avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
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avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Selon votre âge de test et d'identification, quels ont été les bénéfices ou les inconvénients d'avoir été dépisté à cet âge?
Je commence : j'ai été dépistée à l'âge adulte. Les inconvénients pour moi ont été une longue période de sentiment de décalage sur le plan émotionnel surtout (je me sentais immature), et des difficultés chroniques et récurrentes dans les relations aux autres (notamment au travail). J'ai l'impression de ne pas avoir pu fonctionner selon ma norme et d'avoir été obligée de mettre de côté certaines possibilités que m'offre mon fonctionnement (par exemple, le fait d'être ambidextre). J'ai eu beaucoup de stress à essayer de comprendre ce qu'on pouvait bien attendre de moi (sans oser demander clairement, parce que ça semblait évident à tout le monde), ou pas (ne pas faire certaines taches réservées à ceux qui ont eu quelques heures de formation supplémentaire et qui s'en prévalent).
Peut être que ça m'a apporté une certaine capacité d'adaptation et de patience avec les autres. Si j'avais été dépistée enfant, j'ai le sentiment que j'aurais pu être à la merci de personnes malveillantes (profs notamment, peut être personnels de santé), sans pouvoir faire grand chose (les adultes savent très bien utiliser le petit pouvoir dont ils disposent pour faire souffrir...comment se défendre quand on est un enfant?). J'aurai peut être souffert beaucoup plus de la pression des attentes des autres en terme de parcours et de résultat (droit à l'échec quand les adultes pensent savoir que l'enfant à les capacités pour réussir)
Je commence : j'ai été dépistée à l'âge adulte. Les inconvénients pour moi ont été une longue période de sentiment de décalage sur le plan émotionnel surtout (je me sentais immature), et des difficultés chroniques et récurrentes dans les relations aux autres (notamment au travail). J'ai l'impression de ne pas avoir pu fonctionner selon ma norme et d'avoir été obligée de mettre de côté certaines possibilités que m'offre mon fonctionnement (par exemple, le fait d'être ambidextre). J'ai eu beaucoup de stress à essayer de comprendre ce qu'on pouvait bien attendre de moi (sans oser demander clairement, parce que ça semblait évident à tout le monde), ou pas (ne pas faire certaines taches réservées à ceux qui ont eu quelques heures de formation supplémentaire et qui s'en prévalent).
Peut être que ça m'a apporté une certaine capacité d'adaptation et de patience avec les autres. Si j'avais été dépistée enfant, j'ai le sentiment que j'aurais pu être à la merci de personnes malveillantes (profs notamment, peut être personnels de santé), sans pouvoir faire grand chose (les adultes savent très bien utiliser le petit pouvoir dont ils disposent pour faire souffrir...comment se défendre quand on est un enfant?). J'aurai peut être souffert beaucoup plus de la pression des attentes des autres en terme de parcours et de résultat (droit à l'échec quand les adultes pensent savoir que l'enfant à les capacités pour réussir)
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
moi j'ai été dépistée il y a 3 semaines et c'est fou ce que je me détends. , je lâche le "ahh pourquoi je suis pas comme les autres"... maintenant, je me dis " ahhh ouiiiiii, normal, ils ne sont pas comme moi..."
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
adelaidelechat a écrit:moi j'ai été dépistée il y a 3 semaines et c'est fou ce que je me détends. , je lâche le "ahh pourquoi je suis pas comme les autres"... maintenant, je me dis " ahhh ouiiiiii, normal, ils ne sont pas comme moi..."
oui, pour moi avoir une explication (mais qui n'est peut être pas la seule, cela dit ) me rassure dans le sens où c'est quelquechose de rationnel et de concret, plus une vague sensation de malaise permanent qui entraînait une peur d'être dans une pathologie (mais je n'avais pas trouvé la quelle au bout de 12 ans d'études de médecine donc )
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Quant à moi j'ai été dépistée dans l'enfance et l'adolescence et ca à ete catastrophique. D'ailleurs j'ai perdu mon HP. Je suis devenue normale. J'étais à la merci de parents jaloux et malveillants qui ont tout fait (surtout ma mère) pour me casser. Mes études ont été sabotée par ma mère. Enfant j'étais dans une PME. J'ai été sous stimulée. Je pense que si je l'avais découvert adulte et que mes parents ne l'avais pas su, je n'aurais pas perdu mon HP. ( pour la perte du HP cf "aider l'enfant surdoué à grandir...." De Jeanne Siaud-Facchin.
ShineFlower- Messages : 3583
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 65
Localisation : Chez Dieu
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Shine flower, je suis adulte non zébrée dépistée a l'âge adulte avec une mère qui a fait une dépression du post partum sans aucun lien affectif avec moi des la naissance. Elle n'a jamais été aidée et j'ai lu que l'interaction mère enfant négative peut entraver le potentiel cognitif et la créativité. Je me sens pourtant différente et proche des zèbres mais je ne saurais jamais si j'étais enfant précoce ou pas mais aujourd'hui ce n'est plus le cas quoi qu'il en soit.
Quetzal10- Messages : 103
Date d'inscription : 04/07/2010
Localisation : Provence
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
"dépistage" quel grand mot... Personnellement j'ai été dépisté de mon mètre 72 il y a un an... Mais très franchement ça ne m'a pas changé grand chose...
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Ah il y a un rapport entre la taille et le QI? ah ça doit venir de là
Quetzal10- Messages : 103
Date d'inscription : 04/07/2010
Localisation : Provence
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Testé adulte. C'est arrivé au bon moment. Enfant (en 5e, à 11 ans), on avait évoqué un test de QI. J'avais refusé. Pas folle la guêpe. J'étais déjà assez en galère d'être perçu comme le-petit-premier de classe-intello-qu'a pas d'amis, et j'avais très bien compris qu'un test de QI n'aurait fait qu'en remettre une énorme couche dans ce registre et m'enfermer définitivement dans le rôle du cerveau sur pattes, où j'étais déjà bien assez encagé. Il n'en serait rien sorti hormis peut-être un truc du genre devoirs supplémentaires pour pouvoir être inscrit au concours général, ad majorem genitorum gloriam, tout ce dont je rêvais quoi
C'était au milieu des années 80 et la douance n'était absolument pas comprise et étudiée comme elle l'est maintenant, en tout cas en France; le QI c'était la bosse des maths et rien d'autre.
De ce point de vue je me félicite de ne pas avoir été testé trop tôt. Au moins ça a pris un sens correct.
C'était au milieu des années 80 et la douance n'était absolument pas comprise et étudiée comme elle l'est maintenant, en tout cas en France; le QI c'était la bosse des maths et rien d'autre.
De ce point de vue je me félicite de ne pas avoir été testé trop tôt. Au moins ça a pris un sens correct.
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
DÉPISTÉ:
Nous ne sommes pas malades et quand on le place dans le domaine médical, ce mot est bien vilain je crois.
Mais si on le comprend au sens de "sorti de la piste" ( tracée par les autres) , alors il prend une saveur inconnue.
Cet inconnu peut faire peur, mais il permet de devenir soi, pleinement et doucement.
Dépisté il y a deux ans, un de mes premiers constats a été de me dire :
"Heureusement que je ne l'ai pas su plus tôt, j'aurais eu la grosse tête et serais devenu con". Pour le devenir, c'est pas gagné
Inconvénient:
- Penser que j'ai perdu du temps: Mais ce serait aussi renier ce que je suis grâce à ce passé.
Avantage:
- Il y a déjà un acquis dans l'approche de la vie. A moi de m'en rappeler, en me disant que je n'étais donc pas fou de penser et de vivre ainsi.
Il y a aussi Ici quelques avis et témoignages
Nous ne sommes pas malades et quand on le place dans le domaine médical, ce mot est bien vilain je crois.
Mais si on le comprend au sens de "sorti de la piste" ( tracée par les autres) , alors il prend une saveur inconnue.
Cet inconnu peut faire peur, mais il permet de devenir soi, pleinement et doucement.
Dépisté il y a deux ans, un de mes premiers constats a été de me dire :
"Heureusement que je ne l'ai pas su plus tôt, j'aurais eu la grosse tête et serais devenu con". Pour le devenir, c'est pas gagné
Inconvénient:
- Penser que j'ai perdu du temps: Mais ce serait aussi renier ce que je suis grâce à ce passé.
Avantage:
- Il y a déjà un acquis dans l'approche de la vie. A moi de m'en rappeler, en me disant que je n'étais donc pas fou de penser et de vivre ainsi.
Il y a aussi Ici quelques avis et témoignages
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
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Dernière édition par ParaPluie le Lun 14 Nov 2016 - 9:15, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
J'ai été identifiée adulte.
Ma scolarité se passait bien, je m'en sortais toujours honorablement sans fournir trop d'efforts. Mes parents ont toujours refusé les propositions de tests et de sauts de classe, car en dehors de mes facilités scolaires et de ma curiosité, j'avais un comportement très bébé, et des difficultés d'intégration avec les enfants de mon âge.
Je pense aujourd'hui qu'ils ont fait pour le mieux. Me savoir surdouée jeune m'aurait peut-être mise plus à part.
Me sortir de ma classe pour me mettre avec des enfants plus vieux ou plus doués aurait peut-être eu un effet négatif, je crois que j'aurais mal vécu une chute de mes résultats ou de mon classement. Mais je ne peux pas le savoir.
Aujourd'hui, je le vis plutôt bien, puisque j'ai eu 35 ans pour apprendre à me connaître. La douance me donne une autre grille de lecture, mais cette découverte ne remet pas en cause ma personnalité, mes choix, mes goûts, les amis que je me suis fait au long de ma vie, et je suis satisfaite comme cela.
Ma scolarité se passait bien, je m'en sortais toujours honorablement sans fournir trop d'efforts. Mes parents ont toujours refusé les propositions de tests et de sauts de classe, car en dehors de mes facilités scolaires et de ma curiosité, j'avais un comportement très bébé, et des difficultés d'intégration avec les enfants de mon âge.
Je pense aujourd'hui qu'ils ont fait pour le mieux. Me savoir surdouée jeune m'aurait peut-être mise plus à part.
Me sortir de ma classe pour me mettre avec des enfants plus vieux ou plus doués aurait peut-être eu un effet négatif, je crois que j'aurais mal vécu une chute de mes résultats ou de mon classement. Mais je ne peux pas le savoir.
Aujourd'hui, je le vis plutôt bien, puisque j'ai eu 35 ans pour apprendre à me connaître. La douance me donne une autre grille de lecture, mais cette découverte ne remet pas en cause ma personnalité, mes choix, mes goûts, les amis que je me suis fait au long de ma vie, et je suis satisfaite comme cela.
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Ah, ce fil m'intéresse car justement nous nous posons la question du test pour notre fils de 6 ans bientôt.
Nous avons découvert le HP de notre fille suite à la consultation d'un psy pour enfants dans le cadre d'énormes crises de colère.
Puis ça a fait boule de neige, quelques années plus tard, j'ai fait le pas, puis mon mari, et le test s'est révélé positif pour tous les 2.
Maintenant nous avons un petit bonhomme de presque 6 ans. Que faire pour lui? Est-ce un avantage ou un inconvénient de le savoir tôt?
Ma fille sait qu'elle est HP. Elle sait que c'est cette particularité qui fait qu'elle vit tout très intensément et qu'à l'école tout est "trop fac'" (je reprends ses mots ) Maintenant, ça ne change pas grand chose pour elle dans sa vie quotidienne. Nous ne construisons pas notre vie autour de cette donnée et surtout on essaye qu'elle ne prenne pas la grosse tête avec ça.
Ca l'aide et surtout ça nous aide, comme parents, à comprendre que par moment elle est en décalage avec les autres.
Perso, le savoir n'a pas changé grand chose non plus, si ce n'est comprendre que ce qui est facile pour moi ne l'est pas forcément pour les autres (dans mon boulot de prof, c'est important). J'ai un peu plus confiance dans mes compétences intellectuelles (mais pas du tout au niveau relationnel).
Alors que faire pour fiston? Est-ce utile ou pas?
Nous avons découvert le HP de notre fille suite à la consultation d'un psy pour enfants dans le cadre d'énormes crises de colère.
Puis ça a fait boule de neige, quelques années plus tard, j'ai fait le pas, puis mon mari, et le test s'est révélé positif pour tous les 2.
Maintenant nous avons un petit bonhomme de presque 6 ans. Que faire pour lui? Est-ce un avantage ou un inconvénient de le savoir tôt?
Ma fille sait qu'elle est HP. Elle sait que c'est cette particularité qui fait qu'elle vit tout très intensément et qu'à l'école tout est "trop fac'" (je reprends ses mots ) Maintenant, ça ne change pas grand chose pour elle dans sa vie quotidienne. Nous ne construisons pas notre vie autour de cette donnée et surtout on essaye qu'elle ne prenne pas la grosse tête avec ça.
Ca l'aide et surtout ça nous aide, comme parents, à comprendre que par moment elle est en décalage avec les autres.
Perso, le savoir n'a pas changé grand chose non plus, si ce n'est comprendre que ce qui est facile pour moi ne l'est pas forcément pour les autres (dans mon boulot de prof, c'est important). J'ai un peu plus confiance dans mes compétences intellectuelles (mais pas du tout au niveau relationnel).
Alors que faire pour fiston? Est-ce utile ou pas?
teia- Messages : 50
Date d'inscription : 17/06/2015
Age : 43
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Est ce que tu en a parlé avec lui? S'il a envie de passer le test, ça répond peut être à un besoin pour lui de savoir (mais si vous parlez peu du sujet, il n'en voit peut être pas la nécessité). Dans ce cas, attend peut être un peu, surtout s'il ne pose pas de problèmes particuliers à l'école
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
C'est tellement difficile de se prononcer : cela dépend tellement du milieu dans lequel on vit et de ce que représente ce test pour les parents de l'enfant, de pourquoi ils veulent ce test, de ce qu'ils vont en faire ! Les parents HQI savent très bien reconnaitre l'intelligence de leur enfant, et y répondent en adaptant leur éducation (niveau de langue, richesse du monde qu'ils lui présentent...). Je dirais que quantifier un QI prend son sens si c'est pour résoudre un problème, quel que soit l'âge. Je n'en n'ai pas ressenti le besoin avant 55 ans, et j'étais persuadée être juste intelligente comme une majorité de personnes... même si je ne comprenais souvent pas pourquoi les autres ne voyaient pas les choses comme moi, je l'attribuais à une éducation et une culture différentes. Il a fallu une augmentation de mes difficultés relationnelles pour que j'aille voir une psy qui m'a fait lire... bref, vous connaissez la suite !
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Identifié (que je préfère à "dépisté") jeune enfant, je suis persuadé que la connaissance précoce de cette particularité m'a servi bien davantage que desservi.
Cela m'a permis de garder une estime de moi satisfaisante lorsque j'avais du mal à m'intégrer à un groupe, lorsque mes excentricités, mes bizarreries, mes centres d'intérêts divergents, mon mode de pensée particulier, me désignaient aux yeux des autres gamins (puis ados) comme un être étrange et incontrôlable, voire dérangé.
Cela m'a permis dans ma vie d'adulte de m'affranchir du jugement d'autrui, du moindre besoin d'adhésion aux codes sociaux en vigueur, et de la moindre recherche de reconnaissance extérieure. Cette autonomie farouche d'ermite excentrique et misanthrope a certes un prix : isolement socio-affectif garanti et débrouille personnelle requise en bien des circonstances.
@ Plurebati :
Oui, je partage totalement ton avis à propos de l'importance des circonstances du vécu (entourage familial, scolaire, pro, etc.). Nous ne sommes pas les seuls maîtres de notre surdon. Les interactions avec autrui influent grandement sur la perception que nous avons et l'usage que nous faisons de ces capacités.
En particulier, des capacités cognitives amplifiées ne mettent personne à l'abri des affects reçus et parfois subis. Hélas ou heureusement, nous ne sommes pas de pures machines cognitives exemptes des champs gravitationnels affectifs qui ont influencé le cours de notre existence.
Je parlerai de mon cas personnel,puisque c'est celui qui m'est le plus familier. La révélation précoce de mon surdon a été un fardeau à cause des projections hyper-exigeantes qui en ont suivi de la part de ma mère. je n'avais que 6 ans, et elle me rêvait déjà en futur pensionnaire des Grandes Écoles, aggravant qui plus est sa pression scolaire d'une tentative de "dressage" comportemental afin de me façonner à l'image qu'elle se représentait d'un futur décideur.
Résultat des courses totalement inverse, j'ai acquis en réaction protectrice un grand dilettantisme désabusé, je me suis réfugié autant que possible dans mon univers intérieur (bulle salvatrice) et mes capacités créatives ont été, sinon annihilées (j'ai encore du bien du mal à les déceler), du moins durablement inhibées.
Cela m'a permis de garder une estime de moi satisfaisante lorsque j'avais du mal à m'intégrer à un groupe, lorsque mes excentricités, mes bizarreries, mes centres d'intérêts divergents, mon mode de pensée particulier, me désignaient aux yeux des autres gamins (puis ados) comme un être étrange et incontrôlable, voire dérangé.
Cela m'a permis dans ma vie d'adulte de m'affranchir du jugement d'autrui, du moindre besoin d'adhésion aux codes sociaux en vigueur, et de la moindre recherche de reconnaissance extérieure. Cette autonomie farouche d'ermite excentrique et misanthrope a certes un prix : isolement socio-affectif garanti et débrouille personnelle requise en bien des circonstances.
@ Plurebati :
Oui, je partage totalement ton avis à propos de l'importance des circonstances du vécu (entourage familial, scolaire, pro, etc.). Nous ne sommes pas les seuls maîtres de notre surdon. Les interactions avec autrui influent grandement sur la perception que nous avons et l'usage que nous faisons de ces capacités.
En particulier, des capacités cognitives amplifiées ne mettent personne à l'abri des affects reçus et parfois subis. Hélas ou heureusement, nous ne sommes pas de pures machines cognitives exemptes des champs gravitationnels affectifs qui ont influencé le cours de notre existence.
Je parlerai de mon cas personnel,puisque c'est celui qui m'est le plus familier. La révélation précoce de mon surdon a été un fardeau à cause des projections hyper-exigeantes qui en ont suivi de la part de ma mère. je n'avais que 6 ans, et elle me rêvait déjà en futur pensionnaire des Grandes Écoles, aggravant qui plus est sa pression scolaire d'une tentative de "dressage" comportemental afin de me façonner à l'image qu'elle se représentait d'un futur décideur.
Résultat des courses totalement inverse, j'ai acquis en réaction protectrice un grand dilettantisme désabusé, je me suis réfugié autant que possible dans mon univers intérieur (bulle salvatrice) et mes capacités créatives ont été, sinon annihilées (j'ai encore du bien du mal à les déceler), du moins durablement inhibées.
Kodiak- Messages : 1904
Date d'inscription : 05/11/2013
Age : 61
Localisation : Nice
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
en ce qui me concerne j'ai pris connaissance de mon qi en 1999 sans que cela n'ait eut le moindre impact , donc tardivement à 37 ans , mais la vraie révélation date de septembre 2015 à 53 ans donc , j'ai découvert par la suite que j'avais été détecté à 6 ans mais personne n'a cru bon de me le signaler
j'ai donc déployé mes dons multiples sans savoir que je les avais, pour moi tout le monde fonctionnait comme moi, et comme j'ai un caractère fort forgé par de multiples épreuves , je n'ai jamais remis ce fonctionnement en cause
j'ai un cv à rallonge, mille vies et des compétences multiples, je ne me suis jamais considéré comme meilleur mais comme différent, un martien, je me suis donc fait isoler mais je m'en foutais royalement
ce regard a changé l'année passée parce que d'une part ma vie s'est effondrée dans pratiquement tous les pans et ensuite parce que la lectur deu livre de jeanne siaud facchin m'a ouvert les yeux
les avantages de cette connaissance sont considérables même à mon âge mais je suis une exception dixit ma psy .. j'avance donc là ou d'autres ne veulent pas avancer, je prend des risques inédits et considérables depuis octobre de l'année passée et dans des conditions non optimales
je suis cependant reconnaissant de ce qu'a fait jeanne siaud facchin et quelques autres, il est fondamental de savoir ce que l'on est pour un zèbre, c'est fondateur, cela assure des équilibres qui ne peuvent pas être trouvés en absence de cette connaissance
à mon âge il est beaucoup plus complexe de changer sa vie en profondeur et de l'adapter à ses capacités, c'est pourtant ce que je fais depuis plusieurs mois et avec des hauts et des bas accélérés je finis quand même par avancer, je suis donc pas si loin d'activer pleinement ce potentiel tel qu'il aurait du l'être si j'avais eut un parcours de vie normal
le savoir tôt a donc cet avantage de trouver plus tôt sa place et d'en comprendre les frontières et possibilités mais le besoin de protection et d'accompagnement est redoutablement plus élevé aussi
je n'ai pas bénéficié de cette protection et accompagnement mais l'absence de connaissance de mon surdon m'a paradoxalement formidablement protégé de ces conditions peu favorables
du coup je peux le développer maintenant
je peux donc témoigner en ce qui me concerne que se faire détecter comme haut potentiel est fondamental et non pas facultatif, car ce que l'on est ne changera pas, on est comme cela que l'on le veuille ou non, la connaissance facilite l'apprentissage de ce qu'on est et le rapport au monde
la question annexe que je me pose ces temps ci est plus complexe qu'il ne semble, comme lacher prise sans se nier, comme s'affirmer sans nier les autres , il faut une espèce d'insouciance retrouvée parce que la connaissance et la prise de consience du surdon ext anxiogene
il ya donc un chemin d'apprivoisement de ce qu'on est ,de ce que les autres sont, et de comment utiliser ou non les outils, parois ils sont non nécessaires, parfois ils sont indispensables
il ne s'agit donc ni de se nier , de réduire ce qu'on est , ni de penser que l'on est au dessus du monde, non.. on a une place précise qu'il faut trouver dans laquelle le surdon n'est pas nié mais développé mais dans laquelle on est dans cette place précise et non dans toutes les places à la fois comme il est tentant de le faire ou de le penser (ce qui est pire)
un don débarrassé de son anxiété est un don naturel , bien entendu cela n'exclut pas de mettre en œuvre des frontières et des lieux d'échange mais ils le sont consciemment
toute la connaissance consiste à répondre à la question être surdoué ca sert à quoi ? chacun a sa propre réponse parfois à facettes multiples
il est totalement impossible de commencer à résoudre cette question si on ne sait pas que l'on est surdoué
je préfère le terme haut potentiel d'ailleurs, je possède des capacités plus élevées que la moyenne et des potentiels de développement plus élevés aussi
mais ce potentiel reste potentiel tant qu'il n'est pas développé
c'est une lapalissade mais c'est ainsi
se savoir hp est la condition de base pour développer son potentiel
alors si on le sait à 6 ans c'est quand même plus offrant de possibilités que comme moi qui le sait à 53 ans
si j'avais eut cette conscience de ma différence plus tôt va savoir ce que je serai devenu
mais qui sait l'age n'a peut être finalement aucune importance quand même ? juste la volonté de développer son potentiel ?
j'ai donc déployé mes dons multiples sans savoir que je les avais, pour moi tout le monde fonctionnait comme moi, et comme j'ai un caractère fort forgé par de multiples épreuves , je n'ai jamais remis ce fonctionnement en cause
j'ai un cv à rallonge, mille vies et des compétences multiples, je ne me suis jamais considéré comme meilleur mais comme différent, un martien, je me suis donc fait isoler mais je m'en foutais royalement
ce regard a changé l'année passée parce que d'une part ma vie s'est effondrée dans pratiquement tous les pans et ensuite parce que la lectur deu livre de jeanne siaud facchin m'a ouvert les yeux
les avantages de cette connaissance sont considérables même à mon âge mais je suis une exception dixit ma psy .. j'avance donc là ou d'autres ne veulent pas avancer, je prend des risques inédits et considérables depuis octobre de l'année passée et dans des conditions non optimales
je suis cependant reconnaissant de ce qu'a fait jeanne siaud facchin et quelques autres, il est fondamental de savoir ce que l'on est pour un zèbre, c'est fondateur, cela assure des équilibres qui ne peuvent pas être trouvés en absence de cette connaissance
à mon âge il est beaucoup plus complexe de changer sa vie en profondeur et de l'adapter à ses capacités, c'est pourtant ce que je fais depuis plusieurs mois et avec des hauts et des bas accélérés je finis quand même par avancer, je suis donc pas si loin d'activer pleinement ce potentiel tel qu'il aurait du l'être si j'avais eut un parcours de vie normal
le savoir tôt a donc cet avantage de trouver plus tôt sa place et d'en comprendre les frontières et possibilités mais le besoin de protection et d'accompagnement est redoutablement plus élevé aussi
je n'ai pas bénéficié de cette protection et accompagnement mais l'absence de connaissance de mon surdon m'a paradoxalement formidablement protégé de ces conditions peu favorables
du coup je peux le développer maintenant
je peux donc témoigner en ce qui me concerne que se faire détecter comme haut potentiel est fondamental et non pas facultatif, car ce que l'on est ne changera pas, on est comme cela que l'on le veuille ou non, la connaissance facilite l'apprentissage de ce qu'on est et le rapport au monde
la question annexe que je me pose ces temps ci est plus complexe qu'il ne semble, comme lacher prise sans se nier, comme s'affirmer sans nier les autres , il faut une espèce d'insouciance retrouvée parce que la connaissance et la prise de consience du surdon ext anxiogene
il ya donc un chemin d'apprivoisement de ce qu'on est ,de ce que les autres sont, et de comment utiliser ou non les outils, parois ils sont non nécessaires, parfois ils sont indispensables
il ne s'agit donc ni de se nier , de réduire ce qu'on est , ni de penser que l'on est au dessus du monde, non.. on a une place précise qu'il faut trouver dans laquelle le surdon n'est pas nié mais développé mais dans laquelle on est dans cette place précise et non dans toutes les places à la fois comme il est tentant de le faire ou de le penser (ce qui est pire)
un don débarrassé de son anxiété est un don naturel , bien entendu cela n'exclut pas de mettre en œuvre des frontières et des lieux d'échange mais ils le sont consciemment
toute la connaissance consiste à répondre à la question être surdoué ca sert à quoi ? chacun a sa propre réponse parfois à facettes multiples
il est totalement impossible de commencer à résoudre cette question si on ne sait pas que l'on est surdoué
je préfère le terme haut potentiel d'ailleurs, je possède des capacités plus élevées que la moyenne et des potentiels de développement plus élevés aussi
mais ce potentiel reste potentiel tant qu'il n'est pas développé
c'est une lapalissade mais c'est ainsi
se savoir hp est la condition de base pour développer son potentiel
alors si on le sait à 6 ans c'est quand même plus offrant de possibilités que comme moi qui le sait à 53 ans
si j'avais eut cette conscience de ma différence plus tôt va savoir ce que je serai devenu
mais qui sait l'age n'a peut être finalement aucune importance quand même ? juste la volonté de développer son potentiel ?
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Courage à toi ! .zebulonlezebre a écrit:en ce qui me concerne j'ai pris connaissance de mon qi en 1999 sans que cela n'ait eut le moindre impact , donc tardivement à 37 ans , mais la vraie révélation date de septembre 2015 à 53 ans donc , j'ai découvert par la suite que j'avais été détecté à 6 ans mais personne n'a cru bon de me le signaler
j'ai donc déployé mes dons multiples sans savoir que je les avais, pour moi tout le monde fonctionnait comme moi, et comme j'ai un caractère fort forgé par de multiples épreuves , je n'ai jamais remis ce fonctionnement en cause
j'ai un cv à rallonge, mille vies et des compétences multiples, je ne me suis jamais considéré comme meilleur mais comme différent, un martien, je me suis donc fait isoler mais je m'en foutais royalement
ce regard a changé l'année passée parce que d'une part ma vie s'est effondrée dans pratiquement tous les pans et ensuite parce que la lectur deu livre de jeanne siaud facchin m'a ouvert les yeux
Tu vois tu as déployé comme tu le dis si bien, tes dons multiples, sans le savoir.
Dire à un enfant qu'il est supérieur sur un certain plan mal valorisé (l'intelligence), je ne crois pas que ça aiderait apriori à l'intégrer socialement.
À mon avis, si avantage il y a a être "testé", ce serait aux parents d'utiliser ce savoir, avant que l'enfant ne soit assez "grand". Or, tes parents SAVAIENT (que tu dis), ce qui volontairement ou non a sûrement influencé l'éducation qu'ils t'ont offerte ou les manières de te voir.
zebulonlezebre a écrit:les avantages de cette connaissance sont considérables même à mon âge mais je suis une exception dixit ma psy .. j'avance donc là ou d'autres ne veulent pas avancer, je prend des risques inédits et considérables depuis octobre de l'année passée et dans des conditions non optimales.
......
le savoir tôt a donc cet avantage de trouver plus tôt sa place et d'en comprendre les frontières et possibilités mais le besoin de protection et d'accompagnement est redoutablement plus élevé aussi
......
se savoir hp est la condition de base pour développer son potentiel
alors si on le sait à 6 ans c'est quand même plus offrant de possibilités que comme moi qui le sait à 53 ans
si j'avais eut cette conscience de ma différence plus tôt va savoir ce que je serai devenu
Personnellement (et ce n'est pas pour nier ton expérience personnelle non plus que je dis cela), je n'arrive pas à saisir ce en quoi se savoir HQI TESTÉ aide réellement à renforcer son identité d'une manière si cruciale.
Je suis intelligent, sans modestie je m'en doûte déjà depuis que je suis tout petit. J'ai eu d'innombrables difficultés d'intégrations sociales et des décalages de toutes natures.. Mais je en suis pas testé. Pas officiellement. Il me semble que le savoir intuitif qu'on a sur soi est souvent aussi valable que la mesure psychométrique "scientifiquement correcte". Je parle du point de vue de l'interprétation personnelle de notre vie, c'est-à-dire de notre possibilité à lui donner un sens, et non pas du point de vue des statistiques psychologiques comparées de la population.
( Dans une discussion scientifique sur le QI, je pourrais bien sûr avoir l'air de dire le contraire, mais c'est une question des nuances du contexte. )
Ceci dit, si le foutu test était gratuit, je ne dirais pas non. En fait je me demande aussi parfois si derrière mon discours ci-haut, il n'y aurait pas aussi une angoisse de me confronter aux mesures de la réalité extérieure à ma conscience. Mais je pense plutôt que cette crainte que ce discours intellectualisé ne cache inconsciemment une angoisse ne soit elle-même en fait que le reflet d'une angoisse plus profonde, et que mon sens rationnel de l'auto-critique agit en les amplifiant.
( Le livre de Siaud-Facchin, je l'ai détesté au superlatif et ne l'ai pas acheté car je trouvais que ça faisait trop "excuse bidon pour justifier
méta-intellectuellement mon inanité et mon mal-être. " Le livre de Kermadec, par contre, j'ai aimé et acheté, et je me suis inscrit au club des Zèbres ici .
Donc,Zebulon, en quoi la connaissance validée de ton QI a agit comme catalyseur de tes talents, plus fortement que la connaissance intuitive que tu en avais par les épreuves et réalisations que tu avais déjà expérimentées ?
Ça c'est plusieurs grandes questions En apprenant à s'affirmer davantage on doit prendre le risque de heurter les autres en calibrant mal, mais à ce que je me dis, c'est en communiquant qu'on apprend à communiquerzebulonlezebre a écrit:la question annexe que je me pose ces temps ci est plus complexe qu'il ne semble, comme lacher prise sans se nier, comme s'affirmer sans nier les autres , il faut une espèce d'insouciance retrouvée parce que la connaissance et la prise de consience du surdon ext anxiogene
il ya donc un chemin d'apprivoisement de ce qu'on est ,de ce que les autres sont, et de comment utiliser ou non les outils, parois ils sont non nécessaires, parfois ils sont indispensables
"Lâcher prise sans se nier", c'est encore plus dûr... j'ai longtemps récusé tout ces discours sur le lâcher prise au nom d'une pseudo-identité à laquelle je m'attachais... style albatros (Baudelaire, pas le dessin animé... ). Le paradoxe de l'acceptation nécessaire au changement ... acceptation = lâcher prise. se nier = changer mais de manière forcée. Mais si on accepte le changement, ce n'est plus forcé. Mais plus encore, c'est le non-changement de son soi profond qu'on doit accepter en premier lieu. (ce dernier point est un méli-mélo confus je sais désolé )
Badak- Messages : 1230
Date d'inscription : 02/12/2011
Localisation : Montréal
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
"pour moi tout le monde fonctionnait comme moi" J'ai aussi pensé ça jusqu'il y a peu.
"d'une part ma vie s'est effondrée dans pratiquement tous les pans et ensuite parce que la lecture du livre de jeanne siaud facchin m'a ouvert les yeux" ma vie a menacé de s'effondrer, j'ai eu la chance de comprendre avant et de lui donner une autre direction.
"à cause des projections hyper-exigeantes qui en ont suivi de la part de ma mère." La grosse difficulté en tant que parent, c'est de trouver un équilibre entre exigences et souplesse, et ce quel que soit l'intelligence de l'enfant. Je ne sais pas si j'ai trouvé une bonne posture avec mes enfants, ils n'ont pas fait d'études de haut niveau mais ils sont autonomes, et je pense que je leur ai donné confiance en leurs capacités. Ils n'étaient pas scolaires mais ont fait l'effort d'aller à bac+3 pour avoir les bases exigées par la société, en assurant en permanence le minimum. J'ai surtout cherché à ce qu'ils soient capables d'évoluer en fonction d'une situation donnée, à ne pas baisser les bras et à leur donner confiance quand à leurs capacités à apprendre tout le temps, pas seulement à l'école.
"d'une part ma vie s'est effondrée dans pratiquement tous les pans et ensuite parce que la lecture du livre de jeanne siaud facchin m'a ouvert les yeux" ma vie a menacé de s'effondrer, j'ai eu la chance de comprendre avant et de lui donner une autre direction.
"à cause des projections hyper-exigeantes qui en ont suivi de la part de ma mère." La grosse difficulté en tant que parent, c'est de trouver un équilibre entre exigences et souplesse, et ce quel que soit l'intelligence de l'enfant. Je ne sais pas si j'ai trouvé une bonne posture avec mes enfants, ils n'ont pas fait d'études de haut niveau mais ils sont autonomes, et je pense que je leur ai donné confiance en leurs capacités. Ils n'étaient pas scolaires mais ont fait l'effort d'aller à bac+3 pour avoir les bases exigées par la société, en assurant en permanence le minimum. J'ai surtout cherché à ce qu'ils soient capables d'évoluer en fonction d'une situation donnée, à ne pas baisser les bras et à leur donner confiance quand à leurs capacités à apprendre tout le temps, pas seulement à l'école.
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
@ParaPluie
Je faisais allusion à une inhibition intellectuelle qui a entravé l'expression de mon HP. Ai-je répondu à ta question?
Je faisais allusion à une inhibition intellectuelle qui a entravé l'expression de mon HP. Ai-je répondu à ta question?
ShineFlower- Messages : 3583
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 65
Localisation : Chez Dieu
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Pour ma part j'ai découvert ça étant vraiment dans une mauvaise passe, au moment ou j'avais le sentiment de toucher le fond après une quinzaine d'années d'une vie qui était apparemment plutôt réussie et stable (suite à une adolescence toutefois désastreuse et chaotique).
Sur le moment ça m'a rassuré, ah OK, je sais enfin pourquoi j'ai ce sentiment de bizarrerie, je ne suis pas cinglé, juste surdoué comme j'avais toujours cherché à le cacher à l'école mais à me le prouver à moi même en programmation informatique ou autre... (Programmation informatique apprise seul, mon premier langage dès 11 ans avec le petit livre fourni.)
J'ai compris pourquoi de 6 à 15 ans environ je vomissais souvent avant de partir à l'école... pourquoi à 11 ans je programmais l'ordinateur d'un copain pendant qu'il jouait au foot avec son cousin dans le jardin et pourquoi du coup vers le même âge on me surnommait parfois l'intello. Compris pourquoi quelques années plus tard, paradoxalement l'intello était toujours avec les têtes brulées ou les redoublants plus matures qui faisaient leurs années en travaillant peu car les cours étaient pour eux des rediffusions de l'année précédente.
(Bon j'ai fait des études quand même, pas trop minables mais très en dessous de ce que j'aurais pu faire, d'ailleurs sur les bulletins j'avais toujours "peut mieux faire", en prenant soin de ne JAMAIS réviser ou travailler d'aucune façon je suis allé relativement loin, avec toutefois des notes qui ont été juste moyennes la plupart du temps, sauf ponctuellement quand les matières/profs/parties du programme me passionnaient, j'ai même eu un 20/20 en physique en fac [de bio] à un partiel sans avoir révisé et en fumant des joints la semaine avant avec un copain qui avait la main lourde, mais c'était un accident, en TP je trouvais amusant de faire les exercices du coup voilà, pas réussi à avoir une note passable, condamné au 20/20... Le paradoxe c'est que ça m'a fait plaisir mais que je n'ai pas remis ça au partiel suivant, quand je ne suis pas intéressé c'est impossible.)
Dans le même temps, le fait de réaliser avec cette découverte de zébritude que beaucoup de mes galères du moment venaient de là m'a un peu fait flipper, surtout en lisant les premiers 2/3 voire 3/4 du livre de J. Siaud Facchin "Trop intelligent pour être heureux"... car ça semblait un catalogue de tous mes bugs et présenté comme caractéristique, donc comme... une fatalité !
(Heureusement la fin du bouquin est plus optimiste.)
Puis je me suis aperçu que comme je commençais de plus en plus à le soupçonner, mon petit bonhomme de 5 ans 1/2 avait beaucoup des particularités de son père y compris celles qui sont très typiques des zèbres. (Un petit exemple, il y a quelques mois il était très intéressé par l'infini et il a vite compris que l'infini ajouté à l'infini ça ne pouvait pas faire plus que l'infini...)
Nouvelle peur ...mais ! Mais la sensation que cette fois ça servirait enfin vraiment à quelque chose de très important que je sois zébré, j'aiderai ce petit zèbre à ne pas passer par toutes les galères de son père, du moins je l'espère, je vais m'y employer ! (Je sais qu'il faut faire sa propre expérience, surtout quand on a son tempérament mais sans pouvoir tout aplanir je pense au moins pouvoir l'aider à mieux traverser ce qu'il aura à traverser.)
De 6 à 24 ans (en gros du début à la fin) j'ai détesté l'école, que j'ai considérée comme une prison, un moule dans lequel je ne voulais pas entrer, un endroit ou je perdais mon temps, ou j'étais enfermé des journées entières pour apprendre 3 bricoles par jour qui pourraient largement être apprises en 5 ou dix fois moins longtemps, ou on voulait m'apprendre des choses inutiles [inintéressantes pour moi à l'époque en tous cas en fait mais sur le moment inintéressant pour moi actuellement = inutile] et ou pire encore, on apprenait que des miettes de ce qui m'intéressait, comme si je n'étais pas assez intelligent pour aller dès maintenant beaucoup plus loin sur ces sujets.
Mon fils est sorti d'école Montessori à 5 ans (elle a coulé, problèmes financiers) et les premiers mois en école privée "normale" il aimait encore l'école. Il approche maintenant de ses 6 ans et je sens qu'il a de moins en moins envie d'aller à l'école, il le dit en fait, puis il demande de plus en plus combien vont durer les vacances et se plaint de plus en plus de ses problèmes relationnels aux autres, plus récemment avec la maitresse un peu aussi et il se dévalorise très vite et bloque parfois sur des choses qu'il avait déjà intégré, qu'il sait quand il est à la maison mais pour lesquelles la maitresse me dit que ce n'est pas le cas...
N'ayant plus d'alternative satisfaisante pour le scolariser dans une école plus adaptée je vais le faire tester en début d'année prochaine, histoire de voir si je peux faire confirmer officiellement ce que je sais déjà, pas pour la frime, juste pour pouvoir dire à l'école qu'il n'est pas chiant, dissipé et glandeur par choix, juste parce qu'il est construit comme ça, trop intelligent pour le rythme normal.
Que par conséquent il risque comme papa de devenir à 99% autodidacte si l'école ne s'adapte pas un peu à lui, car lui ne s'adaptera jamais à l'école, j'ai beau lui dire que l'école c'est bien, qu'il apprend des choses qui vont lui servir... quand ce n'est pas le moment pour lui, on peut toujours essayer il sera hermétique, je le vois bien et à vrai dire ça ne m'étonne pas trop, je le sais, à mon grand regret j'ai toujours été comme ça moi aussi.
Alors voilà, le dépistage ça sert à tout âge si on sait quoi en faire à mon avis. Comme le disent les psy, chez l'enfant, la pire situation après un "dépistage" est celle ou l'école et surtout les parents pensent et disent "Tu vois tu dois y arriver, pas le choix, tu es super intelligent !"
Si au contraire on comprend que ce petit être plein de potentiel est finalement handicapé par cette super intelligence dans le cas où on ne l'alimente pas avec le bon aliment au bon moment. Si on fait en sorte d'une façon ou d'une autre de ne pas le dévaloriser mais au contraire de le valoriser en lui permettant d'apprendre plus sur ce qui l'intéresse en sachant que de toutes façons ce n'est pas ce qui limitera son apprentissage du reste, car ses capacités lui permettraient de l'apprendre S'IL LE VOULAIT, alors l'identification précoce de sa particularité pourra être très bénéfique.
Et pour ma part ça tombe bien, même s'il avait plus de 160 de QI, s'il veut devenir berger pour faire paitre des moutons sur les plateaux alpins, tant qu'il se représente bien les avantages et inconvénients potentiels de son choix, je n'aurai rien à dire. QI de 100 ou de 160, je ne vois pas de quel droit et sur quelle bases absurdes certains pensent qu'un enfant doit être ingénieur, avocat, chirurgien ou je ne sais quoi pour être heureux !
A mon avis on est heureux quand on fait ce qu'on à décidé de faire parce qu'on aime ça, c'est tout !
Pour ma part, l'identification de ma zébritude sert surtout à m'accepter tel que je suis car à 40 balais il est plus que temps...
Ca ne veut pas dire que je ne vais pas travailler à améliorer ce qui peut l'être, juste que j’accepte de me voir tel que je suis, ça me permet d'identifier peu à peu beaucoup mieux mes forces et mes faiblesses et donc de chercher (voire trouver) plus rapidement des stratégies pour rectifier mes comportements problématiques ou vivre avec.
J'avais un caractère fort, un tempérament combatif, signe astrologique lion, comme mon fils et des points de vue et attitudes parfois surprenantes, hors norme... Pourtant j'étais de look très classique et la dernière femme dans ma vie, m'a dit "non, je ne te vois pas avec un tatouage, ce n'est pas ton style", alors qu'elle était tatouée elle-même.
Du coup, comme à force d'incompréhensions j'en suis séparé depuis 6 mois, après avoir cru qu'en effet ce n'était peut-être pas mon style, j'ai décidé que si, j'en avais envie, depuis j'ai un gros lion protégeant son lionceau sur une épaule, et un zèbre à 2 pattes avec queue et aile de dragon sur une cuisse et je ne le regrette pas !
Enfin c'est moi, parfois je fais des trucs un peu dingues ou qui semble sortis du cerveau d'un grand ado mais j'en ai le droit, j'ai même une raison pour ça, la "décontraction de l'intelligence". A ceux qui diraient que je suis immature je répondrais non, j'ai gardé l'intelligence vive de mes 16 ans, j'ai encore beaucoup à découvrir, à expérimenter, il faut que ça bouge, même si parfois ça semble déraisonnable, avec un QI largement au dessus du lot à vrai dire je pense que tant que je ne fais de mal à personne je n'ai pas à me justifier !
Enfin, je ne méprise pas tout et tout le monde pour autant, au contraire, j'essaie de rester tolérant, de changer ce qui peut l'être de moi-même et du monde environnant mais d'accepter ce qui ne peut être changé, en particulier les gens !
Bref, la question est bonne, à tout âge identifier une douance élevée peut-être à double tranchant mais pour ma part je n'hésite pas à répondre que le savoir le plus tôt possible est mieux, ça permet d'en tenir compte.
Si les parents ne font pas tout à l'envers ça peut vraiment aider à se construire.
Pour la personne concernée elle-même c'est comme de savoir pourquoi le sac à dos est lourd quand on fait une randonné et qu'un petit plaisantin y a caché plusieurs grosses pierres. Si tu ne le sais pas tu souffres en silence, si tu le sais tu peux enlever les pierres qui ne valent pas la peine de les porter et si tu en gardes certaines au moins tu sais pourquoi le sac est lourd (et accessoirement tu peux même lui gueuler dessus au petit malin qui t'a fait cette blague si ça te défoule).
Désolé pour la longue réponse mais c'était ma soirée témoignage/partage d'expériences sur le forum, j'espère que ça permettra à certain(e)s de se sentir moins perdu(e)s et seul(e)s avec leurs questionnements.
PS : D'ailleurs je remercie Zebulonzèbre pour son témoignage que j'ai lu après coup (car lui aussi avait écrit un pavé ^^), merci Zébulon donc, ton témoignage dans lequel je trouve quelques parallèles me réconforte, c'est toujours agréable de voir que d'autres ont des vécus et tempéraments proches. On se sent moins bizarre, moins seul.
Sur le moment ça m'a rassuré, ah OK, je sais enfin pourquoi j'ai ce sentiment de bizarrerie, je ne suis pas cinglé, juste surdoué comme j'avais toujours cherché à le cacher à l'école mais à me le prouver à moi même en programmation informatique ou autre... (Programmation informatique apprise seul, mon premier langage dès 11 ans avec le petit livre fourni.)
J'ai compris pourquoi de 6 à 15 ans environ je vomissais souvent avant de partir à l'école... pourquoi à 11 ans je programmais l'ordinateur d'un copain pendant qu'il jouait au foot avec son cousin dans le jardin et pourquoi du coup vers le même âge on me surnommait parfois l'intello. Compris pourquoi quelques années plus tard, paradoxalement l'intello était toujours avec les têtes brulées ou les redoublants plus matures qui faisaient leurs années en travaillant peu car les cours étaient pour eux des rediffusions de l'année précédente.
(Bon j'ai fait des études quand même, pas trop minables mais très en dessous de ce que j'aurais pu faire, d'ailleurs sur les bulletins j'avais toujours "peut mieux faire", en prenant soin de ne JAMAIS réviser ou travailler d'aucune façon je suis allé relativement loin, avec toutefois des notes qui ont été juste moyennes la plupart du temps, sauf ponctuellement quand les matières/profs/parties du programme me passionnaient, j'ai même eu un 20/20 en physique en fac [de bio] à un partiel sans avoir révisé et en fumant des joints la semaine avant avec un copain qui avait la main lourde, mais c'était un accident, en TP je trouvais amusant de faire les exercices du coup voilà, pas réussi à avoir une note passable, condamné au 20/20... Le paradoxe c'est que ça m'a fait plaisir mais que je n'ai pas remis ça au partiel suivant, quand je ne suis pas intéressé c'est impossible.)
Dans le même temps, le fait de réaliser avec cette découverte de zébritude que beaucoup de mes galères du moment venaient de là m'a un peu fait flipper, surtout en lisant les premiers 2/3 voire 3/4 du livre de J. Siaud Facchin "Trop intelligent pour être heureux"... car ça semblait un catalogue de tous mes bugs et présenté comme caractéristique, donc comme... une fatalité !
(Heureusement la fin du bouquin est plus optimiste.)
Puis je me suis aperçu que comme je commençais de plus en plus à le soupçonner, mon petit bonhomme de 5 ans 1/2 avait beaucoup des particularités de son père y compris celles qui sont très typiques des zèbres. (Un petit exemple, il y a quelques mois il était très intéressé par l'infini et il a vite compris que l'infini ajouté à l'infini ça ne pouvait pas faire plus que l'infini...)
Nouvelle peur ...mais ! Mais la sensation que cette fois ça servirait enfin vraiment à quelque chose de très important que je sois zébré, j'aiderai ce petit zèbre à ne pas passer par toutes les galères de son père, du moins je l'espère, je vais m'y employer ! (Je sais qu'il faut faire sa propre expérience, surtout quand on a son tempérament mais sans pouvoir tout aplanir je pense au moins pouvoir l'aider à mieux traverser ce qu'il aura à traverser.)
De 6 à 24 ans (en gros du début à la fin) j'ai détesté l'école, que j'ai considérée comme une prison, un moule dans lequel je ne voulais pas entrer, un endroit ou je perdais mon temps, ou j'étais enfermé des journées entières pour apprendre 3 bricoles par jour qui pourraient largement être apprises en 5 ou dix fois moins longtemps, ou on voulait m'apprendre des choses inutiles [inintéressantes pour moi à l'époque en tous cas en fait mais sur le moment inintéressant pour moi actuellement = inutile] et ou pire encore, on apprenait que des miettes de ce qui m'intéressait, comme si je n'étais pas assez intelligent pour aller dès maintenant beaucoup plus loin sur ces sujets.
Mon fils est sorti d'école Montessori à 5 ans (elle a coulé, problèmes financiers) et les premiers mois en école privée "normale" il aimait encore l'école. Il approche maintenant de ses 6 ans et je sens qu'il a de moins en moins envie d'aller à l'école, il le dit en fait, puis il demande de plus en plus combien vont durer les vacances et se plaint de plus en plus de ses problèmes relationnels aux autres, plus récemment avec la maitresse un peu aussi et il se dévalorise très vite et bloque parfois sur des choses qu'il avait déjà intégré, qu'il sait quand il est à la maison mais pour lesquelles la maitresse me dit que ce n'est pas le cas...
N'ayant plus d'alternative satisfaisante pour le scolariser dans une école plus adaptée je vais le faire tester en début d'année prochaine, histoire de voir si je peux faire confirmer officiellement ce que je sais déjà, pas pour la frime, juste pour pouvoir dire à l'école qu'il n'est pas chiant, dissipé et glandeur par choix, juste parce qu'il est construit comme ça, trop intelligent pour le rythme normal.
Que par conséquent il risque comme papa de devenir à 99% autodidacte si l'école ne s'adapte pas un peu à lui, car lui ne s'adaptera jamais à l'école, j'ai beau lui dire que l'école c'est bien, qu'il apprend des choses qui vont lui servir... quand ce n'est pas le moment pour lui, on peut toujours essayer il sera hermétique, je le vois bien et à vrai dire ça ne m'étonne pas trop, je le sais, à mon grand regret j'ai toujours été comme ça moi aussi.
Alors voilà, le dépistage ça sert à tout âge si on sait quoi en faire à mon avis. Comme le disent les psy, chez l'enfant, la pire situation après un "dépistage" est celle ou l'école et surtout les parents pensent et disent "Tu vois tu dois y arriver, pas le choix, tu es super intelligent !"
Si au contraire on comprend que ce petit être plein de potentiel est finalement handicapé par cette super intelligence dans le cas où on ne l'alimente pas avec le bon aliment au bon moment. Si on fait en sorte d'une façon ou d'une autre de ne pas le dévaloriser mais au contraire de le valoriser en lui permettant d'apprendre plus sur ce qui l'intéresse en sachant que de toutes façons ce n'est pas ce qui limitera son apprentissage du reste, car ses capacités lui permettraient de l'apprendre S'IL LE VOULAIT, alors l'identification précoce de sa particularité pourra être très bénéfique.
Et pour ma part ça tombe bien, même s'il avait plus de 160 de QI, s'il veut devenir berger pour faire paitre des moutons sur les plateaux alpins, tant qu'il se représente bien les avantages et inconvénients potentiels de son choix, je n'aurai rien à dire. QI de 100 ou de 160, je ne vois pas de quel droit et sur quelle bases absurdes certains pensent qu'un enfant doit être ingénieur, avocat, chirurgien ou je ne sais quoi pour être heureux !
A mon avis on est heureux quand on fait ce qu'on à décidé de faire parce qu'on aime ça, c'est tout !
Pour ma part, l'identification de ma zébritude sert surtout à m'accepter tel que je suis car à 40 balais il est plus que temps...
Ca ne veut pas dire que je ne vais pas travailler à améliorer ce qui peut l'être, juste que j’accepte de me voir tel que je suis, ça me permet d'identifier peu à peu beaucoup mieux mes forces et mes faiblesses et donc de chercher (voire trouver) plus rapidement des stratégies pour rectifier mes comportements problématiques ou vivre avec.
J'avais un caractère fort, un tempérament combatif, signe astrologique lion, comme mon fils et des points de vue et attitudes parfois surprenantes, hors norme... Pourtant j'étais de look très classique et la dernière femme dans ma vie, m'a dit "non, je ne te vois pas avec un tatouage, ce n'est pas ton style", alors qu'elle était tatouée elle-même.
Du coup, comme à force d'incompréhensions j'en suis séparé depuis 6 mois, après avoir cru qu'en effet ce n'était peut-être pas mon style, j'ai décidé que si, j'en avais envie, depuis j'ai un gros lion protégeant son lionceau sur une épaule, et un zèbre à 2 pattes avec queue et aile de dragon sur une cuisse et je ne le regrette pas !
Enfin c'est moi, parfois je fais des trucs un peu dingues ou qui semble sortis du cerveau d'un grand ado mais j'en ai le droit, j'ai même une raison pour ça, la "décontraction de l'intelligence". A ceux qui diraient que je suis immature je répondrais non, j'ai gardé l'intelligence vive de mes 16 ans, j'ai encore beaucoup à découvrir, à expérimenter, il faut que ça bouge, même si parfois ça semble déraisonnable, avec un QI largement au dessus du lot à vrai dire je pense que tant que je ne fais de mal à personne je n'ai pas à me justifier !
Enfin, je ne méprise pas tout et tout le monde pour autant, au contraire, j'essaie de rester tolérant, de changer ce qui peut l'être de moi-même et du monde environnant mais d'accepter ce qui ne peut être changé, en particulier les gens !
Bref, la question est bonne, à tout âge identifier une douance élevée peut-être à double tranchant mais pour ma part je n'hésite pas à répondre que le savoir le plus tôt possible est mieux, ça permet d'en tenir compte.
Si les parents ne font pas tout à l'envers ça peut vraiment aider à se construire.
Pour la personne concernée elle-même c'est comme de savoir pourquoi le sac à dos est lourd quand on fait une randonné et qu'un petit plaisantin y a caché plusieurs grosses pierres. Si tu ne le sais pas tu souffres en silence, si tu le sais tu peux enlever les pierres qui ne valent pas la peine de les porter et si tu en gardes certaines au moins tu sais pourquoi le sac est lourd (et accessoirement tu peux même lui gueuler dessus au petit malin qui t'a fait cette blague si ça te défoule).
Désolé pour la longue réponse mais c'était ma soirée témoignage/partage d'expériences sur le forum, j'espère que ça permettra à certain(e)s de se sentir moins perdu(e)s et seul(e)s avec leurs questionnements.
PS : D'ailleurs je remercie Zebulonzèbre pour son témoignage que j'ai lu après coup (car lui aussi avait écrit un pavé ^^), merci Zébulon donc, ton témoignage dans lequel je trouve quelques parallèles me réconforte, c'est toujours agréable de voir que d'autres ont des vécus et tempéraments proches. On se sent moins bizarre, moins seul.
Panoramix- Messages : 103
Date d'inscription : 31/01/2016
Age : 49
Localisation : 38, près de Grenoble
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Je ne sais pas si je peux parler d'avantages ou d'inconvénient, ne pouvant comparer les deux situations :p
Personnellement je l'ai appris à 26 ans. Ce fut un choc énorme. Depuis tout petit contrairement à ce qu'on lit/entend souvent, je ne me percevais pas comme différent mais comme moins bon : je voyais que tout le monde arrivait à se comprendre plus ou moins, à vivre avec des remarques (par exemple) qui personnellement me blessaient. J'en ai conclu qu'il me fallait être plus fort, et j'ai développé une philosophie de vie assez stoïcienne, "supporte et abstient toi". Et j'ai supporté, tout, et longtemps, et seul - en n'en parlant ni à mes parents, ni à mes frères et sœurs, bref à personne. Du coup scolarité exemplaire - en apparence en tout cas.
Sur le plan personnel je me suis renfermé. J'ai lu énormément - à partir du CE1 je lisais un roman chaque jour, jusqu'au début du lycée, et c'est c'est positif je crois
Une capacité de résilience et de détachement énorme en général - positif aussi je dirais, même si c'est souvent assimilé à de la froideur - mais des moments de panique quand par hasard quelque chose traverse les mécanismes de défense (fatigue, personne que j'apprécie particulièrement...), le temps de mettre les choses en perspective :p
Je dirais aussi que ça m'a permis de développer une assurance particulière : je doute de moi en tant que personne - ça va beaucoup mieux merci :p - mais j'ai depuis longtemps une assurance énorme basée sur mes connaissances. C'est une qualité quand ça permet de prendre de bonnes décisions, même face à l'autorité, mauvaise parce que quand j'arrive dans une discussion, soit je ne dis rien, soit j'arrive avec assez d'arguments pour envahir la Pologne, suscitant l'effet "de toute façon tu as toujours raison". J'ai fait aussi beaucoup de progrès là dessus, même si ce n'est pas parfait encore :p
Et par extension, une capacité à faire les choses comme je les entends, avec mon propre point de vue, envers et contre tous (ou presque ) qui m'a aidé dans la scolarité (l'équivalent de 10 ans d'études dans 2 filières différentes en seulement 4 ans avec diverses passerelles, des diplômes arrachés au culot comme en venant à la soutenance sans documents à soutenir .... ).
Le plus gros "bagage" que je porte, je pense, c'est l'école, les humiliations à répétitions. J'ai toujours pensé les avoir surmonté, mais depuis que mon fils présente un comportement similaire, c'est compliqué - face à l'école, à sa mère, à lui même :p.
Personnellement je l'ai appris à 26 ans. Ce fut un choc énorme. Depuis tout petit contrairement à ce qu'on lit/entend souvent, je ne me percevais pas comme différent mais comme moins bon : je voyais que tout le monde arrivait à se comprendre plus ou moins, à vivre avec des remarques (par exemple) qui personnellement me blessaient. J'en ai conclu qu'il me fallait être plus fort, et j'ai développé une philosophie de vie assez stoïcienne, "supporte et abstient toi". Et j'ai supporté, tout, et longtemps, et seul - en n'en parlant ni à mes parents, ni à mes frères et sœurs, bref à personne. Du coup scolarité exemplaire - en apparence en tout cas.
Sur le plan personnel je me suis renfermé. J'ai lu énormément - à partir du CE1 je lisais un roman chaque jour, jusqu'au début du lycée, et c'est c'est positif je crois
Une capacité de résilience et de détachement énorme en général - positif aussi je dirais, même si c'est souvent assimilé à de la froideur - mais des moments de panique quand par hasard quelque chose traverse les mécanismes de défense (fatigue, personne que j'apprécie particulièrement...), le temps de mettre les choses en perspective :p
Je dirais aussi que ça m'a permis de développer une assurance particulière : je doute de moi en tant que personne - ça va beaucoup mieux merci :p - mais j'ai depuis longtemps une assurance énorme basée sur mes connaissances. C'est une qualité quand ça permet de prendre de bonnes décisions, même face à l'autorité, mauvaise parce que quand j'arrive dans une discussion, soit je ne dis rien, soit j'arrive avec assez d'arguments pour envahir la Pologne, suscitant l'effet "de toute façon tu as toujours raison". J'ai fait aussi beaucoup de progrès là dessus, même si ce n'est pas parfait encore :p
Et par extension, une capacité à faire les choses comme je les entends, avec mon propre point de vue, envers et contre tous (ou presque ) qui m'a aidé dans la scolarité (l'équivalent de 10 ans d'études dans 2 filières différentes en seulement 4 ans avec diverses passerelles, des diplômes arrachés au culot comme en venant à la soutenance sans documents à soutenir .... ).
Le plus gros "bagage" que je porte, je pense, c'est l'école, les humiliations à répétitions. J'ai toujours pensé les avoir surmonté, mais depuis que mon fils présente un comportement similaire, c'est compliqué - face à l'école, à sa mère, à lui même :p.
Invité- Invité
Re: avantages et inconvénients d'une identification enfant ou adulte
Dépistée enfant il y a pas mal de temps, j'ai toujours bénéficié de la part de mes parents d'un regard confiant et positivement protecteur, sans me mettre la pression et me rappeler cette caractéristique à tout bout de champ.
Leur parabole était la suivante : "le monde ne va pas changer, les gens pas trop alors courage ma fille va falloir t'y faire. Quant à l'école, tu vas marner, mais rassure toi on ne te demande pas la lune juste que tu tires ton épingle du jeu en ta faveur suivant tes propres choix".
Je pense que les parents étaient eux mêmes doués, père champion d'échecs, mètre baccalaurisee avec n années d'avances. Ils étaient au parfum et j'ai donc pu bénéficier d'avis avisés de leur part sans être envahie et submergée par leur propres dons . "Fonce on a confiance" répétaient - ils. Capital pour se construire. Merci encore donc pour cette intelligence à mon égard...
Leur parabole était la suivante : "le monde ne va pas changer, les gens pas trop alors courage ma fille va falloir t'y faire. Quant à l'école, tu vas marner, mais rassure toi on ne te demande pas la lune juste que tu tires ton épingle du jeu en ta faveur suivant tes propres choix".
Je pense que les parents étaient eux mêmes doués, père champion d'échecs, mètre baccalaurisee avec n années d'avances. Ils étaient au parfum et j'ai donc pu bénéficier d'avis avisés de leur part sans être envahie et submergée par leur propres dons . "Fonce on a confiance" répétaient - ils. Capital pour se construire. Merci encore donc pour cette intelligence à mon égard...
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