Straight Outta Toulouse
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Straight Outta Toulouse
Bonjour à tous, j'ai 19 ans, je m'appelle Rayane, et je me suis inscrit sur le forum pour essayer de trouver des réponses.
Je ne sais pas si je suis zèbre. Je n'ose pas vraiment passer de test, car j'appréhende ma réaction : si la réponse était positive, j'ai peur de blâmer cette caractéristique comme responsable de tous les échecs, déceptions et décalages que j'ai ressentis ou vécus. Et c'est quelque chose que je veux éviter car je crois qu'il est important de mesurer sa responsabilité vis-à-vis des situations que l'on vit. Mais plus je lis vos témoignages, plus je m'en sens proche.
J'ai toujours eu un sentiment de décalage avec la plupart des gens de mon âge. Enfant, j'étais martyrisé à l'école primaire parce que j'avais sauté une classe et que j'étais "différent" (j'aimais les sciences, j'aimais lire...). Au collège, les choses se sont calmées car j'étais tombé dans les jeux vidéo et je m'étais formé une bande de copains qui aimaient ça aussi. Mais toujours ce décalage, cette frustration face à mon incapacité à exprimer certaines idées. Le lycée fut une période en revanche géniale : j'y ai rencontré mes meilleurs amis, des professeurs formidables, et même si j'ai eu des moments de sérieuse déprime, j'en garde surtout un excellent souvenir. Puis prépa (beaucoup de boulot, mais des gens très sympathiques) puis école d'ingénieur sur Toulouse (j'habitais avant en banlieue parisienne). Depuis, toutes mes frustrations des années collège ont surgi de nouveau : je n'arrive à me lier avec personne, je me sens exclu, déconsidéré car je ne suis pas proche de l'ambiance alcool/potins salaces/moqueries et sarcasmes qui semble régner en permanence et extrêmement seul car je ne connais personne à Toulouse. Et c'est un drame, parce que j'adore écouter les gens et découvrir leur vie, leur histoire, leur parcours, ce qu'ils pensent et pourquoi ils le pensent... (Je fais souvent ça quand je sors dans un bar, c'est un régal à chaque fois.) Je suis également assez sensible (hypersensible ? peut-être bien), et ça me fait d'autant plus mal parce que je n'arrive pas à comprendre les rapports sociaux de mes camarades qui sont fondés sur la critique acerbe de l'autre, le sarcasme quasi-permanent, et le rejet catégorique de ce qui ne leur ressemble pas.
Du coup, pour oublier ma solitude, je m'occupe. Je lis beaucoup, j'écoute énormément de musique, je fais du sport (natation, musculation), je joue à la console (beaucoup moins qu'au lycée, mais toujours un peu). Mais j'ai quand même des moments d'intense frustration, parce que j'aimerais partager des idées avec les autres, avoir des discussions profondes, de philosophie, de littérature, ou même sur la vie en général. J'essaie de me rendre aux expositions, aux projections de vieux films (il y a une super cinémathèque) autant que je le peux, pour rencontrer des gens qui aient les mêmes intérêts que moi, mais j'ai le sentiment que même quand j'arrive à y rencontrer des gens, les discussions restent sans lendemain, superficielles. Du coup je ne sais trop quoi penser. Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec moi ? Est-ce que comme on me le dit parfois, je devrais "lâcher prise" et m'oublier dans la fête ? Dieu sait que j'ai essayé... Mais après quelques heures, ma tête est assaillie de pensées comme "tu sais que ce tu cherches, tu ne le trouveras pas ici" et "regarde tous ces gens qui boivent à en crever, tu crois qu'ils veulent oublier quelque chose ? Mais quoi ?" et c'est horrible parce que je sens que je juge les gens sur leur mode de vie (ce que je déteste faire, parce que j'en ai énormément souffert dans le passé) et que je ne peux plus profiter de rien. Du coup je rentre chez moi, et je me lève le lendemain midi, soûl, désoeuvré et malheureux.
Je ne sais pas si ce que j'ai écrit veut dire grand-chose, mais je me demande juste si certains d'entre vous seront de bon conseil. J'ai beaucoup lu ce forum (pendant plusieurs mois) et beaucoup de choses que je lis trouvent un écho fort en moi. Est-ce que du coup c'est ça la réponse que j'ai cherché toutes ces années ?
Je ne sais pas si je suis zèbre. Je n'ose pas vraiment passer de test, car j'appréhende ma réaction : si la réponse était positive, j'ai peur de blâmer cette caractéristique comme responsable de tous les échecs, déceptions et décalages que j'ai ressentis ou vécus. Et c'est quelque chose que je veux éviter car je crois qu'il est important de mesurer sa responsabilité vis-à-vis des situations que l'on vit. Mais plus je lis vos témoignages, plus je m'en sens proche.
J'ai toujours eu un sentiment de décalage avec la plupart des gens de mon âge. Enfant, j'étais martyrisé à l'école primaire parce que j'avais sauté une classe et que j'étais "différent" (j'aimais les sciences, j'aimais lire...). Au collège, les choses se sont calmées car j'étais tombé dans les jeux vidéo et je m'étais formé une bande de copains qui aimaient ça aussi. Mais toujours ce décalage, cette frustration face à mon incapacité à exprimer certaines idées. Le lycée fut une période en revanche géniale : j'y ai rencontré mes meilleurs amis, des professeurs formidables, et même si j'ai eu des moments de sérieuse déprime, j'en garde surtout un excellent souvenir. Puis prépa (beaucoup de boulot, mais des gens très sympathiques) puis école d'ingénieur sur Toulouse (j'habitais avant en banlieue parisienne). Depuis, toutes mes frustrations des années collège ont surgi de nouveau : je n'arrive à me lier avec personne, je me sens exclu, déconsidéré car je ne suis pas proche de l'ambiance alcool/potins salaces/moqueries et sarcasmes qui semble régner en permanence et extrêmement seul car je ne connais personne à Toulouse. Et c'est un drame, parce que j'adore écouter les gens et découvrir leur vie, leur histoire, leur parcours, ce qu'ils pensent et pourquoi ils le pensent... (Je fais souvent ça quand je sors dans un bar, c'est un régal à chaque fois.) Je suis également assez sensible (hypersensible ? peut-être bien), et ça me fait d'autant plus mal parce que je n'arrive pas à comprendre les rapports sociaux de mes camarades qui sont fondés sur la critique acerbe de l'autre, le sarcasme quasi-permanent, et le rejet catégorique de ce qui ne leur ressemble pas.
Du coup, pour oublier ma solitude, je m'occupe. Je lis beaucoup, j'écoute énormément de musique, je fais du sport (natation, musculation), je joue à la console (beaucoup moins qu'au lycée, mais toujours un peu). Mais j'ai quand même des moments d'intense frustration, parce que j'aimerais partager des idées avec les autres, avoir des discussions profondes, de philosophie, de littérature, ou même sur la vie en général. J'essaie de me rendre aux expositions, aux projections de vieux films (il y a une super cinémathèque) autant que je le peux, pour rencontrer des gens qui aient les mêmes intérêts que moi, mais j'ai le sentiment que même quand j'arrive à y rencontrer des gens, les discussions restent sans lendemain, superficielles. Du coup je ne sais trop quoi penser. Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec moi ? Est-ce que comme on me le dit parfois, je devrais "lâcher prise" et m'oublier dans la fête ? Dieu sait que j'ai essayé... Mais après quelques heures, ma tête est assaillie de pensées comme "tu sais que ce tu cherches, tu ne le trouveras pas ici" et "regarde tous ces gens qui boivent à en crever, tu crois qu'ils veulent oublier quelque chose ? Mais quoi ?" et c'est horrible parce que je sens que je juge les gens sur leur mode de vie (ce que je déteste faire, parce que j'en ai énormément souffert dans le passé) et que je ne peux plus profiter de rien. Du coup je rentre chez moi, et je me lève le lendemain midi, soûl, désoeuvré et malheureux.
Je ne sais pas si ce que j'ai écrit veut dire grand-chose, mais je me demande juste si certains d'entre vous seront de bon conseil. J'ai beaucoup lu ce forum (pendant plusieurs mois) et beaucoup de choses que je lis trouvent un écho fort en moi. Est-ce que du coup c'est ça la réponse que j'ai cherché toutes ces années ?
Kikosaurus- Messages : 7
Date d'inscription : 20/03/2016
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: Straight Outta Toulouse
Bonsoir,
Le titre de ta présentation m'a intriguée (grande fan de Hip-Hop que je suis!).
Je ne pourrais faire mieux que Cyrano et te conseiller d'aller à une IRL, pour voir si cela te corresponds plus que les soirées "bourrage de gueule". Dieu sait si je me suis ennuyée lorsque j'y allais!
Bon courage
Le titre de ta présentation m'a intriguée (grande fan de Hip-Hop que je suis!).
Je ne pourrais faire mieux que Cyrano et te conseiller d'aller à une IRL, pour voir si cela te corresponds plus que les soirées "bourrage de gueule". Dieu sait si je me suis ennuyée lorsque j'y allais!
Bon courage
ADR- Messages : 953
Date d'inscription : 17/06/2015
Re: Straight Outta Toulouse
Merci pour vos réponses, ça semble effectivement être ce que je cherchais ! Je trouve que c'est super comme initiative *
ADR : Content que le titre t'ai plu ^^ C'est l'un des seuls albums de hip-hop que j'écoute (je suis plutôt rock à la base) mais qu'est-ce qu'il est bon !
ADR : Content que le titre t'ai plu ^^ C'est l'un des seuls albums de hip-hop que j'écoute (je suis plutôt rock à la base) mais qu'est-ce qu'il est bon !
Kikosaurus- Messages : 7
Date d'inscription : 20/03/2016
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