Petite astuce pour petite bourse

Salut tout le monde !

Combattant activement l'angoisse de passer à côté de ma vie (oui, en ce moment c'est remis au goût du jour...), j'ai décidé de tester un petit week-end à Aix-en-Provence la semaine dernière. N'ayant pas beaucoup de moyens j'ai décidé d'y aller en bus. Bon, le fait est qu'Aix ne m'a pas convaincue, mais reste que l'idée du voyage en bus, lui, m'a séduite !

Ok, c'est un peu le voyage du tiers-monde, mais c'est top pour les rencontres et l'entraide (ce qui me fait toujours chaud au coeur), pour voir le paysage défiler (ce que j'apprécie tout particulièrement), et puis pour les petits prix. Pour information j'ai fait l'aller retour Paris-Aix pour une quarantaine d'euros, et je suis actuellement en train de voir pour un périple à travers l'Europe cet été sachant que je peux partir pour Amsterdam pour une 20aine d'euros, de là-bas rejoindre Berlin pour une 15aine: il n'y a pas photo.

Avis aux amateurs & bon voyage

Le bus est une belle manière de voyager pour savourer les paysages au rythme qu'ils méritent, il est vrai, mais j'ai peur qu'il faille aussi emporter aussi un lourd sac à dos blindé de bouquins, car certains trajets sont vraiment interminables et sur une morose autoroute... Et avec ma phobie de l'ennui c'est ce qui me fait le plus peur lors de ce type de voyages.

Qu'en as-tu retiré à ce niveau là de par ton expérience ? Était-ce un problème pour toi ? Rester dans tes pensées en regardant le paysage fut peut-être suffisant ? Paris-Aix n'était peut-être pas encore trop long pour s'en rendre compte ? J'ai une amie qui est venue de Novgorod jusqu'à Saint-Malo en bus, c'est une héroïne...

J'ai aussi une phobie de l'ennui au quotidien (par ailleurs relativement handicapante, je ne sais pas ce que tu en penses), mais bizarrement j'ai remarqué qu'elle s'endormait en voyage. Je suis assez rêveuse et pendant les déplacements je n'ai aucun souci à penser/imaginer tout un tas de trucs en regardant défiler le paysage, même au-delà des rails autoroutiers bizarrement.
Mais d'ailleurs tu ne t'es pas renseigné sur les liseuses? Ca t'éviterait de te charger de livres... Moi je déteste lire sans support papier mais pour certains de mes amis c'est un indispensable du voyage.

C'est vrai qu'elle a du faire sacrément preuve de patience, parce que déjà moi j'en ai eu pour 11 douces heures et de nuit !

Je pense comme toi que cette phobie de l'ennuie peut parfois être un peu handicapante (dans une certaine mesure), mais si tu me dis que tu arrives à tenir le coup, même sur un trajet de onze heures, rien qu'avec la fenêtre et les rêves qui vont avec, c'est bon signe !

Les liseuses je n'ai jamais vraiment essayé mais comme je suis un inconditionnel du papier pour plusieurs raisons (touché des doigts et des yeux, livre qui vieillit avec toi durant l'aventure, fait d'avoir besoin de posséder physiquement un livre une fois lu comme s'il était une part de toi,...) j'ai du mal à me passer de vrais bouquins !

Je suis exactement dans le même cas que toi, il y a un attachement au livre, il fait partie intégrante du voyage, c'est le compagnon, et puis tu peux souligner, plier, il vit quoi. Et est-ce que tu écris? Ca peut aussi être une piste d'occupation sympa, et j'adore écrire en voyageant, d'autant que le bus ne valdingue pas trop encore !

Adeuh-Line a écrit:Je suis exactement dans le même cas que toi, il y a un attachement au livre, il fait partie intégrante du voyage, c'est le compagnon, et puis tu peux souligner, plier, il vit quoi. Et est-ce que tu écris? Ca peut aussi être une piste d'occupation sympa, et j'adore écrire en voyageant, d'autant que le bus ne valdingue pas trop encore !

Oui j'écris pas mal, mais en voyage je n'aime pas trop m'encombrer (et dans certains cas c'est même impossible) donc j'ai plutôt juste un carnet pour noter des idées, ce qui est bien plus bref et occupe moins de temps malheureusement ! Mais c'est vrai que posé dans le bus c'est l'idéal, on relève juste le nez quelques secondes pour rêver sur l'horizon entre deux lignes...

Exactement, et on rencontre aussi du monde. Enfin je suis plutôt le genre discrète (voire même à la limite de la sauvagerie...) donc 2-3 phrases et voilà le travail, mais certains ont vraiment l'air de vouloir discuter donc si tu es adepte des rencontres longues distances ça peut être un atout !
En t'écrivant je me demande même si ce n'est pas le déplacement en lui-même que je préfère dans le voyage

Le chemin est souvent finalement préférable à l'arrivée.

Par contre je suis aussi plutôt du genre sauvage, dans les films je préfère toujours le type au fond du bistrot dans un coin qu'à moitié éclairé qui garde la tête baissée sur son carnet et que le héro est obligé d'aller déranger. Sauf que quand quelqu'un vient me parler et que ça colle ça peut rouler avec plaisir, mais il faut venir me déranger, même si je ne supporte pas l'idée à priori !

Je comprends tout à fait l'idée ! Moi je scrute tout le monde, j'adore ça: c'est untel qui a une manie, unetelle qui a un toc, bidule qui a une valise étonnante... Je peux aborder quelqu'un si j'ai une question, et de même, si ça colle je peux discuter un bon moment, mais j'ai régulièrement besoin de me refermer donc là je me colle le nez sur la vitre, c'est explicite !

Même quand je suis bien dans un groupe (ce qui est très rare, dans ma famille à la rigueur), j'ai besoin de soupapes. Ça me fait un bien fou ! Ne serait-ce que s'éloigner et être tout seul dans un coin de la maison cinq minutes, savoir que celle-ci est chaleureuse et en sécurité parce qu'il y a toute la famille pas loin qui fait son brouhaha, et pouvoir y replonger dès que l'envie nous en prend.

Enfin bref, je m'éloigne de ton sujet, mais c'était pour revenir à l'idée du bus : ce qui m'embête au premier abord c'est que le contact va être pratiquement inévitable après tant d'heures de promiscuité, sauf que finalement, lorsqu'il se noue, je suis plutôt content, à condition qu'on me laisse ma liberté de m'évader. Ce qui me fait peur ce serait de tomber sur un collant qui ne me laisse aucune soupape, là je le vivrais certainement assez mal, et je deviendrais socialement claustrophobe.

Visiblement, on partage ce besoin, et tu le décris d'ailleurs très bien. Et pour en revenir au bus effectivement, malgré ma toute maigre expérience d'un aller-retour (mais de 11 heures chacun), j'ai pu avoir deux ou trois contacts avec des personnes, mais n'ai jamais eu de mal à m'en dépatouiller, au contraire.
La promiscuité physique n'est pas forcément contact, et je crois même que la plupart des autres personnes étaient dans mon cas à vouloir leur tranquillité.

Bonjour,

j'ai rarement voyagé en bus, je lui préfère le train et l'avion en général mais c'est vrai que pour certaines destination le bus est un moyen de transport plus efficace et bien moins cher, parfois il y a des bons prix pour rejoindre des aéroports aussi, par exemple les ouibus entre Lille et Paris sont nettement moins cher que le TGV et rejoignent aussi Charles de Gaule, ce qui évite de payer une navette aéroport

Par contre ça peut devenir un vrai calvaire aussi. J'ai entreprit il y a quelques années de rentrer d'Andalousie en bus parce que tous les autres moyens de transports étaient complets. Le réseau de bus espagnol est très bien fait, nombreuses destinations, nombreux horaires, personnel disponible. Mais après avoir passé 48h entre Almeria et Narbonne, le temps paraît interminable.

Au moins j'ai eut beaucoup de temps pour me perdre dans mes pensées ce que j'apprécie aussi

C'est aussi ce que j'apprécie, c'est pour cette raison surtout que je retiens ce moyen de transport, mais il faut avouer qu'il n'y a rien de mieux qu'une douche et une nuit complète dans un lit après ça !

Oui la douche était plus que nécessaire dans mon cas après les 40°C espagnoles, et lit ... Ben en fait je me suis effondré dans mon canapé à 14h

rien que d'y repenser ça me donne envie de retenter l'expérience, c'était mémorable

par contre pour l'aspect rencontre, je pense que c'était trop bondé peut-être, pour que les gens commencent en plus à nouer des contacts, ça doit être plus sympa en France remarque déjà parce qu'on parle la même langue