Présentation
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Re: Présentation
Désolé Numero6, je n'avais pas vu ton message sur l'E.N. Atarax sûrement.
Je n'ai pas vraiment de réponse à ton interrogation. Pour moi, les enseignants sont dans une logique de cooptation telle que tout ce qui n'est pas E. N. finit par leur être étranger. Ce qui induit un comportement autre dans le quotidien. Mais ce n'est qu'une approximation. Après, je me demande si être systématiquement dans la position du « sachant », sans contradicteur possible, ne crée pas un rapport aux autres particulier.
Sinon, c'est très drôle cette notion de syndrome MGEN, mutuelle à laquelle j'adhère encore pour son passeisme confortable (pas de teletransmission des arrêts maladies, j'adore).
Je n'ai pas vraiment de réponse à ton interrogation. Pour moi, les enseignants sont dans une logique de cooptation telle que tout ce qui n'est pas E. N. finit par leur être étranger. Ce qui induit un comportement autre dans le quotidien. Mais ce n'est qu'une approximation. Après, je me demande si être systématiquement dans la position du « sachant », sans contradicteur possible, ne crée pas un rapport aux autres particulier.
Sinon, c'est très drôle cette notion de syndrome MGEN, mutuelle à laquelle j'adhère encore pour son passeisme confortable (pas de teletransmission des arrêts maladies, j'adore).
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Re: Présentation
Info que je vous partage...
« Madame, Monsieur,
Imaginez. Votre enfant ou votre conjoint tombe gravement malade. Les médecins diagnostiquent un cancer qu'ils pensent lié à l'utilisation massive de certains pesticides dans votre région, ou à l'absorption régulière de petites doses de ces mêmes produits à travers l'alimentation.
Vous et votre famille, mais aussi des médecins et des scientifiques indépendants, demandent à l'entreprise qui fabrique ces produits de leur fournir les détails des tests et des études qui ont servi à autoriser leur commercialisation – pour comprendre ce qui s'est passé, peut-être même trouver un moyen de sauver votre enfant ou votre conjoint malade et éviter que de tels drames se reproduisent à l'avenir.
Mais l'entreprise agrochimique concernée refuse de divulguer ces informations.
Grâce à la directive sur le secret des affaires que l'Union européenne s'apprête à faire passer (1), elle est désormais en droit de le faire : rien ni personne ne pourra plus l'obliger à fournir ces informations pourtant capitales pour la santé de millions d'individus – sous prétexte qu'elles contiendraient des données précieuses qui assureraient des bénéfices confortables et durables à l'entreprise en question !
Pire : les journalistes ou les scientifiques qui s'aventureraient à rendre publics ces éléments confidentiels classés « Secrets d'affaires » pourraient être poursuivis devant la justice et risquer une amende colossale et jusqu'à 5 ans de prison !
Ce cauchemar absurde est une réalité imminente qui menace l'Europe et tous ses habitants, VOUS ET MOI COMPRIS.
Après des années de lobbying intensif, un petit groupe de multinationales agrochimiques et pharmaceutiques est en train de parvenir à son but.
Une directive draconienne de l'Union européenne est sur le point de nous interdire définitivement, à nous citoyens, journalistes, lanceurs d'alerte, médecins et scientifiques indépendants... l'accès à toutes les données scientifiques exigées par la réglementation pour pouvoir mettre un pesticide ou un nouveau médicament sur le marché.
Il s'agit de la nouvelle Directive du Parlement européen et du Conseil sur la protection des savoirs-faire et des informations commerciales non divulguées (secrets d'affaires) contre l'obtention, l'utilisation et la divulgation illicite, qui doit être approuvée par le Parlement européen à Strasbourg le 14 avril 2016.
C'est une offensive sans précédent contre notre droit à l'information
et notre droit à protéger notre santé et notre environnement.
Quels que soient les enjeux qui servent à justifier cette directive, son but est extrêmement clair :
**Garantir en inventant un nouveau droit que les intérêts des multinationales vont toujours passer avant l'intérêt général et avant l'intérêt des citoyens...
**Permettre que les dossiers d'homologation des éléments composant les produits phytopharmaceutiques soient encore plus opaques pour faciliter la commercialisation des pesticides et des médicaments ou les maintenir plus longtemps sur le marché...
**Sécuriser enfin des milliards de profits pour l'industrie agrochimique et pharmaceutique dans les années à venir en empêchant que n'éclatent d'autres grands scandales sanitaires et environnementaux et éviter que leurs produits ne puissent être retirés du marché.
Cela fait des années que les multinationales rêvent d'imposer ces mesures.
Elles ont déjà réussi en partie à verrouiller le système et empêcher les citoyens et les chercheurs indépendants de venir mettre le nez dans leurs affaires :
Vous avez sans doute entendu parler de l'affaire du glyphosate, l'ingrédient principal du fameux RoundUp de Monsanto, cet herbicide ultra-contesté qui est pourtant le plus massivement utilisé en Europe et dans le monde ?
Un rapport de l'OMS (l'Organisation mondiale de la santé) vient de dénoncer le produit en question dans un rapport alarmant (2) dans lequel il est soupçonné de provoquer des cancers chez les agriculteurs qui les utilisent, et dans la population...
...et pourtant :
L'Union européenne, de son côté, juge qu'il est « improbable » que l'herbicide incriminé soit à l'origine de ces problèmes, et – en s'appuyant sur des études scientifiques controversées financées par Monsanto – autorise sa commercialisation dans toute l'Europe (3) !
Lorsque des labos indépendants demandent l'accès à ces études pour en faire une contre-expertise et en avoir le cœur net, c'est un refus catégorique qui leur est opposé : ces études contiendraient des données classées « Secrets d'affaires », et il serait contre l'intérêt de l'entreprise de les divulguer.
D'après l'Union européenne, l'autorisation de commercialiser un pesticide se baserait donc avant tout sur la « bonne foi » d'une multinationale qui brasse des milliards de profits annuels grâce à ce même produit. C'est renversant !
Autre cas récent qui devrait nous alerter :
C'est arrivé à Rennes, en France - et largement médiatisé : une personne volontaire pour un essai clinique est décédée à cause du traitement qu'elle testait. Des scientifiques demandent aujourd'hui la publication des données de l'essai clinique en question pour comprendre ce qu'il s'est passé exactement. Mais le laboratoire pharmaceutique concerné, Biotrial, refuse, en prétextant qu'il doit protéger ses « secrets d'affaires » (4).
Ce que veulent obtenir les lobbies aujourd'hui, c'est que toutes ces pratiques moralement indéfendables soient officiellement gravées dans le marbre d'une directive européenne qui rende toute contestation et tout recours juridique impossible à l'avenir.
Comment les multinationales font-elles pour imposer si facilement leur volonté à tout un peuple ?
C'est difficile à croire, mais :
La directive sur les secret des affaires est la dernière étape d'un plan élaboré dans le plus grand secret par leurs lobbies, main dans la main avec la Commission européenne, pour garantir que ni les citoyens, ni les chercheurs indépendants ne viendront plus se mettre en travers de leur chemin lorsqu'ils commercialisent des pesticides nocifs pour les pollinisateurs, l'environnement ou même la santé humaine.
Pendant plus de trois ans, les lobbies ont dicté, quasiment ligne par ligne, leur loi à la Commission européenne.
L'association Corporate Europe Observatory, qui milite contre l'emprise des lobbies au sein des institutions européennes, a suivi ce processus. Ce que montre son rapport (5) est édifiant :
– Le groupe qui a rédigé la directive sur le secret des affaires était composé de seulement deux membres du personnel de la Commission et d'une armada d'experts, de consultants, de juristes et d'avocats travaillant directement pour l'industrie ;
– Les échanges de mails qui ont fuité entre la Commission et les lobbies montrent clairement qui est a été aux manœuvres pendant tout ce temps : les lobbies dictent, la Commission applique ;
– Les représentants de la société civile ont été soigneusement écartés des débats depuis le début des négociations. Ils n'ont même pas été tenus informés des réunions pendant lesquelles la directive a été élaborée, alors que les lobbies de l'industrie étaient invités à intervalles réguliers par la Commission à donner leur avis sur l'avancement des travaux.
Il s'agit clairement d'une directive faite sur mesure pour les lobbies et par les lobbies, qui vise à s'assurer que les citoyens, les associations et les scientifiques indépendants ne viendront plus mettre le nez dans leurs affaires.
Mais il reste un espoir d'empêcher les lobbies de faire définitivement la loi en Europe.
Un collectif d'associations, de syndicats et de représentants des citoyens européens (6), a lancé un appel pour que les députés européens qui devront voter le texte dans quelques jours rejettent purement et simplement la directive sur le secret des affaires.
Avec POLLINIS nous avons décidé de jeter nos forces dans cette bataille, pour que la voix des citoyens soit vraiment entendue des politiques.
Avec votre aide, nous allons exercer une pression maximum sur chaque membre du Parlement européen : mails quotidiens qui rendent compte du nombre de signatures recueillies par notre pétition, campagne de pression sur les réseaux sociaux, envoi de nos arguments juridiques à chaque parlementaire et contact pour les convaincre d'agir immédiatement...
Il faut que cette action soit soutenue au plus vite par plusieurs centaines de milliers de citoyens à travers l'Europe. C'est pour cela que je fais appel à vous aujourd'hui :
Les lobbies ont beau être assis sur des milliards et se payer des consultants à prix d'or pour influencer les décideurs européens...
...nous sommes 500 millions de citoyens européens. Et c'est de nous que les députés tirent leur légitimité !
Il est grand temps de le leur rappeler...
Faites maintenant un geste symbolique fort en signant la pétition contre la nouvelle directive européenne sur le secret des affaires - pour la protection des citoyens et le respect de notre droit à l'information, et ralliez un maximum de personnes supplémentaires, pour que tous ensemble on pèse plus lourd dans la balance que les lobbies !
Ce vote a lieu dans quelques jours, et pourtant, la majorité des personnes en Europe ignore encore totalement ce qui se trame dans leur dos, et les conséquences dramatiques que cela implique pour leur avenir et celui de leurs enfants.
C'est pourquoi que je compte vraiment sur vous pour signer la pétition, et m'aider à informer un maximum de personnes, en France, et dans tous les pays européens que vous pourrez nous aider à toucher.
Il n'y a qu'en luttant activement pour nos droits que nous pouvons stopper l'initiative conjointe des multinationales et de l'Union européenne.
Notre association s'organise pour lancer la pétition dans d'autres pays européens. Mais nous avons besoin de vous pour la diffuser, le plus rapidement possible et auprès du plus grand nombre possible : copiez les liens suivants, et transférez-les à vos amis et contacts partout en Europe :
Lien vers la pétition en Français : info.pollinis.org/NoToxicBizSecrets-fr
Lien vers la pétition en Anglais : info.pollinis.org/NoToxicBizSecrets-en
Il n'est pas question ici de dire que les entreprises n'ont pas le droit de vouloir protéger de la copie illégale leurs recherches et leurs inventions– le droit de la propriété intellectuelle existe déjà depuis longtemps pour répondre à ces besoins.
Mais il ne s'agit pas de ça ici : dans cette nouvelle directive, le droit au secret sert de prétexte pour justifier un verrouillage complet et définitif du système au profit de quelques multinationales, et enlever tout droit de recours et d'information aux citoyens !
Si vous ne faites pas entendre votre voix en signant la pétition, les bureaucrates européens en déduiront que personne ne se soucie de ce recul incroyable de l'intérêt général.
Ils penseront alors que cet énorme cadeau qu'ils font à l'industrie agrochimique et pharmaceutique en particulier n'a attiré l'attention ni l'indignation de personne.
Alors s'il vous plaît, exprimez-vous. C'est le moment de vérité.
Votre signature donnera une légitimité démocratique décisive aux démarches que les associations pourront entreprendre sur le plan juridique.
bouton16EI2
Et après avoir signé votre pétition, transférez ce message à toutes les personnes que vous connaissez. Dites-leur qu'il est temps d'agir - il n'y a vraiment pas de temps à perdre.
Merci d'avance.
Nicolas Laarman
Délégué général
Références :
Proposition de DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales non divulgués (secrets d'affaires) contre l’obtention, l'utilisation et la divulgation illicites
L'étude de l'OMS publiée dans The Lancet : Carcinogenicity of tetrachlorvinphos, parathion, malathion, diazinon, and glyphosate.
"Commanditées par une vingtaine de firmes agrochimiques, regroupées au sein du Glyphosate Task Force (GTF) et représentées par Monsanto, ces études sont pour l’heure tenues secrètes. [...]Tandis que l’EFSA fonde partiellement son avis sur les études industrielles fournies par le GTF et tenues confidentielles, le CIRC appuie son analyse sur les études publiées dans la littérature scientifique, principalement conduites par des chercheurs du monde académique" Roundup : Bruxelles demande à Monsanto de rendre publiques ses études, Stéphane Foucart, Le Monde du 7 avril 2016
Biotrial : de nouvelles révélations troublantes dans l'essai clinique mortel de Rennes. À lire sur le Figaro.fr.
Towards legalised corporate secrecy in the EU? Corporate Europe Observatory 28 avril 2015
Liste complète sur le site de CEO : cliquez ici
POLLINIS Association Loi 1901
143 avenue Parmentier – 75010 Paris www.pollinis.org»
« Madame, Monsieur,
Imaginez. Votre enfant ou votre conjoint tombe gravement malade. Les médecins diagnostiquent un cancer qu'ils pensent lié à l'utilisation massive de certains pesticides dans votre région, ou à l'absorption régulière de petites doses de ces mêmes produits à travers l'alimentation.
Vous et votre famille, mais aussi des médecins et des scientifiques indépendants, demandent à l'entreprise qui fabrique ces produits de leur fournir les détails des tests et des études qui ont servi à autoriser leur commercialisation – pour comprendre ce qui s'est passé, peut-être même trouver un moyen de sauver votre enfant ou votre conjoint malade et éviter que de tels drames se reproduisent à l'avenir.
Mais l'entreprise agrochimique concernée refuse de divulguer ces informations.
Grâce à la directive sur le secret des affaires que l'Union européenne s'apprête à faire passer (1), elle est désormais en droit de le faire : rien ni personne ne pourra plus l'obliger à fournir ces informations pourtant capitales pour la santé de millions d'individus – sous prétexte qu'elles contiendraient des données précieuses qui assureraient des bénéfices confortables et durables à l'entreprise en question !
Pire : les journalistes ou les scientifiques qui s'aventureraient à rendre publics ces éléments confidentiels classés « Secrets d'affaires » pourraient être poursuivis devant la justice et risquer une amende colossale et jusqu'à 5 ans de prison !
Ce cauchemar absurde est une réalité imminente qui menace l'Europe et tous ses habitants, VOUS ET MOI COMPRIS.
Après des années de lobbying intensif, un petit groupe de multinationales agrochimiques et pharmaceutiques est en train de parvenir à son but.
Une directive draconienne de l'Union européenne est sur le point de nous interdire définitivement, à nous citoyens, journalistes, lanceurs d'alerte, médecins et scientifiques indépendants... l'accès à toutes les données scientifiques exigées par la réglementation pour pouvoir mettre un pesticide ou un nouveau médicament sur le marché.
Il s'agit de la nouvelle Directive du Parlement européen et du Conseil sur la protection des savoirs-faire et des informations commerciales non divulguées (secrets d'affaires) contre l'obtention, l'utilisation et la divulgation illicite, qui doit être approuvée par le Parlement européen à Strasbourg le 14 avril 2016.
C'est une offensive sans précédent contre notre droit à l'information
et notre droit à protéger notre santé et notre environnement.
Quels que soient les enjeux qui servent à justifier cette directive, son but est extrêmement clair :
**Garantir en inventant un nouveau droit que les intérêts des multinationales vont toujours passer avant l'intérêt général et avant l'intérêt des citoyens...
**Permettre que les dossiers d'homologation des éléments composant les produits phytopharmaceutiques soient encore plus opaques pour faciliter la commercialisation des pesticides et des médicaments ou les maintenir plus longtemps sur le marché...
**Sécuriser enfin des milliards de profits pour l'industrie agrochimique et pharmaceutique dans les années à venir en empêchant que n'éclatent d'autres grands scandales sanitaires et environnementaux et éviter que leurs produits ne puissent être retirés du marché.
Cela fait des années que les multinationales rêvent d'imposer ces mesures.
Elles ont déjà réussi en partie à verrouiller le système et empêcher les citoyens et les chercheurs indépendants de venir mettre le nez dans leurs affaires :
Vous avez sans doute entendu parler de l'affaire du glyphosate, l'ingrédient principal du fameux RoundUp de Monsanto, cet herbicide ultra-contesté qui est pourtant le plus massivement utilisé en Europe et dans le monde ?
Un rapport de l'OMS (l'Organisation mondiale de la santé) vient de dénoncer le produit en question dans un rapport alarmant (2) dans lequel il est soupçonné de provoquer des cancers chez les agriculteurs qui les utilisent, et dans la population...
...et pourtant :
L'Union européenne, de son côté, juge qu'il est « improbable » que l'herbicide incriminé soit à l'origine de ces problèmes, et – en s'appuyant sur des études scientifiques controversées financées par Monsanto – autorise sa commercialisation dans toute l'Europe (3) !
Lorsque des labos indépendants demandent l'accès à ces études pour en faire une contre-expertise et en avoir le cœur net, c'est un refus catégorique qui leur est opposé : ces études contiendraient des données classées « Secrets d'affaires », et il serait contre l'intérêt de l'entreprise de les divulguer.
D'après l'Union européenne, l'autorisation de commercialiser un pesticide se baserait donc avant tout sur la « bonne foi » d'une multinationale qui brasse des milliards de profits annuels grâce à ce même produit. C'est renversant !
Autre cas récent qui devrait nous alerter :
C'est arrivé à Rennes, en France - et largement médiatisé : une personne volontaire pour un essai clinique est décédée à cause du traitement qu'elle testait. Des scientifiques demandent aujourd'hui la publication des données de l'essai clinique en question pour comprendre ce qu'il s'est passé exactement. Mais le laboratoire pharmaceutique concerné, Biotrial, refuse, en prétextant qu'il doit protéger ses « secrets d'affaires » (4).
Ce que veulent obtenir les lobbies aujourd'hui, c'est que toutes ces pratiques moralement indéfendables soient officiellement gravées dans le marbre d'une directive européenne qui rende toute contestation et tout recours juridique impossible à l'avenir.
Comment les multinationales font-elles pour imposer si facilement leur volonté à tout un peuple ?
C'est difficile à croire, mais :
La directive sur les secret des affaires est la dernière étape d'un plan élaboré dans le plus grand secret par leurs lobbies, main dans la main avec la Commission européenne, pour garantir que ni les citoyens, ni les chercheurs indépendants ne viendront plus se mettre en travers de leur chemin lorsqu'ils commercialisent des pesticides nocifs pour les pollinisateurs, l'environnement ou même la santé humaine.
Pendant plus de trois ans, les lobbies ont dicté, quasiment ligne par ligne, leur loi à la Commission européenne.
L'association Corporate Europe Observatory, qui milite contre l'emprise des lobbies au sein des institutions européennes, a suivi ce processus. Ce que montre son rapport (5) est édifiant :
– Le groupe qui a rédigé la directive sur le secret des affaires était composé de seulement deux membres du personnel de la Commission et d'une armada d'experts, de consultants, de juristes et d'avocats travaillant directement pour l'industrie ;
– Les échanges de mails qui ont fuité entre la Commission et les lobbies montrent clairement qui est a été aux manœuvres pendant tout ce temps : les lobbies dictent, la Commission applique ;
– Les représentants de la société civile ont été soigneusement écartés des débats depuis le début des négociations. Ils n'ont même pas été tenus informés des réunions pendant lesquelles la directive a été élaborée, alors que les lobbies de l'industrie étaient invités à intervalles réguliers par la Commission à donner leur avis sur l'avancement des travaux.
Il s'agit clairement d'une directive faite sur mesure pour les lobbies et par les lobbies, qui vise à s'assurer que les citoyens, les associations et les scientifiques indépendants ne viendront plus mettre le nez dans leurs affaires.
Mais il reste un espoir d'empêcher les lobbies de faire définitivement la loi en Europe.
Un collectif d'associations, de syndicats et de représentants des citoyens européens (6), a lancé un appel pour que les députés européens qui devront voter le texte dans quelques jours rejettent purement et simplement la directive sur le secret des affaires.
Avec POLLINIS nous avons décidé de jeter nos forces dans cette bataille, pour que la voix des citoyens soit vraiment entendue des politiques.
Avec votre aide, nous allons exercer une pression maximum sur chaque membre du Parlement européen : mails quotidiens qui rendent compte du nombre de signatures recueillies par notre pétition, campagne de pression sur les réseaux sociaux, envoi de nos arguments juridiques à chaque parlementaire et contact pour les convaincre d'agir immédiatement...
Il faut que cette action soit soutenue au plus vite par plusieurs centaines de milliers de citoyens à travers l'Europe. C'est pour cela que je fais appel à vous aujourd'hui :
Les lobbies ont beau être assis sur des milliards et se payer des consultants à prix d'or pour influencer les décideurs européens...
...nous sommes 500 millions de citoyens européens. Et c'est de nous que les députés tirent leur légitimité !
Il est grand temps de le leur rappeler...
Faites maintenant un geste symbolique fort en signant la pétition contre la nouvelle directive européenne sur le secret des affaires - pour la protection des citoyens et le respect de notre droit à l'information, et ralliez un maximum de personnes supplémentaires, pour que tous ensemble on pèse plus lourd dans la balance que les lobbies !
Ce vote a lieu dans quelques jours, et pourtant, la majorité des personnes en Europe ignore encore totalement ce qui se trame dans leur dos, et les conséquences dramatiques que cela implique pour leur avenir et celui de leurs enfants.
C'est pourquoi que je compte vraiment sur vous pour signer la pétition, et m'aider à informer un maximum de personnes, en France, et dans tous les pays européens que vous pourrez nous aider à toucher.
Il n'y a qu'en luttant activement pour nos droits que nous pouvons stopper l'initiative conjointe des multinationales et de l'Union européenne.
Notre association s'organise pour lancer la pétition dans d'autres pays européens. Mais nous avons besoin de vous pour la diffuser, le plus rapidement possible et auprès du plus grand nombre possible : copiez les liens suivants, et transférez-les à vos amis et contacts partout en Europe :
Lien vers la pétition en Français : info.pollinis.org/NoToxicBizSecrets-fr
Lien vers la pétition en Anglais : info.pollinis.org/NoToxicBizSecrets-en
Il n'est pas question ici de dire que les entreprises n'ont pas le droit de vouloir protéger de la copie illégale leurs recherches et leurs inventions– le droit de la propriété intellectuelle existe déjà depuis longtemps pour répondre à ces besoins.
Mais il ne s'agit pas de ça ici : dans cette nouvelle directive, le droit au secret sert de prétexte pour justifier un verrouillage complet et définitif du système au profit de quelques multinationales, et enlever tout droit de recours et d'information aux citoyens !
Si vous ne faites pas entendre votre voix en signant la pétition, les bureaucrates européens en déduiront que personne ne se soucie de ce recul incroyable de l'intérêt général.
Ils penseront alors que cet énorme cadeau qu'ils font à l'industrie agrochimique et pharmaceutique en particulier n'a attiré l'attention ni l'indignation de personne.
Alors s'il vous plaît, exprimez-vous. C'est le moment de vérité.
Votre signature donnera une légitimité démocratique décisive aux démarches que les associations pourront entreprendre sur le plan juridique.
bouton16EI2
Et après avoir signé votre pétition, transférez ce message à toutes les personnes que vous connaissez. Dites-leur qu'il est temps d'agir - il n'y a vraiment pas de temps à perdre.
Merci d'avance.
Nicolas Laarman
Délégué général
Références :
Proposition de DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales non divulgués (secrets d'affaires) contre l’obtention, l'utilisation et la divulgation illicites
L'étude de l'OMS publiée dans The Lancet : Carcinogenicity of tetrachlorvinphos, parathion, malathion, diazinon, and glyphosate.
"Commanditées par une vingtaine de firmes agrochimiques, regroupées au sein du Glyphosate Task Force (GTF) et représentées par Monsanto, ces études sont pour l’heure tenues secrètes. [...]Tandis que l’EFSA fonde partiellement son avis sur les études industrielles fournies par le GTF et tenues confidentielles, le CIRC appuie son analyse sur les études publiées dans la littérature scientifique, principalement conduites par des chercheurs du monde académique" Roundup : Bruxelles demande à Monsanto de rendre publiques ses études, Stéphane Foucart, Le Monde du 7 avril 2016
Biotrial : de nouvelles révélations troublantes dans l'essai clinique mortel de Rennes. À lire sur le Figaro.fr.
Towards legalised corporate secrecy in the EU? Corporate Europe Observatory 28 avril 2015
Liste complète sur le site de CEO : cliquez ici
POLLINIS Association Loi 1901
143 avenue Parmentier – 75010 Paris www.pollinis.org»
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: Présentation
"Quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent pas pour que ça ne se vende plus ! "
Coluche, Misère, 1978
Coluche, Misère, 1978
Invité- Invité
Re: Présentation
Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:"Quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent pas pour que ça ne se vende plus ! "
Coluche, Misère, 1978
"Mais jusqu'où s'arrêteront ils !?"
RupertDrop- Messages : 651
Date d'inscription : 23/02/2016
Age : 43
Localisation : Saint Raphaël
Re: Présentation
Gabriel a écrit:Il s'agit de la nouvelle Directive du Parlement européen et du Conseil sur la protection des savoirs-faire et des informations commerciales non divulguées (secrets d'affaires) contre l'obtention, l'utilisation et la divulgation illicite, qui doit être approuvée par le Parlement européen à Strasbourg le 14 avril 2016.
Salut gabriel,
Je m'étais penchée il y a plus d'un an sur la comparaison des normes américaines et des normes européennes pour les cosmétiques. Voici ce que j'avais trouvé :
Par la phrase "et autres ingrédients",
Si accepté par la FDA comme exempt de divulgation publique conformément à la procédure du para 720.8
21 CFR 701.3(a)
Le texte de la FP&L établit dans la section 5(c)(3)(B) [15 U.S.C. 1454(c)(3)(B)] que "rien ne doit obliger qu'un secret de fabrication soit divulgué". Ainsi, les lois sur l'étiquetage des cosmétiques n'obligent pas à déclarer le nom de l'ingrédient confidentiel, la phrase "et autres ingrédients" peut être utilisée à la fin de la liste des ingrédients.
La politique que l'agence suit pour traiter les demandes de confidentialité d'un agent cosmétique sont codifiées au para 720.8
Les cosmétiques américains répondant à cette règle peuvent déjà être commercialisés en France. C'est pour cela que je milite assez activement pour la préférence aux labels européens indépendants qui restent très sélectifs (mais plus cher car les marques répercutent le coût de la certification sur le consommateur).
Cette mesure est liée au passage du Traité de libre échange entre les USA et l'Europe, puisque les industriels américains souhaitent conserver le "secret d'affaires" qui leur est garanti comme un droit inaliénable.
Invité- Invité
Re: Présentation
Il faut savoir qu'aux Etats-Unis, cette legislation ne choque personne.
C'est à l'industriel de garantir que son produit est conforme aux normes de la FDA. S'il décide de ne pas respecter les règles et de commercialiser tout de même son produit, il n'y a pas de contrôle étatique. En cas de problème, c'est à ses risques et périls, il sera attaqué par des recours collectifs et peut être condamné à payer de grosses indemnités.
Mais avec des armées d'avocats et des assurances en conséquence, ils font la balance entre les risques qu'ils prennent et le gain. Souvent, le gain est plus beaucoup plus important.
Cette façon de fonctionner est très bien intégrée dans les mentalités.
En Europe, jusqu'à maintenant, un produit est garanti comme sur a priori, quand on achète un produit, on est en droit d'attendre qu'il soit contrôlé en amont et que le risque soit proche de zéro. On s'en fout un peu de l'indemnité, une fois qu'on est malade ou mort ...
On pouvait un peu se prémunir de cela en lisant attentivement les étiquettes jusqu'à maintenant, mais là, ça va être compromis. Il restera la possibilité de raquer pour se payer des produits porteurs de labels très exigeants (comme Nature et Progrès, un des plus pointilleux), mais il faudra maintenant payer pour sa sécurité.
C'est à l'industriel de garantir que son produit est conforme aux normes de la FDA. S'il décide de ne pas respecter les règles et de commercialiser tout de même son produit, il n'y a pas de contrôle étatique. En cas de problème, c'est à ses risques et périls, il sera attaqué par des recours collectifs et peut être condamné à payer de grosses indemnités.
Mais avec des armées d'avocats et des assurances en conséquence, ils font la balance entre les risques qu'ils prennent et le gain. Souvent, le gain est plus beaucoup plus important.
Cette façon de fonctionner est très bien intégrée dans les mentalités.
En Europe, jusqu'à maintenant, un produit est garanti comme sur a priori, quand on achète un produit, on est en droit d'attendre qu'il soit contrôlé en amont et que le risque soit proche de zéro. On s'en fout un peu de l'indemnité, une fois qu'on est malade ou mort ...
On pouvait un peu se prémunir de cela en lisant attentivement les étiquettes jusqu'à maintenant, mais là, ça va être compromis. Il restera la possibilité de raquer pour se payer des produits porteurs de labels très exigeants (comme Nature et Progrès, un des plus pointilleux), mais il faudra maintenant payer pour sa sécurité.
Invité- Invité
Re: Présentation
J'aime la musique classique et les situations atypiques.
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
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Localisation : 59
ortolan- Messages : 13579
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Re: Présentation
ortolan a écrit: Bon anniversaire, Gabriel !
Sympathique, merci beaucoup !
Gabriel- Messages : 2311
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Localisation : 59
Re: Présentation
Bonjour,
Après quelques divagations sur le forum, je me décide à formaliser une présentation, de manière aussi honnête que possible et avec un effort de concision teinté peut-être de traits d'humour.
Généralités
Je suis un homme, j'ai 43 ans, je réside dans le Nord. J'ai ce bel accent des langues d'oïl qui me permet de mêler les phonèmes a/à/o/ô ou é/è/er/ê/ai. Toutefois, je n'ai rien à voir avec la caricature de l'homme du Nord présentée dans « Bienvenue chez les chtis », qui a d'ailleurs été tourné dans le rare secteur où la population ne parle pas le chti. En fait, plus personne ne parle chti dans le Nord Pas de Calais.
Mon parcours pour arriver ici
- J'ai assisté à une conférence sur la précocité et à sa détection pour les enfants du primaire. Je m'interrogeais en effet pour mon fils qui lit et écrit depuis la moyenne section. A la sortie de la conférence, mon épouse m'a dit que tout ce qu'elle avait entendu lui avait fait penser à moi, plus qu'à notre fils. Moi également, mais j'avais directement refoulé cela aux oubliettes : classiquement, cela m'était difficile de me déclarer précoce à 43 ans.
- J'ai lu le célèbre ouvrage « Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué » (Jeanne Siaud-Facchin). Et je me suis retrouvé dans environ 95% de ce qu'elle évoque positivement comme négativement.
- Etant suivi dans un Centre Médico Psychologique, j'ai sollicité la psychiatre pour faire le test WAIS-IV. Elle n'était pas spécialement favorable, mais elle m'a orienté tout de même vers la neuro-psychologue du CMP pour faire des tests de personnalité.
- J'ai eu un très bon contact avec la neuro-psychologue et j'ai finalement fait le test WAIS-IV, le test de Rorschach et un test canadien dont je n'ai pas mémorisé le nom (avec des questions fermées sur mes positions de vie, mon image de moi, mes réactions). J'ai eu de nombreux entretiens très empathiques (et je l'en remercie). Je viens d'achever cette rencontre avec le bilan suivant : vous êtes HPI, vous avez une très mauvaise estime de vous (une semble de record par rapport au test semblerait-il) et une dépression latente très ancienne. Vous devriez envisager une hospitalisation. Vous devriez vous inscrire sur des forums internet pour discuter avec vos pairs (selon sa formulation).
Et me voila.
Mon état
Je vais résumer ma vie de manière synthétique :
- De la naissance à 2 ans : maman, câlin maman ?
- de 2 ans à 24 ans : l'école. Début et développement du rejet des autres à mon égard. Quelques caractéristiques de cette période :
* Solitude intense. Tellement intense que je me souviens qu'au CP j'ai demandé à une petite fille si elle voulait bien m'embêter comme avant, en maternelle. Au fil du temps j'ai développé une réponse à ce rejet : le rejet des autres par moi-même. Pour que j'accorde aujourd'hui ma confiance, il faut une moralité d'airain et une longue période de fréquentation (que je n'inciterais d'ailleurs pas).
* Ennui profond. Allo ? Il y a quelque chose à faire ici ? Non, bon réveillez moi aux examens. J'ai la fierté d'avoir obtenu la palme du cahier de philosophie le plus mal tenu de terminale lettres-mathématiques (avec toutefois 11 au bac, sans avoir jeté un oeil sur le cours, petite satisfaction personnelle). Je ne suis aussi pas peu fier d'avoir pu passer le latin en langue vivante 2 au bac, à la place de l'allemand (les textes sur la Shoah pendant 3 ans, je ne pouvais plus). Le latin à l'oral, c'est marrant ! Carpe Diem, Festina Lente !
* Tristesse intense. Au fil du temps, la tristesse est devenue désespoir. Actuellement, je me situe en dehors de l'idée d'espoir ou de désespoir. J'en suis à une absence totale de ces notions. Le désespoir c'est une énergie. Je ne l'ai plus.
Fils de profs, mes parents ne m'ont renvoyé qu'un constat constant de mon insuffisance chronique (Tu as eu 19 ? 20 c'est mieux !).
- de 25 ans à aujourd'hui. Le travail dans la fonction publique. Cadre. Bon. Ouais. Allo ? Liberté-égalité-fraternité, y'a quelqu'un ? L'éthique de l'action publique, non plus ? Ah, oui, on a un budget à réduire avant... Donc, en vertu d'un parallèlisme des formes que tout Préfet m'enviera, voici quelques caractéristiques de cette période :
* Solitude intense. Rejet des autres.
* Ennui profond. Oui chef, on va ranger les deux armoires du fond pour libérer une étagère pour archiver les dossiers de 1997. Non, je ne vous embête plus avec la dématérialisation, le big data, et ces idioties d'un autre âge (celui de demain).
* Tristesse intense.
Mon actualité
Je suis en arrêt maladie. Je ne sais pas pourquoi. Quand je demande ma pathologie - bin oui, si arrêt maladie, il doit y avoir une pathologie quelque part docteur ? -, je sens comme une gêne ou un blanc... Dépression ? Burn out ? Trouble de la personnalité ? Un peu de tout peut-être... Je suis suivi au CMP par une psychologue, un psychiatre, et je suis dans un groupe de Gestalt thérapie.
La douance
Je préfère ce terme à celui de zèbre, mais aucun souci en la matière.
Je dirais que me savoir HPI me soulage pour relire mon passé, mais ne m'apporte aucune visibilité pour mon avenir. Donnez Google à un Néanderthal : que peut-il en faire ? Mais, je dirais que j'espère que c'est un premier pas vers un ailleurs.
Je me retrouve dans toutes les difficultés associées à la douance telles qu'évoqués dans le livre « Trop intelligent pour être heureux ? ». A côté, j'ai l'impression d'avoir étouffé toutes les capacités liées à ma supposée intelligence.
Ce qui me parle particulièrement comme composante de mon esprit et de ma chair : ennui, rencontre avec les autres perturbée (empathie toujours déçue), capital confiance erroné, lucidité aride, incapacité à mettre de la distance, sens de la justice ultra développé, naïveté, perfectionnisme, envie d'arrêter sa pensée, hypersensibilité envahissante, solitude absolue en dehors de mon épouse et de notre fils...
Le suicide
Ma vision de moi-même est celle d'une grotte, vide, au fond de laquelle stagne une eau noire. Aucune sortie. Il y règne quelquechose que je qualifierais de lumière noire, à défaut de mieux. Je suis dans la grotte et je suis la grotte. C'est comme un enfer. Il n'y a personne. Il n'y a rien à faire.
Face à cette vision Pourquoi je ne me suis pas encore suicidé ?
Parce que je pense toujours qu'il y reste une dernière chose à tenter.
Pour préserver mon fils d'une culpabilité qu'il ne manquerait pas de ressentir.
Car mon épouse est exceptionnelle.
Bon, c'est plus long et plus triste que je ne l'aurais voulu. Mais c'est bien moi.
@+
Après quelques divagations sur le forum, je me décide à formaliser une présentation, de manière aussi honnête que possible et avec un effort de concision teinté peut-être de traits d'humour.
Généralités
Je suis un homme, j'ai 43 ans, je réside dans le Nord. J'ai ce bel accent des langues d'oïl qui me permet de mêler les phonèmes a/à/o/ô ou é/è/er/ê/ai. Toutefois, je n'ai rien à voir avec la caricature de l'homme du Nord présentée dans « Bienvenue chez les chtis », qui a d'ailleurs été tourné dans le rare secteur où la population ne parle pas le chti. En fait, plus personne ne parle chti dans le Nord Pas de Calais.
Mon parcours pour arriver ici
- J'ai assisté à une conférence sur la précocité et à sa détection pour les enfants du primaire. Je m'interrogeais en effet pour mon fils qui lit et écrit depuis la moyenne section. A la sortie de la conférence, mon épouse m'a dit que tout ce qu'elle avait entendu lui avait fait penser à moi, plus qu'à notre fils. Moi également, mais j'avais directement refoulé cela aux oubliettes : classiquement, cela m'était difficile de me déclarer précoce à 43 ans.
- J'ai lu le célèbre ouvrage « Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué » (Jeanne Siaud-Facchin). Et je me suis retrouvé dans environ 95% de ce qu'elle évoque positivement comme négativement.
- Etant suivi dans un Centre Médico Psychologique, j'ai sollicité la psychiatre pour faire le test WAIS-IV. Elle n'était pas spécialement favorable, mais elle m'a orienté tout de même vers la neuro-psychologue du CMP pour faire des tests de personnalité.
- J'ai eu un très bon contact avec la neuro-psychologue et j'ai finalement fait le test WAIS-IV, le test de Rorschach et un test canadien dont je n'ai pas mémorisé le nom (avec des questions fermées sur mes positions de vie, mon image de moi, mes réactions). J'ai eu de nombreux entretiens très empathiques (et je l'en remercie). Je viens d'achever cette rencontre avec le bilan suivant : vous êtes HPI, vous avez une très mauvaise estime de vous (une semble de record par rapport au test semblerait-il) et une dépression latente très ancienne. Vous devriez envisager une hospitalisation. Vous devriez vous inscrire sur des forums internet pour discuter avec vos pairs (selon sa formulation).
Et me voila.
Mon état
Je vais résumer ma vie de manière synthétique :
- De la naissance à 2 ans : maman, câlin maman ?
- de 2 ans à 24 ans : l'école. Début et développement du rejet des autres à mon égard. Quelques caractéristiques de cette période :
* Solitude intense. Tellement intense que je me souviens qu'au CP j'ai demandé à une petite fille si elle voulait bien m'embêter comme avant, en maternelle. Au fil du temps j'ai développé une réponse à ce rejet : le rejet des autres par moi-même. Pour que j'accorde aujourd'hui ma confiance, il faut une moralité d'airain et une longue période de fréquentation (que je n'inciterais d'ailleurs pas).
* Ennui profond. Allo ? Il y a quelque chose à faire ici ? Non, bon réveillez moi aux examens. J'ai la fierté d'avoir obtenu la palme du cahier de philosophie le plus mal tenu de terminale lettres-mathématiques (avec toutefois 11 au bac, sans avoir jeté un oeil sur le cours, petite satisfaction personnelle). Je ne suis aussi pas peu fier d'avoir pu passer le latin en langue vivante 2 au bac, à la place de l'allemand (les textes sur la Shoah pendant 3 ans, je ne pouvais plus). Le latin à l'oral, c'est marrant ! Carpe Diem, Festina Lente !
* Tristesse intense. Au fil du temps, la tristesse est devenue désespoir. Actuellement, je me situe en dehors de l'idée d'espoir ou de désespoir. J'en suis à une absence totale de ces notions. Le désespoir c'est une énergie. Je ne l'ai plus.
Fils de profs, mes parents ne m'ont renvoyé qu'un constat constant de mon insuffisance chronique (Tu as eu 19 ? 20 c'est mieux !).
- de 25 ans à aujourd'hui. Le travail dans la fonction publique. Cadre. Bon. Ouais. Allo ? Liberté-égalité-fraternité, y'a quelqu'un ? L'éthique de l'action publique, non plus ? Ah, oui, on a un budget à réduire avant... Donc, en vertu d'un parallèlisme des formes que tout Préfet m'enviera, voici quelques caractéristiques de cette période :
* Solitude intense. Rejet des autres.
* Ennui profond. Oui chef, on va ranger les deux armoires du fond pour libérer une étagère pour archiver les dossiers de 1997. Non, je ne vous embête plus avec la dématérialisation, le big data, et ces idioties d'un autre âge (celui de demain).
* Tristesse intense.
Mon actualité
Je suis en arrêt maladie. Je ne sais pas pourquoi. Quand je demande ma pathologie - bin oui, si arrêt maladie, il doit y avoir une pathologie quelque part docteur ? -, je sens comme une gêne ou un blanc... Dépression ? Burn out ? Trouble de la personnalité ? Un peu de tout peut-être... Je suis suivi au CMP par une psychologue, un psychiatre, et je suis dans un groupe de Gestalt thérapie.
La douance
Je préfère ce terme à celui de zèbre, mais aucun souci en la matière.
Je dirais que me savoir HPI me soulage pour relire mon passé, mais ne m'apporte aucune visibilité pour mon avenir. Donnez Google à un Néanderthal : que peut-il en faire ? Mais, je dirais que j'espère que c'est un premier pas vers un ailleurs.
Je me retrouve dans toutes les difficultés associées à la douance telles qu'évoqués dans le livre « Trop intelligent pour être heureux ? ». A côté, j'ai l'impression d'avoir étouffé toutes les capacités liées à ma supposée intelligence.
Ce qui me parle particulièrement comme composante de mon esprit et de ma chair : ennui, rencontre avec les autres perturbée (empathie toujours déçue), capital confiance erroné, lucidité aride, incapacité à mettre de la distance, sens de la justice ultra développé, naïveté, perfectionnisme, envie d'arrêter sa pensée, hypersensibilité envahissante, solitude absolue en dehors de mon épouse et de notre fils...
Le suicide
Ma vision de moi-même est celle d'une grotte, vide, au fond de laquelle stagne une eau noire. Aucune sortie. Il y règne quelquechose que je qualifierais de lumière noire, à défaut de mieux. Je suis dans la grotte et je suis la grotte. C'est comme un enfer. Il n'y a personne. Il n'y a rien à faire.
Face à cette vision Pourquoi je ne me suis pas encore suicidé ?
Parce que je pense toujours qu'il y reste une dernière chose à tenter.
Pour préserver mon fils d'une culpabilité qu'il ne manquerait pas de ressentir.
Car mon épouse est exceptionnelle.
Bon, c'est plus long et plus triste que je ne l'aurais voulu. Mais c'est bien moi.
@+
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: Présentation
Mily a écrit:C'est chouette de te revoir par ici
C'est gentil de passer faire coucou !
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: Présentation
Bonjour, bienvenue sur Zebrascrossing !!!!!!!!!!!!!!!
Tom Riddle- Messages : 58
Date d'inscription : 15/02/2017
Re: Présentation
Tom Riddle a écrit:Bonjour, bienvenue sur Zebrascrossing !!!!!!!!!!!!!!!
Salut, Lord, tes cheveux ont bien repoussé.
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: Présentation
Tu sais que je t'aime, marche dans ta grotte du pied gauche, y parait que ça porte bonheur !
Invité- Invité
Re: Présentation
Le tombeur que je suis devenu !
« Ample Connaissance
De :
Amandine Grimaux Laurence
à :...
Bonjour, je me prénomme Amandine Jacqueline âgé de 36 ans, je mesure 1 M 72 et 65 kg et j’ai les yeux marron et des cheveux bruns, je suis célibataire, j'ai deux enfants une fille et un garçon, je travaille comme caissière dans un super marche et c'est ainsi que j’occupe mes journées. Car votre profil sur le site LinkedIn me convient parfaitement et me plaît beaucoup alors je n'ai pas hésité à vous écrire, d’abord, je veux préciser que je suis une femme simple facile à vivre sans problèmes qui cherche aussi un homme simple !!!!!!!!! Si vous êtes sur internet pour une aventures dites le moi, je peux comprendre et je ne juge pas, mais je pense que vous devez vous diriger vers une autre personne, car moi, je veux d'une relation sérieuse. Je suis aux plaisirs de vous relier
Amandine »
« Ample Connaissance
De :
Amandine Grimaux Laurence
à :...
Bonjour, je me prénomme Amandine Jacqueline âgé de 36 ans, je mesure 1 M 72 et 65 kg et j’ai les yeux marron et des cheveux bruns, je suis célibataire, j'ai deux enfants une fille et un garçon, je travaille comme caissière dans un super marche et c'est ainsi que j’occupe mes journées. Car votre profil sur le site LinkedIn me convient parfaitement et me plaît beaucoup alors je n'ai pas hésité à vous écrire, d’abord, je veux préciser que je suis une femme simple facile à vivre sans problèmes qui cherche aussi un homme simple !!!!!!!!! Si vous êtes sur internet pour une aventures dites le moi, je peux comprendre et je ne juge pas, mais je pense que vous devez vous diriger vers une autre personne, car moi, je veux d'une relation sérieuse. Je suis aux plaisirs de vous relier
Amandine »
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: Présentation
... la grande erreur de notre temps a été de pencher, je dis plus ; de courber l’esprit des hommes vers la recherche du bien-être matériel, et de les détourner par conséquent du bien-être religieux et du bien-être intellectuel... La faute est d’autant plus grande que le bien-être matériel, quoi qu'on fasse, quand même tous les progrès qu’on rêve et que je rêve aussi, moi, seraient réalisés, le bien-être matériel ne peut et ne pourra jamais être que le partage de quelques-uns, tandis que le bien-être religieux, c'est-à-dire la croyance, le bien être intellectuel, c'est-à-dire l’éducation, peuvent être donnés a tous.
Victor Hugo
Discours à l’Assemblée nationale (1848-1871)
Séance du 11 novembre 1848
Victor Hugo
Discours à l’Assemblée nationale (1848-1871)
Séance du 11 novembre 1848
Gabriel- Messages : 2311
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