Peur d'être jalousé
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Avez-vous peur d'être jalousé ?
Peur d'être jalousé
Salut !
J'ai fait quelques petites recherches sur le forum et ai été surpris de ne pas trouver de post à ce sujet.
Voilà, lors de ma deuxième séance de psychothérapie mi mars dernier, j'avais apporté à ma psy une liste de mes peurs, et la première était la peur être détesté parce que je suis meilleur que les autres. J'y précisais qu'une pensée récurrente dans mon esprit était "Si je suis meilleur que d'autres, ils vont m'en vouloir". Je crois que c'est ça qui l'a amené à me parler de Zebras Crossing.
Voilà, de façon générale j'ai tendance à détester la compétition, et je crois que c'est en partie parce qu'au final, même si je gagne, je perds. Sous-entendu : si je gagne la compét, je perds des amis.
Bon, je sais qu'on n'est plus à l'école et qu'il n'y a plus de critère aussi simpliste qu'une moyenne générale pour dire si quelqu'un réussit ou pas, mais j'ai toujours l'impression de rester bloqué avec mes paradigmes issus du collège.
Je voulais savoir si j'étais le seul dans ce cas là et si quelqu'un avait réussi à dépasser cette croyance limitante et comment.
J'ai fait quelques petites recherches sur le forum et ai été surpris de ne pas trouver de post à ce sujet.
Voilà, lors de ma deuxième séance de psychothérapie mi mars dernier, j'avais apporté à ma psy une liste de mes peurs, et la première était la peur être détesté parce que je suis meilleur que les autres. J'y précisais qu'une pensée récurrente dans mon esprit était "Si je suis meilleur que d'autres, ils vont m'en vouloir". Je crois que c'est ça qui l'a amené à me parler de Zebras Crossing.
Les éléments de ma vie qui me font penser que les autres me jalousent
- En 5ème, mon prof titulaire était un prof de sport et il trouvait bon d'afficher la liste des moyennes générales des élèves à chaque fin de trimestre, probablement pour stimuler l'esprit de compétition. Du coup, comme j'étais premier, je me suis fait traiter d'intello, et j'en ai un peu souffert.
- Cette même année, je me suis fait agresser dans la cours (genre saisi à la nuque, mis face contre terre) par un collègue qui avait repiqué sa 6ème.
- Il y a 2 ans, alors que je travaillais en tant que serveur, j'ai bien géré la semaine où on servait 500 couverts midi et soir. Du coup, on m'a plus ou moins confié la responsabilité du passe-plats, et j'avais l'impression qu'une collègue, qui était arrivée dans le restau un peu avant moi, m'en voulait à cause de ça. Du coup j'ai déprimé et démissionné xD (c'était pas la seule raison mais ça a joué)
- Une fois en soirée, que je reproduisais d'oreille au piano les accords magiques d'un tube pop que jouait la Hi-Fi, j'ai entendu un ami, impressionné, dire "oh le bâtard !".
- ...
Les comportement qui découlent de cette peur
- J'ai tendance à rougir si je me rends compte que les gens apprécient la musique que je joue. Comme si j'avais honte de plaire. Je cherche souvent à ne pas trop plaire, à faire rire plutôt. Du coup j'apprends à jouer des morceaux drôles genre "La Tartiflette", "Bernard Lavilliers". Je rougis surtout lorsqu'un ami guitariste qui ne m'a pas vu depuis un bail me dit "tu as travaillé toi", comme si j'avais honte de chercher à progresser.
- J'essaye de garder une trace de mon apprentissage (ressources, etc.), pour pouvoir les enseigner à quiconque oserait me dire "ouais, mais toi tu as des facilités", et pour pouvoir dire "tu vois, toi aussi tu peux y arriver, suffit de faire comme ça, puis comme ça, puis comme ça, et c'est bon".
- Quand je fais un tennis avec un pote (il prend des cours, pas moi), j'ai tendance à retenir mes coups. Je sais qu'être zèbre n'implique pas forcément des facilités sur le plan neuromoteur, mais quand même, j'évite de trop bien jouer. Heureusement, on ne compte pas les points, et on plaisante tout en jouant, mais je sais que s'il rate une balle, il peut avoir tendance à rager donc...
- J'ai l'impression de faire pareil quand je fais de l'ultimate frisbee.
- Je n'essaye pas d'être beau ni bien sapé : il faudrait pas qu'en plus d'apprendre rapidement je sois classe.
Voilà, de façon générale j'ai tendance à détester la compétition, et je crois que c'est en partie parce qu'au final, même si je gagne, je perds. Sous-entendu : si je gagne la compét, je perds des amis.
Bon, je sais qu'on n'est plus à l'école et qu'il n'y a plus de critère aussi simpliste qu'une moyenne générale pour dire si quelqu'un réussit ou pas, mais j'ai toujours l'impression de rester bloqué avec mes paradigmes issus du collège.
Je voulais savoir si j'étais le seul dans ce cas là et si quelqu'un avait réussi à dépasser cette croyance limitante et comment.
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Peur d'être jalousé
Oui, c'est une peur pour moi.
Parce qu'on m'a beaucoup dit "arrête de faire ton intéressante" lorsque je parlais de choses qui me tenaient à coeur ou que j'étais contente de partager un truc (quand on est gosse et qu'on apprend quelque chose, on est généralement tout content, ben là je me faisais rabrouer).
Parce qu'on m'a beaucoup répondu par des silences lorsque je posais des questions ou que je faisais une remarque. Le silence qui veut dire "elle se prend pour qui elle ? j'ai pas pensé à ça et ça m'insupporte" (je ne fais pas de supposition, on me l'a dit, et plus d'une fois...).
Parce que je me faisais traiter d'intello pour mes notes plutôt bonnes malgré une flemme totale de bosser, que je me suis fait bousculer, taper... Parce que je faisais mieux que les autres à peine arrivée dans un boulot et que ça plaisait pas (bien s'entendre avec les marmots quand on est pionne ? quelle idée. Faire plus de chiffre d'affaire en vente que le doyen des employés ? quelle idée. Mieux connaître le planning et les procédures que le n+1 ? quelle idée).
Mais depuis quelques temps, j'ai la chance d'avoir eu un gros tri dans mes "amis". Ne restent que des gens qui m'aiment comme je suis, avec mon humour débile (moi je dis débile, d'autres l'ont qualifié d'"intelligent"... mais je ne l'ai pas pris mal vue la manière dont ça avait été dit ^^), avec ma manière de réfléchir et de ressentir.
Et du coup, ça me permet d'avoir plus confiance en moi. J'ai aussi réussi à trouver, pour un poste, des collègues un peu comme moi, alors ça m'a rassurée.
Et puis... je me dis que les gens jaloux, ben qu'ils restent jaloux. ça leur fera du mauvais sang et ils iront en congé maladie, na. (nanananèèèreuuuh). Picétou. Les jaloux n'ont pas confiance en eux (ce n'est pas pour ça que ceux qui n'ont pas confiance en soi sont jaloux, 'ttention), et c'est pas mon problème.
S'ils n'arrivent pas à avoir telle place, telle capacité, tel machin ou truc, c'est pas ma faute. Chacun a ses compétences, ils n'ont qu'à trouver les leurs.
Est-ce que je jalouse leur petit dernier qui fait de la compet de judo ? Est-ce que je jalouse leur nouvelle voiture ? Est-ce que je jalouse leur capacité à faire du lèche ? Est-ce que je jalouse leurs capacité à marcher en talons hauts ? Non. Alors qu'ils ne me jalousent pas quand je me mets les gosses dans la poche, que le chien du voisin me fait la fête alors qu'il aboie sur tout le monde ou que je chante plus juste qu'eux.
Pourtant il me reste toujours un fond de peur, toute enfantine, toute en timidité.
Je rougis quand on me fait remarquer positivement que j'ai fait un truc bien.
Je sors les crocs quand on me le fait remarquer négativement.
... en tous les cas, mmashoro, je te souhaite beaucoup de courage pour sortir de cette peur et pouvoir t'affirmer en tant que "toi qui as des capacités que d'autres n'ont pas" !
Parce qu'on m'a beaucoup dit "arrête de faire ton intéressante" lorsque je parlais de choses qui me tenaient à coeur ou que j'étais contente de partager un truc (quand on est gosse et qu'on apprend quelque chose, on est généralement tout content, ben là je me faisais rabrouer).
Parce qu'on m'a beaucoup répondu par des silences lorsque je posais des questions ou que je faisais une remarque. Le silence qui veut dire "elle se prend pour qui elle ? j'ai pas pensé à ça et ça m'insupporte" (je ne fais pas de supposition, on me l'a dit, et plus d'une fois...).
Parce que je me faisais traiter d'intello pour mes notes plutôt bonnes malgré une flemme totale de bosser, que je me suis fait bousculer, taper... Parce que je faisais mieux que les autres à peine arrivée dans un boulot et que ça plaisait pas (bien s'entendre avec les marmots quand on est pionne ? quelle idée. Faire plus de chiffre d'affaire en vente que le doyen des employés ? quelle idée. Mieux connaître le planning et les procédures que le n+1 ? quelle idée).
Mais depuis quelques temps, j'ai la chance d'avoir eu un gros tri dans mes "amis". Ne restent que des gens qui m'aiment comme je suis, avec mon humour débile (moi je dis débile, d'autres l'ont qualifié d'"intelligent"... mais je ne l'ai pas pris mal vue la manière dont ça avait été dit ^^), avec ma manière de réfléchir et de ressentir.
Et du coup, ça me permet d'avoir plus confiance en moi. J'ai aussi réussi à trouver, pour un poste, des collègues un peu comme moi, alors ça m'a rassurée.
Et puis... je me dis que les gens jaloux, ben qu'ils restent jaloux. ça leur fera du mauvais sang et ils iront en congé maladie, na. (nanananèèèreuuuh). Picétou. Les jaloux n'ont pas confiance en eux (ce n'est pas pour ça que ceux qui n'ont pas confiance en soi sont jaloux, 'ttention), et c'est pas mon problème.
S'ils n'arrivent pas à avoir telle place, telle capacité, tel machin ou truc, c'est pas ma faute. Chacun a ses compétences, ils n'ont qu'à trouver les leurs.
Est-ce que je jalouse leur petit dernier qui fait de la compet de judo ? Est-ce que je jalouse leur nouvelle voiture ? Est-ce que je jalouse leur capacité à faire du lèche ? Est-ce que je jalouse leurs capacité à marcher en talons hauts ? Non. Alors qu'ils ne me jalousent pas quand je me mets les gosses dans la poche, que le chien du voisin me fait la fête alors qu'il aboie sur tout le monde ou que je chante plus juste qu'eux.
Pourtant il me reste toujours un fond de peur, toute enfantine, toute en timidité.
Je rougis quand on me fait remarquer positivement que j'ai fait un truc bien.
Je sors les crocs quand on me le fait remarquer négativement.
... en tous les cas, mmashoro, je te souhaite beaucoup de courage pour sortir de cette peur et pouvoir t'affirmer en tant que "toi qui as des capacités que d'autres n'ont pas" !
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Peur d'être jalousé
Bonjour à tous,
J'ai dit non. Mais ç'aurait pu être oui...
Non, parce qu'instinctivement, je me sens comme un malhonnête dans ma vie. Je ne pense pas avoir de compétences particulières.
Oui, parce que malgré les lignes ci-dessus, ce que je prends pour simplissime semble être très complexe pour d'autres. Mais parfois, c'est le contraire. Je suis d'ailleurs dans une formation technique que propose mon entreprise et je me vois m'énerver sur des choses débiles ou qui me semblent débiles, mais qui ne fonctionnent pas. Je n'y vois pas MA logique et donc ça ne marche pas... Et pis 10 minutes plus tard, je parle à un collègue qui avançait sur ce qui me bloquait et qui bute sur une partie qui me parait enfantine.
Donc je suis à la fois jalousé et moqué en même temps
J'ai dit non. Mais ç'aurait pu être oui...
Non, parce qu'instinctivement, je me sens comme un malhonnête dans ma vie. Je ne pense pas avoir de compétences particulières.
Oui, parce que malgré les lignes ci-dessus, ce que je prends pour simplissime semble être très complexe pour d'autres. Mais parfois, c'est le contraire. Je suis d'ailleurs dans une formation technique que propose mon entreprise et je me vois m'énerver sur des choses débiles ou qui me semblent débiles, mais qui ne fonctionnent pas. Je n'y vois pas MA logique et donc ça ne marche pas... Et pis 10 minutes plus tard, je parle à un collègue qui avançait sur ce qui me bloquait et qui bute sur une partie qui me parait enfantine.
Donc je suis à la fois jalousé et moqué en même temps
un panda sinon rien- Messages : 285
Date d'inscription : 20/04/2015
Age : 40
Localisation : Ô mon pais
Re: Peur d'être jalousé
Lyanah > Merci pour ce témoignage, je me sens moins seul
Ça me rappelle un repas chez un copain quand j'avais 10 ans. Je parlais d'un truc et je me suis entendu dire par sa mère (qui avait du coup quelque chose comme 40 ans !!) : "Boris, la culture, c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale". J'ai trouvé ça d'une violence ! Ça m'a vraiment choqué. Et j'ai trouvé ça ô combien stupide aussi. Moi je reformulerais : "la culture, c'est comme la confiture : c'est plus convivial quand on la partage".
panda31 > Ouais, en plus, j'ai l'impression que quand tu tu réussis mieux certaines choses que d'autres, ils jubilent à la moindre petite occasion qu'ils ont de se moquer de toi, si jamais tu as le malheur de ne pas réussir quelque chose considéré comme "simple". Ça me fait penser à mon père qui n'étais pas du genre moqueur, mais que j'avais quand même entendu se moquer une fois d'Hélène Ségara parce qu'elle n'avait pas le permis.
Ça me rappelle un repas chez un copain quand j'avais 10 ans. Je parlais d'un truc et je me suis entendu dire par sa mère (qui avait du coup quelque chose comme 40 ans !!) : "Boris, la culture, c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale". J'ai trouvé ça d'une violence ! Ça m'a vraiment choqué. Et j'ai trouvé ça ô combien stupide aussi. Moi je reformulerais : "la culture, c'est comme la confiture : c'est plus convivial quand on la partage".
panda31 > Ouais, en plus, j'ai l'impression que quand tu tu réussis mieux certaines choses que d'autres, ils jubilent à la moindre petite occasion qu'ils ont de se moquer de toi, si jamais tu as le malheur de ne pas réussir quelque chose considéré comme "simple". Ça me fait penser à mon père qui n'étais pas du genre moqueur, mais que j'avais quand même entendu se moquer une fois d'Hélène Ségara parce qu'elle n'avait pas le permis.
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Peur d'être jalousé
Bonjour mmashoro
Oui c'est comme dans ma famille où les hommes ont tous un travail manuel. Comme je les "énerve" à "tout comprendre" (mots choisis par expérience), ils adorent me rappeler que je ne suis "pas manuel pour un sou" (contrairement à eux). Ils s'accrochent là-dessus tout en s'offusquant quand -ado- je leur rappelais qu'ils n'étaient pas foutus d'échafauder la moindre pensée conceptuelle (contrairement à moi). Nos rapports vont mieux aujourd'hui (merci). Je reste "Monsieur Je-Sais-Tout" car je me suis construit une culture et développé un avis personnel sur de nombreux sujets. Ils s'énervent encore quand j'arrive à les débloquer sur un problème "manuel" (croisement de champs d'expertise, aïe la blessure narcissique sur le pré carré).
mmashoro a écrit:
panda31 > Ouais, en plus, j'ai l'impression que quand tu tu réussis mieux certaines choses que d'autres, ils jubilent à la moindre petite occasion qu'ils ont de se moquer de toi, si jamais tu as le malheur de ne pas réussir quelque chose considéré comme "simple". Ça me fait penser à mon père qui n'étais pas du genre moqueur, mais que j'avais quand même entendu se moquer une fois d'Hélène Ségara parce qu'elle n'avait pas le permis.
Oui c'est comme dans ma famille où les hommes ont tous un travail manuel. Comme je les "énerve" à "tout comprendre" (mots choisis par expérience), ils adorent me rappeler que je ne suis "pas manuel pour un sou" (contrairement à eux). Ils s'accrochent là-dessus tout en s'offusquant quand -ado- je leur rappelais qu'ils n'étaient pas foutus d'échafauder la moindre pensée conceptuelle (contrairement à moi). Nos rapports vont mieux aujourd'hui (merci). Je reste "Monsieur Je-Sais-Tout" car je me suis construit une culture et développé un avis personnel sur de nombreux sujets. Ils s'énervent encore quand j'arrive à les débloquer sur un problème "manuel" (croisement de champs d'expertise, aïe la blessure narcissique sur le pré carré).
un panda sinon rien- Messages : 285
Date d'inscription : 20/04/2015
Age : 40
Localisation : Ô mon pais
Re: Peur d'être jalousé
mmashoro a écrit:"Boris, la culture, c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale". J'ai trouvé ça d'une violence ! Ça m'a vraiment choqué. Et j'ai trouvé ça ô combien stupide aussi. Moi je reformulerais : "la culture, c'est comme la confiture : c'est plus convivial quand on la partage".
Grande classe la mère. J'avais un peu le même genre de personne dans mon entourage, mais ce genre de sentence ne s'appliquait pas à eux, bien entendu.
J'aime bien ta reformulation
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Peur d'être jalousé
Même pas peur ! De toute façon, les comportements intelligents ne sont bien souvent pas compris comme tels.
Re: Peur d'être jalousé
Lorsque j'ai eu mon bac j'ai perdu 2 amies : "C'est pas juste".
C'est vrai que j'ai séché la moitié des cours et qu'elles l'ont raté en étant plutôt studieuses.
Mise à part cette anecdote je n'ai pas trop souffert de cela.
Par contre je suis jalousé en tant que père d'enfant THQI, c'est flagrant.
C'est vrai que j'ai séché la moitié des cours et qu'elles l'ont raté en étant plutôt studieuses.
Mise à part cette anecdote je n'ai pas trop souffert de cela.
Par contre je suis jalousé en tant que père d'enfant THQI, c'est flagrant.
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: Peur d'être jalousé
Peur d'être jalousé, c'est avoir peur de toutes les personnes qui n'ont pas confiance en elles parce qu'elles croient que c'est de la faute des autres.
Ne serai ce pas avoir peur de soi même ?
Si on est jalousé, hélas on y peut rien.
Ne serai ce pas avoir peur de soi même ?
Si on est jalousé, hélas on y peut rien.
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
Ce n'est pas agréable d'être considérée comme "Madame Je-sais-tout" ou d'être jalousée (sans que l'on puisse trouver une justification à cela). Cependant, il me semble que la plus grande part de souffrance touche ceux qui sont victimes de leur propre jalousie. Lorsqu'il s'agit de personnes qui me sont proches, j'essaye de leur montrer que je les aime fort, de leur expliquer que ce qu'elles voient aux premiers abords peut être un leurre, que je suis une humaine imparfaite avec des faiblesses également et parfois j'essaye de comprendre ce que cela cache (souvent un mal être par rapport à quelque chose).
Je me dis que si tout le monde était bien avec soi-même, en harmonie avec sa personne et sa vie, il n'y aurait plus de jalousie !
Je me dis que si tout le monde était bien avec soi-même, en harmonie avec sa personne et sa vie, il n'y aurait plus de jalousie !
Néfertiti- Messages : 682
Date d'inscription : 16/05/2015
Re: Peur d'être jalousé
Lyanah a écrit:Oui, c'est une peur pour moi.
Parce qu'on m'a beaucoup dit "arrête de faire ton intéressante" lorsque je parlais de choses qui me tenaient à coeur ou que j'étais contente de partager un truc (quand on est gosse et qu'on apprend quelque chose, on est généralement tout content, ben là je me faisais rabrouer).
Parce qu'on m'a beaucoup répondu par des silences lorsque je posais des questions ou que je faisais une remarque. Le silence qui veut dire "elle se prend pour qui elle ? j'ai pas pensé à ça et ça m'insupporte" (je ne fais pas de supposition, on me l'a dit, et plus d'une fois...).
Parce que je me faisais traiter d'intello pour mes notes plutôt bonnes malgré une flemme totale de bosser, que je me suis fait bousculer, taper... Parce que je faisais mieux que les autres à peine arrivée dans un boulot et que ça plaisait pas (bien s'entendre avec les marmots quand on est pionne ? quelle idée. Faire plus de chiffre d'affaire en vente que le doyen des employés ? quelle idée. Mieux connaître le planning et les procédures que le n+1 ? quelle idée).
Et puis... je me dis que les gens jaloux, ben qu'ils restent jaloux. ça leur fera du mauvais sang et ils iront en congé maladie, na. (nanananèèèreuuuh). Picétou. Les jaloux n'ont pas confiance en eux (ce n'est pas pour ça que ceux qui n'ont pas confiance en soi sont jaloux, 'ttention), et c'est pas mon problème.
S'ils n'arrivent pas à avoir telle place, telle capacité, tel machin ou truc, c'est pas ma faute. Chacun a ses compétences, ils n'ont qu'à trouver les leurs.
Est-ce que je jalouse leur petit dernier qui fait de la compet de judo ? Est-ce que je jalouse leur nouvelle voiture ? Est-ce que je jalouse leur capacité à faire du lèche ? Est-ce que je jalouse leurs capacité à marcher en talons hauts ? Non. Alors qu'ils ne me jalousent pas quand je me mets les gosses dans la poche, que le chien du voisin me fait la fête alors qu'il aboie sur tout le monde ou que je chante plus juste qu'eux.
Pourtant il me reste toujours un fond de peur, toute enfantine, toute en timidité.
Je rougis quand on me fait remarquer positivement que j'ai fait un truc bien.
Je sors les crocs quand on me le fait remarquer négativement.
... en tous les cas, mmashoro, je te souhaite beaucoup de courage pour sortir de cette peur et pouvoir t'affirmer en tant que "toi qui as des capacités que d'autres n'ont pas" !
J'ai vécu un peu les mêmes choses, et ce n'est que très récemment que j'ai compris que cela pouvait être de la jalousie.
Je pensais tout simplement que j'étais brutalisée, rabaissée, parce que j'étais nulle, moche, faible, mal fagotée. J'ai même mis mes difficultés relationnelles sur le compte du racisme (alors que cela se passait très bien pour mon frère, mais je me disais que lui, il était plus grand, plus costaud, et que c'était un garçon, et qu'il était plus drôle, plus beau et encore une fois... c'était juste moi la nulle.)
Comme je n'ai pas détecté la jalousie, au lieu d'en faire moins, j'en ai tout simplement fait plus. Je n'ai pas saboté mes résultats scolaires, je me suis mise à bosser double pour faire mes devoirs et ceux des autres. Je laissais mes voisins de classe copier sur ma feuille pendant les contrôles. Je filais les brouillons de mes devoirs à la maison. Au lieu de m'attirer de la sympathie, ça a eu l'effet inverse, le harcèlement s'est intensifié. Le mieux est l'ennemi du bien.
Plus tard, je me suis présentée avec mon petit ami de l'époque à un concours interne. Il en était déjà à sa 2ème tentative, et moi à la première. J'ai été reçue et pas lui. La relation qui se passait bien jusque là s'est rapidement dégradée. Son 3ème échec l'année suivante a mis le coup de grâce, quand j'ai essayé de l'aider à préparer sa 4ème et dernière tentative et qu'il a claqué la porte en me disant "de toutes façons, tes notes ont été trafiquées pour respecter le quota de femmes admises". Au lieu d'y voir de l'amertume et de la jalousie, je me suis mise à y croire moi-même.
Ensuite professionnellement, on a commencé à me reprocher d'avoir trop de complicité avec l'équipe que je dirigeais. On m'a également reproché d'en faire trop. J'essayais d'aider mes collègues en difficulté en prenant sur moi une partie de leur charge de travail, attendant naïvement de me faire enfin accepter. ô surprise, point de gratitude non non, des accusations d'ingérence, de prétention... des plaintes formulées dans mon dos à mes supérieurs
J'ai fait un énorme travail pour rentrer dans des "normes" physiques parce que mon imagination a fait une association malsaine entre mon apparence physique et mes difficultés à me faire accepter. C'était totalement irrationnel, je m'en rends compte maintenant.
Et bien là encore, je n'y ai toujours pas vu de jalousie. Je ne comprenais pas en quoi les autres pouvaient être jaloux puisque moi je me sentais complètement incapable, désorganisée, inintéressante, moche. Qui pourrait bien être jaloux?
Avec certains "amis" en revanche, j'ai appris à freiner ma générosité. Là encore je n'ai pas cru à la jalousie, mais j'ai perçu un malaise par rapport à ma générosité. Erreur classique: m'empresser de balancer ma CB sur la table au moment de l'addition en disant "bon j'ai eu une prime alors j'invite". J'ai vite senti le malaise, je ne le fais plus. Ou alors seulement avec des amis très proches et je les préviens avant.
En famille, mon grand-père paternel avait développé un favoritisme flagrant pour moi au détriment de ses autres petits enfants (il était probablement HP aussi, c'est la première personne à qui j'ai pensé quand la psy m'a demandé si j'avais de la famille concernée). Je partageais les cadeaux avec mon frère et mes cousins, pour me retrouver encore snobée dans mon propre cercle familial. J'ai culpabilisée d'être la chouchoute alors que je pensais ne pas le mériter.
Encore aujourd'hui j'ai du mal à accepter la notion de jalousie envers moi. Je ne comprends pas ce qu'il y a à jalouser en fait. J'ai décidé de ne parler de mon potentiel qu'à des personnes très proches, et surtout pas dans mon milieu professionnel. Mais je me fais également plus confiance, et je commence à accepter que je suis pas nulle.
Je n'en veux pas aux autres, je ne remets pas mes difficultés sur leur dos. J'apprends à éviter les situations ou ils vont se sentir mal à l'aise. Par exemple, je ne vais plus les voir en leur disant "J'ai fini mon rapport, tu veux un coup de main pour le tien?" parce qu'ils comprennent "T'as pas encore fini? bon allez espèce de limace, je vais te montrer comment ça marche". Je fais mon travail, et ensuite je fais ce qui me plait. Ou j'attends que l'on me sollicite.
Dernière édition par MilyNJ le Ven 14 Aoû 2015 - 16:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
Merci à l'auteur de ce topic pour son initiative et pour avoir su l'introduire de façon aussi personnelle et touchante - vraiment, ça m'ému de comprendre comme tu vivais cela, comment tu allais même jusqu'à te saboter (apprendre des chansons truculentes, populaires - pas forcément tes favorites) pour essayer de neutraliser les jalousies potentielles. C'est fort, courageux et triste à la fois.
L'exemple de ces deux parents maltraitants - virulents envers autrui pour punir la différence, qu'elle soit avantageuse (être cultivé) ou handicapante (ne pas conduire) - m'a immédiatement rappelé cette séquence hilarante de la cruauté ordinaire extraite de l'épatant Aaltra, un film de Benoît Delépine avec Benoît Delépine, dans lequel Benoît Poelvoorde fait une furtive mais non-moins géniale apparition en amateur de moto-cross rancunier, bête et méchant :
Personnellement, j'entretiens un rapport délicat avec l'envie (je vous recommande la lecture édifiante de cette essai : "Les envieux", de Francesco Alberoni , qui m'a pas mal aidé, jadis, en m'ouvrant aux arcanes de l'envie, en m'éclairant sur les tenants et aboutissants de la jalousie). Je crois que je m'évertue à tuer dans l'oeuf toute velléité, chez l'autre, de m'envier - car il y aurait matière a, parfois et dans certains de mes domaines d'efficience, gnark gnark ! Et voilà comment je m'y prends : je présente toujours mes réussites et mes mérites en les contrebalançant d'emblée par leurs inconvénients et leurs limites. Et ça marche plutôt bien !
Un truc qui calme bien les envieux, aussi, pour parler plus particulièrement de la douance, c'est de présenter cette particularité en lui ôtant tout glamour. Et j'ai un biais magique pour ce faire : parler du cas de ce gosse de 8 ans qui, l'an passé, a dit à sa mère - qui me l'a répété de vive voix alors qu'elle était venue rechercher de la documentation sur le HP dans la médiathèque au sein de laquelle je bosse : "Maman, y a une bête dans ma tête, tu sais ; faut la tuer, steuplait... "
Juste avant ça, cette mère m'avait expliqué que cela faisait des mois que son fils, en classe, était cantonné au fond de la pièce, seul à son bureau retourné contre le mur du fond. Son instit l'avait cantonné là, de guerre lasse, pour qu'il ne perturbe plus le bon déroulement des cours. Elle trouvait qu'en se montrant trop prompt à participer en classe, il gênait ses petits camarades et parasitait l'organisation qu'elle avait en tête. A ses yeux scolaires, ce môme faisait "son intéressant"...
Ton père pourrait se moquer de moi aussi !mmashoro a écrit:Lyanah > Merci pour ce témoignage, je me sens moins seul
Ça me rappelle un repas chez un copain quand j'avais 10 ans. Je parlais d'un truc et je me suis entendu dire par sa mère (qui avait du coup quelque chose comme 40 ans !!) : "Boris, la culture, c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale". J'ai trouvé ça d'une violence ! Ça m'a vraiment choqué. Et j'ai trouvé ça ô combien stupide aussi. Moi je reformulerais : "la culture, c'est comme la confiture : c'est plus convivial quand on la partage".
panda31 > Ouais, en plus, j'ai l'impression que quand tu tu réussis mieux certaines choses que d'autres, ils jubilent à la moindre petite occasion qu'ils ont de se moquer de toi, si jamais tu as le malheur de ne pas réussir quelque chose considéré comme "simple". Ça me fait penser à mon père qui n'étais pas du genre moqueur, mais que j'avais quand même entendu se moquer une fois d'Hélène Ségara parce qu'elle n'avait pas le permis.
L'exemple de ces deux parents maltraitants - virulents envers autrui pour punir la différence, qu'elle soit avantageuse (être cultivé) ou handicapante (ne pas conduire) - m'a immédiatement rappelé cette séquence hilarante de la cruauté ordinaire extraite de l'épatant Aaltra, un film de Benoît Delépine avec Benoît Delépine, dans lequel Benoît Poelvoorde fait une furtive mais non-moins géniale apparition en amateur de moto-cross rancunier, bête et méchant :
Personnellement, j'entretiens un rapport délicat avec l'envie (je vous recommande la lecture édifiante de cette essai : "Les envieux", de Francesco Alberoni , qui m'a pas mal aidé, jadis, en m'ouvrant aux arcanes de l'envie, en m'éclairant sur les tenants et aboutissants de la jalousie). Je crois que je m'évertue à tuer dans l'oeuf toute velléité, chez l'autre, de m'envier - car il y aurait matière a, parfois et dans certains de mes domaines d'efficience, gnark gnark ! Et voilà comment je m'y prends : je présente toujours mes réussites et mes mérites en les contrebalançant d'emblée par leurs inconvénients et leurs limites. Et ça marche plutôt bien !
Un truc qui calme bien les envieux, aussi, pour parler plus particulièrement de la douance, c'est de présenter cette particularité en lui ôtant tout glamour. Et j'ai un biais magique pour ce faire : parler du cas de ce gosse de 8 ans qui, l'an passé, a dit à sa mère - qui me l'a répété de vive voix alors qu'elle était venue rechercher de la documentation sur le HP dans la médiathèque au sein de laquelle je bosse : "Maman, y a une bête dans ma tête, tu sais ; faut la tuer, steuplait... "
Juste avant ça, cette mère m'avait expliqué que cela faisait des mois que son fils, en classe, était cantonné au fond de la pièce, seul à son bureau retourné contre le mur du fond. Son instit l'avait cantonné là, de guerre lasse, pour qu'il ne perturbe plus le bon déroulement des cours. Elle trouvait qu'en se montrant trop prompt à participer en classe, il gênait ses petits camarades et parasitait l'organisation qu'elle avait en tête. A ses yeux scolaires, ce môme faisait "son intéressant"...
Dernière édition par Kadjagoogoo le Ven 14 Aoû 2015 - 16:20, édité 1 fois
Kadjagoogoo- Messages : 900
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Re: Peur d'être jalousé
Kadjagoogoo a écrit:
Ton père pourrait se moquer de moi aussi !
- HS:
- tiens, c'est étrange. J'ai eu mon permis très tard, et j'ai développé jusqu'à mes 32 ans des trésors d'ingéniosité pour masquer cela (j'aime pas conduire, je suis écolo, ça sert à rien il y a des bus, je préfère marcher... ). L'éventualité de conduire m'était insupportable. J'ai du voir un comportementaliste pour enfin mettre les pieds dans une auto-école. J'ai l'impression d'avoir lu plusieurs fois des allusions à cette difficulté chez les zèbres/HP
S'il y a un topic là dessus ou des travaux, ça m'intéresse.
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Re: Peur d'être jalousé
Kadjagoogoo a écrit:
"Maman, y a une bête dans ma tête, tu sais ; faut la tuer... Se tape la tête cont "
Juste avant ça, cette mère m'avait expliqué que cela faisait des mois que son fils, en classe, était cantonné au fond de la pièce, seul à son bureau retourné contre le mur du fond. Son instit l'avait cantonné là, de guerre lasse, pour qu'il ne perturbe plus le bon déroulement des cours. Elle trouvait qu'en se montrant trop prompt à participer en classe, il gênait ses petits camarades et parasitait l'organisation qu'elle avait en tête. A ses yeux scolaires, ce môme faisait "son intéressant"...
Edifiant les réactions du milieu scolaire. J'ai personnellement vécu ce genre de choses. En CP, j'avais donc 6 ans, ma prof ne supportait pas que comme je finissais trop tôt tous les devoirs données à faire, j'aidais mes camarades à accélérer et ensuite jouer avec eux. Au lieu de me donner un dérivatif ou devoir supplémentaire pour patienter, elle préférait m'appeler à son bureau et me tirer l'oreille jusqu'à ce que larme coule. A force de ce traitement quotidien, mon oreille saignait le soir. Peur d'en parler aux parents, je me suis confié à mon grand-père qui a sonné l'alarme.
Visite chez le docteur : "Mais l'oreille de votre fils est quasi-arrachée !!!" Ma mère a bien remis à sa place la prof !
Suite à son intervention, je passais mon temps à remplir des mots fléchés / croisés / codés pour patienter le temps que mes petits camarades finissent leurs exos...
Merci Madame la Professeure
un panda sinon rien- Messages : 285
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Re: Peur d'être jalousé
Intéressant : je connaissais le phénomène - ce ratio de "1 gain avantageux = 2 pertes amicales - dans sa version (avérée par des observations statistiques, apparemment) qui veut que lorsqu'on commence une nouvelle relation amoureuse, on perd systématiquement deux amis. Je m'expliquais jusqu'ici cet effet pervers de l'amour qui dépouillerait notre réseau amical par le fait, assez évident, qu'une relation sentimentale naissante nous obnubile, que nous nous consacrons essentiellement à elle lorsqu'elle est balbutiante, au détriment de notre réseau social qui peut en souffrir, et les amis les plus vexés/frustrés ou les moins consistants nous le faire payer en s'éloignant de nous. Ou bien encore, pourquoi pas, que le fait de rencontrer une nouvelle personne nous invite, plus ou moins directement, à reconsidérer nos fréquentations et à envisager d'y faire un tri, de renoncer à certaines personnes avec lesquelles nous nous découvrons, à ce moment-là, trop différents pour envisager d'alimenter encore le lien. Mais je peux désormais concevoir, à la lumière de ces témoignages mettant en exergue la jalousie dans ses plus redoutables anfractuosités, là où on ne l'attendrait pas, que notre nouvel amour peut générer, oui, ces terribles passions tristes : jalousie, envie, amertume, sentiment d'abandon, ressentiment, haine...david50 a écrit:Lorsque j'ai eu mon bac j'ai perdu 2 amies : "C'est pas juste".
C'est vrai que j'ai séché la moitié des cours et qu'elles l'ont raté en étant plutôt studieuses.
Cette semaine, un pote m'expliquait justement avoir débuté une nouvelle relation amoureuse et que il était bien obligé de constater que sa grand-mère (qui l'a élevé) et sa sœur (avec qui il entretient une relation privilégié) n'étaient pas franchement emballée par cette embellie dans sa vie sentimentale - qui est assez ingrate, en générale. Il a bien ressenti, chez ces deux femmes si proches, cette jalousie mêlée à la hantise de le voir s'éloigner au profit de cette nouvelle venue.
Un véritable ami n'est-il pas censé se réjouir de notre bonheur (sentimental, professionnel ou autre) ? Dans son essai sur Les envieux, Francesco Alberoni distingue ainsi l'amour et l'amitié : il explique que la jalousie peut s'immiscer (souvent) entre les amants, jusqu'à les détruire, même ; alors qu'elle n'a pas sa place entre les véritables amis, à qui elle est naturellement épargnée. Voilà à l'aune de quoi examiner et estimer l'essence de nos amitiés : si elle ne sont pas exemptes de jalousie et d'envie - de part et d'autre -, nous pouvons donc considérer qu'elles n'en étaient pas véritablement.
Merci pour le partage édifiant de ton témoignage, douloureux, panda31. Je compatis sincèrement à ce que tu as enduré là, avec pour seul "crime" d'avoir trop affiché ta promptitude et ta disposition naturelles à comprendre, à assimiler, à aider ton prochain. "Y en a qui supportent pas..."
@Lyanah : Ton témoignage, comme tous ceux qui relèvent du principe d'une curiosité infantile injustement méprisée et menacée par la défiance des adultes, provoquent chez moi, systématiquement, une bouffée de colère noire contre ces censeurs et autres "criminels" qui sabotent là la merveille inhérente à l'enfance : la curiosité intellectuelle, sublime et si précieuse manifestation de l'intelligence, qui émerge là dans toute sa primitivité essentielle. Les salauds qui bafouent l'éclosion d'un tel phénomène vital me font voir rouge, oui.
Une cousine, d'une branche ignorée de la famille, que j'avais retrouvée et connue à 30 ans. La rencontre chez elle, un soir, assez sympa mais plan-plan, quoi. Pas de grand feeling entre-nous. Avec sa fille de 9 ans - ma petite-cousine-, par contre, ce fut nettement plus vivant et stimulant, la gamine manifestant un enthousiasme et une vivacité d'esprit qui faisaient défaut à sa mère, que j'ai bien senti agacée et jalouse lorsque sa fille commençait à phagocyter mon attention en m'exposant ses cahiers d'école, ses travaux et autres trésors personnels. "Arrête de faire ton intéressante, à la fin !" gronda sa mère pour chasser définitivement la môme (peut-être bien un zébrillon ; j'ignorais le concept à l'époque, et je ne m'intéressais pas franchement au "drame de l'enfant doué", aux particularité des enfants précoces, non, loin de ses considérations que j'étais alors), qu'on allât coucher, à regret pour moi, qui devait poursuivre la soirée en tête-à-tête avec ma cousine moins brillante et émouvante.
MilyNJ a écrit:J'ai vécu un peu les mêmes choses, et ce n'est que très récemment que j'ai compris que cela pouvait être de la jalousie. Je pensais tout simplement que j'étais brutalisée, rabaissée, parce que j'étais nulle, moche, faible, mal fagotée. J'ai même mis mes difficultés relationnelles sur le compte du racisme (alors que cela se passait très bien pour mon frère, mais je me disais que lui, il était plus grand, plus costaud, et que c'était un garçon, et qu'il était plus drôle, plus beau et encore une fois... c'était juste moi la nulle.)
[...] Je ne comprenais pas en quoi les autres pouvaient être jaloux puisque moi je me sentais complètement incapable, désorganisée, inintéressante, moche. Qui pourrait bien être jaloux ?
[...] Encore aujourd'hui j'ai du mal à accepter la notion de jalousie envers moi. Je ne comprends pas ce qu'il y a à jalouser en fait.
On n'envisage pas la jalousie ; pas d'abord, pas tout de suite, pas entre personnes censées s'aimer. Et pourtant, il faut bien se résoudre, en dernier recours, à contre-cœur, la mort dans l'âme, à qualifier ce faisceau de présomptions inquiétantes, défavorables, voire carrément hostiles.
Et, pire : il nous faut, oui, parfois composer avec cette ignominie pour comprendre que nous avons de la valeur, de quoi être jalousé, envié... C'est dégueulasse.
Tout ce que j'ai mis là en exergue (gras) peut être éclairé par l'adage populaire : "Qui oblige fait des ingrats.", qu'il faut donc comprendre ainsi : l'obligeance (la disposition à rendre service) peut s'avérer contre-productive, hélas, pour peu que votre proposition d'aide ne rencontre pas un besoin réel chez l'autre. Et cette aide sera a fortiori mal accueillie et mal rendue (ingratitude) si son destinataire nourrit à votre endroit jalousie ou envie.MilyNJ a écrit:Comme je n'ai pas détecté la jalousie, au lieu d'en faire moins, j'en ai tout simplement fait plus. Je n'ai pas saboté mes résultats scolaires, je me suis mise à bosser double pour faire mes devoirs et ceux des autres. Je laissais mes voisins de classe copier sur ma feuille pendant les contrôles. Je filais les brouillons de mes devoirs à la maison. Au lieu de m'attirer de la sympathie, ça a eu l'effet inverse, le harcèlement s'est intensifié. Le mieux est l'ennemi du bien.
Plus tard, je me suis présentée avec mon petit ami de l'époque à un concours interne. Il en était déjà à sa 2ème tentative, et moi à la première. J'ai été reçue et pas lui. La relation qui se passait bien jusque là s'est rapidement dégradée. Son 3ème échec l'année suivante a mis le coup de grâce, quand j'ai essayé de l'aider à préparer sa 4ème et dernière tentative et qu'il a claqué la porte en me disant "de toutes façons, tes notes ont été trafiquées pour respecter le quota de femmes admises". Au lieu d'y voir de l'amertume et de la jalousie, je me suis mise à y croire moi-même.
Ensuite professionnellement, on a commencé à me reprocher d'avoir trop de complicité avec l'équipe que je dirigeais. On m'a également reproché d'en faire trop. J'essayais d'aider mes collègues en difficulté en prenant sur moi une partie de leur charge de travail, attendant naïvement de me faire enfin accepter. ô surprise, point de gratitude non non, des accusations d'ingérence, de prétention... des plaintes formulées dans mon dos à mes supérieurs
Avec certains "amis" en revanche, j'ai appris à freiner ma générosité. Là encore je n'ai pas cru à la jalousie, mais j'ai perçu un malaise par rapport à ma générosité. Erreur classique: m'empresser de balancer ma CB sur la table au moment de l'addition en disant "bon j'ai eu une prime alors j'invite". J'ai vite senti le malaise, je ne le fais plus. Ou alors seulement avec des amis très proches et je les préviens avant.
En famille, mon grand-père paternel avait développé un favoritisme flagrant pour moi au détriment de ses autres petits enfants (il était probablement HP aussi, c'est la première personne à qui j'ai pensé quand la psy m'a demandé si j'avais de la famille concernée). Je partageais les cadeaux avec mon frère et mes cousins, pour me retrouver encore snobée dans mon propre cercle familial. J'ai culpabilisée d'être la chouchoute alors que je pensais ne pas le mériter.
Elle est intéressante, ainsi observée, cette formulation : obligeance ; qui oblige ; obliger l'autre. Le forcer à se laisser aider ? Voilà un prisme qui nous permet de comprendre comment et pourquoi notre bonne volonté et notre absence de calcul dans nos élans vers autrui sont parfois fraîchement accueillis, pour ne pas dire qu'ils nous sont violemment renvoyés, notre bienveillance et notre naïveté se fracassant alors brutalement sur la réalité du malaise que nous créons, accentuons ou parachevons là, malgré nous.
- une évidence qui couvait:
Ton commentaire sur le permis de conduire - ou plutôt son absence, ou son obtention laborieuse, atermoyée et/ou avec défiance - m'a beaucoup parlé. Si je passe en revue mon entourage et fouille ma mémoire, cela devient évident : les personnes à qui j'accorde volontiers le plus de qualité "zébriques" - hypersensibilité, efficience intellectuelle - ne conduisent pas, ou bien s'ils le font, c'est à contre-cœur et par obligation (déménagements, urgences et autres cas de force majeur), soit parce qu'ils n'ont jamais pris la peine d'obtenir le fameux sésame, soit parce qu'un "accident", grain de sable dans la belle mécanique de l'ordre naturel des choses, est venu gripper la machine, soit parce qu'il n'en ressentent pas le besoin fondamentale, leur vie et activités s'étant développées en marge des routes. Et en l'occurrence, la symbolique est grande, belle et flagrante, oui : le zèbre trace sa route en marge des autoroutes, bien évidement. Merci à toi, sincèrement, de m'avoir invité à réaliser cette évidence, si éclairante !MilyNJ a écrit:- HS:
- tiens, c'est étrange. J'ai eu mon permis très tard, et j'ai développé jusqu'à mes 32 ans des trésors d'ingéniosité pour masquer cela (j'aime pas conduire, je suis écolo, ça sert à rien il y a des bus, je préfère marcher... ). L'éventualité de conduire m'était insupportable. J'ai du voir un comportementaliste pour enfin mettre les pieds dans une auto-école. J'ai l'impression d'avoir lu plusieurs fois des allusions à cette difficulté chez les zèbres/HP
S'il y a un topic là dessus ou des travaux, ça m'intéresse.
Kadjagoogoo- Messages : 900
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Localisation : Lyon (Dabrowski Point)
Re: Peur d'être jalousé
Chez moi, plus qu'une peur je dirais que ça a été une hantise.
Crainte de faire trop bien, trop vite, et m'attirer la jalousie de tous les gens qui m'entourent.
Toute mon enfance/adolescence, j'ai grandi dans la hardente jalousie de mon grand frère de 4 ans mon aîné, que j'ai fini par devancer dans quasiment tous les domaines malgré ma plus grande jeunesse. Dans le cadre privé, ça passait encore... Mais une fois en publique (représentations, réunions familiales, etc) traumatisants venaient à être les moments où mes parents m'appelaient pour dire devant tout le monde à quel point je fais bien ci, à quel point j'avais réussi ça, et que c'était incroyable car mieux que la plupart des gens de mon âge. Et mon frère qui restait là, comme laissé pour compte.
Avec le recul, je me rends compte à quel point ça devait être insupportable pour lui à force, et j'en ai payé le prix fort (psychologiquement) en privé.
A l'école, pareil. Souvent doué dans certaines activités dites un peu "cool", dans ceci et cela sans réellement pouvoir l'expliquer... résultat = jalousie et (souvent) envie de nuire venant des autres.
Constat:
La hantise d'être jalouse a dicté un nombre incalculable de choix dans ma vie (et en dicte probablement encore beaucoup actuellement) et je ne trouve pas ça correct car l'auto-sabotage que je m'inflige parfois ne vise qu'à épargner le petit égo fragile de personnes juste trop engourdies dans leur jalousie pour se retrousser les manches et travailler dur.
Crainte de faire trop bien, trop vite, et m'attirer la jalousie de tous les gens qui m'entourent.
Toute mon enfance/adolescence, j'ai grandi dans la hardente jalousie de mon grand frère de 4 ans mon aîné, que j'ai fini par devancer dans quasiment tous les domaines malgré ma plus grande jeunesse. Dans le cadre privé, ça passait encore... Mais une fois en publique (représentations, réunions familiales, etc) traumatisants venaient à être les moments où mes parents m'appelaient pour dire devant tout le monde à quel point je fais bien ci, à quel point j'avais réussi ça, et que c'était incroyable car mieux que la plupart des gens de mon âge. Et mon frère qui restait là, comme laissé pour compte.
Avec le recul, je me rends compte à quel point ça devait être insupportable pour lui à force, et j'en ai payé le prix fort (psychologiquement) en privé.
A l'école, pareil. Souvent doué dans certaines activités dites un peu "cool", dans ceci et cela sans réellement pouvoir l'expliquer... résultat = jalousie et (souvent) envie de nuire venant des autres.
Constat:
La hantise d'être jalouse a dicté un nombre incalculable de choix dans ma vie (et en dicte probablement encore beaucoup actuellement) et je ne trouve pas ça correct car l'auto-sabotage que je m'inflige parfois ne vise qu'à épargner le petit égo fragile de personnes juste trop engourdies dans leur jalousie pour se retrousser les manches et travailler dur.
Jk7- Messages : 169
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Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
mmashoro a écrit:
Voilà, de façon générale j'ai tendance à détester la compétition, et je crois que c'est en partie parce qu'au final, même si je gagne, je perds. Sous-entendu : si je gagne la compét, je perds des amis.
Donc ce ne sont pas des amis. Mes amis meilleurs que moi dans un ou plusieurs domaines, je les admire. Je ne les jalouse pas.
Daorys- Messages : 463
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Re: Peur d'être jalousé
Et dire que je trouvais plaisante l'idée de susciter la jalousie...
Bon, en pratique, c'est forcément agaçant, et je devine souvent à quel point je suis insupportable pour mon entourage. La preuve : même quand je ne dis rien, ma soeur affirme que je parle trop. J'aimerais bien évoquer le point de vue de mes amis, mais un jour sur deux, je ne suis pas certain d'en avoir ! Il faudra leur demander.
Bon, en pratique, c'est forcément agaçant, et je devine souvent à quel point je suis insupportable pour mon entourage. La preuve : même quand je ne dis rien, ma soeur affirme que je parle trop. J'aimerais bien évoquer le point de vue de mes amis, mais un jour sur deux, je ne suis pas certain d'en avoir ! Il faudra leur demander.
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
Kadjagoogoo a écrit: david50 a écrit:
Lorsque j'ai eu mon bac j'ai perdu 2 amies : "C'est pas juste".
C'est vrai que j'ai séché la moitié des cours et qu'elles l'ont raté en étant plutôt studieuses.
Intéressant : je connaissais le phénomène - ce ratio de "1 gain avantageux = 2 pertes amicales - dans sa version (avérée par des observations statistiques, apparemment) qui veut que lorsqu'on commence une nouvelle relation amoureuse, on perd systématiquement deux amis. Je m'expliquais jusqu'ici cet effet pervers de l'amour qui dépouillerait notre réseau amical par le fait, assez évident, qu'une relation sentimentale naissante nous obnubile, que nous nous consacrons essentiellement à elle lorsqu'elle est balbutiante, au détriment de notre réseau social qui peut en souffrir, et les amis les plus vexés/frustrés ou les moins consistants nous le faire payer en s'éloignant de nous. Ou bien encore, pourquoi pas, que le fait de rencontrer une nouvelle personne nous invite, plus ou moins directement, à reconsidérer nos fréquentations et à envisager d'y faire un tri, de renoncer à certaines personnes avec lesquelles nous nous découvrons, à ce moment-là, trop différents pour envisager d'alimenter encore le lien. Mais je peux désormais concevoir, à la lumière de ces témoignages mettant en exergue la jalousie dans ses plus redoutables anfractuosités, là où on ne l'attendrait pas, que notre nouvel amour peut générer, oui, ces terribles passions tristes : jalousie, envie, amertume, sentiment d'abandon, ressentiment, haine...
Cette semaine, un pote m'expliquait justement avoir débuté une nouvelle relation amoureuse et que il était bien obligé de constater que sa grand-mère (qui l'a élevé) et sa sœur (avec qui il entretient une relation privilégié) n'étaient pas franchement emballée par cette embellie dans sa vie sentimentale - qui est assez ingrate, en générale. Il a bien ressenti, chez ces deux femmes si proches, cette jalousie mêlée à la hantise de le voir s'éloigner au profit de cette nouvelle venue.
Lorsque Cosette se maria à Marius, elle perdit Jean Valjean.
Re: Peur d'être jalousé
Comme l'a indiqué Kadjagoogoo, je parlerais davantage d'envie que de jalousie, même si les deux notions sont liées. Les gens sont envieux des autres parce qu'ils jaloux de ce qu'ils sont.
Ce que je crois c'est que, lorsqu'on montre des capacités supérieures, soit il faut les imposer aux autres, soit il faut s'en excuser. Ainsi on peut être reconnu. Sinon gare à soi !
Ce que je crois c'est que, lorsqu'on montre des capacités supérieures, soit il faut les imposer aux autres, soit il faut s'en excuser. Ainsi on peut être reconnu. Sinon gare à soi !
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Peur d'être jalousé
Toujours compris la jalousie comme la peur de perdre ce qu'on a au profit d'un autre et l'envie comme la volonté de posséder ce qu'a l'autre.
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
Oui, moi aussi. Mais, si le terme d'envie est assez clair, celui de jalousie est plus polysémique, qui déborde sur le premier.
Sur le fond, je crois qu'il y a une symétrie, et que c'est elle qui importe quand on tente de se faire une idée générale relativement aux comportements (primaires) qu'on a les uns envers les autres.
Sur le fond, je crois qu'il y a une symétrie, et que c'est elle qui importe quand on tente de se faire une idée générale relativement aux comportements (primaires) qu'on a les uns envers les autres.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Peur d'être jalousé
La jalousie peut naître de la crainte de perdre son amour propre narcissique.
Je souffre surtout beaucoup de ce que bien trop peu de gens sont jaloux de moi...
Je souffre surtout beaucoup de ce que bien trop peu de gens sont jaloux de moi...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Peur d'être jalousé
J'ai coché que je n'avais pas peur d'être jalousée, en revanche je crains beaucoup d'être vue comme prétentieuse.
Je ne faisais pas le rapprochement.
D'une manière générale, j'ai plutôt eu des commentaires positifs concernant mes facilités, du genre " "Elle a beaucoup de facilités", ou encore "Oh mais tu sais tout faire toi" (sur un ton sympathique et admiratif).
Eventuellement je passe pour une originale (pour moi c'est positif) lorsque je présente la diversité de mes centres d'intérêt et de mes activités (j'essaye de tourner ça en dérision). Mais en fait c'est rare. En règle générale je suis plutôt discrète et il est possible que je fasse intuitivement le tri des personnes à qui je peux montrer toutes les (ou un bon nombre des) facettes de ma personnalité. En fait, c'est même certain. J'ai toujours eu conscience que parler trop ouvertement de ses talents et succès pouvaient être perçu comme un manque de modestie.
J'ai donc fait profil bas, de moi-même...
Mais du coup je me rends compte que je souffre du phénomène inverse, un manque d'ambition et une dévalorisation à mes propres yeux...
C'est très intéressant, je ne savais pas où allait m'amener mon message en le débutant... une nouvelle piste de réflexion et peut-être de solution pour davantage de confiance en moi...
Je ne faisais pas le rapprochement.
D'une manière générale, j'ai plutôt eu des commentaires positifs concernant mes facilités, du genre " "Elle a beaucoup de facilités", ou encore "Oh mais tu sais tout faire toi" (sur un ton sympathique et admiratif).
Eventuellement je passe pour une originale (pour moi c'est positif) lorsque je présente la diversité de mes centres d'intérêt et de mes activités (j'essaye de tourner ça en dérision). Mais en fait c'est rare. En règle générale je suis plutôt discrète et il est possible que je fasse intuitivement le tri des personnes à qui je peux montrer toutes les (ou un bon nombre des) facettes de ma personnalité. En fait, c'est même certain. J'ai toujours eu conscience que parler trop ouvertement de ses talents et succès pouvaient être perçu comme un manque de modestie.
J'ai donc fait profil bas, de moi-même...
Mais du coup je me rends compte que je souffre du phénomène inverse, un manque d'ambition et une dévalorisation à mes propres yeux...
C'est très intéressant, je ne savais pas où allait m'amener mon message en le débutant... une nouvelle piste de réflexion et peut-être de solution pour davantage de confiance en moi...
Cyane- Messages : 21
Date d'inscription : 04/01/2016
Re: Peur d'être jalousé
mmashoro a écrit:
[*]Une fois en soirée, que je reproduisais d'oreille au piano les accords magiques d'un tube pop que jouait la Hi-Fi, j'ai entendu un ami, impressionné, dire "oh le bâtard !".
Quant à une remarque comme celle-ci, personnellement, je la prendrais bien. C'est un compliment détourné, bien plus facile à recevoir qu'un compliment ouvert pour moi :-)
C'est peut-être de l'envie, mais pas de la jalousie à mon avis.
Cyane- Messages : 21
Date d'inscription : 04/01/2016
Re: Peur d'être jalousé
Cyane a écrit:[*]mmashoro a écrit:
[*]Une fois en soirée, que je reproduisais d'oreille au piano les accords magiques d'un tube pop que jouait la Hi-Fi, j'ai entendu un ami, impressionné, dire "oh le bâtard !".
Quant à une remarque comme celle-ci, personnellement, je la prendrais bien. C'est un compliment détourné, bien plus facile à recevoir qu'un compliment ouvert pour moi :-)
C'est peut-être de l'envie, mais pas de la jalousie à mon avis.
Je me demande quel mot aurait employé son pote si mmashoro avait reproduit d'oreille les accords magiques de l'Appassionata...
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
C'est un sujet qui mériterait d'être développé, avec la possibilité peut être d'un lien entre la notion d'intelligence et celle de la jalousie.
Mais effectivement les définition de Pieyre et d'existenz me semblent assez justes, c'est une notion commune qui s'applique à tout le monde, dès la naissance même peut être...
Donc peur de mon côté non, mais s'en protéger oui !
La question que je me pose c'est surtout pourquoi avoir peur d'être jalousé ? Quelles sont les causes et les conséquences ?
Je me demande quel mot aurait employé son pote si mmashoro avait reproduit d'oreille les accords magiques de l'Appassionata...
quel talent ce mmashoro ! l'oreille absolue !
Mais effectivement les définition de Pieyre et d'existenz me semblent assez justes, c'est une notion commune qui s'applique à tout le monde, dès la naissance même peut être...
Donc peur de mon côté non, mais s'en protéger oui !
La question que je me pose c'est surtout pourquoi avoir peur d'être jalousé ? Quelles sont les causes et les conséquences ?
Je me demande quel mot aurait employé son pote si mmashoro avait reproduit d'oreille les accords magiques de l'Appassionata...
quel talent ce mmashoro ! l'oreille absolue !
Ptérodactyle- Messages : 1125
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Localisation : une contrée lointaine
Re: Peur d'être jalousé
Les relations se nouent et se dénouent au fil de notre évolution,
la perte est nécessaire au gain, et le gain nécessaire à la perte.
On est tout seul devant sa peur, de ne pouvoir être soi, de croire qu'on ne peut-être soi sans l'aval des autres.
Mais le soi est en amont...
la perte est nécessaire au gain, et le gain nécessaire à la perte.
On est tout seul devant sa peur, de ne pouvoir être soi, de croire qu'on ne peut-être soi sans l'aval des autres.
Mais le soi est en amont...
Dernière édition par jolindien le Lun 11 Jan 2016 - 18:38, édité 1 fois
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Peur d'être jalousé
Pharaon a écrit:
La question que je me pose c'est surtout pourquoi avoir peur d'être jalousé ? Quelles sont les causes et les conséquences ?
Très bonne question, merci de l'avoir posée
Là, comme ça, je vois 2 choses :
Du point de vue émotionnel, ça fait mal. Quand on est sensible à ce que ressentent les autres, surtout à leurs émotions négatives, ben ça nous fait mal aussi. Donc si on est pas maso, on essaye d'éviter de provoquer un malaise ou une aigreur prévisible chez la personne qu'on a en face de soi.
D'un point de vue plus extérieur, plus réfléchi, ce qu'on craint, c'est le risque d'isolement (et le ressenti négatif qui va avec bien sur).
Dans la vie courante, quand on a un peu de recul sur les choses, on sait qu'on n'a pas à jalouser ou envier trop fortement le talent (même immense) de quelqu'un d'autre puisque comme chacun sait "chacun est unique" avec ses propres qualités et défauts, forces et faiblesses et c'est ça qui compte avant tout, blablabla. Et si une personne n'a pas conscience de la valeur de son individualité, c'est à elle de chercher à se connaître, ce n'est pas à la personne d'en face de changer son comportement.
Là où ça pose problème c'est quand une même personne multiplie les talents de manière ostensible. Ca crée un décalage avec l'entourage proche qui, même pourvu de talent et d'un certain recul, peut avoir l'impression de ne plus faire le poids. Que ce soit dans des domaines pratiques, techniques, artistiques, culturels ou intellectuels, se trouver face à une personne qui fait toujours mieux, qui a toujours raison, à la longue ça crée un sentiment d'infériorité puisqu'on a aucun espace, pour se mettre en valeur à son tour. On va donc moins rechercher la compagnie de cette personne auprès de laquelle on peut peut-être apprendre des choses selon la façon dont elle partage ses connaissances et compétences (mais pas forcément !!), mais à côté de laquelle on finit par se sentir toujours (ou presque) mal à l'aise.
Le risque pour le zèbre est donc de se voir évité par son entourage, y compris ceux qui l'aiment.
Par-dessus ça, on peut concevoir que certains vont reprocher à cette personne hyper douée de ne pas se rendre compte que "ça ne se fait pas" (jugement collectif, inconscient social...) de montrer trop de talents , et de ne pas voir que c'est blessant à la longue (ressenti personnel) (comme dit Pieyre, faut s'excuser).
Du coup, en plus de l'isolement on se retrouve avec une couche supplémentaire de douleur émotionnelle et d'empathie culpabilisatrice.
Cyane- Messages : 21
Date d'inscription : 04/01/2016
Re: Peur d'être jalousé
- Aube:
" />
Pour ceux qui en veulent plus, c'est par là :
http://www.zoglu.net/haddock/index.php
Cyane- Messages : 21
Date d'inscription : 04/01/2016
Re: Peur d'être jalousé
Quand tu es "aussi" compétent qu'un spécialiste (dans le raisonnement, la culture quand même pas) alors que ton domaine d'activité en est assez éloigné (par exemple la philo, étant prof de dessin technique) on te fait comprendre que tu déranges.
Certains collègues aiment bien être cyniques, et balancer un "alors jo le philosophe c'est quoi la pensée d'aujourd'hui?", sauf que c'est tous les jours la même remarque.
je me suis vite résigné a restreindre la profondeur de l'échange avec un grand nombre (ouverture d'esprit des profs...bof),
du même acabit, entendu à la cafet:"t'apprends par coeur des citations le matin pour faire le malin ensuite ici"
Ben non gros malin j'ai jamais rien appris par coeur...!
Avant ça me faisait vraiment ch...les remarques du genre, et puis maintenant j'en ai plus rien à faire du jugement extérieur, et comme l'autre voit ma relative indifférence à ses propos négatifs il s'arrête tout seul.
Certains collègues aiment bien être cyniques, et balancer un "alors jo le philosophe c'est quoi la pensée d'aujourd'hui?", sauf que c'est tous les jours la même remarque.
je me suis vite résigné a restreindre la profondeur de l'échange avec un grand nombre (ouverture d'esprit des profs...bof),
du même acabit, entendu à la cafet:"t'apprends par coeur des citations le matin pour faire le malin ensuite ici"
Ben non gros malin j'ai jamais rien appris par coeur...!
Avant ça me faisait vraiment ch...les remarques du genre, et puis maintenant j'en ai plus rien à faire du jugement extérieur, et comme l'autre voit ma relative indifférence à ses propos négatifs il s'arrête tout seul.
Dernière édition par jolindien le Lun 11 Jan 2016 - 20:03, édité 1 fois
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Peur d'être jalousé
Moi j'étais jalousée en permanence, ce qui m'a valu de passer ma scolarité toute seule, alors non je n'ai pas peur d'être jalousée, c'est déjà le cas, et ça l'a été !Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Peur d'être jalousé, c'est avoir peur de toutes les personnes qui n'ont pas confiance en elles parce qu'elles croient que c'est de la faute des autres.
Ne serai ce pas avoir peur de soi même ?
Si on est jalousé, hélas on y peut rien.
En revanche, depuis mon test, je commence à comprendre pourquoi, moi qui trouvait que tout le monde s'en sortait mieux que moi....
Du coup, je prends confiance en moi.
et c'est pas gagné !
Re: Peur d'être jalousé
Moi je 'ai jamais été jalousé ni envié et je n'ai jamais trouvé cela surprenant, au vu de la faible estime que j'ai de moi je trouve normale qu'elle fut et est partagée par tous.
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
je ne comprend plus la peur, ou elle ne me comprend plus!
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Peur d'être jalousé
jolindien a écrit:Quand tu es "aussi" compétent qu'un spécialiste (dans le raisonnement, la culture quand même pas) alors que ton domaine d'activité en est assez éloigné (par exemple la philo, étant prof de dessin technique) on te fait comprendre que tu déranges.
Certains collègues aiment bien être cyniques, et balancer un "alors jo le philosophe c'est quoi la pensée d'aujourd'hui?", sauf que c'est tous les jours la même remarque.
je me suis vite résigné a restreindre la profondeur de l'échange avec un grand nombre (ouverture d'esprit des profs...bof),
du même acabit, entendu à la cafet:"t'apprends par coeur des citations le matin pour faire le malin ensuite ici"
Ben non gros malin j'ai jamais rien appris par coeur...!
Avant ça me faisait vraiment ch...les remarques du genre, et puis maintenant j'en ai plus rien à faire du jugement extérieur, et comme l'autre voit ma relative indifférence à ses propos négatifs il s'arrête tout seul.
Je pense qu'il y a une question de ton aussi. Quand on a tendance à être passionné par ce qu'on dit, on utilise sans s'en rendre compte un ton bien plus affirmatif qu'on ne le pense, ce qui peut donner l'impression aux autres qu'on veut faire la leçon, convaincre, voire s'imposer alors qu'on ne souhaite que s'exprimer. J'en ai souvent fait les frais, surtout au collège, mais aussi récemment. Ca m'a surprise d'ailleurs, ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas fait la remarque, je pense que les adultes laissent davantage couler que le les "jeunes". (exceptés peut-être certains profs justement qui de par leur métier, sont des spécialistes "en chef", ceux qui transmettent et font référence, et considèrent qu'il doit en être ainsi pour tout le monde : chacun son domaine.)
En revanche, je pense que dans le cas de mmashoro, c'est l'effet inverse qui se produit. En considérant qu'il doit se montrer moins bon pour ne pas provoquer le courroux de ses "amis", il se présente comme "faible" ou "inférieur". Du coup, lorsqu'il "gagne" (je pense au tennis mais c'est adaptable aux autres situations) c'est d'autant plus humiliant pour le "perdant", surtout lorsque c'est un cador qui se fait détrôner par quelqu'un dont il ne reconnaît pas la force. Dans ce cas, effectivement, il faut prendre le risque de peut-être perdre un "ami" en échange de l'estime de soi.
Cyane- Messages : 21
Date d'inscription : 04/01/2016
Re: Peur d'être jalousé
C'est horrible !!!Panda31 a écrit:Visite chez le docteur : "Mais l'oreille de votre fils est quasi-arrachée !!!"
Tellement vrai ! Merci pour l'explication.Kadjagoogoo a écrit:Tout ce que j'ai mis là en exergue (gras) peut être éclairé par l'adage populaire : "Qui oblige fait des ingrats.", qu'il faut donc comprendre ainsi : l'obligeance (la disposition à rendre service) peut s'avérer contre-productive, hélas, pour peu que votre proposition d'aide ne rencontre pas un besoin réel chez l'autre. Et cette aide sera a fortiori mal accueillie et mal rendue (ingratitude) si son destinataire nourrit à votre endroit jalousie ou envie.
Putain, c'est profond et joliment dit.jolindien a écrit:Les relations se nouent et se dénouent au fil de notre évolution,
la perte est nécessaire au gain, et le gain nécessaire à la perte.
On est tout seul devant sa peur, de ne pouvoir être soi, de croire qu'on ne peut-être soi sans l'aval des autres.
Mais le soi est en amont...
Causes et conséquences de la peur ou de la jalousie ? Pour la jalousie : dans le cas le plus extrême on peut être assassiné (cf. le film Amadeus). Dans un cas moins extrême les gens peuvent nous mettre des bâtons dans les roues ou nous refuser une aide, une amitié ou un lien social. Ils peuvent nous exclure.Pharaon a écrit:La question que je me pose c'est surtout pourquoi avoir peur d'être jalousé ? Quelles sont les causes et les conséquences ?
Vrai !Cyane a écrit:Je pense qu'il y a une question de ton aussi. Quand on a tendance à être passionné par ce qu'on dit, on utilise sans s'en rendre compte un ton bien plus affirmatif qu'on ne le pense, ce qui peut donner l'impression aux autres qu'on veut faire la leçon, convaincre, voire s'imposer alors qu'on ne souhaite que s'exprimer.
Tout pareil : on m'a fait la même remarque il y a quelques mois, du style "tu prétends ça, mais qu'est-ce que t' en sais ?". Du coup maintenant, je prends grand soin de formuler "Untel dit ceci, et cela etc." pour parer à ce genre de reproches. Et je vois moins la personne qui m'a fait ce reproche, je reste avec les amis qui apprécient le débat d'idées et l'échange de connaissances.Cyane a écrit:J'en ai souvent fait les frais, surtout au collège, mais aussi récemment. Ca m'a surprise d'ailleurs, ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas fait la remarque, je pense que les adultes laissent davantage couler que le les "jeunes". (exceptés peut-être certains profs justement qui de par leur métier, sont des spécialistes "en chef", ceux qui transmettent et font référence, et considèrent qu'il doit en être ainsi pour tout le monde : chacun son domaine.)
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Peur d'être jalousé
Peur d'être jalousé tiens, c'est marrant, je ne m'étais jamais posé la question en ces termes.
Par contre j'ai très souvent peur de larguer les gens et de les vexer, quelques personnes m'ont confié avoir été complexées par ma compagnie une fois la relation de confiance et d'estime réciproque établie. Ca m'a ému surtout qu'à cette période j'étais en pleine crise identitaire et persuadé d'être totalement incapable.
Avec le recul il est tout à fait probable que cette vexation ait été vécue par des personnes qui m'ont témoigné de l'hostilité, donc surement une certaine forme de jalousie.
L'école c'était très curieux mon comportement, je comprenais tout très vite (à condition que ca m'intéresse) et ensuite je ne faisait plus rien donc des moyennes moyennes (ayant autant des 3 que des 18) du coup cette inconstance rendait le truc absurde aux yeux des profs, donc bon, ca passait pas trop mal auprès des camarades. Mes problèmes avec 99% d'entre eux c'était tout le reste.
Par contre j'ai très souvent peur de larguer les gens et de les vexer, quelques personnes m'ont confié avoir été complexées par ma compagnie une fois la relation de confiance et d'estime réciproque établie. Ca m'a ému surtout qu'à cette période j'étais en pleine crise identitaire et persuadé d'être totalement incapable.
Avec le recul il est tout à fait probable que cette vexation ait été vécue par des personnes qui m'ont témoigné de l'hostilité, donc surement une certaine forme de jalousie.
L'école c'était très curieux mon comportement, je comprenais tout très vite (à condition que ca m'intéresse) et ensuite je ne faisait plus rien donc des moyennes moyennes (ayant autant des 3 que des 18) du coup cette inconstance rendait le truc absurde aux yeux des profs, donc bon, ca passait pas trop mal auprès des camarades. Mes problèmes avec 99% d'entre eux c'était tout le reste.
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
Beaucoup moins depuis que je suis devenue médiocre (l'usure, la dépression auront eu raison de mes vieux os). J'ai été brisée.
Et vautrée dans ma "médiocrité" (comprenez autosabotage massif...), pour la première fois de ma vie, je l'ai ressenti, l'envie, me prendre et me brûler de l'intérieur. C'est donc cela qui animait celles qui n'avaient rien de mieux à faire de mettre des bâtons dans les roues au lieu d'essayer de s'élever à leur tour!
C'est terrible comme sentiment l'envie. C'est une douleur affreuse de l'égo, qui le fait se tordre et pire, pousse à descendre l'autre pour le soulager. C'est atroce. Je plains les personnes qui se trouvent consumés par ce mal.
OUF j'ai réussi à relativiser par un "chacun son destin" et cette personne qui a réussi là où j'ai échoué, elle a échoué là où j'ai réussi.
J'ai appris à faire profil bas, à faire des choix (entre être prise au sérieux et être attrayante par exemple). C'est très triste.
Je ne veux pas finir résignée. Mais pour vivre heureux, vivons caché.
Et vautrée dans ma "médiocrité" (comprenez autosabotage massif...), pour la première fois de ma vie, je l'ai ressenti, l'envie, me prendre et me brûler de l'intérieur. C'est donc cela qui animait celles qui n'avaient rien de mieux à faire de mettre des bâtons dans les roues au lieu d'essayer de s'élever à leur tour!
C'est terrible comme sentiment l'envie. C'est une douleur affreuse de l'égo, qui le fait se tordre et pire, pousse à descendre l'autre pour le soulager. C'est atroce. Je plains les personnes qui se trouvent consumés par ce mal.
OUF j'ai réussi à relativiser par un "chacun son destin" et cette personne qui a réussi là où j'ai échoué, elle a échoué là où j'ai réussi.
J'ai appris à faire profil bas, à faire des choix (entre être prise au sérieux et être attrayante par exemple). C'est très triste.
Je ne veux pas finir résignée. Mais pour vivre heureux, vivons caché.
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
AmenAmo a écrit:pour vivre heureux, vivons caché
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Peur d'être jalousé
mmashoro a écrit:AmenAmo a écrit:pour vivre heureux, vivons caché
Le mot Jalousie ne vient-il pas de "Geloso" ? (Le geloso servait à cacher les femmes aux regards des hommes)
J'étale ma confiture. Sorry.
Blossac- Messages : 833
Date d'inscription : 09/11/2014
Age : 47
Localisation : Rennes
Re: Peur d'être jalousé
J'ai répondu oui.
C'est vraiment affreux!
Faire profil bas pour avoir la paix
C'est vraiment affreux!
Faire profil bas pour avoir la paix
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Peur d'être jalousé
Quand j'étais petit n'enfant à l'école (enfin jusqu'au bac) j'étais tout le temps premier.
Du coup je me faisais taper dessus à la récré et les profs disaient que c'était normal que les autres expriment leur jalousie et "se rattrapent" (sic).
Maintenant, personne ne jalouse plus rien chez moi. Quelle paix !
Du coup je me faisais taper dessus à la récré et les profs disaient que c'était normal que les autres expriment leur jalousie et "se rattrapent" (sic).
Maintenant, personne ne jalouse plus rien chez moi. Quelle paix !
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
J'ai répondu non, je suis jalousée depuis toujours, ça a commencé en primaire dans ma conscience et cela ne s'est globalement pas arrêté. Personnellement, je suis habituée et cela ne parle que de l'autre, c'est son problème pas le mien. La méchanceté d'autrui qu'elle vienne de la jalousie ou d'autre chose existe quoiqu'il arrive et faut bien faire avec c'est humain...
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Peur d'être jalousé
pareil j'ai répondu non parce que quoi que je fasse je croise des jaloux, autant ne pas perdre son temps avec eux
par contre si ils deviennent envieux et méchants alors ils doivent assumer leurs actes , je pardonne la bêtise, jamais la méchanceté
mais je préfère avoir la paix, donc tant que cela n'a pas de conséquences , ils se débrouillent avec cela
si cela a des conséquences néfastes , je les considère comme des ennemis que soit je contourne, soit dont je neutralise les effets néfastes
bref pour vivre heureux avec des envieux le mieux est de rester caché
par contre si ils deviennent envieux et méchants alors ils doivent assumer leurs actes , je pardonne la bêtise, jamais la méchanceté
mais je préfère avoir la paix, donc tant que cela n'a pas de conséquences , ils se débrouillent avec cela
si cela a des conséquences néfastes , je les considère comme des ennemis que soit je contourne, soit dont je neutralise les effets néfastes
bref pour vivre heureux avec des envieux le mieux est de rester caché
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
Donnons à l'autre ce qu'il peut accepter
toute la difficulté est à la juste mesure
je trouve plus simple pour moi d'agir intuitivement aujourd'hui, le mental n'entrant plus dans le questionnement, est-ce un"bien", est-ce un "mal"
Je teste un petit peu le début de l'échange et continu ou pas.
Observer avec neutralité la scène permet peut-être d'être plus objectif sur son interaction avec l'autre, et donc un peu plus juste
et de ne fournir que peu d'accroches aux emmerdeurs et consœurs.
toute la difficulté est à la juste mesure
je trouve plus simple pour moi d'agir intuitivement aujourd'hui, le mental n'entrant plus dans le questionnement, est-ce un"bien", est-ce un "mal"
Je teste un petit peu le début de l'échange et continu ou pas.
Observer avec neutralité la scène permet peut-être d'être plus objectif sur son interaction avec l'autre, et donc un peu plus juste
et de ne fournir que peu d'accroches aux emmerdeurs et consœurs.
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Peur d'être jalousé
A voir le nombre de sujets "préféreriez-vous être normo-pensant", il semble bien qu'on jalouse, nous aussi, les autres, parfois. En dépit de tout le dégoût que peut nous inspirer l'éventuelle jalousie de "leur" part vis-à-vis de "nous"...
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
Une petite histoire : un homme, chanceux, a le droit à un voeu d'un génie. Il peut vouloir ce qu'il veut, mais son voisin aura le double.
Alors il réfléchit, il réfléchit, il se torture l'esprit.
Il trouve enfin ! Il s'adresse au génie en lui faisant la requête suivante :"crève moi l'oeil".
Eh oui.
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
En ce qui me concerne aucune crainte d'être jalousé, je ne vois pas, à part un mort peut être ?
Invité- Invité
Re: Peur d'être jalousé
A part un mort ? Je comprends pas.Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:En ce qui me concerne aucune crainte d'être jalousé, je ne vois pas, à part un mort peut être ?
Putain, c'est révoltant.Fusain a écrit:Quand j'étais petit n'enfant à l'école (enfin jusqu'au bac) j'étais tout le temps premier.
Du coup je me faisais taper dessus à la récré et les profs disaient que c'était normal que les autres expriment leur jalousie et "se rattrapent" (sic).
Maintenant, personne ne jalouse plus rien chez moi. Quelle paix !
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
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