Le transfert dans les relations

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djidje
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Message par Invité Mer 09 Déc 2015, 13:14

Introduction 

Dans “Homo affectivité” nous avons vu comment deux transferts dont l’enjeu est le droit à l’existence, peuvent prendre des formes très différentes dans la vie des personnes qui les vivent.

Chaque personne a une histoire unique et une manière originale de la vivre. Il est impossible de prédire exactement la démarche de résolution du transfert pour chaque individu. Mais nous pouvons expliquer en quoi elle consiste et comment elle se déroule typiquement. C’est l’objet du présent article. 

Dès le début d’une relation amoureuse, on peut identifier un besoin affectif important qui en est l’enjeu central. Ce besoin est toujours de nature transférentielle. Que la relation réponde ou non à ce besoin, elle peut toujours servir de terrain pour résoudre le transfert. 

La résolution du transfert est une démarche simple, mais elle semble bien complexe à celui qui n’en connaît pas bien les étapes ou ne possède pas les habiletés nécessaires. En fait, c’est la démarche de développement personnel qui suscite le plus de résistances après celle du renversement du déni existentiel. Mais la personne qui le veut vraiment peut se servir abondamment des situations de la vie de tous les jours pour parvenir à sa résolution. Qu’elle bénéficie ou non de l’aide d’un psychothérapeute, une partie importante de la résolution doit se dérouler dans le contexte des relations qui tissent sa vie quotidienne.

A. Les résistances à la résolution du transfert 

Nous sommes constamment à la recherche de situations interpersonnelles qui nous permettent de compléter les expériences laissées autrefois en plan. (Voir: “Le transfert dans les relations”.) Pourtant, nous entreprenons rarement de régler ces transferts. Au contraire, tôt dans la relation nous reprenons les comportements et les attitudes qui ont contribué autrefois à l’impasse dans laquelle nous sommes aujourd’hui. (Voir: “Aux sources du transfert”.) 

Pourquoi en est-il ainsi? Pourquoi allons-nous jusqu’à répéter le même scénario d’une relation amoureuse à l’autre? 

C’est d’abord par habitude que nous agissons de cette façon. Cette manière de faire est ancrée en nous parce que nous la répétons depuis notre tendre enfance. Mais il y a aussi une question de familiarité: nous sommes porté à demeurer dans ce que nous connaissons bien. 



    Si je suis quelqu’un qui tente de faire des exploits depuis toujours afin d’impressionner mes parents, je connais tous les rouages et les subtilités de cette tactique. Le recours à ce moyen pour conquérir le coeur de mon entourage et de mes amants est très facile pour moi. De la même manière, si je me suis toujours fait aimer en voyant au bien-être de l’autre, c’est ce moyen qui deviendra mon atout pour me faire aimer par un conjoint, mes employés ou mes enfants.



L’habitude et la familiarité conduisent rapidement à l’automatisme. C’est ainsi que ces comportements deviendront comme des réflexes bien ancrés en nous. 



    J’ai même l’impression qu’ils font partie de ma personnalité. Un peu plus et je croirai qu’ils sont innés ou même inscrits dans mes gênes. (Car il se peut que je me reconnaisse dans mes parents dont j’ai copié certains comportements.)



Mais il y a une autre raison qui explique la stagnation dans des relations transférentielles.

Nos comportements stéréotypés servent de mécanismes de défense contre la vulnérabilité. Comme nous le verrons plus loin, le travail de résolution du transfert est exigeant de plusieurs façons au plan émotionnel. 

D’abord, il nous amène à dévoiler notre intimité profonde, ce qui nous rend forcément vulnérable. Ensuite, il nous oblige à prendre des risques au plan affectif, en particulier celui d’être rejeté mais aussi celui d’être jugé et blessé. De plus, le travail de résolution du transfert entraîne des émotions intenses, chez nous et souvent aussi chez l’interlocuteur. C’est pourquoi, par désir de protection, nous optons pour le scénario habituel, même s’il est porteur de frustrations et nous conduit toujours à l’impasse. La relation est frustrante, mais nous demeurons en sécurité, évitant l’inconnu. 

Je crois que des articles comme celui-ci ne peuvent réellement suffire pour amorcer une démarche de résolution du transfert. La résistance au changement est trop forte lors des premières tentatives. Mais c’est au démarrage du processus que cette difficulté est la plus importante. Une fois le travail commencé, les satisfactions obtenues fournissent l’énergie nécessaire pour continuer de prendre des risques et l’emportent généralement sur la peur.

B. Qu’est-ce que résoudre un transfert? 


   1. Ce n’est pas 

La résolution du transfert se distingue de plusieurs autres types de travail thérapeutique sur le même phénomène. Elle vise à régler le problème en trouvant une réponse adéquate au besoin. 

Elle ne peut être assimilée à l’analyse du transfert dans la mesure où celle-ci consiste essentiellement à le comprendre en profondeur. Cette stratégie conduit à une acceptation du vécu passé et des effets qu’il continue d’avoir sur le présent. 

Elle diffère également d’une autre variante très répandue: la simple identification du phénomène. Dans ce cas, il s’agit de reconnaître une similarité entre le comportement présent (ou le scénario répétitif) et le comportement passé. On s’efforce également d’avoir conscience des enjeux sous-jacents dans ces relations. 

Enfin, résoudre le transfert ce n’est pas le neutraliser. Il ne s’agit pas de décider rationnellement de ne plus laisser jouer son transfert en contrôlant ses émotions ou en se retenant de réagir. 

Ainsi, un père peut se contenir afin de cacher à son fils que son rejet lui fait le même effet dévastateur que celui de sa mère autrefois. Bien que judicieux dans cette situation, ce contrôle ne lui permettra jamais de résoudre ce transfert. Pour le faire, il doit s’impliquer dans des relations où il prend le risque d’exposer son besoin sans se retenir à cause de ses responsabilités de père. La situation est analogue pour l’enseignant avec son élève, le psychothérapeute avec son client et, en général, pour toute personne en position de pouvoir. 


   2. La résolution du transfert 

Un transfert résolu c’est un transfert terminé: il n’existe plus. Les indices pour s’en assurer sont différents selon la conquête réalisée. 

Pour ce qui concerne la conquête du droit à l’existence, les signes apparaissent dans la capacité d’accueillir nos émotions et de reconnaître nos besoins. En ce cas, nous ne contestons plus leur existence mais les considérons plutôt comme une expression de nous, de nos caractéristiques personnelles. Notre vécu est devenu un aspect de notre vie avec lequel nous sommes en contact et qui nous sert continuellement. 

Pour ce qui concerne le droit d’être distinct, le transfert est résolu si nous sommes capables d’exposer nos idées, exprimer nos émotions, être ouvertement nous-même, en nous assumant devant les réactions des gens. (Voir “Transfert et conquête de l’autonomie”.) Nous sommes alors capables d’être fidèles à nous-mêmes dans toutes les situations, même les plus exigeantes et avec les autorités les plus haut placées. 

Il ne s’agit pas de nous convaincre de notre valeur, du droit d’être nous-même ou du fait que nous sommes extraordinaire. Il ne s’agit pas non plus de nous raidir pour que les jugements, les sarcasmes ou les autres réactions ne puissent nous atteindre. 

Enfin, le signe de la conquête du droit d’être sexué est la capacité d’assumer entièrement notre sexualité devant les personnes des deux sexes. La femme n’a pas de crainte à se montrer sexuée devant une autre femme (rivale potentielle ou juge de son comportement) non plus qu’en présence d’un homme (amant potentiel ou père réprobateur). Elle peut l’être également en présence des deux. De la même façon, l’homme n’a pas d’inhibition à se présenter comme être sexué devant un autre homme comme avec une femme. Il peut aussi porter sa sexualité ouvertement en présence des deux sexes à la fois. 

Dans ce cas, nous ne cherchons plus à nous faire confirmer comme être attirant sexuellement car cette conviction est maintenant acquise. De même, nous considérons notre désir sexuel et notre excitation comme des expressions légitimes de notre personne. Nous jouissons de notre plaisir sexuel autant que de notre expression comme être sexué dans nos rapports avec les gens. Nous connaissons nos goûts en matière de sexualité et nous sommes capables des les respecter. 

Dans les trois types de transfert je parle de “conquête” car il s’agit véritablement de liberté que nous gagnons au fil des ans. Grâce au travail de résolution, nous reprenons possession du pouvoir d’être qui, autrefois, dépendait de l’attitude de nos parents et plus tard, de celle de leurs substituts. 

Cette récupération ne se fait pas d’un seul coup. Nous y parvenons grâce à une série de tentatives d’expression authentique et en contact avec l’interlocuteur. Ce dernier peut être le parent lui-même ou un de ses substituts. Il y en a toujours dans notre entourage. ;-) 

La résolution d’un transfert ne se passe donc pas dans notre for intérieur. Elle se produit grâce au contact interpersonnel tout comme l’impasse a été vécue, autrefois, dans le contact avec notre parent.

C. Les étapes de résolution du transfert 


   1. Reconnaître la présence du transfert (en prendre conscience) 

Nous avons déjà vu dans le premier article de cette série quels indices signalent la présence du transfert. Le signe le plus évident est une réaction émotionnelle forte et disproportionnée par rapport à la situation. 



    Dans l’article “Homo affectivité”, nous avons vu que Thierry est très émotif par rapport à son professeur de physique. Lorsqu’il rêve qu’il est son fils et lorsqu’il se trouve en sa présence il vit des émotions intenses: immense contentement, énervement, désir d’être remarqué. Il peut réagir fortement aux marques d’attention mais aussi à leur absence.

Toutes ces émotions sont précieuses pour l’informer de ce qui se passe réellement pour lui dans cette relation. Il est donc capital qu’il les accueille et en les ressente à fond pour que cette information se précise. 


   2. Identifier le besoin 

Le contact avec nos émotions d’aujourd’hui dans une situation semblable, déclenche des liens avec ce que nous avons vécu dans des relations antérieures. Petit à petit, le manque affectif qui nous hante se clarifie également. (Voir “La vie d’une émotion”.) 



    Thierry découvre, par contraste avec ce qu’il vit à l’égard de son père qui l’ignore presque totalement, son besoin d’être confirmé dans son existence. Dans son cas, il s’agit du transfert concernant le droit à l’existence. (Voir: “Transfert et droit à l’existence” ainsi que La résolution du transfert, dans “L’Auto-développement: psychothérapie dans la vie quotidienne”.)


   3. Exprimer les reproches 

La privation affective donne lieu a beaucoup de frustration, durant plusieurs années. Celle-ci provoque de la colère qui surgit habituellement sous forme de reproches. 



    S’il osait, Thierry reprocherait à son père de ne s’être jamais intéressé à lui, à ses études et à ses activités sportives. Il lui dirait combien il lui en veut de sa présence rarissime à ses compétitions d’athlétisme, là où il se défonçait pour gagner l’admiration de la foule (sans doute substitut de son père absent).

L’émergence de reproches est inévitable lorsque nous faisons place à nos frustrations. Il est très important de les accueillir dans notre expérience car sans cela il sera impossible de nous laisser aller, un jour, à l’expression du besoin. En effet, la colère contenue dans les reproches est incompatible avec l’attitude de vulnérabilité nécessaire à l’expression du besoin. Ces récriminations doivent être liquidées pour avoir accès au besoin dans toutes ses dimensions. La liste des reproches peut être longue dans la mesure où la frustration s’est accumulée pendant de nombreuses années. 

Plusieurs personnes élèvent des objections considérables à l’idée d’exprimer leurs reproches. Au nom du fait que leurs parents ont fait de leur mieux (ce qui dans la plupart des cas est indiscutable), ils choisissent de repousser leur expérience. Cette rationalisation ne parvient cependant pas à éliminer le mécontentement. Elles demeurent donc bloquées et stagnent à cette étape de la résolution de leur transfert. 

Il n’est pas nécessaire d’adresser nos reproches à notre parent lui-même. Mais il faut trouver le moyen de les exprimer. Il existe diverses façons de le faire. Par exemple les communiquer à la personne avec laquelle nous sommes en transfert. Les objections sont ici moins nombreuses même si cette solution apparaît comme un risque. Il est aussi possible de parler à notre parent en simulant sa présence. Dans ce cas, comme dans l’adresse à son substitut, il est nécessaire de laisser passer l’émotion de colère dans toute son intensité et d’exprimer la panoplie des reproches. En d’autres mots, il faut “vider son sac”. 

Jusqu’ici, il n’est pas tellement question de plaisir, mais de soulagement et de l’impression fort importante de nous occuper d’un sujet capital de notre vie. Le plaisir sera lié plus directement aux tentatives pour assouvir le besoin. 


   4. Distinguer la demande du besoin 

Je l’ai déjà mentionné, le travail de résolution du transfert suscite beaucoup de résistance. La principale consiste à accepter la vulnérabilité d’être en manque par rapport à un besoin que nous jugeons habituellement “infantile”. Il faut donc prendre le risque de changer notre image aux yeux de personnes dont nous désirons la reconnaissance. De l’adulte accompli “au-dessus de ses affaires”, nous devenons par le fait même l’adulte “ayant un besoin affectif criant”. Pour la plupart d’entre nous, il s’agit d’une humiliation à laquelle il est très difficile de consentir. Toutes les stratégies deviennent alors bonnes pour éviter cette situation. Y compris la détérioration d’une relation amoureuse pourtant prometteuse. (Voir “humiliation”.) 

Nos résistances sont actives, voire envahissantes, mais la tendance actualisante ne renonce pas pour autant: nous tentons, même sans le vouloir consciemment, de résoudre nos échecs d’autrefois. (Voir “Une théorie du vivant”.) Nous ne renonçons pas à satisfaire notre besoin, mais nous le déformons dans l’espoir de trouver une solution moins exigeante. Nous le traduisons en demandes de confirmations. 

Dans le cadre de la quête du droit à l’existence, nous réclamons des marques d’affection (“embrasse-moi”, “dis-moi que tu m’aimes”, “montre-moi que tu me désires”). Nousattendons des gestes démontrant notre importance (qu’il m’offre des fleurs, qu’elle fasse des compromis, qu’il se sacrifie pour moi...). 

Souvent ces demandes sont teintées de reproches (“il y a longtemps que nous n’avons pas fait l’amour, “tu es distant”, “tu ne penses qu’à toi”, “tu sais que j’aime les compliments et tu ne m’en fais jamais”). De toute évidence, la demande est moins compromettante que l’expression directe du besoin sous-jacent, mais elle l’est davantage que le reproche. En effet, accuser l’autre permet de concentrer l’attention à l’extérieur de notre point vulnérable. C’est plus sécurisant même si cela donne souvent lieu à des querelles. Cette tactique est complètement stérile du point de vue de la résolution du transfert tout comme l’est l’expression des demandes et des attentes. 


   5. Exprimer le besoin au bon interlocuteur 

Avec l’expression du besoin, nous approchons du point crucial de la résolution du transfert, mais ce n’est pas encore ce qui produira le retournement que constitue la résolution. Ce qui produira le changement, c’est la combinaison de l’expression et de la prise en charge du besoin. Voyons en quoi consiste ce besoin. 


        Le besoin affectif 

Nous avons l’habitude d’exprimer nos besoins dans des termes qui traduisent davantage la source de satisfaction que le besoin. Par exemple l’attention, les fleurs, le compliment ou même l’affection, ne constitue pas le besoin en lui-même. Ce sont des moyens par lequel notre besoin peut être comblé. 



    Ainsi, si je reçois l’attention d’une personne de laquelle je l’attends, ma valeur à mes yeux est rehaussée. Si celui dont je veux être aimé m’offre un présent, j’en conclue que j’ai une certaine importance pour lui. En fait, mon besoin c’est ce que le geste me procure et non le geste lui-même. Dans les exemples ci-dessus, j’ai besoin d’être confirmé comme être valable, comme être aimable.

Le besoin affectif est différent selon le genre de transfert en cause. Il est important de les distinguer pour orienter adéquatement l’action expressive qui permet la résolution. 

Concernant la recherche du droit à l’existence, il est toujours question d’être reconnu en tant que personne valable, aimable, valant la peine qu’on s’y intéresse. Dans le cas de larecherche d’une identité distincte, il est toujours question de la liberté d’être soi-même sans perdre le contact avec l’autre. 

Quant à la recherche d’une identité sexuelle, l’expression prend successivement diverses formes selon l’étape où nous sommes. Dans un premier temps, le besoin prend la forme d’une confirmation et appréciation comme être sexué. La recherche suivante porte sur la légitimité du désir sexuel, de l’excitation, du plaisir et de notre expression en tant qu’homme ou femme sexué. Enfin, nous recherchons notre manière propre de vivre notre sexualité ainsi que des partenaires qui nous conviennent. Dans cette exploration excitante mais difficile, c’est le support de la personne transférée que nous recherchons. (Voir: La résolution du transfert dans “L’Auto-développement: psychothérapie dans la vie quotidienne”.) 


        L’interlocuteur réel 

Déjà, le fait d’exprimer notre besoin devant quelqu’un à qui nous reconnaissons le pouvoir de nous valider est un moyen puissant de mieux l’assumer et de reprendre nos droits sur ce besoin. Mais comme il n’a pas été assumé devant le parent concerné, nous ne parviendrons à en reprendre possessions que si nous l’exprimons à ce parent à travers notre interlocuteur. Nous verrons plus loin un exemple de la façon dont on peut réussir une telle expression. Bien entendu, il est également possible de nous adresser à notre parent “en personne” au lieu de son substitut. 


   6. Prendre le besoin en charge 

C’est lorsque nous devenons actif dans la recherche de la satisfaction de notre besoin transférentiel que se produit le changement en profondeur caractéristique de la résolution du transfert. En effet, jusqu’à ce moment, nous avons été en quelque sorte la victime de l’action ou de l’inaction d’un parent et de ses sentiments à notre égard. Jusqu’à la tentative de résolution de ce transfert, nous sommes demeuré relativement passif quant à notre satisfaction. Nous avons tenu notre parent et ses substituts responsables de nous procurer la nourriture affective nécessaire. 

Maintenant, nous devons non seulement prendre la responsabilité d’exprimer ce besoin mais aussi prendre l’initiative d’y répondre. En d’autres mots, prendre le risque de faire les pas nécessaires pour obtenir la satisfaction désirée. Nous verrons dans la prochaine section à quoi ressemble concrètement la prise en charge du besoin.

D. Comment faire 


Revenons à Thierry qui nous a servi d’exemple dans le texte qui précède (“Homo affectivité”) et voyons concrètement comment il peut travailler activement à la résolution de son transfert dans ses relations avec les personnes importantes de sa vie actuelle. 



    Thierry remarque une saveur familière dans sa relation avec son chef d’équipe: c’est encore la même admiration et la même dépendance qu’avec ses anciens professeurs. Mais cette fois, des les premières manifestations de son besoin, Thierry choisit d’être expressif. Prenant son courage à deux mains, il avoue à son supérieur immédiat l’admiration qu’il lui porte. Il ajoute qu’il est valorisé chaque fois que celui-ci lui porte attention ou s’intéresse à ce qu’il fait. Il lui déclare aussi qu’il aimerait avoir un père qui lui ressemble.

Thierry fait cette expression en contact: il regarde son chef pendant qu’il parle et il s’efforce de rester attentif à ce qu’il ressent. Il devient ému en cours de route et ne le cache pas. Comme il éprouve des émotions devant la manière dont son supérieur l’écoute et en réaction à la réponse de ce dernier, il les ressent et les exprime. Il demeure donc vivant pendant cette interaction.



    Thierry profite de chaque occasion où il éprouve des émotions en rapport avec son besoin d’être confirmé comme être valable et aimable pour les exprimer à son supérieur. Par exemple, s’il se trouve ignoré et en est blessé, il l’exprime.

Comme il s’agit alors d’une répétition de ce qu’il a vécu avec son père (l’indifférence perçue par Thierry), les émotions sont souvent intenses et paraissent disproportionnées par rapport à l’événement (aux yeux de Thierry et de son interlocuteur). Il tient habilement compte de cette dimension en précisant à ce dernier que ça lui fait particulièrement mal parce qu’il s’agit d’une blessure qu’il a vécue à répétition avec son père. 

En s’exprimant ainsi, Thierry agit tout autrement qu’avec son père. Il prend le risque d’exposer sa blessure et de faire voir son besoin, même si ces aveux le placent dans une position vulnérable. C’est grâce à cette différence que la résolution de son transfert est bien amorcée et promet de déboucher sur un succès. 



    Chaque fois qu’il fait une tentative de ce genre, s’il a l’impression d’avoir encore des choses à exprimer et que celles-ci concernent uniquement son père, Thierry revient sur son vécu dans son journal personnel. Il y écrit un billet à son père à propos de ce qu’il a vécu. Cette fois-ci il lui parle de cette vieille blessure qui revient depuis hanter ses relations avec les hommes auxquels il accorde plus d’importance. Il lui écrit ce qu’il ressent face à son indifférence passée et présente. Il ose prendre les mots qui traduisent exactement l’intensité de ses sentiments. Ensuite, il imagine son père présent dans la pièce et lui lit à haute voix ce qu’il vient d’écrire. Et encore une fois, il demeure disponible aux émotions qui surgissent alors et les exprime à son père. Parfois, lorsqu’il est particulièrement frustré, il lui arrive d’être envahi par une mer de reproches qu’il n’a jamais osé faire à son père. Il n’est pas capable de les lui adresser en personne. Mais il prend bien soin de le faire à travers son journal. Autant qu’il le peut, il tente d’exprimer ce qu’il ressent vraiment à propos de ces récriminations. Une fois son expérience bien cernée et formulée, il s’efforce d’adresser ces reproches à son père qu’il imagine devant lui, toujours à haute voix pour mieux ressentir ses réactions. (Voir "L'expression qui épanouit" à propos de ce type d’expression.)

Thierry profite donc de toutes les occasions de ressentir et de s’exprimer sur ce sujet auprès des personnes qui prennent de l’importance par rapport à son besoin d’être confirmé comme être valable et aimable. Lorsque ces personnes lui apportent une confirmation de sa valeur, il leur communique sa réaction. Lorsqu’il attend une telle reconnaissance, il prend souvent le risque de leur dire en expliquant la valeur qu’il accorde à leur opinion. Car il s’agit habituellement de personnes qu’il admire ou qu’il trouve chaleureuses. Son chef d’équipe fait évidemment partie de ces personnes, tout comme son professeur de piano. 



    Il avoue aussi à ce dernier toute l’importance de l’attention et de l’affection qu’il reçoit. Lorsque l’affection du professeur se manifeste par des gestes sexuels, Thierry y consent uniquement si c’est ce qu’il désire lui aussi. S’il acquiesce, il reste en contact avec lui-même pour ressentir et l’exprimer. Aux moments où son besoin affectif est comblé, il en fait part en disant toute l’importance que cela revêt pour lui. S’il ne consent pas aux rapports sexuels, il ose manifester clairement son désaccord et faire comprendre la nature de son besoin réel: celui d’affection. Le cas échéant, il exprime par la même occasion sa peur de perdre le contact avec son professeur s’il refuse de répondre sexuellement à son besoin.



Dans les deux cas, Thierry assume son besoin et le prend en mains. C’est aussi ce qu’il fait lorsqu’il prend l’initiative d’agir au moment où il éprouve lui-même un désir. 



    Ainsi, il fait les premiers pas pour obtenir l’accolade qu’il souhaite ou en augmenter l’intensité. Il demande au professeur de le prendre dans ses bras si c’est ce qu’il désire. Il manifeste son désir d’une étreinte si c’est le cas. Toujours, il s’efforce de demeurer en contact et expressif.



De cette façon, petit à petit, le grand manque éprouvé avec son père commence à être comblé. Ce qu’il vit maintenant ne change en rien à qu’il a vécu autrefois avec ce dernier. Ce qui change, avec le temps, c’est l’importance de son manque actuel. Mais le changement le plus important c’est la capacité qu’il acquiert de prendre en charge la satisfaction de son besoin. 

Il est possible qu’un jour Thierry éprouve le besoin de s’adresser directement à son père. Dans ce cas, il choisira aussi de lui parler de ses véritables préoccupations et de le faire en contact.

http://www.redpsy.com/infopsy/transfert.html

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Message par Paradoxe Mer 09 Déc 2015, 18:26

J'y souscrit globalement.

De mon expérience personnelle et de mes observations chez les autres, c'est un nœud important dans les relations affectives, qui tant qu'il n'est pas résolu agresse volontiers les partenaires.

Même si parfois les deux schémas entre en collusions et s'auto-entretiennent, j'ai l'impression que la plupart du temps, plus le transfert est résolu mieux cela ce passe.

Par contre, ça prend du temps, c'est loin d'être facile et ça demande plusieurs "sujets" pour pouvoir faire son transfert. Mais au final, je pense qu'on se sent plus libre dans ses relations.
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Message par djidje Jeu 31 Déc 2015, 15:04

Totalement d'accord avec Paradoxe.
Le couple est fait pour grandir, s'en trouveront à un moment donné posés les noeuds qui n'ont pas été résolus dans le passé, sauf si les partenaires en sont déjà libérés.

Paradoxe a écrit:Par contre, ça prend du temps, c'est loin d'être facile et ça demande plusieurs "sujets" pour pouvoir faire son transfert. Mais au final, je pense qu'on se sent plus libre dans ses relations.

Je ne peux qu'acquiescer...

Il est bon d'aller lire les articles qui parlent des neouds et du transfert à la source, c'est encore plus éclairant.

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Message par anne-sso Roots Dim 03 Jan 2016, 12:14

J'ai honte de mes échecs sentimentaux on à eu tendance à me confondre avec une croqueuse d'hommes... Merci pour vos témoignages
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Message par adelaidelechat Dim 03 Jan 2016, 14:53

anne-sso Roots a écrit:J'ai honte de mes échecs sentimentaux on à eu tendance à me confondre avec une croqueuse d'hommes... Merci pour vos témoignages
quand j'étais ado, je cherchais à récupérer mon corps qu'on avait abîmé à 4 ans, et j'étais fascinée par le lien amoureux.. a cette époque ma famille me percevait comme une fille facile, voire un paillasson, alors que j'étais juste émerveillée de retrouver ce pouvoir sur mon corps, et émerveillée par les choses de la sexualité.
Plein de personnes m'ont jugée, alors que personne ne comprenait rien à ce que je cherchais à faire...
Maintenant que je peux expliquer ce qui me motivait à ce moment là, eh bien je déculpabilise sacrément d'avoir expérimenté autant de choses.
Après, j'ai aimé et j'ai compris qu'un sandwich au pâté nourrissait pas mal mais que le sandwich au foie gras (bien que nettement plus rare) était bien meilleur. Alors j'ai entammé une période de "nettoyage". Pas de relation durant 12 ans, eh oui je ne fais rien à moitié, c'est mon côté excessif comme diraient certain(e)s de ma famille..;
Aujourd'hui, après être passée d'un extrême à l'autre.. je commence à peine à me trouver (45 ans, c'est déjà un début et il me reste du temps devant moi.)
Avant, je savais ce que je ne voulais pas, et maintenant je sais ce que je veux, et je sens que je ne ferai pas de compromis là-dessus.
Oui le couple est fait pour grandir, faire grandir, si et seulement si chacun des deux est sur un chemin de connaissance de soi je crois.

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Message par anne-sso Roots Lun 04 Jan 2016, 00:36

"Oui le couple est fait pour grandir, faire grandir, si et seulement si chacun des deux est sur un chemin de connaissance de soi je crois."

Je suis d'accord avec cela.

Idem du berceau de mon enfance viennent les premiers maux jusqu'à l'âge adulte, ses séquelles s'éteignent puis se réactivent.

En effet, j'entrouvre à peine la voie de ma propre compréhension et de mes comportement envers autrui; Oui se déculpabiliser me semble être une étape essentielle.

Merci adelaide pour ton témoignage

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Message par adelaidelechat Lun 04 Jan 2016, 20:45

anne-sso Roots a écrit:
En effet, j'entrouvre à peine la voie de ma propre compréhension et de mes comportement envers autrui; Oui se déculpabiliser me semble être une étape essentielle.

Merci adelaide pour ton témoignage


oui Déculpabiliser, c'est ça la première des choses  à faire, à un moment de sa vie, on fait les choix qu'on fait ("bons" ou "moins bons") avec les éléments qu'on a... alors si c'etait à refaire, je crois que je referais les mêmes choix, à connaissance égale.
De rien pour mon témoigange. Si le travail que j'ai fait sur moi peut servir, alors c'est tout bénef pour moi.... Exclamation
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Message par mammuthus Lun 04 Jan 2016, 21:56

Bonjour  Smile ,

Si je suis effectivement globalement d'accord sur le texte que tu as posté, six s'if, il y a quelques points qui m'interpellent :

six s'if a écrit:Qu’elle bénéficie ou non de l’aide d’un psychothérapeute, une partie importante de la résolution doit se dérouler dans le contexte des relations qui tissent sa vie quotidienne
Dans l'ensemble je suis d'accord, à condition que ça ne devienne pas une forme d'utilisation d'Autrui (ne pas se servir de l'Autre pour aller mieux)

six s'if a écrit:Pourquoi en est-il ainsi? Pourquoi allons-nous jusqu’à répéter le même scénario d’une relation amoureuse à l’autre? 

Pourquoi axer l'article sur la relation amoureuse ? Parce qu'elle est plus susceptible d'être riche en émotion ? Ou y'a-t-il un postulat non lisible ici formulé dans des termes avoisinants : "une relation amoureuse se débute par une attirance commune, etc ++++, ET l'existence d'une expérience à compléter ?"

six s'if a écrit:Pour ce qui concerne la conquête du droit à l’existence, les signes apparaissent dans la capacité d’accueillir nos émotions et de reconnaître nos besoins. En ce cas, nous ne contestons plus leur existence mais les considérons plutôt comme une expression de nous, de nos caractéristiques personnelles. Notre vécu est devenu un aspect de notre vie avec lequel nous sommes en contact et qui nous sert continuellement. 

Pour ce qui concerne le droit d’être distinct, le transfert est résolu si nous sommes capables d’exposer nos idées, exprimer nos émotions, être ouvertement nous-même, en nous assumant devant les réactions des gens. (Voir “Transfert et conquête de l’autonomie”.) Nous sommes alors capables d’être fidèles à nous-mêmes dans toutes les situations, même les plus exigeantes et avec les autorités les plus haut placées. 

[...]

Enfin, le signe de la conquête du droit d’être sexué est la capacité d’assumer entièrement notre sexualité devant les personnes des deux sexes. La femme n’a pas de crainte à se montrer sexuée devant une autre femme (rivale potentielle ou juge de son comportement) non plus qu’en présence d’un homme (amant potentiel ou père réprobateur). Elle peut l’être également en présence des deux. De la même façon, l’homme n’a pas d’inhibition à se présenter comme être sexué devant un autre homme comme avec une femme. Il peut aussi porter sa sexualité ouvertement en présence des deux sexes à la fois. 

Légèrement dévié du sujet mais : Je n'ai pas vu non plus si l'auteur dit qu'il existe un ou plusieurs transferts par personnes ? Y'en a-t-il certains de mutuellement exclusif (bon, j'avoue, j'ai pas fais de recherche encore dessus, j'irai me renseigner)

six s'if a écrit:Cette récupération ne se fait pas d’un seul coup. Nous y parvenons grâce à une série de tentatives d’expression authentique et en contact avec l’interlocuteur. Ce dernier peut être le parent lui-même ou un de ses substituts. Il y en a toujours dans notre entourage. ;-) 
Cette partie me gêne un peu je dois l'avouer, parce que me donnant l'impression que l'entourage est "là" pour servir à déconstruire nos transfert. La limite entre utilisation d'Autrui et volonté d'amélioration personnel me semble assez fine ici. Est-ce que préméditer la rencontre/relation avec une personne dans l'optique de résoudre un transfert n'est pas déjà au-delà de la considération que l'on doit à autrui ? Et néanmoins, si je réponds oui à la question précédente, que penser du cas où l'on est conscient d'être dans une dynamique d'enrichissement propre, qui passera surement par la déconstruction de différents transferts via/grâce à autrui.. Je ne sais trop quoi penser sur ce point...


Enfin l'exemple de la résolution du transfert de Thierry me chagrine un peu : si dans l'idée ça me parait correcte, j'ai l'impression que cela part du postulat que l'interlocuteur en face saura réagir aux différentes expressions. Or, je doute que ce soit le cas. Bien entendu on peut m'opposer que la formulation du besoin est a travailler de telle sorte que la compréhension se fasse en face.
            Pour moi, cela rejoint l'idée que l'on ne peut pas "tout résoudre" avec n'importe qui, n'importe quand. Evidemment , dans le cas d'une relation amoureuse, j'imagine que l'on peut attendre plus d'écoute et de compréhension de la part des partenaires, et donc l'exemple fonctionne dans cette modalité là.

D'ailleurs je me demandais : le transfert peut-il se résoudre grâce à une seule personne ou nécessite -t-il plusieurs vecteurs de réalisations personnel (<<< bon, j'avoue être totalement influencée par la formulation que j'utilise : si vecteur c'est pas de l'objectification alors je ne sais pas ce que c'est  Very Happy )

Sinon, merci pour ton post six s'if, c'est très intéressant Wink

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Message par Invité Sam 16 Jan 2016, 14:40

mammuthus a écrit:

Sinon, merci pour ton post six s'if, c'est très intéressant Wink

Mammuthus


Hello, et ce que tu en sais et y réponds de ton avis l'est pour moi aujourd'hui et incrusté qui sait pour plus tard et le sera peut être pour d'autres. Smile tout le monde est servi.
Ensuite, ça me permet de me confirmer que tout le monde n'a pas les mêmes bagages, connaissances, approfondissements ou pas.
Pour ma part j'avais il y a très longtemps découvert ce sujet, j'en avais lu un peu sur ce sujet et cela m'avait suffit en fait à l'instant T où la question se posait.
Je n'ai pas vu l'intérêt pour moi de le creuser sinon je partais justement dans l'analyse et de l'autre ou des autres, mon but était à l'époque, plutôt inverse en fait, trouver des limites Smile voire sortir de scénarios si j'étais face à des personnes qui tournent en boucle voire qui ne risquaient pour x raisons d'en sortir.
N'y vois pas de fait un déni de réponse, mais le fait qu'il faudrait pour te répondre que j'aille justement là et pour où je n'ai pas voulu aller.
A mon sens aussi, la répétition de scénarios peut dans d'autres domaines que l'affectif être un bien ou un mal, par contre dans l'affectif, elle peut poser beaucoup de problèmes puisque justement l'affectif s'y mêle.
L'affectif étant à mon avis et à mes déductions propres une des failles ou problèmatiques que j'ai pu avoir sans pouvoir en discuter ni même avancer face à des portes fermées volontairement ou involontairement, j'ai pensé que le fait que ce sujet se trouve ici pourrait être une bonne chose Smile
Dans le travail, tu peux retrouver ce genre de choses mais comme des règles éventuelles permettent de ne pas avoir à discuter de ce type de sujets voire même l'interdisent, ou dans des échanges publics communs, de fait il est moins difficile de faire la part des choses (ça peut engendrer aussi de devoir se résorber dans ses capacités, ses "plus").
Par contre dans l'affectif où peuvent se retrouver mêlés bon nombre de choses où justement l'affectif a toute sa place, ça change toutes les donnes je trouve.
J'ai de souvenir dénoué beaucoup de nœuds (les miens pas celui de l'autre ou des autres)  avec ceci 
et l'apothéose fut bien évidemment à la découverte de cette douance (bien que non diagnostiquée) qui a fini d'éclairer ma lanterne sur le fait de mettre des mots sur un fonctionnement double : pensée individuelle et pensée collective, pensée intellectuelle et affective. Smile

"Qu’elle bénéficie ou non de l’aide d’un psychothérapeute, une partie importante de la résolution doit se dérouler dans le contexte des relations qui tissent sa vie quotidienne"

Si le contexte des relations qui tissent la vie quotidienne de quelqu'un n'est pas le bon ou le sien, il n'y a pas de résolution et si on met de l'affectif partout à l'insu de mon gré en plus Smile affectif collectif inné ? ou affectif tout court pour une personne ?

D'ailleurs je rebondis sur un de tes propos et je vais le faire bizarrement, si l'hornormopensant met de l'affectif partout et si il aime et non pas tombe amoureux, 

a t il des relations d'amour avec tout le monde ? et dans ce cas laquelle est la relation amoureuse ?  tongue

et surtout dans ce cas, lesquelles ne doit il surtout pas avoir ? ça doit tourner chez moi autour de n'avoir pas voulu me perdre dans des relations en analysant trop pour arriver à la conclusion que ça ne m'amène à rien ?

tiens de fait ça m'inspire que l'amour pourrait être une vie ou pas de dénouer le sac de noeuds de quelqu'un ? ou pas ? ou ensemble ? ou pas ? (présenté comme ça ça ne fait Doisneau, je le conçois Smile)

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Message par I am So Sure Sam 13 Juin 2020, 20:12

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