Parler de son HP à des amis?

Bonjour à tous,

j'ai appris il y a peu (le 16 avril..) que mon potentiel était considéré comme incalculable...
Bref, après un vent de panique qui s'est engouffré, et qui m'a fait fondre en larme et des visites hebdomadaires sur le forum, j'ai mieux compris (et continue encore) mon fonctionnement etc...

J'en ai parlé à mes parents..

Mais, je me sens idiote pour en parler à mes amies.
En tous cas les plus proches. même si ce sont des personnes adorables intelligentes... j'ai peur qu'elles ne comprennent pas, qu'elles me regardent sous un autre oeil...
bRef... je n'ose pas leur en parler.

Arrivez vous à en parler librement de vos caractéristiques?

Personnellement je fais comme avec mon groupe sanguin, je n'en parle pas préférant être vue dans l'interaction que j'offre et que j'installe avec autrui plutôt qu'être envisagée et considérée suivant une particularité de ce genre. Je laisse de surcroît à autrui la liberté de me découvrir et donc aussi la possibilité pour moi de m'enrichir en retour des remarques éventuelles aussi bien convergentes et divergentes qu'on me renvoie me concernant. Que du bonus donc

J'en parle à qui veux l'entendre, quand c'est utile ou quand je n'ai rien d'autre à dire.
J'ai remarqué que les français caractérisaient vite les surdoués qui font leur "coming out intellectuel" comme des gens arrogant, ou handicapé (et je trouve ça insultant).
Mais parfois, je tombe sur des gens ouverts et compréhensibles, c'est cool, ça donne envie de s'exprimer d'avantage.

Je suis passé par une phase, suivant la découverte de mon HP, où je voulais en parler avec mes amis ou mes proches.

Les réactions ont été assez diverses. Au mieux, on m'a regardé de travers ou avec incrédulité. Au pire, on m'a dit que je me trompais et que je ne pouvais pas être HP (de la part de mes parents d'ailleurs).

Du coup, j'en parle plus.

(...)

Moui... mon intuition semble être la bonne voie à suivre alors !!

Bien bien bien... il est loin le monde aboli des étiquettes et des préjugés !

Mais on y croit !!

La plupart des amis à qui je l'ai dit m'ont répondu "Ben oui, tu le savais pas ?"

Je ne vois pas l'interet de faire etalage de son haut potentiel suppose ou avere, excepte pour les amis ou la famille concernes.

Si ils n'ont pas mis de qualificatif sur cette particularite commune, je pense qu'il est bon de leur en parler pour leur offrir ce que ca nous a apporte de le definir.

Pour le reste de notre entourage, il nous connait et nous apprecie un minimum puisqu'il nous cotoie. Qu'on est decouvert qu'on appartenait a la categorie "surdoues" ne change ni notre perception ni ce que nous sommes puisqu'on sait depuis le debut qu'on est different et qu'il a bien fallu compose avec. Le sentiment d'appartenance est important pour un individu et n'appartient qu'a lui par definition, ca n'a rien de revolutionnaire. Il vaut mieux favoriser une certaine "laicite" intellectuelle et avoir une demarche d'integration plutot que clamer qu'on est diffferent et etre dans une ideologie communautaire.

De plus, je trouve qu'il vaut mieux eviter de faire une fixette la-dessus et tout faire tourner autour de la douance. Passe la phase de "revelation nominative", il faut reprendre sa vie normalement.

Je ne vois donc pas la necessite de leur dire qu'on s'est fait mesurer le QIQI ou qu'on pense qu'il est plus gros que la moyenne.

Sinon, Izo est en partie dans le juste.

Je ne dis pas avoir trouvé la formule magique mais je semble avoir trouvé une petite combinaison qui jusqu'à présent a l'air de fonctionner:
- Je n'en parle pas avec les gens qui me sont très proches: me connaissant déjà comme je suis et m'appréciant éventuellement déjà comme je suis, ils ne prennent pas forcément bien le fait d'apprendre quelque chose sur moi qui leur semble arrogant et/ou inutile de savoir (l'idéal serait aussi qu'ils puissent faire l'effort de comprendre que cette annonce n'est pas dans un but d'étalage gratuit non plus).
- J'en parle (pas forcément systématiquement non plus) aux gens que je connais peu et avec qui la relation semble sur le point d'aller plus loin. Ca instaure le décor tout de suite, comme ça pas le temps de développer un sentiment de jalousie par la suite au cas où des incompréhensions surviennent parce qu'ils nous auront connu comme ça dès "le début" et en auront l'explication de pourquoi.

Je ne sais pas si ce schéma fonctionne systématiquement mais il semble avoir marché pour moi constamment après m'être cassé les dents à maintes reprises en faisant le contraire (ou rien du tout).

Z a écrit:Il vaut mieux favoriser une certaine "laicite" intellectuelle et avoir une demarche d'integration plutot que clamer qu'on est diffferent et etre dans une ideologie communautaire.

"Démarche d'intégration"?! Plutôt vomir!!
Je ne préconise pas du tout non plus l'étalage des particularités cognitives surtout quand ça amène, comme c'est le cas présent, à des hiérarchies. Mais de là à étouffer ou camoufler nos particularités juste pour rentrer dans le moule d'une société "moyenne" au lieu de l'enrichir? Plutôt...vo...mir!!

Jk7 a écrit:"Démarche d'intégration"?! Plutôt vomir!!
Je ne préconise pas du tout non plus l'étalage des particularités cognitives surtout quand ça amène, comme c'est le cas présent, à des hiérarchies. Mais de là à étouffer ou camoufler nos particularités juste pour rentrer dans le moule d'une société "moyenne" au lieu de l'enrichir? Plutôt...vo...mir!!

Je crains que tu n'ais guere saisie la portee de mon propos. M'enfin, ce n'est pas grave. Ca parlera a d'autres.

Parler de sa douance entraîne sur un terrain très sensible. Je pense que c'est quelque chose qui se décide au cas par cas, selon la personne en face, le contexte... plus que par la catégorie (amis, connaissance, proches) de l'interlocuteur.
Personnellement j'ai préféré en parler à la plupart des gens avec qui je vis, meilleurs amis et colocataires (mais pas tous, pas au même moment, et pas forcément pour les même raisons), principalement parce que je ressentait le besoin d'être mieux compris. Cela a toujours impliqué de prendre du temps pour expliquer clairement et posément ce qu'était la douance, ses forces, ses limites... Et de m'assurer que mon interlocuteur ne se sente pas pris de haut ou inférieur, réaction logique dans ce genre de situation.
Le plus dur a été de me retenir d'en parler à tout va juste après avoir été diagnostiqué : j'étais totalement obnubilé par la douance et ne pensais qu'à ça. Maintenant ça va, j'en parle au compte-goutte quand ça me paraît utile.

Oui c'est tout à fait cela,
Mon interrogation n'est pas den faire un essentiel ou un but, juste de partager mes questions mes interrogations.
Ce qu'on peut faire ici.

Mais les ami(e)s, avec qui l'on partage ses doutes, ses questions...
Ça devient difficile effectivement de leur dire.
Après oui je me dis, il faut que ce soit le moment, les conditions..
j'ai impression notamment sur des amis proches de leur cacher une partie de moi.
C'est con... mais je ne leur ai tjs pas dit.
Et je me sens con du coup.

Ben, en même temps, tu n'es pas allée payer je ne sais combien pour faire un test de QI juste pour le plaisir, non ? Tu en es bien venue à te poser la question pour une raison ou une autre. Cette raison, tu en avais parlé à tes amis ?

Oui, c'est en partie cacher une partie de soi (en même temps, les amis sont pas forcément là pour du strip-tease émotionnel ou personnel sur tous les sujets, on parle a priori de ce dont on a envie de parler à ses amis (ou alors, on se tait et on est quand même content d'être avec eux, ou alors on se met en retrait et ils viennent nous demander ce qu'on a après un moment et c'est pourquoi pas l'occasion de leur dire qu'on est perturbé par le résultat d'un test qu'on a fait il n'y a pas longtemps, mais bon, le test, tu l'as bien fait pour quelque chose... et puis, tout le monde change, et les amis aussi, et si on change dans des directions non compatibles, on change peut-être d'amis ? Sans clash, juste, on se voit moins, par exemple. Ca t'ouvre d'autres portes de te savoir "inclassable" ou "classable, mais comme ceci et cela"// de connaître tes particularités ?).

Je pense qu'il est important de savoir pourquoi tu veux leur en parler : est-ce que tu as besoin de partager, que tes amis te comprennent mieux, d'un soutien, d'un conseil ?...
Personnellement quand j'ai été diagnostiquée je voulais partager ça avec tout le monde (d'ailleurs c'est à peu près ce que j'ai fait), simplement parce que j'étais "à fond" dedans, que le sujet me préoccupait et me passionnait, et que comme rien d'autre ne m'intéressait, je ne voulais parler que de ça, en gros ^^

Ma famille a été très vite au courant, et ça n'a surpris personne puisque je fais partie de ceux qui réussissent à l'école... Donc pas de problème. Ca n'a pas du tout changé la vision qu'on avait de moi, en revanche ça a permis à mon petit cousin, qui lui rencontre de vraies difficultés en cours, d'être diagnostiqué et je crois que c'est quelque chose de positif.

Je n'ai pas vraiment d'amis. A l'époque je discutais pas mal avec une de mes profs (j'étais dans un lycée spécial dans le cadre d'une reprise d'études, la relation profs/élèves n'était donc pas de type habituel), et je lui ai dit que j'allais passer un test. Elle était surdouée aussi, et m'a simplement dit, quand je lui ai donné le résultat, qu'elle aurait parié sur 10 points de plus x)
J'ai eu une vague discussion avec mon tuteur de stage à la même période, où ça n'a pas été dit explicitement mais il a très bien compris... Il avait obtenu 146 au test de son côté, c'est là qu'on se rend compte qu'on est entourés de surdoués (ou qu'on s'en entoure).

J'en ai aussi parlé à un ami. Il l'a très bien pris, cela n'a rien changé. Disons que j'ai toujours été moi-même avec lui, et pareil de son côté, c'est d'ailleurs pour ça que c'est mon seul ami. Je ne fais plus semblant, c'est vrai que tout le monde prend bien cette histoire de douane autour de moi, mais je pense que c'est surtout parce que je ne côtoie pas de personnes qui le prendraient mal... J'aime que les choses soient simples dans une relation, j'ai toujours pu en parler de manière assez décomplexée.

Et puis j'ai eu la chance de faire la rencontre d'autres surdoués, directement, sans que ce soit forcément dit, mais ça se sent... Là, le sujet vient assez vite, c'est autre chose.

Je pense que la réaction des autres vient un peu de la façon dont toi, tu vis avec ça, et de celle dont ils te voient, dont tu les laisses te voir. Ca peut être soit te dévoiler, soit expliciter l'évidence. Evidemment, la perception qu'ils ont personnellement de la chose joue... Mais j'imagine que le but n'est pas de leur balancer un chiffre comme ça, mais plutôt de leur expliquer ce que tu es, découvres, vis...

J'espère que ça se passera bien, quoi que tu fasses

pour petit bilan, j'en ai toujours pas parlé à mes amis...
Peut-être que l'occasion se présentera... ou pas.. l'essentiel étant d'être comme nous sommes, et d'être bien.
Aujourd'hui, il est vrai que je me sens nettement mieux depuis que j'ai été diagnostiquée. Mes amis me trouvent mieux, changée, plus "libérée" pour les citer... je crois que l'importance est là finalement, et ils sont toujours présents à mes côtés.
et même si j'ai peur indirectement de leurs réactions à l'annonce de ce sujet taboo dans l'environnement social, (à mon sens), car mal compris, je me dis que c'est aussi mon jardin secret, et j'aime bien finalement cette idée !

Je n'en parle en personne, sauf si me pose la question explicitement. Je n'aime pas attirer l'attention sur moi et je ne veux pas accentuer mon côté bizarre dans les yeux des autres.
Après, je l'ai quand même dit à mes parents, sur le même ton que pour avouer que j'ai de nouvelles chaussures. Pas plus de réactions que ça, à part des "je m'en doutais", et on en parle si peu depuis que des fois je me demande s'ils le savent vraiment ^^

Bref, les gens ne savent globalement pas comment réagir, comme quand tu partages quelque chose de douloureux.

Salut,
J'en ai parlé à mes amis vraiment très proches car ils savaient que je ne me sentais pas bien et, pour mon histoire, la conséquence directe est la découverte de la douance.

Et manifestement, j'étais le seul à ne pas être au courant. Ça n'a étonné personne.
C'est devenu un sujet de "blague" par contre ce qui peut parfois être blessant (bien que pas fait méchamment).

Sarella a écrit:

Bref, les gens ne savent globalement pas comment réagir,  comme quand tu partages quelque chose de douloureux.

Oui c'est vrai, j'ai essayé de parler de ce sujet dans différentes circonstances notamment dans le cadre de partenaires professionnels, et c'est fou comme ca fait peur, comme si c'était contagieux...

jthom a écrit:C'est devenu un sujet de "blague" par contre ce qui peut parfois être blessant (bien que pas fait méchamment).

Ma mère a plutôt pas mal rigolé de ça au début. Et je lui ai fait la remarque, qu'en effet ca devenait blessant. Elle s'est arrêtée (presque).

pour la souffrance, j'ai encore cette culpabilité de souffrir de cela, de m'en interroger...et d'avoir honte... du coup j'arrive pas encore à en parler.

près j'ai eu la chance de rencontrer une personne super HQI, (justement parce que nous sommes HQI tous les deux, la rencontre), et avec qui j'ai pu nouer des affinités et avec qui c'est très appréciable de pouvoir échanger, sans se sentir juger, de partager crainte, doute, incompréhension, sentiments d'isolement... etc.... Ca m'a permis de me libérer aussi cette très belle rencontre..

élyne>
Je n'en ai jamais parlé qu'à des personnes ultra-proches, et encore, sachant qu'à la base, c'est ma femme qui était identifiée comme telle (en fait, elle est Aspie/THQI mais à l'époque on ne savait que le 2e terme) et que c'est son père qui lui a mis Siaud-Facchin dans les mains. A l'heure actuelle sont au courant nos parents respectifs et c'est tout, en fait. Et je n'en parlerai à personne d'autre (sauf éventuellement à nos enfants s'ils sont concernés aussi) car ça ne sert à rien, vraiment à rien.
En gros, ceux qui vont bien accueillir une telle information sont ceux qui, déjà, sont suffisamment proches ou disposés à t'accepter comme tu es pour que ça ne change rien. Certains l'ont peut-être deviné, maintenant que le thème est un peu connu. Et réciproquement, ceux qui ne sont pas disposés à accueillir cette information d'une manière correcte, capable d'améliorer vos interactions sociales, ben... c'est inutile et même nuisible de leur en parler. Mais la probabilité qu'une personne change positivement d'attitude à ton égard après avoir appris ton diagnostic, en-dehors de ta famille, est à peu près nulle.
Et ce qui est plus important, c'est qu'on peut très bien faire sans. D'ailleurs, c'est ce que tu vis déjà quand tu dis que tes proches te trouvent déjà "mieux", "libérée" etc. C'est d'abord à toi que ça va faire du bien et donner des outils pour mieux vivre avec les autres tout en étant bien dans ta peau. En tout cas, c'est ce qui m'est arrivé. Je ne l'ai donc dit à pratiquement personne et rapidement je n'en ai plus du tout éprouvé le besoin ni la tentation.

Oui finalement on revient vite à des questions essentielles. ..
Lzs problématiques rencontrées peuvent être discutées sans forcément le lier à ce sujet...