En chemin pour Ixtlan
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En chemin pour Ixtlan
Bonjour à tous,
Je m'inscris sur ce site suite à des conseils insistants d'un couple d'amis, la demoiselle se reconnaîtra sûrement puisqu'elle lit le forum en douce
Etant de nature assez inconstante, il n'est pas certain que je resterai longtemps, je me pose ici pour l'instant sans savoir si cela durera.
Je n'ai pas envie de me présenter exhaustivement, pas aujourd'hui en tout cas. Peut-être que, plus tard, j'utiliserai ce fil pour y narrer différentes anecdotes de mon existence, des évènements marquants ou des faits insolites, des questions que je me pose... Je me contenterai ce soir d'un bref résumé.
L'essentiel de mon existence n'a pas été banal et je me suis toujours considéré comme quelqu'un de différent. Et même si je ne me l'étais pas dit, on me l'aurait bien fait comprendre de toute façon car j'ai à pas mal de reprises été l'objet de rejets. Mais depuis une dizaine ou une quinzaine d'années, j'ai sombré peu à peu dans la normalité, en partie du moins. J'ai fondé une famille, opté pour un travail de cadre à plein temps avec horaires de bureau, acheté une résidence... Moi l'anarcho-toltèque, J'ai appris progressivement à me fondre dans la masse, à moins faire de vagues, à rester (un peu) en retrait. Je suis devenu dans plusieurs situations "l'homme de l'ombre", souvent influent mais pas au premier plan. Et cela me convient assez bien je dois dire car j'ai toujours eu des difficultés à bien gérer le fait d'être mis en avant sans rien avoir demandé, ce qui m'est arrivé très souvent depuis mon plus jeune âge.
Et puis il y a quelques mois, la routine m'a emporté au point de vivre des expériences d'une affligeante banalité : victime d'adultère puis séparation, colocation avec mon ex... qui s'éternise... Dans les faits il y a tout de même certains éléments "rafraîchissants" conformes à la singularité de mon existence, par exemple le fait que ce n'est pas moi, l'abandonné, qui ait fait une tentative de suicide. Ou encore le fait qu'en un mois j'estime avoir digéré l'essentiel de cette crise qui a fait suite à plus de quatorze ans de vie commune, bien aidé en cela il est vrai par mon cheminement spirituel... mais j'ai dit que je n'allais pas trop me dévoiler dans ce premier message alors restons-en là !
Je veux donc reconstruire ma vie, sur des bases plus saines tant qu'à faire... C'est un chantier sur tous les niveaux... Sentimentalement j'aimerais bien retrouver une compagne mais cette fois, je serai extrêmement exigeant. Je voudrais aussi me refaire des amis, car suite à une mutation il y a 5 ans puis à ma séparation, je me retrouve seul dans une région où je n'ai pas d'amis. Juste quelques vagues connaissances et étant donné que c'est une "connaissance", un pote, qui s'est barré avec mon ex, je vais tâcher d'éviter aussi maintenant de perdre mon temps voire gâcher mon existence avec des personnes qui n'en valent pas la peine. Tant qu'à faire, je vais voir si professionnellement il n'y aurait pas des choses à tenter également, j'ai plusieurs activités artistiques et j'aimerais beaucoup pouvoir en tirer quelques revenus, histoire de décrocher un peu de mon emploi normal de normalien anormal.
- "Et alors, pourquoi t'es là hein dis ?"
Il n'y a pas beaucoup de personnes qui me connaissent et me comprennent vraiment, elles se comptent sans doute sur les doigts de la main d'un type qui a un peu trop joué avec des explosifs. Et ça me pèse en ce moment. J'ai envie de vivre, une énorme envie de vivre et notamment de faire des rencontres et d'avoir des échanges de qualité. Marre de la superficialité, de cette impression de vulgarité que je ressens au contact du manque de finesse ou des idées préconçues et stéréotypées, de la normalité et de la bien-pensance, marre du manque de respect, de l'égoïsme, des non-dits, de la lâcheté...
J'ai un peu l'impression de donner une image de dépressif Ce n'est pas le cas pourtant, au contraire, depuis ma séparation j'ai l'impression que ma joie de vivre, déjà bien présente auparavant, s'est encore décuplée. Mais je suis sous le coup d'une dizaine de jours où se sont succédé pas mal de soucis et mauvaises surprises, ce n'est que très passager
Je vais en rester là pour l'instant... Voilà donc ce que j'appelle un "bref" résumé, autant être prévenus tout de suite, je suis du genre à écrire des tartines
Je m'inscris sur ce site suite à des conseils insistants d'un couple d'amis, la demoiselle se reconnaîtra sûrement puisqu'elle lit le forum en douce
Etant de nature assez inconstante, il n'est pas certain que je resterai longtemps, je me pose ici pour l'instant sans savoir si cela durera.
Je n'ai pas envie de me présenter exhaustivement, pas aujourd'hui en tout cas. Peut-être que, plus tard, j'utiliserai ce fil pour y narrer différentes anecdotes de mon existence, des évènements marquants ou des faits insolites, des questions que je me pose... Je me contenterai ce soir d'un bref résumé.
L'essentiel de mon existence n'a pas été banal et je me suis toujours considéré comme quelqu'un de différent. Et même si je ne me l'étais pas dit, on me l'aurait bien fait comprendre de toute façon car j'ai à pas mal de reprises été l'objet de rejets. Mais depuis une dizaine ou une quinzaine d'années, j'ai sombré peu à peu dans la normalité, en partie du moins. J'ai fondé une famille, opté pour un travail de cadre à plein temps avec horaires de bureau, acheté une résidence... Moi l'anarcho-toltèque, J'ai appris progressivement à me fondre dans la masse, à moins faire de vagues, à rester (un peu) en retrait. Je suis devenu dans plusieurs situations "l'homme de l'ombre", souvent influent mais pas au premier plan. Et cela me convient assez bien je dois dire car j'ai toujours eu des difficultés à bien gérer le fait d'être mis en avant sans rien avoir demandé, ce qui m'est arrivé très souvent depuis mon plus jeune âge.
Et puis il y a quelques mois, la routine m'a emporté au point de vivre des expériences d'une affligeante banalité : victime d'adultère puis séparation, colocation avec mon ex... qui s'éternise... Dans les faits il y a tout de même certains éléments "rafraîchissants" conformes à la singularité de mon existence, par exemple le fait que ce n'est pas moi, l'abandonné, qui ait fait une tentative de suicide. Ou encore le fait qu'en un mois j'estime avoir digéré l'essentiel de cette crise qui a fait suite à plus de quatorze ans de vie commune, bien aidé en cela il est vrai par mon cheminement spirituel... mais j'ai dit que je n'allais pas trop me dévoiler dans ce premier message alors restons-en là !
Je veux donc reconstruire ma vie, sur des bases plus saines tant qu'à faire... C'est un chantier sur tous les niveaux... Sentimentalement j'aimerais bien retrouver une compagne mais cette fois, je serai extrêmement exigeant. Je voudrais aussi me refaire des amis, car suite à une mutation il y a 5 ans puis à ma séparation, je me retrouve seul dans une région où je n'ai pas d'amis. Juste quelques vagues connaissances et étant donné que c'est une "connaissance", un pote, qui s'est barré avec mon ex, je vais tâcher d'éviter aussi maintenant de perdre mon temps voire gâcher mon existence avec des personnes qui n'en valent pas la peine. Tant qu'à faire, je vais voir si professionnellement il n'y aurait pas des choses à tenter également, j'ai plusieurs activités artistiques et j'aimerais beaucoup pouvoir en tirer quelques revenus, histoire de décrocher un peu de mon emploi normal de normalien anormal.
- "Et alors, pourquoi t'es là hein dis ?"
Il n'y a pas beaucoup de personnes qui me connaissent et me comprennent vraiment, elles se comptent sans doute sur les doigts de la main d'un type qui a un peu trop joué avec des explosifs. Et ça me pèse en ce moment. J'ai envie de vivre, une énorme envie de vivre et notamment de faire des rencontres et d'avoir des échanges de qualité. Marre de la superficialité, de cette impression de vulgarité que je ressens au contact du manque de finesse ou des idées préconçues et stéréotypées, de la normalité et de la bien-pensance, marre du manque de respect, de l'égoïsme, des non-dits, de la lâcheté...
J'ai un peu l'impression de donner une image de dépressif Ce n'est pas le cas pourtant, au contraire, depuis ma séparation j'ai l'impression que ma joie de vivre, déjà bien présente auparavant, s'est encore décuplée. Mais je suis sous le coup d'une dizaine de jours où se sont succédé pas mal de soucis et mauvaises surprises, ce n'est que très passager
Je vais en rester là pour l'instant... Voilà donc ce que j'appelle un "bref" résumé, autant être prévenus tout de suite, je suis du genre à écrire des tartines
Ixtlander- Messages : 82
Date d'inscription : 24/02/2016
Age : 55
Re: En chemin pour Ixtlan
Bienvenue à toi !!!
Et la section "rencontres" du forum peut être un bon point de départ ...
Et la section "rencontres" du forum peut être un bon point de départ ...
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: En chemin pour Ixtlan
Merci pour l'accueil EmiM
J'avais pondu tout un laïus sur les rencontres et puis en me relisant, je me suis dit que j'étais définitivement dans une phase "down" ces jours-ci , ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps... Alors je vais attendre un peu avant de répondre. A bientôt !
J'avais pondu tout un laïus sur les rencontres et puis en me relisant, je me suis dit que j'étais définitivement dans une phase "down" ces jours-ci , ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps... Alors je vais attendre un peu avant de répondre. A bientôt !
Ixtlander- Messages : 82
Date d'inscription : 24/02/2016
Age : 55
Re: En chemin pour Ixtlan
Bonjour,
Je viens de m'inscrire aussi.
Bienvenu (tu as un prénom dans la vraie vie ?? navrée, mais les pseudos je n'y arrive pas...)
Edith.
Je viens de m'inscrire aussi.
Bienvenu (tu as un prénom dans la vraie vie ?? navrée, mais les pseudos je n'y arrive pas...)
Edith.
Montmartre- Messages : 102
Date d'inscription : 25/02/2016
Age : 55
Localisation : Paris
Re: En chemin pour Ixtlan
bienvenue à toi....
une phase de vie..que j'ai connu aussi...
il faut aller de l'avant comme tu dis...enfin il faut essayer....
a bientôt pour des discussions intéressantes..
une phase de vie..que j'ai connu aussi...
il faut aller de l'avant comme tu dis...enfin il faut essayer....
a bientôt pour des discussions intéressantes..
Yumati- Messages : 93
Date d'inscription : 19/02/2016
Age : 51
Localisation : entre le Zébraska et les Nouvelles Zébrides
Re: En chemin pour Ixtlan
Houla, ça s'anime soudainement, je suis accueilli par le gang des quadras ! Merci à vous trois EdithMontmartre, Yumati et Emm(anuel)
Oui bien sûr, j'ai un prénom, comme tout le monde (et je suis souvent assez taquin et pince-sans-rire, je dis ça l'air de rien...). C'est certainement mon côté "homme de l'ombre" qui m'a incité à ne pas le révéler...
D'ailleurs je vais probablement revenir sur ma présentation ce week-end et me dévoiler un peu plus.
A bientôt les zèbres et toute la faune autochtone !
PS : Edith ! J'ai failli t'oublier ! Je suis taquin mais pas méchant Je me prénomme Mathias.
EdithMontmartre a écrit:(tu as un prénom dans la vraie vie ?? navrée, mais les pseudos je n'y arrive pas...)
Oui bien sûr, j'ai un prénom, comme tout le monde (et je suis souvent assez taquin et pince-sans-rire, je dis ça l'air de rien...). C'est certainement mon côté "homme de l'ombre" qui m'a incité à ne pas le révéler...
Oui, je n'en suis pas à mon coup d'essai en fait ! La fois précédente, j'étais moins bien préparé et j'avais eu beaucoup de mal à m'en remettre. Il m'avait fallu plus de deux ans, avec beaucoup de souffrance entre temps. Mais je ne suis plus le même homme heureusement ! Il n'y a pas que de mauvais côtés à prendre de l'âgeYumati a écrit:une phase de vie..que j'ai connu aussi...
il faut aller de l'avant comme tu dis...enfin il faut essayer....
Avec plaisir, je pense que je suis en train d'arriver à la fin de ma mini-crise de spleen, ça devrait repartir comme en 40 ! En général, j'ai la pêche !Yumati a écrit:a bientôt pour des discussions intéressantes..
D'ailleurs je vais probablement revenir sur ma présentation ce week-end et me dévoiler un peu plus.
A bientôt les zèbres et toute la faune autochtone !
PS : Edith ! J'ai failli t'oublier ! Je suis taquin mais pas méchant Je me prénomme Mathias.
Ixtlander- Messages : 82
Date d'inscription : 24/02/2016
Age : 55
Re: En chemin pour Ixtlan
"Le gang des quadras" !!
Heureusement que je ne partage pas mon bureau, sinon on me prendrait pour une folle !!
Merci pour cet éclat de rire inattendu.
Et en plus tu as un joli prénom
A bientôt, après la "mini-crise de spleen".
Heureusement que je ne partage pas mon bureau, sinon on me prendrait pour une folle !!
Merci pour cet éclat de rire inattendu.
Et en plus tu as un joli prénom
A bientôt, après la "mini-crise de spleen".
Montmartre- Messages : 102
Date d'inscription : 25/02/2016
Age : 55
Localisation : Paris
Re: En chemin pour Ixtlan
J'ai découvert un terme qui me plaît bien : je suis un scanneur.
Je me suis rendu compte assez rapidement étant jeune, que j'avais tendance à me lasser rapidement. Cela avait même suscité quelques inquiétudes au sujet de mon avenir professionnel . Quel métier allais-je bien pouvoir choisir, qui se renouvellerait suffisamment pour ne pas me lasser ? Je suis dans l'informatique, c'est une discipline qui, évoluant très rapidement m'a aidé à me spécialiser et à avoir quelque chose qui ressemble à une carrière. Mais la lassitude a fini par me rejoindre et il m'est de plus en plus difficile de ne pas envisager un changement de carrière, même si à mon âge, ce n'est plus du tout évident ... J'ai envisagé beaucoup de pistes, formation , psychologie , immobilier pour n'en citer que quelques unes, selon mes envies ou passions du moment... Et surtout les carrières artistiques mais j'y reviendrai.
Au début de l'âge adulte, je me suis jeté à fond et avec délectation dans le plaisir du scanning. Je débordais de projets en tous genre . Je parvenais à en faire aboutir quelques uns, pas beaucoup, mais pour la grande majorité je finissais par les abandonner. Au bout de quelques années j'ai commencé à ressentir un malaise, mélange de frustration et d'angoisse existentielle. Je trouvais que je me dispersais trop, j'avais l'impression de perdre mon temps, que le goût d'inachevé gâchait le plaisir de la découverte et de la satisfaction de la curiosité. Un sentiment de vanité s'est emparé de moi, il revient périodiquement même si c'est avec moins de force à chaque fois. Il a certainement contribué à un état dépressif que j'ai connu durant une grosse dizaine d'années, lorsque je suis réellement entré dans la vie active après de très longues et passionnantes études. Déjà en ayant énormément de temps libre, je n'étais que rarement parvenu à aller au bout de mes passions, alors avec un travail à plein temps cela devenait utopique.
Pour me rassurer parfois, je me considérais et me décrivais comme un dilettante, dans le sens noble. Un amateur éclairé et passionné ne cherchant qu'à se délecter de ses passions, pas à en obtenir des résultats.
Je suis toujours un scanneur, je crois que c'est une caractéristique dont on ne peut pas se défaire. Mais je l'apprivoise peu à peu malgré tout. Je me suis à peu près recentré sur un "petit" nombre de passions, que j'explore de façon cyclique. Ça me permet de laisser passer la sensation de lassitude et de revenir périodiquement vers elles remotivé et avec un regard neuf. Ces passions sont la musique , la photographie, l'écriture , les sciences (surtout physiques), la connaissance de la nature ultime de la Conscience et la quête de la Réalisation spirituelle . Mais je m'accorde de temps en temps de petits "trips"... L'année dernière j'ai passé un mois à réaliser un tableau excel rempli de formules compliquées et d'algorithmes en visual basic, avec 40 ou 50 paramètres, pour comparer la rentabilité de différents scénarios d'investissement... De temps en temps, je me prends pour un chef étoilé et prépare des repas gastronomiques qui me demandent plusieurs jours de préparation. En ce moment je me suis mis à courir, ce que je n'avais pas fait depuis le lycée. Mais je le fais à ma manière, avec cardio-fréquencemètre, programme de préparation, analyse de mes statistiques et débrief ultra-détaillé.
Il y a deux grosses frustrations qui subsistent et j'espère vraiment que j'arriverai soit à les dépasser, soit à réaliser ce qui me tient à cœur pour m'en défaire. La première, c'est de vivre de mes activités artistiques, au moins en partie. J'ai connu la joie d'être musicien disons semi-professionnel à une époque. C'est une joie mais aussi un élément qui contribue à un profond sentiment de manque et de regrets, tant j'ai adoré l'intensité des sensations de la scène, de la satisfaction de réaliser et terminer un album et le voir distribué. Vivre de ses créations artistiques est à mes yeux le summum de la réalisation personnelle. Faire ressentir des émotions à soi-même d'abord, puis à autrui par le biais de la musique, de la photographie ou (dans une moindre mesure en ce qui me concerne) de l'écriture me procure des sensations inégalables, une jouissance sensuelle, un sentiment d'exister, de donner un sens à ma vie.
Le second regret, qui n'est pas original je crois, est de ne pas avoir contribué à des projets utiles. Ces deux regrets (activités artistiques et projets utiles) sont liés à ce besoin d'avoir des activités ayant du sens. J'ai commencé plusieurs projets de ce genre. Le dernier en date était il y a trois ans. Mais je ne suis pas parvenu à maintenir durablement de front une activité professionnelle, une vie familiale, et un projet aussi ambitieux et une fois de plus, je ne suis pas allé jusqu'au bout. Et pourtant, il me tient vraiment à coeur, et je pense qu'il y avait un "concept" et la possibilité d'en faire quelque chose... Peut-être que je trouverai, dans ma nouvelle vie, le temps de m'y remettre ! Il faudrait je pense que je parvienne à engager d'autres personnes plus tôt dans mes projets, plutôt que de m'épuiser en essayant d'aller très loin tout seul avant de l'ouvrir aux autres... Qui sait, j'en parlerai peut-être plus en détails sur ce forum à l'occasion
Une dernière idée, qui n'est sans doute pas totalement étrangère à mon inscription ici et m'a été suggérée récemment par une personne intéressée par les HPI, serait de développer une activité qui concilierait mes passions artistiques et mes compétences en formation avec un projet utile et les difficultés des enfants à haut potentiel. Quelque chose peut-être en lien avec une forme d'art thérapie... C'est encore très vague et là encore, j'aurai peut-être l'occasion de développer plus tard.
Je me suis rendu compte assez rapidement étant jeune, que j'avais tendance à me lasser rapidement. Cela avait même suscité quelques inquiétudes au sujet de mon avenir professionnel . Quel métier allais-je bien pouvoir choisir, qui se renouvellerait suffisamment pour ne pas me lasser ? Je suis dans l'informatique, c'est une discipline qui, évoluant très rapidement m'a aidé à me spécialiser et à avoir quelque chose qui ressemble à une carrière. Mais la lassitude a fini par me rejoindre et il m'est de plus en plus difficile de ne pas envisager un changement de carrière, même si à mon âge, ce n'est plus du tout évident ... J'ai envisagé beaucoup de pistes, formation , psychologie , immobilier pour n'en citer que quelques unes, selon mes envies ou passions du moment... Et surtout les carrières artistiques mais j'y reviendrai.
Au début de l'âge adulte, je me suis jeté à fond et avec délectation dans le plaisir du scanning. Je débordais de projets en tous genre . Je parvenais à en faire aboutir quelques uns, pas beaucoup, mais pour la grande majorité je finissais par les abandonner. Au bout de quelques années j'ai commencé à ressentir un malaise, mélange de frustration et d'angoisse existentielle. Je trouvais que je me dispersais trop, j'avais l'impression de perdre mon temps, que le goût d'inachevé gâchait le plaisir de la découverte et de la satisfaction de la curiosité. Un sentiment de vanité s'est emparé de moi, il revient périodiquement même si c'est avec moins de force à chaque fois. Il a certainement contribué à un état dépressif que j'ai connu durant une grosse dizaine d'années, lorsque je suis réellement entré dans la vie active après de très longues et passionnantes études. Déjà en ayant énormément de temps libre, je n'étais que rarement parvenu à aller au bout de mes passions, alors avec un travail à plein temps cela devenait utopique.
Pour me rassurer parfois, je me considérais et me décrivais comme un dilettante, dans le sens noble. Un amateur éclairé et passionné ne cherchant qu'à se délecter de ses passions, pas à en obtenir des résultats.
Je suis toujours un scanneur, je crois que c'est une caractéristique dont on ne peut pas se défaire. Mais je l'apprivoise peu à peu malgré tout. Je me suis à peu près recentré sur un "petit" nombre de passions, que j'explore de façon cyclique. Ça me permet de laisser passer la sensation de lassitude et de revenir périodiquement vers elles remotivé et avec un regard neuf. Ces passions sont la musique , la photographie, l'écriture , les sciences (surtout physiques), la connaissance de la nature ultime de la Conscience et la quête de la Réalisation spirituelle . Mais je m'accorde de temps en temps de petits "trips"... L'année dernière j'ai passé un mois à réaliser un tableau excel rempli de formules compliquées et d'algorithmes en visual basic, avec 40 ou 50 paramètres, pour comparer la rentabilité de différents scénarios d'investissement... De temps en temps, je me prends pour un chef étoilé et prépare des repas gastronomiques qui me demandent plusieurs jours de préparation. En ce moment je me suis mis à courir, ce que je n'avais pas fait depuis le lycée. Mais je le fais à ma manière, avec cardio-fréquencemètre, programme de préparation, analyse de mes statistiques et débrief ultra-détaillé.
Il y a deux grosses frustrations qui subsistent et j'espère vraiment que j'arriverai soit à les dépasser, soit à réaliser ce qui me tient à cœur pour m'en défaire. La première, c'est de vivre de mes activités artistiques, au moins en partie. J'ai connu la joie d'être musicien disons semi-professionnel à une époque. C'est une joie mais aussi un élément qui contribue à un profond sentiment de manque et de regrets, tant j'ai adoré l'intensité des sensations de la scène, de la satisfaction de réaliser et terminer un album et le voir distribué. Vivre de ses créations artistiques est à mes yeux le summum de la réalisation personnelle. Faire ressentir des émotions à soi-même d'abord, puis à autrui par le biais de la musique, de la photographie ou (dans une moindre mesure en ce qui me concerne) de l'écriture me procure des sensations inégalables, une jouissance sensuelle, un sentiment d'exister, de donner un sens à ma vie.
Le second regret, qui n'est pas original je crois, est de ne pas avoir contribué à des projets utiles. Ces deux regrets (activités artistiques et projets utiles) sont liés à ce besoin d'avoir des activités ayant du sens. J'ai commencé plusieurs projets de ce genre. Le dernier en date était il y a trois ans. Mais je ne suis pas parvenu à maintenir durablement de front une activité professionnelle, une vie familiale, et un projet aussi ambitieux et une fois de plus, je ne suis pas allé jusqu'au bout. Et pourtant, il me tient vraiment à coeur, et je pense qu'il y avait un "concept" et la possibilité d'en faire quelque chose... Peut-être que je trouverai, dans ma nouvelle vie, le temps de m'y remettre ! Il faudrait je pense que je parvienne à engager d'autres personnes plus tôt dans mes projets, plutôt que de m'épuiser en essayant d'aller très loin tout seul avant de l'ouvrir aux autres... Qui sait, j'en parlerai peut-être plus en détails sur ce forum à l'occasion
Une dernière idée, qui n'est sans doute pas totalement étrangère à mon inscription ici et m'a été suggérée récemment par une personne intéressée par les HPI, serait de développer une activité qui concilierait mes passions artistiques et mes compétences en formation avec un projet utile et les difficultés des enfants à haut potentiel. Quelque chose peut-être en lien avec une forme d'art thérapie... C'est encore très vague et là encore, j'aurai peut-être l'occasion de développer plus tard.
Dernière édition par Ixtlander le Dim 28 Fév 2016, 00:59, édité 2 fois (Raison : aurtôgrafe)
Ixtlander- Messages : 82
Date d'inscription : 24/02/2016
Age : 55
Re: En chemin pour Ixtlan
Il parait que l’artistique est très courant chez les HP.
Certainement à cause de l'hyper sensibilité.
Se lasser rapidement....C'est l'histoire de ma vie professionnelle !!
Mon CV fait deux pages, je changeais très facilement avant d'avoir 40 ans, dès que je m'ennuyais (maxi 6 mois quand le job était vraiment intéressant, sinon généralement au bout de 3 mois) je partais.
Et puis je me suis retrouvée au chômage... pendant deux ans, parce qu'aujourd'hui à 40 ans tu es juste "vieux" (et surtout tu coûtes plus cher mais c'est un autre débat).
Donc ne laisse pas tomber ton job actuel, car après c'est forcément le chômage sauf si tu deviens auto-entrepreneur (j'ai testé, tu es surtaxé, a du mal à rentrer dans tes frais, etc... je ne le recommande pas).
Vas jusqu'au bout de tes envies tant que tu ne te perds pas.
Moi je suis la reine de la procrastination.
Des milliers d'envies, mais je ne fais rien, tout cela me fatigue d'avance
Certainement à cause de l'hyper sensibilité.
Se lasser rapidement....C'est l'histoire de ma vie professionnelle !!
Mon CV fait deux pages, je changeais très facilement avant d'avoir 40 ans, dès que je m'ennuyais (maxi 6 mois quand le job était vraiment intéressant, sinon généralement au bout de 3 mois) je partais.
Et puis je me suis retrouvée au chômage... pendant deux ans, parce qu'aujourd'hui à 40 ans tu es juste "vieux" (et surtout tu coûtes plus cher mais c'est un autre débat).
Donc ne laisse pas tomber ton job actuel, car après c'est forcément le chômage sauf si tu deviens auto-entrepreneur (j'ai testé, tu es surtaxé, a du mal à rentrer dans tes frais, etc... je ne le recommande pas).
Vas jusqu'au bout de tes envies tant que tu ne te perds pas.
Moi je suis la reine de la procrastination.
Des milliers d'envies, mais je ne fais rien, tout cela me fatigue d'avance
Montmartre- Messages : 102
Date d'inscription : 25/02/2016
Age : 55
Localisation : Paris
Re: En chemin pour Ixtlan
Mon CV, dans sa version la plus détaillée, fait environ 8 pages . J'ai changé pas mal d'entreprises et de façon de travailler (créateur d'entreprise, freelance, salarié) et ai travaillé sur des projets nombreux et très variés donc si je dois être exhaustif c'est très long ! Mais depuis 10 ans je me suis encroûté, pour les raisons expliquées plus haut, et pour d'autres (en particulier mon âge et une mutation dans une région où il est nettement moins facile de changer d'employeur). Je suis posé avec la tête bien sur les épaules (maintenant ! Plus jeune c'était plutôt et avec un peu de voire de et de ), aucun risque que je quitte mon emploi sur un coup de tête . Durant toutes ces années j'ai eu largement le temps d'élaborer des stratégies pour une reconversion et ai commencé à placer mes pions. Malheureusement les évènements de cet été (ma séparation) vont singulièrement compliquer la tâche. Mais je ne m'avoue pas vaincu, je suis un battant
Me perdre ? Ce n'est pas en allant au bout de mes envies que je me perds. C'est tout le contraire, je me suis un peu perdu à force de renoncement et de sacrifice pour assurer la sécurité et le bien-être de ma famille et on voit ce que ça a donné
Me perdre ? Ce n'est pas en allant au bout de mes envies que je me perds. C'est tout le contraire, je me suis un peu perdu à force de renoncement et de sacrifice pour assurer la sécurité et le bien-être de ma famille et on voit ce que ça a donné
Ixtlander- Messages : 82
Date d'inscription : 24/02/2016
Age : 55
Re: En chemin pour Ixtlan
Je découvre peu à peu ce forum et toute sa richesse, et j'ai été interpellé par plusieurs réflexions sur le fait que les personnes arrivant sur ZC seraient en souffrance. Interpellé surtout car il s'agissait d'affirmations généralisatrices, comme s'il n'y avait pas d'exception. Aussi, je me sens obligé de l'affirmer haut et fort ici :
Du coup, je vais aujourd'hui parler de ma quête du bonheur et raconter comment j'ai fini par réussir à le trouver.
J'ai en effet été longtemps malheureux. Avec le recul et l'action conjointe d'une mémoire plutôt défaillante (et sans doute très sélective), il m'est difficile de me rappeler aujourd'hui pourquoi je l'étais. J'ai expliqué dans un autre fil déjà que j'ai recherché les racines de ma souffrance dans ma petite enfance, enquêtant auprès de mes parents et finissant par déterrer quelques secrets de famille auxquels j'ai attribué, sans doute hâtivement, la cause de mon mal-être et de mes angoisses existentielles (peur de l'abandon, désamour de soi, soif insatiable d'admiration et de reconnaissance...). Mais qu'importe. J'estime aujourd'hui que la connaissance des racines de cette souffrance n'a absolument aucune importance. C'est un point de vue qui est discutable j'en suis bien conscient. Mais j'ai des raisons bien précises de concevoir les choses ainsi.
Je considère que je suis réellement heureux depuis bientôt 5 ans. Et, curieusement, si je regarde les faits de façon objective, ces cinq dernières années ont été sans conteste les plus pénibles de mon existence. Il n'y a pas de corrélation, je ne suis pas masochiste . Néanmoins, cela m'a permis de réaliser de façon indéniable une vérité souvent entendue mais pas forcément facile à admettre :
Il n'est pas arrivé du jour au lendemain, ce bonheur, pas plus qu'il ne m'a été apporté sur un plateau ou été le fruit du hasard... Il a fait l'objet d'une quête insistante depuis que j'ai pris conscience que j'étais malheureux, il y a environ une vingtaine d'années. J'ai essayé beaucoup de choses pour le trouver et comme il est venu de manière assez graduelle, je ne sais pas exactement ce qui m'a vraiment aidé parmi toutes mes démarches. Les principaux outils que j'ai utilisés sont l'introspection (parfois avec l'aide d'un journal personnel) et le développement personnel, à travers des activités très variées allant du yoga à l'art thérapie en passant par l'analyse transactionnelle, la méditation... Je n'ai jamais fait de psychothérapie ; je crois qu'une part de moi était trop orgueilleuse pour accepter d'être redevable à autrui de mon propre salut (tout en sachant pertinemment que dans une vision globale il est tout à fait absurde de considérer que je m'en suis sorti seul !).
Je retiens de mon cheminement quelques étapes clés. Je ne saurais dire si elles constituent des points de passage indispensables mais je les énumère à toute fin utile...
Et maintenant, ça fait quoi d'être heureux ? Je vais essayer d'expliquer comment je vois mon existence dorénavant. Je ne suis pas entré dans le pays des bisounours. Le monde est toujours le même, toujours aussi dur et injuste parfois. Ma vie n'est pas un chemin recouvert de pétales de roses. Je ne baigne pas dans la félicité.
Mais je sais apprécier tout ce qui m'est offert. Voir le verre à moitié plein, ça paraît simpliste mais c'est pourtant sans doute la clé : tout dépend de notre façon de voir les choses. Tout est impermanent dans ce monde de toute façon, le bonheur comme le malheur, la joie comme la souffrance. On peut considérer que le bonheur ne va pas durer et que le malheur ne va pas tarder à survenir, ou bien à l'inverse, que les mauvaises passes ne durent jamais longtemps et qu'après la pluie il y a toujours une éclaircie. Ce qui importe est donc de savoir profiter de tous les beaux moments, de la paix relative qu'il nous est donné de vivre, de rester suffisamment objectif pour voir que la situation n'est que très rarement totalement noire et qu'au contraire il y a de belles choses à vivre chaque jour et quelle que soit notre situation.
Deuxième point important : savoir apprécier l'instant présent. Ce texte doit probablement commencer pour certains à prendre l'allure d'un recueil de banalités ou à devenir douteux, et pourtant cette phrase que j'ai moi-même considérée longtemps avec incompréhension et une part de suspicion est si profonde... Je ne compte plus les instants de grâce que j'ai vécu ces dernières années, parfois très fugitifs, quelques secondes à peine. Quelques secondes qui suffisent à m'emplir de gratitude pour le simple fait d'être en vie, à illuminer ma journée, à me procurer un profond sentiment de bien-être, de sérénité, de joie de vivre. Le rire d'un enfant, la brise tiède qui caresse mon visage, le soleil qui rougeoie à l'horizon avant de se coucher, les suaves fragrances des plantes sauvages, la complicité et les fous rires partagés avec les êtres proches et aimés, la délectation à déguster un bon produit ou boire un bon vin, la chaleur humaine partagée en prenant quelqu'un dans ses bras... C'est cela aussi le bonheur, des instants de grâce.
Je vais terminer par un petit résumé de ce long exposé.
Une dernière chose : j'ai découvert hier qu'il y avait des zèbres mais aussi des tigres sur ce forum. Si je m'en fie à ce que j'ai vu, je serais donc un tigre, sans l'ombre d'une hésitation
Je suis heureux !
Du coup, je vais aujourd'hui parler de ma quête du bonheur et raconter comment j'ai fini par réussir à le trouver.
J'ai en effet été longtemps malheureux. Avec le recul et l'action conjointe d'une mémoire plutôt défaillante (et sans doute très sélective), il m'est difficile de me rappeler aujourd'hui pourquoi je l'étais. J'ai expliqué dans un autre fil déjà que j'ai recherché les racines de ma souffrance dans ma petite enfance, enquêtant auprès de mes parents et finissant par déterrer quelques secrets de famille auxquels j'ai attribué, sans doute hâtivement, la cause de mon mal-être et de mes angoisses existentielles (peur de l'abandon, désamour de soi, soif insatiable d'admiration et de reconnaissance...). Mais qu'importe. J'estime aujourd'hui que la connaissance des racines de cette souffrance n'a absolument aucune importance. C'est un point de vue qui est discutable j'en suis bien conscient. Mais j'ai des raisons bien précises de concevoir les choses ainsi.
Je considère que je suis réellement heureux depuis bientôt 5 ans. Et, curieusement, si je regarde les faits de façon objective, ces cinq dernières années ont été sans conteste les plus pénibles de mon existence. Il n'y a pas de corrélation, je ne suis pas masochiste . Néanmoins, cela m'a permis de réaliser de façon indéniable une vérité souvent entendue mais pas forcément facile à admettre :
Le bonheur dépend uniquement d'un état interne et absolument pas des circonstances externes.
Il n'est pas arrivé du jour au lendemain, ce bonheur, pas plus qu'il ne m'a été apporté sur un plateau ou été le fruit du hasard... Il a fait l'objet d'une quête insistante depuis que j'ai pris conscience que j'étais malheureux, il y a environ une vingtaine d'années. J'ai essayé beaucoup de choses pour le trouver et comme il est venu de manière assez graduelle, je ne sais pas exactement ce qui m'a vraiment aidé parmi toutes mes démarches. Les principaux outils que j'ai utilisés sont l'introspection (parfois avec l'aide d'un journal personnel) et le développement personnel, à travers des activités très variées allant du yoga à l'art thérapie en passant par l'analyse transactionnelle, la méditation... Je n'ai jamais fait de psychothérapie ; je crois qu'une part de moi était trop orgueilleuse pour accepter d'être redevable à autrui de mon propre salut (tout en sachant pertinemment que dans une vision globale il est tout à fait absurde de considérer que je m'en suis sorti seul !).
Je retiens de mon cheminement quelques étapes clés. Je ne saurais dire si elles constituent des points de passage indispensables mais je les énumère à toute fin utile...
- Première étape : J'ai réalisé un beau jour que j'étais "quelqu'un de bien". C'était il y a 16 ans environ. Cette prise de conscience a été tout à fait soudaine et sans cause identifiable. Je m'en souviens parfaitement, j'étais dans l'escalier de mon domicile, en train de monter dans ma chambre. Cela s'est produit dans une phase difficile de mon existence, où j'avais beaucoup de problèmes sur tous les plans. Je pense, avec le recul, que cette première prise de conscience a planté une petite graine en moi qui s'est développée doucement pendant quelques années, avant d'aboutir à la seconde prise de conscience.
- Deuxième étape : Et puis, un beau jour, j'ai réalisé que mon désamour avait fini par s'estomper au point qu'un sentiment inverse s'y était substitué : j'avais commencé à m'aimer . Non pas que mes défauts avaient disparu ou que j'étais devenu quelqu'un d'autre... Au contraire, plus j'avance et plus je vois mes défauts comme le nez au milieu de la figure. La clé de cette étape est sans doute l'acceptation de notre nature dans sa totalité. L'acceptation est un phénomène d'une grande puissance. C'est le meilleur moyen de se débarrasser de la souffrance (j'en ai découvert d'autres depuis, mais il sont moins abordables et pas applicables par tout le monde, à la différence de celui-ci).
- Troisième étape : Enfin, ce bonheur tant désiré est venu frapper à ma porte et je l'ai laissé entrer. Cette formulation peut paraître étrange mais elle me semble tout à fait adaptée à mon vécu. Il est venu frapper à ma porte, parce que j'ai eu l'opportunité de faire une rencontre extraordinaire, qui a déclenché en moi les dernières étapes de ma transformation pour être prêt à accueillir le bonheur. Et je l'ai laissé entrer, car cela s'est produit durant une nouvelle étape difficile de mon existence, qui a commencé il y a cinq ans. Les étapes précédentes de ma transformation avaient commencé à porter leurs fruits. Alors qu'auparavant j'avais une certaine tendance à me noyer dans un verre d'eau, j'ai réalisé que je développais une grande capacité de résistance à l'adversité. Mieux encore : plus les difficultés s'accumulaient et plus je devenais motivé et combatif. Comme si je mettais l'univers au défi de parvenir à me renverser : "C'est tout ce que tu sais faire ? Même pas mal !". J'ai eu tout de même quelques passages à vide et ai été à la limite de la rupture une ou deux fois durant ces passages difficiles. Mais j'en suis sorti vainqueur et encore plus fort (ce qui ne me tue pas me rend plus fort, j'ai ainsi pu observer que les choses pouvaient effectivement parfois fonctionner ainsi !). Il y a donc eu, de ma perception, une démarche volontaire et active de ma part pour ne pas me laisser sombrer et pour m'ouvrir à ce bonheur qui se présentait à moi.
Et maintenant, ça fait quoi d'être heureux ? Je vais essayer d'expliquer comment je vois mon existence dorénavant. Je ne suis pas entré dans le pays des bisounours. Le monde est toujours le même, toujours aussi dur et injuste parfois. Ma vie n'est pas un chemin recouvert de pétales de roses. Je ne baigne pas dans la félicité.
Mais je sais apprécier tout ce qui m'est offert. Voir le verre à moitié plein, ça paraît simpliste mais c'est pourtant sans doute la clé : tout dépend de notre façon de voir les choses. Tout est impermanent dans ce monde de toute façon, le bonheur comme le malheur, la joie comme la souffrance. On peut considérer que le bonheur ne va pas durer et que le malheur ne va pas tarder à survenir, ou bien à l'inverse, que les mauvaises passes ne durent jamais longtemps et qu'après la pluie il y a toujours une éclaircie. Ce qui importe est donc de savoir profiter de tous les beaux moments, de la paix relative qu'il nous est donné de vivre, de rester suffisamment objectif pour voir que la situation n'est que très rarement totalement noire et qu'au contraire il y a de belles choses à vivre chaque jour et quelle que soit notre situation.
Deuxième point important : savoir apprécier l'instant présent. Ce texte doit probablement commencer pour certains à prendre l'allure d'un recueil de banalités ou à devenir douteux, et pourtant cette phrase que j'ai moi-même considérée longtemps avec incompréhension et une part de suspicion est si profonde... Je ne compte plus les instants de grâce que j'ai vécu ces dernières années, parfois très fugitifs, quelques secondes à peine. Quelques secondes qui suffisent à m'emplir de gratitude pour le simple fait d'être en vie, à illuminer ma journée, à me procurer un profond sentiment de bien-être, de sérénité, de joie de vivre. Le rire d'un enfant, la brise tiède qui caresse mon visage, le soleil qui rougeoie à l'horizon avant de se coucher, les suaves fragrances des plantes sauvages, la complicité et les fous rires partagés avec les êtres proches et aimés, la délectation à déguster un bon produit ou boire un bon vin, la chaleur humaine partagée en prenant quelqu'un dans ses bras... C'est cela aussi le bonheur, des instants de grâce.
Je vais terminer par un petit résumé de ce long exposé.
- Les étapes qui m'ont permis de trouver le bonheur sont
- Je réalise que je suis quelqu'un de bien
- Je mérite d'être aimé, et en premier lieu, de m'aimer moi-même
- Le bonheur frappe à la porte
- Je le laisse entrer
- Le bonheur, être heureux :
- Ça se décide au moins en partie (cf. dernière étape précédente)
- Cela ne dépend pas du monde extérieur mais uniquement d'un état intérieur
- C'est surtout une façon de voir la vie et les évènements
- C'est aussi la capacité d'apprécier pleinement les instants de grâce, de sérénité, la sensualité
Une dernière chose : j'ai découvert hier qu'il y avait des zèbres mais aussi des tigres sur ce forum. Si je m'en fie à ce que j'ai vu, je serais donc un tigre, sans l'ombre d'une hésitation
Dernière édition par Ixtlander le Jeu 03 Mar 2016, 01:38, édité 5 fois (Raison : typo)
Ixtlander- Messages : 82
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Re: En chemin pour Ixtlan
Le salon des tigres, c'est le labo du bonheur si ça t'intéresse
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Re: En chemin pour Ixtlan
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Ixtlander- Messages : 82
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