L'idéalisme et l'écoute ?
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L'idéalisme et l'écoute ?
Bonjour à tous,
Je suis nouvelle par ici. Je ne suis donc pas encore sûre de ma démarche, j'espère n'enfreindre aucune règle - bien que je les aies déjà consultées - ou ne commettre aucun impair...
Je suis aussi nouvelle dans le monde des zèbres. Les résultats de mon test sont tombés il y a un mois et demi.
D'abord, j'ai l'envie spontanée, peut-être un peu cocasse, de remercier tous ceux qui participent à ces discussions, même si je n'en connais aucun, car en vous lisant, j'y ai trouvé, entre autres, beaucoup de réconfort, de compréhension personnelle aussi.
Le sujet que j'ai défini est sans doute mal formulé, mais je n'ai pas trouvé mieux. Il me vient d'une expérience toute récente. J'ai rencontré un homme avec qui tout est allé très vite (première nuit ensemble après le premier verre, hâte mutuelle de se revoir dès le lendemain). Ce fut aussi puissant que ridiculement bref : cinq jours plus tard, il disparut, happé, disait-il, par une petite déprime "faible en intensité, mais forte en viscosité", causée par un petit incident personnel, qu'il est inutile de détailler ici. Pendant les deux mois suivant sa disparition, nous avons été en contact sporadique par écrit. Il me confiait qu'il tentait d'aller mieux, de mon côté j'indiquais que j'étais là, présente, s'il le souhaitait. Il me proposa alors de me faire signe pour aller boire un verre quand il irait mieux. Ce soir eut lieu, et je fus déçue comme jamais : il semblait en pleine forme et content de me voir, mais sans plus, alors que moi j'avais attendu ces retrouvailles impatiemment depuis deux mois. Il ne s'était pas passé un jour sans que je pense à lui, et maintenant qu'il était devant moi, on échangeait des banalités, et quelques paroles avec des amis à lui retrouvés là par hasard. Je n'ai pas osé évoquer ni son absence, ni ce que je ressentais. Je me suis calquée sur lui, sur sa "coolitude", durant des heures, ça me semblait interminable. Dans notre échange, il n'y avait plus rien de la passion-feu-follet des premiers jours qui avait nourri mes rêveries en son absence. Plus rien, sinon une envie, partagée, de passer une seconde nuit ensemble. Et là, idem. Alcool, fatigue, nonchalance, j'ignore ce qui s'est passé, mais cela ne ressemblait en rien à ce que j'avais ressenti la première fois. Le lendemain, autour d'un café-croissant en terrasse, constatant qu'il se laissait totalement bercer par l'instant, qu'il était plus présent à notre environnement immédiat qu'à moi et à cette nuit qu'on venait de passer, j'ai décidé de mener une enquête-minute : "Et alors, cette déprime de deux mois, que-quoi-qu'est-ce ?" "Où en es-tu par rapport à moi ?" (Evidemment, ce n'était pas formulé aussi grossièrement, j'y mettais les formes, peut-être même trop...) A ses réponses, très tournée sur lui-même, j'ai compris que ce que j'avais pris pour un formidable début de quelque chose n'avait été pour lui qu'un moment, aussi agréable que passager. Néanmoins, il a tout de même exprimé le fait qu'il m'appréciait, et au vu du chaos de sa vie sentimentale (coucheries à la chaîne, pas d'attaches, hédonisme exacerbé), j'en ai déduit que si vraiment il ne me considérait que comme "une conquête de plus", il n'aurait pas fait en sorte de me revoir. J'ai alors proposé une tentative d'amitié, à laquelle il a volontiers acquiescé. La conversation se poursuivant, j'apprends que durant ces deux mois, il a passé d'autres nuits, ailleurs. Je ne peux pas lui en vouloir, il ne m'a jamais rien promis. Mais au vu du mal instantané que ça me fait, de retour chez moi, je réalise que je suis incapable de le revoir amicalement, et lui envoie un message pour le lui dire. Les choses se sont finies salement, à coups d'un texto très dur de ma part face à son incompréhension de ce que je ressentais, puis d'excuses finales, restées sans réponse. Quelques jours plus tard, une anecdote a fait que nous avons dû être en contact de nouveau, par téléphone. Et là, j'ai senti du calme de sa part, pas vraiment de rancune, une posture "posée", sereine, teintée de bienveillance, ou en tout cas de politesse - au bon sens du terme.
Depuis la fin de tout cela, j'ai beaucoup réfléchi au pourquoi du comment. J'ai réalisé que j'avais un grand besoin d'amour insatisfait avant de le rencontrer, que cette rencontre était l'occasion rêvée - pour moi mais surtout pour mon inconscient... - de tenter de répondre à ce besoin quel qu'en soit le prix : donner beaucoup et très vite à un homme que je connaissais à peine, attendre de lui tout ce que je lui donnais et avais envie de lui donner... Durant ses deux mois d'absence, j'ai eu chaque jour des rêveries amoureuses, parfois très poussées (vacances ensemble, présentations des amis respectifs, voire même des familles respectives...). C'était absurdement précipité, mais je ne m'en rendais même pas compte... Au lieu de m'autoriser un espoir doux, j'étais dans l'attente impatiente. Ce qui explique en partie mon immense déception lors de nos retrouvailles. En somme, j'ai "idéalisé", si je puis dire. Or, et c'est là que je m'interroge, ce jeune homme m'a tout de même donné des choses. A sa mesure, "de son mieux", il m'a donné de l'affection par des gestes tendres à différents moments, l'expression de son estime de moi, par les mots et, tout simplement, par le fait d'avoir souhaité me revoir. Et pourtant, au lieu de recevoir tout cela simplement, de l'accueillir, j'ai imposé mes attentes dans ce lien ténu qui se créait entre nous. Dans nos retrouvailles j'ai attendu qu'on reprenne là où on s'était arrêtés. Dans la seconde nuit que nous avons passées, j'ai attendu la folle intensité de la première. Dans le café du lendemain, j'ai attendu qu'il me câline et me demande quand je serais disponible la semaine suivante... Dans l'ensemble, et sans même m'en apercevoir, j'ai fixé comme objectif le second départ d'une histoire avec lui. C'était une évidence pour moi. Et dans toutes ces attentes, à aucun moment je ne l'ai écouté. Lui, son fonctionnement, son présent, ses propres aspirations. Bien sûr, il n'a pas été très clair non plus, mimant un attachement fougueux au départ pour ensuite s'éloigner, puis me revoir, passer la nuit avec moi en se doutant que je m'y investissais, mais en ne prenant pas cela en compte. Bien sûr, mais j'ai le sentiment de ne pas avoir, moi, été réellement présente à lui, alors même que c'est ce que j'attendais de sa part.
Ma question est la suivante : si jamais vous avez rencontré des situations similaires (peu importe l'histoire de la rencontre, je parle de la situation où l'on s'aperçoit soudainement qu'il y a eu deux "réalités" : celle que l'on imaginait ou ressentait, et celle qui est en train de se produire), comment avez-vous géré cela ? Avez-vous simplement conclu que la personne en question n'était simplement pas la bonne pour vous ? Que c'était un simple échec de communication ? Ou alors avez-vous eu des doutes ? Avez-vous tenté de réparer les choses ? De manière générale, comment avez-vous "géré" cet idéalisme, qui peut parfois nous emmener à mille lieues de ce qui se passe, là, sous nos yeux, à mille lieues de ce que l'on est en train de créer à deux (qu'il s'agisse d'une partie de jambes en l'air ou d'une conversation profonde), à mille lieues de ce qui est possible, de ce que la vie est en train de vous proposer ?
Merci de m'avoir lue, vos réflexions seront les bienvenues. Je prie par avance ceux qui seraient tentés de me vanner ou de tourner en dérision ce que je partage avec vous de s'abstenir : j'adore rire, mais là c'est un sujet plutôt très sensible pour moi... :-)
Merci.
Je suis nouvelle par ici. Je ne suis donc pas encore sûre de ma démarche, j'espère n'enfreindre aucune règle - bien que je les aies déjà consultées - ou ne commettre aucun impair...
Je suis aussi nouvelle dans le monde des zèbres. Les résultats de mon test sont tombés il y a un mois et demi.
D'abord, j'ai l'envie spontanée, peut-être un peu cocasse, de remercier tous ceux qui participent à ces discussions, même si je n'en connais aucun, car en vous lisant, j'y ai trouvé, entre autres, beaucoup de réconfort, de compréhension personnelle aussi.
Le sujet que j'ai défini est sans doute mal formulé, mais je n'ai pas trouvé mieux. Il me vient d'une expérience toute récente. J'ai rencontré un homme avec qui tout est allé très vite (première nuit ensemble après le premier verre, hâte mutuelle de se revoir dès le lendemain). Ce fut aussi puissant que ridiculement bref : cinq jours plus tard, il disparut, happé, disait-il, par une petite déprime "faible en intensité, mais forte en viscosité", causée par un petit incident personnel, qu'il est inutile de détailler ici. Pendant les deux mois suivant sa disparition, nous avons été en contact sporadique par écrit. Il me confiait qu'il tentait d'aller mieux, de mon côté j'indiquais que j'étais là, présente, s'il le souhaitait. Il me proposa alors de me faire signe pour aller boire un verre quand il irait mieux. Ce soir eut lieu, et je fus déçue comme jamais : il semblait en pleine forme et content de me voir, mais sans plus, alors que moi j'avais attendu ces retrouvailles impatiemment depuis deux mois. Il ne s'était pas passé un jour sans que je pense à lui, et maintenant qu'il était devant moi, on échangeait des banalités, et quelques paroles avec des amis à lui retrouvés là par hasard. Je n'ai pas osé évoquer ni son absence, ni ce que je ressentais. Je me suis calquée sur lui, sur sa "coolitude", durant des heures, ça me semblait interminable. Dans notre échange, il n'y avait plus rien de la passion-feu-follet des premiers jours qui avait nourri mes rêveries en son absence. Plus rien, sinon une envie, partagée, de passer une seconde nuit ensemble. Et là, idem. Alcool, fatigue, nonchalance, j'ignore ce qui s'est passé, mais cela ne ressemblait en rien à ce que j'avais ressenti la première fois. Le lendemain, autour d'un café-croissant en terrasse, constatant qu'il se laissait totalement bercer par l'instant, qu'il était plus présent à notre environnement immédiat qu'à moi et à cette nuit qu'on venait de passer, j'ai décidé de mener une enquête-minute : "Et alors, cette déprime de deux mois, que-quoi-qu'est-ce ?" "Où en es-tu par rapport à moi ?" (Evidemment, ce n'était pas formulé aussi grossièrement, j'y mettais les formes, peut-être même trop...) A ses réponses, très tournée sur lui-même, j'ai compris que ce que j'avais pris pour un formidable début de quelque chose n'avait été pour lui qu'un moment, aussi agréable que passager. Néanmoins, il a tout de même exprimé le fait qu'il m'appréciait, et au vu du chaos de sa vie sentimentale (coucheries à la chaîne, pas d'attaches, hédonisme exacerbé), j'en ai déduit que si vraiment il ne me considérait que comme "une conquête de plus", il n'aurait pas fait en sorte de me revoir. J'ai alors proposé une tentative d'amitié, à laquelle il a volontiers acquiescé. La conversation se poursuivant, j'apprends que durant ces deux mois, il a passé d'autres nuits, ailleurs. Je ne peux pas lui en vouloir, il ne m'a jamais rien promis. Mais au vu du mal instantané que ça me fait, de retour chez moi, je réalise que je suis incapable de le revoir amicalement, et lui envoie un message pour le lui dire. Les choses se sont finies salement, à coups d'un texto très dur de ma part face à son incompréhension de ce que je ressentais, puis d'excuses finales, restées sans réponse. Quelques jours plus tard, une anecdote a fait que nous avons dû être en contact de nouveau, par téléphone. Et là, j'ai senti du calme de sa part, pas vraiment de rancune, une posture "posée", sereine, teintée de bienveillance, ou en tout cas de politesse - au bon sens du terme.
Depuis la fin de tout cela, j'ai beaucoup réfléchi au pourquoi du comment. J'ai réalisé que j'avais un grand besoin d'amour insatisfait avant de le rencontrer, que cette rencontre était l'occasion rêvée - pour moi mais surtout pour mon inconscient... - de tenter de répondre à ce besoin quel qu'en soit le prix : donner beaucoup et très vite à un homme que je connaissais à peine, attendre de lui tout ce que je lui donnais et avais envie de lui donner... Durant ses deux mois d'absence, j'ai eu chaque jour des rêveries amoureuses, parfois très poussées (vacances ensemble, présentations des amis respectifs, voire même des familles respectives...). C'était absurdement précipité, mais je ne m'en rendais même pas compte... Au lieu de m'autoriser un espoir doux, j'étais dans l'attente impatiente. Ce qui explique en partie mon immense déception lors de nos retrouvailles. En somme, j'ai "idéalisé", si je puis dire. Or, et c'est là que je m'interroge, ce jeune homme m'a tout de même donné des choses. A sa mesure, "de son mieux", il m'a donné de l'affection par des gestes tendres à différents moments, l'expression de son estime de moi, par les mots et, tout simplement, par le fait d'avoir souhaité me revoir. Et pourtant, au lieu de recevoir tout cela simplement, de l'accueillir, j'ai imposé mes attentes dans ce lien ténu qui se créait entre nous. Dans nos retrouvailles j'ai attendu qu'on reprenne là où on s'était arrêtés. Dans la seconde nuit que nous avons passées, j'ai attendu la folle intensité de la première. Dans le café du lendemain, j'ai attendu qu'il me câline et me demande quand je serais disponible la semaine suivante... Dans l'ensemble, et sans même m'en apercevoir, j'ai fixé comme objectif le second départ d'une histoire avec lui. C'était une évidence pour moi. Et dans toutes ces attentes, à aucun moment je ne l'ai écouté. Lui, son fonctionnement, son présent, ses propres aspirations. Bien sûr, il n'a pas été très clair non plus, mimant un attachement fougueux au départ pour ensuite s'éloigner, puis me revoir, passer la nuit avec moi en se doutant que je m'y investissais, mais en ne prenant pas cela en compte. Bien sûr, mais j'ai le sentiment de ne pas avoir, moi, été réellement présente à lui, alors même que c'est ce que j'attendais de sa part.
Ma question est la suivante : si jamais vous avez rencontré des situations similaires (peu importe l'histoire de la rencontre, je parle de la situation où l'on s'aperçoit soudainement qu'il y a eu deux "réalités" : celle que l'on imaginait ou ressentait, et celle qui est en train de se produire), comment avez-vous géré cela ? Avez-vous simplement conclu que la personne en question n'était simplement pas la bonne pour vous ? Que c'était un simple échec de communication ? Ou alors avez-vous eu des doutes ? Avez-vous tenté de réparer les choses ? De manière générale, comment avez-vous "géré" cet idéalisme, qui peut parfois nous emmener à mille lieues de ce qui se passe, là, sous nos yeux, à mille lieues de ce que l'on est en train de créer à deux (qu'il s'agisse d'une partie de jambes en l'air ou d'une conversation profonde), à mille lieues de ce qui est possible, de ce que la vie est en train de vous proposer ?
Merci de m'avoir lue, vos réflexions seront les bienvenues. Je prie par avance ceux qui seraient tentés de me vanner ou de tourner en dérision ce que je partage avec vous de s'abstenir : j'adore rire, mais là c'est un sujet plutôt très sensible pour moi... :-)
Merci.
Myma113- Messages : 135
Date d'inscription : 09/04/2016
Age : 39
Localisation : Bordeaux
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Faire la cour, pendant des semaines, voire des mois, c'est fait pour préserver les femmes, non ?
Du côté de l'homme, on peut coucher comme on boit une bière. Je le dis d'autant plus que ce n'est pas mon cas.
Du côté de l'homme, on peut coucher comme on boit une bière. Je le dis d'autant plus que ce n'est pas mon cas.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Bienvenue à toi Myma113,
Ton histoire est assurément complexe et pleine d'émotions. Venir la poser ici n'est pas anodin en cela, et cela ressemble a bien des histoires lues ici, histoires zebrées?
Je vais tenter de te donner ma réponse à ta question. A mon sens, cette impression de double réalité peut arriver au terme d'un échec de communication.
Une communication pleine de subtilité, intuitive, symbiotique, que l'on peut avoir avec quelqu'un, si elle n'est pas explicité par des mots, des gestes, explicites ou qui s'appuie sur une confiance, deux réalités peuvent apparaître.
Je peux te renvoyer sur ce sujet, qui explique tres bien ce mécanisme : https://www.zebrascrossing.net/t26170-le-concept-de-presuppose-et-d-autres-ou-comment-arreter-de-ne-pas-se-comprendre
Tomber dans une situation que l'on voyait comme impossible, ou que l'on imaginait pas, peut amener le même résultat, car c'est aussi de la présupposition. (mais dans ce cas l’esprit humain peut mettre en place de profond mécanisme de blocages... donc ne vous en voulez pas)
Le fait que tu aie l'impression de 2 réalités, à mon sens, viens de cela: tu as pris en compte des présupposés erronés, créant ainsi de mauvaises interprétation, et faussant jusqu'à me semble t il, tes émotions.
Tu as l'air très lucide sur ton inconscient et tes sensations, cela me semble être normal de te poser ces questions après cette prise de conscience. Peu de gent arrivent jusque là.
Pour ma part, quand cela m'est arrivé, j'ai tenté de réparer les choses, convaincu que si Amour il y avait, compassion je trouverais... ...l'erreur est humaine, et l'amour, s'il est vrai, permet de déplacer des montagnes
Ton histoire est assurément complexe et pleine d'émotions. Venir la poser ici n'est pas anodin en cela, et cela ressemble a bien des histoires lues ici, histoires zebrées?
Je vais tenter de te donner ma réponse à ta question. A mon sens, cette impression de double réalité peut arriver au terme d'un échec de communication.
Une communication pleine de subtilité, intuitive, symbiotique, que l'on peut avoir avec quelqu'un, si elle n'est pas explicité par des mots, des gestes, explicites ou qui s'appuie sur une confiance, deux réalités peuvent apparaître.
Je peux te renvoyer sur ce sujet, qui explique tres bien ce mécanisme : https://www.zebrascrossing.net/t26170-le-concept-de-presuppose-et-d-autres-ou-comment-arreter-de-ne-pas-se-comprendre
Tomber dans une situation que l'on voyait comme impossible, ou que l'on imaginait pas, peut amener le même résultat, car c'est aussi de la présupposition. (mais dans ce cas l’esprit humain peut mettre en place de profond mécanisme de blocages... donc ne vous en voulez pas)
Le fait que tu aie l'impression de 2 réalités, à mon sens, viens de cela: tu as pris en compte des présupposés erronés, créant ainsi de mauvaises interprétation, et faussant jusqu'à me semble t il, tes émotions.
Tu as l'air très lucide sur ton inconscient et tes sensations, cela me semble être normal de te poser ces questions après cette prise de conscience. Peu de gent arrivent jusque là.
Pour ma part, quand cela m'est arrivé, j'ai tenté de réparer les choses, convaincu que si Amour il y avait, compassion je trouverais... ...l'erreur est humaine, et l'amour, s'il est vrai, permet de déplacer des montagnes
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Pieyre a écrit:Faire la cour, pendant des semaines, voire des mois, c'est fait pour préserver les femmes, non ?
Completement
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Revz a écrit:Bienvenue à toi Myma113,
Ton histoire est assurément complexe et pleine d'émotions. Venir la poser ici n'est pas anodin en cela, et cela ressemble a bien des histoires lues ici, histoires zebrées?
Je vais tenter de te donner ma réponse à ta question. A mon sens, cette impression de double réalité peut arriver au terme d'un échec de communication.
Une communication pleine de subtilité, intuitive, symbiotique, que l'on peut avoir avec quelqu'un, si elle n'est pas explicité par des mots, des gestes, explicites ou qui s'appuie sur une confiance, deux réalités peuvent apparaître.
Je peux te renvoyer sur ce sujet, qui explique tres bien ce mécanisme : https://www.zebrascrossing.net/t26170-le-concept-de-presuppose-et-d-autres-ou-comment-arreter-de-ne-pas-se-comprendre
Tomber dans une situation que l'on voyait comme impossible, ou que l'on imaginait pas, peut amener le même résultat, car c'est aussi de la présupposition. (mais dans ce cas l’esprit humain peut mettre en place de profond mécanisme de blocages... donc ne vous en voulez pas)
Le fait que tu aie l'impression de 2 réalités, à mon sens, viens de cela: tu as pris en compte des présupposés erronés, créant ainsi de mauvaises interprétation, et faussant jusqu'à me semble t il, tes émotions.
Tu as l'air très lucide sur ton inconscient et tes sensations, cela me semble être normal de te poser ces questions après cette prise de conscience. Peu de gent arrivent jusque là.
Pour ma part, quand cela m'est arrivé, j'ai tenté de réparer les choses, convaincu que si Amour il y avait, compassion je trouverais... ...l'erreur est humaine, et l'amour, s'il est vrai, permet de déplacer des montagnes
Bonjour Revz. Merci beaucoup pour tes paroles bienveillantes et encourageantes. J'ai consulté le lien. Tout est très clair, sur la présupposition. Et sur sa corrélation avec mon histoire. Cela dit, c'est très enchevêtré dans mon esprit. Disons que lors de la rencontre, les 5 premiers jours, j'espérais évidemment que mon attirance et mon souhait de le revoir seraient réciproques, et lorsque je les ai constatés instantanément (par des gestes et des paroles limpides), j'en ai été merveilleusement surprise. Le présupposé est arrivé ensuite. "J'ai face à moi un homme qui me témoigne ses souhaits de me revoir, et comme c'est parfaitement réciproque, c'est ce que nous ferons." Un présupposé qui, a priori, n'était pas capillo-tracté. Je ne pense pas que je pouvais rendre les choses plus explicites qu'elles ne l'étaient, de son côté comme du mien. Mais c'est là que mon idéalisme s'est enclenché, au point de ne pas pouvoir imaginer autre chose qu'une "suite logique", et donc par ricochet, de ne pas pouvoir composer avec les aléas (sa disparition, son changement visible de direction après deux mois, etc etc). Donc en fait, je crois que mon véritable problème - et c'est le sens de ma question que je n'ai pas su transmettre - c'est l'idéalisme. J'ai cru comprendre qu'il pouvait s'enclencher très rapidement chez certains zèbres (rêveries puissantes, impossibilité d'imaginer l'échec, et être prêt à beaucoup de choses pour le "réparer"...). Je tente donc de reformuler ma question : si vous voyez que vous êtes en train d'écrire le scénario d'une rencontre amoureuse, alors que par essence elle est 1. imprévisible 2. construite à deux, et non pas tout seul dans sa tête, pouvez-vous désenclencher ce mécanisme, pour vous recentrer sur ce qui se passe vraiment (et donc parvenir à composer avec l'Autre et les aléas, plutôt que d'être bouleversés par eux ?) Car il me paraît évident que si j'avais su composer avec les aléas, nous n'en serions pas là. Peut-être pas non plus à ce que je rêvais, mais pas là, dans la rupture de toute communication.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Revz a écrit:Pieyre a écrit:Faire la cour, pendant des semaines, voire des mois, c'est fait pour préserver les femmes, non ?
Completement
Bonjour Pieyre. Merci pour ta réponse. Je ne suis pas sûre de comprendre... Tu veux dire que faire la cour à une femme, c'est simplement faire en sorte de "l'avoir" par la méthode douce ? Si c'est bien ça, je n'envisage pas qu'une femme puisse être dupe de ça (trop de naïveté, ou trop d'ouverture d'esprit, ou les deux, je sais pas). Ton idée me fait penser à d'autres schémas populaires, comme celui de la femme qui se fait désirer inlassablement, qui joue sa Rihanna, parce que c'est ce qu'on attend d'elle, ou que c'est excitant, ou que sais-je. Cela existe, bien sûr, mais je me risquerais pas à en faire un aphorisme.
Pour ce qui est de l'homme qui couche comme il boit une bière, je comprends mieux l'idée, mais tout cela me paraît bien réducteur... Les femmes aussi peuvent coucher comme elles boivent un verre de Chardo. Et je le dis d'autant plus qu'autour de moi, elles sont légion.
Si ce que tu essayes de me dire est que ce type dont je parle a simplement voulu me sauter - parlons franchement - dans ce cas, pourquoi pas, mais ma question n'était pas du tout à cet endroit... Dans ce que j'ai raconté, je ne parle pas tant de lui que de ma façon de gérer ce qui me venait de lui (ses propos, ses contretemps, ses revirements, etc). Qu'il ait simplement voulu coucher avec moi ne change rien à mon questionnement.
Myma113- Messages : 135
Date d'inscription : 09/04/2016
Age : 39
Localisation : Bordeaux
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Une telle rencontre implique assurément beaucoup d'émotionnel. Un zebre est fait, pour simplifier, de 3 formes d'intelligences : QI(intelligence très forte, capacité à trouver des solutions aux problemes/situation complexe), QE (Emotionnel très fort, sensations, dont amoureuses, tres idéalistes et capacité a percevoir et les gérer) et QR (Relationnel, capacité percevoir et gérer les relations aux autres).Myma113 a écrit:
Je tente donc de reformuler ma question : si vous voyez que vous êtes en train d'écrire le scénario d'une rencontre amoureuse, alors que par essence elle est 1. imprévisible 2. construite à deux, et non pas tout seul dans sa tête, pouvez-vous désenclencher ce mécanisme, pour vous recentrer sur ce qui se passe vraiment (et donc parvenir à composer avec l'Autre et les aléas, plutôt que d'être bouleversés par eux ?) Car il me paraît évident que si j'avais su composer avec les aléas, nous n'en serions pas là. Peut-être pas non plus à ce que je rêvais, mais pas là, dans la rupture de toute communication.
Selon le potentiel de ce zebre (qui peut être très hétérogène), et sa maturité (ce qui est "révélé" et qui s’exprime chez lui), je dirais que tout est possible.
Notamment, rester concentré sur les aléas, avec intelligence, et mettre de coté l'émotionnel, les sentiments, celà est fort possible de la part d'un zebre. Certains n'ont pas cet émotionnel exprimé, certains savent le maitriser plus ou moins (apparaître très froid par exemple, alors que ça bouillonne à l'intérieur).
J'ai aussi découvert qu'il pouvait avoir des mécanismes puissants, "biais cognitifs" si j'ai bien compris, qui déforment la perception de la réalité de manière non souhaité et inconsciente. Comme si le cerveau lui meme, avait intégré un présupposé erronné, et induisait des raisonnement complètement faux. Cela pouvant aussi déclencher un "désenclenchement" non souhaité.
Donc à la question "désenclencher ce mécanisme, pour vous recentrer sur ce qui se passe vraiment ", ma réponse est oui, et j'irais jusqu'à dire que cela est souhaitable dans une situation compliqué par exemple.
L'émotionnel d'un zebre, peu être tellement intense que cela peut être vu, perçu, comme un vrai risque, une vraie mise en danger.
Il me semble qu'il n'y a que peu d'options pour un zebre très sensible émotionnellement: Mettre des grosses barrieres mentales, et soit, s'orienter dans des relations ou il n'y a aucun risque de "se voir briser le coeur", soit persister dans un idéal, peut etre plus naturel... Ou les deux, d’ailleurs, composer est souvent la bonne solution...
Pour éclairer sur le point soulevé par Pierre, je pense que tu as quelques éléments de réponses dans mes lignes précédentes.
Pour ma part, faire la cour à une femme, c'est avant tout effectivement, pour la préserver, lui montrer du respect. C'est une manière d'avancer doucement, pour lui permettre se connaitre l'homme qu'elle a en face, de la mettre en confiance, de se caller sur ses attentes, avec le but de ne pas la décevoir ni la blesser. Lui présenter le menu en quelque sorte Le menu d'un zebre étant par définition "différent et atypique".
Egoistement, c'est aussi éviter des pieges, comme "se mettre" en relation avec une femme qui auraient des intentions pas si bonnes que ça (séduction infinie, plan cul, vangeance/pensement de relations passés, etc.. ce qui est assez rependu à notre époque.... certains consomment de la relation comme d'autre consomment des médicaments...
A mon sens, une femme, pour ne pas etre abusé d'un homme, devrait exiger une cour Apres, si aucun abus n'est possible, je comprends tout a fait que l'on puisse s'en passer
La, comme tu parle d'une situation amoureuse, je dirais que la cour est plutôt mère de sûreté non?
L'aspect "coucher"/"sexualité", c'est assurément un vrai sujet chez les zebres (fait un tour sur les sujets, tu vas voir que tout celà est assez complexe parfois).
J'ai relu plusieurs fois tes écrits, et j'ai l'impression, et je me trompe peut etre, que tes intentions et les siennes ne sont finalement pas très clair:
- des intentions qui évolues
- des comportements qui changent
- un echec de communication.
De ce que je perçois, vous semblez assez ouverts, mais que lorsque vous communiquez, vous n'arrivez pas à etre synchro. De meme, j'ai l'impression que vous partagez la volonté d'une relation, et qu'au final, vous n'arrivez pas à la définir ensemble. Vous semblez etre chacun de votre coté, à vous interroger, à réver, à ressentir, pour comprendre d'une part, ce que vous voulez vraiment, d'autre part, ce que vous ressentez vraiment.
La rupture de la communication vous impose de basculer dans une non réalité. Notre esprit peut faire preuve de beaucoup d'imagination, utile pour évaluer une situation par exemple, mais cela ne permet pas d'avancer dans une relation, ni de sortir de sa pensée.
Si vous en êtes là, il faut respecter le rythme de chacun... j'imagine qu'il n'en était pas là vu sa réaction quand tu as explicité tes sentiments, mais surtout, communiquer, tout en acceptant que l'on a pas forcément de réponse tout de suite "ne rien se promettre, vivre l'instant présent", peut être une parole rassurante, dans le contexte d'idéaux partagés et de confiance.
Arreter de penser, pour un zebre, cela peut être impossible. Une rupture de communication peut avoir des implicactions assez graves pour un zebre (genre réster bloquer sur une pensée pendant 10, 20 ans...).
Arreter une communication, cela peu d'une part etre un outil temporairaire, arreter la pensée un temps car d'autres priorités intellectuelles - travail, problèmes perso par exemple - , ou prendre le temps de penser, tout comme une manière de mettre un terme à la relation (mais pour un zebre, j'en doute).
Celà peut être aussi un moyen un peu brutal d'imposer que l'autre se pose les "bonnes questions".
Mais d'un avis personnel, et par rapport à mon histoire, je ne peux que te conseiller de communiquer, le mieux possible, et sans casser le lien pour s'assurer d'avancer un minimum ensemble, et ne pas amplifier les présupposés venant de l'esprit et de l'imaginaire.
Celà ne t'apportera pas forcément ce que tu souhaite ou imagine, mais celà aura le mérite de t'apaiser et de trouver les réponses que, de toute façon, tu ne pourras trouver seule.
Enfin voila, ce sont mes retours d'expériences, et je te souhaite que cela te permettre de trouver tes réponses et de prendre le problème "par le bon bout".
Si tu veux échanger sur des points plus délicats à aborder publiquement, n'hésite pas à utiliser les MP.
Sinon, ce fil est très bien, il permettra peut être à d'autres de trouver des éléments de réponses et de se sentir moins seuls dans leurs questionnements.
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Bonjour Myma113,
Je suis tombé sur ton histoire et ça m'a donné envie de te répondre, en tout cas de te donner mon sentiment sur tout ça, en espérant pouvoir t'aider :
De son côté, de ce que tu racontes, bon c'est clair qu'il ne semble pas très engagé, il est avant tout là pour des relations légères (disparaître juste après avoir couché, pour un prétexte peu vraisemblable, tout en te "gardant au chaud" si je puis dire... bon c'est un grand classique). Et je pense effectivement qu'il peut même avoir de la bienveillance pour toi, au sens où tu lui fais du bien, tu lui procures du plaisir, tu le renarcissises sans doute - et les profils très "séducteurs" sont souvent friands de ça, d'ailleurs.
Après il y a ton idéalisme effectivement qui vient se greffer là-dessus. Alors que lui visiblement ne veut pas d'engagement, juste avoir du bon temps - et pas qu'avec toi, d'ailleurs (sa petite "déprime", par quoi il justifiait son absence, ne l'ayant pas empêché de s'amuser avec d'autres). Je pense que ça peut très bien lui convenir justement, de te sentir comme ça "à sa disposition"... comme ça il te rappelle quand il veut ! Tu es dans sa liste quoi.
À mon avis, comme ça intuitivement, ce qui peut créer chez toi un sentiment passionnel (et donc addictif, à fort pouvoir déformant, etc.) c'est d'abord des besoins de base inassouvis, ce que tu appelles ton idéalisme - trouver l'homme idéal qui prendra soin de toi, justement ; du coup tu es prête à interpréter le moindre signe, la moindre "miette" de son attention comme cela, même quand objectivement tout dans son comportement dit l'inverse : il couche avec d'autres, quand il est avec toi il est juste joueur, etc. Bon lui sera prêt sans doute à te donner/promettre hypothétiquement un peu plus s'il te sent t'éloigner un peu alors qu'il veut te garder à sa disposition pour son confort, pour te "réattacher" finalement, mais globalement avec un profil comme ça je pense que tu t'illusionnes si tu attends autre chose que du sexe. (au moins c'est clair )
Et puis tu verras, si tu lis des histoires sur des forums, tu vas retrouver le schéma que tu décris : une histoire passionnelle, promesses hypothétiques de l'homme s'il y a besoin, et la femme en mal d'amour qui s'accroche : "il a quand même un bon fond", "j'espère pouvoir le faire changer", "il faut que je sois patiente", etc. Et du coup ça crée quelque chose de complètement asymétrique, puisque tu mises tout sur lui, il t'a à sa disposition, et lui de son côté il va voir où il veut, sans s'engager...
Je veux dire c'est pas un mal de vouloir une relation légère mais c'est mieux de l'assumer, je crois ! Après de tout ce que tu dis je pense que ce type de relation ne peut être que transitoire pour toi, tu désires plus (et c'est là où la compréhension de tes propres besoins, de ton idéalisme, peut être intéressant : parce que cette compréhension te guidera sans doute vers des hommes un peu plus appropriés que celui que tu décris).
Je pense aussi que si tu t'attaches autant à cet homme en particulier, c'est par effet de rareté (alors que pour lui ce type de passion est beaucoup plus habituel), et que lui au moins est venu te chercher. Mais sans doute il y aurait d'autres hommes, plus capables de te donner ce que tu aimerais vraiment, qui ne seront pas aussi directs, et qu'il faut peut-être un peu aller chercher au début...
Voilà mon avis, j'espère avoir pu aider ! bon dimanche
Je suis tombé sur ton histoire et ça m'a donné envie de te répondre, en tout cas de te donner mon sentiment sur tout ça, en espérant pouvoir t'aider :
De son côté, de ce que tu racontes, bon c'est clair qu'il ne semble pas très engagé, il est avant tout là pour des relations légères (disparaître juste après avoir couché, pour un prétexte peu vraisemblable, tout en te "gardant au chaud" si je puis dire... bon c'est un grand classique). Et je pense effectivement qu'il peut même avoir de la bienveillance pour toi, au sens où tu lui fais du bien, tu lui procures du plaisir, tu le renarcissises sans doute - et les profils très "séducteurs" sont souvent friands de ça, d'ailleurs.
Après il y a ton idéalisme effectivement qui vient se greffer là-dessus. Alors que lui visiblement ne veut pas d'engagement, juste avoir du bon temps - et pas qu'avec toi, d'ailleurs (sa petite "déprime", par quoi il justifiait son absence, ne l'ayant pas empêché de s'amuser avec d'autres). Je pense que ça peut très bien lui convenir justement, de te sentir comme ça "à sa disposition"... comme ça il te rappelle quand il veut ! Tu es dans sa liste quoi.
À mon avis, comme ça intuitivement, ce qui peut créer chez toi un sentiment passionnel (et donc addictif, à fort pouvoir déformant, etc.) c'est d'abord des besoins de base inassouvis, ce que tu appelles ton idéalisme - trouver l'homme idéal qui prendra soin de toi, justement ; du coup tu es prête à interpréter le moindre signe, la moindre "miette" de son attention comme cela, même quand objectivement tout dans son comportement dit l'inverse : il couche avec d'autres, quand il est avec toi il est juste joueur, etc. Bon lui sera prêt sans doute à te donner/promettre hypothétiquement un peu plus s'il te sent t'éloigner un peu alors qu'il veut te garder à sa disposition pour son confort, pour te "réattacher" finalement, mais globalement avec un profil comme ça je pense que tu t'illusionnes si tu attends autre chose que du sexe. (au moins c'est clair )
Et puis tu verras, si tu lis des histoires sur des forums, tu vas retrouver le schéma que tu décris : une histoire passionnelle, promesses hypothétiques de l'homme s'il y a besoin, et la femme en mal d'amour qui s'accroche : "il a quand même un bon fond", "j'espère pouvoir le faire changer", "il faut que je sois patiente", etc. Et du coup ça crée quelque chose de complètement asymétrique, puisque tu mises tout sur lui, il t'a à sa disposition, et lui de son côté il va voir où il veut, sans s'engager...
Je veux dire c'est pas un mal de vouloir une relation légère mais c'est mieux de l'assumer, je crois ! Après de tout ce que tu dis je pense que ce type de relation ne peut être que transitoire pour toi, tu désires plus (et c'est là où la compréhension de tes propres besoins, de ton idéalisme, peut être intéressant : parce que cette compréhension te guidera sans doute vers des hommes un peu plus appropriés que celui que tu décris).
Je pense aussi que si tu t'attaches autant à cet homme en particulier, c'est par effet de rareté (alors que pour lui ce type de passion est beaucoup plus habituel), et que lui au moins est venu te chercher. Mais sans doute il y aurait d'autres hommes, plus capables de te donner ce que tu aimerais vraiment, qui ne seront pas aussi directs, et qu'il faut peut-être un peu aller chercher au début...
Voilà mon avis, j'espère avoir pu aider ! bon dimanche
tagore- Messages : 205
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 39
Localisation : Paris
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
A mon sens, la contribution de tagore apporte un point de vu très interressant aussi
L'idéal, est que tu arrives a ressentir tes émotions et écouter tes sensations. Cela te permettra dans tous les cas de trouver tes réponses, quelques soit les avis qui te seront formulés, ou d'en imaginer d'autres qui te conviendraient mieux
Parfois, il faut juste poser la question et se regarder dans les yeux
L'idéal, est que tu arrives a ressentir tes émotions et écouter tes sensations. Cela te permettra dans tous les cas de trouver tes réponses, quelques soit les avis qui te seront formulés, ou d'en imaginer d'autres qui te conviendraient mieux
Parfois, il faut juste poser la question et se regarder dans les yeux
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Merci beaucoup, Revz. Tout ce que tu dis est très pertinent pour moi. Dans l'ordre :
1. Concernant les 3 formes d'intelligence, chez moi, les 3 semblent exacerbés (d'après toutes mes expériences, le regard que mes proches portent sur moi, et l'analyse de ma personnalité dans le cadre du test). Et évidemment, en matière de QR, les choses sont rapidement parasitées pour moi dans le cadre d'une rencontre amoureuse.
Tu parles aussi de la capacité d'un zèbre à montrer du flegme au lieu de son bouillonnement intérieur. En la matière je suis championne. Mais cela tient plus du "faux-self", notion que j'ai vue apparaître sur divers sujets ici, que d'une capacité réelle à ne pas laisser les émotions déborder sur la raison.
En somme, tu as parfaitement raison lorsque tu dis qu'il est souhaitable de désenclencher le mécanisme de l'idéal ou de l'imagination, et plus généralement les "biais cognitifs" qui sont inconsciemment empruntés. Je vois bien les dégâts que cela occasionne, l'histoire que j'ai racontée étant, disons, le modèle mis à jour de toutes mes rencontres affectives. Bien sûr, je ne me prends pas à idéaliser le premier venu, mais il suffit qu'il me plaise et me donne du répondant (ou que je croie qu'il le fait) pour que tout cela s'enclenche instantanément dans ma tête. C'en est même douloureux, comme une sorte de soif urgente. Alors évidemment, je ne le montre pas, je ronge mon frein (j'ai tenu deux mois en ayant parfaitement l'air d'une femme détachée, disponible simplement au cas où), mais mon émotion dissimulée devient alors inversement proportionnelle. Cela me conduit à attendre beaucoup d'une personne qui pourtant, au départ, me plaisait vraiment pour ce qu'elle était, et non seulement pour ce qu'elle pouvait combler en moi.
"Mettre des grosses barrières mentales"... Oui je le voudrais tellement, mais j'en suis incapable pour le moment. D'autant plus incapable que je vois la charge émotionnelle, hautement bénéfique, qui se joue dans mes relations d'amitié ou familiale, par exemple : je ressens un amour très intense pour mes amis et certains membres de ma famille. L'impression d'être un torrent d'amour. Dans ces relations-là, c'est merveilleux, parce que je sais que c'est partagé, et surtout qu'il n'y a aucun danger, puisqu'il n'y a pas d'enjeu délicat, ou d'incertitude. C'est disons, un amour inconditionnel. Du coup, je perçois ces "barrières mentales" comme une sorte de sacrifice de ma part. Sacrifice de l'intensité potentielle. Un peu comme une enfant qui refuse ardemment, je ne m'imagine pas vivre des relations tièdes, ou pérenniser des relations qui ne m'apporteraient pas ce partage intense. Et d'un autre côté, je ne parviens pas du tout à maîtriser mon "idéalisme", la soif qui l'accompagne, le caractère illimité de mes émotions et de mes aspirations, le torrent désireux. Alors peut-être que la seule solution pour moi serait de renoncer à cette recherche affective, puisque je me montre incapable de me protéger comme de gérer, ou plutôt de vivre ce qui se produit réellement.
2. Je comprends beaucoup mieux le propos sur la séduction. Et je ne trouve pas cela égoïste du tout qu'un homme s'en serve également pour se prémunir. Il me semble que c'est la moindre des choses. De mon côté, mes proches me répètent toujours la même chose : "Tu vas trop vite, fais-toi désirer, reste un peu mystérieuse. Te dévoiler aussi vite ne pouvait que conduire à la situation dans laquelle tu te trouves." Je pense au fond que toi comme eux avez raison. Cela dit, j'ai l'impression que ce n'est pas infaillible. En effet, j'ai déjà eu affaire, dans ma vie et autour de moi, à des cours longues qui n'étaient qu'un moyen de plus pour parvenir à l'objet de la "consommation". Quand ça se produisait, je me disais bêtement : "Mais je ne comprends pas, pourtant j'ai tout bien fait comme il fallait ! J'ai patienté, j'ai profité de ce temps pour mieux observer l'autre, je n'ai pas tout dévoilé tout de suite, et voilà qu'il détale, comme les autres !" Cette observation me laisse penser que le travail à faire n'est pas tant dans mon comportement que dans mon fonctionnement interne, de façon générale. Même si mon comportement peut effectivement augmenter mes chances de m'éviter un échec cuisant, et tout ce qui s'en suit (déprime, sentiment de culpabilité, etc).
3. Entièrement d'accord avec tout ce que dis sur la communication. L'imagination qui prend le pas lorsqu'elle est rompue, le pouvoir d'ajustement et de clarification qu'elle recèle lorsqu'elle est opérée. Effectivement aussi, je sens que je n'arriverai pas à en rester là, à cet échec. J'éprouve un besoin irrépressible de le réparer. Je me trouve terriblement infantile, de ne pas parvenir à accepter qu'une relation, quelle qu'elle soit, puisse se terminer. Je pensais avoir réussi, il y a quelques années, dans le cadre d'une immense amitié que j'ai perdue par incompréhension mutuelle. Tu parles... Il y a quelques jours, soit six ans plus tard, j'ai recontacté cette personne, avec le souhait de se retrouver.
J'ajoute un 4ème point, comme piste de réflexion supplémentaire : l'empathie. Par exemple, dans le cadre de cette rencontre avec cet homme, je passe mon temps à prendre en compte sa personnalité, son fonctionnement (que j'avais ressentis dès le début, mais sans en tenir compte, trop occupée par mes propres objectifs). "Il a voulu jouer avec moi ? Oui, en effet, il est dans la séduction permanente avec tout le monde, nous l'avons même constaté avec nos amis communs, mais c'est parce qu'au fond, il est extrêmement fragile, et présente une vraie labilité affective, que j'ai ressentie très fort. Je dois lui faire comprendre que je peux la résoudre, cette labilité." "Il ne veut pas d'engagement ? Oui, mais quelqu'un qui a cette peur-là est en réalité quelqu'un qui ne se connaît pas bien, qui ne s'est pas suffisamment exploré lui-même, qui ne sait pas reconnaître ses véritables besoins. Et moi, je peux l'aider en ce sens." Un ami m'a dit récemment : "Mais on n'est pas là pour être le thérapeute de l'autre !" C'est diablement vrai. Mais voilà les travers auxquels conduisent l'empathie. Réparer, réparer, inlassablement, bien sûr pour parvenir à ses propres objectifs (en l'occurrence, vivre ma relation avec lui), mais aussi pour accomplir quelque chose de bien, de bon et de beau. Le syndrome du sauveur, en quelque sorte. Il m'a semblé avoir lu des choses similaires par ici. Ne pas parvenir à rester à sa place, à veiller à recevoir autant qu'à donner. C'est terrible...
En tout cas, Revz, merci beaucoup pour ton analyse et tes conseils. Et je prends note de la fonction MP. :-)
1. Concernant les 3 formes d'intelligence, chez moi, les 3 semblent exacerbés (d'après toutes mes expériences, le regard que mes proches portent sur moi, et l'analyse de ma personnalité dans le cadre du test). Et évidemment, en matière de QR, les choses sont rapidement parasitées pour moi dans le cadre d'une rencontre amoureuse.
Tu parles aussi de la capacité d'un zèbre à montrer du flegme au lieu de son bouillonnement intérieur. En la matière je suis championne. Mais cela tient plus du "faux-self", notion que j'ai vue apparaître sur divers sujets ici, que d'une capacité réelle à ne pas laisser les émotions déborder sur la raison.
En somme, tu as parfaitement raison lorsque tu dis qu'il est souhaitable de désenclencher le mécanisme de l'idéal ou de l'imagination, et plus généralement les "biais cognitifs" qui sont inconsciemment empruntés. Je vois bien les dégâts que cela occasionne, l'histoire que j'ai racontée étant, disons, le modèle mis à jour de toutes mes rencontres affectives. Bien sûr, je ne me prends pas à idéaliser le premier venu, mais il suffit qu'il me plaise et me donne du répondant (ou que je croie qu'il le fait) pour que tout cela s'enclenche instantanément dans ma tête. C'en est même douloureux, comme une sorte de soif urgente. Alors évidemment, je ne le montre pas, je ronge mon frein (j'ai tenu deux mois en ayant parfaitement l'air d'une femme détachée, disponible simplement au cas où), mais mon émotion dissimulée devient alors inversement proportionnelle. Cela me conduit à attendre beaucoup d'une personne qui pourtant, au départ, me plaisait vraiment pour ce qu'elle était, et non seulement pour ce qu'elle pouvait combler en moi.
"Mettre des grosses barrières mentales"... Oui je le voudrais tellement, mais j'en suis incapable pour le moment. D'autant plus incapable que je vois la charge émotionnelle, hautement bénéfique, qui se joue dans mes relations d'amitié ou familiale, par exemple : je ressens un amour très intense pour mes amis et certains membres de ma famille. L'impression d'être un torrent d'amour. Dans ces relations-là, c'est merveilleux, parce que je sais que c'est partagé, et surtout qu'il n'y a aucun danger, puisqu'il n'y a pas d'enjeu délicat, ou d'incertitude. C'est disons, un amour inconditionnel. Du coup, je perçois ces "barrières mentales" comme une sorte de sacrifice de ma part. Sacrifice de l'intensité potentielle. Un peu comme une enfant qui refuse ardemment, je ne m'imagine pas vivre des relations tièdes, ou pérenniser des relations qui ne m'apporteraient pas ce partage intense. Et d'un autre côté, je ne parviens pas du tout à maîtriser mon "idéalisme", la soif qui l'accompagne, le caractère illimité de mes émotions et de mes aspirations, le torrent désireux. Alors peut-être que la seule solution pour moi serait de renoncer à cette recherche affective, puisque je me montre incapable de me protéger comme de gérer, ou plutôt de vivre ce qui se produit réellement.
2. Je comprends beaucoup mieux le propos sur la séduction. Et je ne trouve pas cela égoïste du tout qu'un homme s'en serve également pour se prémunir. Il me semble que c'est la moindre des choses. De mon côté, mes proches me répètent toujours la même chose : "Tu vas trop vite, fais-toi désirer, reste un peu mystérieuse. Te dévoiler aussi vite ne pouvait que conduire à la situation dans laquelle tu te trouves." Je pense au fond que toi comme eux avez raison. Cela dit, j'ai l'impression que ce n'est pas infaillible. En effet, j'ai déjà eu affaire, dans ma vie et autour de moi, à des cours longues qui n'étaient qu'un moyen de plus pour parvenir à l'objet de la "consommation". Quand ça se produisait, je me disais bêtement : "Mais je ne comprends pas, pourtant j'ai tout bien fait comme il fallait ! J'ai patienté, j'ai profité de ce temps pour mieux observer l'autre, je n'ai pas tout dévoilé tout de suite, et voilà qu'il détale, comme les autres !" Cette observation me laisse penser que le travail à faire n'est pas tant dans mon comportement que dans mon fonctionnement interne, de façon générale. Même si mon comportement peut effectivement augmenter mes chances de m'éviter un échec cuisant, et tout ce qui s'en suit (déprime, sentiment de culpabilité, etc).
3. Entièrement d'accord avec tout ce que dis sur la communication. L'imagination qui prend le pas lorsqu'elle est rompue, le pouvoir d'ajustement et de clarification qu'elle recèle lorsqu'elle est opérée. Effectivement aussi, je sens que je n'arriverai pas à en rester là, à cet échec. J'éprouve un besoin irrépressible de le réparer. Je me trouve terriblement infantile, de ne pas parvenir à accepter qu'une relation, quelle qu'elle soit, puisse se terminer. Je pensais avoir réussi, il y a quelques années, dans le cadre d'une immense amitié que j'ai perdue par incompréhension mutuelle. Tu parles... Il y a quelques jours, soit six ans plus tard, j'ai recontacté cette personne, avec le souhait de se retrouver.
J'ajoute un 4ème point, comme piste de réflexion supplémentaire : l'empathie. Par exemple, dans le cadre de cette rencontre avec cet homme, je passe mon temps à prendre en compte sa personnalité, son fonctionnement (que j'avais ressentis dès le début, mais sans en tenir compte, trop occupée par mes propres objectifs). "Il a voulu jouer avec moi ? Oui, en effet, il est dans la séduction permanente avec tout le monde, nous l'avons même constaté avec nos amis communs, mais c'est parce qu'au fond, il est extrêmement fragile, et présente une vraie labilité affective, que j'ai ressentie très fort. Je dois lui faire comprendre que je peux la résoudre, cette labilité." "Il ne veut pas d'engagement ? Oui, mais quelqu'un qui a cette peur-là est en réalité quelqu'un qui ne se connaît pas bien, qui ne s'est pas suffisamment exploré lui-même, qui ne sait pas reconnaître ses véritables besoins. Et moi, je peux l'aider en ce sens." Un ami m'a dit récemment : "Mais on n'est pas là pour être le thérapeute de l'autre !" C'est diablement vrai. Mais voilà les travers auxquels conduisent l'empathie. Réparer, réparer, inlassablement, bien sûr pour parvenir à ses propres objectifs (en l'occurrence, vivre ma relation avec lui), mais aussi pour accomplir quelque chose de bien, de bon et de beau. Le syndrome du sauveur, en quelque sorte. Il m'a semblé avoir lu des choses similaires par ici. Ne pas parvenir à rester à sa place, à veiller à recevoir autant qu'à donner. C'est terrible...
En tout cas, Revz, merci beaucoup pour ton analyse et tes conseils. Et je prends note de la fonction MP. :-)
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Bonjour Tagore,
En effet, comme dit Revz, ton point de vue sur mon histoire est très intéressant. Et tout est très vrai. L'homme dont je vous ai parlé est effectivement très séducteur, très narcissique. Le lien de complémentarité à faire avec mon profil (capacité à donner illimitée, disponibilité totale) me paraît donc évident. Il est si auto-centré qu'à mon avis, il ne se doute même pas de la lecture très poussée que j'ai faite de sa personnalité et de ses mécanismes.
Tu as sans doute aussi totalement raison sur ce à quoi je peux m'attendre avec cette histoire. La réalité de la situation est si évidente qu'elle prédomine sur mes capacités d'illusion et de refus de l'échec, pourtant très puissantes. Mais cela reste très dur à éprouver. Il y a cette idée de voir la situation, ou la rencontre, mais aussi, en creux, son potentiel, toutes ses possibilités d'évolution, avec le sentiment qu'on est le seul à les voir, et que c'est presque un devoir d'en faire prendre conscience à l'autre.
Depuis quelques temps, je suis un peu obsédée par le principe de rupture amoureuse autour de moi. Les raisons pour lesquelles les gens se séparent. Dans beaucoup de cas, j'ai l'impression que les deux protagonistes ne traitent le problème qu'en surface ("je me sépare de toi parce que tu ne me comprends pas", ou "parce que je veux tel désir et toi non", ou "parce que tu as commis tel erreur et que je ne peux le supporter, même si tu me donnes tes raisons".) J'ai l'impression qu'il n'y pas d'efforts réels, qu'il y a beaucoup d'individualisme, de superficialité dans l'investissement de soi pour régler les problèmes. Rares sont les couples autour de moi qui voient "au-delà" de ce qui les pousse à se quitter. Et cela produit des êtres pleins de regrets, d'amertume, de craintes nouvelles, voire de comportements déviants... Parfois, je me surprends même à penser que c'est absurde, de ne pas être prêt à tout faire pour réparer quelque chose qui compte vraiment pour nous. Peut-être est-ce de l'immaturité de ma part ? Sans doute. En somme, je ne parviens jamais à me défaire de ma crainte qui est : "Et si j'étais passée à côté d'une relation extraordinaire, juste parce que je n'ai pas fait ce qu'il fallait ?" La question me terrifie... En même temps, je trouve cela à la fois très infantile et très orgueilleux. Il y a quelque chose là-dedans de l'ordre de : "Je ne peux pas, moi, subir ce genre d'échec. Evidemment, j'ai toutes les capacités pour éviter ce genre de choses, et faire en sorte que tout aille pour le mieux. Ca ne peut pas m'arriver à moi."
Très juste aussi, ton idée de rareté. Je m'agrippe encore plus dès que je me souviens que ce n'est pas si courant qu'un homme m'inspire ce genre d'émotions.
Enfin, le caractère commun de mon histoire avec celles d'autres zèbres et zébrettes me fait un peu peur aussi. Car la solution à ce problème n'est pas simple : régler ce qui cloche en soi est à la portée de chacun d'entre nous, mais il faut encore rencontrer cette ou ces personnes qui nous correspondent mieux. Se comprendre soi permet d'augmenter ses chances de les rencontrer, certes, mais il reste tout de même une grande part d'imprévisible, celle du hasard, de la vie. Cette idée me renvoie à deux notions, qui sont corrélées : le lâcher-prise, et la confiance en la vie. Deux choses qui m'échappent totalement. Je n'ai pas assez confiance en la vie pour me laisser gentiment guider jusqu'aux personnes qui pourraient mieux me convenir, j'ai trop peur que cela n'arrive jamais. A la fois, ma tentative de contrôle là-dessus n'est pas plus fructueuse ! Je le vois bien. D'où ce que je disais, dans un autre post, sur le fait de mettre un terme à toute forme de recherche, ou plutôt d'espoir. C'est affreusement triste, mais je ne vois pas d'autre solution.
Lorsque je lisais ce genre de paroles sur d'autres fils, je trouvais cela trop tragique, peut-être exagéré. Et je me rends compte que j'en arrive exactement à la même conclusion ! C'est d'une difficulté sans bornes, cette particularité que nous avons...
Merci en tout cas.
En effet, comme dit Revz, ton point de vue sur mon histoire est très intéressant. Et tout est très vrai. L'homme dont je vous ai parlé est effectivement très séducteur, très narcissique. Le lien de complémentarité à faire avec mon profil (capacité à donner illimitée, disponibilité totale) me paraît donc évident. Il est si auto-centré qu'à mon avis, il ne se doute même pas de la lecture très poussée que j'ai faite de sa personnalité et de ses mécanismes.
Tu as sans doute aussi totalement raison sur ce à quoi je peux m'attendre avec cette histoire. La réalité de la situation est si évidente qu'elle prédomine sur mes capacités d'illusion et de refus de l'échec, pourtant très puissantes. Mais cela reste très dur à éprouver. Il y a cette idée de voir la situation, ou la rencontre, mais aussi, en creux, son potentiel, toutes ses possibilités d'évolution, avec le sentiment qu'on est le seul à les voir, et que c'est presque un devoir d'en faire prendre conscience à l'autre.
Depuis quelques temps, je suis un peu obsédée par le principe de rupture amoureuse autour de moi. Les raisons pour lesquelles les gens se séparent. Dans beaucoup de cas, j'ai l'impression que les deux protagonistes ne traitent le problème qu'en surface ("je me sépare de toi parce que tu ne me comprends pas", ou "parce que je veux tel désir et toi non", ou "parce que tu as commis tel erreur et que je ne peux le supporter, même si tu me donnes tes raisons".) J'ai l'impression qu'il n'y pas d'efforts réels, qu'il y a beaucoup d'individualisme, de superficialité dans l'investissement de soi pour régler les problèmes. Rares sont les couples autour de moi qui voient "au-delà" de ce qui les pousse à se quitter. Et cela produit des êtres pleins de regrets, d'amertume, de craintes nouvelles, voire de comportements déviants... Parfois, je me surprends même à penser que c'est absurde, de ne pas être prêt à tout faire pour réparer quelque chose qui compte vraiment pour nous. Peut-être est-ce de l'immaturité de ma part ? Sans doute. En somme, je ne parviens jamais à me défaire de ma crainte qui est : "Et si j'étais passée à côté d'une relation extraordinaire, juste parce que je n'ai pas fait ce qu'il fallait ?" La question me terrifie... En même temps, je trouve cela à la fois très infantile et très orgueilleux. Il y a quelque chose là-dedans de l'ordre de : "Je ne peux pas, moi, subir ce genre d'échec. Evidemment, j'ai toutes les capacités pour éviter ce genre de choses, et faire en sorte que tout aille pour le mieux. Ca ne peut pas m'arriver à moi."
Très juste aussi, ton idée de rareté. Je m'agrippe encore plus dès que je me souviens que ce n'est pas si courant qu'un homme m'inspire ce genre d'émotions.
Enfin, le caractère commun de mon histoire avec celles d'autres zèbres et zébrettes me fait un peu peur aussi. Car la solution à ce problème n'est pas simple : régler ce qui cloche en soi est à la portée de chacun d'entre nous, mais il faut encore rencontrer cette ou ces personnes qui nous correspondent mieux. Se comprendre soi permet d'augmenter ses chances de les rencontrer, certes, mais il reste tout de même une grande part d'imprévisible, celle du hasard, de la vie. Cette idée me renvoie à deux notions, qui sont corrélées : le lâcher-prise, et la confiance en la vie. Deux choses qui m'échappent totalement. Je n'ai pas assez confiance en la vie pour me laisser gentiment guider jusqu'aux personnes qui pourraient mieux me convenir, j'ai trop peur que cela n'arrive jamais. A la fois, ma tentative de contrôle là-dessus n'est pas plus fructueuse ! Je le vois bien. D'où ce que je disais, dans un autre post, sur le fait de mettre un terme à toute forme de recherche, ou plutôt d'espoir. C'est affreusement triste, mais je ne vois pas d'autre solution.
Lorsque je lisais ce genre de paroles sur d'autres fils, je trouvais cela trop tragique, peut-être exagéré. Et je me rends compte que j'en arrive exactement à la même conclusion ! C'est d'une difficulté sans bornes, cette particularité que nous avons...
Merci en tout cas.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
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Bonne fin de weekend à tous.
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Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Quelques commentaires supplémentaires:
1. Tu es visiblement une tres belle personne! Tu as aussi beaucoup de chance d'avoir autant de relations pour exprimer toute ta joie de vivre. La maitrise de ses émotions est une chose bien complexe à mon sens. Je me retrouve dans ta difficulté vis a vis des relations naissantes. Travailler sur le faux self m'a aidé à trouver les bonnes clés pour cela (ne plus avoir d'asimetrie entre l'emotion que l'on ressent et la situation que l'on vit)
3. Vouloir prendre soin de ses relations, estimer avoir une responsabilité vis a vis d'elles, me semblent etre de belles valeurs Prendre soin, réparer ses liens aux autres, memes passés... je fais parti de ceux (je suis un récent converti) qui pensent que les relations aux autres sont le sens de la vie. Apres, identifier les toxique et s'en défaire est une nécéssité pour ne pas perdre tout cela
4. Sur le "on est pas la pour etre le psy de l'autre", je ne suis pas si catégorique. Aimer philosopher, amener l'autre à ses questionnements est souvent une belle voie pour découvrir l'autre et nourir de maniere profonde une relation. Après, je concois tout a fait des relations plus légères, et que tout le monde n'aime pas cela
Les histoires de rupture amoureuse, et meme amicales, m’hallucine aussi quelque peu. Je pense aussi que les gens manquent un peu de rigueur dans l'effort et l'importance de préservers ses relations. Peut etre est ce parceque autour de moi, je percois aussi une superficialité et un manque d'idéalisme qui me térrifient aussi?
Je comprend mieux sur tes derniers message l'idéalisme dont tu fait preuve. A mon sens, tu es une tres belle personne, qui se protège et qui protège ses idéaux, et qui a la chance de pouvoir en exprimer une partie dans ses relations.
Patience, la forme de solitude que tu pourrais ressentir parfois ne mérite pas de déconsidérer toutes ses belles qualités.
Je ne pense pas que le sacrifice des idéaux soit un signe de maturité Resiste
Enfin je preche ma paroisse là comme on dit Je suis pareil.
1. Tu es visiblement une tres belle personne! Tu as aussi beaucoup de chance d'avoir autant de relations pour exprimer toute ta joie de vivre. La maitrise de ses émotions est une chose bien complexe à mon sens. Je me retrouve dans ta difficulté vis a vis des relations naissantes. Travailler sur le faux self m'a aidé à trouver les bonnes clés pour cela (ne plus avoir d'asimetrie entre l'emotion que l'on ressent et la situation que l'on vit)
3. Vouloir prendre soin de ses relations, estimer avoir une responsabilité vis a vis d'elles, me semblent etre de belles valeurs Prendre soin, réparer ses liens aux autres, memes passés... je fais parti de ceux (je suis un récent converti) qui pensent que les relations aux autres sont le sens de la vie. Apres, identifier les toxique et s'en défaire est une nécéssité pour ne pas perdre tout cela
4. Sur le "on est pas la pour etre le psy de l'autre", je ne suis pas si catégorique. Aimer philosopher, amener l'autre à ses questionnements est souvent une belle voie pour découvrir l'autre et nourir de maniere profonde une relation. Après, je concois tout a fait des relations plus légères, et que tout le monde n'aime pas cela
Les histoires de rupture amoureuse, et meme amicales, m’hallucine aussi quelque peu. Je pense aussi que les gens manquent un peu de rigueur dans l'effort et l'importance de préservers ses relations. Peut etre est ce parceque autour de moi, je percois aussi une superficialité et un manque d'idéalisme qui me térrifient aussi?
J'ai trouvé en cette terreur une vraie force pour trouver les bons outils et aller un peu plus vers ce que je souhaite et ce que je suis...Et si j'étais passée à côté d'une relation extraordinaire, juste parce que je n'ai pas fait ce qu'il fallait ?" La question me terrifie...
Je comprend mieux sur tes derniers message l'idéalisme dont tu fait preuve. A mon sens, tu es une tres belle personne, qui se protège et qui protège ses idéaux, et qui a la chance de pouvoir en exprimer une partie dans ses relations.
Patience, la forme de solitude que tu pourrais ressentir parfois ne mérite pas de déconsidérer toutes ses belles qualités.
Je ne pense pas que le sacrifice des idéaux soit un signe de maturité Resiste
Enfin je preche ma paroisse là comme on dit Je suis pareil.
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Myma113 : Bon heureux de tomber assez juste !
Une chose quand même que je voudrais te faire remarquer, c'est que tu as tendance il me semble à présenter toutes tes manières de faire en amour sous un jour positif ("capacité à donner illimitée", capacité à faire des efforts pour que la relation marche, grande intensité d'amour, etc. - et même "idéalisme" dans le sens où tu l'emploies en fait, parce que ça sous-entend le courage, etc.)
En gros je n'ai pas l'impression que tu remettes vraiment en cause ta manière de fonctionner, amoureusement parlant. Parce que quand je parlais de "trouver la bonne personne", dans le cas que tu décris, en fait évidemment il ne s'agit pas seulement d'une question de personne, mais aussi de fonctionnement amoureux - les deux vont ensemble en fait. Peut-être que tu ne rencontres personne de différent parce que tu restes encore la même intérieurement. En fait je pense que ce n'est qu'au terme d'un travail sur soi, de compréhension profonde, qu'on peut réorienter son désir. Le désir n'est pas figé ! Il évolue avec nos croyances et nos mécanismes inconscients, souvent bien ancrés mais pas indéracinables. Parce qu'évidemment il ne s'agit pas de se contenter d'un désir "tiède", mais de désirer de manière nouvelle, parce que notre personne même a changé et vit ce désir différemment.
Sur les croyances : par exemple que ta manière de faire soit de l'ordre de la générosité vis-à-vis de l'homme dont tu parlais, pour moi c'est une croyance. C'est un mot noble que tu mets sur une réalité qui sans doute est beaucoup plus "sombre" et auto-centrée, à l'intérieur (toute la souffrance accumulée de ne pas se sentir vraiment aimée, par exemple - et tous les comportements presque addictifs que cela semble occasionner chez toi). Tu vois, on passe d'une noble "générosité" à une souffrance originaire...
Alors bien sûr quand on a souffert soi-même, je pense que ça rend plus attentif à la souffrance d'autrui. Mais je pense aussi que c'est s'illusionner de croire qu'on peut être vraiment libre dans sa générosité tant qu'on souffre encore intérieurement profondément ; la vraie générosité, c'est quand on a d'abord pu être généreux avec soi-même, donc quand il y a compréhension et capacité à répondre de manière adaptée à ses propres besoins affectifs. Alors on a la capacité d'être vraiment tourné vers l'autre, et pas vers soi seulement au fond (quand on a le besoin impérieux d'être aimé(e), je pense qu'on va vite confondre le caractère autocentré et pressant du manque avec de "l'intensité" - terme connoté beaucoup plus positivement mais sans doute très aveuglant ici).
Ce que je veux dire dans tout ça c'est qu'il ne s'agit pas du tout de renoncer à tout ce qu'il y a de plus beau et généreux en nous, à l'intensité du sentiment amoureux, etc. - mais il faut voir ce qu'on met derrière ! Souvent sans doute c'est un long travail avant de pouvoir accéder à la réalité de ces sentiments, ce n'est pas immédiat (surtout quand on n'a pas eu des modèles, familiaux ou sociaux, très adaptés non plus). Mais les vrais beaux couples passionnés ça existe, donc c'est possible ! Pas de désespoir à avoir je crois, juste prendre la bonne direction.
Encore une fois j'espère que ça aide.
Une chose quand même que je voudrais te faire remarquer, c'est que tu as tendance il me semble à présenter toutes tes manières de faire en amour sous un jour positif ("capacité à donner illimitée", capacité à faire des efforts pour que la relation marche, grande intensité d'amour, etc. - et même "idéalisme" dans le sens où tu l'emploies en fait, parce que ça sous-entend le courage, etc.)
En gros je n'ai pas l'impression que tu remettes vraiment en cause ta manière de fonctionner, amoureusement parlant. Parce que quand je parlais de "trouver la bonne personne", dans le cas que tu décris, en fait évidemment il ne s'agit pas seulement d'une question de personne, mais aussi de fonctionnement amoureux - les deux vont ensemble en fait. Peut-être que tu ne rencontres personne de différent parce que tu restes encore la même intérieurement. En fait je pense que ce n'est qu'au terme d'un travail sur soi, de compréhension profonde, qu'on peut réorienter son désir. Le désir n'est pas figé ! Il évolue avec nos croyances et nos mécanismes inconscients, souvent bien ancrés mais pas indéracinables. Parce qu'évidemment il ne s'agit pas de se contenter d'un désir "tiède", mais de désirer de manière nouvelle, parce que notre personne même a changé et vit ce désir différemment.
Sur les croyances : par exemple que ta manière de faire soit de l'ordre de la générosité vis-à-vis de l'homme dont tu parlais, pour moi c'est une croyance. C'est un mot noble que tu mets sur une réalité qui sans doute est beaucoup plus "sombre" et auto-centrée, à l'intérieur (toute la souffrance accumulée de ne pas se sentir vraiment aimée, par exemple - et tous les comportements presque addictifs que cela semble occasionner chez toi). Tu vois, on passe d'une noble "générosité" à une souffrance originaire...
Alors bien sûr quand on a souffert soi-même, je pense que ça rend plus attentif à la souffrance d'autrui. Mais je pense aussi que c'est s'illusionner de croire qu'on peut être vraiment libre dans sa générosité tant qu'on souffre encore intérieurement profondément ; la vraie générosité, c'est quand on a d'abord pu être généreux avec soi-même, donc quand il y a compréhension et capacité à répondre de manière adaptée à ses propres besoins affectifs. Alors on a la capacité d'être vraiment tourné vers l'autre, et pas vers soi seulement au fond (quand on a le besoin impérieux d'être aimé(e), je pense qu'on va vite confondre le caractère autocentré et pressant du manque avec de "l'intensité" - terme connoté beaucoup plus positivement mais sans doute très aveuglant ici).
Ce que je veux dire dans tout ça c'est qu'il ne s'agit pas du tout de renoncer à tout ce qu'il y a de plus beau et généreux en nous, à l'intensité du sentiment amoureux, etc. - mais il faut voir ce qu'on met derrière ! Souvent sans doute c'est un long travail avant de pouvoir accéder à la réalité de ces sentiments, ce n'est pas immédiat (surtout quand on n'a pas eu des modèles, familiaux ou sociaux, très adaptés non plus). Mais les vrais beaux couples passionnés ça existe, donc c'est possible ! Pas de désespoir à avoir je crois, juste prendre la bonne direction.
Encore une fois j'espère que ça aide.
tagore- Messages : 205
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 39
Localisation : Paris
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
@tagore je trouve ton propos très juste.
Particulierement ce passage, qui à mon sens revient à la problématique du faux self.tagore a écrit:
Ce que je veux dire dans tout ça c'est qu'il ne s'agit pas du tout de renoncer à tout ce qu'il y a de plus beau et généreux en nous, à l'intensité du sentiment amoureux, etc. - mais il faut voir ce qu'on met derrière ! Souvent sans doute c'est un long travail avant de pouvoir accéder à la réalité de ces sentiments, ce n'est pas immédiat (surtout quand on n'a pas eu des modèles, familiaux ou sociaux, très adaptés non plus). Mais les vrais beaux couples passionnés ça existe, donc c'est possible ! Pas de désespoir à avoir je crois, juste prendre la bonne direction.
Encore une fois j'espère que ça aide.
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Oh, quel réconfort tu me donnes, Revz... Merci infiniment de me dire toutes ces choses. Ca me va droit au coeur.
Oui, c'est vrai, j'ai eu énormément de chance d'être née dans ma famille, et d'avoir rencontré mes amis. Je souris en disant cela, parce que je reviens de vraiment loin... Passé familial chaotique, à cause duquel j'ai tellement souffert que j'ai tenté de me supprimer deux fois (c'était il y a longtemps.) Mais après un long travail sur moi, après l'analyse, la compréhension et même le pardon - l'inimaginable pardon !-, il ne m'est resté que l'amour, parce que derrière tous ces échecs familiaux, j'ai découvert en chaque membre de cette famille une âme magnifique, avec laquelle j'ai appris à me lier. Et oui, j'ai aussi eu la chance incroyable de rencontrer des personnes (je dis "torrent d'amour pour mes amis", on dirait que j'en ai 50, en fait il n'y en a que 5 , mes autres relations étant plutôt des camaraderies) qui ne se sont offusquées de rien en moi : ni de mon faux-self primesautier (qui a pu durer des années avec certains, avant que j'ôte ma carapace), ni de la moulinette constamment branchée que j'ai entre les oreilles, ni de mes nombreuses incapacités, ni de tout ce qui me donne souvent un côté un peu monstrueux au regard des autres. Et en effet, comme toi, je trouve essentiel de prendre soin de ces choses-là. J'ai l'habitude de dire "de les honorer". Moi aussi je crois que le sens de la vie est celui-ci : la joie. Et il n'y a joie véritable que dans le partage. On m'aurait dit ça il y a quelques années, je me serais contentée d'avaler un shot de vodka cul-sec en ricanant, mais voilà, pour le découvrir un peu plus chaque jour, force est de constater que c'est une évidence...
Je suis en train de me dire que peut-être, c'est injuste de ma part de me plaindre de ma solitude amoureuse, au vu de ce que j'ai dans mes autres relations d'amour. Peut-être que je devrais m'estimer heureuse et fermer mon clapet... Est-ce légitime de se sentir en échec affectif lorsqu'on a de belles relations par ailleurs ? Enfin, cette question, finalement, est celle que j'ai souvent vue par ici : "A-t-on besoin d'une relation amoureuse ?" La plupart répond "évidemment !", et j'en fais partie. Mais tout de même, dans mon cas...
Concernant le rôle du "thérapeute" qu'on endosse volontiers et très naturellement dans une rencontre/relation affective, je pense que je n'ai pas fait honneur à mon ami en le citant ! En fait je crois qu'il disait surtout cela parce qu'il me voyait tenter de "sauver" un homme qui n'a même pas vraiment cherché à savoir qui j'étais. Mon ami a, je pense, été péremptoire pour que je me souvienne qu'il est bon de faire ça, mais pas à n'importe quel prix. Pas en s'oubliant soi-même. Rappelons que l'histoire que j'ai racontée n'a pas de réelle substance (elle en a beaucoup eu pour moi, dans ma façon de la vivre, mais pas à deux avec cet homme). Ce n'est pas quelqu'un que je connais depuis longtemps, avec qui on a vraiment communiqué comme tu disais, pour avoir envie à ce point de l'extirper de son mal-être sourd. Mais sur le fond, je partage totalement ton point de vue.
Ca me rassure aussi de ne pas être la seule à trouver que plusieurs personnes dans mon entourage manquent de rigueur ! C'est fou, la facilité avec laquelle ils font et défont leurs liens. J'avoue que j'ai du mal à comprendre. A la fois, paradoxalement, on ne dirait pas du tout que ça les rend malheureux, ou insatisfaits en permanence. Non, j'ai plutôt l'impression qu'au contraire, ils vivent pleinement les choses. Et comme ils ne se posent pas tant de questions que ça, un échec est un échec, ils souffrent un certain temps, font le deuil, puis passent à autre chose. Rarissimes sont ceux, autour de moi j'entends, qui se demandent : "Est-ce que je suis sûr de moi ? Est-ce que j'ai pris la bonne décision ?" A vrai dire, au fond, je leur envie cette simplicité de posture. Ils vivent les choses, tout simplement, au lieu d'essayer de les vivre dans leur meilleure version...
Tu dis avoir réussi à tirer de la terreur du "Et si..." une force, et moi, ça me donne de l'espoir. Parce que la solitude que j'éprouve chaque jour est quasi-insupportable. Sans doute conditionnée aussi (je vis à 1885 km de ma famille, que je vais visiter autant que je peux - le reste du temps au téléphone - et mes amis, je vivrais sous le même toit qu'eux si c'était possible !), mais en tout cas quasi-insupportable, et ce malgré tout l'amour qui m'entoure. "Aller un peu plus vers ce que je souhaite et ce que je suis". En fait, je crois que la clé est là. Je ne ressentirais pas cette solitude affective aussi fort si je m'aimais un peu plus. Car on n'est jamais seul, on est avec soi-même, c'est différent.
Je vais "résister", comme tu dis, autant que je peux. Même si un tas de facteurs (la pression sociale, l'horloge biologique, ma propre impatience...) me pousse à enterrer mes besoins profonds, donc mon idéal, et à aller me perdre dans un bon gros baril de bière.
Oui, c'est vrai, j'ai eu énormément de chance d'être née dans ma famille, et d'avoir rencontré mes amis. Je souris en disant cela, parce que je reviens de vraiment loin... Passé familial chaotique, à cause duquel j'ai tellement souffert que j'ai tenté de me supprimer deux fois (c'était il y a longtemps.) Mais après un long travail sur moi, après l'analyse, la compréhension et même le pardon - l'inimaginable pardon !-, il ne m'est resté que l'amour, parce que derrière tous ces échecs familiaux, j'ai découvert en chaque membre de cette famille une âme magnifique, avec laquelle j'ai appris à me lier. Et oui, j'ai aussi eu la chance incroyable de rencontrer des personnes (je dis "torrent d'amour pour mes amis", on dirait que j'en ai 50, en fait il n'y en a que 5 , mes autres relations étant plutôt des camaraderies) qui ne se sont offusquées de rien en moi : ni de mon faux-self primesautier (qui a pu durer des années avec certains, avant que j'ôte ma carapace), ni de la moulinette constamment branchée que j'ai entre les oreilles, ni de mes nombreuses incapacités, ni de tout ce qui me donne souvent un côté un peu monstrueux au regard des autres. Et en effet, comme toi, je trouve essentiel de prendre soin de ces choses-là. J'ai l'habitude de dire "de les honorer". Moi aussi je crois que le sens de la vie est celui-ci : la joie. Et il n'y a joie véritable que dans le partage. On m'aurait dit ça il y a quelques années, je me serais contentée d'avaler un shot de vodka cul-sec en ricanant, mais voilà, pour le découvrir un peu plus chaque jour, force est de constater que c'est une évidence...
Je suis en train de me dire que peut-être, c'est injuste de ma part de me plaindre de ma solitude amoureuse, au vu de ce que j'ai dans mes autres relations d'amour. Peut-être que je devrais m'estimer heureuse et fermer mon clapet... Est-ce légitime de se sentir en échec affectif lorsqu'on a de belles relations par ailleurs ? Enfin, cette question, finalement, est celle que j'ai souvent vue par ici : "A-t-on besoin d'une relation amoureuse ?" La plupart répond "évidemment !", et j'en fais partie. Mais tout de même, dans mon cas...
Concernant le rôle du "thérapeute" qu'on endosse volontiers et très naturellement dans une rencontre/relation affective, je pense que je n'ai pas fait honneur à mon ami en le citant ! En fait je crois qu'il disait surtout cela parce qu'il me voyait tenter de "sauver" un homme qui n'a même pas vraiment cherché à savoir qui j'étais. Mon ami a, je pense, été péremptoire pour que je me souvienne qu'il est bon de faire ça, mais pas à n'importe quel prix. Pas en s'oubliant soi-même. Rappelons que l'histoire que j'ai racontée n'a pas de réelle substance (elle en a beaucoup eu pour moi, dans ma façon de la vivre, mais pas à deux avec cet homme). Ce n'est pas quelqu'un que je connais depuis longtemps, avec qui on a vraiment communiqué comme tu disais, pour avoir envie à ce point de l'extirper de son mal-être sourd. Mais sur le fond, je partage totalement ton point de vue.
Ca me rassure aussi de ne pas être la seule à trouver que plusieurs personnes dans mon entourage manquent de rigueur ! C'est fou, la facilité avec laquelle ils font et défont leurs liens. J'avoue que j'ai du mal à comprendre. A la fois, paradoxalement, on ne dirait pas du tout que ça les rend malheureux, ou insatisfaits en permanence. Non, j'ai plutôt l'impression qu'au contraire, ils vivent pleinement les choses. Et comme ils ne se posent pas tant de questions que ça, un échec est un échec, ils souffrent un certain temps, font le deuil, puis passent à autre chose. Rarissimes sont ceux, autour de moi j'entends, qui se demandent : "Est-ce que je suis sûr de moi ? Est-ce que j'ai pris la bonne décision ?" A vrai dire, au fond, je leur envie cette simplicité de posture. Ils vivent les choses, tout simplement, au lieu d'essayer de les vivre dans leur meilleure version...
Tu dis avoir réussi à tirer de la terreur du "Et si..." une force, et moi, ça me donne de l'espoir. Parce que la solitude que j'éprouve chaque jour est quasi-insupportable. Sans doute conditionnée aussi (je vis à 1885 km de ma famille, que je vais visiter autant que je peux - le reste du temps au téléphone - et mes amis, je vivrais sous le même toit qu'eux si c'était possible !), mais en tout cas quasi-insupportable, et ce malgré tout l'amour qui m'entoure. "Aller un peu plus vers ce que je souhaite et ce que je suis". En fait, je crois que la clé est là. Je ne ressentirais pas cette solitude affective aussi fort si je m'aimais un peu plus. Car on n'est jamais seul, on est avec soi-même, c'est différent.
Je vais "résister", comme tu dis, autant que je peux. Même si un tas de facteurs (la pression sociale, l'horloge biologique, ma propre impatience...) me pousse à enterrer mes besoins profonds, donc mon idéal, et à aller me perdre dans un bon gros baril de bière.
Myma113- Messages : 135
Date d'inscription : 09/04/2016
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
tagore a écrit:Myma113 : Bon heureux de tomber assez juste !
Une chose quand même que je voudrais te faire remarquer, c'est que tu as tendance il me semble à présenter toutes tes manières de faire en amour sous un jour positif ("capacité à donner illimitée", capacité à faire des efforts pour que la relation marche, grande intensité d'amour, etc. - et même "idéalisme" dans le sens où tu l'emploies en fait, parce que ça sous-entend le courage, etc.
En gros je n'ai pas l'impression que tu remettes vraiment en cause ta manière de fonctionner, amoureusement parlant. Parce que quand je parlais de "trouver la bonne personne", dans le cas que tu décris, en fait évidemment il ne s'agit pas seulement d'une question de personne, mais aussi de fonctionnement amoureux - les deux vont ensemble en fait. Peut-être que tu ne rencontres personne de différent parce que tu restes encore la même intérieurement. En fait je pense que ce n'est qu'au terme d'un travail sur soi, de compréhension profonde, qu'on peut réorienter son désir. Le désir n'est pas figé ! Il évolue avec nos croyances et nos mécanismes inconscients, souvent bien ancrés mais pas indéracinables. Parce qu'évidemment il ne s'agit pas de se contenter d'un désir "tiède", mais de désirer de manière nouvelle, parce que notre personne même a changé et vit ce désir différemment.
Sur les croyances : par exemple que ta manière de faire soit de l'ordre de la générosité vis-à-vis de l'homme dont tu parlais, pour moi c'est une croyance. C'est un mot noble que tu mets sur une réalité qui sans doute est beaucoup plus "sombre" et auto-centrée, à l'intérieur (toute la souffrance accumulée de ne pas se sentir vraiment aimée, par exemple - et tous les comportements presque addictifs que cela semble occasionner chez toi). Tu vois, on passe d'une noble "générosité" à une souffrance originaire...
Alors bien sûr quand on a souffert soi-même, je pense que ça rend plus attentif à la souffrance d'autrui. Mais je pense aussi que c'est s'illusionner de croire qu'on peut être vraiment libre dans sa générosité tant qu'on souffre encore intérieurement profondément ; la vraie générosité, c'est quand on a d'abord pu être généreux avec soi-même, donc quand il y a compréhension et capacité à répondre de manière adaptée à ses propres besoins affectifs. Alors on a la capacité d'être vraiment tourné vers l'autre, et pas vers soi seulement au fond (quand on a le besoin impérieux d'être aimé(e), je pense qu'on va vite confondre le caractère autocentré et pressant du manque avec de "l'intensité" - terme connoté beaucoup plus positivement mais sans doute très aveuglant ici).
Ce que je veux dire dans tout ça c'est qu'il ne s'agit pas du tout de renoncer à tout ce qu'il y a de plus beau et généreux en nous, à l'intensité du sentiment amoureux, etc. - mais il faut voir ce qu'on met derrière ! Souvent sans doute c'est un long travail avant de pouvoir accéder à la réalité de ces sentiments, ce n'est pas immédiat (surtout quand on n'a pas eu des modèles, familiaux ou sociaux, très adaptés non plus). Mais les vrais beaux couples passionnés ça existe, donc c'est possible ! Pas de désespoir à avoir je crois, juste prendre la bonne direction.
Encore une fois j'espère que ça aide.
Merci Tagore ! Bien sûr, ça aide.
Mais oh non non, grands dieux ! Parlons peu, parlons vrai : tout ce que tu dis sur mon positivisme me fait hautement chier ! Je veux dire, au quotidien, dans ma vie, mon idéalisme m'encombre, je n'y vois pas le moindre courage, mais simplement une sorte d'effet secondaire (de merde) de ma particularité. Un prisme foireux à travers lequel je perçois tout, même les pires choses. Un trait indécrottable de mon caractère, qui peut occasionnellement me conduire à créer de belles choses, mais qui le reste du temps, m'empêche de vivre. C'est terrible ! Je suis un peu trop lucide pour voir cela comme une qualité, et encore moins comme une grande valeur... Au contraire. Vade retro, Jeanne d'Arc. Pour en revenir à mon histoire avec cet homme, j'aurais adoré être n'importe laquelle de mes copines, qui après le départ du type, aurait simplement dit : "Ok, next !" (du coup, c'est à moi qu'elles l'ont dit... Mais je ne les ai pas écoutées...)
Pour le reste, non seulement je suis d'accord avec ce que tout ce que tu dis (la vraie générosité, changer de l'intérieur pour que l'extérieur évolue, etc), mais en plus je travaille sur ces questions-là en moi-même depuis quelques années déjà !
En fait, je pense que tu t'en rendras peut-être compte si tu lis mon dernier post à Revz. J'y dis en substance les mêmes choses que toi, mais en beaucoup moins bien.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
En fait, Tagore, je viens de te relire, et donc de faire le lien entre ce que j'ai pu dire et ce que tu me réponds. Il y a donc deux choses : l'idéalisme, qui consiste entre autres à voir, ou croire qu'on voit le potentiel immense d'une relation, et à vouloir tout faire pour le mettre à jour (et non pas seulement être généreuse en aidant cet homme à dénouer ses noeuds...). Et seconde chose : la labilité affective. J'ai été mue par les deux à la fois, en fait. Dans un état plus "sain", plus apaisé avec moi-même (ce qui est pour l'instant très loin d'être le cas), j'aurais tout simplement mis, je pense, cet idéalisme au service d'une autre rencontre/relation qui, de mon point de vue, en valait la peine (parce que l'autre se montre présent, prêt à un réel partage, et pourquoi pas, parce que c'est un mec lui aussi "apaisé", en qui je n'aurais pas à opérer je ne sais quelles réparations, etc).
Merci de m'avoir fait comprendre ça !
Merci de m'avoir fait comprendre ça !
Myma113- Messages : 135
Date d'inscription : 09/04/2016
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Localisation : Bordeaux
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Je ne suis pas sûr que les lignes qui suivent apportent quelques chose, car ça va être très général, mais au cas où...
Dans toute rencontre, il y a une part de nous qui idéalise, qui projette. Cela se trouve parfois un peu (ou beaucoup) décalé avec la réalité de l'autre, qui suit son propre chemin, son propre rythme. Pour celles et ceux qui pensent vite (et/ou trop), la projection risque d'être rapide, élaborée, construite, intense, surtout si un besoin affectif la nourrit.
Ce que tu as vécu semble avant tout être une vision lucide de ce qu'est une rencontre. Il y a des chances que ça se reproduise suivant le même genre de modèle, et d'ailleurs, c'est peut-être mieux ainsi : même s'il y a un décalage entre l'idéal et le concret, que serait le développement d'une relation amoureuse sans le maquillage conscient ou inconscient de la triste réalité de l'autre et de soi ?
Dans toute rencontre, il y a une part de nous qui idéalise, qui projette. Cela se trouve parfois un peu (ou beaucoup) décalé avec la réalité de l'autre, qui suit son propre chemin, son propre rythme. Pour celles et ceux qui pensent vite (et/ou trop), la projection risque d'être rapide, élaborée, construite, intense, surtout si un besoin affectif la nourrit.
Ce que tu as vécu semble avant tout être une vision lucide de ce qu'est une rencontre. Il y a des chances que ça se reproduise suivant le même genre de modèle, et d'ailleurs, c'est peut-être mieux ainsi : même s'il y a un décalage entre l'idéal et le concret, que serait le développement d'une relation amoureuse sans le maquillage conscient ou inconscient de la triste réalité de l'autre et de soi ?
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
@Aube C'est belle généralisation qui apporte
@Myma113 L'autre est aussi une aide, un repère, pour trouver certains équilibres que l'on peut parfois avoir des difficultés à trouver individuellement. Dans un contexte de bienveillance et de confiance, tendre la main, ou accepter la main tendue, tout en respectant l'autre et son individualité, sont généralement de beaux apports au sein d'une relation. Accompagner l'autre dans sa réalité, pour mieux les rapprocher.
@Myma113 L'autre est aussi une aide, un repère, pour trouver certains équilibres que l'on peut parfois avoir des difficultés à trouver individuellement. Dans un contexte de bienveillance et de confiance, tendre la main, ou accepter la main tendue, tout en respectant l'autre et son individualité, sont généralement de beaux apports au sein d'une relation. Accompagner l'autre dans sa réalité, pour mieux les rapprocher.
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Aube a écrit:Je ne suis pas sûr que les lignes qui suivent apportent quelques chose, car ça va être très général, mais au cas où...
Dans toute rencontre, il y a une part de nous qui idéalise, qui projette. Cela se trouve parfois un peu (ou beaucoup) décalé avec la réalité de l'autre, qui suit son propre chemin, son propre rythme. Pour celles et ceux qui pensent vite (et/ou trop), la projection risque d'être rapide, élaborée, construite, intense, surtout si un besoin affectif la nourrit.
Ce que tu as vécu semble avant tout être une vision lucide de ce qu'est une rencontre. Il y a des chances que ça se reproduise suivant le même genre de modèle, et d'ailleurs, c'est peut-être mieux ainsi : même s'il y a un décalage entre l'idéal et le concret, que serait le développement d'une relation amoureuse sans le maquillage conscient ou inconscient de la triste réalité de l'autre et de soi ?
Bonjour Aube.
Merci de me rappeler cela. C'est très juste. Mon idéalisation de cette rencontre et de cet homme n'a rien d' "anormal" ou de "déplacé", comme je le pensais jusque-là. Mais comme tu dis, parce que je pense trop et trop vite, la mécanique a été exacerbée. Ce que tu dis me ramène sur terre. Peut-être que ce n'est pas du tout mon idéalisme, le problème. Mais simplement l'intensité avec laquelle je pense, ressens et agis en conséquence. Et cela, en effet, me paraît plus maîtrisable à l'avenir que mon fameux idéalisme.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Revz a écrit:@Aube C'est belle généralisation qui apporte
@Myma113 L'autre est aussi une aide, un repère, pour trouver certains équilibres que l'on peut parfois avoir des difficultés à trouver individuellement. Dans un contexte de bienveillance et de confiance, tendre la main, ou accepter la main tendue, tout en respectant l'autre et son individualité, sont généralement de beaux apports au sein d'une relation. Accompagner l'autre dans sa réalité, pour mieux les rapprocher.
Cher Revz, bonjour.
En effet, tu as tout à fait raison. Néanmoins je crois que dans mon histoire, je n'aurais pu appliquer cela. Cinq jours de feu-passion, c'est trop court, je crois, pour installer, sentir cette bienveillance et cette confiance mutuelles. J'étais encore dans le fantasme anticipatoire complet. On ne s'était pas encore "pris par la main". Et les deux mois de distance qui ont suivi n'ont pas du tout aidé, bien au contraire. Cela n'a fait que renforcer l'idéalisation, le fantasme, eux-même déjà nourris par une défaillance affective très profonde en moi.
Ce que je retiens de ce que vous me dites toi et Aube, c'est : ralentir. Ra-len-tir. Fantasmer, idéaliser, oui, mais avec l'objectif d'apprivoiser la réalité. Je suis allée trop vite en permanence : dans ma façon de me lier à lui (cf la séduction, me laisser courtiser), dans mon désir de le revoir... A aucun de ces moments, je ne l'ai pris en compte lui. Si j'avais ralenti, je sais que j'aurais vu, par exemple, une chose essentielle : son besoin de liberté, affectivement parlant. Son incapacité à s'attacher vraiment, à s'engager, aussi. Au lieu de cela, il a représenté pour moi - pour mon inconscient - un moyen de combler mes attentes anciennes, et des faits et gestes qu'il a eus allant dans ce sens (comme disait Tagore, la moindre "miette" de sa part était interprétée par moi comme un pas de plus vers mon objectif), j'ai foncé tête baissée, définissant cet objectif toute seule dans mon coin - et donc ne comprenant pas que dans le réel, cet objectif ne soit pas atteint.
Pour rencontrer une personne avec laquelle je pourrais mettre en pratique ce que tu dis, il me semble qu'il faut deux conditions : régler en moi ce qui cloche (la défaillance affective me poussant à donner beaucoup, et à supplier de recevoir en retour) pour cesser d'attirer le même genre de personnes, et deuxième condition : la bonté de la vie, qui me permettrait une telle rencontre.
Dernière édition par Myma113 le Lun 11 Avr 2016 - 19:17, édité 1 fois
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Et si je reviens à mon histoire, j'avoue qu'évidemment, je n'ai pas encore tourné la page. J'ai toujours envie de recréer du lien. Envie et peur à la fois. Je sais que si je le faisais, je pourrais composer autrement : être à son écoute, et donc voir non seulement à qui j'ai affaire, mais aussi ce qui est réellement possible entre nous (amitié ? amour ? sexe uniquement ?). Voilà, j'aimerais reprendre à zéro, en intégrant une composante qui aurait dû être là dès le départ, et qui n'est pas des moindres : lui. Mais à la fois, j'ai peur. Je ne suis pas sûre de moi. Sûre de pouvoir accepter ce qui en découlera. De pouvoir rester moi, simplement moi, quand je serai face à lui, sans chercher à conquérir quoi que ce soit. Peut-être que j'ai encore besoin de temps, pour me reconnecter suffisamment à moi-même (et donc à ma défaillance affective que je dois régler par moi-même), pour ne pas attendre de lui autre chose que ce qu'il est et ce qu'il peut m'apporter.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Est-ce que ce n'est pas précisément parce qu'il ne peut pas combler tes attentes que tu es allée vers lui. L'inconscient, c'est assez pervers. Personnellement je me suis sentie abandonnée par ma mère qui est partie quand j'avais 5 ans et pendant toute la première partie de ma vie, je n'étais attirée que par des hommes déjà pris, ou qui ne voulaient pas s'engager. Des hommes qui voulaient seulement des coucheries. Je rejouais le scénario traumatique de l'abandon. Et les gentils garçons qui voulaient de belles histoires d'amour je ne les laissais pas approcher.
Je crois que tu n'as pas à te remettre en cause dans ton idéalisation de la relation, c'est ça la cristallisation amoureuse. Mais peut-être qu'inconsciemment tu choisis les mauvaises personnes.
Je crois que tu n'as pas à te remettre en cause dans ton idéalisation de la relation, c'est ça la cristallisation amoureuse. Mais peut-être qu'inconsciemment tu choisis les mauvaises personnes.
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Pour le premier point, tu m'as l'air d'etre en tres bonne voie. Tu as une vision assez claire et tu cherches à trouver tes réponses.Myma113 a écrit: il me semble qu'il faut deux conditions : régler en moi ce qui cloche (la défaillance affective me poussant à donner beaucoup, et à supplier de recevoir en retour) pour cesser d'attirer le même genre de personnes, et deuxième condition : la bonté de la vie, qui me permettrait une telle rencontre.
Pour le second, j'ai cru comprendre qu'au final, ce qu'on attend, n'arrive jamais au bon moment. Et puis qui sais, c'était peut etre ton/un ame-soeur (enfin, on y crois ou pas lol)
La suggestion Annalisa est plutot interressante. En effet, l'inconscient joue enormément dans les rélations, et habituellement, on est attiré par ce que l'on a besoin. Mais si il y a reproduction d'un schéma, il faut effectivement se poser la question qu'elle souleve. Un zebre reproduit les situations tant qu'il n'a pas trouvé, ou réussi à corriger, le probleme qu'il répete (autant s'y prendre tot à les régler cela, et l'identifier avant un nouvel essai non concluant.)
Toutes ses réponses trouvées, tu pourras peut etre profiter de cette rencontre sereinement, et t'exercer à mettre en oeuvre toutes tes nouvelles connaissances
@Annalisa En tant qu'homme zebre, c'est un truc que je percoit et qui m'inquiete toujours quand je ne le percoit pas ^^ Et oui, c'est vrai, il y a des gens qui prennent toujours les mauvaises décisions, et qui ne voient pas les portes de sorties Il est important de le rappeler, merci!
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Merci Revz !
Il est vrai qu'il est toujours facile de conseiller les autres ; on voit bien ce qui ne va pas. Quand il s'agit de soi, on manque singulièrement de recul...
Un travail thérapeutique peut aider à comprendre son fonctionnement. La prise de conscience ne fait pas tout mais c'est la première étape.
Il est vrai qu'il est toujours facile de conseiller les autres ; on voit bien ce qui ne va pas. Quand il s'agit de soi, on manque singulièrement de recul...
Un travail thérapeutique peut aider à comprendre son fonctionnement. La prise de conscience ne fait pas tout mais c'est la première étape.
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Tu manques de recul ou de... Non rien
Pola- Messages : 6058
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Annalisa a écrit:Est-ce que ce n'est pas précisément parce qu'il ne peut pas combler tes attentes que tu es allée vers lui. L'inconscient, c'est assez pervers. Personnellement je me suis sentie abandonnée par ma mère qui est partie quand j'avais 5 ans et pendant toute la première partie de ma vie, je n'étais attirée que par des hommes déjà pris, ou qui ne voulaient pas s'engager. Des hommes qui voulaient seulement des coucheries. Je rejouais le scénario traumatique de l'abandon. Et les gentils garçons qui voulaient de belles histoires d'amour je ne les laissais pas approcher.
Je crois que tu n'as pas à te remettre en cause dans ton idéalisation de la relation, c'est ça la cristallisation amoureuse. Mais peut-être qu'inconsciemment tu choisis les mauvaises personnes.
Oui, Annalisa, effectivement, énorme schéma d'abandon, reproduit jusqu'à présent. Merci pour ces paroles très justes. C'est vrai, cela a principalement joué dans cette rencontre. Ce que j'aimerais comprendre, c'est comment ça se met en place concrètement. Parce que vois-tu, sur le plan technique, voilà le schéma : je rencontre cet homme, je sais avant même de le voir au premier rencart qu'il est célibataire, il se montre présent et totalement disponible à moi. Alors oui, je m'accroche après sa disparition, et c'est là qu'entre en jeu le schéma de l'abandon. Mais la question idiote que je me pose est : comment ai-je fait pour attirer cet homme-là, non disponible comme ceux qui l'ont précédé ? Comment oeuvre mon inconscient pour que cette personne, ces personnes, entrent dans ma vie ? Car tous, au départ, étaient concrètement disponibles, et visiblement désireux d'aller plus loin avec moi. C'est cela qui m'échappe...
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Revz a écrit:Pour le premier point, tu m'as l'air d'etre en tres bonne voie. Tu as une vision assez claire et tu cherches à trouver tes réponses.Myma113 a écrit: il me semble qu'il faut deux conditions : régler en moi ce qui cloche (la défaillance affective me poussant à donner beaucoup, et à supplier de recevoir en retour) pour cesser d'attirer le même genre de personnes, et deuxième condition : la bonté de la vie, qui me permettrait une telle rencontre.
Pour le second, j'ai cru comprendre qu'au final, ce qu'on attend, n'arrive jamais au bon moment. Et puis qui sait, c'était peut etre ton/un ame-soeur (enfin, on y crois ou pas lol)
Merci beaucoup pour ces encouragements Revz.
De mon côté, j'ai entendu la même chose : ça n'arrive pas quand on s'y attend. Un ami me disait : "c'est comme quand tu as un mot sur le bout de la langue. Plus tu le cherches, moins tu as de chances de le trouver." Bref, ça vaut ce que ça vaut, mais c'est assez drôle, cette analogie.
Pour ce qui est de l'âme-soeur, j'y crois, mais je crois qu'on peut en avoir plusieurs. Et je crois également que tout se passe comme ça doit se passer. Autrement dit, si rien n'a jamais lieu avec cet homme, c'est que ça ne devait pas avoir lieu (dans le grand équilibre de l'Univers, veux-je dire.). Enfin, je dois me répéter cela tous les jours pour finir par y croire.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Je trouve que le forum est d’ailleurs particulièrement efficace pour celàAnnalisa a écrit:
Il est vrai qu'il est toujours facile de conseiller les autres ; on voit bien ce qui ne va pas. Quand il s'agit de soi, on manque singulièrement de recul...
Un travail thérapeutique peut aider à comprendre son fonctionnement. La prise de conscience ne fait pas tout mais c'est la première étape.
Je partage ta vision d'ames soeurs, et pour ma part, je les voie amies ou amoureuses, homme ou femme, et limité ou illimité dans le tempsMyma113 a écrit:
Pour ce qui est de l'âme-soeur, j'y crois, mais je crois qu'on peut en avoir plusieurs. Et je crois également que tout se passe comme ça doit se passer. Autrement dit, si rien n'a jamais lieu avec cet homme, c'est que ça ne devait pas avoir lieu (dans le grand équilibre de l'Univers, veux-je dire.). Enfin, je dois me répéter cela tous les jours pour finir par y croire.
Pour l'équilibre, oui, je suis d'accord, mais à mon sens cela ne s'applique qu'aux évennement passés. Pour le présent et le futur, tu peux interpréter ce que tu veux: soit il doit se passer quelque chose, et alors tu te motive pour faire ce qu'il faut, soit tu baisse les bras parceque ce n'est pas faisable dans le moment. Croire à l'équilibre ce n'est pas croire au destin, et moi je crois à un destin parmis une multitude, et qui est déterminé par nos choix présents (ce qui me terrifie quand je ne suis pas en capacité de faire les bons choix).
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Revz a écrit:Je trouve que le forum est d’ailleurs particulièrement efficace pour celàAnnalisa a écrit:
Il est vrai qu'il est toujours facile de conseiller les autres ; on voit bien ce qui ne va pas. Quand il s'agit de soi, on manque singulièrement de recul...
Un travail thérapeutique peut aider à comprendre son fonctionnement. La prise de conscience ne fait pas tout mais c'est la première étape.Je partage ta vision d'ames soeurs, et pour ma part, je les voie amies ou amoureuses, homme ou femme, et limité ou illimité dans le tempsMyma113 a écrit:
Pour ce qui est de l'âme-soeur, j'y crois, mais je crois qu'on peut en avoir plusieurs. Et je crois également que tout se passe comme ça doit se passer. Autrement dit, si rien n'a jamais lieu avec cet homme, c'est que ça ne devait pas avoir lieu (dans le grand équilibre de l'Univers, veux-je dire.). Enfin, je dois me répéter cela tous les jours pour finir par y croire.
Pour l'équilibre, oui, je suis d'accord, mais à mon sens cela ne s'applique qu'aux évennement passés. Pour le présent et le futur, tu peux interpréter ce que tu veux: soit il doit se passer quelque chose, et alors tu te motive pour faire ce qu'il faut, soit tu baisse les bras parceque ce n'est pas faisable dans le moment. Croire à l'équilibre ce n'est pas croire au destin, et moi je crois à un destin parmis une multitude, et qui est déterminé par nos choix présents (ce qui me terrifie quand je ne suis pas en capacité de faire les bons choix).
Pour les âmes-soeurs, je partage exactement la même vision que toi. Je ne crois pas à l'homme ou la femme d'une vie (du moins je crois que ça se construit, ce n'est pas prédéfini lors de la rencontre). Et idem pour la sororité des âmes : elle concerne aussi les autres liens d'amour, comme l'amitié.
Pour la question de l'équilibre, je crois comprendre. Tu veux dire que nous sommes créateurs de ce qui advient. Mais en fait, l'équilibre dont je parlais, pour moi il se joue à chaque instant, il n'est pas seulement perceptible dans les souvenirs. En fait, je crois que même les choix qu'on fait sont, non pas décidés, mais disons, poussés par un certain ordonnancement des choses. Concrètement, si je décide de ne jamais recontacter cet homme, ce sera mon choix bien sûr, mais quelque part au fond de moi, je crois que quelque chose de plus grand que ma conscience me conduira à faire ce choix. Quelque chose d'invisible, d'impalpable, d'innomable, de puissant mais de doux. Pas une autorité, mais disons, une force, un guide (qui assure l'équilibre de Tout). Je risque de passer pour une cinglée finie, mais qu'importe.
Donc finalement, je dirais qu'à mon sens, nous sommes co-créateurs de notre vie. Libre arbitre parfaitement présent, et participation active, consciente et individuelle à la grande marche des choses, mais parallèlement, Influence supérieure qui veille à cette bonne marche, à la justesse de l'ensemble.
Je partage totalement ta terreur ! Peut-être est-ce d'ailleurs à cause de ça que je crois à cette sorte de Force guidante. Peut-être que ça me rassure. Par rapport à l'histoire que j'ai partagée, je suis totalement perdue, je ne sais que faire (même si j'ai l'air dans mes posts d'avoir une vision très claire et apaisée des choses. ) Je ne sais ni que choisir, ni comment m'y prendre (si je le recontacte). Laisser passer du temps ? Y aller maintenant ? Suis-je prête ? Comment l'aborderai-je ? La sincérité suffira-t-elle ? Ne faut-il pas de la "ruse", de la "stratégie" comme j'entends partout autour de moi ? En serai-je capable ? Je n'ai que des questions, en moi-même. Et dans les moments où l'angoisse de ne pas savoir quoi faire monte, je repense à cette Force en me disant que quoi que je fasse, ce sera pour le mieux. Voilà, je crois que c'est ma manière à moi de me rassurer.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
J'emet l'hypothèse d'une âme sœur amoureuse unique, j'aime penser que le modele de couple officiel à une petite chance d’exister
Oui, sinon nous partageons globalement.
Sur le destin et la co création: moi j'ai la sensation extrêmement forte de "suivre un rayon". quand les choses ne vont pas, je sens clairement que je ne suis plus dessus... La, en ce moment, je me sens depuis quelques mois sur "un fil", pour remonter sur mon "rayon", duquel je suis tombé (la terreur est parfois justifiée ) par exemple... va vraiment falloir que je m'interroge la dessus quand je serais "remonté" au 2 sens du terme
Cela influe beaucoup ma persistance dans les relations, comme si j'avais des "liens".
Ecoute tes sensations, tu trouveras tes réponses
Pour la ruse, comme le zebre pouvant etre un tres bon manipulateur, capable aussi d'analyser les personnes cela est effectivement très tentant.
Par honneté intellectuelle, on est tenté de pas le faire.
Sauf que sur un terrain émotionnel (la je viens de caller à quelque point j'étais bete), instable par définition, il faut mieux prendre quelques précautions
Je vais etre méga honnete, je viens de comprendre l’intérêt de la drague
Donc par expérience, si tu es dans le cadre d'une relation émotionnelle d'ordre sentimental, je te conseille un peu de ruse Mais vas y molo sur la manipulation, surtout si l'homme est un zebre, il pourrait ne pas apprécier du tout Enfin si on admet que toute forme de communication efficace tends vers de la manipulation. Le questionnement sur l’honnête intellectuelle ne viendrait il pas de là?
Oui, sinon nous partageons globalement.
Sur le destin et la co création: moi j'ai la sensation extrêmement forte de "suivre un rayon". quand les choses ne vont pas, je sens clairement que je ne suis plus dessus... La, en ce moment, je me sens depuis quelques mois sur "un fil", pour remonter sur mon "rayon", duquel je suis tombé (la terreur est parfois justifiée ) par exemple... va vraiment falloir que je m'interroge la dessus quand je serais "remonté" au 2 sens du terme
Cela influe beaucoup ma persistance dans les relations, comme si j'avais des "liens".
Ecoute tes sensations, tu trouveras tes réponses
Pour la ruse, comme le zebre pouvant etre un tres bon manipulateur, capable aussi d'analyser les personnes cela est effectivement très tentant.
Par honneté intellectuelle, on est tenté de pas le faire.
Sauf que sur un terrain émotionnel (la je viens de caller à quelque point j'étais bete), instable par définition, il faut mieux prendre quelques précautions
Je vais etre méga honnete, je viens de comprendre l’intérêt de la drague
Donc par expérience, si tu es dans le cadre d'une relation émotionnelle d'ordre sentimental, je te conseille un peu de ruse Mais vas y molo sur la manipulation, surtout si l'homme est un zebre, il pourrait ne pas apprécier du tout Enfin si on admet que toute forme de communication efficace tends vers de la manipulation. Le questionnement sur l’honnête intellectuelle ne viendrait il pas de là?
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Myma113 a écrit:Annalisa a écrit:Mais la question idiote que je me pose est : comment ai-je fait pour attirer cet homme-là, non disponible comme ceux qui l'ont précédé ? Comment oeuvre mon inconscient pour que cette personne, ces personnes, entrent dans ma vie ? Car tous, au départ, étaient concrètement disponibles, et visiblement désireux d'aller plus loin avec moi. C'est cela qui m'échappe...
Je ne pense pas que cette question soit idiote, en revanche à mon sens elle est vaine. Si c’est inconscient, par définition tu n’arriveras pas à y accéder.
En revanche, il y a des comportements que tu arrives parfaitement à comprendre. Et Revz a raison, c’est aussi à ça que servent les forums. Que tu te laisses « avoir » par un homme qui se montre passionné lors de premiers rendez-vous, ce n’est pas très grave. Mais que tu continues à y croire, alors que la réalité t’oppose un démenti, c’est là qu’est le problème. Tu repères pourtant très bien les signaux d’alerte indiquant que vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde mais, comme tu dis, tu t’accroches.
Et là ce n’est plus bon. Tu rejettes la faute sur toi, allant même jusqu’à dire que tu n’as pas été assez présente à lui, que tu es dans l’idéalisation. Mais qu’est-ce donc, la passion amoureuse des débuts, qu’une idéalisation à deux ? C’est un feu de paille, d’accord, après pour que la relation perdure il faut plus, c’est moins ardent etc. Mais au début il y a cette rencontre, cet enthousiasme partagé.
Là rien de tout ça.
Je crois qu’il s’agit de respect de soi-même. J’espère que tu ne prendras pas mal tout ce que j’écris, je suis assez directe, mais je crois avoir bien compris ta situation et j’ai vécu ça.
Il faut clarifier ce que tu cherches, être au clair avec toi-même et l’être avec les hommes aussi. Si tu penses pouvoir t’épanouir dans une relation asymétrique où ton partenaire est présent occasionnellement, pourquoi pas. Mais visiblement ce n’est pas ça que tu cherches. Pourtant tu es prête à accepter beaucoup pour être aimée… et tu vas le chercher auprès de quelqu'un qui de toute évidence ne t'apportera pas l'amour que tu cherches.
Il y a un jour où, quand on s’est construit un vrai respect de soi-même, ce genre de personne (séductrice, narcissique) vous hérisse. On n’est plus là, tremblant, à se faire des films, à espérer un appel, à se repasser les événements dans sa tête pour voir ce qu’on a fait de mal, si on aurait dû être plus ceci ou moins cela.
Tu as droit à un homme amoureux de toi.
J’espère ne pas avoir été intrusive…
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Myma113 a écrit: Mais la question idiote que je me pose est : comment ai-je fait pour attirer cet homme-là, non disponible comme ceux qui l'ont précédé ? Comment oeuvre mon inconscient pour que cette personne, ces personnes, entrent dans ma vie ? Car tous, au départ, étaient concrètement disponibles, et visiblement désireux d'aller plus loin avec moi. C'est cela qui m'échappe...
Je ne pense pas que cette question soit idiote, en revanche à mon sens elle est vaine. Si c’est inconscient, par définition tu n’arriveras pas à y accéder.
En revanche, il y a des comportements que tu arrives parfaitement à comprendre. Et Revz a raison, c’est aussi à ça que servent les forums. Que tu te laisses « avoir » par un homme qui se montre passionné lors de premiers rendez-vous, ce n’est pas très grave. Mais que tu continues à y croire, alors que la réalité t’oppose un démenti, c’est là qu’est le problème. Tu repères pourtant très bien les signaux d’alerte indiquant que vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde mais, comme tu dis, tu t’accroches.
Et là ce n’est plus bon. Tu rejettes la faute sur toi, allant même jusqu’à dire que tu n’as pas été assez présente à lui, que tu es dans l’idéalisation. Mais qu’est-ce donc, la passion amoureuse des débuts, qu’une idéalisation à deux ? C’est un feu de paille, d’accord, après pour que la relation perdure il faut plus, c’est moins ardent etc. Mais au début il y a cette rencontre, cet enthousiasme partagé.
Là rien de tout ça.
Je crois qu’il s’agit de respect de soi-même. J’espère que tu ne prendras pas mal tout ce que j’écris, je suis assez directe, mais si je crois avoir bien compris ta situation et j’ai vécu ça.
Il faut clarifier ce que tu cherches, être au clair avec toi-même et l’être avec les hommes aussi. Si tu penses pouvoir t’épanouir dans une relation asymétrique où ton partenaire est présent occasionnellement, pourquoi pas. Mais visiblement ce n’est pas ça que tu cherches. Pourtant tu es prête à accepter beaucoup pour être aimée…
Il y a un jour, quand on s’est construit un vrai respect de soi-même, où ce genre de personne (séductrice, narcissique) vous hérisse. On n’est plus là, tremblant, à se faire des films, à espérer un appel, à se repasser les événements dans sa tête pour voir ce qu’on a fait de mal, si on aurait dû être plus ceci ou moins cela.
Tu as droit à un homme amoureux de toi.
J’espère ne pas avoir été intrusive…
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Annalisa a des propos plein de sens aussi Une rencontre saine, c'est se respecter soi même avant tout. Prendre le temps, dans une rencontre, et ne pas aller trop vite permet d'éviter trop de questionnements à postériori.
Après, je n'ai pas la meme lecture "critique", dans le sens ou je ne parvient pas à conclure un " la personne en question n'était simplement pas la bonne pour vous".
Mais cela est peut lié au sens que ma position et mon expérience me font me mettre à la place de l'homme dont on parle
(d'ou ma réserve sur la conclusion)
Après, je n'ai pas la meme lecture "critique", dans le sens ou je ne parvient pas à conclure un " la personne en question n'était simplement pas la bonne pour vous".
Mais cela est peut lié au sens que ma position et mon expérience me font me mettre à la place de l'homme dont on parle
ça resemble un peu à zebre qui ça non? ^^ L'interprétation est-elle la bonne...?ce genre de personne (séductrice, narcissique)
(d'ou ma réserve sur la conclusion)
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Annalisa a écrit:Myma113 a écrit: Mais la question idiote que je me pose est : comment ai-je fait pour attirer cet homme-là, non disponible comme ceux qui l'ont précédé ? Comment oeuvre mon inconscient pour que cette personne, ces personnes, entrent dans ma vie ? Car tous, au départ, étaient concrètement disponibles, et visiblement désireux d'aller plus loin avec moi. C'est cela qui m'échappe...
Je ne pense pas que cette question soit idiote, en revanche à mon sens elle est vaine. Si c’est inconscient, par définition tu n’arriveras pas à y accéder.
En revanche, il y a des comportements que tu arrives parfaitement à comprendre. Et Revz a raison, c’est aussi à ça que servent les forums. Que tu te laisses « avoir » par un homme qui se montre passionné lors de premiers rendez-vous, ce n’est pas très grave. Mais que tu continues à y croire, alors que la réalité t’oppose un démenti, c’est là qu’est le problème. Tu repères pourtant très bien les signaux d’alerte indiquant que vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde mais, comme tu dis, tu t’accroches.
Et là ce n’est plus bon. Tu rejettes la faute sur toi, allant même jusqu’à dire que tu n’as pas été assez présente à lui, que tu es dans l’idéalisation. Mais qu’est-ce donc, la passion amoureuse des débuts, qu’une idéalisation à deux ? C’est un feu de paille, d’accord, après pour que la relation perdure il faut plus, c’est moins ardent etc. Mais au début il y a cette rencontre, cet enthousiasme partagé.
Là rien de tout ça.
Je crois qu’il s’agit de respect de soi-même. J’espère que tu ne prendras pas mal tout ce que j’écris, je suis assez directe, mais si je crois avoir bien compris ta situation et j’ai vécu ça.
Il faut clarifier ce que tu cherches, être au clair avec toi-même et l’être avec les hommes aussi. Si tu penses pouvoir t’épanouir dans une relation asymétrique où ton partenaire est présent occasionnellement, pourquoi pas. Mais visiblement ce n’est pas ça que tu cherches. Pourtant tu es prête à accepter beaucoup pour être aimée…
Il y a un jour, quand on s’est construit un vrai respect de soi-même, où ce genre de personne (séductrice, narcissique) vous hérisse. On n’est plus là, tremblant, à se faire des films, à espérer un appel, à se repasser les événements dans sa tête pour voir ce qu’on a fait de mal, si on aurait dû être plus ceci ou moins cela.
Tu as droit à un homme amoureux de toi.
J’espère ne pas avoir été intrusive…
Chère Annalisa, ta réflexion est pleine de bon sens. Et ne t'en fais pas, tu n'es absolument pas intrusive. Il est vrai qu'il est impératif de clarifier ce que je cherche, d'être au clair avec tout ça. Pour parler franchement et simplement, j'ai toujours inconsciemment attendu, de chaque homme que j'ai rencontré avec il s'est passé quelque chose, qu'il me sauve. De quoi ? L'idée n'est pas très claire. D'une détresse affective évidemment, de moi-même d'une certaine façon, mais le comprendre ne suffit pas.
Vrai aussi, je ne saurais m'épanouir dans une relation asymétrique présentement, moi qui souhaite quelque chose de symétrique, réciproque, mutuel, égal. Cela dit, quand j'aurais fait le ménage en moi, ce souhait sera peut-être différent - même si j'en doute. Si je comprends bien tout ça, tout ce vers quoi je dois tendre est mon propre épanouissement, quelle que soit la situation amoureuse que je vis. Ce doit être une sorte de repère, de phare. J'en suis loin...
Très juste aussi, sur l'attirance pour des personnes séductrices, narcissiques, etc. Concernant cet homme, je me souviens que ce qui m'a immédiatement plu chez lui, c'est ce que j'ai perçu en lui comme un grand charisme. C'est le genre de type a pouvoir "tenir" une tablée de dix personnes avec des anecdotes de voyage plus hilarantes les unes que les autres (je l'ai vu faire). C'est aussi, de façon plus obscure, le type qui a besoin de reprendre la parole ou de se manifester de toute façon quand l'attention de l'auditoire est trop prise par quelqu'un d'autre... Ce côté-là, je l'ai trouvé touchant, parce que je sentais fortement la détresse qu'il pouvait y avoir derrière. Sentiment amplifié lors de nos échanges en tête-à-tête, où malgré l'indécrottable besoin de séduire, il se montrait plus sensible, je dirais "plus humain". Cela m'amène à me poser la question de l'admiration. Il me semble que j'ai besoin d'admirer l'autre, ses réalisations, quelles qu'elles soient, son implication dans ce qu'il fait, j'ai besoin d'être impressionnée. Ou en tout cas, si ce n'est pas un réel besoin, c'est quelque chose qui allume instantanément une flamme en moi. C'est l'effet que ça me fait. Dans le cas de cet homme par exemple, j'ai rapidement succombé à sa forte personnalité (une forte personnalité qui ne cache tout de même pas un vide abyssal, car au-delà de la séduction, il est plein de bonnes ressources). J'ai aimé, bizarrement, qu'il puisse tenir un auditoire comme ça par exemple. Ou qu'il mène sa vie pro d'une main de fer, qu'il se montre aussi responsable de lui-même, aussi ambitieux. Cela ne m'a pas agacée, ou rebutée. Est-ce "normal" d'être attirée par cela ? Je me demande. Si un jour je pourrai me libérer de ce "besoin" d'admiration. Ou même si c'est nécessaire que je m'en libère...
En tout cas, Annalisa, si j'ai bien compris, tu as vécu ce genre d'histoires, et de constater que l'on peut changer de posture, en évoluant soi-même, c'est très rassurant. Même si j'ignore comment et combien de temps cela me prendra. Alors merci infiniment de partager tes réflexions avec moi.
Dernière édition par Myma113 le Mar 12 Avr 2016 - 17:57, édité 1 fois
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Revz a écrit:Annalisa a des propos plein de sens aussi Une rencontre saine, c'est se respecter soi même avant tout. Prendre le temps, dans une rencontre, et ne pas aller trop vite permet d'éviter trop de questionnements à postériori.
Après, je n'ai pas la meme lecture "critique", dans le sens ou je ne parvient pas à conclure un " la personne en question n'était simplement pas la bonne pour vous".
Mais cela est peut lié au sens que ma position et mon expérience me font me mettre à la place de l'homme dont on parleça resemble un peu à zebre qui ça non? ^^ L'interprétation est-elle la bonne...?ce genre de personne (séductrice, narcissique)
(d'ou ma réserve sur la conclusion)
Non, effectivement Revz, tu as raison la conclusion de la "mauvaise personne" est peut-être trop simplette. Du moins, on ne peut dire ça, je pense, que quand on a réellement tenté de construire quelque chose à deux, ce qui n'est pas du tout le cas dans mon histoire. Ou alors, disons que cet homme dont j'ai parlé n'est pas la bonne personne pour moi aujourd'hui, dans la mesure où ce qui, en moi, l'a attiré, demande à évoluer vers un mieux-être. Je garde néanmoins le souhait d'apaiser les choses. Je n'aime pas l'idée de rester sur cette fin amère, pour moi qui me sens encore mal, triste, mise face à ma propre obscurité, et pour lui, qui n'a pas été parfait certes, mais à qui j'ai envoyé quand même quelques scuds... Je crois que j'ai simplement envie de lui faire partager ma compréhension de ce qui a pu se passer, de nos échanges décousus, avec l'envie, pourquoi pas, de se revoir simplement, parce que par ailleurs j'apprécie sa personne. Ne sachant pas si c'est une bonne idée, je laisse couler le temps tranquillement, le temps de clarifier les choses en moi, de bien identifier mes motivations.
Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris ton dernier com, sur l'idée de la personne "séductrice et narcissique". Mais si bien compris, en fait je ne pense pas que cet homme soit un zèbre. Il est intellectuellement brillant et sensible (sensibilité que j'ai perçue en lui indépendamment de notre histoire et de ses rebondissements), mais non, pas zèbre. Il n'a pas cherché à me manipuler non plus... Encore une fois, et comme le disait si bien Annalisa, c'est moi qui me suis accrochée.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Eh bien moi ça me fait mal qu'une femme puisse être éprise d'un type comme ça, vraiment mal, parce que je ne suis pas comme ça. Enfin je comprends qu'une femme soit attirée, parce que c'est dans sa nature de privilégier un homme dominateur. Et, à la limite, je peux l'être moi aussi, parfois, dans des circonstances particulièrement favorables... Mais, enfin, il y a une différence entre les gens dominateurs et les gens brillants (même si on peut être les deux, ce qui serait le mieux), et quand on est brillant et qu'on voit que les dominateurs nous passent devant, tu peux imaginer...Myma113 :
Concernant cet homme, je me souviens que ce qui m'a immédiatement plu chez lui, c'est ce que j'ai perçu en lui comme un grand charisme. C'est le genre de type a pouvoir "tenir" une tablée de dix personnes avec des anecdotes de voyage plus hilarantes les unes que les autres (je l'ai vu faire). C'est aussi, de façon plus obscure, le type qui a besoin de reprendre la parole ou de se manifester de toute façon quand l'attention de l'auditoire est trop prise par quelqu'un d'autre... Ce côté-là, je l'ai trouvé touchant, parce que je sentais fortement la détresse qu'il pouvait y avoir derrière. Sentiment amplifié lors de nos échanges en tête-à-tête, où malgré l'indécrottable besoin de séduire, il se montrait plus sensible, je dirais "plus humain". Cela m'amène à me poser la question de l'admiration. Il me semble que j'ai besoin d'admirer l'autre, ses réalisations, quelles qu'elles soient, son implication dans ce qu'il fait, j'ai besoin d'être impressionnée. Ou en tout cas, si ce n'est pas un réel besoin, c'est quelque chose qui allume instantanément une flamme en moi. C'est l'effet que ça me fait. Dans le cas de cet homme par exemple, j'ai rapidement succombé à sa forte personnalité (une forte personnalité qui ne cache tout de même pas un vide abyssal, car au-delà de la séduction, il est plein de bonnes ressources). J'ai aimé, bizarrement, qu'il puisse tenir un auditoire comme ça par exemple. Ou qu'il mène sa vie pro d'une main de fer, qu'il se montre aussi responsable de lui-même, aussi ambitieux. Cela ne m'a pas agacée, ou rebutée. Est-ce "normal" d'être attirée par cela ? Je me demande. Si un jour je pourrai me libérer de ce "besoin" d'admiration. Ou même si c'est nécessaire que je m'en libère...
Pieyre- Messages : 20908
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Bien d'accord avec toi Pieyre...
On confond parfois "dominateur", "brillant", "charismatique". Moi j'ai été passionnément amoureuse et admirative d'un homme qui était suffisamment sûr de lui pour ne pas avoir besoin d'écraser son entourage, qui faisait preuve même d'énormément de modestie. Il n'avait pas besoin de parler plus fort que les autres pour être respecté, écouté. Il les respectait sans faire étalage d'une supériorité pourtant bien réelle dans certains domaines.
A bas les mecs alpha !!! (faux alpha, en fait)
On confond parfois "dominateur", "brillant", "charismatique". Moi j'ai été passionnément amoureuse et admirative d'un homme qui était suffisamment sûr de lui pour ne pas avoir besoin d'écraser son entourage, qui faisait preuve même d'énormément de modestie. Il n'avait pas besoin de parler plus fort que les autres pour être respecté, écouté. Il les respectait sans faire étalage d'une supériorité pourtant bien réelle dans certains domaines.
A bas les mecs alpha !!! (faux alpha, en fait)
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
@Myma113
Je vois que tu est vraiment très lucide sur la situation, et je partage vraiment ta démarche qui rejoins mon expérience.
Celà est aussi très respectueux quelque part, de prendre se temps pour soi, avant de l'attendre de l'autre.
Je te sais tres lucide, mais je ne peux m’empêcher de souligner que trop d'idéalisme pousse à l’immobilisme.
Beaucoup s'interrogent trop longtemps pour atteindre un idéal, une symétrie, un bien être personnel.
D'expérience, les couples sont une source d'enrichissement personnel et de merveilleux moments et souvenirs.
Tu as certainement la juste mesure, mais cet aspect moteur est une vrai richesse, de toute relation d'ailleurs, mais plus dans une situation amoureuse.
En fait, l'amour de l'imperfection de l'autre, sa fragilité, je la met dans cet idéal que je recherche.
J'ai bien compris que tu doutais franchement de cette relation. Le doute induisant le doute, il est vraiment très sage de prendre le temps juste.
Je demandais si tu pensais qu'il était zebre, car de ma compréhension certains ont parfois un effet séducteur assez élevé.
Ce qui me fait rejoindre la remarque de pierre:
@pieyre J'ai le type de personnalité décrit, qui correspond à un profil de leader. C'est une peine à gérer au quotidien en fait Car dans ce cas, on vit l'effet inverse: on se pose beaucoup beaucoup de questions sur la réalité des sentiments de l'autre.
Je vois que tu est vraiment très lucide sur la situation, et je partage vraiment ta démarche qui rejoins mon expérience.
Celà est aussi très respectueux quelque part, de prendre se temps pour soi, avant de l'attendre de l'autre.
Si je comprends bien tout ça, tout ce vers quoi je dois tendre est mon propre épanouissement, quelle que soit la situation amoureuse que je vis. Ce doit être une sorte de repère, de phare. J'en suis loin..
Je te sais tres lucide, mais je ne peux m’empêcher de souligner que trop d'idéalisme pousse à l’immobilisme.
Beaucoup s'interrogent trop longtemps pour atteindre un idéal, une symétrie, un bien être personnel.
D'expérience, les couples sont une source d'enrichissement personnel et de merveilleux moments et souvenirs.
Tu as certainement la juste mesure, mais cet aspect moteur est une vrai richesse, de toute relation d'ailleurs, mais plus dans une situation amoureuse.
En fait, l'amour de l'imperfection de l'autre, sa fragilité, je la met dans cet idéal que je recherche.
J'ai bien compris que tu doutais franchement de cette relation. Le doute induisant le doute, il est vraiment très sage de prendre le temps juste.
Je demandais si tu pensais qu'il était zebre, car de ma compréhension certains ont parfois un effet séducteur assez élevé.
Ce qui me fait rejoindre la remarque de pierre:
@pieyre J'ai le type de personnalité décrit, qui correspond à un profil de leader. C'est une peine à gérer au quotidien en fait Car dans ce cas, on vit l'effet inverse: on se pose beaucoup beaucoup de questions sur la réalité des sentiments de l'autre.
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
[quote="Pieyre"]
Oh, cher Pieyre, inutile de le prendre aussi personnellement !
D'abord, je n'ai jamais dit qu'un homme brillant était nécessairement un homme charismatique, ou "dominateur". Ensuite, en effet, il doit y avoir quelque chose d'animal là-dedans, mais pas que. Dans mon cas par exemple, je sais que j'admire cela aussi chez les femmes. Sauf que, comme je suis hétéro, cela "n'allume pas de flamme" en moi. Parfois je me dis aussi que cette admiration instantanée, je l'ai pour une façon d'être qu'au fond, j'aimerais bien posséder moi-même. D'ailleurs j'ai toujours essayé de "briller" en public en me plantant lamentablement. Il y a quelque chose à aller chercher là-dessous.
Et puis, plusieurs hommes dans ma vie qui m'ont énormément plus n'avaient rien de "démonstratif", tu sais. Ils étaient bien plus discrets.
Myma113 :
Eh bien moi ça me fait mal qu'une femme puisse être éprise d'un type comme ça, vraiment mal, parce que je ne suis pas comme ça. Enfin je comprends qu'une femme soit attirée, parce que c'est dans sa nature de privilégier un homme dominateur. Et, à la limite, je peux l'être moi aussi, parfois, dans des circonstances particulièrement favorables... Mais, enfin, il y a une différence entre les gens dominateurs et les gens brillants (même si on peut être les deux, ce qui serait le mieux), et quand on est brillant et qu'on voit que les dominateurs nous passent devant, tu peux imaginer...
Oh, cher Pieyre, inutile de le prendre aussi personnellement !
D'abord, je n'ai jamais dit qu'un homme brillant était nécessairement un homme charismatique, ou "dominateur". Ensuite, en effet, il doit y avoir quelque chose d'animal là-dedans, mais pas que. Dans mon cas par exemple, je sais que j'admire cela aussi chez les femmes. Sauf que, comme je suis hétéro, cela "n'allume pas de flamme" en moi. Parfois je me dis aussi que cette admiration instantanée, je l'ai pour une façon d'être qu'au fond, j'aimerais bien posséder moi-même. D'ailleurs j'ai toujours essayé de "briller" en public en me plantant lamentablement. Il y a quelque chose à aller chercher là-dessous.
Et puis, plusieurs hommes dans ma vie qui m'ont énormément plus n'avaient rien de "démonstratif", tu sais. Ils étaient bien plus discrets.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Chère Myma,
Comme je comprends ce besoin que tu ressens d'admirer l'autre et combien c'est difficile... Les relations humaines sont tellement complexes et tellement de choses se jouent, qui ont à voir avec nos blessures les plus anciennes, nos failles, nos faiblesses.
Je ne suis pas très avancée dans ma réflexion, mais le point qui me paraît essentiel pour toi en ce moment, c'est, je crois, le respect de toi-même, l'affirmation (sans agressivité) de ce que tu es, de ce que tu souhaites. Tu as identifié que tu voulais une relation symétrique avec quelqu'un et que d'être "à disposition" d'un homme ne correspondait pas à ta vision d'une relation épanouissante. C'est un très bon début.
L’admiration est à la base de la cristallisation amoureuse et c’est très normal d’être séduite par le type de personnalité que tu décris. Mais il existe quantité d’hommes dignes d’admiration qui sont capables d’entrer dans une véritable relation d’amour avec une femme. D’ailleurs tu vois bien chez cet homme le côté petit garçon, qui te touche. Il « s’attaque » à toi parce que tu es éperdue d’admiration et prête à te laisser faire. Si tu résistes, il ira probablement voir ailleurs parce qu’il ne trouvera pas la valorisation narcissique dont il a besoin.
Enfin, je dis tout ça, mais ce sont des suppositions. Je crois qu’il ne faut pas perdre de vue une chose : il y a des hommes dignes d’admiration qui sont capables de s’engager, de prendre le risque de vivre une relation avec une femme sûre d’elle et qui ne cherche ni un macho qui la soumette, ni un petit garçon dont il faut soigner l’ego (les deux vont souvent de pair). Ça existe et c’est un vrai bonheur quand ça t’arrive : admirer et aimer éperdument quelqu’un qui te trouve formidable, qui se comporte en amoureux transi. Je sais que c’est difficile à imaginer pour toi, probablement, mais quand ça arrive c’est vraiment génial.
Pour revenir à ce que disait Revz, il n’y a pas de bonne ou mauvaise personne dans l’absolu. Les personnes séductrices voire narcissiques peuvent très bien être de « bonnes personnes » pour leurs partenaires. Elles ne sont pas plus exclues des relations amoureuses que les autres et je ne veux surtout pas diaboliser cette personne qui comme tu as l’air de le dire a des qualités. Mais là apparemment, le point de départ est faussé : vous ne voulez pas la même chose. Pourquoi chercher encore pour savoir si c’est la bonne personne… visiblement non. Ça ne fait pas de lui un salaud, mais ça fait de lui quelqu’un qui ne pourrait pas te rendre heureuse.
Et c’est quand même le but de l’opération, être heureuse, non ? A moins qu’on ne se place dans une perspective romantique ou masochiste…
Comme je comprends ce besoin que tu ressens d'admirer l'autre et combien c'est difficile... Les relations humaines sont tellement complexes et tellement de choses se jouent, qui ont à voir avec nos blessures les plus anciennes, nos failles, nos faiblesses.
Je ne suis pas très avancée dans ma réflexion, mais le point qui me paraît essentiel pour toi en ce moment, c'est, je crois, le respect de toi-même, l'affirmation (sans agressivité) de ce que tu es, de ce que tu souhaites. Tu as identifié que tu voulais une relation symétrique avec quelqu'un et que d'être "à disposition" d'un homme ne correspondait pas à ta vision d'une relation épanouissante. C'est un très bon début.
L’admiration est à la base de la cristallisation amoureuse et c’est très normal d’être séduite par le type de personnalité que tu décris. Mais il existe quantité d’hommes dignes d’admiration qui sont capables d’entrer dans une véritable relation d’amour avec une femme. D’ailleurs tu vois bien chez cet homme le côté petit garçon, qui te touche. Il « s’attaque » à toi parce que tu es éperdue d’admiration et prête à te laisser faire. Si tu résistes, il ira probablement voir ailleurs parce qu’il ne trouvera pas la valorisation narcissique dont il a besoin.
Enfin, je dis tout ça, mais ce sont des suppositions. Je crois qu’il ne faut pas perdre de vue une chose : il y a des hommes dignes d’admiration qui sont capables de s’engager, de prendre le risque de vivre une relation avec une femme sûre d’elle et qui ne cherche ni un macho qui la soumette, ni un petit garçon dont il faut soigner l’ego (les deux vont souvent de pair). Ça existe et c’est un vrai bonheur quand ça t’arrive : admirer et aimer éperdument quelqu’un qui te trouve formidable, qui se comporte en amoureux transi. Je sais que c’est difficile à imaginer pour toi, probablement, mais quand ça arrive c’est vraiment génial.
Pour revenir à ce que disait Revz, il n’y a pas de bonne ou mauvaise personne dans l’absolu. Les personnes séductrices voire narcissiques peuvent très bien être de « bonnes personnes » pour leurs partenaires. Elles ne sont pas plus exclues des relations amoureuses que les autres et je ne veux surtout pas diaboliser cette personne qui comme tu as l’air de le dire a des qualités. Mais là apparemment, le point de départ est faussé : vous ne voulez pas la même chose. Pourquoi chercher encore pour savoir si c’est la bonne personne… visiblement non. Ça ne fait pas de lui un salaud, mais ça fait de lui quelqu’un qui ne pourrait pas te rendre heureuse.
Et c’est quand même le but de l’opération, être heureuse, non ? A moins qu’on ne se place dans une perspective romantique ou masochiste…
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Annalisa a écrit:Bien d'accord avec toi Pieyre...
On confond parfois "dominateur", "brillant", "charismatique". Moi j'ai été passionnément amoureuse et admirative d'un homme qui était suffisamment sûr de lui pour ne pas avoir besoin d'écraser son entourage, qui faisait preuve même d'énormément de modestie. Il n'avait pas besoin de parler plus fort que les autres pour être respecté, écouté. Il les respectait sans faire étalage d'une supériorité pourtant bien réelle dans certains domaines.
A bas les mecs alpha !!! (faux alpha, en fait)
Hahaha. Tu as raison. Mais c'est vrai que je n'ai pas été très précise. La brillance de cet homme dont je parlais, je ne l'ai pas confondue avec son charisme, qui était au final une posture de protection. Disons que c'est la combinaison des deux qui a fait de moi un incendie. Au début du moins.
Myma113- Messages : 135
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Si tu ne l'as pas résolu: le faux self. Ce qui est très en lien avec les sujets sur lesquels tu t’interroge.Myma113 a écrit:Parfois je me dis aussi que cette admiration instantanée, je l'ai pour une façon d'être qu'au fond, j'aimerais bien posséder moi-même. D'ailleurs j'ai toujours essayé de "briller" en public en me plantant lamentablement. Il y a quelque chose à aller chercher là-dessous.
J'aime beaucoup l'approche d'Annalisa, mais je ne suis pas impartial, car ayant moi même ladite personnalité
(c'est quoi alpha?)
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Annalisa : bah, dans certaines circonstances, les hommes de type alpha sont nécessaires. Mais, s'il s'agit de relations amoureuses à notre époque, tant qu'à faire autant avoir un alpha+ (alpha et brillant) ou alors un alpha- (pas tellement alpha mais brillant). Si j'étais une femme (certes c'est difficile à concevoir, mais je me mets depuis longtemps dans cette situation), je préférerais je crois un homme brillant et pourtant modeste.
Revz et Myma, je comprends; je m'exprime sans doute de façon trop personnelle.
Revz et Myma, je comprends; je m'exprime sans doute de façon trop personnelle.
Pieyre- Messages : 20908
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Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Pieyre, tu ne sais pas comment c'est complexe dans le cerveau d'une femme par rapport à cette histoire de mâle alpha, enfin en tous cas dans ma cervelle à moi (et encore s'il ne s'agissait que de la tête...) mais ça ferait le sujet d'un forum à part entière.
Mais d'une manière générale, j'ai tout de même tendance à penser que ceux qui éprouvent le besoin de briller, d'attirer tous les regards voire d'écraser un peu les autres, révèlent plus leur faiblesse, leur besoin éperdu de reconnaissance que leur force. Du coup, je suis moi en tant que femme très attirée par des hommes sûrs d'eux et forts mais ce ne sont pas toujours ceux qui la ramènent le plus que je considère comme tels.
Mais d'une manière générale, j'ai tout de même tendance à penser que ceux qui éprouvent le besoin de briller, d'attirer tous les regards voire d'écraser un peu les autres, révèlent plus leur faiblesse, leur besoin éperdu de reconnaissance que leur force. Du coup, je suis moi en tant que femme très attirée par des hommes sûrs d'eux et forts mais ce ne sont pas toujours ceux qui la ramènent le plus que je considère comme tels.
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Revz a écrit:
(c'est quoi alpha?)
Tres interressant concept, il y a de quoi se méfier.
http://www.comprendrelesfemmes.com/exercice-quest-ce-quun-homme-alpha/#.Vw0019yLRoD
Je confirme l'interret de se méfier de ceux qui "brillent" trop Mais la différence ce voit normalement
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Revz, tu as raison : il faut définir les concepts avant de discuter, c'est la base en philo
Mais personnellement, je ne me risquerais pas dans ce débat...
Cela dit, Myma a précisé qu'elle admirait les femmes de la même façon. Enfin non justement pas de la même façon puisqu'elle est hétéro., mais il y a des qualités qui lui en imposent, qu'elle aimerait posséder. le problème n'est jamais d'admirer, la question essentielle c'est : admire-t-on à bon escient ?
Et puis quand l'admiration pour l'autre devient se minimiser soi-même, c'est à mon sens problématique. Sinon l'admiration peut être porteuse, riche. il n'y a rien de plus triste que de n'admirer personne... de n'être émerveillé par personne...
Mais personnellement, je ne me risquerais pas dans ce débat...
Cela dit, Myma a précisé qu'elle admirait les femmes de la même façon. Enfin non justement pas de la même façon puisqu'elle est hétéro., mais il y a des qualités qui lui en imposent, qu'elle aimerait posséder. le problème n'est jamais d'admirer, la question essentielle c'est : admire-t-on à bon escient ?
Et puis quand l'admiration pour l'autre devient se minimiser soi-même, c'est à mon sens problématique. Sinon l'admiration peut être porteuse, riche. il n'y a rien de plus triste que de n'admirer personne... de n'être émerveillé par personne...
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Annalisa, moi non plus je ne m'y risquerais pas...
Sur l'admiration, je suis partagé. Identifier des porteurs de modeles, oui c'est important. Apres, si cela en vient à de l'attirance, hors relation amoureuse, et récurent, je trouve cela plutot négatif.
Ou du moins, que cela présente une situation d'aidé et d'aidant, qui peut etre souhaité.
A contrario, dans une situation amoureuse, je m'attend à admirer l'autre. L'autre comble, le coté "trouver sa moitié". L'autre face de la piece.
Sur l'admiration, je suis partagé. Identifier des porteurs de modeles, oui c'est important. Apres, si cela en vient à de l'attirance, hors relation amoureuse, et récurent, je trouve cela plutot négatif.
Ou du moins, que cela présente une situation d'aidé et d'aidant, qui peut etre souhaité.
A contrario, dans une situation amoureuse, je m'attend à admirer l'autre. L'autre comble, le coté "trouver sa moitié". L'autre face de la piece.
Invité- Invité
Re: L'idéalisme et l'écoute ?
Hé les gars, et Annalisa... Je l'ai appelé. C'est-à-dire que j'ai fait TOUT LE CONTRAIRE de ce qu'on disait, Revz.
Plus concrètement, je devais lui donner une nouvelle plutôt importante nous concernant tous deux (autre chose que notre "histoire"). Et comme je me sentais bien, j'en ai profité pour embrayer sur la chose qui me tenais à coeur : ne pas rester sur de l'amertume. Et exprimer que j'avais fini par comprendre, comme disait très justement Annalisa, que dès le départ lui et mois n'avions pas voulu la même chose, et que cela avait joué dans la suite des événements.
Il m'a confié qu'il avait en effet été heurté par le message violent que je lui avais envoyé, lui reprochant de ne pas comprendre la façon dont moi je vivais la situation. Qu'il avait néanmoins entendu mes excuses.
J'ai conclu en proposant, dans une perspective vague, sans délai et sans enjeux, de "se côtoyer". Il part la semaine prochaine pour quinze jours sur un autre continent. En ce sens, il m'a répondu : "Ecoute, reparlons-en à mon retour. Je pars en voyage, et à mon retour j'aviserai". (j'ai repris les termes exacts). J'ai été un peu heurtée par le "j'aviserai", je ne sais pas trop pourquoi, ma susceptibilité sans doute, et puis aussi peut-être la petite fille blessée qui s'accroche encore. En tout cas voilà. Je me sens à la fois soulagée et triste. Je me raccroche à présent au chantier que j'ai ouvert sur ma propre personne, et qui ne m'enchante pas, mais alors pas du tout. Je me suis surprise aussi, il y a quelques minutes, à rêvasser encore. Je trouve ça dingue, ces mécanismes qui s'enclenchent tous seuls, alors même que ces derniers temps, et principalement grâce à mes échanges avec vous, Revz, Pieyre et Annalisa, je suis parvenue à identifier plusieurs choses importantes me concernant directement. Ca me donne l'impression d'être vraiment dingue...
Plus concrètement, je devais lui donner une nouvelle plutôt importante nous concernant tous deux (autre chose que notre "histoire"). Et comme je me sentais bien, j'en ai profité pour embrayer sur la chose qui me tenais à coeur : ne pas rester sur de l'amertume. Et exprimer que j'avais fini par comprendre, comme disait très justement Annalisa, que dès le départ lui et mois n'avions pas voulu la même chose, et que cela avait joué dans la suite des événements.
Il m'a confié qu'il avait en effet été heurté par le message violent que je lui avais envoyé, lui reprochant de ne pas comprendre la façon dont moi je vivais la situation. Qu'il avait néanmoins entendu mes excuses.
J'ai conclu en proposant, dans une perspective vague, sans délai et sans enjeux, de "se côtoyer". Il part la semaine prochaine pour quinze jours sur un autre continent. En ce sens, il m'a répondu : "Ecoute, reparlons-en à mon retour. Je pars en voyage, et à mon retour j'aviserai". (j'ai repris les termes exacts). J'ai été un peu heurtée par le "j'aviserai", je ne sais pas trop pourquoi, ma susceptibilité sans doute, et puis aussi peut-être la petite fille blessée qui s'accroche encore. En tout cas voilà. Je me sens à la fois soulagée et triste. Je me raccroche à présent au chantier que j'ai ouvert sur ma propre personne, et qui ne m'enchante pas, mais alors pas du tout. Je me suis surprise aussi, il y a quelques minutes, à rêvasser encore. Je trouve ça dingue, ces mécanismes qui s'enclenchent tous seuls, alors même que ces derniers temps, et principalement grâce à mes échanges avec vous, Revz, Pieyre et Annalisa, je suis parvenue à identifier plusieurs choses importantes me concernant directement. Ca me donne l'impression d'être vraiment dingue...
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