zebrures et mode de vie atypique ?

Je m'interroge sur l'(in)adaptation des zèbres au monde "conventionnel".. et j'aimerai savoir si parmi vous certains ont fait des choix qui sortent un peu de l'ordinaire, notamment choix de mode de vie, de profession, etc..

Oui. Je n'ai jamais travaillé. (j'ai paniqué devant le monde du travail dès l'enfance) Je ne sors pratiquement jamais (sauf nécessité) de chez moi. J'évite les groupes et les foules. Je ne m'intègre nulle part, et quand j'ai essayé, assez vite j'ai été à la fois frustré et mal/incompris, ce qui réveille des souffrances dont je suis plus que las. Le but de mon médecin (et de mon épouse) est de me resocialiser...mais je n'en vois pas tellement l'intérêt...J'ai BESOIN de ma bulle où penser. En groupe je me fatigue extrêmement vite...La capacité de "mimer" les comportement sociaux est tout à fait temporaire, mais très vite, l'agacement et le désir de fuir me prennent. Si alors on me force, on va droit au conflit...En fait en présence d'autrui j'éprouve un vide et rapidement un désintérêt que je ne sais pas remplir. Alors je fais le pitre...

Je sors probablement de l'ordinaire oui .

Et je sors aussi d'une expérience professionnelle regroupant des personnes très conventionnelles, comme je n'en avais jamais rencontrées, je me suis pris une grosse claque qui m'a permis d'assumer intégralement mes différences, pour ma survie et mon bien-être. Donc je me réoriente en fonction (j'ai déjà 3 métiers).

(J'en dis si peu que je ne sais pas si c'est satisfaisant .)

Ton isolement Fata m'apparait davantage comme quelque chose de subi qu'un choix de vie en conscience permettant de trouver un équilibre.

Augen, effectivement c'est difficile de "visualiser" le côté atypique. Vers quelle profession te dirige tu ? si ce n'est pas trop indiscret ?

Personellement en tant qu'ado, j'ai déja changé deux fois d'orientation. En passant d'une licence de Gestion ou j'ai tenu 6 mois, suivi d'une mise à niveau en arts appliqués ou j'ai tenu deux mois. Pour finallement débarquer dans une école d'illustration ou je tente de m'accrocher même si ça me demande des efforts car être en classe me stresse assez. C'est des gens qui discutent de partout, la possibilité d'être sollicité à n'importequel instant, et pour pas avoir l'air bête, j'essaye de ne pas "partir". Mais le problème, c'est que pour bosser efficacement j'ai ce besoin d'être dans ma bulle, bref je m'adapte même si je sais qu'un travail fait seule et chez moi c'est incomparable. Je suis assez stressée, mais je garde l'espoir qu'un jour ça me paraisse naturel et non anxiogène. Puis parceque c'est la vie et que si les autres ont la chance de pouvoir y construire quelquechose, j'éprouve une certaine colère face à l'idée que des différences nous excluent d'office de la partie. Oui ce serait vraiment trop' injuste. Après, de la théorie une fois de plus, la mise en pratique, être face à son émotionel c'est autre chose.

Mais il m'arrive souvent de me demander quoi ressemblera mon train de vie future d'adulte. Si je parviendrai à être moins étourdie et moins naïve pour m'adapter au monde du travail qui ne fait aucun cadeau. Quelles seront les personnes qui me soutiendront, aurais-je un entourage bienveillant et compréhensif, des personnalités qui m'interessent. Si les années me rapprocheront des autresn ou m'en éloigneront. Je voudrais avoir les réponses écrites comme la trame d'un roman pour ne rien louper qui puisse être décisif. Et pourtant, Est-ce ça vivre?

Mitsu : Mais il n'y a que des êtres différents. Derrière le vernis des apparences, derrière le conformisme soi disant imposé se logent bien des difficultés qu'on ne soupçonne même pas. Les autres aussi connaissent des galères, des difficultés, ce ne sont pas les mêmes c'est tout. S'ouvrir aux autres, les écouter permet de s'en rendre compte.

Les imprévus, les surprises et les rencontres sont les meilleurs apprentissages, mais ce n'est pas en s'enfermant dans sa bulle qu'on les provoque. Et si tout était écrit à l'avance, nom d'un nom qu'est ce qu'on se ferait ch... !

particule a écrit:Ton isolement Fata m'apparait davantage comme quelque chose de subi qu'un choix de vie en conscience permettant de trouver un équilibre.

Je me sens mieux tout seul en général qu'avec des gens. Je décroche très vite des discussions...Mais bon...

.

Sûrement...
J'ai peur de me trouver en situation d'examen...Et si je n'avais rien du tout à dire ?

je comprends tout à fait Fata, et ce qui peut paraître "évident" et "facile" vu de l'extérieur ne l'est pas forcément pour la personne.
pour moi par exp, je ne supporte pas les groupes, ou vraiment que quelques minutes, et les discussions "superficielles" me lassent TRES TRES rapidement, difficile dans ces conditions de casser le cercle vicieux !

Fata Morgana a écrit:Sûrement...
J'ai peur de me trouver en situation d'examen...Et si je n'avais rien du tout à dire ?

Vu ton nombre de posts sur le forum à mon avis tu auras largement de quoi dire...

N'ais aucune crainte.

zardoz a écrit:je comprends tout à fait Fata, et ce qui peut paraître "évident" et "facile" vu de l'extérieur ne l'est pas forcément pour la personne.
pour moi par exp, je ne supporte pas les groupes, ou vraiment que quelques minutes, et les discussions "superficielles" me lassent TRES TRES rapidement, difficile dans ces conditions de casser le cercle vicieux !

Pareil, mais ce n'est qu'un aspect des choses, le plus pesant c'est le fait de ne pas pouvoir se dire sans être dévié vers des considérations secondes et sans intérêt. Aller au fond des choses, communiquer vraiment n'est pas une sinécure; le résultat c'est que non seulement les discussions superficielles ou prévisibles sont ennuyeuses, mais surtout cette impression d'en sortir encore plus seul. Je schématise très peu. En général on a les inconvénients des rencontres sans les avantages. Les gens disent: " Il faut voir du monde". A bon ? Et pourquoi faire ?

bien d'accord, mais tu trouves un peu de substance sur le forum ?
envisages-tu comme possible de rencontrer des Z avec qui tu aurais (au moins) un peu accroché ?

Oui sur le forum un peu. Et je vais tenter une rencontre encore que les conditions matérielles sont épineuses. Mais comme on, dit "ça ne se contrôle pas"...j'ai tendance à être sur la défensive et à scanner ici les sujets sans intervenir COMME par flemme, même si je pense que j'aurais deux trois sentiments à partager. Je pars un peu battu en fait, vis à vis des articles du forum comme vis à vis des rencontres éventuelles. C'est normal d'être un peu défaitiste pour un zèbre ?

Fata = si tu viens a une rencontre sur lyon, on sera deux a observer et peu parler....les silences sont aussi un dialogue...

Je ne travaille pas non plus, parce que je me suis mariée et voulais élever mes enfants puis parce que ma fille autiste n'avait aucune prise en charge..avec le temps je me suis coupée de la société, le travail pour moi serai source d'angoisse.
Je ne supporterais pas de travailler en équipe je pense, je ne sais pas;
A l'heure actuelle j'y pense et puis j'oublie...

je vois très peu de monde en dehors de mon mari et mes enfants parfois une amie...

sinon je reste en contact avec d'autres amis via le net

J'ai aussi un fils autiste. C'est vrai que ça isole beaucoup...Du coup j'ai EN PLUS pris l'habitude, je suppose, de "dé-sortir", vues les galères que ça entrainait...

..

particule a écrit:C'est normal de se sentir mieux tout seul qu'avec des gens, y a moins d'efforts à fournir...

Ce n'est pas du tout pour te jeter la pierre. J'ai les mêmes inclinaisons à la solitude et à l'isolement. Mais moins on fait d'efforts et moins on a envie d'en faire.
Parfois j'ai l'impression que la zébritude sert de justification à l'isolement..
euh... c'est pas une fatalité hein !

Bon, bah les modes de vie atypique.. apparemment ça concerne peu de gens sur ce forum..

"fais des efforts !" On dirait ma mère...

Particule = qu'est ce que tu voulais dire alors par mode de vie atypique ?

..

ah je comprends mieux, c'est sur que nous qui venions raconter que nous ne bossions pas et ne voyons que peu de monde ça ne correspondait pas aux réponses que tu attendais...
tu as bien de la chance de vivre sur un voilier ( quoi que sujette au mal de mer je ne sais pas si je vois ça comme une chance lol )

Tu vis seul seule ?

..

Je m'attendais a cette réponse, un choix ça lance a la figure : que si on veut on peut, si on choisi de vivre ceci et cela faut se donner les moyens.

Je ne suis pas d'accord on peut très bien vouloir mais ne pas avoir les possibilités donc ne pas pouvoir avoir le choix.

oui je fais les questions et les réponses là !

C'est vrai que si j'avais les moyens, je serais en train de vivre dans ma yourte le temps de construire une maison dans un arbre (mais je me serais fait expulser depuis peu...). C'est pas la yourte qui coûte cher, c'est la vie professionnelle qui va avec les endroits où on peut (pouvait) poser sa yourte.

Elle est basée où ta coquille, particule? C'est pas trop bruyant?

Fata Morgana a écrit:Sûrement...
J'ai peur de me trouver en situation d'examen...Et si je n'avais rien du tout à dire ?

tout pareil pour moi !

je suis entre deux eaux sur le mode de vie. je le sens comme une solution pour être moins malmenée et en même temps ça me fait peur car ça accentue encore le décalage avec le reste de la "cité".

..

Particule, à la fois tu me choques et à la fois ta liberté d'expression me séduit...
Je te rejoints lorsque tu parles de "choix". Trop souvent on s'interdit beaucoup parce qu'on pense qu'on n'a pas le choix. On se retranche derrière nos crédits, nos obligations, tout ce qui nous ligotte un peu pour mieux cacher nos peurs.
Je suis toujours très admirative des gens qui assument leur choix et qui se débrouillent pour que ce soit les contingences qui se plient à leurs rêves et non plus leurs rêves qui s'étiolent et déperissent sous les contraintes que l'on se crée souvent nous même...

Et la liberté que tu prends pour dire

particule a écrit:Diana croit bien que le fait que ça " lance à la figure" je m'en contrefous complètement.

me libèrerait presque moi même... J'arrive à n'y sentir aucune aggressivité, juste l'affirmation de ton choix.

Mon intervention n'apporte pas grand chose à ta question initiale, pour ma part je suis d'une incolorité sévère, fondue dans la masse, cachée masquée dans l'affreux métro boulot dodo que tu décris si bien...

Et peut être qu'à force de grapiller comme ça, par ci par là, des pépites de liberté, j'oserais moi aussi retirer un peu de la grisaille dont je me suis recouverte depuis tant d'année...

Ton post me parle.
Pour ma part j'ai plutôt fait un non choix, allant de contrat en contrat jusqu'à ce que j'en trouve plus (et là il faudra vraiment que je réflechisse sérieusement à un "plan d'avenir" -bof ...), sur des postes pour lesquels je n'ai pas vraiment la formation qu'il faudrait (mais le bon sens et les expériences sont bien plus utiles je pense !), mais ça colle bien à mon envie (besoin ?) de sans cesse sortir de ma zone de confort pour échapper à l'ennui, pire des choses ... du coup géographiquement, je me retrouve régulièrement sur les routes avec mon sac à dos :-)

Diana croit bien que le fait que ça " lance à la figure" je m'en contrefous complètement. Considère ça comme une chance si tu veux. Mais la réalité de le vie à bord fait qu'on a tendance à considérer cela comme un choix (à assumer) en hiver, et une chance en été. ;-)
Je parlais de mon cas de figure et je n'en faisais pas une généralité.
(professionnellement par exemple je n'ai vraiment pas de chance, mais j'ai fait une succession de choix qui ont engendré cette situation)

Au fond moi je me contrefous des choix des autres ou de leurs chances.
et de leurs nombrils tiens !
puisque ça n'a été lu que dans une optique je réponds dans la mienne
bonne journée !

..

Très bonne idée la yourte Mélanie !
Mais dans ce cas, comme pour la vie à la ferme, le travail à fournir est plus "naturel" mais pas moins fatiguant que de faire ses 35h en dehors de chez soi pour gagner sa vie et de dépenser son argent au supermarché.
Mais je suppose qu'on se sentirait plus libre...

Quoiqu'il en soit on est tous obligé de travailler d'une façon ou d'une autre pour survivre, le jardin d'éden n'existe plus

Dans "in the air" george clooney n'a pas de chez soi, il décide de vivre en voyageant, d'hotels en hotels.
Ca peut être très motivant, mais le revers de la médaille est qu'il n'arrive pas à trouver de femme et se poser, et what else ?
Il en souffre bien sur.
En plus, son boulot consiste à licencier des gens en douceur.

Pourquoi je parle de ça ?
Je ne sais pas.

Comment fuire les dogmes, les conditionnements de la société ?
Le peut-on ? Est-on obligé pour être heureux ?
Pas sur, une société a ses avantages et ses inconvénients et aucune n'est parfaite je crois.

Ai-je une vie atypique ?
Même un castor ne peut pas vivre comme dans "into the wild".
Puisque je fus contraint de travailler pour diverses raions plutot que de poursuivre des études qui me semblaient plus contraignantes qu'autre chose sans objectif particulier, j'ai décidé de me lancer dans des métiers (pour l'instant je n'en ai fait qu'un) qui pouvaient m'apprendre quelque chose d'utile, de concret.
Si possible donc j'eviterai de travailler à la caisse ou à l'usine, si possible...

Choix ou contrainte ?
Après un choix est souvent fait sous la contrainte.
Ainsi j'ai choisi d'arreter des études dans un domaine où j'avais de bonnes chances de reussir, et ce malgré les encouragements à continuer, ou la jalousie... Quasiment personne n'a compris, on m'a dit que je me plantais, tant pis, c'est mon choix.
L'idée reçue imposée par la société qui consiste à reussir pour reussir, pour gagner plein de pepettes et briller socialement, ne m'a jamais plu.
J'ai choisi de m'orienter vers une voix plus difficile pour moi (enfin paradoxalement plus facile en fait) qui repondait à on expérience personnelle et à ma personnalité.
L'idée a germé, et je commence àla rentrée prochaine j'espère.
Tant pis si je dois sacrifier des choses, en devant allier études et travail.


Mode de vie atypique aussi dans le sens où je n'ai jamais aimé accompagner des amis en boîte, préférant le partages d'idées profondes, par exemple.

Pourquoi je parle de ça ?
Je ne sais pas.

J'ai vu le film et j'ai l'impression de faire la même chose en restant au même endroit, c'est à dire passer à côté de ma vie.
En ce moment, je cherche à acheter une maison pour ne plus avoir à supporter mes très bruyants voisins et pour avoir droit à mon morceau d'espace vert. Mais une petite voix me crie "Libertééééééé", j'ai peur de m'enfermer dans ce crédit d'adulte. Plus de sorties, plus de train pour rentrer après minuit, un calcul précis des dépenses pour pas dépasser.

Est ce que j'ai juste peur de grandir ou c'est l'image que j'ai de l'achat d'une maison (= enterrement) qui est erronée?

Ben loue...
J'ai été proprio une fois, et moi c'est : plus jamais ça !!! Bon c'est personnel, mais c'est un trop gros fil à la papatte du zèbre...

Mélanie, peut être en achetant une maison qui se revendrait facilement tu te sentirais moins "piégée".

particule a écrit:Di

Gaelle : Le décalage avec la cité de mon côté est plutôt bénéfique. Je me sens en accord avec mes convictions, mes goûts. Ayant toujours été considérée comme différente, là je le suis visiblement. Mais la "cité" ne me manque pas. J'y vais quand j'en ai vraiment besoin. C'est à dire rarement. Beaucoup en font autant en vivant à terre.
Alors certains considèrent que je "cultive" mon "originalité" qui pour moi n'est originale que pour ceux qui ont des ornières.
Pour moi c'est plus un "milieu protégé" qui me force à me sociabiliser.
"entre deux eaux" ? tu peux en dire plus ?

entre deux eaux parce que qu'est ce que cela signifie au fond de vivre ?
vivre bien avec soi même, au plus proche de soi donc relativement seule parce que la cité ne satisfait dans sa globalité
ou
considérer que vivre s'est échanger, partager, aimer et trouver à l'échelle d'individus ceux qui amèneront une vie émotionnelle, intellectuelle plus riche, autre que celle qu'on vivrait entre soi et soi.

je suis bien seule et j'ai envie de vivre de la manière la plus honnête et franche avec moi MAIS je souhaite vraiment vivre avec des personnes qui enrichiront ma vie, je veux me sentir bien comme un élément du tout de la cité.

Gaelle, beau programme !

oui mais il yen a qui y arrivent assez bien alors merde quoi, moi aussi !! bon, j'y crois qu'à moitié, tu l'auras bien compris ...

la confiance, c'est un vaste sujet aussi. l'exigence envers soi semblant être une caractéristique importante du zèbre, comment réussir à ne pas avoir le même niveau d'exigence envers les autres ? parce qu'on l'est trop semble-t-il ... baisser sa garde comme tu dis c'est peut être aussi baisser son niveau d'exigence envers soi et les autres : la perfection n'existe pas ... + il y a la peur d'avoir mal et la peur de décevoir l'autre aussi (voire surtout).
il faut quand même penser que quelqu'un est "à sa hauteur" pour lui faire confiance.

mais , là je dérive ...

Mode de vie atypique, hmm... J'ai décidé d'arrêter la fac en tout début de 2ème année, dès la première semaine en fait.
Pas assez de motivation. Avenir trop flou.
Et puis j'avais des angoisses quand je rentrais dans une salle de classe et que je savais que j'en avais pour 2h...

Depuis, je galère un peu pour me trouver quelque chose. Et ça fait 3 ans que ça dure ^^ (non, c'est pas drôle)

J'ai tenté un BTS de tourisme par correspondance, pour travailler chez moi, à mon rythme. Mais c'était plus une expérience à tenter qu'une vocation. J'ai laissé tomber au bout de quelques mois.

Je vis en ermite dans ma chambre. (je vis encore chez mes parents, les pauvres)

Je vois très peu de gens. Je passe mon temps à écouter de la musique (mes goûts sont variés), et à errer sur le net.
J'aime bien sortir marcher au parc le soir, avec mon mp3 sur les oreilles, quand la plupart des gens sont rentrés dîner. Je suis plus tranquille comme ça.

Je vais arrêter là. Je ne voudrais pas assommer tout le monde avec ma vie incroyablement agitée

Un mode de vie atypique?

De loin je ressemble vraiment à tout le monde. C'est assez utile. De près c'est une autre histoire. J'ai beaucoup changé de filière dans mes études: bac S, classe prépa littéraire, licence lettres classiques, master histoire médiévale. je pense que la plupart des gens croiraient que j'ai longtemps cherché ma voie, alors que je voulais simplement faire des choses différentes. Je m'ennuie quand je reste trop longtemps faire quelque chose, j'ai besoin de faire plusieurs choses en même temps.

Ensuite je ne sais pas à quoi ressemblera ma vie d'adulte. Peut être sera t elle atypique.

particule: vivre sur un bateau, c'était le rêve de mon père (malheureusement il a le mal de mer) et j'avoue que ça me tente beaucoup. Et un voilier en plus, wouah!

Mokuren a écrit:particule: vivre sur un bateau, c'était le rêve de mon père (malheureusement il a le mal de mer) et j'avoue que ça me tente beaucoup. Et un voilier en plus, wouah!

Je me suis déjà imaginé vivre sur un bateau, sur un fleuve... Paraît que ça se fait pas mal du côté de Londres.
Comme diraient les Simpson, au moins si tu n'aimes pas tes voisins, tu en changes comme tu veux.

Finalement, ils nous apprendrais des choses ces simpson!

Et en plus de voisins, on peut changer de décor et de pays. J'adorerai faire le tour du monde comme ça.

_Sam_ a écrit:
Comme diraient les Simpson, au moins si tu n'aimes pas tes voisins, tu en changes comme tu veux.

ouf tu me rassures! Ce n'était donc pas vrai.
Pour info, j'aime le SAV des émissions et danser est ma seule façon de me sentir vraiment vivre, en plus de ça je raconte ma vie à n'importe qui et j'aime me balader à poil chez moi.
Il m'a donc fallu attendre ton dernier message afin de comprendre un peu ton fonctionnement.

Mel, vérifie bien que les rideaux de tes fenêtres sont tirés avant de te balader nature

JSF, toujours à la recherche d'une réaction (aussi mauvaise que possible) chez l'autre. Tout un art de vivre ^^

C'est vrai qu'à l'époque d'Elie et Dieudonné, ils ne se gênaient pas avec les blagounettes racistes. Et ça marchait Certes, je ne suis ni juif, ni noir.

L'humour à la Stéphane Guillon. Horriblement drôle. Ou délicieusement horrible. Au choix.

En tout cas tu as tort d'avoir mis de côté tes promenades nocturnes. (même si tu en fais encore (mais moins))
C'est tellement ressourçant. Pour moi, ça l'est. Avec un peu de musique.

Moi, j'ai toujours l'impression de ne jamais rien faire comme les autres. Je commence seulement a assumer, et j'ai 47 ans !
Exemples: Je suis un cours de dessin: je fini TOUJOURS une heure (sur les 3 que dure le cours) avant tout le monde, et en plus c'est bien ! Il ya un drink quelque part, je suis la seule que ça emmerde. Tout le monde a vu Avatar et Titanic, pas moi. J'a été une des premières à posséder un tel. portable, ainsi qu'Internet (à l'époque il n'y avait que des sites américains, c'etait en 1996 je crois... Je n'ai jamais un seul cours d'informatique, j'ai tout appris toute seule, idem pour les langues.

Le plus fort: je me suis faite virer il y a quelques années après 3 mois d'un boulot mortellement ennuyeux, car je le faisais sans doute pas assez bien (?)malgré tous mes efforts , mon ex-chef (très sympa par ailleurs) me dit : "tu souris ?" . Ben oui, j'ai pas pu m'en empêcher , quelle bonne nouvelle, et en sortant avec mes petites affaires virevoltant su le trottoir, j'appelle mon mari et je lui dis: "j'ai l'impression de sortir de taule !" J'ai revu ledit boss plusieurs mois plus tard un peu gêné, et je lui ai dit qu'il m'avais rendu service, il a rien compris !

Ce sont des anecdotes , mais toute ma vie est comme ça.
Comme en plus je "sens" souvent les gens, et que maintenant j'écoute ma petite voix, parfois je veux le faire un petit plaisir et je dis ce que je pense (je ne me fais pas que des potes, loin de là...)
J'ai toujours été expat, depuis l'âge de 5 ans, avec une interruption à l'adolescence pour mieux repartir jusqu'à maintenant. Les français expats ont tendance à ne fréquenter que leur compatriotes, moi j'ai fait le contraire: je n'en connais que quelques uns après 17 ans au même endroit. TOUS les autres sont de diverses nationalités. A quoi ça sert de partir pour rester entre soi ???

J'ai fait beaucoup de missions dans des pays du Tiers-Monde pour mon boulot, j'ai roulé ma bosse, y compris les nuits en brousses dans des cases pleines de cafards, des nuits à la belle étoile, des trajets en pirogue....etc. J'etais jeune et casse-cou, du jour au lendemain je suis passée à autre chose (pas grand chose...) et j'ai tiré un trait sur tout ce qui faisait ma vie pendant plus de 20 ans en quelques mois. Pourquoi ? Je sais pas. En partie le fait d'être mère de famille, mais je n'ai aucune nostalgie de cette période de ma vie, et que de merveilleux souvenirs.
Par contre j'ai toujours le virus des voyages, cette fois en touriste.
Je mène une vie extra, entre différents hobbies, quelques amis (je m'en fait plein de nouveaux !), ma famille, souvent seule aussi (j'aime !), mais juste ce qu'il faut, faisant ce que j'avais envie de faire pendant des années et que je ne faisais pas faute de temps.

Donc dans les deux cas un mode de vie atypique.

Mode de vie atypique ? Dans le passé oui, dans le présent moins.

Commencé à vivre seul à dix-huit ans dans un appartement au Havre.
J'étais trop immature pour gérer tout ça, alors je faisais tarder les papiers jusqu'à ce que des appels me pressent, je restais à vivoter devant mon ordinateur et m'investissais dans des groupes de réflexion pour la conception et l'amélioration de jeux en ligne, passais mon temps sur des sites de jeu d'échecs, mon logiciel de composition musicale, pratiquais quelques instruments "à l'oreille", le tout dans un bordel à peine imaginable ...

Une vie qui devient rapidement très déprimante : j'étais SEUL et je ne parvenais pas à accrocher aux contacts sociaux (La mode de mes condisciples du BTS de l'époque, c'était de parler de Plus Belle la Vie en fumant dehors. Les commentaires qu'ils faisaient sur les personnages étaient prévisibles même sans avoir vu la série, et comment pouvais-je rebondir dessus pour parler de sujets qui m'intéressaient plus ? Impossible. J'étais donc de facto exclu ; de plus la fumée de cigarette me faisant immédiatement tousser, me picotant les yeux, je ne pouvais tenir très longtemps en leur présence ...).
Ca m'a rapidement usé et au bout d'une année j'étais en Hôpital Psychiatrique parce que je ne pouvais plus supporter la vue des couteaux, j'avais peur de faire des conneries avec.

La deuxième année fut au-delà des réalités, plus que la première (Aidé des médicaments que j'étais pour assumer cette situation ...). J'allais en cours une fois sur deux, l'intégralité de mes contacts sociaux se résumait à Internet, en panne d'Internet je passais ma journée au cybercafé ... Je vivais des personnages par procuration sur Internet et mon enveloppe physique ne m'importait guère, je "lui" permettais de dormir et de bouffer sans vraiment de plaisir biscottes et pâtes mayo à l'arrache. Je faisais en sorte qu'"elle" ne m'importune pas.
Je devins pour trois ans une sorte d'"observateur" du monde : je n'existais pas, je n'agissais pas réellement sur lui, je me contentais de chercher à comprendre comment il fonctionnait de façon globale. Ce ne sont pas des souvenirs mauvais, puisque cela me faisait ressentir cette émotion mélancolique de l'individu perdu dans un monde dont les rouages lui étaient inconnus ... Je me complaisais dans une sorte d'inconnu, dans une vision globale qui intégrait les détails au sein d'une sorte de micmac métaphysique un peu tordu.
C'était pas une période glorieuse, mais j'en avais besoin.

En fin de première année de licence, le déclencheur de mon retour progressif à la réalité (Bien que de temps en temps j'aie ma petite bulle d'observateur qui refasse surface, heureusement ) fut un mouvement universitaire.
Cette fois-ci c'était en vrai, je m'investissais pour quelque chose, je mouillais le maillot, parlais aux journalistes, organisais des choses, prenais la tête de cortèges (Même si je m'arrangeais le plus souvent pour me cacher derrière les plus charismatiques ^^). Et puis j'ai fini par rencontrer ma petite amie actuelle à ce moment.
Conjointement à cet événement, j'ai décidé de m'investir un peu plus dans ce que je faisais, d'apprendre le concept de "maturité", qui impliquait la gestion de la sociabilité, de la rigueur, bref l'enveloppe adulte qui permet à l'enfant intérieur d'agir sur le monde.

Je compris enfin que bien gérée, cette enveloppe n'écrasait pas l'enfant intérieur pour finir par faire agir l'adulte comme une sorte de robot.
Et je m'installai avec ma petite amie, laissai derrière moi cet appartement fruit de tant de souvenirs étranges.
Là débuta une vie plus conventionnelle mais relativement précoce pour un couple d'étudiant, une vie de couple avec ses soirées télé et mon ordinateur toujours là, mes compos musicales, mes écrits, mais plus mes instruments (ça manque ).

Donc une vie atypique, oui, dans mes premiers pas en tant que personne majeure, je vécus dans l'irréel, l'évanescent, le fantomatique. Depuis que j'ai rencontré cette femme-là, ben j'essaie de m'ouvrir au monde, de ne plus chercher systématiquement l'étincelle chez l'autre, l'oeil pétillant, la conversation interminable sur les méta-sujets etc. Oui, les sujets sont prévisibles, oui, les fins de phrases sont devinables, mais c'est tout de même un plaisir de fréquenter nos semblables dès qu'une estime réciproque s'installe.

Encore aujourd'hui j'ai du mal avec les cadres, je m'en échappe soit par l'observation (Ma bulle, laisser l'oeil se perdre dans le flou le soir et ressentir avec les autres sens ce qu'il se passe etc ...), soit par la créativité. Mais mon mode de vie en soi, vu de l'extérieur, n'est plus véritablement atypique.

Théo a écrit:Une vie qui devient rapidement très déprimante [...] La mode de mes condisciples du BTS de l'époque, c'était de parler de Plus Belle la Vie en fumant dehors

Et t'as survécu à ÇA ?!!...
J'ai envie de dire ô m'aille gode. (on parle anglais comme on peut, hein)
A l'époque où j'ai tenté un BTS par correspondance, je n'avais pas ce genre de problème. Il y avait bien un forum pour échanger avec d'autres e-élèves, éparpillés partout en France, mais je ne souffrais pas du tabagisme passif. Ce qui est -pour moi- déjà une très bonne chose.

Peut-être le supporterais-je mieux depuis que j'ai enfin daigné apprendre à faire des jeux de mots (Merci ma cousine ... )

Ce qui est bien avec ces trucs, c'est que quand on trouve les bons, zèbres ou non-zèbres tout le monde comprend et ça détend l'atmosphère ... Par contre quand on en trouve des lourds et compliqués, devoir les expliquer est une véritable torture ...

Franchement tu sais, avant j'étais dans le trip "ils sont c*** avec leurs séries à deux balles sur le Port de Marseille ou les émissions qui font s'imaginer que changer d'habit fait véritablement changer de point de vue sur la vie, ils me gavent avec cette télé-réalité où les pires travers de la société sont déballés, sans aucun filtre cathartique (Et pas catalytique )"

Maintenant je m'aperçoit qu'on PEUT apprécier ce type de divertissements en apprenant à penser SIMPLEMENT, ou bien à observer comment marche la majorité de la société, sans mépris mais par curiosité.
En regardant par-dessus l'épaule de ma petite amie, j'ai compris que l'apparence, la surface, ce qu'il y a sur soi vise à communiquer, et donc il est important que ce soit en harmonie avec soi-même. En rejetant tout en bloc, je m'étais fermé à cet aspect-là et je me foutais complètement de mon apparence. Désormais je fais le minimum syndical (Pas de fringues à trous, de grosses tâches, pas de remarques désobligeantes en voulant bien faire, etc ...). Par contre le coup des chaussettes dépareillées je fais toujours, suffit de bien savoir le camoufler, et c'est plus facile de camoufler que de ré-apparier ses chaussettes