ailleurs.
J'ai du lire un 3ème titre d'elle que j'avais trouvé tellement WTF que je ne me souviens ni du titre, ni de l'intrigue ... une histoire de gens qui s'empiffrent.. ah voilà, Truisme. Bon celui là, je ne pense pas le relire.
Pour Werber, j'avais en effet un doute sur sa zébritude.
@Stauk: oui, on m'a pas mal parlé des Fourmis. Et aussi des Thanatonautes. C'est sur la liste des films à voir, des livres à lire, et des heures de sommeil à perdre.
Je me suis rendu compte que je n'ai pas osé dire ce que je pensais réellement de Game of Thrones. C'est très très bon. Excellent même. Tous les personnages sont développés. Certains de mes amis trouvent ça trop "compliqué", trop alambiqué, ils me disent qu'ils se perdent dans les familles, dans les histoires imbriquées. J'étais tellement prise dans l'histoire que je n'ai pas noté de style particulier, mais je suppose qu'une bonne histoire mal écrite ne passe pas aussi bien. Mais c'est complètement ma came.
Bon j'espère que le prochain volume va tout déchirer, parce qu'il nous aura fait poireauter quand même. Apparemment, c'est pas encore pour 2015.
Mais j'ai beaucoup aimé métaphysique des tubes. Qu'il faudrait que je relise d'ailleurs.
J'ai du lire un 3ème titre d'elle que j'avais trouvé tellement WTF que je ne me souviens ni du titre, ni de l'intrigue ... une histoire de gens qui s'empiffrent.. ah voilà, Truisme. Bon celui là, je ne pense pas le relire.
Pour Werber, j'avais en effet un doute sur sa zébritude.
@Stauk: oui, on m'a pas mal parlé des Fourmis. Et aussi des Thanatonautes. C'est sur la liste des films à voir, des livres à lire, et des heures de sommeil à perdre.
Je me suis rendu compte que je n'ai pas osé dire ce que je pensais réellement de Game of Thrones. C'est très très bon. Excellent même. Tous les personnages sont développés. Certains de mes amis trouvent ça trop "compliqué", trop alambiqué, ils me disent qu'ils se perdent dans les familles, dans les histoires imbriquées. J'étais tellement prise dans l'histoire que je n'ai pas noté de style particulier, mais je suppose qu'une bonne histoire mal écrite ne passe pas aussi bien. Mais c'est complètement ma came.
- Spoiler:
- Et puis il n'a pas peur de terminer brutalement l'histoire d'un des personnages principaux, quitte à s'attirer les foudres des lecteurs
Bon j'espère que le prochain volume va tout déchirer, parce qu'il nous aura fait poireauter quand même. Apparemment, c'est pas encore pour 2015.
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Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Ah et puis tant que j'en suis à mon "coming out"... j'ai A-DO-RE Bridget Jones et Le Diable s'habille en Prada.
Et dans la catégorie "check lit" je recommande "Spellman contre Spellman". Un peu dans le style Veronica Mars. Ca m'a vraiment fait rire.
Et puis n'oublions pas que les Dumas et compagnie quand c'est sorti, c'était quand même l'équivalent du roman feuilleton d'aujourd'hui.
Et dans la catégorie "check lit" je recommande "Spellman contre Spellman". Un peu dans le style Veronica Mars. Ca m'a vraiment fait rire.
Et puis n'oublions pas que les Dumas et compagnie quand c'est sorti, c'était quand même l'équivalent du roman feuilleton d'aujourd'hui.
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
MilyNJ a écrit:Ah et puis tant que j'en suis à mon "coming out"... j'ai A-DO-RE Bridget Jones et Le Diable s'habille en Prada.
Et dans la catégorie "check lit" je recommande "Spellman contre Spellman". Un peu dans le style Veronica Mars. Ca m'a vraiment fait rire.
Et puis n'oublions pas que les Dumas et compagnie quand c'est sorti, c'était quand même l'équivalent du roman feuilleton d'aujourd'hui.
J'ai bien aimé le coté acerbe des "trois mousquetaires". Des fois on (enfin moi) ne sait plus où est le premier et le troisième degré. Mais c'est truculent. Du coup dans la foulée, j'avais lu "La tulipe noire". J'aime bien ces ouvrages. Enfin j'ai bien aimé, ça se lit un peu comme du Levy.
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Molina a écrit: La question la plus intéressante n'est pas de savoir pourquoi les gens lisent ces livres, dans l'absolu ils sont plutôt honnêtes : Ils veulent quelques chose de facile à lire, fluide, compatible avec les gosses qui braillent ou la plage ou une dure journée de labeur.
La question serait plutôt pourquoi mettre en avant que ce sont des livres de merde, alors que tout le monde le sait, et pourquoi opposé ça avec les lectures légitimes ? Car la problématique est là, car éminemment plus complexe que les livres de gare/de plage. Pour ces derniers, c'est un divertissement qui passe par la lecture, du coup il y a pas besoin d'épiloguer 150 ans. Pour la lecture légitime, alors là, la question me parait très très complexe. On fait semblant que c'est la normalité de lire ces bouquins, car ils sont plus aboutis, plus intéressants, plus techniques. Bref, on fait comme si les livres se devaient être l’essence même du savoir et de l'activité désintéressée. Pourquoi pose-t-on la question de la lecture de merde ? Il faut d'abord analyser pourquoi on lit la lecture légitime.
La lecture légitime est un vecteur de pouvoir avant même d'être un vecteur de savoir et d'extase. Dire qu'on aime et qu'on lit Racine, ou tout simplement avoir Racine qui trône dans sa bibliothèque n'est pas neutre. Dire qu'on lit Racine, c'est aussi sous-entendre qu'on a bon goût, qu'on lit des choses compliqués et épurés, qu'on est savant. Au final, c'est prendre la posture d'érudit. Posture face à quoi ? A la plèbe (Dan Brown vs Umberto Uco ; Stephen King vs Lovecraft). Je veux dire, à la page précédente, le mot "populacier" a été utilisé pour décrire la littérature jugé illégitime. Devant ta question, qui après tout est intéressante, tu as eu droit à la roue du paon, étalant sa liste d'auteur tout droit sorti des conseils de lecture pour la pré-rentré d’hypokhâgne. Qui a une double fonction au final : Répodnreà ta question : L'homme supérieur ne lit pas ces torchons et je donne la preuve que je suis homme supérieur (ou érudit).
C'est tellement un vecteur de pouvoir que certains achètent de fausse bibliothèque (ou les livres sont creux, en fait c'est un meuble qui ressemble à un rayon de livre). C'est aussi un moyen de paraitre légitime à son interlocuteur (non mais je suis un gros fan de Zola, alors tu peux pas test). Il y a ce qu'il faut faire, et il y a les pièges. Il y a le vrai et il y a le faux.
Et c'est..ce qui est drôle au final. Les très très gros lecteurs, voir ceux provenant de lettre, je suis toujours étonné par les livres qu'ils lisent. Des trucs inconnus, avec l’écriture moyenne mais avec des fulgurances. Ce ne sont pas des livres parfaits mais ils apportent effectivement quelques choses de profond.
Et on en revient à la question. Cette question me gêne, car elle renvoie à la "populace", au vulgaire qu'il ne lit pas le vrai, le beau et le fort, mais la merde moche et qu'il devrait se cacher. Et ce d'autant plus que la théorie sous-jacente est de dire que le Zèbre aurai une facilité déconcertante à lire ces livres qui demandent tout de même un temps d'adaptation. Alors certes on peut se cacher derrière des "mais je respecte les lecteurs de Twillight, mais c'est quand même du mauvais goût Twillight", cela n'empêche nullement que tout ceci est noyé dans du mépris. Or, faire du name dropping qu'un lycée aurait pu faire, ne donne pas plus que légitimité que ça... Je me rappelle de la sortie de l'autobiographie de Trierweiler, avec ces ragots. Le journal de 20h, comme il sait bien le faire, (ou alors c'était le monde ? je ne sais plus) à fait un micro trottoirs sur ces libraires qui ne voulaient pas le vendre. L'un deux, avait mis comme pancarte "On a pas le dernier livre de Trierweiler, mais du Balzac, du Zola, du Proust". Quel libraire de merde... Tout le monde connait Balzac, Zola, Proust, j'viens pas dans une librairie pour me faire découvrir ces auteurs là. J'viens dans une librairie, pour qu'on em fasse découvrir la perle rare que j'aurais jamais découvert autrement.
Et comme il existe de mauvais libraire, il y a les mauvais lecteurs. Ce ne sont pas ceux qui lisent du Twillight ou du Dan Brown, mais ceux qui restent attachés aux auteurs connus, à leur zone de confort car elle est tout auréolée de légitimité et que ça fait bien socialement.
Bon j'arrive plus (pas) à écrire plus de quelques lignes, et encore,
juste pour dire que l'analyse ainsi servie avec mépris égal à celui qu'il dénonce par Moulinette est creuse comme les livres formant décor,
c'est parce que c'est un camarade socialo s'trotte kyste c'est pour ça,
y supporte pas on dédaigne le gras,
mais chuis d'accord avec Poulina, la caste suffisante, aussi floue et intangible que la populasserie, est somme toute (merde quel connard somme toute c'est nécessairement pédant, j'aurais dû mettre "pour le coup", comme mon beauf et ma mégère) plus vilipendable encore, avec la hargne d'un cul entre chaises,
d'ailleurs j'vais m'arrêter là, il me vient des envies de déportations d'intellectuels...
(Je déteste ceux qui z'emploivent truculent, on croirait entendre le jubilatoire des critiques cinéma,
non mais j'te jure, aller tiens m'en vais marmonner seul tout, vous m'dégoter tous un souverain dédain que j'n'ai pas à chercher)
“La distinction réelle se fait entre adaptés et inadaptés : le reste est littérature.”
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Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Molina a écrit:"On a pas le dernier livre de Trierweiler, mais du Balzac, du Zola, du Proust". Quel libraire de merde... Tout le monde connait Balzac, Zola, Proust, j'viens pas dans une librairie pour me faire découvrir ces auteurs là. J'viens dans une librairie, pour qu'on em fasse découvrir la perle rare que j'aurais jamais découvert autrement.
J'ai pas vraiment lu Trierweiler, Balzac Proust ou Zola (enfin si pour l'école, Germinal. J'en ferais pas mon livre prioritaire pour supporter un long trajet en bus). Mais ce que j'entends du discours du libraire, c'est plus au niveau du foin médiatique : Pourquoi ne pas agiter la blogosphère autour des grands classiques (que peut être le libraire en question adore honnêtement. Comme un autiste aime empiler des pièces de monnaie).
Je trouve beaucoup de choses justes dans ce que tu dis par ailleurs, mais parfois tu vois la paille et pas la poutre (heu ... nan, mais bon je te laisse deviner ce que je voulais dire, plus simple).
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Stauk a écrit:
J'ai bien aimé le coté acerbe des "trois mousquetaires". Des fois on (enfin moi) ne sait plus où est le premier et le troisième degré. Mais c'est truculent. Du coup dans la foulée, j'avais lu "La tulipe noire". J'aime bien ces ouvrages. Enfin j'ai bien aimé, ça se lit un peu comme du Levy.
Mon premier Dumas a été "la guerre des femmes" honnêtement j'aurais pu m'arrêter là tellement c'était... épais.
C'est en découvrant qu'il était issu du métissage que j'ai décidé de m'y remettre. Et heureusement.
Tiens d'ailleurs toi qui cause "boson de Higgs" et accélérateur de particules, un ami m'a envoyé son livre, sorti à compte d'auteur.
Ça s'appelle Vandammes, pseudonyme de l'auteur Édouard Comines. J'y crois à fond! Lisez le
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
J'ai pas tellement de place chez moi ... et la bibliothèque du coin n'est ouverte que les 4 èmes jeudi du mois (pis faudrait encore qu'ils l'eusse). Je peux télécharger gratuitement les ouvrages en promo (ou gratuits) sur amazon.com (en général en anglais, mais on trouve aussi quelques auteurs classiques en VO, du genre de Dumas). Peu de chance qu'ils aient celui là qui tu nous enjoins (et puis c'est du courage pour aller chercher aussi !).MilyNJ a écrit:Mon premier Dumas a été "la guerre des femmes" honnêtement j'aurais pu m'arrêter là tellement c'était... épais.Stauk a écrit:
J'ai bien aimé le coté acerbe des "trois mousquetaires". Des fois on (enfin moi) ne sait plus où est le premier et le troisième degré. Mais c'est truculent. Du coup dans la foulée, j'avais lu "La tulipe noire". J'aime bien ces ouvrages. Enfin j'ai bien aimé, ça se lit un peu comme du Levy.
C'est en découvrant qu'il était issu du métissage que j'ai décidé de m'y remettre. Et heureusement.
Tiens d'ailleurs toi qui cause "boson de Higgs" et accélérateur de particules, un ami m'a envoyé son livre, sorti à compte d'auteur.
Ça s'appelle Vandammes, pseudonyme de l'auteur Édouard Comines. J'y crois à fond! Lisez le
Peut être t'as qu'a me passer le tien d'exemplaire ? Je lirais ça entre les scènes de danse.
Dernière édition par Stauk le Ven 07 Aoû 2015, 15:10, édité 1 fois
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Je ne suis pas sûre d'avoir compris la question. Si c'est : un zèbre est curieux et forcément il aura lu de tout et de plus comme il est tolérant il ne se permettra de donner son avis sur ce qu'il n'a pas lu, pour ma part j'ai lu des romans, enfin j'ai lu de tout (et de n'importe quoi aussi).
Les zèbres lisent-ils aussi ces romans ? Les apprécient-ils aussi ? (C'est à dire les lisent pour autre chose qu'une étude sociologique, quoi)
Ou peut-on déterminer, sans en faire une généralité (très important : il y a toujours toute une variété de cas et jamais de 100%), un lien entre un certain niveau d'analyse et la lecture de certains romans ?
(Question subsidiaire : vous aussi, êtes vous un détecteur naturel à incohérences dans ce que vous lisez/regardez ?)
et je vais répondre plus facilement à la question subsidiaire : lorsque je me mets à détecter les incohérences c'est que je m'ennuie et qu'on arrive pas à m"embarquer" (ça arrive d'ailleurs avec des gens).
Ensuite je conçois que des personnes ayant un autre niveau que la majorité puissent avoir besoin de plus de consistance dans leur lecture.
Dans le fait de lire de toute façon, chacun peut avoir un but différent. Parfois je lis pour me détendre, parfois pour apprendre, d'autres pour me faire une idée sur quelqu'un (l'auteur) ou pour avoir des avis sur un sujet, ect
Je trouve super chouette qu'il existe un large éventail qui permette en tout cas de motiver tout le monde à lire. Je vais préférer quelqu'un qui lit des bds à quelqu'un qui ne lit rien du tout.
En tous les cas je pense à mon niveau que si je n'avais lu qu'un style, qu'un genre (si on le dit comme ceci), ça aurait limité bon nombre de mes conversations. On peut parfois être extrêmement surpris de l'avis que s'est fait quelqu'un de la lecture d'un "livre" qualifié alors ici de "populaire ?". Je sais avoir motivé des personnes à lire en leur démontrant justement tous les plaisirs qu'il pouvait y trouver en tenant compte du niveau de chacun, de ses centres d'intérêt.
C'est un très vaste sujet.
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Stauk a écrit:
J'ai pas tellement de place chez moi ... et la bibliothèque du coin n'est ouverte que les 4 èmes jeudi du mois (pis faudrait encore qu'ils l'eusse). Je peux télécharger gratuitement les ouvrages en promo (ou gratuits) sur amazon.com (en général en anglais, mais on trouve aussi quelques auteurs classiques en VO, du genre de Dumas). Peu de chance qu'ils aient celui là qui tu nous enjoins (et puis c'est du courage pour aller chercher aussi !).
Peut être t'as qu'a me passer le tien d'exemplaire ? Je lirais ça entre les scènes de danse.
Je viens de voir qu'il était écoulé. Avec son autorisation express, j'ai le PDF. Si jamais ça intéresse quelqu'un -> envoyez votre mail en MP.
Il n'écrit pas pour vendre donc ça ne le dérange pas.
Extrait
- Spoiler:
[/quote]Ah, je vois, on ne vous a pas dit...
- Non, qu’est-ce qu’on aurait dû me dire ?
- Et bien, nous sommes dans un roman, une fiction. Nous n’avons pas d’existence réelle.
- Au temps pour moi, j’ignorais que j’étais juste le fruit de l’imagination d’un auteur.
- Nous le sommes tous, dans cette pièce. Et cet auteur a besoin de vendre son livre à madame Michu.
- Et pour vendre son livre, il a besoin d’une quatrième de couverture attirante. Mais je ne vois pas en quoi John peut l’aider à taper dans l’œil de madame Michu.
Page
66

- John est un agent de la CIA. On peut donc mettre CIA en caractères gras sur la quatrième de couverture. Il parait que ça fait vendre. En plus, il a la gâchette facile...
- Ah ça, je m’en souviens !
- C’est très utile, John met un peu d’action dans ce livre. Sans lui, nous serions en train de bavasser en permanence, comme nous le faisons maintenant.
- J’ai compris. Et grâce à vous, on peut parler du Vatican, de l’Opus Dei et de l’Inquisition. En mélangeant un peu tout, d’ailleurs. Nul besoin d’entrer dans les détails. Il suffit juste de sortir des noms que l’on entend à la télévision.
- Exactement. Et vous aussi, vous êtes utile, le CERN est assez connu. Je suis la caution morale, religieuse et même un peu ésotérique du roman, mais vous, vous êtes mon pendant dans le vaste domaine des sciences et techniques. Tout le monde y trouve son compte.
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
MilyNJ a écrit:
Mon premier Dumas a été "la guerre des femmes" honnêtement j'aurais pu m'arrêter là tellement c'était... épais.
C'est en découvrant qu'il était issu du métissage que j'ai décidé de m'y remettre. Et heureusement.
Ouais moi aussi c'est en découvrant que Pouchkine était d'acendance abyssine ou aux dernières nouvelles genre d'un renoi esclavagisé dans le Bornou Kanem que j'ai retenu le nom du poète le plus célébré de Russie et que je me suis dit que ces proclamés racistes de Russes ne le sont pas plus que cela comme tout un chacun quoi,
et j'ai décidé de ne pas plus m'y mettre parce que j'aime trop avoir encore des trucs à faire en la longue vie insipide qui m'attends et que les pouet j'en fais déjà plein autrement.
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
MilyNJ a écrit:Ca me donne suffisamment envie de lire la suite. Mais pas en pdf (nan parce que la tablette amazon white paper, elle permet pas de lire les pdfs, uniquement les trucs que t'achète - quoi que parfois gratuits).
Extrait
- Spoiler:
Ah, je vois, on ne vous a pas dit...
- Non, qu’est-ce qu’on aurait dû me dire ?
- Et bien, nous sommes dans un roman, une fiction. Nous n’avons pas d’existence réelle.
- Au temps pour moi, j’ignorais que j’étais juste le fruit de l’imagination d’un auteur.
- Nous le sommes tous, dans cette pièce. Et cet auteur a besoin de vendre son livre à madame Michu.
- Et pour vendre son livre, il a besoin d’une quatrième de couverture attirante. Mais je ne vois pas en quoi John peut l’aider à taper dans l’œil de madame Michu.
Page
66

- John est un agent de la CIA. On peut donc mettre CIA en caractères gras sur la quatrième de couverture. Il parait que ça fait vendre. En plus, il a la gâchette facile...
- Ah ça, je m’en souviens !
- C’est très utile, John met un peu d’action dans ce livre. Sans lui, nous serions en train de bavasser en permanence, comme nous le faisons maintenant.
- J’ai compris. Et grâce à vous, on peut parler du Vatican, de l’Opus Dei et de l’Inquisition. En mélangeant un peu tout, d’ailleurs. Nul besoin d’entrer dans les détails. Il suffit juste de sortir des noms que l’on entend à la télévision.
- Exactement. Et vous aussi, vous êtes utile, le CERN est assez connu. Je suis la caution morale, religieuse et même un peu ésotérique du roman, mais vous, vous êtes mon pendant dans le vaste domaine des sciences et techniques. Tout le monde y trouve son compte.
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Stauk a écrit:Molina a écrit:"On a pas le dernier livre de Trierweiler, mais du Balzac, du Zola, du Proust". Quel libraire de merde... Tout le monde connait Balzac, Zola, Proust, j'viens pas dans une librairie pour me faire découvrir ces auteurs là. J'viens dans une librairie, pour qu'on em fasse découvrir la perle rare que j'aurais jamais découvert autrement.
J'ai pas vraiment lu Trierweiler, Balzac Proust ou Zola (enfin si pour l'école, Germinal. J'en ferais pas mon livre prioritaire pour supporter un long trajet en bus). Mais ce que j'entends du discours du libraire, c'est plus au niveau du foin médiatique : Pourquoi ne pas agiter la blogosphère autour des grands classiques (que peut être le libraire en question adore honnêtement. Comme un autiste aime empiler des pièces de monnaie).
Je trouve beaucoup de choses justes dans ce que tu dis par ailleurs, mais parfois tu vois la paille et pas la poutre (heu ... nan, mais bon je te laisse deviner ce que je voulais dire, plus simple).
Tu connais déjà ces auteurs, au moins de nom. Tu n'as besoin de personne pour les découvrir. Si tu as envie tu les lis, sinon tu les lis pas. C'est assez simple. Ce truc, a été fait si je me rappelle bien pendant la rentrée littéraire, ce qui aggrave le cas du libraire : Au lieu de dire "voilà, j'ai pas bidule, mais j'ai ce merveilleux auteur inconnu au bataillon, ou mal connu ou pas assez connu que j'ai a-do-ré" il est dans son rôle de libraire. Ce qui serait d'ailleurs bien plus judicieux pour pester sur le foin médiatique qui ne parle pas des auteurs peu connus mais bon à très bon (c'était la critique de Naulleau et Zemmour par exemple sur la télé et le système médiatique).
On se doute bien qu'il a du Balzac et du Zola, quasiment toutes les librairies généralistes l'ont. Le problème, plus générale et que tu soulèves, n'est pas dans l'absolu de mettre que ces auteurs en avant, c'est de le mettre en avant, et attendre que la gloriole de les avoir lu arrive de la populace. Qu'on aime tartampion ou Racine, là n'est pas la question, c'est de savoir pourquoi on les aime qui est intéressant.
Invité- Invité
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Je suis d'accord avec cela. Je ne l'aurais pas mieux exprimé. Sinon, j'ai lu "Twilight" et j'adore les "Harry Potter" !Molina a écrit:La lecture légitime est un vecteur de pouvoir avant même d'être un vecteur de savoir et d'extase. Dire qu'on aime et qu'on lit Racine, ou tout simplement avoir Racine qui trône dans sa bibliothèque n'est pas neutre. Dire qu'on lit Racine, c'est aussi sous-entendre qu'on a bon goût, qu'on lit des choses compliqués et épurés, qu'on est savant. Au final, c'est prendre la posture d'érudit. Posture face à quoi ? A la plèbe (Dan Brown vs Umberto Uco ; Stephen King vs Lovecraft). Je veux dire, à la page précédente, le mot "populacier" a été utilisé pour décrire la littérature jugé illégitime. Devant ta question, qui après tout est intéressante, tu as eu droit à la roue du paon, étalant sa liste d'auteur tout droit sorti des conseils de lecture pour la pré-rentré d’hypokhâgne. Qui a une double fonction au final : Répodnreà ta question : L'homme supérieur ne lit pas ces torchons et je donne la preuve que je suis homme supérieur (ou érudit).
D'autre part, je ne suis pas compliquée pour apprécier un film, une peinture, une chanson, une danse, un livre, un vêtement, etc. Je trouve tout facilement intéressant. Je trouve personnellement et en général qu'il y a toujours un minimum de bonnes choses à prendre (par ex dans un film au mauvais scénario il est possible que le jeu d'acteur soit tout de même bon etc). En revanche, c'est beaucoup plus difficile de "m'éblouir".
Néfertiti- Messages : 682
Date d'inscription : 16/05/2015
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Entièrement d'accord avec Molina sur la légitimité de la lecture, et ses enjeux de pouvoir, et avec οἶος (chiant à écrire ton pseudo maintenant !).
Ce que l'on lit, aime, regarde, écoute, est quasiment toujours une construction culturelle - faut juste le comprendre pour arriver à s'en détacher, ce qui n'est en soi pas obligatoire. Après, l'on peut disserter si le "zèbre" aime le beau, le vrai, et le légitime
Deux livres ont contribué à être ce que je suis (ont donc changé ma vie, ce qui devrait être l'ambition de tout exercice de consommation artistique) : "les petits enfants du siècle" de Christian Rochefort à mon adolescence, et "Je l'aimais" d'Anna Gavalda à un âge bien plus avancé. Je sais pertinemment que citer ces deux bouquins dans une liste de mes livres préférés en réduit la valeur "légitime".
Ce que l'on lit, aime, regarde, écoute, est quasiment toujours une construction culturelle - faut juste le comprendre pour arriver à s'en détacher, ce qui n'est en soi pas obligatoire. Après, l'on peut disserter si le "zèbre" aime le beau, le vrai, et le légitime
Deux livres ont contribué à être ce que je suis (ont donc changé ma vie, ce qui devrait être l'ambition de tout exercice de consommation artistique) : "les petits enfants du siècle" de Christian Rochefort à mon adolescence, et "Je l'aimais" d'Anna Gavalda à un âge bien plus avancé. Je sais pertinemment que citer ces deux bouquins dans une liste de mes livres préférés en réduit la valeur "légitime".
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Pour Anna Gavalda: j'ai lu "Ensemble, c'est tout", qui ne m'a pas spécialement emballée, mais j'ai beaucoup aimé "L'échappée belle" que, malgré son scénario très peu marqué, j'ai trouvé drôle et frais, surtout dans sa première moitié.
Concernant la question que je posais, effectivement, la question: "est-ce vous lisez ces livres?" n'est pas pertinente: à partir d'une certaine publicité faite sur une oeuvre, tout le monde, zèbre ou pas zèbre, se retrouve touché par cette publicité. Alors il est tentant, derrière, dessayer pour se faire sa propre idée.
Du coup, la question serait plus de savoir si les zèbres aussi peuvent "aimer" ces livres. Dans le sens éprouver une très forte adhésion pour leur histoire et leurs personnages...
Je posais la première question: "est-ce que vous lisez..." parce que, effectivement, dans le fil "qu'est-ce ce que vous lisez en ce moment, je voyais très peu de lectures populaires, ;et je posais la question "est-ce que vous aimez?" parce que, sauf cas rare (ma frangine et Twilight, par exemple, et m'a frangine est probablement zèbre elle aussi), je vis régulièrement un décalage entre ces romans que je vois susciter un fanatisme délirant (Twilight, 50 nuances...), et autant mon ressenti personnel que celui de mes amis, qui nous fait nous regarder en nous demandant juste "mais pourquoi ???" ou plutôt "mais comment ?" (quand nous mêmes on a trouvé les romans très mal fichus).
Et il n'y a pas que la question du sujet: la saga Mercy Thompson, bien que très reconnue, n'a jamais égalé le succès de Twilight, par exemple.
Concernant la question que je posais, effectivement, la question: "est-ce vous lisez ces livres?" n'est pas pertinente: à partir d'une certaine publicité faite sur une oeuvre, tout le monde, zèbre ou pas zèbre, se retrouve touché par cette publicité. Alors il est tentant, derrière, dessayer pour se faire sa propre idée.
Du coup, la question serait plus de savoir si les zèbres aussi peuvent "aimer" ces livres. Dans le sens éprouver une très forte adhésion pour leur histoire et leurs personnages...
Je posais la première question: "est-ce que vous lisez..." parce que, effectivement, dans le fil "qu'est-ce ce que vous lisez en ce moment, je voyais très peu de lectures populaires, ;et je posais la question "est-ce que vous aimez?" parce que, sauf cas rare (ma frangine et Twilight, par exemple, et m'a frangine est probablement zèbre elle aussi), je vis régulièrement un décalage entre ces romans que je vois susciter un fanatisme délirant (Twilight, 50 nuances...), et autant mon ressenti personnel que celui de mes amis, qui nous fait nous regarder en nous demandant juste "mais pourquoi ???" ou plutôt "mais comment ?" (quand nous mêmes on a trouvé les romans très mal fichus).
Et il n'y a pas que la question du sujet: la saga Mercy Thompson, bien que très reconnue, n'a jamais égalé le succès de Twilight, par exemple.
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Je n'ai jamais lu "50 nuances", le sujet ne m'emballe pas du tout. Mais comme je l'ai écrit dans la page précédente, j'ai lu "Twilight" tout comme j'ai lu "Crainte & Tremblement" de Kierkegaard ou "Crime & Châtiment" de Dostoïevski (hm, ça fait beaucoup de crimes là ^^) ou "Voyage au bout de la nuit" de Céline. Je n'ai aucune idée certaine que ce soit une marque d'ouverture de ma part cependant je réitère ce que j'ai écrit précédemment : il y a généralement des choses utiles, bonnes ou belles à retirer de n'importe quelle œuvre. De plus, que le roman s'intitule "Twilight" ou "Bel ami" il y a pour les deux un travail qui a été fait. Et peu m'importe lequel des deux fut soumis à un travail plus important, c'est l'existence d'un effort, d'un travail d'écrivain que j'estime en premier lieu. Et puis, je me trouverais tristement gonflée de jeter sur le côté un bouquin comme "Twilight" ou "Harry Potter" et de le dénigrer. Ils ont tout de même remporter un franc succès auprès du public donc je doute fortement qu'ils soient infects jusqu'à la moelle. Cela m'intéresse également de savoir ce qui au juste intéresse mes contemporains ou les individus que je côtoie pour faire des découvertes et lire des livres auxquels je n'aurais jamais songés.
Pour finir, je crois que les goûts et les couleurs sont dans la nature. Je pense que c'est une bonne chose de respecter les gens et de ne pas les juger selon qu'ils aiment Modigliani ou pas. L'art, la littérature, etc sont sensées apporter un plaisir assez personnel, rien ne sert selon moi de faire des comparaisons ou des jugements.
Pour finir, je crois que les goûts et les couleurs sont dans la nature. Je pense que c'est une bonne chose de respecter les gens et de ne pas les juger selon qu'ils aiment Modigliani ou pas. L'art, la littérature, etc sont sensées apporter un plaisir assez personnel, rien ne sert selon moi de faire des comparaisons ou des jugements.
Néfertiti- Messages : 682
Date d'inscription : 16/05/2015
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Pour répondre à cette question, je souhaite faire une petite analogie avec le vin. Certains d’entre eux peuvent sembler un peu fade a priori. Sauf que le vin, il faut le laisser en bouche. Et la parfois… oh ! surprise ! Tous les parfums éclatent ! et on découvre alors la subtilité et la finesse de ce breuvage… Je prendrais juste un petit exemple : il y a fort longtemps, j’ai lu Mme Bovary. Ce livre est ennuyeux à souhait. Et bien vous savez quoi ? Oui c’est normal qu'il soit ennuyeux ! Comment voulez-vous décrire la vacuite de sa vie en y mettant plein de péripéties (avec des bombes qui explosent, toussa toussaaaa) ? (bon, faut dire que j’étais peut être un peu trop jeune pour comprendre durant ma lecture que c’était fait « exprès ». c’est juste en terminant cette oeuvre que j’ai été frappée d’une sorte de « Eureka » ).
A peu près dans le même ressenti, je pourrai citer « L’Etranger » de Camus et probablement d’autres encore mais qui ne me viennent pas à l’esprit.
Plusieurs réponses ont été données à ce sujet. Je partage l’idée que nous ne sommes tous enclin à lire la même chose. Un petit exemple : ma sœur est dyslexique, et je vous jure qu’elle a essayé de lire Balzac Et bien non, quand ça ne passe pas, ça ne passe définitivement pas. Alors oui, certains livres sont pauvres en figure de style, en recherche, mais au fond, je suis heureuse que des personnes comme ma sœur puisse lire ce type de lire, parce que, OMG , elle lit !
Et sans rechercher forcément dans les « dys-«, la lecture de plage c’est bien aussi (nous qui nous plaignons toujours de ne pas parvenir à arrêter cette machine folle qu’on appelle cerveau).
Tout à fait d’accord avec ces propos ! Sinon, comment construisons nous l’esprit critique si nous n’avons qu’une vision étriquée de la littérature ? (ou autre domaine d’ailleurs...)
Je souhaite ajouter une petite contribution personnelle :: je lis çà et là des commentaires disant se détourner des best sellers pour x ou y raisons. Ne serait-ce une volonté de naviguer à contre-courant ? Pour seulement évoquer mon expérience personnelle, afin de ne pas faire de généralité, il m’arrive parfois de me surprendre à feuilleter un de ces fameux best sellers, de lire le résumer, quelques pages, le « tâter » en définitive et de lancer (dans ma tête bien évidemment) : « non ! C’est un best sellers ça va être nul » - sous-entendu : « je n’adhère pas au gout de la majorité ». Alors : manifestation de mon côté (naturellement) contestataire ou simplement suis-je blasée de ce style (qui finalement) est fait de telle sorte que cela plaise au plus grand nombre (et donc pouvant apparaitre comme insipide) ? Surtout qu'aujourd'hui, plus grand nombre = planète alors qu'auparavant plus grand nombre = ceux qui savent lire (je fais un raccourci bien évidemment, mais c'est à peu près l'idée).
Note aux lecteurs : là pour le coup, je me sens très snob (et donc colère contre moi-même ) dans ce moment-là et je culpabilise toujours . Du coup, j’achète quand même (en me disant qu’il ne faut pas juger sans connaitre), je lis, et je me dis : « pourquoi ? »…
Pour conclure, sur une banalité, chacun ses gouts !
A peu près dans le même ressenti, je pourrai citer « L’Etranger » de Camus et probablement d’autres encore mais qui ne me viennent pas à l’esprit.
VK. a écrit:
Ce n'est pas tellement le sujet qui m'interroge avec ces best-sellers récents : c'est la faiblesse sur le plan du style, sur le plan des personnages, les facilités scénaristiques, les incohérences, l'absence manifeste de recherches faites par les auteurs, les clichés à foison, etc.
Plusieurs réponses ont été données à ce sujet. Je partage l’idée que nous ne sommes tous enclin à lire la même chose. Un petit exemple : ma sœur est dyslexique, et je vous jure qu’elle a essayé de lire Balzac Et bien non, quand ça ne passe pas, ça ne passe définitivement pas. Alors oui, certains livres sont pauvres en figure de style, en recherche, mais au fond, je suis heureuse que des personnes comme ma sœur puisse lire ce type de lire, parce que, OMG , elle lit !
Et sans rechercher forcément dans les « dys-«, la lecture de plage c’est bien aussi (nous qui nous plaignons toujours de ne pas parvenir à arrêter cette machine folle qu’on appelle cerveau).
Molina a écrit:
Quand on a pas fait d'étude de lettre, un peu difficile d'apprécier un bon style, comme ça, de visu. Il faut d'abord toucher à tout, et notamment le bas fond pour apprécier la différence.
Tout à fait d’accord avec ces propos ! Sinon, comment construisons nous l’esprit critique si nous n’avons qu’une vision étriquée de la littérature ? (ou autre domaine d’ailleurs...)
Je souhaite ajouter une petite contribution personnelle :: je lis çà et là des commentaires disant se détourner des best sellers pour x ou y raisons. Ne serait-ce une volonté de naviguer à contre-courant ? Pour seulement évoquer mon expérience personnelle, afin de ne pas faire de généralité, il m’arrive parfois de me surprendre à feuilleter un de ces fameux best sellers, de lire le résumer, quelques pages, le « tâter » en définitive et de lancer (dans ma tête bien évidemment) : « non ! C’est un best sellers ça va être nul » - sous-entendu : « je n’adhère pas au gout de la majorité ». Alors : manifestation de mon côté (naturellement) contestataire ou simplement suis-je blasée de ce style (qui finalement) est fait de telle sorte que cela plaise au plus grand nombre (et donc pouvant apparaitre comme insipide) ? Surtout qu'aujourd'hui, plus grand nombre = planète alors qu'auparavant plus grand nombre = ceux qui savent lire (je fais un raccourci bien évidemment, mais c'est à peu près l'idée).
Note aux lecteurs : là pour le coup, je me sens très snob (et donc colère contre moi-même ) dans ce moment-là et je culpabilise toujours . Du coup, j’achète quand même (en me disant qu’il ne faut pas juger sans connaitre), je lis, et je me dis : « pourquoi ? »…
Pour conclure, sur une banalité, chacun ses gouts !
Saxoninou- Messages : 48
Date d'inscription : 31/07/2015
Age : 34
Localisation : Paris
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
MilyNJ a écrit:
- Quelques Musso, et Levy... je les mets dans le même sac. J'ai eu l'impression de relire plusieurs fois le même livre. Maintenant j'essaie de deviner les prochains titres: quand te reverrai-je? Quand reviendras tu? Ou es tu? Tu es là. Tu es parti. Je reviendrai. Je serai toujours là. Ou encore: le premier jour, la première nuit, le premier matin, le 3ème après-midi, la dernière soirée, le 1er dimanche du mois ...
- Bernard Werber: encore pour une raison que je n'ai pas analysée, j'aime la trilogie du Cycle des Dieux. J'ai trouvé l'ensemble divertissant. Je ne suis probablement pas assez affûtée pour juger de toutes les subtilités de style, mais j'ai passé un bon moment. J'ai essayé d'en lire plus de cet auteur, mais je retrouve toujours les mêmes ficelles, les théories pseudo scientifiques qui reviennent, les thématiques répétitives.
Merci pour ce message qui résume assez bien les derniers best-sellers, et surtout merci de m'avoir fait rire avec la prophétie des prochaines titres de Musso et Lévy (même si Musso s'est amélioré au fil des années avec des titres plus poétiques tels que "L'appel de l'ange" ou... "Central park" ^^)! Personnellement, je l'avoue, j'adore ces auteurs, même si on y trouve du bon et du moins bon. En fait, les deux devraient se mélanger: j'adore le style de Lévy, je ne sais pas pourquoi mais je trouve qu'il écrit très bien. Pourtant, ses livres sont rarement captivants du début à la fin. Alors que Musso a un style très abrupte, ce n'est pas "beau" à lire, par contre il n'y a rien de plus attractif. On lit ses romans comme on regarde une bonne série TV je dirais.
J'ai aussi laissé la quote sur Bernard Werber car j'ai quasiment tout lu. Le problème avec lui, c'est qu'il ressort ses mêmes idées à chaque bouquin! Alors après l'émerveillement de la première lecture (pour moi ça a été "Les thanatonautes", wahoo!), on se lasse très vite... et pourtant on continue...
Concernant les incohérences, j'en ai vu une tellement énorme dans un best-seller: "La vérité sur l'affaire Harry Québert" de Joël Dicker. J'ai adoré ce bouquin, mais alors la fin... quelle incohérence suprême! J'ai fouillé ensuite internet pour vérifier que je n'étais pas la seule à l'avoir remarqué (peut-être me trompais-je?), mais non, il y a bel et bien une grave incohérence et pourtant ce bouquin a reçu le Grand prix du roman de l'Académie française et le prix Goncourt des lycéens!!!
Finalement, personne n'a évoqué Douglas Kennedy. Je n'ai lu qu'un seul de ses livres pour le moment, et alors que j'avais de grands a priori sur lui, j'ai été agréablement surprise. Je vous recommande chaudement "Cet instant-là" (à ne pas confondre avec "L'instant d'après" de Musso, oui Kennedy a aussi un peu de peine à titrer ses bouquins ^^) et je me réjouis d'en lire d'autres. Il ne faut cependant pas laisser tomber pour cause de longueurs (mais au final on se dit que c'est génial d'avoir enfin un auteur qui va jusqu'au bout de l'analyse de la psychologie des personnages!).
- Spoiler:
- PS: je poste ici mais je ne suis pas encore une zèbrette légitime, n'ayant pas passé la WAIS (par contre j'ai été admise à Mensa)
Dernière édition par DaysOfWonder le Lun 10 Aoû 2015, 14:22, édité 1 fois
DaysOfWonder- Messages : 89
Date d'inscription : 22/07/2015
Age : 38
Localisation : Suisse
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
(Question subsidiaire : vous aussi, êtes vous un détecteur naturel à incohérences dans ce que vous lisez/regardez ?)
surtout dans les films oui,ce dernier peut être une méga production à gros budget avec des acteurs de fou etc, si jamais je reconnais un décor(pour y être allée ou l'avoir vu dans certaines recherches)et que le scénario veut nous faire croire à un autre endroit, c'est foutu,tout le film perd de son sens.
De même pour les petits détails techniques d'une profession ou d'une activité.
Sinon je lis de tout,sur tous les sujets(il m'est arrivé de me rabattre sur des cartes marines un jour de grand désespoir, coincée sur un bateau et ayant absolument tout lu )
Ishtar- Messages : 215
Date d'inscription : 17/07/2015
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Je n'ai pas du tout d'a priori sur les best sellers. Comme on le citait, Harry Potter, c'est un best-seller, c'est l'une des lectures les plus exaltantes de toute ma vie, Le trône de fer, c'est un best-seller, c'est aussi l'une des lectures les plus exaltantes de toute ma vie...
Je plussoie de "prendre du recul sur ses lectures" : parfois, c'est lorsqu'on ne sait pas que penser, sur le coup, de ce qu'on vient de lire (ou de voir, si c'est un film ou un spectacle), qu'on est devant un chef d’œuvre.
Je plussoie de "prendre du recul sur ses lectures" : parfois, c'est lorsqu'on ne sait pas que penser, sur le coup, de ce qu'on vient de lire (ou de voir, si c'est un film ou un spectacle), qu'on est devant un chef d’œuvre.
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Peux-tu décrire ce que tu y a trouvé d'intéressant ?VK. a écrit:Comme on le citait, Harry Potter, c'est un best-seller, c'est l'une des lectures les plus exaltantes de toute ma vie, Le trône de fer, c'est un best-seller, c'est aussi l'une des lectures les plus exaltantes de toute ma vie...
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Dans lequel : Harry Potter ou Le trône de fer ?
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Zébritude et type de lecture (les zèbres lisent-ils Twilight, par exemple ?)
Si je peux me permettre : dans mon cas (et je soupçonne que ça vaux pour beaucoup ici) ce que je recherche dans un bouquin de fiction (ou un film) c'est avant tout la nouveauté, une certaine forme de surprise si vous préférez.
Je ne trouve guère d'intérêt à relire pour la dixième fois la même histoire avec les mêmes personnages, simplement transposée dans un autre décor et avec d'autres noms. Et à voir les grands succès du cinéma récent, ce n'est pas une attente largement partagée, la plupart des gens semblent préférer un cadre avec lequel ils sont familiers, sans quoi ils se plaignent de ne pas comprendre ou que c'est trop bizarre.
Cette inclination fait que si j'avais lu Harry Potter (pour reprendre cet exemple) dans ma jeunesse, j'aurais probablement adoré, alors qu'aujourd'hui, avec quelques décennies de lecture derrière moi, tous les thèmes abordés me semblent extrêmement banals et ennuyeux (mais du coup je ne l'ai pas lu, mon jugement est peut-être erroné).
D'ailleurs c'est devenu de plus en plus difficile de trouver encore des œuvres (que ce soit films, livres, BD, théâtre, musique…) qui me procurent le même enthousiasme, le même bonheur qu'avant, ce moment où je me dis « bon sang mais c'est génial », cet espèce de choc qui a dû me rendre accro à la lecture dans mon enfance. C'est assez triste en fait.
Donc, du moment que vous y trouvez votre compte, lisez ce que vous voulez, best-seller ou pas, littérature primée ou de gare, et ne vous prenez pas trop la tête. Enfin, pas plus que d'habitude quoi.
Je ne trouve guère d'intérêt à relire pour la dixième fois la même histoire avec les mêmes personnages, simplement transposée dans un autre décor et avec d'autres noms. Et à voir les grands succès du cinéma récent, ce n'est pas une attente largement partagée, la plupart des gens semblent préférer un cadre avec lequel ils sont familiers, sans quoi ils se plaignent de ne pas comprendre ou que c'est trop bizarre.
Cette inclination fait que si j'avais lu Harry Potter (pour reprendre cet exemple) dans ma jeunesse, j'aurais probablement adoré, alors qu'aujourd'hui, avec quelques décennies de lecture derrière moi, tous les thèmes abordés me semblent extrêmement banals et ennuyeux (mais du coup je ne l'ai pas lu, mon jugement est peut-être erroné).
D'ailleurs c'est devenu de plus en plus difficile de trouver encore des œuvres (que ce soit films, livres, BD, théâtre, musique…) qui me procurent le même enthousiasme, le même bonheur qu'avant, ce moment où je me dis « bon sang mais c'est génial », cet espèce de choc qui a dû me rendre accro à la lecture dans mon enfance. C'est assez triste en fait.
Donc, du moment que vous y trouvez votre compte, lisez ce que vous voulez, best-seller ou pas, littérature primée ou de gare, et ne vous prenez pas trop la tête. Enfin, pas plus que d'habitude quoi.
TrippyTom- Messages : 90
Date d'inscription : 28/07/2015
Age : 48
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