L'inhibition intellectuelle
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Weigela
DeltaDuRenard
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L'inhibition intellectuelle
Salut les zèbres,
Ça faisait longtemps que je n'avais plus posé mes mots dans cet espace, et les contacts avec des êtres de cognition synonyme commencent à me manquer douloureusement..
J'ai remarqué il y a quelques temps avoir un fonctionnement intellectuel défaillant, par cela j'entends estimer être sujet à l'inhibition intellectuelle ; par moments mon esprit fusera, à d'autres il me semblera léthargique, ou au moins profondément blasé au point d'en tourner à un régime très moyen - ponctué d'une sorte de dépression de fond.
C'est périodiquement le cas, et à vrai dire j'ai un profond ressentiment tourné contre moi-même lorsque j'observe ma "particularité cognitive", j'en viens à réellement m'énerver à ma propre encontre lorsque mon efficience s'active, je reste sur l'idée virulente qu'être ainsi ne sert à rien, que je me sens piégée par la cadence de ma lucidité, et que de toute manière tout le monde se fout des fruits de mon esprit. Dans les moments d'affolement cérébral, j'ai le sentiment qu'une part de moi lutte parfaitement à contre-courant, alors que je devrais pourtant apprendre à nager vers ces rapides.
En fait j'ai l'impression de ne pas avoir de prise sur cette commande intellectuelle, comme si ma réflexion s'entravait automatiquement sans préférence de ma part, ressemblant à une objection pour m'épargner de l'infructueux/inutile.
Sinon c'est simple, lorsque mon efficience parle franchement, je me sens terriblement décalée, un peu comme si la physique ne me soumettait plus à la gravité et m'éloignait. Sans compter les innombrables remarques du "on ne te suit pas" "ce n'est pas clair" "rends toi plus accessible" "explique plus simplement", etc, qui à la longue m'excluent bien plus que ce que ces émetteurs ne le soupçonnent, en me donnant le sentiment vraiment contrariant que mes idées seront toujours dénaturées pour le prix de la compréhension. En fait je suis vraiment très blasée, quoi que j'écrive, quoi que je développe, je suis rarement comprise par mon entourage, voire quasiment jamais, ce qui suscite une espèce d'indifférence écoeurante pourtant rassurée d'une hypocrisie qui m'offre une double sensation de solitude.
Je ne viens pas ici pour parler de moi avec un "Je" doré, cette espèce d'alternative me fait réellement souffrir et me fait douter de moi au point d'altérer le peu d'estime que j'avais pu revernir. Lorsque je réalise ce que j'ai au creux de la tête, qui sommeille bêtement alors que je pourrais m'accomplir peut être un peu brillamment au vu de l'imagination et des capacités que je recèle, que je ne suis bonne qu'à jalouser ou ôter tout crédit à la réussite de certains autres en culpabilisant à mort sur mon apathie démotivée et statique, je me dis que je ne suis vraiment une grosse nulle incapable, qui malgré tout n'arrive plus à reprendre contrôle.
J'aimerais me tourner vers une psychologue mais les recherches sont laborieuses, et honnêtement je n'y crois plus, je me sens désabusée. Le dernier psychiatre en date que j'ai fréquenté a brutalement coupé court à nos entretiens, pour des motifs récurrents, qui me blessent malheureusement de plus en plus et contribuent réellement à ma résorption.
Je me suis dit que peut être ici certains auraient vécu et surmonté ça, je n'y arrive plus seule et me déçoit terriblement, je n'ai plus la force d'être créative alors que j'aime pourtant tellement ça, sous tellement de formes..
Ça faisait longtemps que je n'avais plus posé mes mots dans cet espace, et les contacts avec des êtres de cognition synonyme commencent à me manquer douloureusement..
J'ai remarqué il y a quelques temps avoir un fonctionnement intellectuel défaillant, par cela j'entends estimer être sujet à l'inhibition intellectuelle ; par moments mon esprit fusera, à d'autres il me semblera léthargique, ou au moins profondément blasé au point d'en tourner à un régime très moyen - ponctué d'une sorte de dépression de fond.
C'est périodiquement le cas, et à vrai dire j'ai un profond ressentiment tourné contre moi-même lorsque j'observe ma "particularité cognitive", j'en viens à réellement m'énerver à ma propre encontre lorsque mon efficience s'active, je reste sur l'idée virulente qu'être ainsi ne sert à rien, que je me sens piégée par la cadence de ma lucidité, et que de toute manière tout le monde se fout des fruits de mon esprit. Dans les moments d'affolement cérébral, j'ai le sentiment qu'une part de moi lutte parfaitement à contre-courant, alors que je devrais pourtant apprendre à nager vers ces rapides.
En fait j'ai l'impression de ne pas avoir de prise sur cette commande intellectuelle, comme si ma réflexion s'entravait automatiquement sans préférence de ma part, ressemblant à une objection pour m'épargner de l'infructueux/inutile.
Sinon c'est simple, lorsque mon efficience parle franchement, je me sens terriblement décalée, un peu comme si la physique ne me soumettait plus à la gravité et m'éloignait. Sans compter les innombrables remarques du "on ne te suit pas" "ce n'est pas clair" "rends toi plus accessible" "explique plus simplement", etc, qui à la longue m'excluent bien plus que ce que ces émetteurs ne le soupçonnent, en me donnant le sentiment vraiment contrariant que mes idées seront toujours dénaturées pour le prix de la compréhension. En fait je suis vraiment très blasée, quoi que j'écrive, quoi que je développe, je suis rarement comprise par mon entourage, voire quasiment jamais, ce qui suscite une espèce d'indifférence écoeurante pourtant rassurée d'une hypocrisie qui m'offre une double sensation de solitude.
Je ne viens pas ici pour parler de moi avec un "Je" doré, cette espèce d'alternative me fait réellement souffrir et me fait douter de moi au point d'altérer le peu d'estime que j'avais pu revernir. Lorsque je réalise ce que j'ai au creux de la tête, qui sommeille bêtement alors que je pourrais m'accomplir peut être un peu brillamment au vu de l'imagination et des capacités que je recèle, que je ne suis bonne qu'à jalouser ou ôter tout crédit à la réussite de certains autres en culpabilisant à mort sur mon apathie démotivée et statique, je me dis que je ne suis vraiment une grosse nulle incapable, qui malgré tout n'arrive plus à reprendre contrôle.
J'aimerais me tourner vers une psychologue mais les recherches sont laborieuses, et honnêtement je n'y crois plus, je me sens désabusée. Le dernier psychiatre en date que j'ai fréquenté a brutalement coupé court à nos entretiens, pour des motifs récurrents, qui me blessent malheureusement de plus en plus et contribuent réellement à ma résorption.
Je me suis dit que peut être ici certains auraient vécu et surmonté ça, je n'y arrive plus seule et me déçoit terriblement, je n'ai plus la force d'être créative alors que j'aime pourtant tellement ça, sous tellement de formes..
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: L'inhibition intellectuelle
Peut-être que le sujet que j'avais ouvert sur l'origine de l'inhibition intellectuelle pourrait t'apporter quelques pistes de réflexion :
https://www.zebrascrossing.net/t3594-comment-se-constitue-l-inhibition-intellectuelle
bon cheminement à toi
https://www.zebrascrossing.net/t3594-comment-se-constitue-l-inhibition-intellectuelle
bon cheminement à toi
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: L'inhibition intellectuelle
...
Dernière édition par Manu 38 le Mer 14 Oct 2015 - 13:02, édité 2 fois
Manu 38- Messages : 214
Date d'inscription : 17/04/2014
Re: L'inhibition intellectuelle
Merci à vous deux
Ah mais je pense aussi vivre une dépression de fond, je suis récemment sortie d'une très lourde dépression mais j'ai le sentiment qu'un fond toxique est resté et que je continue de m'empoisonner avec. Donc ça, c'est une pensée que je partage, et encore je suis assez perdue parce que j'ai à chaque fois l'impression que ce genre de troubles dont je fais les frais sont encore trop particuliers pour me sembler être clairement telle ou telle chose. Je n'arrive à me fixer sur aucune vérité et c'est une précarité très difficile à vivre.
Personnellement au contraire j'arrive à être sûre à 90% que cette inhibition me touche, je me suis beaucoup documenté et je me sens vraiment superposée à ce cas. En revanche ton bref témoignage me ferait paradoxalement plutôt penser à une dépression..
Après chaque potentiel est singulier, donc comparer les vécus et réinterpréter les difficultés n'est pas une idée pertinente.
Justement je n'ai pas le sentiment d'incarner mon plein potentiel, j'ai déjà vécu ces moments, je crois, et mon rythme est ostensiblement différent de ces périodes actuelles, mais il est douloureusement impitoyable..
Enfin c'est compliqué, je me retrouve mal dans ces observations et hormis me torturer ça ne m'aide en rien.
Ah mais je pense aussi vivre une dépression de fond, je suis récemment sortie d'une très lourde dépression mais j'ai le sentiment qu'un fond toxique est resté et que je continue de m'empoisonner avec. Donc ça, c'est une pensée que je partage, et encore je suis assez perdue parce que j'ai à chaque fois l'impression que ce genre de troubles dont je fais les frais sont encore trop particuliers pour me sembler être clairement telle ou telle chose. Je n'arrive à me fixer sur aucune vérité et c'est une précarité très difficile à vivre.
Personnellement au contraire j'arrive à être sûre à 90% que cette inhibition me touche, je me suis beaucoup documenté et je me sens vraiment superposée à ce cas. En revanche ton bref témoignage me ferait paradoxalement plutôt penser à une dépression..
Après chaque potentiel est singulier, donc comparer les vécus et réinterpréter les difficultés n'est pas une idée pertinente.
Justement je n'ai pas le sentiment d'incarner mon plein potentiel, j'ai déjà vécu ces moments, je crois, et mon rythme est ostensiblement différent de ces périodes actuelles, mais il est douloureusement impitoyable..
Enfin c'est compliqué, je me retrouve mal dans ces observations et hormis me torturer ça ne m'aide en rien.
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: L'inhibition intellectuelle
Bon, 91 lectures et personne d'autre n'éprouve suffisamment de compassion pour au moins essayer de me conseiller à défaut de m'aider ?
Je suis encore trop pompeuse, alambiquée ? Ah je sais, je dois être trop égocentrique, je savais que le quota de "Je" avait explosé.
Ou alors je pue la merde ? Désolée mais à la longue j'enquête pour essayer de comprendre l'origine d'une telle indifférence, je croyais qu'ici l'entraide et la solidarité étaient à la hauteur de la sensibilité zèbresque, comme quoi c'est encore une belle tartine de conneries
Je suis encore trop pompeuse, alambiquée ? Ah je sais, je dois être trop égocentrique, je savais que le quota de "Je" avait explosé.
Ou alors je pue la merde ? Désolée mais à la longue j'enquête pour essayer de comprendre l'origine d'une telle indifférence, je croyais qu'ici l'entraide et la solidarité étaient à la hauteur de la sensibilité zèbresque, comme quoi c'est encore une belle tartine de conneries
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: L'inhibition intellectuelle
Eh, oh ! Fleurdesel t'a indiqué un sujet similaire, où il y a de nombreuses pistes. L'as-tu exploré ? Par ailleurs tu pourrais demander à un modérateur que ton sujet soit fusionné au sien. Cela pourrait t'apporter davantage de réponses.
De mon côté, je retiens notamment de ton intervention :
« En fait j'ai l'impression de ne pas avoir de prise sur cette commande intellectuelle, comme si ma réflexion s'entravait automatiquement sans préférence de ma part, ressemblant à une objection pour m'épargner de l'infructueux/inutile. »
Je ressens cela aussi, ou à peu près. C'est ce que j'appelle ma bonne et ma mauvaise volonté. Quand je me propose une activité, je sais ce que je veux faire, je me représente assez clairement des actions ou des idées à développer. Mais c'est la réalisation qui pèche, comme s'il y avait en moi une force de rappel.
Aussi je compare ma volonté à une entreprise composée d'un artisan et d'un apprenti. L'artisan à défini le plan, mais l'apprenti résiste, parce qu'il faut travailler, et qu'il n'aime pas ça. Chez moi l'artisan est faible; il ne parvient pas à obliger l'apprenti à travailler, sauf en situation d'urgence, où il faut vraiment y aller.
Alors quelle méthode employer pour obliger la mauvaise volonté ? Il y a les conseils qu'on donne concernant la procrastination, notamment se fixer une discipline, un plan de travail, un horaire obligé. C'est frustrant pour son aspiration à la liberté, autrement dit à la spontanéité et à la rationalité de la motivation. Mais comment faire autrement ?
De mon côté, je retiens notamment de ton intervention :
« En fait j'ai l'impression de ne pas avoir de prise sur cette commande intellectuelle, comme si ma réflexion s'entravait automatiquement sans préférence de ma part, ressemblant à une objection pour m'épargner de l'infructueux/inutile. »
Je ressens cela aussi, ou à peu près. C'est ce que j'appelle ma bonne et ma mauvaise volonté. Quand je me propose une activité, je sais ce que je veux faire, je me représente assez clairement des actions ou des idées à développer. Mais c'est la réalisation qui pèche, comme s'il y avait en moi une force de rappel.
Aussi je compare ma volonté à une entreprise composée d'un artisan et d'un apprenti. L'artisan à défini le plan, mais l'apprenti résiste, parce qu'il faut travailler, et qu'il n'aime pas ça. Chez moi l'artisan est faible; il ne parvient pas à obliger l'apprenti à travailler, sauf en situation d'urgence, où il faut vraiment y aller.
Alors quelle méthode employer pour obliger la mauvaise volonté ? Il y a les conseils qu'on donne concernant la procrastination, notamment se fixer une discipline, un plan de travail, un horaire obligé. C'est frustrant pour son aspiration à la liberté, autrement dit à la spontanéité et à la rationalité de la motivation. Mais comment faire autrement ?
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: L'inhibition intellectuelle
Quelle est la question ?DeltaDuRenard a écrit:Bon, 91 lectures et personne d'autre n'éprouve suffisamment de compassion pour au moins essayer de me conseiller à défaut de m'aider ?
Je suis encore trop pompeuse, alambiquée ? Ah je sais, je dois être trop égocentrique, je savais que le quota de "Je" avait explosé.
Ou alors je pue la merde ? Désolée mais à la longue j'enquête pour essayer de comprendre l'origine d'une telle indifférence, je croyais qu'ici l'entraide et la solidarité étaient à la hauteur de la sensibilité zèbresque, comme quoi c'est encore une belle tartine de conneries
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